[Lieu-dit] Le quartier populeux et les quais

[Manfred]

L’artiste dément et diabolique considéra la proposition de l’assassin. Ses yeux fixèrent le rat-garou puis se perdirent dans le vague, s’imaginant sans doute la scène avec une malsaine acuité.
« Une poupée de chiffon..., répéta-t-il, pour lui-même. Pourquoi pas... Il y a de l’idée... »
Au moins ne s’était-il pas fâché. Néanmoins, il finit par faire nom de la tête.
« Non, non il manque quelque chose. Proposez-moi... »
Il s’interrompit, on venait de frapper à la porte de sa maison. Trois coups brefs et fermes. Aussitôt, son visage porta le masque de la contrariété, un masque devenu effrayant avec ses nouvelles facultés.
« On me dérange ! C’est intolérable ! J’ose espérer que ça en vaut la peine ! Sinon... »
Il se détourna mais, avant de descendre les escaliers, il refit face à Kededric et Guilem :
« Restez là ou il se pourrait que je le prenne mal. »
Large sourire malsain. Et il s’engagea dans les marches. Le matelot poussa un soupire et se releva.
« Une poupée en chiffon et pourquoi pas une robe rose tant que vous y êtes ! dit-il, mi boudeur, mi moqueur. On devrait se tirer. »

[Kededric]

La situation n'amusait plus du tout Kededric, et cette interruption providentielle pouvait bien leur fournir une bonne occasion de s'enfuir à toutes jambes. Guilem pourrait ensuite se métamorphoser pour se faufiler où il voudrait, et quant à lui... même sans ses sortilèges, il disposait de beaucoup de ressources pour se fondre dans le paysage urbain.

"Je crois que je vais prendre ta proposition au mot. Ce type est capable d'égorger l'un de nous simplement parce que nous n'avons pas la même conception de l'art que lui... vois-tu une issue ? Par le toit, peut-être ?"

Il se remémora la façon dont Orchandelle l'avait projeté contre le mur, quelques minutes auparavant... mieux valait ne pas traîner.

[Manfred]

« Ouais, il y a un trou dans le grenier. Toute la charpente est pourrie. Mais c’est trop p’tit pour vous. Et puis... et puis c’est pas ici. » répondit Guilem, dont le regard sembla suivre le trajet qu’il fallait prendre pour emprunter cette échappatoire.
Un trajet sans doute trop long à son goût. Il ne tarda pas à se tourner vers la fenêtre de la chambre. Les volets étaient fermés et probablement plus que cela, condamnés. Le jeune rat-garou les désigna d’une griffe.
« Les volets on pas l’air vaillants. Défoncez-les et on saute et on se tire ! Un seul bon coup et ça devrait suffire ! Avec ça ! »
Il désignait maintenant la mallette de l’artiste, une robuste mallette en bois qui, effectivement, pouvait faciliter la manœuvre. Le plan de Guilem était réalisable d’après la piteuse apparence des volets. Tout tombait en décrépitude dans cette maison. Seul le salon-galerie était préservé. En bas, l’assassin et le mousse purent entendre Orchandelle arriver à la porte d’entrée et demander d’une voix courroucée qui osait l’importuner.

[Kededric]

C'était, évidemment, lorsque la magie ne lui était pas accessible qu'il se rendait compte à quel point elle lui aurait été utile. Se fondre en nuage vaporeux et s'exfiltrer par-dessous une porte aurait été un vrai jeu d'enfant, le cas présent. Malheureusement... il espérait tout de même ne pas devoir subir ce manque trop longtemps. Mais avant tout, il lui fallait s'échapper, et la suggestion de Guilem paraissait pertinente.

"D'accord. Volons vers la liberté, dans ce cas", fit-il, théâtral. Mieux valait cependant réussir son coup : Orchandelle s'apercevrait très vite qu'ils voulaient s'enfuir.

Kededric se saisit donc de la mallette du peintre psychopathe et s'en équipa comme d'un bélier pour enfoncer les volets. Depuis l'intérieur, ce devait être plus simple, car ils suivraient le chemin des gonds...

[Manfred]

Dès le premier coup porté aux volets, Kédédric sut qu’il était possible de les enfoncer ainsi. Le bois émit une plainte grinçante et le jour filtra un peu plus au travers des panneaux mal ajustés. Kédédric sut aussi qu’Orchandelle avait entendu. Un cri de rage parvint du rez-de-chaussée.
« Vite ! » glapit Guilem.
Second coup. Une planche se décrocha, un clou sauta, un gond céda, mais les volets, plus branlants que jamais, obstruaient encore le passage. Des pas dans l’escalier, des vociférations sans cesse plus proches. L’artiste allait si vite ! Il était presque dans la chambre ! Troisième coup. Cette fois, les volets s’ouvrirent, claquèrent contre le mur, le jour se déversa dans la pièce. L’assassin n’avait même pas encore lâché la mallette, dont le contenu avait dû être passablement malmené, que déjà Guilem bondissait sur le rebord de la fenêtre et sautait dans la ruelle. Il le suivit la seconde d’après.
« NON !!! RESTEZ LA !!! J’AI BESOIN DE VOUS !!! » hurla Orchandelle, qui plongea en avant pour tenter de le retenir.
L’assassin sentit ses doigts le frôler. La réception, un étage plus bas, fut rude. En levant les yeux, il put alors assister à une scène étrange. Ivre de rage, le peintre voulait lui-aussi sauter, voulait les poursuivre, des envies de meurtre aussi sadique qu’artistique flamboyant dans ses yeux démoniaques, mais il semblait incapable de franchir la fenêtre, comme si un mur invisible l’en empêchait. Il cria de nouveau et ce cri n’avait plus rien d’humain. Puis, les volets, d’eux-mêmes semblait-il, se refermèrent. Les planches, les clous se remirent en place et un calme surnaturel tomba dans la ruelle.

[Kededric]

L'évasion fut ainsi faite. Il s'en était fallu d'un cheveu pour que le peintre dément l'attrapât et lui fît passer un sale quart d'heure, à n'en point douter. Fort heureusement, Orchandelle ne semblait pas disposé à les suivre, pour une raison que Kededric ignorait. Était-il devenu lié à sa maison ? N'osait-il pas sortir de jour, de crainte d'être aveuglé par la lumière naturelle ? Se pourrait-il... qu'il fût devenu un vampire ? Peu probable, car l'intervention de la magie n'aurait pas pu accomplir une telle métamorphose. Évidemment, tout était possible en ces temps troublés.

Toutes ces réflexions lui vinrent bien sûr plus tard : l'assassin était pour l'heure très occupé à se placer hors de vue du peintre et de sa maison maléfique. Il chercha cependant le mousse des yeux. Le retrouverait-il après cet angle de maison ?

[Manfred]

Il ne le retrouva pas tout de suite. Il crut même qu’il s’était fait la malle tout bonnement. Seulement le voilà qui réapparaissait, enjambant un muret qui délimitait une petite cour. Il achevait d’ajuster sa tunique. Il s’était rhabillé et retransformé en humain. Une drôle d’ambiance régnait sur le quartier. Tout le monde avait dû entendre les cris de l’artiste. En temps ordinaire, il y aurait eu des curieux dans les rues. Là, les curieux restaient bien à l’abri derrière leurs fenêtres. Dans le ciel couraient toujours des lueurs surnaturelles.
« Bon ben je crois que pour la mission, c’est foutu, dit Guilem. Vous venez avec moi au navire ? Le Capitaine doit être informé. »

[Kededric]

Bien. Au moins, il ne s'était pas perdu, ni fait attrapé par l'artiste qui aurait déboulé en furie de sa maison par une autre issue secrète. Pour insensée qu'était cette hypothèse, elle ne lui paraissait pas si folle que cela, au vu de ce qu'il avait vécu ces quelques dernières heures.

"Avertir Griscieux... oui. Il risque d'être surpris, mais je crois qu'il se montrera compréhensif. Ce... cet homme a non seulement perdu la raison, mais il y a gagné des pouvoirs surnaturels tout bonnement effrayants. Il faudra le surveiller, car s'il lui venait des envies de meurtres à grande échelle, il serait capable de les satisfaire."

Melandis transformée en champ de ruines par la main démente d'un artiste foudroyé par la Toile dénaturée, c'était un tableau qui aurait inspiré n'importe quel peintre... sauf que si cela arrivait réellement... Kededric secoua la tête et conclut :

"Ne traînons pas."

[Manfred]

Ils firent un large détour pour quitter le quartier en évitant la maison de l’artiste. Guilem finit par se détendre un peu. Presque dix minutes s’étaient écoulées depuis leur fuite, ils arrivaient dans des rues plus larges et pas tout à fait déserte en dépit des phénomènes étranges frappant la ville, il était peu probable qu’Orchandelle soit à leur trousse.
« Il n’a pas pu sortir de sa maison, finit par dire le mousse. Vous croyez qu’il est maudit ? J’ai entendu dire que c’était les fantômes qui ne pouvaient pas quitter le lieu de leur mort. Mais il était pas mort, lui... Enfin je crois pas... En tout cas, moi, plus jamais je mets les pieds là-bas. Il faudrait y foutre le feu ! »

[Kededric]

L'assassin était lui aussi tendu, et il préféra rester coi pendant les premières minutes de leur marche vers le navire du capitaine. Néanmoins, lorsque Guilem lui parla, il considéra qu'il était maintenant suffisamment calmé pour répondre sans sentir trembler sa voix.

"Une malédiction ? Peut-être. Mais pourquoi lui ? Et par qui ? Je pencherais plutôt pour un phénomène lié à la déformation de la Toile que nous avons observé en ville. Il a été frappé à ce moment-là... et la prêtresse de Shar m'a affirmé qu'il n'en ressortirait pas indemne." Il demeura songeur, tout en marchant plus distraitement. Le danger semblait momentanément écarté, mais inutile de dire qu'il pouvait ressurgir à tout instant.

"Je ne crois pas que bouter le feu au domicile du peintre suffirait, s'il s'agit d'un esprit - ce dont je doute. Je crois qu'il faudrait consulter des magiciens, ou des prêtres. Quelqu'un de spécialisé dans ce domaine, en tout cas."

À présent, ils n'étaient plus très loin du navire. Ils pouvaient rapidement aller rendre compte... et observer la réaction du capitaine à la nouvelle, fort peu habituelle, il fallait bien l'admettre. Il ne serait sans doute pas enchanté d'apprendre que sa collection de tableaux ne serait probablement jamais exécutée.

[Manfred]

L’ambiance à bord du navire corsaire n’avait pas vraiment changé, de ce que put constater Kededric. Sur le pont, un vieux jouait du fifre tout en observant les lueurs dans le ciel. D’autres curieux étaient accoudés au bastingage et devisaient de phénomènes étranges ayant plus ou moins, surtout moins d’ailleurs, de rapport avec celui d’aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, l’équipage ne semblait pas spécialement affolé. L’assassin et le mousse se retrouvèrent rapidement dans la cabine du capitaine Griscieux. L’homme était occupé à observer les tableaux qui ornaient déjà ses murs. Il invita de son crochet Kededric à s’assoir et il vint se carrer dans son fauteuil. Guilem resta debout, en retrait, ce qui devait bien l’arranger car expliquer ce qui s’était passé n’était pas des plus simples. Il allait pourtant essayer.
« Alors, Maître Assassin, il paraît que vous avez du nouveau à m’apprendre », demanda Griscieux, courtois.
Une bouteille de vin venait de trouver le chemin de sa main gantée.

[Kededric]

Le calme était revenu dans son esprit. L'affolement de la fuite, et surtout, des événements qui l'avaient précédés, avaient plongé l'assassin dans un état qu'il ne connaissait pas bien. En règle générale, c'était lui qui inspirait la crainte, ou l'admiration, selon la situation. Cette fois, il s'était senti telle une proie sans défense face à un rapace surpuissant et capable de l'égorger d'un seul coup. Une bien vilaine expérience, mais qui avait le mérite de lui apprendre de nouvelles sensations. Et il avait cette certitude : il ne voulait pas la revivre.

Il s'éclaircit la gorge avant de commencer son récit. Par où commencer ? Sans doute par le début... l'ordre chronologique importait pour la bonne compréhension de ce revirement.

"Capitaine. Voici les nouvelles... j'ai pu facilement entrer en contact avec le peintre, et nous avons pu mettre en œuvre nos talents conjoints pour nous occuper de notre première cible. Tout s'est bien passé, et Orchandelle m'a donné rendez-vous ce matin afin de poursuivre la liste que vous m'aviez remise. Entretemps... les phénomènes dont vous avez dû avoir vent se sont abattus sur la cité. J'en ai moi-même ressenti les effets. Toujours est-il qu'Orchandelle, lui, les a subis de plein fouet. Il a été terrassé par une sorte d'éclair lumineux. Je l'ai alors emmené à un temple, où une prêtresse m'a certifié qu'il reviendrait à lui, mais que son état de santé s'en trouverait... altéré."

Il reprit son souffle. Il venait de parler quasiment sans respirer, et la suite risquait d'être plus délicate encore à écouter pour le capitaine...

"Je l'ai alors reconduit chez lui. Là, j'ai retrouvé Guilem qui... admirait la collection de l'artiste. Lorsque ce dernier s'est enfin réveillé, il était comme... mystique. Fou. Il a cherché à m'obliger à assassiner votre mousse afin de l'inclure dans sa collection de tableaux macabres, et lorsque j'ai tenté de lui opposer une résistance, il m'a frappé avec une force totalement disproportionnée eu égard à la stature de l'homme. Nous avons pu nous enfuir de chez lui, car, alors que nous... négociions une mise en scène pour son tableau sans avoir à tuer Guilem, quelqu'un a frappé à la porte, et nous sommes passés par la fenêtre. Et nous voici."

Bien piteux, ce récit.

[Manfred]

Guilem tiqua un peu lorsque Kededric apprit au capitaine qu’il était en train de regarder la galerie de tableaux, mais il ne pipa mot. Griscieux, lui, écouta en silence, son verre de vin dans la main. Il ne prit sa première gorgée qu’une fois le récit terminé et observa encore un instant de réflexion.
« Voilà qui n’est pas banal. Voilà qui est fâcheux également. Fâcheux et un peu rageant. »
Même s’il conservait son calme, on devinait en effet l’homme plutôt irrité. Il poussa un soupire, déposa son verre encore à demi plein, tapota son bureau de la pointe de son crochet.
« Guilem, quelque chose à ajouter ?
- Non, Capitaine.
- Bien. Tu auras un peu de ménage à faire. Tu peux te retirer pour l’instant. »
Le mousse vida les lieux avec un certain empressement. Sitôt la porte refermée, Griscieux se leva, saisit son verre, poussa un cri de rage et lança son verre contre le mur où il explosa en mille morceaux.
« Je l’avais vu ! Il fallait que ça arrive ! » dit-il, sans doute pour lui-même.
Soudainement las, il se laissa retomber dans son fauteuil.

[Kededric]

La colère était une des réactions les plus probables auxquelles Kededric s'était attendu. La frustration en faisait partie également, et, éventuellement, la résignation... plus tard. Pour l'heure, le capitaine laissa éclater sa rage - de même que son verre de vin - puis le soufflé retomba aussitôt, ce qui surprit davantage l'assassin. Plus encore, les propos de Griscieux l'étonnèrent. Vu ? Kededric ne put s'empêcher de se montrer curieux.

"Vous avez des dons de prescience ?"

Ou un esprit de déduction hors du commun, en admettant qu'il fût au courant des éventuels effets néfastes des phénomènes magiques propagés en ville depuis la veille, et qu'il sût que le peintre risquait d'en être affligé plus probablement que d'autres personnes. Cela ne tenait pas beaucoup.

[Manfred]

Le capitaine fixa un instant Kededric avant de lui répondre.
« On peut dire ça comme ça, j’imagine. J’ai vu ce qui allait se passer avec le peintre, tout comme j’ai vu notre rencontre chez Blancbouillon. »
L’homme avait retrouvé contenance. Il tapota sur le bureau avec son crochet, puis ajouta :
« Melandis vient de perdre un talent certain. Enfin perdre, pas tout à fait. La maison d’Orchandelle va rejoindre la liste des demeures maudites dans lesquelles les imprudents disparaissent. Sa galerie n’est probablement pas prête de s’arrêter de grandir. Pour nous, peu importe, je n’aurai jamais mes tableaux. »
Nouvelle pause.
« Notez bien que je ne vous en veux pas. C’est un cas de force majeur, comme on dit. Cependant, je me vois mal vous payer pour du vent. »

[Kededric]

Griscieux était prompt à la colère, mais il restait un homme capable de la maîtriser tout aussi rapidement. C'était plutôt une bonne nouvelle pour Kededric, qui n'avait pas vraiment envie de se retrouver étripé sur un caprice du capitaine.

Visiblement, ce dernier ne semblait guère tenté de résoudre le problème du peintre. Après tout... les gardes mélandiens étaient là pour ça. Quant à savoir s'il existait une solution, c'était une autre affaire. Néanmoins, la réplique du capitaine concernant son salaire manqua faire sourire l'assassin. De l'argent ? Baste. Il avait échoué, et il n'avait pas accepté cette mission pour la récompense, même s'il avait souvent besoin d'or pour ses menus achats et d'autres opérations moins légales en ville.

Ne sachant vraiment comment lui répondre, Kededric se contenta de hocher lentement la tête, acquiesçant à la conclusion du capitaine. Il ajouta cependant :

"Je comprends parfaitement."

[Manfred]

« Ha, décidément, quel dommage. Ces tableaux m’aurait bien plu et assassiner simplement ceux que je voulais voir représenté dessus n’a que peu d’intérêt. Je trouverai un autre moyen. »
Il se leva.
« Mais les choses sont ce qu’elles sont. »
Il raccompagna Kededric à la porte de sa cabine.
« Peut-être serons-nous amené à nous revoir, un jour ou l’autre. Je vous souhaite en tout cas bonne continuation. »
L’assassin pouvait quitter le navire et flâner à ses occupations. Sitôt qu’il se reposerait, il ferait l’agréable constat du retour de ses pouvoirs magiques, retrouvant ainsi son plein potentiel, un potentiel quelque peu différent cependant. La vague entropique allait laisser sa marque de manière indélébile.

HRP : fin de la quête. Je t’invite à me contacter par MP pour savoir ce que tu voudrais faire ensuite avec ton personnage.

La suite se déroule au Luménien Noyé

[Beodacia]

Le principal problème dans cette histoire d’épidémie, c'est que la mort était rapide, le malade ne restait pas "malade" longtemps... mais l’après les témoignages qu'elle avait pu obtenir, les symptôme de l’épidémie ne lui étaient pas inconnu, ils lui rappelait les effets d'un sort, celui du sort de "flétrissure", en moins puissant, certes... Mais le dessèchement du corps, la peau qui craquelle... tout ceci lui rappelait les effets de ce puissants sort sur un être vivant. Flétrissure permet de un corps de la présence de toute son eau, mortelle pour la plupart des créatures de Toril, et certainement d'ailleurs aussi.

Lors de sa petites enquêtes Beodacia laissait volontairement paraitre un grand intérêt pour les symptômes, affichant un sourire aux personnes qui parlaient l’horreur qu'inspirait les visages des victimes aux témoins, elle poussait même le vice en déclarant désirer même pouvoir pratiquer une autopsie sur l'un d'eux devant l'impossibilité de pouvoir accéder à sa requête... Elle déclara vouloir rencontrer une personne qui était prête à lui fournir le cadavre d'un miséreux victime de cette étrange mal. Finalement elle obtenu de rencontrer une personne prête à l'aider :

Les pérégrinations citadines de la nécromancienne l’amenèrent à visiter le quartier du port, c’était là où elle devait réceptionner son "colis".

Un homme grand mince, la peau mate et scarifiée, vêtu à la mode de Calimshan, attendait dans une ruelle. C’était le point de rendez-vous

- Mot de service ?

demanda-t-il avec un petit rictus.

- Rakshasa...

Répondit-elle.

- Voici ce que vous aviez demandé.

Il lui tendit une petite boite en argent finement ouvragé. La nécromancienne afficha une moue dubitative avant de lâcher :

- Ce n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais.

L'homme élargit son sourire, que l'on devinait légèrement moqueur.

- Ne vous en faites pas lorsque vous l'ouvrirez vous comprendrez.

La nécromancienne pris la boite et dit :

- Je vois...

l’étrange homme rajouta cependant une remarque :

- Toutefois prenez grade à ce que personne d'autre ne l'ouvre.

cette fois ce fut elle qui afficha un sourire moqueur derrière son voile :

- Cela va sans dire...

La transaction terminé et une petite bourse donnée au Calimshite, La nécromancienne repris le chemin de la boutique familiale.