[Bâtiment] L'université de la magie

[Soraes]

Soraes remercia la mage pour la ceinture et s'employa à la nouer autour de sa taille.
Elle rendit son sourire à Méline, plus détendue.
Bien… J'espère que ce sera une aventure qu'on ne regrettera pas.
Puis, elle ajouta, à l'attention de Brendan :
C'était pas une idée stupide, c'était… pour me rendre service, n'est-ce pas ? Enfin quelles qu'en soient les raisons, ça n'a plus d'importance, je vais jouer le rôle de Florindel et on évitera les ennuis.
Elle resserra sa ceinture, comme pour appuyer sa détermination… ou se donner un peu de contenance. C'était facile de rassurer Brendan, mais elle avait plus de mal à se rassurer elle-même. Elle ignorait ce qu'ils risquaient exactement, et mieux valait continuer à l'ignorer.
Si quelqu'un entre, je me cacherai sous les draps et je prétexterai avoir trop bu pour pouvoir me lever. Et si on insiste… et bien on avisera.

[Galathée]

A peine Soraes avait-elle terminé d'évoquer son plan que des pas résonnèrent dans le couloir, rapides, et qu'on frappa trois petits coups secs à la porte.
"Florindel ! Vous êtes convoquée à la direction !" glapit une voix haut perchée, péremptoire.
"C'est Mademoiselle Frrrut, l'assistante du professeur Asilio." souffla Brendan à voix basse.
"Elle ne connaît pas Florindel... La vraie, je veux dire..." ajouta Méline.
"Qu'est-ce qu'on fait ?" reprit Brendan.

[Soraes]

Convoquée… répéta la barde d'une voix lente.
C'est un cauchemar ! ajouta-t-elle en riant avec une pointe de nervosité.
Elle eut l'idée fugitive qu'elle pourrait se sauver par la fenêtre. Mais elle aurait toutes les chances de se faire intercepter sans ensuite pouvoir se faire passer pour Florindel pour se rattraper.
Comme elle ne connaissait suffisamment pas Lumenis et encore moins l'université des mages pour se faire passer pour l'un deux à la direction, elle savait que ça allait mal tourner. Mais elle jugea inutile d'inquiéter davantage Méline et Brendan.

Bon… je crois que je vais me jeter à l'eau… Souhaitez-moi bonne chance.
Elle leur adressa un clin d'œil et se dirigea vers la porte.

Puis, avec hésitation, la main posée sur la poignée de porte, elle demanda :
La direction… c'est de quel côté ?
Et s'il y a d'autres choses que je dois savoir avant d'y aller, c'est maintenant !

[Galathée]

"Va avec elle." fit Méline en poussant Brendan d'un coup de coude.
"M... Moi ?"
"Allons, tu connais bien Flo. Et c'est ton idée qui nous a mis dans la poisse."
"C'est bon, c'est bon."
Il se tourna vers Soraes.
"La direction, c'est vers la gauche. Je te guiderai... Flo, elle est... généralement... plutôt sûre d'elle..."
"MADEMOISELLE FLORINDEL !" s'époumona l'assistante.
Méline leur fit un clin d'oeil et ouvrit la porte pour les laisser passer.
Ils furent ainsi accueillis par une petite bonne femme assez rondouillarde, les cheveux défaits et la tenue plus ou moins débraillée. On l'avait manifestement tirée de son lit sans ménagement, et elle entendait bien se venger sur l'échelon inférieur.
"Monsieur Florestan, qu'est-ce que vous fichez ENCORE dans les chambres des filles ?"
"Je, heu, ben, c'est en fait..."

[Soraes]

Soraes répondit à la place de Brendan, avec un calme maîtrisé et le ton sec mais respectueux du subalterne :
Nous lui avons demandé de venir. Certaines des filles ne se sentaient pas rassurées, avec cette histoire de voleur.
Elle lança un regard réprobateur au mage et ajouta avec un sourire en coin :
Je me demande toujours pourquoi Brendan, d'ailleurs : il s'est caché dans nos jupes.
Elle doutait que la plaisanterie fut de bon ton, et qu'après cette réplique, Brendan soit définitivement charmé, mais la réaction de l'assistante ne tarderait pas à suivre.

[Galathée]

L'assistante toisa le jeune homme avec une expression qui reflétait un mépris blasé. Brendan se garda bien de contredire Soraes, même s'il lui décocha un regard courroucé. Mademoiselle Frrrut fit ensuite signe à la jeune femme de la suivre, et le magicien se coula dans leurs pas.
"Honnêtement, Florindel, vous devriez savoir, depuis le temps que vous êtes chez nous, que les arts magiques sont étonnamment égalitaires. Là où la force brute reste l'apanage des mâles, à quelques exceptions près, la finesse requise pour maîtriser les arcanes est partagée entre les sexes. Il n'y a aucune raison que des mages de qualité, comme vous ou Méline, aient besoin de la protection de monsieur Florestan, avec tout le respect que je dois à ses compétences par ailleurs."
Elle jeta à nouveau un petit regard méprisant derrière elle.
"Dame Dithazir a quitté l'université pour s'entretenir avec les autres membres du Conseil, mais les professeurs Elvire et Asilio vont vous recevoir."
Dans la lumière pâle du matin, les couloirs de l'université paraissaient déserts et poussiéreux, un peu comme s'il s'était agi d'un endroit abandonné depuis quelques années...

[Soraes]

Elle suivit l'assistante tout en l'écoutant parler. Elle n'osa pas avancer l'idée que si Méline avait appelé Brendan, c'était peut être pour d'autres raisons qui ne regardaient qu'eux. Mais ça ne ferait que justifier le fait que le mage n'avait vraiment pas sa place dans un internat pour filles, et Soraes préférait éviter de le mettre davantage en porte-à-faux. Car évidemment, ce n'était pas non plus le but recherché.
Elle se contenta de rester silencieuse et de hausser les épaules.
Quand l'assistante se retourna, elle répondit à son regard méprisant par un hochement de tête.
La barde ralentit le pas quand l'assistante évoqua les professeurs qu'elle allait rencontrer. Elle lança un regard inquiet à Brendan, n'osant pas lui demander de peur d'être entendue par la femme, si les professeurs pourraient découvrir l'imposture.

[Galathée]

Brendan eut une grimace et un haussement d'épaules. Il ne paraissait ni rassuré, ni catastrophé. Peut-être n'avait-il simplement aucune idée de l'emploi du temps de Florindel.
Mademoiselle Frrrut les entraîna bientôt vers les étages. Le décor restait passablement sombre, mais les murs se chargèrent de tableaux et de petites alcôves renfermant tantôt une bestiole empaillée, tantôt un artefact étrange. Puis apparurent les étagères, chargées de livres, d'alambics, de flacons, d'ossements, de bocaux colorés, de prismes, baguettes, bâtons, brols, bidules, trucs, machins-choses. L'espace disponible pour cheminer se rétrécissait de plus en plus, jusqu'au moment où les trois compagnons durent circuler à la file indienne, puis presque voûtés.
"Je ne connaissais pas ce raccourci." fit Brendan, sur le ton de la conversation.
Frrrut ne répondit pas.
Ils débouchèrent alors sur un pallier plus vaste, l'assistante accéléra le pas, tourna une fois à droite, deux fois à gauche, grimpa un petit escalier en colimaçon, puis tapota un mur selon un rythme compliqué en murmurant quelque chose, et soudain les murs s'effacèrent, la pièce se métamorphosa, et ils se retrouvèrent dans un grand bureau très lumineux.
Tout y était argent ou violet, or ou verdoyant. Chaque objet, du tapis tissé aux motifs en mouvement aux bibelots posés sur le bureau de bois doré, avait été choisi et paraissait précieux.
Au milieu de cette opulence trônaient deux personnes. Le premier était un très vieux mage au large sourire, les yeux pétillants de bonne humeur malgré les événements. La seconde était une femme mince, toute habillée de noire, aux allures de vampire.
"Aaaaah ! Vous voilà ! Quel bonheur quel bonheur !" s'exclama le vieil homme en venant vers eux.
"Le professeur Asilio, c'est un alchimiste." souffla Brendan.
La femme demeura en retrait, les contemplant, l'air un peu étonnée.

[Soraes]

La jeune barde tentait de dissimuler son émerveillement devant les fresques et artefacts qui décoraient le couloir. Mais quand Brendan s'en étonna à voix haute, elle ne se cacha plus pour regarder autour d'elle d'un œil curieux.
Puis, quand Mademoiselle Frrrut fit apparaître une entrée dans le mur, elle dut vraiment se faire violence pour ne pas attraper le bras de Brendan.
Elle avait pourtant vu des choses étranges dans sa courte vie, mais elle ne s'attendait pas à cela. Soraes songea alors que cette aventure lui donnerait peut être l'occasion d'écrire une nouvelle chanson. Bien sûr, elle était loin de vivre le récit épique dont elle rêvait pour faire vraiment carrière, mais c'était un début.

Quand ils pénétrèrent dans le bureau, la barde promena son regard tout autour d'elle, et finit par le poser sur les deux professeurs. Le vieil homme avait l'air fort sympathique. Quant à la femme vêtue de noir, c'était différent, et Soraes n'aima pas le regard qu'elle posa sur eux.
Néanmoins, elle inclina brièvement la tête devant eux tandis que Brendan lui soufflait le nom de l'alchimiste.
Bonsoir… Professeur Asilio…
… et elle n'avait pas le nom de l'autre professeur. Elle aurait mieux fait de se taire. Elle adressa un sourire bref à la femme.

[Galathée]

"Ma chère, nous vous attendions !" fit le vieux professeur en lui serrant la main, la secouant à lui démantibuler l'épaule. "Vos talents sont requis dans cette affaire ! Absolument re-quis ! Et c'est un plaisir de vous rencontrer. Vraiment. Nous nous sommes croisés en première année, souvenez-vous, au cours d'alchimie préparatoire ! Je me souviens combien vous étiez déjà douée à l'époque..."
Mais la magicienne tout en noir s'était approchée.
"Florindel, honnêtement, votre ancienne apparence vous allait mieux. Je sais que le professeur Gargouille vous encourage à expérimenter dans le domaine de la métamorphose, mais franchement..."

[Thémis]

Quête : Traque et matraques 2

Thémis, en provenance des taudis, arriva en courant jusqu’à l’université de la magie. Tout en montant les marches de pierre menant jusqu’au portes d’entrée, elle songea à l’expression qu’allait prendre les mage quand ils l’apercevraient. En effet, elle devait avoir une bien drôle d’allure avec sa robe tachée de sang, ses cheveux en bataille et ses joues rougies par l’effort. Mais elle n’avait pas le temps de soigner son apparence. Elle poussa le lourd panneau et pénétra dans le hall d’entrée. Un vague souvenir lui revint à l’esprit : l’endroit lui était familier. Elle reconnaissait les murs gris clair et l’atmosphère mystérieuse qui enveloppait le visiteur.
La bretteuse balaya l’endroit d’un regard et se dirigea vers un apprenti mage assis dans un coin :

- Excusez-moi, Pouvez-vous me mener jusqu'à vos supérieurs? Une affaire urgente m’amène ici et je dois leur parler.

[Kasumi]

Quête : Traque et matraques 2

L'apprenti la détailla de la tête aux pieds et ne put masquer une moue légèrement dédaigneuse quant à sa tenue.

- Et vous êtes ? Je ne suis pas certain qu'ils puissent vous recevoir tout de suite, il est tard. Mais peut être si vous me donnez la raison de votre présence, je vous obtiendrai peut être une entrevue demain, ou après-demain.

[Soraes]

[HRP]Désolée, je continue mon ptit bonhomme de chemin xD [/HRP]

Soraes serra la main du vieux professeur sans se départir de son sourire poli. Quelle poigne il avait ! Elle crut pendant un instant qu'il essayait de lui déboîter l'épaule.
Mes... talents sont requis ?
Nous y voilà... Elle s'empêcha de lancer un regard horrifié à Brendan. Elle n'avait qu'une envie : le laisser prendre les choses en main et s'esquiver discrètement pour ne plus jamais remettre les pieds dans cette maudite école.
Mais au lieu de laisser transparaître ce sentiment, elle hocha la tête respectueusement et ajouta avec le ton faussement modeste de celle qui connaît sa valeur :
C'est trop d'honneur... Vous savez, je suis é-pui-sée et je doute d'être l'aide idéale !
Quand le vieillard rappela leur rencontre en première année, la barde plissa légèrement les yeux en inclinant la tête.
Et comment pourrais-je oublier tout ce que nous avons vécu ensemble, professeur ? plaisanta-t-elle.
Elle croisa les doigts pour qu'il soit crédible que Florindel parle de cette manière.

Puis, elle se rendit compte que la magicienne en noir s'était approchée d'eux.
Cette dernière émit quelques doutes sur sa "nouvelle" apparence et avec un ton affecté, Soraes demanda :
Oh... Vous n'aimez pas ?
Avouez tout de même que c'est un coup de maître, cette nouvelle métamorphose.
Elle se dressa de toute sa petite taille pour laisser les professeurs juger du fruit de son travail.
Puis, elle se caressa le menton, soucieuse :
Je n'ai pas encore eu l'occasion de montrer le résultat au Professeur Gargouille, je me demande quel serait son avis.
Elle tapa ses deux mains l'une contre l'autre et jeta un regard furtif à Brendan :
Bien, je crois qu'il est temps de prendre congé !

[Thémis]

Quête : Traque et matraques 2

Thémis serra les dents pour s’obliger à la patience. D’une voix calme elle répondit :

- Je suis Thémis, membre des gardes de Luménis. Je suis actuellement en mission et j’ai besoin de voir un de vos dirigent, c’est urgent !

En voyant l’air dubitatif de son interlocuteur, la bretteuse se pencha et chuchota avec colère:

- Les corbeaux rentrent au nid !

[Galathée]

HRP : Désolée pour les interférences, mais c'est nous qu'on était là les premières

"Congé ?! Mais vous n'y pensez pas !" s'exclama Asilio.
"Nous ne vous avons pas fait venir pour admirer vos expériences esthétiques." renchérit la magicienne en noir, avec une grimace.
Dans leur dos, Mademoiselle Frrrut ricana.
"Florindel a... est... un peu malade, je crois." intervint Brendan.
"J'ignorais que vous vous étiez remis ensemble, tous les deux." lâcha la sorcière pâle sans la moindre gêne.
Brendan devint rouge écarlate.
"C'est que heu... en fait, je..." balbutia-t-il. "Je venais juste prendre des nouvelles, voilà !"

[Soraes]

Soraes rougit jusqu'aux oreilles. Et voilà, la sorcière avait ruiné le peu de contenance qu'elle tentait de maintenir.
Elle ne chercha pas à dissimuler sa gêne.
Oui… je… Nous nous sommes remis ensemble. Et comme je ne me sens pas très bien, j'avais demandé à Brendan de venir à mon chevet, à vrai dire…
J'ai un peu de fièvre, je crois.
Elle porta la main à son front pour vérifier brièvement sa température.
Pardonnez-moi, mais je pense que Brendan vous sera plus utile que moi…

[Galathée]

"C'est très fâcheux..." murmura Asilio. "Mais j'ai de nombreuses potions qui vous guériront dans mon laboratoire. Il ne me faudra pas plus d'une minute..."
La sorcière en noir avait recommencé à les dévisager, la mine soupçonneuse.
"C'est un effet secondaire de la transformation !" intervint alors Brendan, pris d'une inspiration subite. "On ne peut pas le guérir, on est obligés d'attendre. Et en plus, heu... Florindel souffre d'entropie aiguë. Le professeur Gargouille lui a fait jurer de ne pas user de magie pendant au moins... heu... deux semaines."
Cette déclaration laissa les deux professeurs abasourdis.

[Kasumi]

HRP : puisque c’est comme ça on file ici

Quête : Traque et matraques 2

L’étudiant regarda Thémis avec encore davantage de suspicion. D’une part elle ne portait pas d’uniforme et semblait bien jeune pour patrouiller toute seule. D’autre part, il avait du mal à percevoir le sens de la phrase qu’elle venait de chuchoter. Elle lui faisait l’impression d’être incohérente, et peut être un peu dangereuse. C’est cette dernière caractéristique qui le décida à agir. Après tout, il n’avait pas de consigne particulière pour repousser les indigents. Libre à l’un de ses professeurs de décider du sort de la jeune manante. Un brin dédaigneux, il répondit :

- Suivez-moi, je vais vous mener à l’un de nos professeurs de garde. Il saura vous renseigner.

Il se garda bien d’ajouter que si elle n’avait rien à faire ici, elle risquait de se voir expulsée comme nombre d’importuns. Le plus souvent, ils se retrouvaient téléportés devant les portes sans comprendre ce qui leur était arrivé. L’étudiant se mit en marche sans même vérifier si Thémis le suivait ou non.

[Soraes]

A la proposition d'Asilio, Soraes sentit son cœur battre la chamade. Il ne tarderait pas à se rendre compte de la supercherie. Elle inspira profondément et son rythme cardiaque revint à peu près à la normale.
Le regard de la sorcière noire était pesant, et ne l'aidait pas à retrouver son calme.

Malgré tout, la barde esquissa un sourire d'excuse, et opina de la tête tandis que Brendan parlait.
Je… je suis désolée de ne pas avoir commencé par ça, mais…
Elle baissa les yeux et pressa ses bras contre elle. Elle poursuivit d'une vox plus basse, sur un ton terriblement affecté :
Jme sens… diminuée, en étant privée de magie.
Elle priait de toutes ses forces pour que sa prestation de mage à la fierté bafouée soit crédible.

[Galathée]

La réaction ne se fit pas attendre : Asilio la prit par les épaules et la serra contre lui, bourru mais amical.
"Pauvre chérie. Je vais vous préparer un petit remontant dont j'ai le secret. Ça doit être bien difficile, en effet. Les non-magiciens ne nous comprennent jamais quand nous leur exposons combien la magie est centrale dans nos existences... Ah la la, pauvre petite."
Brendan la dévisagea avec une petite grimace désolée.
"Je sais que tu ne voulais pas que ça se sache, mais voilà." ajouta-t-il.
La sorcière en noir, Elvire, soupira bruyamment.
"Quelle déveine. Mais peut-être pourrons-nous nous servir de vos méninges, à défaut de vos sortilèges. Après tout, la disparition de... l'artefact rend l'usage de la magie très instable dans les cavernes, il est donc peut-être préférable que vous ne puissiez y recourir."

[Soraes]

Surprise un court instant, Soraes se laissa étreindre par Asilio, sans un mot.
Elle hocha la tête pour acquiescer quand il lui proposa un petit remontant. Après tout, ça ne pourrait pas lui faire de mal. Et le vieux professeur disait vrai, elle n'avait aucune idée de l'importance que la magie pouvait prendre dans une vie : elle ne pouvait qu'essayer de l'imaginer.

Puis, elle finit par dire, sur le même ton affecté :
C'est pas grave Brendan... Il aurait été difficile de le cacher plus longtemps...

Et la sorcière en noir prit la parole. Alors que la barde se croyait tirée d'un mauvais pas grâce à l'ingéniosité de Brendan, voilà que la grognasse en noir remettait le couvert.
Elle devait jouer la mage déprimée, aussi, elle réprima le soupir d'agacement qui menaçait de s'échapper à travers ses mâchoires serrées. Elle esquissa un léger sourire et répondit, interrogative :
La disparition de l'artefact ?
Mais quel artefact ? Quelles cavernes ? avait-elle envie de demander.
Elle prit alors un air à la fois interrogatif et outré.
Je... Bien, mais... Je voudrais recourir à l'aide de Brendan...
Au cas où la magie serait requise... ajouta-t-elle avec un air de chien battu.
Elle se disait qu'elle en faisait peut être un peu trop, mais Asilio avait tout de même souligné le caractère central de la magie dans leurs vies.

[Galathée]

"Quel artefact ?" demanda Brendan, verbalisant les questions tues de la jeune femme.
Les deux professeurs s'entreregardèrent, puis baissèrent les yeux sur les deux étudiants.
"Ce qui va vous être révélé ici ne doit pas sortir de cette pièce." fit Asilio.
"Il s'agit d'une question de sécurité... pour la ville."
"Vous n'êtes ni l'un ni l'autre originaires de Luménis, mais au fil des années, je suis persuadé que vous avez appris à aimer notre cité comme si elle avait toujours été vôtre."
Il soupira puis alla s'installer dans un fauteuil confortable, le genre d'antiquité en cuir usé qui a déjà accueilli une infinité de postérieurs, illustres et inconnus.
"Vous n'êtes pas sans savoir que l'université renferme de nombreux trésors. Des artefacts magiques provenant de nombreux lieux, d'époques révolues, de civilisations disparues, de cultures oubliées... Créés par des créatures aussi multiples que les plans. Ces objets... ces livres... renferment des pouvoirs et des secrets divers. Certains sont triviaux. D'autres beaucoup moins."
"Deux d'entre eux nous ont été dérobés la nuit dernière. Le premier était un parchemin entropique que nous n'avions pas encore complètement déchiffré, il faisait l'objet du travail de fin d'études des Grimoristes de Deuxième Cycle. Nous avons tout lieu de penser que ce sortilège a été lancé. Le second artefact est un objet... étrange. Dont nous ne connaissons pas exactement le pouvoir. C'est une sorte de... boîte ronde qui renferme une aiguille immobile."
"Cette aiguille peut manifestement bouger, mais comment et pourquoi..."
"Nous ne le saurons pas si nous ne retrouvons pas cette boîte."

[Soraes]

Bon, tout allait bien, si Brendan ne savait pas non plus de quoi il s'agissait : elle pouvait se laisser aller à un étonnement légitime.
La première phrase d'Asilio provoqua en elle une étrange réaction.
Ce qui va vous être révélé ici ne doit pas sortir de cette pièce…
Ses mots résonnèrent dans sa tête. Il lui sembla que son estomac s'enflammait brusquement. Une lueur s'alluma dans son regard.
Un secret bien gardé… Une aventure… De la matière pour écrire.
Son cœur s'emballa. Elle suivit des yeux le vieil homme qui allait s'installer dans son fauteuil.
Elle retint sa respiration, écoutant religieusement la suite.
De nombreux trésors, des artefacts magiques, des civilisations disparues, des cultures oubliées...
La tête lui tournait. C'était trop beau pour être vrai. la barde écouta les deux professeurs parler et humecta ses lèvres sèches avant de prendre la parole.

… Et vous attendez de nous que nous retrouvions ce voleur et les artefacts dérobés ?
Une main sur le menton, elle demanda :
Mais que savons-nous de ce voleur ? Comment a-t-il pu entrer et s'emparer de ces trésors ?
Et est-ce que vous pensez qu'il y a un lien entre ces deux objets ?

Elle lança un regard déterminé au jeune mage et lui souffla :
Brendan, on doit à tout prix retrouver ce voleur !

[Galathée]

Brendan parut surpris par la soudaine fougue de la jeune femme et écarquilla des yeux incertains.
"Heu... Oui... Bien sûr ! Bien sûr !" balbutia-t-il, tentant d'y mettre un maximum d'enthousiasme.
"Nous ne savons pas comment le voleur est entré. Probablement par la porte. L'université a un peu des allures de moulin en cette fin d'année... Des parents qui viennent assister à une présentation... Des futurs étudiants qui viennent visiter... Les habituels postulants... Les curieux... Les quémandeurs... Sans compte qu'il n'est pas impossible que certains premières années, peu scrupuleux, aient fait entrer des amis non magiciens pour faire la fête..."
Brendan vira au rouge sombre et manqua s'étrangler, mais il se retint in extremis.
"Ce que nous avons, c'est que ce voleur était déterminé. Et mal intentionné." intervint Elvire.
Elle échangea un long regard avec Asilio, puis revint aux deux "étudiants".
"Nous avons à déplorer deux blessés. Des mages confirmés. Nous n'avons pas encore pu les interroger."
"Ce n'est pas pour vous effrayer, pas du tout !" ajouta Asilio.

[Soraes]

Soraes hocha la tête en signe d'acquiescement, avec un air un peu réprobateur. Elle pouvait aisément imaginer qu'en cette fin d'année, l'école fut une passoire.
La preuve, elle était bien plantée ici, au milieu de professeurs, et trempant dans une affaire interne de l'université.
Elle cilla légèrement quand Asilio fit remarquer qu'il n'était pas rare que des amis des magiciens passaient parfois la nuit dans l'école pour faire la fête.

Je pense bien que le voleur était déterminé ! J'imagine que vous n'aviez pas laissé des artefacts précieux à la vue de tous… Le voleur a dû ouvrir un coffre ? Déjouer un sort de protection ? suggéra-t-elle.
En tout cas il était certainement bien informé… Vous pensez qu'il pourrait avoir un complice dans l'école ?

L'expression de Soraes s'assombrit à l'évocation des deux blessés.
Ils sont… gravement blessés ? Que leur est-il arrivé ?
Ce n'était pas pour les effrayer qu'ils leur racontaient ça, mais tout de même, ça paraissait bien dangereux, cette situation.
Et si elle partait seule avec Brendan, alors qu'elle serait peu capable de se défendre contre un mage, ce serait les exposer tous les deux à un danger qu'elle avait peine à évaluer.
Elle ne pouvait pas faire courir ce risque à Brendan car il serait très certainement garant de leur protection à tous les deux… et peut être vainement.
Ne pensez-vous pas… que nous devrions y aller à plusieurs ? Avec des mages plus confirmés que nous, peut être ?

[Galathée]

"Tant que vous serez à l'intérieur des bâtiments, je ne pense pas que vous risquiez grand chose." dit Asilio. "Le voleur est parti, et bien parti."
"Mais vous avez raison de soulever le problème d'éventuelles complicités internes. C'est pour cela que nous avons demandé que chaque mage retourne à ses quartiers. Nous devons vérifier que personne ne manque à l'appel." ajouta Elvire. "Mais compte tenu du nombre de personnes présentes dans le bâtiment... Cela va prendre un certain temps... que nous n'avons pas."
Brendan la regarda, un peu grimaçant.
"Vous voulez qu'on fasse quoi, au juste ?" finit-il par demander.
"Hum... Au départ, nous n'avions pas vraiment compté sur vous, sans vouloir vous manquer de respect, monsieur Florestan."
Le rouquin, évidemment, s'empourpra et lorgna le bout de ses bottes.
"La vivacité de votre esprit est bien connue de tous, Florindel. Nous aimerions que vous l'appliquiez à ce vol. En commençant par l'endroit où il s'est produit."

[eluveitie]

En provenance de la taverne de bienveillance.


Maligorn entra dans le bâtiment, et referma les deux grandes portes discrètement afin de ne pas déranger la personne au comptoir, visiblement occupé à noter quelque chose. Il se rapprocha d'elle puis s'éclaircit la gorge. Il connaissait cette dame, il se rappela des disputes avec mon père lorsqu'il demanda à que je quitte l'université. J'étais un élève très bon, voir exceptionnel, et l'université souhaitais me garder. Mais mon père refusait, il obtint donc le droit de me retirer de l'université. Prenant conscience qu'il ne souhaitais pour rien au monde parler à cette dame, il sortit du bâtiment en claquant violemment la porte. Il retournait à la taverne. Il n'avait que deux choix, et les deux lui inspirait dégoût, faute des ses souvenirs. Mais il préférait encore le métier de "prestidigitateur" à la taverne, que de montrer sa véritable magie à l'université. Il se dirigeait maintenant vers d'un pas décidé vers la taverne.

[Soraes]

Bien sûr, les compliments étaient destinés à Florindel, pas réellement à elle. Mais Soraes se sentit gonfler d'orgueil l'espace d'un instant.
Elle acquiesça gravement.
Et bien, il n'y a pas une minute à perdre, allons inspecter les lieux du vol.
Et même si vous n'aviez pas compté sur l'aide de Brendan, je suis persuadée qu'il nous sera d'un précieux secours.
Elle lança un sourire de connivence au jeune mage. Il était évident qu'elle ne parviendrait à rien s'il ne l'accompagnait pas.
Elle était déjà fort étonnée que leur supercherie n'ait pas été mise à jour, mais sans lui, la situation aurait été encore pire.

Par ici...

[dada141089]

en provenance des beaux quartiers

Damien arriva donc devant ce batiment,il pouvait ressentir les energies magiques qui en emanaient,il y entra puis pour savoir où il pouvais s'inscrire il demanda à une personne qui visiblement connaisait l'endroit

-Excuser moi j'aurais voulu savoir oû se diriger pour pouvoir s'incrire?

[Voyageuse]

HRP : Pour dada141089

La personne à qui il s'était adressé était apparemment l'un des étudiant, un jeune homme guère plus âgé que lui, et qui paraissait de fort méchante humeur.
Pour toute réponse, il lui désigna un écriteau placé bien en évidence. Et Damien comprit aussitôt la raison de sa mauvaise humeur.

Par décision de justice, l'université est fermée pour une durée non déterminée. (avec le sceau de Dame Lathiriel)

- Paraît qu'y'a eu un vol, grommela l'étudiant. Personne peut entrer là-dedans durant le temps de l'enquête, quel que soit le motif, sauf autorisation expresse de la directrice. Moi j'avais une expérience d'une importance capitale en cours,pour mon mémoire de fin d'études, et ils sont en train de tout faire échouer !
Il soupira.
- Ils disent que ça rouvrira dans quelques jours, mais ils ne savent pas quand exactement...