La Couronne de Cuivre

Il parvint à s'embusquer dans un renfoncement de mur entre deux maisons, à un endroit où il avait une bonne vue pour continuer à décocher quelques flèches meurtrières. Malheureusement, cela le força à perdre de vue l'arrivée d'un des deux troncs et il ne put plus en surveiller qu'un seul. Chacun de ses traits faisait mouche, ici dans un front, là dans une poitrine, plus loin dans une gorge, mais il devinait, tant à l'odeur qu'au murmure que les gobelins étaient plus nombreux à traverser. La silhouette massive d'un warg se dessina en bout de ruelle, ses yeux jaunes perçant la nuit. Les gobelins avaient manifestement deviné où les humains s'étaient retranchés car plusieurs d'entre eux désignaient les toits. Ils ne tarderaient pas non plus à réaliser où était caché le barde.

Mais ça, il ne pouvait rien y faire : quand on était un contre dix, on finissait toujours par être débusqué, débordé... Et en général par être englouti sous le nombre.
Essayant de conserver son calme - ce qui ne l'empêcha pas de maudire copieusement Tim pour son idée stupide et de se jurer que s'il survivait, ce voyage, qu'il écourterait probablement, serait sa dernière excursion -, il entreprit d'incanter.

Taliesin --> Convocation de Monstre IV

Lorsque le lion céleste serait apparu, constituant une escorte dont le côté rassurant ne serait sans doute qu'illusoire, il verrait s'il y avait encore la possibilité d'enflammer l'huile - et surtout si cela en valait la peine. Ensuite... Et bien, ce serait la mêlée.

Le lion surgit dans la mêlée et se montra plus qu'un allié illusoire : il déchira la gorge du warg d'un seul coup de griffe, puis éventra un gobelin, un second, en brisa un dans sa gueule et balaya un autre qui venait de lui planter sa misérable épée dans la cuisse. Taliesin profita de la diversion pour regagner un endroit d'où il verrait mieux la berge. Il s'y tenait à présent une vingtaine de gobelins, qui semblaient avoir décidé d'attendre leurs comparses en train de traverser. Les troncs grouillaient de créatures et les pierres ne tombaient plus que mollement des toits, signe qu'on était à cours de munitions ou à bout de force. En mettant le feu à l'huile, Taliesin pourrait certainement enflammer une dizaine de gobelins, peut-être plus s'ils se mettaient ensuite à courir les uns vers les autres. Il n'était pas impossible qu'une des maisons prennent feu, aussi, mais c'était sans doute un dommage collatéral acceptable...

Acceptable ou non, il s'en moquait : peu importait les aspects matériels quand des vies étaient en jeu.
Il ne fit donc ni une ni deux : tirant son briquet de sa poche, il ramassa la première chose inflammable qui passa a sa portée, avec dans l'idée de la lancer sur la zone imprégnée d'huile.
Ensuite, il conseillerait aux villageois de se replier : demeurer sur le toit sans munition, c'était courir à une mort certaine.

Le tison tomba sur la berge et tout devint aussitôt brasier. Les gobelins s'illuminèrent en hurlant, tandis que leurs congénères s'écartaient en poussant des cris, se jetant les uns dans la gueule du lion, les autres dans la rivière. Taliesin fit signe aux paysans de reculer et tous lui obéirent. Des silhouettes descendirent des toits, vivement, puis coururent entre les bâtiments. Une flèche noire fusa, touchant un des hommes à la jambe, le chaume d'une maison s'embrasa. Les villageois refluaient désormais sur la petite place formée par les quatre derniers bâtiments dont celui qui accueillait tous leurs proches. Les gobelins étaient encore aux alentours de la rivière, mais les survivants ne tarderaient sans doute pas à surgir.
" On fait quoi ? On remonte sur ces toits-là ? demanda Marcelin. On se cache entre les maisons ?
— Rody saigne drôlement...
— Si on le rentre, ça va paniquer.
— Heureusement qu'ils ont fermé les volets."

Ils étaient une poignée pour affronter la meute ennemie - qui devait compter beaucoup, beaucoup plus de cent membres.
Lui-même n'avait plus le moindre sortilège utile et son carquois était quasiment vide.
Restait son épée et... le pipeau. Lathandre ne pourrait pas lui en vouloir d'y recourir : il avait quasiment usé jusqu'à la dernière de ses ressources.
-Il faut se positionner de part et d'autre des allées entre les bâtiments, pour cueillir les gobelins quand ils passeront. Il faut aussi quelqu'un pour se tenir prêt à demander à nos proches de fuir, si nous venions à être débordés : les autres resteront ici pour que les monsstres ne se rendent pas compte de la manœuvre.
Il fallait juste espérer que le bâtiment ait une porte de derrière.
Ah, mais pourquoi cet imbécile de capitaine avait-il insisté pour qu'ils combattent ? Ils n'avaient jamais été de taille !

Tandis qu'ils prenaient position aux endroits désignés par le barde, ils entendirent soudain un fracas épouvantable venant de la rivière, puis des hurlements, un énorme craquement, puis le silence. Les flammes que Taliesin avait allumées sur la berge s'étaient éteintes. Trois gobelins surgirent sur la place, puis trois autres, désorientés et... mouillés. Puis il en vint cinq de plus, encore cinq, puis trois. Puis plus aucun. On entendait encore des cris, mais distants, comme s'ils provenaient de l'autre côté de la rivière. Il faisait très sombre : Taliesin était sans doute le seul à distinguer clairement les petites créatures difformes. Ils étaient exactement dix-neuf, armés, caparaçonnés, et manifestement décidés à attaquer le bâtiment central, où se terraient les villageois.

Il semblait que Nremyn soit intervenu juste à temps.
Et c'était heureux, sans quoi...
Mais inutile d'y penser.
-Je vais faire de la lumière ! Essayez de tuer les gobelins le plus rapidement possible car ça ne durera pas longtemps ! Mais ils ne sont pas nombreux ! lança-t-il.
Et d'incanter aussitôt.

Taliesin --> Lumières dansantes

Ensuite, il tirerait son épée et courrait sus aux monstres. Sans doute lui faudrait-il relancer le sortilège avant d'en avoir terminé.

Les villageois, stupéfaits, l'imitèrent. Les gobelins, tout aussi stupéfaits, mirent quelques secondes à se reprendre. Ils étaient toujours un peu plus nombreux que les villageois, mais ceux-ci étaient galvanisés par leur victoire imprévue. Les fourches, faux, pelles et râteaux avaient plus d'allonge que les épées courtes des petits monstres, et quelques uns des paysans continuèrent à utiliser frondes et arcs pour réduire le nombre des intrus. Il en tomba un, deux, trois, avant qu'un paysan blessé doive battre en retraite. Taliesin en transperça cinq à lui seul, avant que les lumières ne s'éteignent et qu'il doive à nouveau incanter. Mais on avait ouvert les volets de la maison refuge et de la lumière se déversa dans la rue, permettant aux paysans de ne pas être sans défenses. Ils tuèrent encore quelques gobelins.
Puis soudain, sans prévenir, le warg déboula entre les maisons, le chef gobelin perché sur le dos. Lancés à pleine vitesse, ils jaillirent parmi les belligérants et d'un grand coup de sa lame, le cavalier décapita un des hommes qui combattait, envoyant sa tête voler vers un mur où elle s'écrasa dans un bruit mat. Il restait sans doute six ou sept gobelins, mais l'effroi fut total parmi les villageois et la moitié d'entre eux se débandèrent, tandis que les créatures se ruaient vers la maison. Des cris d'horreur s'en échappèrent.

Il fallait à présent espérer que le capitaine et ses hommes parviennent à traverser la rivière.
Car à lui seul, le chef ennemi pouvait faire des dégâts.
Pour gagner du temps, il devait accaparer son attention.
Voilà pourquoi il se pencha, ramassa un caillou et le balança sur la créature.
-Eh oh, sac-à-puces, et si tu t'en prenais à quelqu'un de ta taille ?
Le gobelin ne comprendrait pas ce qu'il disait. Mais le ton à la fois moqueur et méprisant ne pourrait lui échapper.
Ensuite... Et bien, il faudrait qu'il compte sur sa rapidité et son agilité.

L'intervention du barde ne passa pas inaperçue. Et sa tirade non plus.
" Dralkaal och ! Moi arracher oreilles !" éructa-t-il en levant sa hache.
Il fit volter son sanglier à crocs et l'envoya en direction du barde, usant de sa hache pour balayer l'espace autour de lui. Si Taliesin l'évita d'une roulade, ce ne fut pas le cas d'un de ses congénères qui avait tenté de prendre l'elfe à revers, et qui fut littéralement coupé en deux. Le warg freina avec difficulté puis se retourna.
" Couilles de lièvre ! Petit elfe manger miam !"

-Oh, mais c'est que le sac-à-puces sait parler ? Bravooo ! fit-il, du ton que certains parents adoptent devant les exploits de leur bébé.
La manœuvre était périlleuse, impliquait de demeurer extrêmement vigilant, de regarder partout à la fois.. Mais il n'avait pas le choix : il fallait laisser le temps aux renforts d'arriver ou aux villageois de se ressaisir.
Il fallait juste éviter de se faire occire tant par le chef que par ses séides.

Mais les séides semblaient avoir décidé de laisser leur chef régler son compte à l'elfe, désormais. Taliesin ne pouvait d'ailleurs pas prendre le risque de les chercher du regard, car le chef gobelin attendait sans doute ce genre de distraction pour fondre sur lui. Il devait concentrer toute son énergie, et tous ses sens, sur son adversaire.
" Minuscule elfe ! Toi goûter poussière ! Moi dévorer coeur !"
Il chargea à nouveau, sa bête baveuse passant à quelques pouces du barde, avant de volter.
" Bientôt fatigue toi ! Et couic ! "

Bon, il s'en tirait en ce qui concernait les esquives.
Du moins pour le moment.
Lors du prochain passage, il essaierait de blesser l'imposant warg sans trop s'exposer.
S'il échouait... Tant pis.
Le but était vraiment de gagner du temps, pas d'accomplir un exploit.
-Ah, le courageux grand chef que voilà ! lâcha-t-il, narquois. Il a tellement peur du petit elfe qu'il reste sur son gros loup !

" Moustique odeur champignon ! Moi écraser !" rugit le gobelin, manifestement vexé.
Lors de son nouveau passage, Taliesin put placer sa lame de manière à toucher le warg. Il lui entailla profondément la patte avant, mais du coup, l'animal freina dans son élan, et essaya de le saisir dans ses mâchoires. L'elfe se mit in extremis hors de portée. Nul doute que son pantalon avait failli y rester. Boitant, furieux, le warg tenta d'échapper au contrôle de son maître, mais le gobelin lui asséna un grand coup du pommeau de sa hache entre les deux yeux pour le mettre au pas. Puis ils avancèrent vers l'elfe, sans plus charger, avec l'intention, plutôt, de le guider vers un mur, telle une brebis rétive.

Il fit d'abord mine de ne rien voir venir, de foncer tête baissée dans le panneau.
Et recula donc.
Mais sans en avoir l'air, il était extrêmement concentré.
Il avait l'intention de bondir de côté sans crier gare et de ruer hors de portée, histoire d'obliger le chef à faire volter sa monture blessée.
Encore une fois, c'était risqué mais... tout ce qu'il pouvait faire l'était.

Cette fois, le warg l'atteignit d'un coup de griffe. Il fut déséquilibré, roula dans la poussière, mais hors d'atteinte, heureusement, et parvient à se rétablir. Le warg était sur trois pattes et il hurla de dépit, tandis que le chef gobelin l'éperonnait. Taliesin allait devoir trouver une meilleure technique pour se défaire de son agresseur et de sa monture. Mais il y avait les ruelles, la poussière, les caillasses, les cadavres, même la rivière... Il trouverait sans doute une opportunité...

Du moins si les gobelins persistaient dans leur attitude, continuaient à le laisser se dépatouiller avec leur chef sans intervenir.
Estimant que les berges étaient le meilleur lieu où se replier - il était distant du bâtiment où étaient réfugiés ses enfants et les villagois et pouvait, qui sait, permettre aux elfes de prendre son ennemi pour cible - il entreprit de se diriger - sans hâte et à reculons - vers une ruelle, croisant les doigts pour que le gobelin ne voie pas d'emblée clair dans son jeu.

Mais le chef gobelin parut parfaitement ravi de le suivre... sans doute estimait-il que ses sbires étaient parfaitement à même de régler leur compte aux paysans et aux villageois terrés. Son warg grognait, pliant le jarret à chaque pas, les babines dégoulinantes de bave. Le gobelin, lui, souriait d'un air mauvais, la hache dans la main droite.
" Couic couic, elfe vilain, couic..."
Taliesin remontait le long de la façade de la première maison, celle qui avait partiellement brûlé avant d'être manifestement douchée par une vague spectaculaire. Le sol était trempé, un peu glissant, et la rivière grondait derrière lui.

Le sol glissant était à double tranchant : il pouvait gêner le warg comme le géner lui-même.
Par conséquent, les acrobaties n'étaient plus de mise : s'il s'étalait, il serait abattu dans l'instant.
Non, il fallait simplement continuer à sa manœuvre, gagner la rive et prier pour qu'il y ait des elfes aux aguets, prêts à tirer.
Dans le cas contraire...
Hum, mieux valait ne pas y penser.

La rivière avait été dégagée des deux troncs qui l'encombraient. Impossible de voir où ils avaient disparu, sans doute loin en aval. L'eau était agitée, filant à toute vitesse entre les rives, grondant comme un torrent. Le capitaine Voronwë et l'un de ses hommes se trouvaient sur la berge opposée, parmi les cadavres d'une dizaine de gobelins. Ils aperçurent Taliesin et son assaillant et poussèrent des exclamations. Les arcs se bandèrent, relâchèrent leurs flèches. L'une d'entre elle toucha le warg au flanc, l'autre manqua le chef gobelin de peu. Mais sa monture s'affaissa sous son poids, le laissant désormais à pied... comme l'elfe en face de lui. Il rugit et chargea aussitôt, conscient sans doute qu'il n'avait rien à perdre : tout son clan avait été décimé.

Mais l'elfe, lui, avait beaucoup à perdre : les siens avaient survécu et il ne pouvait pas prendre le risque de les abandonner en s'exposant inutilement.
Aussi ne joua-t-il pas les héros, ne se fendit-il pas d'un assaut spectaculaire. Non, il préféra tenter d'esquiver, espérant que la fureur du gobelin lui ferait oublier toute prudence, l'amènerait à glisser, à trébucher, ou à se découvrir, ce qui lui laisserait une opportunité de l'abattre.

Le gobelin était frénétique, poussant rugissements et éructations en balançant sa grande hache en rythme, furibard. Au début, le barde ne put que reculer et reculer encore, mais il perçut bientôt une certaine logique dans la technique brutale de son adversaire. Le plus efficace serait de le prendre à revers, soit en grimpant rapidement sur un toit pour sauter derrière lui, soit en roulant sur sa droite... Il y avait la rivière, bien sûr, mais l'elfe était mince et léger, ce qui lui ouvrait des possibilités que le gobelin maladroit ne pouvait anticiper...

Escalader un bâtiment lui semblait trop hasardeux : les murs étaient mouillés, le chaume avait été soumis à rude épreuve et durant l'opération, il s'offrirait aux coups furieux de son adversaire.
Il finit donc par opter pour la roulade, essayant d'agir assez rapidement pour pouvoir frapper son ennemi dans le dos avant qu'il n'ait pu se retourner. Dans le cas contraire, celui-ci serait plus vigilant à l'avenir, ce qui rendrait difficile de tenter à nouveau la manœuvre.
Ce qui était sûr, c'est qu'il devrait régler le problème lui-même : sans doute les elfes craignaient-ils trop de le blesser s'ils tiraient.

Taliesin roula donc sur lui-même, frôlant la rivière de peu, puis se retourna et donna un coup d'épée dans le dos du gobelin, ouvrant une plaie béante, qui saigna vert, entre ses omoplates. Il se retourna aussitôt, furieux, donnant un grand coup de hache qui lui arracha une grimace et le fit trébucher. Il prit appui sur son arme pour reprendre son souffle quelques secondes. Il paraissait clair qu'il ne pourrait désormais plus la lever aussi haut qu'autrefois et sans doute plus la balancer avec autant d'énergie et de conviction. Taliesin entendit alors du tumulte venant de l'intérieur du village, de la place qu'il avait quittée. Il y avait manifestement du grabuge... et le chef gobelin blessé lui bloquait le chemin.

Bigre, les villageois s'étaient-ils avérés incapables de venir à bout de la poignée d'ennemis qui restaient sur la place ?
Le seul moyen de le savoir... C'était d'aller voir.
Et pour ce faire, pas trente-six solutions.
Ainsi, rompant totalement avec son attitude précédente et comptant sur l'effet de surprise pour parvenir à ses fins... Il attaqua, bien décidé à achever ce maudit chef gobelin d'un coup d'estoc bien placé.

Le changement de rythme prit le gobelin au dépourvu. Ralenti par sa blessure et encombré par sa hache désormais trop pesante, il recula sous l'assaut de Taliesin, trébucha et la lame de l'elfe trouva aisément l'espace entre son armure et sa gorge. Taliesin fut forcé de s'arrêter pour l'en dégager, d'ailleurs, un pied sur l'épaule désormais flasque de l'adversaire, s'arrosant au passage de sang vert sombre. De l'autre côté de la rive, les elfes le félicitèrent. Mais il ne s'arrêta pas et fila vers la place d'où était venu le fracas.
Il n'y vit rien d'inquiétant. Les paysans et plusieurs villageois étaient debout, l'arme à la main, au milieu des cadavres de gobelins. La fenêtre du refuge était brisée, signe qu'il y avait eu une intrusion, mais il n'y avait pas de cris.
" On a gagné ?" demanda Marcelin en voyant réapparaître le barde.

-Oui : leur chef, leur chaman et la plupart d'entre eux sont morts, répondit-il. Néanmoins, sans doute vaut-il mieux demeurer vigilants : il est possible qu'il reste quelques gobelins dans les parages. Rien de vraiment dangereux, d'autant que, vous l'avez dit avant que tout cela ne débute, vous avez l'habitude de repousser les petites bandes. Néanmoins, autant ne prendre aucun risque.
Il serait dommage qu'un trop grand relâchement entraîne des dégâts qu'on aurait pu éviter.

" On va déjà rassembler tous ceux-là et les brûler hors du village, dit un des hommes.
— C'est mieux que les autres restent à l'intérieur... Tant qu'on n'est pas certains..."
Une vieille femme pleurait à genoux près du paysan qui s'était fait décapiter par l'intervention du chef gobelin. Deux morts, tout de même.
" Faut aussi qu'on s'occupe des blessés." dit une jeune femme, les vêtements couverts de sang vert.
Taliesin aperçut Victor à la porte de la bâtisse qui avait servi d'abri. Il était manifestement en train d'évaluer ses chances de pouvoir faire une sortie discrète...

-Bien essayé, Victor, mais je t'ai vu : tu restes à l'intérieur jusqu'à ce que je vienne te chercher, lui lança-t-il.
Puis il se tourna vers les villageois.
-J'ai quelques sorts de soins en réserve : rien de spectaculaire mais ça peut toujours aider. Ensuite, j'irai patroiller aux abords immédiats du village, pour m'assurer qu'il n'y a plus de gobelins en maraude.
Il espérait que les hommes du capitaine feraient de même : avec lui, ils étaient les mieux placés pour cette tâche.

La Couronne de Cuivre

[Quête] Sur la Sylvestre...