La Couronne de Cuivre

(Un peu las après son extenuant voyage entre Lumenis et Mélandis, la morte-vivante décida d'aller prendre un verre à la taverne de la ville.

En entrant, elle se souvînt des rencontres peu recommendables qu'elle avait fait dans la taverne de l'ancienne Mélandis et un frisson la parcourut. Mais cette fois-ci, la taverne semblait plutôt calme.

Les rares clients lui prêtèrent à peine un peu d'attention lorsqu'elle fit son entrée. Perdigan ne s'en étonna d'ailleurs pas, les vampires et autres mort-vivants devaient être monnaie courante ici. La dame vampire alla s'installer à une table, près de la porte de la taverne, et attendit que l'une des serveuses passe pour prendre sa commande.

En regardant autour d'elle pour s'assurer qu'aucun mélandien de ses connaissances ne se trouvait là, elle eut la surprise d'apperçevoir Elegyr Menahel, l'homme qui l'avait autrefois accueillie à Lumenis. Il semblait perdu dans ses pensées, marmonnant pour lui-même. La morte-vivante se leva et s'approcha du barde)

Bonsoir, Elegyr. Comment allez-vous ?

Elegyr, tiré de sa méditation, vit avec stupeur la conseillère luméniene.

"Dame Perdigan, vous ici ?"

Il se leva aussitôt et s'inclina. Puis, sans trop de formalité, lui proposa de s'asseoir à sa table.

"Je vais très bien, Perdigan, quoique Mélandis puisse sembler invivable pour une personne comme moi-même, j'y passe de très bon moment."

*Silence pudique*

"Mais, et vous donc ? Que faites-vous à Mélandis ?" *Chuchotte* "Des ennuis "diplomatiques" ?

(Perdigan s'assit à la table d'Elegyr)

Non, rien de la sorte, pas d'ennuis, même si c'est bien pour des raisons diplomatiques que je suis ici. Après le procès du Haut-Conseiller Draclord à Manost, la ville de Mélandis lui a dénié le droit de conserver son poste d'ambassadeur de Lumenis à Mélandis. Le poste étant vacant, il m'a été proposé de le reprendre. Bien que cela ne m'enchantait guère de revenir dans cette ville maléfique, j'ai accepté le poste d'ambassadrice. Voila pourquoi je suis ici.

(La morte-vivante porta sur le barde un regard interrogateur)

Mais vous même, que faites vous donc dans cette ville ? Ce n'est surement pas l'atmosphère délétère de la ville qui vous attire.

(La dame vampire regarda discrètement à gauche et à droite pour s'assurer que personne ne l'écoutait)

"Certes non"

*Toussote*

"Vous savez, à Mélandis, il n'y a pas que de vils et fourbes guerriers prêts à trancher la gorge du premier venu. Non, il serait par trop réducteur de ne voir en Mélandis qu'une cité de brutes épaisses et mal dégrossies... Non, à dire la vérité, j'ai rencontré il y a quelques jours une ravissante magicienne... J'en suis tombé amoureux... Chose peu ordinaire pour un barde comme moi, aussi farouchement attaché à son indépendance... Mais, bon, je doute que ces romances ne vous intéressent vraiment, Dame Perdigan."

La serveuse apporte les boissons. Elegyr remercie de la tête.

"Mais dites-moi, y a-t-il du nouveau à propos de cette curieuse affaire à Manost, vous souvenez-vous ? Où une personne vous ressemblant fort étrangement avait été vue le soir de ce malheureux drame, sur le lieu même où le Haut Prélat fut trouvé agonisant...?"

(Un léger sourire s'était dessiné sur le visage de Perdigan alors qu'Elegyr lui parlait de cette magicienne dont il était tombé amoureux, mais il se figea bien vite lorsqu'il évoqua les terribles evennements de Manost dans lesquels elle était elle-même impliquée. La morte-vivante répondit gravement)

Oui, il y a du nouveau. Dans l'espoir de trouver des indices supplèmentaires, je me suis rendue personnelement dans cette ruelle. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je fut rejointe ... par moi-même.

(Devant l'air ébahi du barde, Perdigan reprit)

Oui, par moi-même, ou plus exactement, par la créature qui avait prit mon apparence le soir ou Sire Wookiee a été attaqué. Je ne sais toujours pas de qui il peut bien s'agir, mais j'ai l'intime conviction que cette créature est une démone, une démone très puissante. Je ne connais pas les raisons qui la pousse a agir, mais peut-être qu'elle n'en a pas besoin. Une démone agit souvent par pur méchanceté. Je ne sais pas. Quoiqu'il en soit, elle a cherché à me mettre en colère ... et elle a très bien réussi... Je ...

(La morte-vivante se mordilla la lèvre inférieure, préférant se taire)

"Ceci expliquerait bien des choses..."

Elegyr se souvint de son enquête, qui avait fait chou blanc, car le seul témoignage viable des évènements provenaient d'une vieille femme, qui avait certifié avoir vu Perdigan en compagnie du haut-prélat ce soir-là. C'était donc sûrement cette démone, qui avait falsifié son apparence...

Quel intérêt pourrait avoir une démone de s'en prendre à vous... Je me le demande en effet. Je crois savoir, en tant que barde instruit de ces choses, que les Tanar'ris ne sont pas si pervers au point de monter de sombres machinations comme celle dont vous avez été la victime. Ou peut-être que...

Elegyr semblait ressembler ces souvenirs, son esprit travaillant à toute vitesse...

"... une démone assez rare dans ce plan primaire ait cru bon de venir s'inviter dans vos affaires. Je pensais à..."

Elegyr en arrivait à une hypothèse viable, mais cela tenait-il la route ? Les Tanar'ris (s'il s'agissait bien de ce type de démon) privilégiaient surtout les actions déchaînées et chaotiques, comptant sur leur nombre plus que sur la stratégie pour combattre leurs éternels adversaires, les Baatezus. S'ils arpentent les plans primaires, c'est surtout par divertissement et par cruauté, pour grossir leur rang quelque fois. Mais un Tanar'ri isolé... ? Cela ne pouvait être qu'un Tanar'ri d'un genre spécial, intéressé de près aux affaires impliquant la vertu et l'amour. Une succube, probablement...

"... une succube, dame Perdigan"

Elegyr resta silencieux un moment, car son interlocutrice semblait mal à l'aise.

"Ce genre de créatures démoniaques aime à utiliser la ruse : en outre, leur jeu favoris, c'est de tromper, de pervertir, de corrompre... Surtout les personnes qui font effort sur elles-mêmes pour combattre leurs penchants mauvais... Tel les prêtres, les moines, les paladins... Vous voyez ?"

(En entendant parler Elegyr, les choses devenaient un peu plus claires dans l'esprit de la morte-vivante. Une succube ...

Peu de temps après l'attaque contre Sire Wookiee, Perdigan avait mené son enquête et était arrivé à la conclusion que l'agresseur ne pouvait être qu'un démon ou un puissant mage. Perdigan s'était renseigné sur les différentes sortes de démons existants, mais n'avait pu tirer de conclusions. Une succube ... C'était peut-être bien là la solution. Cette créature démoniaque s'en serait prit à Sire Wookiee pour le corrompre. C'était tout à fait possible.

Mais une question restait néanmoins en suspend. La dame vampire fixa le barde intensément)

Votre théorie est probablement la bonne, cette succube s'est probablement attaquée à Sire Wookiee pour le pervertir, mais il y a quand même encore quelque chose que je ne comprends pas. Pourquoi cette succube s'en serait-elle prise à moi ? Je suis une morte-vivante, donc, pas vraiment le genre de créature qui intéresse les succubes habituellement.

"Allez savoir... "

Elegyr ne pouvait se mettre dans la tête d'une succube. Qu'est-ce qui pouvait bien la motiver à corrompre une morte-vivante, supposée être déjà corrompue ?

"Pour plusieurs raisons, sans doute. J'en avancerai pour ma part quelques-unes : la première, me semble-t-il, votre relation avec le haut-prélat... Le fait aussi que vous luttiez vous-mêmes contre votre partie sombre. Ce n'est pas impossible. Cependant, je ne pense pas que cela soit une raison bien suffisante... Qui sait, peut-être avez-vous d'autres ennemis qui pourraient se payer le luxe (et c'est peu dire...) de vous mettre à dos un tel type de démon... Enfin, ce ne sont-là que des hypothèses incertaines. Je pense qu'on ne doit pas trop s'avancer."

*toussotement*

"Soyez assuré que vous trouverez en moi un allié sûr, si vous deviez pâtir encore une fois de cette démone. Prenez bien soin de vous-mêmes, Dame Perdigan, je suis devin, ne l'oubliez pas et... l'avenir me semble bien sombre...*

*Sourire, se voulant chaleureux et rassurant*

" J'espère me tromper... Vous savez, dans la lutte permanente qui oppose le bien au mal, l'histoire nous apprend que c'est en définitive le bien qui souvent l'emporte..."

Sur ces paroles optimistes, dignes d'un lathandrien pur souche, Elegyr se leva et s'inclina devant l'ambassadrice luméniene

"Au revoir, Dame Perdigan, je vous laisse seule... Vous devez sûrement être épuisée et je ne voudrais pas accroître votre fatigue."

(Perdigan se leva pour saluer le barde)

Au revoir, Elegyr, nous nous reverrons surement.

(Après le départ du barde, Perdigan se rassit pour faire le point.

Pourquoi cette succube, puisqu'il semblait s'agir d'une telle créature, s'en prendrait-elle à elle ? A cause de sa relation avec Sire Wookiee ? Parce-qu'elle luttait contre sa nature mauvaise ? Ou bien parce-que quelqu'un l'avait engagée pour la corrompre ou la détruire ? Mais dans ce cas, de qui pouvait-il bien s'agir ? Des questions, des questions et encore des questions et bien entendu, rien de concret.

La morte-vivante se demandait si la succube allait en rester là ou si elle chercherait a aller encore plus loin. Perdigan secoua la tête, refusant de penser à l'éventualité que la succube cherche a la retrouver, pourtant, elle savait que cela risquait fort bien de se passer, mais elle préfèrait ne pas y penser.

Perdigan tourna son regard vers la fenêtre et observa les mélandiens qui passaient dans la rue. Elle se dit qu'il était grand temps pour elle de se rendre à l'ambassade de Lumenis pour y prendre ses fonctions. La dame vampire se leva et quitta la taverne).

Une silouhette encapuchonnée dans une longe cape de mage gris foncée aux bords argentés pénétra dans la caverne.
La cape se trouvait etre accrochée a une robe de mage noir classique.

Ses pas étaient legers discrets, l'ombre de la capauche cachait légèrement son visage, sur ca cape était brodé un magnifique dragon d'ombre dont le noir profond contrastait très bien avec le gris nuit du reste du vêtement.

Il s'installa debout en face du comptoir retira sa capuche laissant appparaitre ses cheveux blancs etincelant et sa peau noire ebene et attendit que le tavernier soit assez près de lui pour lui demander aimablement une bonne biere

Un vent glaciale et lugubre soufflait sur la majestueuse et arrogante Mélandis. Malgré l'obscurité ambiante, les affairements de la plèbe talosienne battaient son plein. Une ombre s'engouffra dans une ruelle, puis s'ensuivit un cri perçant, plus tard la garde trouvera un roturier, le corps froid et vidé de son sang, du à une plaie qui décorait sa gorge, seul ornement et richesse qui lui restait.

Pour la taverne principale de la ville, la routine était toujours maîtresse de ces lieux. Gdroll, le massif troll, campait à l'entrée, toujours à ronger les os de son dernier repas et à surveiller les moindres entrées et sorties. Borall, le nain bourru, était bien occupé à fournir les boissons de ses clients, tout en ne perdant pas de vu son précieux carnet de compte, ainsi aucun verre ne restera impayé. De la cuisine on entendait les piaillements de Gurgit, le gobelin névrosé, qui s'acharnait sur son fourneau tout en déversant milles paroles quasi incompréhensibles. Certains usagers purent saisir quelques bribes de phrases:

Vulgaire amas de chairs verdâtres, comment as-tu pu oser dire que la viande que je t'ai servis est avarié, mais ca se paiera un jour sale orc, je sais où tu habite...."

Au fond de la taverne, un jeune homme attendait la servante Annah, il semblerait que plus tôt dans l'après-midi, il avait réussit à lui prendre un doux baiser...Mais qu'elle fut son étonnement que quand il réessaya, il fut accueillit par une formidable baffe, plus tard il comprit qu'il eut à faire à Thylendra.

Les habitués de la taverne du croc sanglant furent un peu bouleversé cette nuit là par la venue d'une personne aussi crainte qu'importante. Un silence de mort se fit dans la taverne, une haute personne entra, son air était sombre et mélancolique. Cette dernière s'installa dans un coin de la taverne sans se soucier de personne, car intérieurement il ne cessait d'être obnubiler par ces paroles:

"Bientôt tu sauras...Je savais que tu n'étais pas qu'un simple guerrier....Ce sera bientôt l'heure, il ne faut pas être impatient"

Sortant de ces pensées, il balaya d'un regard sans expression la taverne, toujours mal famés à premiére vue.Il rencontra le regard de Borall le nain, celui méme qui, deux mois auparavant, était venu le voir pour demander l'autorisation de faire la taverne, aprés un rapide signe de téte, il continua l'inspection des lieux.Il sentait étre observait, des yeux semblait l'osculeter et l'analyser, son sens le trahissait rarement .C'est à ce moment là qu'il decouvrit la sylhouette encapuchonnée, cette derniére detourna vite son visage lorsque le géneral l'aperçus.Sans se soucier il se leva, il s'approcha d'une serveuse et lui chuchota faiblement quelques indications puis il se dirigea vers la table de l'inconnu:
"Et bien en voila une drole de personne, ah ces tavernes, toujours aussi interessante, ca ne vous derange pas que je vienne à votre table, je manquait un peu de compagnie et je suis d'humeur à parler"
Tandis qu'il s'asseyait, la serveuse lui apporta une bouteille de vin et deux verres.

Elondara fut surprise de voir l'homme qu'elle épiait se lever et s'asseoir à sa table.

Elle reprit très vite contenance et lui répondit de sa voix mélodieuse :
"Il me serait difficile de vous refuser à ma table maintenant que vous y êtes installé."

La serveuse apporta la bouteille et les verres commandés par l'inconnu.
La magicienne continua de l'observer mais cette fois ouvertement. Elle se sentait troublé par la proximité de cet homme. Il y avait quelque chose d'étrange et de dangereux en lui. Il remplit les deux verres et Elondara en profita.
"Puis-je demander qui vous êtes ?"

Il ne distinguait toujours pas le visage de son interlocuteur, mais à sa voix il pouvait aisement deviner que c'était une dame qui se cacher derriére sa capuche.Enfin rien était sur, le mélandien a vu tellement de choses dans sa vie, que peut de chose le surprenne, méme un demon jouant d'une voix enchanteresse:
"Et bien on peux dire que vous ne perdez pas de temps, mais vu que vous m'aviez fait part de mon impolitesse, je dirais que vous l'étes tout autant que moi.En effet vous me parlez tout en ayant le visage caché, difficile de faire les presentations dans de telles conditions"
Avec un petit rire qui accompagna ces derniéres paroles, le talosien commenca à remplir les verres

L'homme ne se démontait pas facilement et trouvait le moyen de lui retournait sa question. Elle pouvait très bien découvrir son visage et juger ensuite de sa réaction, ou bien, ne pas insister et simplement trinquer avec lui.

La curiosité fut pourtant la plus forte. Abandonnant toute prudence, la magicienne découvrit son visage.
"Je me nomme Elondara, magicienne de la confrérie des Sorciers de l'étoile pourpre."

La magicienne posa son menton sur ses deux mains jointes.
"A présent, me direz-vous votre nom ?"

Reposa la bouteille de vin et contempla le visage d'Elondara, petit sourire aux lévres tout en lui donnant un verre il s'exprima:
"En voila un joli minois, qui ne meritais pas d'étre dissimulée"
Saisit son verre de vin le renifla et se mit à l'humectait par petite goutte.La magicienne semblais étre agaçée par le manége de l'inconnu qui tardait à decliner son identité:
"Tres bon ce vin ! Ah oui c'est vrai vous attendez ma reponse"
Posa le verre, toujours avec son sourire, il plongea dans les yeux de la magicienne:
"Voyez vous, je ne suis qu'un grain dans le desert, une goutte dans l'océan, en bref une personne peu importante"
Reprit son verre ,but une gorgée, et du coin de l'oeil, il voyait bien qu'Elondara n'était pas satisfaite et décida de poursuivre:
"Je suis Alay Menth, simple vagabond venu chercher refuge dans cette cité particuliére"

(Hrp:Alay Menth est mon roublard/assasin dans Sou, je voulais le mettre, car lui et moi on fait du bon boulot :happy

La magicienne était perplexe. Tout dans cet homme indiquait un décalage avec l'identité qu'il venait de fournir. Elle décida de jouer le jeu provisoirement et d'attendre qu'il commette un faux pas.

"Et bien, cher Alay Menth, puisque c'est votre nom, auriez-vous commis quelques méfaits pour devoir vous réfugier ici, dans Melandis ?"

Elondara rejeta entièrement son voile et découvrit son magnifique visage. Ses yeux d'un bleu profond se fixèrent sur le soi-disant vagabond.

Le ton de la dame était des plus troublants, mais le général n'était pas désappointé, la perspicacité des mages était légendaire, aussi il avait confiance en sa fourberie:
"Au fait comment trouvez vous le vin?"
Affichant un gros sourire il se mit à finir son verre et s'en resservit un autre:
"Pourquoi pensez vous que j'ai commis des méfaits, si je suis là c'est que j'aime un peu l'ambiance "sauvage" de la ville, vous voyez le chasseur et le chassé.Pas plus tard qu'hier, un vampire assoifé de sang m'as traqué toute la nuit, je dois ma vie seulement à mon agilité extrement developpé durant mes longues années de vagabondages"
En évoquant cet anecdote le jeune homme prenait un certain plaisir à narrer cette histoire:
"Parlez moi de la guilde de l'étoile pourpre?

Il ne serait pas facile de l'amener à donner des indices sur sa véritable identité. La magicienne se rendit compte qu'elle prenait plaisir à la compagnie de cet homme. Alay Menth restait sur ses gardes, elle l'avait bien sentit, tout comme elle l'était elle-même.
Elle leva son verre et but une gorgée du bout des lêvres. Le vin n'était pas très bon, mais à quoi s'attendre dans ce genre d'endroit.
Elle avait écouté sa brêve allusion au vampire. Mais, elle imagina le jeune homme plus dans le rôle du chasseur.
La magicienne le regarda d'un air entendu.
"Que pourrais-je vous dire sur la guilde que vous ne sachiez peut-être déjà."

Puis avec un sourire enchanteur, Elondara se rapprocha un peu du jeune homme.
"Il me semble que vous n'êtes pas tout à fait franc avec moi."

Le talosien eut un brusque sursaut, pis reprit vite son assurance et approcha son visage trés proche de celui de la dame en murmurant des petits mots:
"Pourtant Dame Elondara je vous ai dis la verité, j'ai l'impression que vous cherchez en moi une autre personne, mais comme je vous l'ai dis, je ne suis rien, une ombre tout au plus, mais qui a peu d'influence dans le monde qui l'entoure"
Souria un peu, et prit son verre et le montra à Elondara:
"Et si nous trinquons un peu, j'y pense, vous devez faire des ravages dans votre guilde, je me trompe?"

Elle pencha légèrement la tête tout en souriant. Mauvaise réponse, songea-t-elle. Elle l'observa du coin de l'oeil et détailla minutieusement le corps de son compagnon de boisson. Elle voyait un corps de guerrier en parfaite santé et certainement pas celui d'un vagabond mal nourri.

Elle prit son verre à l'invitation de Menth et trinqua avec lui.
"Des ravages ? Mes collègues et moi nous voyons très peu."

Elle resservit le jeune homme, puis tenta une autre approche.
"Bien que votre voix soit enjouée, vos yeux disent le contraire. Votre esprit semble troublé, souhaitez-vous m'en parler ?"

Il l'a trouvait particulièrement coriace, le général songea alors à la guilde de l'étoile pourpre. Il se souvenait qu'après la reconstructions de la ville, de nombreuses personnes furent attirés par mélandis et que cette guilde se mit en place. Pour s'attirer les faveurs des autorités, cette guilde avait proposé ses services pour former des mélandiens à l'art des arcanes. Depuis le gouvernement ne s'est jamais mêlés de leurs affaires, mais des rumeurs arrivèrent aux oreilles du général que certains d'entre eux possédaient des pouvoirs fantastiques. Malgré la personne qu'il avait en face de lui, le dirigeant restait confiant:

"Que dire, je suis fatigué, sans cesse traqué par on ne sait quel vaurien. Mais j'y pense Elondara, vous enseignez la magie, quelques-un de vos sorts me seraient très utiles pour survivre, vous acceptez ?"

La fourberie du général n'avait pas de limite, il se régalait à jouer à ce jeu là avec la belle Elondara et si elle devenait son professeur, il vérifierait l'étendue des pouvoirs de cette guilde...

(Hrp, le premier qui entre dans cette conversation et qui révèle mon identité à Elondara, se verra salement amochés par Alchra , et dieu sait qui ne rigole pas :rigoler: )

La sublime magicienne le regarda de haut en bas en souriant.
"Et comment comptes-tu t'offrir ces quelques sorts, vagabond ? La confrérie des Sorciers de l'étoile pourpre n'est pas une oeuvre de charité." Elle se mit à rire doucement. "Tu t'es trompé de cité, je crois."

La bonne humeur d'Elondara n'était que de façade. Elle sentait que cet homme pourrait s'il le voulait s'avérer dangereux, très dangereux pour la confrérie.
Sa curiosité toujours en éveil, la magicienne se dit que c'était peut-être un bon moyen d'en apprendre plus sur lui. Mais s'il tentait quoi que ce soit contre la confrérie, il ne pourrait jamais sans vanter.

"Si tu as de quoi payer, tu pourras avoir les sorts que tu désires."

Toujours avec sa méme assurance et son sourire trés confiant:
"Voyons je ne suis pas aussi crétin que vous le pensez, je connais trés bien l'ame de cette ville, et mes années érrantes par ci par là, m'ont enseigné à subvenir à mes besoins"
Prit une gorgée et avec son regard plein de malice, il lança:
"N'ayez crainte vous serez payé delicieuse magicienne"
Il lui fit un clin d'oeil et remit le verre à ses lévres, il ferma les yeux, savourait le nectar de la bouteille tout en s'innondant de son odeur suave.Malgré l'apparence decontractée de son interlocuteur, Elondara sentit une atmosphére étrange, lourde dans la taverne, tandis que le géneral semblait entrer dans une profonde léthargie, il semblait ailleur....

La nuit se fesait plus lourde, plus pesante, dehors on entendait les chiens qui hurlaient.Ca ressemblait plus à un aboiement mélancolique qu'aggressif, le vent glacial rejoint, dans une complainte triste, ce requiem malfaisant.
Le silence troublant de la taverne fut brisé par un verre, c'était celui du géneral talosien.Ses mains tremblaient, de grosses gouttes, descendant de sa chevelure sombre, perlaient sur son visage bléme et irréelle.Ses yeux s'ouvrirent subitement, ils étaient démoniaques, térriblement malfaisants, d'un geste brusque il se leva et il se lança vers la sortie, sous les yeux abasourdis de l'assistance.La porte souvrit violemment et le dirigeant mélandien s'engoufrit dans les ténebres glaciales de Mélandis....

Le semi-elfe drow pensa en lui-même :

"C'est lui, voilà sa véritable nature qui commence à poindre"

Sans hésiter une seule seconde, il se jeta à sa poursuite. Le suivant à la faveur de l'ombre des ruelles...

Elondara, surprise par l'attitude du vagabond, repoussa sa chaise prête à répondre à toute attaque. Mais il ne se passa rien, l'homme s'était enfuie de la taverne.

Elle se dirigea vers les portes de la taverne sans remettre son voile. Les regards émerveillés qu'elle suscita dans son sillage ne lui firent pas oublier l'impression de malaise qu'elle ressentait. Il se passait quelque chose d'anormal et elle devait se rendre sans tarder à la confrérie. Là-bas, elle saurait quoi faire.