[Quête : Tel est pris qui croyait prendre] Groupe 1

[Streen]

Streen soupira:
-Ne voyez pas d'agressivité dans mes propos dit il, mais comprenez que plus le temps passe, plus les mages ont eu le temps d'élaborer une stratégie. Quand à vos femmes, ne sont elles pas l'objet d'une manipulation? Et que savez vous sur les mages? Sont ils ensembles ou dispersés?

[Taliesin]

-Nous ne disposons que de peu d'informations sur les mages, répondit-il. Nous savons qu'ils se sont évadés et qu'ils règnent à présent en maîtres sur cette partie de l'île, à l'est des montagnes, qu'occupait il y a peu encore la cité qui vous a envoyés. Nous dépêché des éclaireurs les observer, mais ils sont morts. Et nous n'avons pu, depuis, nous permettre de nouvelles pertes : la situation est déjà trop grave ici, dans la forêt, pour que nous sacrifions en vain nos guerriers. Car ces sorciers ont depuis bien longtemps planifié leur plan. Depuis des mois, sans doute, sinon des années : ils en avaient tout le loisir, dans leurs cellules. Et ce que vous m'avez appris confirme bien ce fait, puisqu'ils ont pu œuvrer outre-mer avant même que la forteresse qui les retenait captifs et que la garnison qui devait les surveiller ne tombent. Sachant cela, votre empressement m'étonne : eux sont prêts, déjà. Ils ont tout prévu ou presque, et quelques jours de plus ou de moins n'y changeront rien. Si ce n'est qu'en nous montrant aussi appliqués et aussi efficaces qu'eux dans nos stratégies, nous augmenterons nos chances de réussite. Bref : la précipitation nous mènerait à la mort. La planification nous l'évitera peut-être.
Il soupira.
-Mais pour en revenir à leur plan... Nos femmes y jouent un rôle prépondérant; Elles sont leurs forces vives en cette région de l'île qui ne leur est pas encore soumise. Elles surveillent la nouvelle frontière et fondront sur quiconque se dévoilera imprudemment. Si nous les négligeons et attaquons seulement les mages, elles surgiront sur nos flancs, sur nos arrières, et c'en sera fini de notre téméraire assaut. La seule et unique solution pour parvenir à nos fins, c'est de les éliminer. Pas de salut sans cela. Bien sûr, nous espérons sauver les enfants - nos filles, nos nièces - qu'elles nous ont arrachées. Mais même là, l'espoir est maigre, quand on sait que même les plus jeunes filles du clan nous ont attaqués. Alors qu'elles ne pouvaient guère brandir que des couteaux. Seuls les bébés ne s'en sont pas pris à nous... C'est bien la preuve de la faiblesse des femmes face à la magie des prisonniers. Et donc le danger qu'elles représentent toutes, qu'elles soient de notre clan ou d'ailleurs. Le pire, dans tout cela, c'est que les mages ne les ont pas réellement soumises : ils ont juste réveillé en elles leurs instincts primaires mal refoulés, leur soif de pouvoir, de domination, leur goût pour l'intrigue et la trahison, leur haine des hommes et leur volonté de les réduire en esclavage. Les mages ont senti cela en elles, s'en sont servi. Et cela a fonctionné de manière remarquable... S'ils en avaient eu la possibilité, nul doute qu'ils auraient cherché à nous posséder tous. Nous aurions constitué une armée soudée, entraînée, familière des moindres recoins de l'île, propre à repousser tous leurs ennemis... Mais voilà, ils ne l'ont pas pu. Ils ont donc opté pour la seule solution qu'il leur restait : influencer les plus faibles, les plus susceptibles de succomber à la tentation que constituent leurs promesses, les plus prédisposées à la félonie... En un mot : les femmes.

[Arya Du Varden]

Tout ce qui parvenait aux oreilles de la magicienne sonnait faux. Rien de ce qu’elle avait entendu ne pouvait être réelle. Pourtant, elle ne voulait pas douter de la bonne foi de son congénère, mais en aucun cas elle ne pourrait décimer la moitié d’un peuple alors que plus la conversation avançait, plus elle était certaine que celui qui lui faisait face était lui aussi sous l’emprise des mages. Elle se leva faisant fit des arc bandés prêts à lâcher leurs traits meurtriers et s’approcha du chef. Son allure était calme et posée tout comme le ton de sa voix.

Je ne doute pas que vos dires aient … dans un sens une certaine réalité. Je ne connais pas votre savoir, mais mon instruction a été des plus poussées sur nos peuples elfes et sur les autres races.

Elle s’assit paisiblement face à lui et posa un regard serein dans le sien.

Dans nos peuples, seuls les drows s’assassinent entre eux et ce n’est pas entre sexes pour des revendications de besognes, mais pour le plaisir ou pour le pouvoir. Lorsque ce sont les matriarches que règnent, les femmes tuent les femmes pour prendre leur place et lorsque c’est une communauté patriarcale, les hommes s’entretuent pour le pouvoir. Si une femme tue un homme, c’est purement par plaisir, jamais pour le pouvoir. Aucun autre peuple elfe ne le fait.

Vous n’êtes pas des drows, et ce que décrivez est un comportement purement humain, mais en aucun cas elfique. Les mages n’ont pas pris possession que des esprits de vos femmes, mais aussi des vôtres pour vous inculquer un mode de vie qui n’est pas elfique, qui ne l’a jamais été dans aucun peuple de notre race.

Les mages sont au peu que je sais des humains et il m’est d’avis qu’ils ont peu de connaissance de notre race. Mais, ils ont été suffisamment forts et rusés pour modifier votre approche de la vie en communauté. Ils ont pris leur temps, ils en avaient, vous avez été leurs cobayes et votre devenir comme celui de vos compagnes les indiffèrent. Vous pouvez vous entretuer, cela ne sera qu'une petite victoire pour eux, celle qui leur donnera la certitude qu'ils peuvent avoir main mise sur les mondes.

Ne croyez pas que je sois une tête brûlée, mais je sais à quoi je dois m’attendre. Ils ne peuvent pas m’atteindre car je les attends aussi bien qu’ils nous attendent.

Il faut vous réveiller … vous et votre peuple êtes des elfes, pas des humains.

[font=&quot]Dans son esprit, elle ne voyait plus que le talisman de Streen. Mais elle ne voulait pas privé son ami de cette protection. Il n’avait pas les connaissances pour lutter contre la force mentale des mages. Pourtant, protéger par cet objet , le chef serait délivré d’une force qui devait le tenir prisonnier et tout serait probablement bien plus facile.
[/font]

[Streen]

Streen écoutait attentivement les révélations du chef elfe. Visiblement les femmes de leur tribu n’avaient pas cédé sous l’impulsion des pouvoirs des mages mais sous des aspects que manifesteraient les êtres humains comme le soulignait si bien Arya. Pour lui, le danger pouvait être réduit si ils parvenaient à rallier les femmes du clan à leur cause en les ramenant à la raison ou le cas échéant, en les retournant elle-même contre les mages. Il exposa son idée au groupe :
-Il est possible encore je pense de rallier les femmes de votre tribu à notre cause. Mais pour cela nous avons besoin de savoir combien sont elles et si elles sont à proximité des mages. Je pense qu’Arya pourrait les infiltrer en se faisant passer pour l’une des leurs et en les manipulant à son tour. Les plus jeunes d’entre elles pourraient y être sensibles et cela pourrait s’avérer intéressant. Si nous réfléchissons bien, il existe peut être un coup intéressant à jouer. Néanmoins je refuse d’exposer notre amie à un quelconque danger. Il faut s’assurer que soit sans risque.
Il ne peut s’empêcher de trouver cette remarque stupide sachant que cette mission ne manquait pas de risques.

[Taliesin]

-Elles ne la prendront jamais pour l'une des leurs... lâcha l'elfe. Votre amie est le produit parfait de la culture dominante chez les peuples elfes : persuadée de la supériorité absolue de notre race, ignorante des aspects sombres de notre histoire auxquels les autorités encore en place se gardent bien de faire référence, pour peu qu'elles les connaissent. Pourtant, des aspects sombres, il y en a. Seuls peut-être les elfes sauvages en gardent la mémoire... Mais soit, je ne suis pas ici pour ouvrir les yeux aux des portes-étendards de la perfection elfique : ce serait peine perdue.
Il se tourna néanmoins vers Arya.
-Dites-moi... Vous qui osez prétendre que nous sommes dominés par les mages, astreint à des comportements humains... Si c'était le cas, ne vous aurions-nous pas exécutée de la pire des manières, déjà ? Soumises à des outrages inimaginables ? Nous pourrions le faire : vos compagnons, aussi vaillants fussent-ils, ne pourraient nous en empêcher. Mais voilà : nous ne nous sommes pas abaissés à cela, preuve que nous avons encore notre libre arbitre. Sans m'attarder sur votre assurance, votre croyance que rien, aucun sort, ne pourra vous affecter - c'est là l'apanage de la jeunesse encore insouciante car exempte de véritables épreuves -, répondez à une autre question... Vous parliez de pupille, tout à l'heure. J'imagine qu'il s'agit d'un enfant. J'imagine aussi que vous lui êtes profondément attachée... Alors, si vos compagnons, ici présents, le torturaient, le tuaient sous vos yeux... Les trouveriez-vous encore dignes d'être sauvés, dignes d'être crus, où seriez-vous persuadés de leur malignité profonde ? Je demande cela parce que... Je pourais vous présenter des pères, ici, qui ont assisté à semblables scènes, qui ont vu mourir leurs jeunes fils. Ou des fils qui ont vu mourir leurs pères. C'est mon cas. Dois-je vous rappeler que ce sont ma mère et ma sœur qui l'ont lâchement exécuté ? Les femmes de notre clan sont devenues des monstres sanguinaires... Et nous en avons mille preuves. Enfin, peut-être le chagrin sincère et la juste révolte vous paraîtront factices, tellement vous êtes convaincue de l'impossibilité de la chose. A moins que vous refusiez de voir la vérité en face parce que cela vous arrange, parce que vous préférez que vos compagnons vous croient vous plutôt que nous. Histoire qu'à leur insu, ils servent de bien sombres maîtres...

[Eomer]

Eomer avait écouté calmement les arguments des uns et des autres avant de se faire une idée de la stratégie à suivre:

" Bon, je crois qu'il est inutile de chercher à vous convaincre de l'innocence de vos femmes... même si j'estime que si leur mental est contrôlé il est bien possible qu'il soit altéré au point que dans leur esprit embrumé elles n'attaquaient pas leurs maris ou enfants mais des gobelins ou quelque monstre se trouvant dans cette forêt. Est-ce impensable ? Il s'gait de quelque chose de pervers et abominable mais connaissant les mages rénégats ici présent cela ne serait pas si surprenant.
Pour ce qui est du plan à mettre en place, je pense que la première chose que l'on devrait faire est de voir si nos autre compagnons sont vivant quelque part sur l'ile. Leur aide serait bien utile et je doute qu'ils soient morts. Nous aiderez vous à les retrouver ?"

[Taliesin]

-Pour l'heure, en matière de rescapés traversant la forêt, nous n'avons trouvé que vous, mais il n'est pas impossible que nos patrouilles tombent sur certains de vos compagnons, auquel cas ils seront amenés ici, comme vous l'avez été. Si elles ne trouvent rien, j'en enverrai longer la côte, au sud et à l'ouest : on ne sait jamais. Bref : s'il y a des rescapés dans les parages, nous les découvrirons. En revanche, s'il y en a au nord de l'île, ou à l'est... Il vaut mieux les considérer comme perdus. Ils seront capturés par les mages ou par nos femmes...
Il secoua la tête.
-Quant à l'hypothèse que vous avez évoquée... Nous y avons songé, bien sûr. Confronté à quelque chose d'aussi atroce, on ne peut que tenter de trouver des explications extérieures, des excuses à nos proches... Malheureusement, nos femmes semblaient très bien savoir qui nous étions, lorsqu'elles nous ont attaqués. Et il y a eu, dans les mois, les années précédentes, bien des signes avant-coureurs de leur prédisposition à semblable réaction, à semblable massacre.

[Arya Du Varden]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Si la magicienne ne pouvait plus s'offusquer d'être ignorée, elle avait de quoi l'être par les paroles du chef. Non seulement il méprisait ce qu'elle avait de supérieure à lui, mais la traitait comme une gamine. Mais cette culture de suprématie sur toutes les races et les autres elfes, lui offrait l'avantage de laisser couler les mots du chef sans que ceux-ci ne l'atteignent.

Arya ne changea ni de position, ni ne se départit de son calme. Le chef était bien décidé à massacrer la moitié de son peuple et rien ne semblait pouvoir le faire changer d'avis, ils avaient une mission et elle se devait de la remplir.

Si mes amis ici présents massacraient mon pupille sachez que je le défendrai corps et âme et que je ne lui survivrais pas. Alors ne chercher pas à prétendre savoir ce qui pourrait être.

Par contre, si c'est la seule solution qui pourra mettre du baume sur votre esprit, alors allez les massacrer vos femmes puisque c'est votre seul horizon. Pourtant prenez le temps d'imaginer ce que penseront de vous les quelques petites filles que vous voulez épargner, elles qui auront vu leurs pères, leurs frères et leurs oncles massacrer leurs mères, leurs tantes et leurs sœurs. Elles ne pourront penser que comme vous aujourd'hui et je vous laisse imaginer ce que sera demain. Moi je peux vous le dire, la victoire absolue de ceux qui sont maîtres sur cette ile et ce n'est pas vous.

Pour le massacre ne comptez pas sur moi. Je ne suis pas un assassin qui ôte la vie sans même l'ombre d'un procès. Je ne dis pas que vous fabulez, mais que l'esprit de vos compagnes est sans aucun doute guidé par les mages et qu'ils ont su manœuvrer, prendre de l'ampleur pour les soumettre à leur seule volonté. Que vous refusiez cette alternative est votre droit, que vous soyez persuadé de ne pas être sous l'influence négative de ses mécréants aussi.

Le mieux est que pendant que vous occuperez vos femmes, nous irons combattre les mages, ainsi ni les uns, ni les autres ne pourront aller au secours de l'autre groupe. Par contre, que quelques-uns de vos guerriers nous guident ne pourra être qu'une assurance supplémentaire de notre victoire future.

L'elfe soupira et sourit.

Mais je reste persuadée que malgré mon très jeune age et mon âme prétentieuse qui vous semblent démesurés, que seuls les mages sont responsables et la seule chance de survie votre peuple et que nous unissions nos forces pour mettre fin à leur règne.

[Taliesin]

L'agacement se mêla à la lassitude sur les traits du vieil elfe. Il resta à contempler Arya, puis son regard passa sur ses compagnons.
-Je crois que je devrais vous laisser aller combattre les mages, au fond. Rien que vous six. Vous succomberiez, évidemment. Mais avant cela, vous auriez au moins appris une leçon utile : ne pas se croire tout puissant, ne pas sous-estimer son adversaire, sous peine de retourner au néant et de finir en poussière. Oui, je devrais faire cela. Malheureusement, la situation est trop grave pour que je permette des sacrifices stupides.
Il posa son menton dans ses mains, continua à observer, silencieux, les rescapés.
-Dites-moi, reprit-il enfin. Vos autorités connaissaient le danger que représentaient ces mages, n'est-ce pas ? Alors, si elles avaient pensé que six personnes seulement pourraient en venir à bout... Pourquoi les auraient-elles exilés sur une île quasiment inaccessible et extrêmement dangereuse ? Pourquoi les auraient-elles enfermés dans une immense forteresse, mis sous la surveillance d'une garnison puissante ? Pourquoi, les sachant évadés, auraient-elles lancé une expédition d'envergure ? Vous êtes-vous posé ces questions avant de vous dire "Oh, à nous six, on va tout remettre en ordre !". Vous êtes-vous posé la question, aussi, de savoir pourquoi plus d'une centaine d'elfes aguerris ne se lançaient pas tête baissée face au danger ? Bref : est-ce que vous êtes capables de vous montrer un peu lucide ? Parce que certaines choses que j'entends ici... confinent à la folie, surtout quand on sait que les mages ont désormais des dizaines et des dizaines de serviteurs...
Il se tourna vers Arya.
-A moins que votre seul et unique but ne soit de conduire vos cinq compagnons à la mort ? Et d'essayer de nous y conduire aussi, par la même occasion ? Car si nous chargeons directement les mages... C'est la mort qui nous attend. Rien d'autre. Je m'étonne que quelqu'un qui se prétend d'une intelligence aussi supérieure, qui déclare vouloir avant tout remplir sa mission... ne s'en rende pas compte. A franchement parler, on dirait au contraire que vous tenez à tout prix à la faire échouer.

[Bat]

Re : [Quête : Tel est pris qui croyait prendre] Groupe 1

Dorian crut bon intervenir dans la discussion....

"En fait messire, nous ne sommes pas 6 mais 20 si l' on ajoute les membres des 2 autres groupes de notre expédition qui ont eux aussi abordé votre ile. Nous étions 20 quand nous avons dû nous répartir dans 3 chaloupes au moment du naufrage de notre navire. La 1ère chose à faire c'est donc de retrouver nos compagnons comme mon ami Eomer vient de le suggérer. Une fois notre expédition au complet, nous serons en meilleure position pour élaborer un plan d' attaque contre les mages, vous ne trouvez-pas ? Qu' en pensez-vous messire"

Dorian se tut un peu pour laisser l' elfe sauvage réfléchir puis reprit :

"Vous sembler connaître chaque buisson de cette île. Nous pourrions vous aider à retrouver les nôtres. Affectez-nous un ou deux de vos hommes et cela devrer aller vite.

Si cela ne vous satisfait pas et si vous pensez toujours que seul un massacre-surprise de vos femmes peut sauver votre peuple, comment suggérez-vous de procéder ? Et qu' attendez-vous de nous exactement dans cette hypothèse là ? Quel genre d' aide attendez-vous exactement de nous ?"demanda exactement le vampire.

[Arya Du Varden]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

La magicienne se leva lentement alors que Dorian parlait puis avant de s'asseoir parmi ses compagnons, elle se tourna vers le chef.

Sachez que ne n'ai aucune emprise sur mes compagnons et qu'il m'est aisé de savoir que rien ne sera facile. Mais à rester ici, nous ne faisons qu'amoindrir nos chances de réussite car je n'ai aucun doute sur le fait qu'ils s'attendent à une intervention venant de la cité des Arcanes.

Où que soient nos compagnons, eux le savent et chaque heure qui s'écoule leur offre la possibilité de poser leurs pièges, d'affiner leurs plans pour nous contrer.

Ce que redoute le plus, c'est votre inertie car je doute que vous nous attendiez pour vous libérer de ce joug. Depuis de nombreuses années vous tournez en rond pour savoir ce que vous devez faire ? Il m'est d'avis qu'il serait temps de prendre des décisions. Je vous crois aisément lorsque vous parlez de la puissance de vos guerriers, mais à quoi sert-elle cette force vive. Vous êtes prisonniers de votre propre ile et malgré la hargne qui semble vous habiter vous rester à attendre une opportunité ou d'avoir trouver les stratagèmes sans aucune faille.

Surtout, lorsque que vos hommes sont apparus, j'en étais ravie en supposant naïvement que nous aurions des alliés dans notre difficile mission. Malgré que je dus me taire, je vous faisais confiance, mais maintenant j'ai compris que si nous avons la chance de sortir vivant de ce village, nous devrons agir seuls.

C'était certes de la provocation, qu'elle faillit pousser plus loin en les traitant de pleutres, mais elle ne voulait pas les blesser inutilement. Le manque d'élaboration d'un plan rendait la menace à chaque instant plus grande et l'elfe était persuadée que ces mots reflétaient la vérité, que tapis dans l'ile, les mages s'amusaient avec les autochtones et se gaussaient des visiteurs attendus de pied ferme laissant les premiers soupçonner et ralentir les seconds, voire peut-être s'entre-tuer. Ils étaient les jouets vivants d'une bande de dégénérés.

[Taliesin]

-Nous provoquer nous vous apportera rien de bon... dit le chef d'un ton calme. Car qu'est-ce d'autre que de la provocation, prétendre que nous tournons en rond depuis des années ? C'est d'autant plus ridicule que les mages ne se sont échappés que depuis quelques semaines... Mais peut-être estimez vous qu'avoir réchappé d'un massacre, s'être installés dans une zone où les propriétés de l'île sont telles qu'elles nous rendent invisibles, avoir pansé nos plaies et fabriqué de nouvelles armes et de nouveaux équipements en vu de la guerre à venir, c'est tourner en rond ? Auquel cas, vous êtes plus sotte encore que vous ne le paraissez. Quoi que... Nous voir charger l'ennemi sans préparation, sans être au mieux de notre forme, nous voir pris en étau entre les renégates et leurs maîtres, nous voir massacrés, en fin de compte, vous aurait sans doute ravi, si les mages sont aussi vos maîtres...
Il fit face à Dorian.
-J'enverrai des hommes chercher vos compagnons. Je ne remets pas en cause vos capacités, mais le fait est que vous n'êtes pas habitués à ces terres si particulières. Ils seront donc plus rapides, seuls, pour repérer l'île. Du moins la partie qui nous est accessible : si les chaloupes des autres survivants se sont échouées trop au nord, trop à l'est, ce sera hors de notre portée. Pour le moment du moins. Si c'est à l'est, les mages les auront capturés. Si c'est au nord, nos femmes s'en seront chargés. Dans ce dernier cas, seule une attaque contre le clan de ces renégates permettrait de sauver les vôtres. Quant à ce que j'attends de vous...
Il haussa les épaules.
-J'attendais que vous fassiez la preuve de votre réel désir de nous aider à tuer les mages. Malheureusement, la présence de cette femme à vos côtés, son discours qui laisse accroire qu'elle préférerait nous voir nous jeter dans une opération suicidaire car hâtive et irréfléchie, qu'elle préférerait nous voir morts, en résumé, jettent le trouble en mon esprit. Et ce, malgré les signes que vous avez donné de votre honnêteté. La seule option qui me reste est de vous faire participer à certaines opérations préparatoires, cruciales pour la suite. C'est un risque que je prends, mais... Si vous vous acquittez de ces tâches, alors, oui, je pourrai avoir confiance en vous. Car elles nous rendront plus forts, nous aideront à triompher des mages et de leurs servantes, le moment venu. Si vous êtes des traîtres, jamais vous ne vous acquitteriez de ces missions.

[Arya Du Varden]

Il semblait que rien ne pouvait atteindre la magicienne qui comme son congénère conservait son calme, pourtant les paroles qu'il avait émises mirent un doute supplémentaire dans son esprit.

Il me semble que vous nous jugez sans nous connaître ou cela vous arrange-t-il de dire qu'aucun d'entre nous ne pourrait suivre vos hommes ? Ne serait-ce que pour pouvoir nous assurer que nos compagnons sont prisonniers chez vos femmes car ils auront découverts des indices au nord. Mais passons, cela ne changera rien au présent et nous pourrons aviser en temps voulu.

Maintenant, si vous voulez me mettre à l'épreuve pour que je vous prouve que je ne suis pas votre ennemie et que je ne suis là que pour réduire les mages à l'impuissance, alors que cela soit fait maintenant.

Cela semblant ne pas vous avoir été rapporté, je m'appelle Arya Du Varden, si vous pouviez m'appeler par mon nom, il me serait plus agréable que la femme ou elle. Je vous en remercie par avance, Sieur ... ?

[Streen]

Les mages les attendaient donc à l’est et les femmes au nord ? Voilà une information capitale qui pouvait être décisive par la suite. En un sens,cela ne le réjouissait pas non plus.
-Les femmes et les mages se trouvent donc au nord et à l’est ? Cela confirme le fait qu’ils nous attendent de pied ferme sur leur territoire. Autrement ils auraient pu nous attendre vers les endroits où se sont échappées les chaloupes. Il va falloir agir avec extrême prudence mais je pense que si nous pouvons prendre à revers certains mages où certaines femmes qui se sont isolés, cela nous serait bénéfique. Si vous souhaitez nous tester, je serai ravi de mettre à exécutions votre plan de lutte (à savoir s'il y en avait un). Je tiens à faire payer les mages qui ont pris le contrôle de mon esprit.

[Bat]

Re : [Quête : Tel est pris qui croyait prendre] Groupe 1

Dorian approuva les propos d' Arya et de Streen :

"Mes amis et moi sommes on ne peut plus décidé à participer à ces opérations préparatoires comme vous dites messire Elfe. En fait nous serons heureux de vous prouver notre bonne foi et notre vif désir d' aider votre peuple. A quoi pensez-vous exactement ?"

Dorian était plus que content que le vieil elfe leur révèle enfin des projets précis au lieu de continuer cette discussion qui ne menait à rien, chaque partie campant sur des positions apparement irréconciliables....Dorian espérait aussi que leur interlocuteur leur révèlerait son nom ou tout au moins qu' il leurs donnerait un nom par lequel les Luméniens pourraient l' appeler.

[Taliesin]

L'elfe répondit en premier lieu à Arya.
-Je me nomme Aëdanwë, fils d'Aethenwë, de la ligné des Elessirion qui, depuis les premiers âges de ce monde, préside aux destinés de notre peuple. Quant au choix de ne pas vous laisser accompagner mes hommes pour la recherche de vos compagnons, elle tient au seul pragmatisme : pour autant que je sache, vous ne connaissez pas les sentes secrètes qui parcourent cette île, vous n'êtes pas familiers de ses propriétés étranges, de sa faune, de sa flore... Vous les expliquer nous ferait perdre un temps précieux. Nous le ferons, évidemment, mais progressivement, et afin que vous soyez prêts lorsque débuteront les opérations d'envergure.
Il regarda le groupe dans son ensemble.
-Votre détermination à faire vos preuves est un point encourageant. Néanmoins, cela se passera dans des conditions particulières qu'il me faut à présent vous présenter. En premier lieu, le départ aura lieu demain, et vous serez séparés : chacun d'entre vous partira pour la tâche qui lui aura été affectée en compagnie, d'un, de deux ou de trois de mes frères, selon les circonstances. Vous retrouver isolé des autres ne vous plaira guère, je le sais, pourtant, c'est une condition obligatoire : ils pourront vous évaluer loin de l'influence des autres, pourront juger de ce que vous valez en dehors de votre groupe. Et, si vous y réfléchissez bien, vous verrez que durant ces opérations, l'équilibre des forces vous sera moins défavorable qu'à l'heure actuelle, ou nous sommes vingt pour un seul d'entre vous. Outre cette séparation, vous ne serez informés de votre mission qu'une fois partis du village : là encore, cela évitera les concertations entre vous, d'éventuels complots. Ainsi, vous vous révélerez tels que vous êtes face à l'épreuve. Si vous en triomphez, nous saurons alors que nous pouvons vous faire entière confiance.

[Arya Du Varden]

Comme si enfin les mots qu’ils avaient prononcés depuis le début voulaient dissiper son amnésie, à l’énoncé du nom de son congénère, dans l’esprit de la magicienne se fut un défilement d’images, trop rapide pour qu’elle put voir ce qu’elles représentaient, mais un mot sonnait lancinant comme un avertissement, une mise en garde « Assassins », elle aurait voulu pouvoir traduire ce sentiment qui emplissait son esprit. Son regard n’avait pas lâché l’elfe alors qu’elle cherchait, sans résultat, à ralentir l’effervescence qui bouillonnait en elle, en saisir la réalité de ces souvenirs qui émergeaient dans des turbulences indomptables.

Pourtant, sans que ces souvenirs trop flous et particulièrement alarmants puissent être analysés, alors qu’ils ne cessaient de fuser, l’elfe savait devoir prendre une décision. Elle entrevoyait que le fait d’être séparée de ses compagnons allait représenter son trépas. Que sous de vagues explications d’incapacité, ils en expliqueraient la raison. Mais refuser verrait probablement ses compagnons se rallier à ses craintes et ce serait probablement la mort de tous car elle savait que malgré les dégâts qu’ils occasionneraient dans les troupes adverses, aucun d’entre eux ne s’en sortirait vivants. Mais elle voulait faire confiance en son destin, en cette étoile qui la protégeait des affres de la vie qui sévissaient sur ceux qu'elle croisait.

Elle s’adressa au chef en quenya alors que dans son regard brillait la fierté de sa race et aucune crainte ne venait empreindre sa voix.

Sieur Aëdanwë, je ne vous fais aucune confiance pour ma propre personne, mais je ne mettrais pas en jeu la vie de mes amis pour sauver la mienne.

Puis, elle se retourna vers Streen, Dorian, Eomer et les deux soldats tout en continuant en commun.

Le rêve de mon filleul est d’être chevalier, si je ne devais pas rentrer à Lumenis, merci de l’aider à le réaliser.

Puis, elle se retourna vers le chef et s’adressa à lui également en commun.

Je suivrai vos hommes.

Puis son esprit chercha le meilleur des scénarios, celui de l’honnêteté de son interlocuteur, qu’ensemble ils triompheraient et qu’elle-même et ses compagnons retrouveraient la cité des Arcanes, pourtant venait par vagues des doutes de non-retour. Ceux qui les avaient fait prisonniers avaient la capacité de dompter les pièges et la magie de l’île, mais en aucun cas les mages, ils voyaient en eux ce qui leur manquait, mais une fois les mages réduits à l’impuissance …

[Streen]

Streen sursauta en entendant la réplique d’Arya. Son filleul ? Le fait qu’elle souhaite que l’on veille sur lui si elle venait jamais à disparaître était une intention louable. Cependant, ce n’était sûrement pas lui qui s’en occuperait. Il était bien plus vulnérable que ses compagnons. Si Arya venait à mourir, il en serait sûrement de même pour lui. Pensant à tout ceci, il se leva et affirma :
-Je suis prêt à passer l’épreuve.
Il ignorait s’il survivrait mais n’ayant rien à regretter ni à défendre, il se sentait determiné.

[Eomer]

Eomer acquieça à la requête d'Arya puis se tournant vers leur interlocuteur il lui dit:

" Je veux bien me prêter à votre entraînement mais en tant que rôdeur je n'ai nullement besoin d'un guide ni de quelqu'un pour me tenir la main dans ces bois. Indiquez moi une direction et quelques instructions et cela me suffira. Je travaille bien mieux seul... et je ne veux personne dans mon dos..." Ajouta le rôdeur avec un sous-entendu.

Le rôdeur avait deux raisons de dire cela: d'abord il préférait vraiment mener ses missions seul et ensuite il n'avait absolument pas confiance en ces elfes.

[Bat]

Re : [Quête : Tel est pris qui croyait prendre] Groupe 1

Dorian pas plus qu' Arya et Streen (et probablement Eomer) n' avait l' intention de reculer. Qu' on en finisse, quel que soit le danger encouru. Malgré cela il était un peu choqué par le manque de confiance des Elfes sauvages, manque de confiance qui tournait un peu à la paranoïa, même si l' attitude des elfes avait quelques justifications. Dorian dit en face au cgef des Elfes :

" Messire Aëdanwë, votre manière d' organiser nos mises à l' épreuve me va très bien, même si je pense qu' il est imprudent de nous séparer mes compagnons et moi. Cependant je vous obéirais : là où vous m' enverrais, j' irais et relèverais votre défi " fit le vampire calmement.

Dorian espérait que les différentes épreuves ne dureraient pas trop longtemps afin que ses compagnons et lui puissent se retrouver au plus vite. Il les avait vraiment pris en amitié tous autant qu' ils étaient même si la méfiance de Streen à son encontre le chagrinait un peu.

[Taliesin]

-Cela tombe bien, avait répondu à Arya, en elfique, le chef du clan. Parce que moi non plus, je ne vous fais aucune confiance. S'il n'y avait eu vos compagnons que je crois de bonne foi, vous seriez déjà morte. J'espère que je ne regretterai pas de vous avoir accordé le bénéfice du doute.
Il s'était ensuite tourné vers Eomer.
-Il est hors de questions que vous partiez seul. Outre le fait que vous ne connaissez rien à cette île - dont la nature diffère drastiquement de celle à laquelle vous êtes habitué -, je ne peux prendre le risque de laisser l'un d'entre vous s'évaporer... Vous serez donc accompagné.
Enfin, il jeta un regard circulaire sur les six rescapés.
-Soit, puisque vous en êtes d'accord, il en sera ainsi. Je vais réfléchir aux mission qui vous seront affectées : il y en a plusieurs susceptibles de faire avancer notre cause. En attendant, je vais vous faire conduire à vos quartiers. Vous aurez le droit d'en sortir, mais pas celui de quitter le village. Et... Il est évident que vous serez surveillés. Evitez donc les gestes équivoques, ou les actes irréfléchis. Je pense cependant pouvoir vous faire confiance en la matière.

[Eomer]

En terme de geste équivoque, Eomer avait fortement envie de lui faire un doigt d'honneur puis de semer ses accompagnateurs dans la forêt !
Mais en voyant ses compagnons il se doutait qu'une telle réaction pourrait leur porter préjudice. Ils n'avaient sûrement pas ses talents à se camoufler en forêt.
Il se calma intérieurement et dit à l'elfe:
" Je vois... je vais me plier à cette mascarade mais je tiens à vous dire que je trouve stupide votre raisonnement. En effet, si nous étions des traitres ce que vous auriez à craindre n'est pas qu'on vous fausse compagnie en forêt mais plutôt qu'on se tienne à carreau et que au moment opportun, en pleine bataille par exemple, on vous plante une épée dans le dos. En somme, vos demies mesures ne servent strictement à rien et ne pourront absolument pas vous aider à vous faire une idée sur nous.
Et en ce qui concerne la nature de cette forêt, même si elle est étrange dans son genre, je vous trouve bien prétentieux de croire que je pourrais m'y trouver en difficulté alors que j'ai pratiquement parcouru tout Helonna et vécu de bien étonnantes et périlleuses situations. Mon expérience de l'étrangeté serait moins grande que la votre alors que vous vivez sur une île éloignée de tout et, somme toute, de petite taille ?"
De toute évidence les rapports entre ces deux fortes têtes allaient être électriques...

[Arya Du Varden]

La magicienne avait répondu d'un sourire convenu à l'elfe, au moins ils étaient d'accord sur un point, l'un comme l'autre méprisait celui qui lui faisait face et s'ils s'acceptaient c'était juste une façade.

Si les paroles d'Eomer lui semblèrent justes, elle en vint rapidement à une toute autre vue. Les épreuves seraient de l'ordre de l'impossible et les obligeraient, s'ils avaient été des traitres, à se découvrir. Restait à savoir s'ils allaient chercher à les avilir, à les réduire à l'état d'esclave alors qu'ils seraient séparés.

Pour Arya, la nuit serait mise à profit pour se laisser empreindre de l'étrange magie qui régnait sur l'ile, tenter de la dompter ou au moins en maitriser quelques effets et si possible à son profit.

[Taliesin]

L'elfe jeta un regard sans aménité à Eomer. Pourtant, lorsqu'il parla, ce fut presque d'un ton doux. Du ton, à vrai dire que l'on emploie généralement pour raisonner un enfant rétif.
-Si je suis prétentieux, votre orgueil confine à l'aveuglement et à la folie. Quel âge avez-vous donc, mon garçon ? Trois décennies, peut-être ? Et vous croyez, du haut de cette poignée de printemps, avoir vécu une existence plus riche que moi, alors que j'arpente ce monde depuis plusieurs siècles déjà ? Voilà qui est un concept intéressant... Et vous avez exploré tout Hélonna, dites-vous. Soit, c'est gage de bonnes aptitudes et d'une certaine expérience. Mais Hélonna n'est qu'une infime partie de Toril. Et Toril n'est qu'un plan parmi les autres. Avez-vous visité les autres continents de Toril ? Avez vous visité les autres plans ? Parce que vous l'ignorez peut-être, mais cette île se trouve au carrefour, au point de rencontre de nombre d'entre eux. Elle subit donc leurs influences et les mêle en quelque chose qu'on ne trouve qu'en peu d'endroits... Ce qui fait qu'arpenter ces terres en espérant y survivre requiert un long, très long apprentissage, auquel ne saurait préparer de simples expéditions sur Hélonna.
Il soupira.
-Quant à mon plan stupide, laissez-moi vous répéter ce que votre orgueil vous a empêché d'entendre. Les tâches que je vais vous confier sont de nature à renforcer notre position, nos chances de réussite. Elles sont de nature à faire pencher la balance en notre faveur, lorsque viendra le moment de l'affrontement. Si vous servez les mages, vous ne pourrez vous en acquitter : ce serait trahir vos maîtres, entraver leurs plans. Même réussir votre infiltration dans nos rangs ne justifierait pas semblables actes. Ainsi, si vous les menez à bien, nous saurons que vous êtes de notre côté, et pas du leur. Aucun doute ne subsistera à ce sujet.

[Arya Du Varden]

Quête : tel est pris qui croyait prendre

Nul besoin de rester dans l'instant présent, Eomer était probablement perçu tout comme elle, mais cela n'était pas différent de celui qui leur faisait face. S'il eut été respectueux, elle lui aurait donné le pouvoir de celui qui était l'habitant, mais le mépris envers sa personne dont il avait fait preuve le rendait insignifiant au regard de la magicienne et dans son esprit, il n'était plus qu'une main assassine qui pourrait être utile dans la réussite de leur mission.

Son regard ne fut plus que pour ces images intérieurs qui lui apportaient la force et son esprit plongé dans cette étrange magie qui l'entourait. A défaut de pouvoir s'en servir arriver à ce qu'elle ne la réserve pas.

Au fond de son âme, un curieux espoir prenait forme, celui que cette position entre les plans lui ouvre la voie vers sa terre natale et qu'elle fut happée comme elle l'avait été lorsqu'elle fut projetée quelques mois plus tôt.

[Eomer]

Eomer réfléchit quelques instants puis revint à la charge:

" Mon existence n'a peut être pas été plus riche que la votre, encore que je ne vous connais pas et l'âge avancé ne fait pas le sage, mais mon expérience m'a appris à être méfiant envers les inconnus inquisiteurs, et prudent dans les milieux hostiles. Quelques soient les influences sur ces terres, sans prendre en compte mes capacités, je pense être prêt à y survivre de part ces deux attitudes. De plus, pour votre gouverne, bien que jeune j'ai appris énormément de choses auprès des anciens de votre peuple qui vivent en Helonna donc même si je n'ai pas vu tout de mes yeux je ne suis pas un poussin non plus.
Mais bon, inutile de tergiverser plus longtemps, quelles sont ces missions ?"

HRP: Strictemement rien compris à ton message Arya... volontairement décousu ?

[Bat]

Re : [Quête : Tel est pris qui croyait prendre] Groupe 1

Dorian observa avec un peu d' inquiétude les échanges acerbes entre d' un côté Aëdanwë et de l' autre ses amis Arya et Eomer. Cette hostilité de part et d' autre ne laissait pas présager grand chose de bon pour la suite des évènements. Après tout Elfes et Luméniens allaient bien être forcés de cohabiter et de coopérer : autant essayer de faire preuve de bonne volonté. Malheureusement une irremédiable méfiance semblait s' être installée des deux côtés.

Dorian espérait qu' on en reviendrait vite aux missions préparatoires que devaient accomplir les Luméniens.

"Alors messire Aëdanwë quelles sont ces tâches qui nous incombent nous Luméniens?' demanda le vampire.

[Streen]

Streen attendit que le chef des elfes aie fini de blablater qu'ils puissent passer à quelque chiose d'essentiel. Il espérait que les épreuves qui les attendaient n'étaient pas destinées à les assassiner de sang froid.
-Bon, je pense que nous pouvons commencer dit il.

[Taliesin]

Le vieil elfe leva les yeux au ciel.
-Les dieux me protègent... soupira-t-il. J'ai l'impression d'avoir affaire à des enfants têtus qui non seulement veulent absolument avoir le dernier mot, mais de surcroit n'écoutent rien de ce qu'on leur dit. A moins que je ne m'exprime pas clairement ? Je n'ai certes pas l'habitude de parler en commun, mais tout de même...
Il secoua la tête et reprit d'un ton lent et patient.
-Ainsi que je l'ai dit tout à l'heure, les missions vous seront confiées, et ce de manière individuelle et confidentielle, demain. Je dois y réfléchir et vous attribuer celles qui me semblent le mieux vous convenir. En attendant, vous serez nos hôtes.
Il fit un signe. L'individu qui leur avait servi de guide jusqu'au village s'avança.
-Peux-tu les conduire jusqu'à leurs quartiers et veiller à ce qu'ils ne manquent de rien ?
-Bien sûr.
Il s'inclina et invita les Luméniens à le suivre hors de la demeure du chef.

[Bat]

Re : [Quête : Tel est pris qui croyait prendre] Groupe 1

Dorian ne comprenait pas pourquoi le chef des Elfes réagissait ainis mais il décida de ne pas s' émouvoir outre mesure. Certaines choses ne pouvaient pas changer ou bien ne changeraient qu' avec beaucoup de temps et de patience. Dans l' immédiat Dorian suivit le "guide" sans broncher. Il espérait seulement qu' ils ne seraient pas séparés les uns des autres.

Jusque au lendemain il n' y avait rien que les Luméniens puissent faire dès lors qu' ils avaient décidés de se montrer coopératifs avec les Elfes sauvages. D' ici là les Luméniens seraient au mieux en résidence surveillée...