La Couronne de Cuivre

RP : Retour à l'abri

Kasumi emboîta le pas à Astrée sans faire mine de lui lâcher la main. Il entendait bien profiter de ce bref sursis mais il ne parvenait pas tout à fait à étouffer ses inquiétudes. Si les druides le repéraient, il devrait agir sans pouvoir attendre aucun soutien et cette idée lui paraissait soudain étrange. A dire vrai, ces derniers temps, il s'était habitué à plus s'ouvrir et compter sur les autres. Se priver de la présence d'Astrée rendrait aussi la tâche qui lui incombait plus réelle. Quand elle était là, il se sentait comme étrangement protégé face aux épreuves qui se mettaient sur leur route. Il se sentait soudain démuni et désemparé à l'idée de la laisser partir. Pourtant, il le fallait, c'était une nouvelle forme d'épreuve et le demi-elfe devrait la surmonter. Il se réjouit en pensant à leurs retrouvailles prochaines, n'osant imaginer qu'elle puissent ne pas avoir lieu.

RP : Retour à l'abri

Ils ne devaient pas perdre de temps. Astrée le savait, et le sentiment d'urgence qui l'habitait faisait passer à l'arrière-plan toute autre considération. Elle rassembla rapidement quelques provisions, prit son matériel de montagne, une couverture, ses armes.
- Je vais essayer de couper à travers la montagne plutôt que de suivre le sentier, je devrais gagner du temps. Mais ce sera long de toute façon...
Elle s'interrompit et sourit à son compagnon, lui caressant doucement la joue.
- Sois prudent... Ne t'approche pas d'eux, Première Neige sera plus discrète... Je vais faire le plus vite possible...
Elle déposa un léger baiser sur ses lèvres pour couper court à toute protestation.

RP : Retour à l'abri

Kasumi aurait voulu prolonger ce baiser mais il avait conscience qu'il ne devait pas retenir Astrée. Une longue route l'attendait et plus il restait près d'elle, plus difficile serait la séparation en ce qui le concernait. Il s'empressa de la rassurer en assurant qu'il se montrerait prudent et en l'incitant à faire de même, quitte à rallonger un peu son périple. Pour sa part, il emporterait une couverture et de la nourriture froide car il pensait ne pas avoir l'occasion de faire un feu.

- Je vais retourner à la clairière. Si je dois me déplacer pour ne pas les perdre de vue, je tâcherai de laisser une piste que tu n'auras pas de mal à suivre.

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Astrée grimaça. Elle aurait préféré le savoir en sécurité loin des druides.
- Première Neige ne serait-elle pas capable de faire le guet pour toi, et de t'avertir s'ils bougent ? Ce serait moins risqué... et tu pourrais dormir tranquillement ici...
Elle n'aurait peut-être pas dû insister ainsi... Après tout, il était habitué aux missions dangereuses...

RP : Retour à l'abri

Kasumi n'avait pas envie de faire prendre tous les risques à Première Neige et entendait bien se déplacer en même temps qu'elle pour lui porter secours si nécessaire. Le rôdeur tenta de rassurer sa compagne en lui adressant un nouveau sourire, en lui souhaitant bonne chance dans sa quête et en détournant la conversation vers des sujets moins sérieux :

[color=#9900000]- Je suis désolé pour la sieste que tu comptais t'accorder cet après-midi. Quand tu reviendras, je veillerais sur ton sommeil, c'est promis ![/color]

RP : Retour à l'abri

Astrée n'était pas dupe du brusque changement de sujet. Mais elle n'insista pas.
- Je ferais mieux d'y aller vite, fit-elle simplement. Bonne chance à toi, et... tu as intérêt à être prudent ! ajouta-t-elle avant d'entraîner Prince à sa suite le long de l'étroit sentier rocailleux qui grimpait au-dessus de sa caverne. L'itinéraire, au départ, était le même que celui menant à la clairière. Mais dès qu'elle eut atteint le plateau, elle bifurqua bien vite vers le nord, suivant un sentier visiblement peu fréquenté. Elle profita de la relative platitude du terrain pour monter un moment Prince des Frelons.

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Kasumi observa la rôdeuse s'en aller avec un pincement au cœur avant de s'en retourner vers la clairière. De son côté, Astrée put progresser rapidement sur le sentier quittant le plateau rocailleux. Ce n'était pas la route la plus directe mais elle savait qu'elle pourrait largement gagner le temps perdu en atteignant la prochaine vallée qui la rapprocherait de son but tout en lui permettant de progresser à nouveau rapidement. L'itinéraire ne manquait pas de sources d'eau pour désaltérer Prince des Frelons et les rations qu'elle emportait lui éviteraient d'avoir à chasser.

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Astrée mena sa monture au petit trot tant que le terrain le lui permit - trop peu à son goût. Le sentier se rétrécissait à nouveau pour descendre dans une vallée encaissée, l'obligeant à inverser un moment les rôles avec sa monture durant la descente.
Avantage non négligeable du lieu : un ruisseau courait au fond de la vallée, permettant de désaltérer monture et cavalière. De plus, le terrain devenait à nouveau plat, et, même si le sentier n'était plus vraiment visible, Astrée savait qu'il lui suffisait de longer le cours d'eau. Elle monta à nouveau en selle, au grand désespoir de Prince des Frelons qui semblait apprécier de plus en plus de se faire porter. Le terrain ne permettait pas vraiment d'aller vite, mais elle économisait ainsi ses forces pour le prochain dénivelé qu'ils devraient affronter.
Le printemps avait fait éclore mille fleurs qui embaumaient l'air, et, n'eut été l'urgence de la situation et l'importance de sa mission, la rôdeuse aurait profité pleinement de cette journée de chevauchée, cédant sans doute à l'envie de paresser un moment. Au lieu de cela, elle était bien déterminée à ne pas s'accorder une seconde de répit en-dehors des temps de repas.

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Penser au repas fit gargouiller son estomac et la rôdeuse se rendit compte que le temps était passé plus vite que prévu. Tout à son périple, elle ne s'était pas rendu compte que midi approchait. Il serait bientôt hélas le moment de s'arrêter pour s'alimenter. Prince des Frelons semblait pour sa part tout à fait d'accord avec cette idée et lorgnait l'herbe verte et les belles fleurs pleines de nectar visiblement en proie à un dilemme.

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A en juger par la hauteur du soleil dans le ciel, il était temps de faire une pause déjeuner.
Astrée n'avait pas l'intention de perdre du temps. Il fallait qu'elle arrive au village dans la soirée, et même en se dépêchant, elle n'y serait qu'après la tombée de la nuit. Et elle voulait absoluement être de retour rapidement, il était hors de question qu'elle laisse kasumi plus longtemps que nécessaire seul avec ces druides maléfiques. D'autant qu'il connaissait mal la région
Elle avait donc décidé de n'emmener que des provisions qui n'avaient pas besoin de se faire chauffer : un peu de viande froide et de jambon, des fruits, miel, pain, fromage. Elle se contenterait d'un carré d'herbe pour Prince, au bord d'un ruisseau accueillant pour désaltérer monture et cavalière.
Elle se mit en quête de l'endroit idéal, avec de préférence une pierre plate ou une souche sèche pour s'y asseoir confortablement à l'ombre... ou un tronc accueillant pouvant servir de dossier.

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Astrée ne tarda pas à découvrir l'endroit idéal à la faveur d'une courbe dans la petite rivière qu'elle longeait depuis plusieurs dizaines de minutes. Le lit s'élargissait pour laisser la place à un petit bosquet dispensant une ombre accueillante. Le flot limpide et peu profond incitait à la rêverie et de nombreux poissons crevaient la surface de l'onde, ajoutant leur concert d'éclaboussures à l'écume formée par les petites cascades du cours d'eau. Prince des Frelons repéra bien vite un carré d'herbe drue et bien verte poussant juste au bord de l'eau et pressa le pas en entraînant sa maîtresse vers ce petit coin de paradis.

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Astrée s'assit tout simplement contre un tronc d'arbre au bord de l'eau, confortablement adossée, et posa son sac à côté d'elle, laissant Prince vaquer tranquillement à ses occupations. Le coin était agréable, paisible, mais elle n'avait guère le loisir de l'apprécier. Elle sortit rapidement le déjeuner qu'elle avait préparé et commença à manger... et même à dévorer. La marche l'avait mise en appétit.

Finalement, petit à petit, la quiétude du lieu eut raison de sa précipitation anxieuse. Elle se surprit à rêvasser tout en grignotant son pique-nique, lançant quelques miettes de pain à l'eau pour un poisson ou une grenouille plus gourmand ou moins méfiant que les autres. Contre toute logique, elle appréciait ces instants de solitude après ces longues journées sans guère de répit. Mais elle ne perdait pas de vue le but de son expédition. Une fois la dernière miette avalée, elle décida de s'octroyer qu'une petite dizaine de minutes de pause digestive. Pas plus. Juste le temps de se reposer un peu avant de repartir.

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Le chant des oiseaux offrait un contrepoint agréable et reposant au doux clapotis de l'eau vive. La rôdeuse étendit ses jambes sur le gazon devant elle et se surprit à fermer les yeux. Juste pour quelques secondes, juste le temps d'évacuer les vestiges de fatigue qu'avaient laissé son réveil matinal. Une légère brise faisait bruire les feuilles au-dessus de sa tête et contribuait à adoucir l'atmosphère chaude pour la saison. Finalement, ses songeries prirent peu à peu le dessus, sapant sa résolution de se lever pour ne pas perdre trop de temps. Cela ne faisait qu'une minute qu'elle était assise là, elle partirait dans un instant. Prince la préviendrait de l'heure du départ, sans nul doute. Il avait autant conscience qu'elle de l'urgence de sa mission. Prince... La rôdeuse se réveilla en sursaut quand les nasaux de l'animal soufflèrent sur son visage. La langue râpeuse du cheval sur son visage acheva de chasser les dernière bribes de sommeil. Tout comme la vision des ombres qui s'étaient considérablement allongées. Visiblement, au moins deux heures étaient passées depuis son repas, sinon plus.

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Astrée manqua suffoquer. L'haleine de son étalon n'était pas spécialement agréable... et sa langue râpeuse encore moins !
Elle se leva d'un bond, repoussant l'innocent animal... et réprima un juron en s'apercevant qu'elle avait dormi beaucoup trop longtemps ! Elle passa sa frustration sur son compagnon à quatre pattes, l'abreuvant de reproches bien sentis sur son insouciance et sa mauvaise notion du temps, sur son hygiène dentaire, sur ses priorités qu'il ferait mieux de revoir : faire passer l'herbe grasse avant leur mission... Quel animal stupide !
Celui-ci, ressentant son mécontentement, lui renvoya un sentiment d'incompréhension total : après tout, il avait juste respecté son besoin de sommeil. Et, certes, son corps s'était octroyé la petite sieste dont il avait besoin, sans guère se soucier de ses priorités. Voilà qui lui apprendrait à se lever si tôt... Elle devait bien admettre qu'elle se sentait beaucoup mieux reposée... mais plus stressée quant à ses chances d'arriver dans les temps !
Elle fixa de son mieux son sac à dos sur le dos de Prince, qui, apparemment vexé - sans doute à juste titre - choisit pile ce moment pour se transformer en abeille et s'envoler au loin.
Elle soupira. Et chargea son sac sur son dos. Quitte à être en retard...autant l'être franchement !

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Le lent clapotis de l'eau au bord du chemin ne lui apportait plus autant de sérénité. La rôdeuse pressait le pas pour tenter de rattraper les heures qui avaient fui irrémédiablement. Heureusement, le chemin n'était guère difficile à suivre et la jeune femme maintenait facilement un bon rythme. Malgré tout, elle connaissait trop bien la région pour ne pas se montrer trop optimiste quant à ses chances d'arriver au village avant la nuit. Celui-ci était plutôt difficile d'accès en pleine nuit et s'arrêter avant les défilés rocailleux serait probablement un choix prudent à prendre en compte.

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Astrée tournait et retournait la problématique dans sa tête. Elle n'arriverait pas au village avant la nuit, c'était certain. Elle arriverait probablement à l'entrée des défilés rocailleux peu avant la tombée de la nuit, si elle se dépéchait. Et si prince cessait de faire la tête... Elle avait le choix entre traverser la zone dangereuse de nuit, avec sa lanterne pour s'éclairer : elle arriverait ainsi au village bien après la tombée de la nuit, et encore faudrait-il que quelqu'un lui ouvre une porte... ou qu'elle campe à l'entrée. Si elle choisissait de camper juste avant les défilés rocailleux, elle perdrait du temps, sans doute deux heures... mais elle pouvait décider de se lever tôt et de repartir aux premières lueurs de l'aube pour rattraper le temps perdu. c'était sans doute la solution la plus sage.
tandis qu'elle avançait d'un pas rapide, le chemin s'était fait plus escarpé, rendant illusiore tout espoir de monter à nouveau avant un certain temps. Si ses souvenirs étaient exacts, elle pourrait utiliser à nouveau sa monture un peu plus loin. Si toutefois l'intéressé était d'accord...

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L'intéressé en question éprouvait présentement une sorte de fascination boudeuse pour les fleurs sauvages mais Astrée n'avait pas besoin de ralentir sa progression car Prince s'assurait de ne jamais se laisser distancer même s'il avait coupé toute communication avec la rôdeuse. Les souvenirs de cette dernière ne la trompèrent pas et elle dut bientôt s'engager sur un sentier plus escarpé qui s'éloignait de la rivière. il était imprudent de se promener seul dans un endroit aussi isolé mais la jeune femme en avait vu d'autre et elle était aiguillonnée par la nécessité. comble du malheur, le vent commença à forcir et le temps se fit plus instable. Les nuages du matin qui étaient restés à l'écart jusqu'ici commencèrent à assombrir le ciel. Bientôt, la température se mit à chuter alors que les premières gouttes d'eau se firent sentir? Prince des Frelons choisit comme par hasard cet instant pour changer de forme et d'attitude en venant chercher refuge dans la capuche de la rôdeuse.

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Toujours à la recherche de confort... Et ça se prétendait la monture d'une rôdeuse ? Astrée s'amusait généralement de l'attitude de son compagnon, même si, présentement, elle se serait bien passé de ce poids supplémentaire dans sa capuche. La pluie forcissant, elle fut contrainte de chasser l'importun, mais eut la mansuétude de le transférer dans la plus grande de ses poches. Ainsi, il restait à l'abri... Et elle-même pouvait se couvrir. Sa cape était étanche, et suffisamment longue pour la protéger efficacement de la pluie. Elle en avait vu d'autres... Mais le froid devenait pénétrant, et elle fit une brève halte sous un grand sapin pour enfiler un pull sous sa cape.
Il ne lui venait absolument pas à l'esprit que l'endroit puisse être un peu risqué pour une promeneuse isolée. Elle explorait la région depuis plus d'un an, et s'y sentait parfaitement chez elle.
Elle ne ralentit pas l'allure, sauf de temps à autre lorsqu'elle se trouvait sur des rochers glissant ou une zone boueuse. Finalement, c'était une bonne chose qu'elle soit sontrainte de s'arrêter avant la tombée de la nuit : elle aurait le temps de se confectionner un abri pour la nuit.

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Malgré ses précautions, la rôdeuse eut bien vite la désagréable impression d'être trempée par la pluie battante. A certains endroits escarpés, le sentier encaissé qu'était contrainte de suivre la jeune femme se transformait en ruisseau boueux. Mais la plus mauvaise surprise l'attendait encore un peu plus loin. A un endroit où le sentier longeait la paroi verticale de la montagne d'un côté et laissait la place à un ravin tout aussi escarpé de l'autre, un éboulement, agglomérat de racines, de pierres et de boue, barrait la route très peu fréquentée qui aurait du lui faire gagner plusieurs heures. La rôdeuse était face à un choix difficile : redescendre pour contourner le massif et ainsi perdre au moins trois nouvelles heures de marche ou tenter de franchir l'obstacle difficile par ses talents d'alpiniste.

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Astrée n'hésita pas longtemps. Elle avait toujours une corde dans ses bagages. Et peut-être même quelques pitons n fouillant au fond du sac, qui lui feraient perdre du temps, certes, mais on ne sait jamais, elle pouvait avoir besoin d'assurer une prise stable en milieu de parcours.
Elle accrocha l'extrémité de la corde à un rocher formant saillie, apparemment bien stable, et s'encorda soigneusement. Elle voulait ne pas perdre de temps, certes, mais ce n'était pas une raison pour se montrer imprudente. Prince des Frelons avait sorti la tête hors de sa poche, puis, comprenant ce qu'elle s'apprêtait à faire, avait choisi de se blottir encore plus profondément.
Calmement, prudemment, elle enteprit alors la traversée de la zone d'éboulement, avançant latéralement, un pied après l'autre, plaquée sontre la paroi, les mains aggripées aux prises les plus stables qu'elle pouvait trouver. Au fur et à mesure, elle donnait un peu de mou à la corde, décalant le noeud qui la maintenait fermement. Si elle glissait, sa corde la retiendrait efficacement, et elle ne tomberait pas profondément. Mais elle aurait certainement de magnifiques éraflures et contusions ! En espérant qu'elle ne se cogne pas la tête... Mais mieux valait ne pas y penser, et continuer à progresser lentement, une main, un pied, l'autre pied...

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La rôdeuse progressa lentement mais se fit plusieurs frayeurs lorsque son pied glissait sur une prise mal assurée ou sur la paroi glissante. Néanmoins, la jeune femme finit par atteindre le sentier derrière l'obstacle. L'épreuve lui avait toutefois coûté quelques forces et elle dut prendre quelques minutes pour reprendre son souffle et évacuer la tension. La pluie continuait à l'éprouver bien qu'elle se soit quelque peu calmée aussi Astrée n'avait pas vraiment le loisir de s'attarder. Il ne devait plus lui rester que deux ou trois heures avant la nuit et le chemin à parcourir était encore long.

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Astrée n'avait pas le teps de récupérer sa corde, elle ne voulait pas prendre le risque de faire un nouvel aller-retour. Elle sen contenta donc de le tendre le plus possible et de la fixer à un autre rocher saillant:si au retour elle devait passer par ici, elle pourrait s'en servir comme main courante pour traverser plus facilement. Et cela pouvait servir à d'autres voyageurs piégés au même endroit.
Elle sectionna ensuite la corde restant, la roula à nouveau et la remis dans son sac. il en restait une longueur honorable, cela pouvait s'avérer utile.
Puis elle reprit la route, espérant que le chemin devienne suffisamment praticable pour pouvoir monter un momenet prince et tenter ainsi de rattraper son retard...

RP : Retour à l'abri

Le chemin ne s'améliora guère lors des deux kilomètres suivants et Astrée commençait à réviser à nouveau ses plans quand le paysage montagneux laissa place à un nouveau dévers herbeux sur lequel la rôdeuse pourrait progresser bien plus rapidement. Que ce fut à cause de l'herbe appétissante ou pour aider sa maîtresse, Prince des Frelons choisit ce moment pour reprendre sa forme équine et partir au petit trop au devant d'Astrée pour s'offrir un nouvel en-cas.

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Astrée ne lui laissa pas le loisirs de prendre ses aises. Elle le rattrapa très vite, et lui expliqua mentalement qu'elle avait besoin d'aller vite, le plus vite possible. Il renonça à l'herbe grasse - un peu à contrecoeur sans doute - et se laissa monter sans plus rechigner.
Sur ce terrain relativement plat, la rôdeuse n'hésita pas à mettre sa monture au petit trot, espérant rattraper une partie du temps perdu - sans guère y croire. Tant pis, elle se lèverait très tôt le lendemain...

HRP : je rentre assez tard ce soir... pas avant 21h30 je pense

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Prince des Frelons n'avait pas la rancune tenace ou alors il avait tout simplement envie de se dégourdir les jambes après être resté blotti pendant des heures dans la poche d'Astrée. Le cheval se mit rapidement au galop car le terrain le permettait et ne recelait aucun danger apparent. Le cheval tint le rythme une bonne demi-heure avant d'être forcé de ralentir lorsqu'ils abordèrent une nouvelle ravine. Astrée reconnaissait le défilé qui lui faisait face et savait qu'elle parviendrait au village en moins de trois heures. Le problème étant qu'elle n'allait pas tarder à aborder une portion très escarpée et qu'il restait sans doute moins de deux heures de luminosité. La chevauchée lui avait fait récupérer une partie du temps perdu mais elle ne pourrait pas arriver au village avant la tombée de la nuit.

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Astrée grimaça : entamer la traversée de la zone escarpée était trop dangereux à cette heure-ci. Elle avait le choix entre espérer trouver un endroit où dormir à mi-parcours - ce qui était sans doute illusoire, à moins d'accepter de dormir en position semi-verticale, ou bien bivouaquer ici... et perdre deux heures de luminosité, qu'elle compenserait en se levant avant l'aube. Mais vu la sieste qu'elle avait faite, elle n'avait pas vraiment sommeil encore...

Elle hésita. Elle avait bien sûr son hamac dans son sac à dos : il lui suffisait de trouver un ou deux arbres, voire deux saillies rocheuses, et de le tendre entre deux appuis stables, pour dormir confortablement même en zone escarpée. Mais rien ne prouvait qu'elle trouverait des arbres, ou même des pics rocheux convenant à son projet. ses souvenirs de la zone étaient trop flous.

Elle finit par décider d'avancer encore un peu, juste trois quart d'heure ou une heure. Si vraiment elle ne trouvait rien de prometteur, elle pourrait toujours faire demi-tour et revenir bivouaquer ici. Prince ne se fit pas prier pour regagner le confort de sa poche.

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Le chemin était encore plus escarpé que dans son souvenir. Il était probable que les quelques échanges qu'entretenaient le village avec les communautés voisines se faisaient par une route située sur l'autre versant. Mais la rôdeuse savait que cette option la retarderait encore de près d'une demi-journée. Elle affronta donc l'ascension du sentier avec application. Au moins ne pleuvait-il plus mais l'effort eut pour conséquence de la faire suer à nouveau et ralentit sa progression. Au bout d'une bonne demi-heure pour autant qu'elle avait pu en juger, elle n'avait toujours pas repéré de terrain suffisamment plat pour lui permettre de s'allonger. Quant aux arbres, il ne fallait pas s'attendre à en trouver alors que les plantes les plus imposantes dépassaient à peine le stade de l'arbuste desséché et rabougri sur ce versant caillouteux et constamment exposé au soleil.

RP : Retour à l'abri

Astrée finit par soupirer... soupirer encore.... et renoncer. Elle fit demi-tour, à regret, mais mieux valait arriver en retard que pas du tout. Elle n'avait plus qu'à espérer qu'il ne pleuve pas à verse pendant la nuit, que la roche ne soit pas trop glissante le lendemain. Et qu'elle soit plus en forme que maintenant.
Elle revint donc en zone plane, et se mit à la recherche d'un endroit où camper. L'idéal serait de tendre son hamac dans un arbre bien feuillu qui la protégerait en cas de pluie. Et sinon... et bien tout dépendait tu temps qui s'annonçait. Elleleva les yeux, scrutant les nuages. Il ne pleuvait plus, certes, mais si une radée s'annonçait pendant la nuit et si elle ne trouvait pas d'arbre suffisamment feuillu, elle avait le temps de se construire un abri sommaire. Le temps est si difficile à prévoir en montagne...

RP : Retour à l'abri

Astrée n'eut pas à retourner à son point de départ pour découvrir un minuscule sentier, guère plus qu'une crevasse qu'elle n'avait pas remarqué à l'aller. En se hissant pour mieux examiner la paroi, elle découvrit qu'elle pourrait facilement grimper vers un rebord qui semblait ménager une plate forme de taille respectable. Tentant sa chance, Astrée put ainsi découvrir l'endroit parfait pour bivouaquer : à l'abri des animaux sauvages excepté peut être les chèvres les plus audacieuses. Un rocher situé à l'opposé de la paroi principale permettrait en outre de tendre une protection contre d'éventuelles intempéries. La chance semblait avoir tourné...

RP : Retour à l'abri

L'endroit était parfait ! Elle pouvait même tendre son ersatz de toile de tente pour s'abriter. Seul Prince ne semblait pas franchement ravie de la situation, estimant qu'il manquait d'herbe tendre et d'eau. Il serait contraint de garder sa forme d'écureuil pour la nuit... Et de grignoter quelques-unes des provisions de la rôdeuse, ce qui le rasséréna immédiatement.
Astrée, quant à elle, profita des derniers moments de luminosité pour entasser les rares couvertures et vêtements qu'elle avait pour aménager un couchage un peu moins dur que la roche. Au pire, si elle dormait mal et si le ciel se dégageait, elle aurait la solution du hamac, tendu à la place de la toile.
Elle finit par allumer sa lanterne pour un repas frugal, froid. Elle regretta d'avoir oublié sa petite théière de bivouac, qui n'avait besoin que de quelques brindilles pour chauffer l'eau. Mais cela aurait pris trop de place dans son sac, il lui aurait fallu une monture - c'est-à-dire une monture à temps plein.
Elle finit par s'allonger, se couvrant du mieux qu'elle pouvait pour échapper au froid nocturne, tout en gardant une épaisseur de couverture sous elle. Equilibre délicat à trouver... Le hamac la tentait de plus en plus... mais il fallait qu'elle attende d'être sûre que le ciel se dégage.

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