La Couronne de Cuivre

- Ou-oui, balbutia Sylveneige, mais je préférerais lui remettre en mains propres, si cela ne vous embête pas. Je viens de loin et suis peu au fait des usages en ville, mais par loyauté envers messire Therl je me dois de remettre cet objet au destinataire qu'il m'a indiqué.

La jeune elfe était tout à fait au courant des usages des grandes cités, mais c'est la seule excuse qu'il lui était venue en tête. Après tout, cette potion n'était pas rien, et pour un forgeron ce pouvait être un remède très précieux.

- Pourriez-vous m'indiquer le chemin de la Capitainerie ? Ou l'heure à laquelle Maître Dorian compte être de retour à la Forge ?

Hector sourit et aimablement montra un plan de Luménis (ici http://www.baldursgateworld.fr/lacouron ... ipaux.html) imprimé au Temple de Gond et collé contre lu mur attenant au comptoir.

"Regardez messire, il vous suffit de prendre à droite, d' aller au bout de la rue, de tourner à gauche, de prendre à droite et vous tomberez dessus. La Capitainerie du Port est située sur les quais, vous ne pourrez la manquer. Une fois sur place, adressez-vous à messire Longueshunes, il saura vous aiguiller. Au plaisir de vous revoir à la forge" fit le natif de Nashkel. Heureusement pour Sylveneige, le plan des rues de Luménis n' était pas très compliqué, ce dernier n' aurait donc aucun mal à trouver son chemin.

Sylveneige remercia et sortit de la Forge Flamboyante.

http://www.baldursgateworld.fr/lacouron ... post305237

En provenance de la Capitainerie...

Dorian fit entrer ses invités Zaïu et Sylveneige à l' intérieur de la Forge Flamboyante puis se glissa derrière le comptoir et remplit trois chopines de sa bières sans alcool. Il servit ses deux compagnons, attendit qu' ils aient fini leurs boissons.

"Rafraichissante n' est-ce pas cette boisson ? Et peu enivrante avec ça" fit le bon vampire.

"Et donc Dame Sylveneige, que désirez-vous me montrer ?" continua Dorian.

Sylveneige sourit, heureuse d'une boisson délicieuse partagée avec ses deux nouveaux amis. Elle sortit la précieuse fiole de son aumonière de cuir sombre.

- Voici, Maître Dorian ; c'est un philtre élaboré par Maître Therl. Sa qualité est de prévenir les métaux de la corrosion qui les atteint au contact des métaux déjà dangereusement touchés. Cela n'agit qu'à titre préventif, donc si vous recevez des métaux corrompus ils ne pourront contaminer votre ouvrage faite avec les métaux sains traités avec ce philtre.

Cela paraissait un peu redondant comme phrase, mais la précision était ici plus importante que le talent oratoire.

Dorian regarda la potion avec grand intérêt. Visiblement ce Maître Therl devait être un grand spécialiste de l' art de la Forge. De plus cette potion était vraiment bienvenue en cette période de sabotage du fer.

"Merveilleux, vraiment merveilleux" fit le bon vampire. "C' est vraiment du grand art, cette fiole. Regarde ça Zaïu."

Dorian mit la potion sous le nez du jeune elfe, permettant à ce dernier d' en admirer les reflets et les couleurs.

"Je vais la mettre dans l' endroit le plus sûr dès à présent" fit le forgeron.

Joignant le geste à la parole, il laissa ses invités seuls un bref instants et alla enfermer la fiole dans un des coffres les mieux protégés de la forge. Des glyphes magiques entourait la cachette, fidèles gardes de la Forge. Là, la fiole de maître Thorn risquait peu de choses.

Dorian revint vers Zaïu et Féérune.

"Voilà une bonne chose de faite" fit-il.

" Dites-moi Dame, Zaïu et moi serions ravis de savoir une ou deux choses...si Therl vous en a parlé bien entendu...Quelle quantité de minerais peut-on traiter pour la protéger de la contamination ? Cela marche t-il sur tous les métaux ? Or, argent, fer, adamantine ? "

Sylveneige réfléchit intensément, afin de se remémorer au mieux les paroles de Maître Therl.

- Therl de Halruaa ne m'a pas précisé quels types de métaux pouvaient être traités, je pense donc que tous les métaux seront également protégés par la potion. Très peu de liquide suffit, mais il doit être appliqué sur chaque bloc ou lingot de métal. Le fait qu'il s'agisse d'un bloc suffit à traiter l'ensemble du métal d'une seule goutte.

Les métaux contaminés touchant les blocs et lingots traités ne "guérissent" pas, mais la contamination ne peut se faire. Ainsi, en traitant tous vos métaux, vous jugulerez l'avancée de cette maladie du métal.

La jeune elfe posa enfin la vraie question, celle pour laquelle elle avait fait un si long voyage :

- Maître Dorian, j'ai besoin d'une épée de qualité ; pourriez-vous me conseiller ?

[plizz édite, Batou : il s'agit de Maître Therl - et non Thorn ni Thorl - ahlàlà ces jeunes ! ignorer les grands Maîtres de Halruaa !]

Dorian ne se doutait pas que Sylevneige était également en quête de matériel. Logiquement elle aurait dû être équipée avant d' arriver à Luménis...à moins qu' elle ne soit venue d' un endroit particulièrement reculé. Quoi qu' il en soit, la Forge pouvait satisfaire la plupart des demandes en matière d' armes et équipements...

Peut-être Zaïu avait-il aussi des attentes dans ce domaine.

Toutes sortes d' épées pouvaient convenir à Sylveneige.

" Quel genre d' épée désirez-vous Sylveneige ? Désirez-vous une épée magique ? Doit-elle vous servir à combattre certains types de créatures ? "

Et à Zaïu :

" Et toi Zaïu, tant qu' à faire désires-tu acquérir quelque chose à la Forge ? Il y a autant ici que chez Toubazar Drinn à la Porte de Baldur ou Ribald Bartelman à Atkathla..."

Dorian malgré son caractère aventureux conservait son esprit commerçant...

Sylveneige sauta de joie : une épée magique ! voilà exactement ce qu'il lui faudrait... Mais avait-elle suffisamment d'argent ? Et si elle n'avait pas assez, pourrait-elle trouver un emploi aventureux qui lui rapporterait de quoi payer l'épée magique ?

- Oh j'adorerais, Maître Dorian, mais tout dépendra du prix.

Elle se prit à rêver d'une épée ciselée, dont les ciselures dorées seraient magiques et atteindraient l'ennemi à coup sûr.

Dorian comprit ce que recherchait précisément Sylveneige. Il existait de nombreuses épées magiques sans autres pouvoirs particuliers qui conviendraient très bien à la jeune Elfe....mais celle-ci aurai-elle assez d' or pour payer un tel objet ? Le bon vampire déplia un de ses fameux catalogues devant son invitée...

" Regardez ceci Dame : une épée courte + 1 vous coûtera 200 pièces d'or et une épée longue de même type environ 450 PO. Tout dépend du type d' arme que vous recherchez en fait. Ceci dit Dame si vous ne pouvez payer l'intégralité de la somme en une seule fois, vous pourrez me verser la somme requise en deux ou trois fois..."

Le forgeron se tourna vers Zaïu :

" Et toi Zaïu, tu ne désires vraiment rien ? Une cape de protection + 1 à la classe d' armure par exemple ? Ou bien une gourde de grande capacité pour les longs voyages ?"

Dorian s' accouda sur le comptoir, attendant les réponses de ses amis et clients...

Sylveneige réfléchit en tenta de faire mentalement ses comptes. Sans grand succès. Compter, c'était clairement pas son truc.

Une grande épée + 1, c'était un rêve accessible ! mais elle devrait, afin d'éviter tout souci financier, trouver un quelconque travail dans la ville.

- Maître Dorian, j'aimerais la grande épée ; je peux vous payer tout de suite la moitié. Mais, s'il me reste un peu d'argent, par sécurité il me faudrait trouver du travail. Sauriez-vous m'indiquer vers qui aller pour rendre des services de soins aux animaux, ou servir de messager ? J'ai quelques potions de soins pour chevaux et je cours vite ! donc ce genre de travaux me conviendrait parfaitement.

Elle soupira et continua :

- Bien sûr, ma véritable envie est de courir l'aventure, partir en quête pour m'enrichir davantage d'expérience que d'argent ; mais je suppose qu'il est difficile pour une jeune elfe d'obtenir la confiance d'une troupe d'aventuriers aguerris.

Sylveneige, cependant, espérait de tout son coeur. Après tout, n'avait-elle pas déjà tué un ankheg - même si elle avait eu à cette occasion de la chance, ce n'était tout de même pas si mal.

Ainsi Sylveneige cherchait un travail à Luménis, un travail impliquant des soins aux animaux ou bien des fonctions de messager. Pourquoi pas ? Luménis toujours en pleine reconstruction ne manquait pas d' offres d' emploi.

"Luménis aurait l' usage de personnes comme vous Dame Sylveneige. Le mieux à faire si vous tenez à travailler officiellement pour Luménis serait d' aller voir les autorités officielles de la ville dans la quartier du gouvernement, par ex le palais présidentiel, ou bien la Capitainerie du Port. A défaut vous pourriez tenter votre chance à la Taverne de la Bienveillance, mais là vous travaillerez sans doute pour des personnes privées. Vous pouvez glisser un peu d' or au patron afin qu' il vous indique les bonnes personnes... Les guérisseurs pour chevaux et les messagers fiables comme vous sont appréciées."

Dorian jeta un bref coup d' oeil à la bourse de son interlocutrice :

"Quand au paiement de l' épée longue +1, vous pouvez me donner 150 PO sur le champs, le reste disons dans quelques semaines..."

Sylveneige finissait par penser que Maître Dorian, aussi charmant et talentueux soit-il dans sa partie, n'était pas exempt de naïveté. En effet, même à Evereska on ne faisait pas aussi rapidement confiance à des inconnus.

Il était vrai qu'elle leur avait été présentée par l'Amiral LongueHune, mais l'Amiral lui-même ne la connaissait que par ce qu'elle avait bien voulu lui dire. Et elle aurait pu raconter n'importe quoi - y compris concernant la fameuse potion qu'elle apportait à Maître Dorian.

Et quelle garantie ? Dorian ne lui demandait pas de garantie ! et 300 po, c'était une somme ! si elle décidait de quitter la ville, si elle était malhonnête, elle partirait avec une belle épée payée seulement 150 po...

Elle était gênée que l'idée lui ait traversé l'esprit.

- Maître Dorian, je vous remercie beaucoup de votre proposition, mais je tiens à vous payer immédiatement la moitié de la somme. C'est déjà énorme de ne pas me demander de garantie ! je vous jure sur l'honneur que je vous règlerai le solde d'ici 4 semaines. D'ailleurs je vais vous signer un papier disant que je vous dois 225 po. C'est préférable, ainsi s'il m'arrive quelque chose, ma famille vous règlera au vu de la reconnaissance de dette.

En entendant les propos de Sylveneige, Dorian fut charmé par son honnêteté et en même temps sourit intérieurement de sa naïveté à elle. Car si lui venait d' être un peu léger en ne demandant aucune garantie, quelle garantie un e simple reconnaissance de dette offrait-elle ? Un papier signé n' était pas un sort de quête et ne pouvait en aucunes manières contraindre l' elfe d' Evereska à payer la somme due. Et rien ne permettait d' affirmer que la famille de Sylveneige était d' accord pour régler les dettes de celle-ci.

Bon désormais Dorian n' allait pas se remettre à négocier tel un marchand de tapis.

"Très bien Dame, d' accord pour le paiement de 300 PO sur le champs et le solde dans 1 mois alors....Regardez ceyye magnifique lame, j' espère qu' elle vous fera un long et bon usage" fit le forgeron sharessien.

Il présenta à Sylveneige, l' épée longue magique : elle était légère et sa lame brillait plus que la lame d' une épée ordinaire...

Sylveneige leva un sourcil à la manière vulcaine :

- Maître Dorian, excusez-moi, vous parliez d'une épée longue +1 de 450 po payable en 2 ou 3 fois, puis d'un premier paiement de 150 po et enfin d'un premier paiement de 300 po. Sincèrement je peux verser 300 po mais je vais être un peu juste ; puis-je payer la somme en 2 moitiés égales ? Vous n'aurez pas de problème si vous devez utiliser la reconnaissance de dette, ma famille sait que j'achète une épée à Lumenis et sait parfaitement que je ne fais jamais de dette inutile.

Intérieurement elle se demanda ce qu'il lui prenait de lever un sourcil : c'était un truc de générations futures, pas un truc de jeune elfe médiévale.

... Nom d'un petit elfe, quelle lame extraordinaire ! elle brillait d'un éclat limpide, lumineuse et sobre tout à la fois, d'une teinte d'un gris bleuté-mauve de grande beauté.

Dorian était vraiment un merveilleux artisan.

Dorian observait avec plaisir le regard de contentement de Sylveneige devant son épée longue magique.

" Avec ça, vous pourrez affronter des créatures invulnérables aux armes normales telles que gelées de moutardes
ou bien loups vampiriques " fit le vampire neutre bon.

Dorian considéra un bref instant la reconnaissance de dette avant de ranger le papier dans un coffre protégé.

" Très bien Dame, d' accord pour un paiement immédiat de 225 pièces d'or, le reste étant versé dans un mois. J' accepte votre reconnaissance de dette."

Peut-être l' épée magique serait-elle utilisée plus vite que prévue : l' arrivée de Sylveneige et son implication dans la crise du fer de Luménis, firent penser à Dorian que la jeune Elfe serait bientôt impliquée autant qu' eux dans la quête contre les auteurs de la crise du fer...

Sylveneige, transportée de joie, sauta en l'air et exécuta un entrechat à faire pâlir de dépit le plus talentueux danseur de Féerune.

- Oh merci, Maître Dorian, merci merci merciiiiiiiiiiiiiiiii !!!

Elle en perdait ses mots, incapable de dire autre chose. Mais vraiment, c'était une chance d'avoir trouvé une forge capable de faire une si belle arme.

- Maître Dorian, verriez-vous un inconvénient à traiter mon épée avec une goutte de la fiole de Therl de Halruaa ? Je comprendrais parfaitement une majoration de prix, je vous en propose 10 po si cela vous convient bien sûr.

La demande de Sylveneige parut on ne peut plus naturelle à Dorian. Après tout, si elle faisait l' acquisition coûteuse d' une belle épée magique, ce n' était pas pour voir ladite épée détruite par le premier sabotage venu.

Dorian posa l' arme sur le comptoir, ouvrit la fiole et versa délicatement une goutte sur la lame. Il remit la lame en lieu sûr et tendit l' épée à Syleveneige. Puis il prit les 10 pièces d' or supplémentaires que l' elfe venait de lui tendre et les glissa dans la caisse de la Forge.

" Voilà Dame" fit-il, " quoi qu' il arrive avec tous ces sabotages, votre arme elle demeurera intacte. "

Cette Sylveneige avait vraiment de la présence d' esprit, elle ferait une recrue intéressante pour Luménis...

L'elfe remercia encore chaleureusement Dorian et quitta, à regret, la Forge Flamboyante.

L'accueil de Dorian et de Zaiu avait été vraiment chaleureux et elle avait vraiment l'impression de s'être fait d'excellents nouveaux amis.

La journée était déjà bien avancée, et le soleil d'après-midi brillait d'un feu éclatant. Elle hésitait où aller : une auberge, pour voir du monde et manger un repas copieux (les pâtisseries lui semblaient désormais très loin, ce que confirmait son estomac) ou continuer à explorer la ville en scrutant l'horizon pour retrouver Lumi ?

Réfléchissant ainsi, Sylveneige ne remarqua pas la personne qui venait en face d'elle et faillit la faire tomber.

- Oh, je suis confuse, excusez-moi !

L'inconnu, un petit homme maigrichon, se rattrapa de justesse, mais laissa échapper un petit paquet dont le contenu se répandit au sol.
- Non mais vous ne pouviez pas faire attention ! lança-t-il d'un ton furieux en se précipitant pour ramasser son bien.
Il faut dire que le-dit bien avait de quoi attiser les convoitises : une poignée de pierres brillant de mille feu, des diamants peut-être, qu'il se hâtait de remettre dans sa bourse, l'air affolé.
Quelques badauds s'approchaient déjà avec curiosité, la plupart semblant parfaitement inoffensifs. Deux seulement portaient des armes.

Dorian entendit du vacarme qui venait du dehors. Il se précipita vers la porte qu' il ouvrit à la volée . Il se trouva face à face avec Sylveneige elle-même aux prises avec un parfait inconnu tout à fait en colère. Colère justifiée si on prenait en compte le chargement transporté et qui venait de s' éparpiller sur le sol...

Des badauds -peut-être malintentionnés- commençant à s' attrouper, le forgeron s' avança vers eux, son épée longue prête à être dégainée et prêt lui-même à appeler ses assistants.

" Avez-vous besoin d' aide messire ? " demanda aimablement le bon vampire à l' inconnu...

HRP : @ Voyageuse : si Dorian n' a rien à faire pendant cette phase de la quête, dis le moi et j' éditerais mon message

.

- Maître Dorian, aidez-moi à faire cercle autour de ce sire, afin de lui permettre de récupérer ses biens. Messire, encore une fois je suis vraiment confuse, croyez bien que si je puis vous aider en quoi que ce soit je le ferai.

Sylveneige tenta de faire reculer la petite foule qui s'agglutinait, inquiète de voir quelques personnes armées à la mine quelque peu patibulaire. Il risquait d'arriver quelque chose, et parmi cette foule tous les dangers lui apparaissaient clairement.

Un mouvement de foule était ce qui pouvait arriver de pire : tout pouvait dégénérer d'un instant à l'autre et on ne pouvait décemment risquer de blesser un quidam en appréhendant ces hommes à l'air menaçant. De plus, une ruée couvrirait d'éventuels voleurs qui avaient bien dû repérer le petit homme et ses gemmes répandues au sol.

Dorian entendit les appels à l' aide de Syleveneige. Il avait bien fait d' intervenir. Par la porte ouverte il appelait ses employés :

" Hector, les aides, venez vite. "

A l' appel de leur patron, les 5 hommes accoururent. Ils ne portaient pas des épées mais des masses sauf Hector. Ils étaient tous costauds : ils attendirent un geste de Dorian.

" Formez avec moi un cercle autour de cet homme " fit le forgeron. "Il faut le protéger. "

Les employés de la Forge flamboyante obéirent, et entourèrent l' homme à la recherche de ses pierres précieuses. ils étaient tous un peu étonné, mais après tout dans les Royaumes, les évènements surprenants faisaient partis de l' existence. Ils affichaient une mine ferme mais non hostile, face à la foule. Ils n' attaqueraient pas les 1ers mais agiraient si nécessaire...

HRP pour Bat: en fait Sylveneige ne va pas rejoindre le groupe qui part en guerre; elle était juste de passage à ta forge pour le plaisir de rencontrer d'autres joueurs. Cela dit, tu as bien le droit de te mêler de l'incident !

L'inconnu observait d'un oeil affolé les quelques badauds qui les entouraient, mais également Dorian et ses aides... et même Sylveneige. Il se hâtait autant qu'il pouvait pour ramasser les dernières gemmes. Il n'en restait plus que deux ou trois.
Un gamin, mi-intrigué, mi-émerveillé, ramassa une des pierres qui venait de rouler à ses pieds.
- Rends-moi ça tout de suite ! glapit l'homme. Le gosse hésita... puis prit soudain ses jambes à son coup, se faufilant entre les passants.
A l'opposé, une petite patrouille de gardes faisait son apparition, jetant un oeil curieux à l'inhabituel attroupement.

- Hé petit ! petit !

Sylveneige fila comme l'éclair (un éclair en zigzag !) vers le gamin, s'excusant platement en bousculant les gens ; elle parvint à rattraper le petit sans trop de difficulté.

- Tu fais mal ! hurla le gamin.

L'elfe le contempla : un petit garçonnet malingre, pas plus de sept ans et aux yeux agrandis par les émotions qui s'était succédées dans son coeur et sa tête. Il ne faisait pas pitié, mais Sylveneige lui trouva quelque chose de touchant.

- Je t'offre un bon repas et 2 po si tu rends tout de suite la gemme au sire qui l'a laissée tomber.

Le garçonnet la regarda par en-dessous, l'air buté.

Dorian laissa Féérune se précipiter à la poursuite du gamin chapardeur, préférant demeurer aux côtés du propriétaire des pierres précieuses. Il ne voulait pas s' éloigner au cas où l' acte du gamin chapardeur était une diversion...Le bon vampire tendit un bras secourable à l' inconnu et l' aida à se remettre debout.

"Tout va bien messire ?" demanda Dorian, " Cela va t il un peu mieux ? "

L'homme avait blêmi davantage, si cela était possible, lorsque Dorian l'aida à se relever. Dès que le vampire l'eût lâché, il fit un bond en arrière, complètement affolé. Peut-être par la nature du forgeron ? Il mit quelques instants à réaliser que celui-ci venait de lui poser une question.
- Ca va... Oui, ça va... Laissez-moi tranquille !
Les gardes approchaient, intrigués. En les voyant, l'homme parut sur le point de défaillir.
- J'vais bien, j'vous dit ! Mais... je suis pressé, excusez-moi...
Tournant les talons, il se mit à descendre la rue d'un pas un peu trop rapide qui ressemblait presque à une fuite... Les gardes se contentèrent de le suivre du regard.

Le garçonnet, quant à lui, se dégagea d'une secousse, et jeta à Sylveneige un regard peu amène.
- Deux pièces d'or et un repas ? Contre une pierre comme ça ? Vous me prenez pour un idiot ? J'suis sûr qu'elle vaut au moins... au moins 1000 po !
Il jeta un regard en arrière, vit l'homme qui se dirigeait rapidement vers eux, et reprit sa course, tournant dans la première ruelle sur la droite.

La patrouille s'approcha de la forge et la petite foule de curieux qui avait assisté sans un mot à l'étrange scène se dispersa à la recherche de nouvelles sensations dans leur vie bien paisible - voire ennuyeuse - pour la plupart. Plutôt que de continuer dans la rue, les soldats firent halte à quelques pas de l'entrée de la Forge tandis que leur chef, un homme grand et aux tempes grisonnantes que le forgeron reconnut immédiatement quand il s'adressa à lui. Il s'agissait de l'officier de cavalerie qui lui avait commandé une armure quelques jours plu tôt :

- Bonjour Maître Forgeron. J'espère que je ne vous dérange pas dans vos affaires. Je venais m'enquérir de l'état de ma commande. On m'a chargé aussi de remettre un message à votre compagnon elfe si toutefois il est dans les environs.

Zaïu, qui venait de trouver comment sortir de la cape que Dorian lui avait donné à essayer, et qui gisait maintenant bien à sa place en boule au sol, avait pointer le bout de son nez sur le palier de la porte il y a peu. Bien qu'il avait raté la majeure partie de l'altercation, il s'étonna quand même de la docilité des ouvriers du vampire. A sa seul commande, ils s'étaient tous précipité faire rempart de leur corps pour protéger ... un inconnu. Est-ce que Dorian ne recrutait que des gens avec le même sens de l'abnégation et de la justice que lui ou étaient-ils tous sous son emprise ténébreuse ?

Toujours est-il que Zaïu s'était adossé au mur méditant la scène qu'offrait la cité à son regard jeune et sans doute un peu rural. Cela dit, si on remplaçait les humains par des elfes, obtiendrait-on quelque chose de fondamentalement différent ? Le plus facheux dans cette histoire était que la foule, si peu compacte fut-elle, empêcha de discerner Sylveneige et son déhanch... et sa course athlétique.

Il se reconnu dans la déclamation que fit l'officier.

Zaïu est ici mais sachez qu'il ne pratique pas l'aviron !

- AU VOLEUR ! hurla Sylveneige en reprenant sa course après le gamin.

Elle courut, mais la foule semblait s'être densifiée tout à coup et le gamin disparut un moment à son regard. Elle continua cependant sur sa lancée, sentant que le garçon n'obliquerait pas tout de suite dans une ruelle adjacente ; dans cette grande rue, il se trouvait protégé par les étals des marchands entourés de clients et des gens qui discutaient à l'entour.

Elle s'arrêta un instant, tentant de repérer le petit ; elle crut l'apercevoir et reprit sa course avec suffisamment de précautions pour ne pas créer d'autre catastrophe. Le gamin était devant elle, en quelques enjambées elle le rattrapa.

- Hé ! ma dame, que voulez-vous ?

Sylveneige relâcha immédiatement son étreinte : ce petit-là n'était pas le bon ! même allure, mêmes couleurs de vêtements, même gabarit et - lui sembla t-il - même type de visage.

- Excuse-moi, petit, mais je poursuis un garçon qui te ressemble beaucoup. Il a fait une bêtise, je veux le rattraper afin de rattraper aussi la bêtise qu'il a faite ! euh... Tu comprends ?
- Pas très bien... C'est un voleur ? J'ai entendu crier "au voleur" il y a quelques instants.
- Oui. Un voleur probablement débutant. Il a été tenté par un sire qui a laissé tomber des gemmes au sol. Il a profité de la foule qui le masquait aux regards pour se faufiler vers lui et ramasser une pierre précieuse.
- Oh ! ce n'est pas bien...

Le garçon n'en avait pas l'air bien persuadé, mais il ne voulait pas décevoir une jolie dame. Qui sait, peut-être lui donnerait-elle une pièce s'il parvenait à l'aider. A sa façon.

HRP : puis-je changer de zone ? Il me semble peu logique de continuer à la Forge Flamboyante alors que je suis en pleine rue

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