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Posté : jeu. 06 juin 2013, 22:00
par Manfred
Silmandel regarda la demoiselle et jugea qu’il devait quand même la remercier. Après tout, sans elle, il n’aurait peut-être pas pu être guérit. Ayant toujours sa bourse à portée de main, il en sortit cent nouvelles pièces et les proposa à la jeune femme.

« Tenez. Vous méritez au moins autant que ce prêtre. Je crois que je vous dois la vie, ce n’est pas rien. »

Ceci dit, il s’enfonça dans ses couvertures. Ha, il avait de nouveau le sourire. Que c’était bon d’être en bonne santé ! Certes, il était fatigué et il avait faim, mais ce n’était rien. Il se surprit à avoir envie de poissons. Tiens, pourquoi pas.

« Vous savez s’il est possible d’avoir du poisson ? J’ai faim, j’ai envie de poisson ! »

Posté : ven. 07 juin 2013, 19:59
par Mornagest
Une fois encore, les joues de la jeune fille se colorèrent brusquement, tandis que sa bouche formait un "oh" silencieux. Elle contempla le tas de pièces dans sa main, incrédule. Une somme pareille représentait une année de salaire, au bas mot... Elle finit par se ressaisir lorsque Silmandel demanda du poisson.

"Ici, près du port, ça... ça devrait être très facile. Je... je pense qu'il doit encore y en avoir en cuisine. Je vous apporte ça de suite, messire."

Elle sortit, non sans avoir empoché les pièces, délicatement, comme si elle craignait qu'elles se brisassent. À nouveau, elle ne fut pas longue, et revint avec un plateau dans lequel se trouvait une nouvelle cruche d'eau, et une assiette avec un potage de poissons divers et variés avec quelques petits légumes, et plusieurs tranches de pain. Elle débarrassa la table de nuit pour y poser le plateau, puis recula d'un pas, ne sachant si Silmandel aurait encore besoin d'elle. Elle avait inconsciemment adopté le rôle de servante auprès de lui.

"Voilà, messire".

Posté : sam. 08 juin 2013, 11:13
par Manfred
Silmandel dévora des yeux ce que la jeune femme venait de lui apporter. C’était parfait, il y avait là de quoi combler l’appel de son estomac. Avant de toucher à quoi que ce soit, il remercia la demoiselle avant de lui demander :

« Au fait, c’est quoi votre nom ? »

Dès qu’il le serait, il lui dirait ne plus avoir besoin de ses services. Il dévorerait alors pour de bon son repas, puis, il allait se reposer car cette mystérieuse rage l’avait quand même bien éprouvé. Tant pis pour le cimetière, l’elfe préférait être en forme pour demain soir. En plus, il fallait l’avouer, il n’avait plus trop envie de trainer aux milieux des tombes. A peine guéri, ce n’était pas le moment d’attraper autre chose dans la foulée. En somme, il allait se tenir tranquille jusqu’à l’heure H, à moins bien sûr qu’un événement ne décide du contraire. Asmodeus risquait de ne pas être contant, tant pis pour lui, il lui expliquerait son état, voilà tout. Et puis, rien n’empêchait l’élu divin de se débrouiller seul un moment.

Posté : sam. 08 juin 2013, 19:33
par Mornagest
"Clémentine, messire", bredouilla-t-elle. Elle paraissait un peu plus confiante face à Silmandel, désormais, mais restait intimidée malgré tout. Cependant, elle parvint à ne pas piquer de fard, cette fois. "Si... je vais m'occuper de votre vêtement, messire. Vous ne pourrez pas le porter en l'état..." il était effectivement souillé dans les grandes largeurs. Elle s'en fut avec la tunique, et la ramènerait propre et sèche aussi vite que possible.

Une fois repu, l'ensorceleur souffla, le ventre bien plein, presque à craquer. Il était nettement moins fatigué qu'auparavant, mais n'était cependant pas assez en forme pour envisager un quelconque effort physique intense. Néanmoins, il pourrait se lever et s'habiller dès que Clémentine reviendrait avec ses affaires, ce qui lui prit tout de même une bonne heure. Mais le vêtement était effectivement propre et parfaitement sec. La jeune fille ne traîna point dans la chambre.

Posté : sam. 08 juin 2013, 22:10
par Manfred
Il était rare, très rare que Silmandel ne décide par lui-même de rester tranquil. Une fois sur pieds et habillé, son peu de force retrouvé aurait fort bien pu le conduire à gambader aussitôt dans la ville. Mais il n’en fit rien, restant sur ce qu’il s’était dit plus tôt. Le plus curieux, ce fut qu’il éprouva même une sorte de satisfaction à ne rien faire. Là, se poser sur un lit pas trop inconfortable, songer à la masse de choses qui lui était arrivée en un rien de temps, ce n’était pas une expérience si ennuyeuse que ça. Il songea aussi à cette Clémentine décidément très serviable. Certes, son dernier pourboire était substantiel, ce qui poussait la jeune fille vers lui, tout le monde aime l’or, mais elle était quand même sympa, il devait l’avouer. Ainsi donc, il se tiendrait tranquille jusqu’à demain soir. Si le chat passait, il aurait juste quelques questions à lui poser.

Posté : lun. 10 juin 2013, 13:17
par Mornagest
La journée s'écoula lentement. Silmandel passa par des périodes de veille lucide et calme, pour enchaîner avec des passages où il avait encore l'impression de flotter dans du coton. Globalement, cela allait cependant bien mieux, et, à mesure que le temps passait, les moments où il se sentait mal se raréfiaient.

L'ennui arriva vite, malgré tout, et l'elfe ne savait plus que faire pour passer le temps. Heureusement pour lui, la distraction vint enfin quand le chat vint gratter à sa fenêtre...

Posté : mar. 11 juin 2013, 21:39
par Manfred
Ha, la fenêtre ! Tout compte fait, Silmandel n’avait pas perdu son pari avec lui-même, enfin pas vraiment. Le chat était bien venu par la fenêtre mais au second coup. Quoi qu’il en soit, il n’était pas mécontent de le revoir. Attendre, même fatigué, ce n’était pas palpitant. Aussi espérait-il que le métamorph allait le distraire. Etant toujours au lit, l’elfe se leva et s’habilla. Puis, il ouvrit et s’écarta afin de retourner s’assoir sur le lit.

« Dis-moi, tu n’aurais pas la rage, juste par hasard ? », demanda—t-il en guise d’introduction et d’un ton parfaitement détaché.

Posté : mar. 11 juin 2013, 22:03
par Mornagest
Le chat s'était frotté contre le pied du lit en ronronnant doucement, puis il s'arrêta lorsque Silmandel lui posa sa question.

"Moi ? Ça m'étonnerait. Ça fait baver énormément, la rage. Et je serais fou tout le temps. Or, je ne le suis que quand je le veux... qu'est-ce qui te fait croire ça ? Je sais que je ne paie pas de mine, mais je suis un chat bon teint, moi !"

Il avait l'air légèrement offensé.

Posté : mer. 12 juin 2013, 12:58
par Manfred
« Ho pour rien. C’est juste que j’ai attrapé la rage, un truc bien violent et que, sans l’aide d’un prêtre, je serai mort à l’heure actuelle. »

Silmandel disait cela sur le ton de la conversation, comme si c’était trois fois rien. En fait, pour lui, puisqu’il y avait survécu, ce n’était effectivement pas grand-chose. Néanmoins, il observa quand même la réaction du chat. Il était sympa, comme ça, mais s’il découvrait que c’était ce sac à puces qui avait essayé de l’éliminer, il le ferait rôtir à coup de rayons ardents sans la moindre hésitation.

« Du neuf de ton côté ? Au fait, je ne te demande pas ça qu’à propos des cultistes, mais de tout. On est curieux ou on ne l’est pas. Cette ville a l’air truffée d’étrangetés à tous les niveaux. »

Parler, de tout, de rien. Pour lui, sortir de cette chambre n’était pas indiqué, pour rien au monde il ne voulait mettre en péril le rendez-vous à venir. Alors autant discuter, s’informer.

Posté : mer. 12 juin 2013, 13:11
par Mornagest
"Tu aurais attrapé la rage ? Bizarre... je ne connais pas beaucoup d'animaux enragés, en ville... ah, je vois où tu veux en venir. Je t'ai mordu, ce matin, et tu t'imagines que c'est moi qui t'ai refilé ça ? Bah. Ça se saurait, si j'étais enragé. Je t'assure, ça se voit. D'ailleurs, tu as dû remarquer que tu étais malade, je suppose."

Il voulut ponctuer sa phrase pour signaler qu'il désirait ne plus revenir sur ce sujet, et passa à autre chose.

"Il y a un peu de mouvement, de ci, de là. Les différents cultes de Melandis ont l'air agités à cause de ce qui s'est passé au temple de Beshaba. Des cinglés qui auraient assassinés le grand prêtre local et une partie de sa clique, si j'ai bien suivi. Alors, les autres religieux s'en mêlent. Il ne leur faut pas grand-chose comme motif pour s'étriper joyeusement. Un conseil... éloigne-toi de ça. Ce sont des fous. Et je m'y connais."

Posté : mer. 12 juin 2013, 14:10
par Manfred
Silmandel eut l’air amusé à l’évocation du grand prêtre. Celui-là, il ne l’avait pas loupé, à tel point qu’il en avait été tout tâché. Il s’égara encore un instant en réflexion. Que savait-il au sujet de la rage ? Oui, effectivement, c’était visible et le bavard félin semblait tout à fait sain d’esprit. En tirant un peu plus sur les pant de sa mémoire, il se remémora les bribes d’une conversation qu’il avait eue avec un guérisseur. Celui-ci affirmait que des animaux pouvaient transporter une maladie sans en montrer les signes. Il y avait un terme technique pour expliquer ça. Et... et... au et puis zut. La médecine, l’ensorceleur s’en tenait au strict minimum. Ne pas laisser une blessure sans au moins un bandage et, si ça va mal, courir chez le prêtre le plus proche. En gros, c’était ça. Chacun son métier. Les prêtres soignaient et les aventuriers se blessaient. Revenant au sujet des cultistes, Songevent questionna :

« Comment ça tu en sais quelque chose ? Tu as eu des problèmes avec des cultes ? »

Posté : mer. 12 juin 2013, 15:05
par Mornagest
"Oh. Non, avec des fous. On en croise souvent, ici. Et je ne parle pas de ceux qui conversent avec des animaux, hein... je te parlais ce matin de deux folles que j'ai croisées il y a une nuit ou deux, c'était un bon exemple. Ou je peux aussi te parler du type qui ramassait la bière qui avait coulé entre les pavés, devant une taverne... d'ailleurs, je crois qu'il a fini tout vert et raide mort dans une rue pas loin de là. J'lui avais dit, qu'on savait pas ce qu'elle avait drainé, cette binouze, il m'a pas écouté. Il devait penser que j'étais un produit de son imagination, je pense. Bref. En fait, ça fait longtemps que je n'ai pas parlé avec un humanoïde aussi sain d'esprit que toi. C'est dire !" fit-il en ponctuant sa dernière phrase en pouffant aussi bien qu'un chat pouvait le faire.

"Mais au sujet des religieux, non, je ne m'y frotte pas. Ou alors, s'ils ont de la nourriture à me donner, ce qui est rare. Faut croire qu'être un chaton, c'est plus efficace qu'un vieux greffier comme moi..."

Posté : mer. 12 juin 2013, 22:18
par Manfred
« Je vois. Et bien, on ne s’ennuie pas par ici. Je vais finir par sérieusement songer à m’y installer. »

Ce n’en avait pas l’air comme ça, mais Silmandel avait été voyageur, vingt ans durant. Sa seule maison était aux Marches d’Argent, sur un autre continent. Enfin, c’était chez ses parents. Eternel assoiffé d’aventure, il éprouvait néanmoins parfois le besoin d’avoir un petit chez soi qui, assurément, il n’occuperait pas bien souvent. Mais au moins, il aurait son coin à lui, au cas où.

« Bon, et bien, je n’ai pas d’autres choses à te demander. Mon après midi a été un peu chamboulé. Du coup, mes projets ont été revus à la baisse. Si d’aventure tu me recroises, fais-moi coucou ! C’est pas banal de converser avec un chat. Rien que pour ça, ça vaut le coup ! »

Posté : jeu. 13 juin 2013, 11:15
par Mornagest
"Tu sais, je ne suis pas un animal de cirque... mais bon, tu es plutôt intéressant. J'en rencontre peu qui s'intéressent eux-mêmes à moi. Bon. Je vais te laisser te reposer, alors. Tu as l'air un peu fatigué. Sans doute ce début de rage..."

Il repartit par où il était venu, laissant seul l'elfe qui eut tout le loisir de s'ennuyer durant le restant de la journée, qui s'écoula sans bruits ni distraction. Il n'eut pas de nouvelles d'Asmodeus, mais l'élu divin était peut-être repassé par la bibliothèque pour y poursuivre ses recherches occultes.

Vint enfin la nuit. Silmandel était agité, pressé de retrouver son énergie pour arpenter les rues en pleine nuit à la recherche de fous ou de dingues encore pires que lui. Il sentait qu'il avait maintenant la possibilité de sortir. Il s'était longuement reposé... il pouvait envisager d'aller au moins faire un tour dehors. Pour manger, par exemple : son estomac criait famine.

Posté : jeu. 13 juin 2013, 13:01
par Manfred
Silmandel s’assis dans son lit. La chambre était plongée dans la pénombre, l’auberge était endormie. Mais l’elfe, lui, n’en pouvait plus de rester là. Il avait toujours été quelqu’un d’action et cette pause, certes agréable, n’avait que trop duré. Que pouvait-il bien faire ? Déjà, il se promit d’être prudent. Oui, tout à fait ! Enfin, il était capable de promettre, ça il n’y avait aucun doute là-dessus. Pour le reste... c’était une autre histoire. Bon, allez, flâner du côté des docks, ce n’était pas tenter le diable quand même ! Il suffisait de se méfier de ne pas se retrouver, une seconde fois, à l’eau. Tuer le temps jusqu’à demain soir, il avait connu plus périlleux comme mission et il allait s’en acquitter avec sa débrouillardise coutumière. Sur ce, donc, il s’en fut dehors, marchant au gré du hasard.

Posté : jeu. 13 juin 2013, 20:54
par Mornagest
La nuit était tombée, et le ciel était clair et dégagé. Les étoiles parsemaient la voûte céleste, semblables à des perles brillantes, inaccessibles à jamais sinon au regard du rêveur épris de songes sans fin... Silmandel était un bon représentant de cette catégorie de personnes, si toutefois il parvenait à s'occuper un peu entre les coups. Ses yeux croisèrent la pâle lune qui brillait, haute dans le ciel, pleine...

Tandis qu'il marchait sans réel but autre que d'aller chiner près des docks, Silmandel ressentit à nouveau une vague nausée, tandis qu'il avait encore chaud, malgré la fraîcheur de la nuit. Une crise, encore ? Il avait pourtant été soigné... cependant, tandis qu'il marchait de moins en moins consciemment vers un but quelconque. Au contraire, son attention se focalisait de plus en plus vers son malaise grandissant, tellement similaire à celui qu'il avait subi au matin... la sueur perlait sur son front, ses forces l'abandonnaient... il s'assit sous un porche, incertain de pouvoir se relever. Il sombra dans l'inconscience, encore plus rapidement que la première fois.

Songes. Rêves. Voyages oniriques. Il marchait, la tête près du sol. Une infinité d'effluves puissants lui assaillaient les narines, tandis que ses oreilles captaient le moindre son proche : ses propres pas feutrés sur les pavés, le vent qui soufflait légèrement, les rats qui couinaient non loin...

Autre rêve. Le sang lui dégouttait sur les lèvres, le menton, le cou. Il mangeait quelque chose de chaud. Un rat qu'il venait d'éventrer...

Encore un rêve. Il était perché sur une corniche, près d'une lucarne. Où était-il ? Que voyait-il ? Des toits, des cheminées, d'autres fenêtres...

Silmandel se réveilla lorsque le soleil lui chatouilla les paupières, diffusant une légère chaleur sur son visage. Il était nu, allongé sur les pavés d'une rue qu'il ne reconnaissait pas. Nulle trace de ses vêtements. En revanche, il avait conservé du sang, qui, depuis, avait coagulé sur sa peau. Il durcissait son épiderme, et craquela lorsqu'il se frotta les joues.


hrp : aucun autre souvenir pour l'instant, du point de vue de Silmandel ;)

Posté : jeu. 13 juin 2013, 22:18
par Manfred
Il lui en était arrivé des choses bizarres, mais là... là c’était quand même beaucoup. D’ordinaire assez prompte à réagir aux imprévus, l’elfe fut cette fois comme saisit par l’étrangeté de sa situation. Il s’assit, constata sa nudité, constata qu’il ignorait où il se trouvait, constata qu’il avait du sang séché sur la joue... Mais que diable s’était-il passé ? Il se mit à chercher dans sa mémoire. Il était sortit marcher la nuit. Il s’était promis d’être prudent. Et puis, le malaise, la peur d’être à nouveau malade. Il avait songé à un prêtre et après... plus rien. Depuis qu’il avait mis les pieds ici, à Melandis, sa vie devenait incroyablement chaotique. Si ses compagnons d’aventure étaient encore là, ils l’auraient mis en garde : attention petit, ça va mal finir. Songevent esquissa un sourire. Lui, il aurait dit : mais ce n’est pas ma faute ! Et pour le coup, c’était vrai, il n’avait rien fait, pas cette fois, pas pour ça. Ou alors, qu’on lui explique ! En tout cas, il ne pouvait pas rester comme ça. Silmandel se leva et fit usage de sa magie.

Silmandel --> Déguisement --> Silmandel

Le sortilège avait juste vocation à créer l’illusion qu’il était habillé. Comme ça, il pourrait se déplacer plus facilement. Il s’agissait à présent de retourner au Luménien Noyé. Là, récupérant son or, et un drap, il pourrait aller retourner s’acheter des vêtements.

Posté : jeu. 13 juin 2013, 22:25
par Mornagest
Fort heureusement pour lui, il n'avait pas été assassiné durant la nuit. Il constituait une proie facile, et même s'il ne portait pas son argent sur lui... tiens, et où était sa bourse ? L'avait-il égarée, elle aussi ? Il n'était pas certain de l'avoir prise avec lui lorsqu'il était sorti nuitamment. Sa mémoire lui jouait quelques tours quant à la journée d'hier, étant donné son état à moitié cotonneux...

Tandis qu'il essayait de se remémorer ce détail, il marcha un moment dans une direction au hasard, ne sachant absolument pas où il se trouvait. Il finit par atteindre la Houleuse, une fois encore. Et, au loin, plus en amont, il reconnaissait le port. Il en avait pour un bon quart d'heure de marche en suivant les quais, mais au moins, il ne se perdrait pas.

Et il avait faim. Pas étonnant, vu la nuit qu'il venait de passer...

Posté : ven. 14 juin 2013, 09:41
par Manfred
Par tous les dieux de Toril, s’il avait de surcroit perdu son or, près de 600 pièces tout de même, Silmandel allait être dans une situation précaire. Sous peu, plus de chambre à l’auberge, plus de repas facile, et les habits, comment il allait faire pour les habits ? Et bien il allait se débrouiller, comme toujours. Après tout, un costume, cela pouvait se subtiliser comme une bource, enfin à peu près. Qu’il croise un gamin pas trop mal vêtu et hop, un sort d’hypnose suivit d’une innocente proposition de baignade dans la Houleuse. Tel serait le plan B. Pour l’instant, l’ensorceleur pressa le pas pour retourner à sa chambre et vérifier si oui ou non il disposait de ses finances. Sa mémoire lui faisait défaut, c’en était presque irritant. Et puis dehors, couvert d’illusion, il ne faisait pas chaud.

Normalement, se dit Silmandel, vu le poids de ma bourse, j’ai dû la garder dans la chambre. Serait-ce bien le cas ?

Posté : ven. 14 juin 2013, 20:08
par Mornagest
Les membres engourdis par la fraîcheur matinale qui s'estompait cependant progressivement, Silmandel finit par arriver à l'auberge. Se promener nu tout en donnant l'illusion d'être habillé était amusant, jusqu'à un certain point... Il monta à sa chambre et entra. Ouf... la bourse était toujours là. En revanche, point d'autres vêtements. Il faudrait sans doute qu'il investît dans une tenue supplémentaire pour se changer, au rythme où allaient les choses. Pour l'heure, il était nu. C'était indéniable...

hrp : je pense qu'on peut réaliser une ellipse jusqu'au soir, sauf si tu as autre chose à faire qu'acheter une nouvelle tenue :)

Posté : sam. 15 juin 2013, 08:00
par Asmodeus
Asmodeus était satisfait du document qui s’étalait sous ses yeux de comploteur. Ne restait qu’à y ajouter une dernière petite touche et trouver à l’apporter discrètement à son destinataire.
► Afficher le texte
L’élu divin hésita un instant puis, par un élan de générosité sans doute imprudent, décida de montrer la note à Silmandel. Après tout, lui aussi risquerait gros dans l’affaire, surtout si les bainites prenaient le dessus. Mais tel qu’il espérait voir les choses tourner, les deux groupes s’occuperaient assez longtemps pour leur fournir une diversion.

Posté : sam. 15 juin 2013, 10:25
par Manfred
Ouf, son or ! Silmandel ne perdit pas une seconde et alla, toujours sous le couvert de ses illusions, s’acheter une nouvelle tenue dans un style sensiblement identique au costume perdu lors de la nuit. De ce qui s’était passé, de toutes ces étrangetés, il n’en dirait mot à son compagnon du moment. L’échéance du rendez-vous était trop proche, rien ne devait remettre en jeu cette chance de retrouver une taille convenable. L’elfe était à présent de retour à l’auberge, habillé mais sous les traits illusoires de Chagrin. Après avoir lu la lettre, il la rendit à Asmodeus. Pas de doute possible, il n’aurait pu faire autant.

« Bien. Sitôt votre écrit livré, les dés seront jetés. Je crois que notre meilleur plan va être l’improvisation. Il y a beaucoup trop d’inconnu dans cette histoire pour espérer prévoir quoi que ce soit. Seul le début m’a l’air limpide. Je me rends au rendez-vous, seul bien sûr puisque nous sommes sensés être des ennemis. Je ferais en sorte que vous puissiez nous suivre dans le désert. S’il vous appartient de choisir quand agir, attendez que mon affaire soit réglée. Je soumettrais à l’influence de l’artéfact une dissipation magique. Cela devrait briser le charme qui réduit ma taille. Après, je vous le dis, l’objet n’a plus le moindre intérêt à mes yeux. Je ferais mon possible pour qu’il vous revienne, comme convenu. »

Bon, ça c’était ce qu’il disait. Restait à savoir comment il allait concrètement agir. En attendant, il allait se reposer, retrouver tout son potentiel magique, manger pour deux, bref, se préparer. L’heure du bouquet final s’annonçait !

HRP : je suis prêt, me concernant, à enchainer sur le rendez-vous.

Posté : sam. 15 juin 2013, 16:56
par Asmodeus
HRP : Asmodeus est prêt lui aussi.

Asmodeus avait pour intention de se rendre personnellement au temple de Baine et d’y déposer une légère obole et son message. Ne pas recourir à un messager permettrait de ne pas ajouter une autre inconnue à la longue liste de celle de son plan imparfait. Ensuite il faudrait improviser, oui. Et l’élu divin détestait s’en remettre ainsi à la chance et s’exposer aussi considérablement. Abandonner temporairement l’artefact et peut-être son seul allié actuel était une option qu’il commençait à envisager sérieusement si les risques s’avéraient par trop important.


En route vers

Posté : dim. 16 juin 2013, 21:19
par Eldurvellir
http://www.baldursgateworld.fr/lacouron ... post318034

Eldurvellir, après une longue marche en provenance de l'Ecole du Necronomicon, tombait de fatigue.

Entrant dans l'auberge, il ne fit pas vraiment attention à ce qui se trouvait autour de lui, sinon à un jeune homme menu aux traits fins qui paraissait irradier de joie de vivre. Il ressentit une étrange sensation de sympathie immédiate envers lui.

Arrivé au comptoir, il demanda à l'aubergiste :


- Bonjour, messire aubergiste. Auriez-vous une chambre libre pour quelques semaines ?

[HRP, au divin MJ : dis-moi si j'abuse en ayant envoyé Eldurvellir directement à l'auberge]

Posté : lun. 17 juin 2013, 14:43
par Taliesin
A peine quelques secondes après avoir franchi la porte, Eldurvellir comprit que cet établissement n'était absolument pas l'idéal pour qui aspirait à l'étude ou au repos. Bien qu'il soit encore tôt, la grande salle était plus qu'aux trois quarts remplie de marins occupés à boire, à jouer aux cartes ou aux dés ou, simplement, à deviser de leurs voix qui portaient fort loin. Nul doute que, le soir venu, l'ambiance monterait encore d'un cran. Ou de plusieurs...
-Bien l'bonjour, messire, lui répondit l'aubergiste. Vous avez une sacrée veine : un équipage au grand complet vient d'nous quitter pour rejoindre son bateau. Nous avons donc de la place !
Il observa le mage avec curiosité.
-Bon, comme vous m'donnes pas l'impression d'être un mat'lot, le mieux serait que j'vous propose l'une des chambres pour uen personne que prennent les officiers, d'habitude. Vous y serez tranquille. Enfin, à peu près... C'est une pièce d'or. Payable d'avance.

Posté : lun. 17 juin 2013, 17:30
par Eldurvellir
- Mmmh... Mon bon, que voulez-vous dire par "à peu près" ? Votre établissement est bruyant certes, mais je supporte sans problème un peu de bruit. En fait, un brouhaha à quelque distance m'aide à me concentrer. Je suis un citadin !

Eldurvellir sourit en coin, à sa façon.

- Je vous règle une première semaine ; si l'endroit est finalement trop bruyant pour moi, je ne renouvellerai pas la semaine suivante. Si tout va bien, je vous paierai la deuxième semaine d'ici six jours. Si cela vous convient, bien sûr.

Le mage se pencha vers l'aubergiste.

- Qui est ce curieux jeune elfe, qui paraît illuminer la salle de sa présence ?

Posté : mar. 18 juin 2013, 11:50
par Taliesin
HRP : on va faire comme si Eldurvellir arrivait juste au moment où Silmandel quitte les lieux, Comme ça, ton mage aura effectivement pu l'apercevoir.

La dernière remarque d'Eldurvellir parut surprendre l'aubergiste qui lui jeta un regard suspicieux.
-Le gosse, vous voulez dire ?
Il se tourna vers l'intéressé qui, ayant terminer son repas, était en train de franchir les portes de l'établissement pour gagner la rue.
-On dirait un apprenti magicien ou quelque chose du genre. Il loge ici depuis un p'tit moment, il va et vient sans rien dire de ce qu'il fait. Je sais rien de plus et, pour être franc, j'suis pas du genre à me mêler des affaires de mes clients. Mais quelque chose me dit qu'il est plus vieux qu'il en a l'air : de toute façon, avec les elfes, c'est toujours dur de savoir...
Il reporta alors son attention sur son futur client.
-Pour en revenir à vot' chambre, personne viendra vous y déranger. Mais si vous avez pas l'habitude de fréquenter les mat'lots, vous allez vite découvrir que quand ils font du bruit, c'est pas juste "un peu"... Enfin, vous verrez bien si ça vous convient ou pas ! Je vous montre vos quartiers ?

Posté : mar. 18 juin 2013, 22:14
par Eldurvellir
Eldurvellir se permit un petit rire.

- N'allez pas penser plus loin que la question, messire aubergiste ! je suis juste surpris de voir quelqu'un d'aussi rayonnant. Je ne vous apprends rien, c'est rare les gens heureux. Et c'est intéressant de les rencontrer, leur énergie rejaillit sur leur entourage.

Puis, revenant à leur affaire, il poursuivit :

- Alors c'est entendu, je prends la chambre pour la semaine, option pour la semaine suivante si tout va bien. Quand vous m'aurez montré où m'installer, j'aimerais qu'on me monte de l'eau chaude pour un bain. Y'a t-il moyen de se faire servir à manger dans la chambre ?

En son for intérieur, Eldurvellir pensait que le jeune elfe n'était pas la seule personne intéressante du lieu. Une jeune servante circulait gracieusement entre les tables. Elle offrait un contraste saisissant avec les hommes rudes auxquels elle était en train de servir des bières fraîches. Elle n'était pas belle à couper le souffle, mais possédait un charme certain.

Posté : mer. 19 juin 2013, 19:34
par Taliesin
-Pour le bain, aucun problème : je demanderai à mes gars de vous monter un baquet et de l'eau chaude, et il ne vous en coûtera que quelques pièces d'argent, répondit le tenancier. Manger dans votre chambre, c'est aussi possible, moyennant un supplément un peu plus important. Mais franchement, je vous le conseille pas. Mes clients... Et bien, disons qu'ils n'apprécient pas trop ceux qui s'isolent pour les repas : ils ont l'impression qu'on se juge trop bien pour manger dans leur voisinage et voilà, ça les incite parfois à chercher des noises. Mais rien de grave, en génaral... Enfin, c'est à vous de décider.
Prenant une clef suspendue à un crochet, il mena Eldurvellir au deuxième étage. La chambre dans laquelle il l'introduisit était assez petite et meublée de manière aussi sommaire que fonctionnelle : un lit, un coffre, une table et une chaise. Néanmoins, en matière de propreté, il n'y avait pas grand chose à redire.
-Je vous laisse profiter de vos quartiers. Les gars vous apporteront de quoi vous laver d'ici une demi-heure.
Et, sur un salut, il s'esquiva.

Posté : mer. 19 juin 2013, 23:11
par Eldurvellir
Eldurvellir remercia, un regret au cœur. Il avait espéré qu’il y ait un baquet dans la chambre, que la jeune fille lui monte l’eau chaude… Enfin ! c’était peut-être pour éviter tout problème scabreux que les repas n’étaient que rarement servis dans les chambres. L’excuse des clients qui voyaient d’un sale œil les gens désireux de s’isoler de temps à autre ne tenait pas.

Il regarda la chambre d’un regard appréciateur. Elle était très correcte, et beaucoup plus confortable que ses quartiers dans le dernier bateau. En fait, cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas dormi dans un vrai lit que la chambrette lui semblait paradisiaque.

Il retira la poche de cuir nantie de la chauve-souris et la posa sur la table avec douceur. Il se mit ensuite à sélectionner les biens de sa besace. Ses quelques vêtements de rechange étaient sales : il les laissa par terre, il serait certainement possible de demander à la jeune servante de les laver. Il rangea soigneusement ses potions au fond du coffre, ainsi que ses outils de travail du cuir et son nécessaire de couture. Il conserva sur lui la bourse prise sur le cadavre de Halisk, le malheureux marchand de Cormyr ainsi que l’or et les gemmes trouvées dans la Crypte de Thardresk avec l’ami Fhiongan. Etait-ce prudent ? Il décida de ne pas utiliser la bourse, trop voyante, et de faire quelques petits travaux d’aiguille qui lui permettraient de les porter discrètement. Il conserva assez de pièces dans sa propre bourse pour les dépenses courantes.