La Couronne de Cuivre

La demeure était resté silencieuse en cette nuit qui voyait l'hiver se terminer. Dehors un vent tiède était venu radoucir la température amenant avec lui une pluie abondante qui en tombant faisait des trous dans la neige et petit à petit celle-ci disparaissait en petits rûs. Si la magicienne se réjouissait de l'arrivée si proche maintenant du printemps, en ce jour où l'enfant n'avait pas école, elle regrettait de ne pouvoir prévoir d'activiter en pleine air.

L'arrivée de Podrick fut accueillie avec un baiser, mais comme à son habitude, encore baigné de sommeil, telle une machine bien huilée ce fut l'âtre qui eu sa première attention matinale avant qu'il ne pose un regard encore emprunt de sommeil sur un grand bol de chocolat fumant accompagné de deux tartines dégoulinantes de confiture.

Arya savait inutile de poser des questions avant que le petit-déjeuner fut englouti et elle attendit que l'enfant eut terminé avant de l'informer de ses intentions en cette journée maussade.

Alors Podrick, aujourd'hui pas de longue balade à rencontrer des illusionnistes. Pour ma part, je vais aller voir dans les sous-sols qu'elle pièce je vais occuper avec un nouveau laboratoire. Dans la cave, les émanations de magie peuvent bien trop facilement pénétrer dans toute la maison.

Ce qu'elle ne dit pas, c'est qu'avec quelques pièces économisées, elle allait pouvoir faire des expériences un peu plus poussées et que si d'aventure elle se trompait dans ses calculs elle épargnerait les pièces du bas des noirceurs de la fumée, voire également les pièces du haut si l'explosion se faisait particulièrement importante et que des flammes s'en viennent jouer les trouble-fête.

Je ne sais pas si tu souhaites venir avec moi ou avoir d'autres occupations.Mais il faut que je finisse de découvrir les autres pièces, je n'ai guère eu le temps depuis notre première visite.

Le gamin acquiesça, souriant.
-Oh, ça me va très bien, comme programme ! Faut qu'on prenne vraiment possession de ces pièces, maintenant qu'on a viré les fantômes ! Et pis...
Son sourire s'élargit.
-Faut s'assurer qu'il y a pas d'autres créatures bizarres ! Non, parce qu'avec mon bol, si ça se trouve, elle se planque quelque part là-dessous, la sorcière à qui appartient la marmite. Enfin, la baignoire, quoi, mais elle me fait vraiment penser à une marmite.

Un sourire amusé se fit sur le visage d'Arya à l'image de la baignoire qui viendrait se muer en marmite de sorcière alors qu'elle rangeait les bols et assiettes du petit déjeuner dans l'évier.

Ce serait génial, si nous rencontrions une sorcière propriétaire d'un chadron en forme de baignoire, elle pourrait me transmettre des sorts destinés aux petits garçons récalcitrants qui craignent l'eau et le savon.

Pendant que je fais la vaiselle, ce serait bien que tu prépares du papier et des crayons, cela te permettra de faire un plan des sous-sols qui me servira pour m'organiser. Vu tes talents de dessinateur, je sais que je n'aurai pas de mauvaise surprise. Pour le reste, je te laisse l'initiative pour les préparatifs, nous descendrons dès que j'aurai terminé ici.

Le petit garçon sourit, son regard brillant d'espièglerie.
-Je me demande s'il existe un dieu de la saleté et de la crasse. Si c'est le cas, j'vais me grouiller de devenir l'un de ses paladins ! Comme ça, je pourrai être chevalier et plus prendre de bains, et vu que ce sera grâce à ma religion, tu pourras plus rien me dire !
Il se leva.
-J'vais préparer tout ça. Du papier, des crayons, pis une lampe et de la corde... Enfin, tout ce qu'on amène d'habitude, quoi !
Il fila vers les étages et reparut quelques minutes plus tard, son sac bouclé.

Tentant de faire au mieux et le plus rapidement possible la magicienne souriait à la réponse de l'enfant, comme d'habitude, c'était pas encore une habitude de la maison qu'il avait.

Lorsqu'il redescendit, la cuisine était rangée et ils se dirigèrent vers la cave, là l'elfe laissa l'enfant actionner le mécanisme et ils se retouvèrent en haut de l'escalier qu'ils avaient empruntés pour aller à la rencontre des spectres. Si Arya avait déjà emprunté moult fois le passage pour aller chercher les biens qu'elle rapportait à leurs propriétaires, l'enfant n'y était jamais retourné.

Nous allons sauter la marche pour aller tout en bas, il y a une petite pièce, je voudrais que nous l'explorions bien que je ne pense pas qu'elle fera l'affaire car les émanations de magie se tiendraient prêtes à s'engouffrer dans la cave dès que je franchirai le passage, mais depuis ma première visite, je n'y suis jamais retournée et qui sait si nous ne découvrirons pas un autre passage.

Ils firent donc bien attention à ne pas activer la marche et se retrouvèrent bientôt dans la petite pièce où seule une table tronaî mis à part, sur le sol les quelques morceaux de papiers épars.

Je te laisse sonder les murs, je vais regarder si je trouve quelque chose d'intéressant sur le sol.

Il aurait certainement été plus rapide de lancer un sort, mais la journée s'annonçait maussade autant faire un jeu de cette recherche pour son futur laboratoire.

Le temps que la magicienne mi-ravie, mi-déçue fasse le ménage des quelques bouts de papier sans intérêt sur le sol, une petite pièce de bronze, le tout qu'elle déposa sur la table. Il semblait bien que rien d'important n'était à découvrir et ils passèrent dans les couloirs pour se diriger vers les pièces qu'ils connaissaient.

La première fut celle où Podrick avait été attiré, puis en quelque sorte fait prisonnier et cette fois la magicienne était bien décidée non seulement à la ranger, celle-ci étant de dimensions suffisantes pour l'usage qu'elle en ferait, mais surtout à tenter de voir ce que pouvait receler tous les papiers qui y étaient stockés pendant que l'enfant sondait les murs.

Rien ne vient retenir leur intérêt et ils s'en furent vers la première des deux pièces qu'ils n'avaient ni l'un, ni l'autre visitées.

Dans la pièce, de nombreux fûts vides étaient entreposés, mais les relants des produits qui y avaient été entreposés flottaient lourdement dans l'air. Restait à vérifier que rien d'intéressant était tapi loin du premier regard, ils se mirent à l'explorer.

Comme pour les autres pièces, je te laisse sonder les murs.

-Bon, ben si on découvre une serrure, on aura de quoi l'ouvrir ! fit le gamin en brandissant triomphalement la grande clef. J'sais pas pourquoi elle était si bien planquée - il désigna la cache qu'il avait découverte - mais bon, c'est sans doute que ça ouvre un truc important...
Il grimaça.
-Une salle de torture, peut-être ? Ce s'rait pas étonnant, vu les gens qui habitaient ici ! Et la salle au trésor, on l'a déjà trouvée... 'Fin bref, on verra bien en poursuivant l'exploration.
En tout cas, cela rajoutait à celle-ci une dose de mystère, ce qui n'était pas pour déplaire à Podrick.

La pièce avait été sondée, mis à part la clef qui s'avérait pour l'instant inutile, ils sortirent pour se diriger vers la dernière des pièces encore inconnue.

Dès que la porte fut ouverte, ils durent constater qu'ils ne pouvaient pour l'instant aller plus loin que le chemin qu'elle emprunta, car face à eux une immense amoire se dressait et de chaque côté une bilbiothéque couverte d'ouvrages leur barraient la route.

Cette profusion de livres fit naître un sourire sur le visage de la magicienne qui ne pouvait qu'espérer trouver là quelques ouvrages intéressants.

Toi qui disait que nous avions déjà trouvé la salle au trésor, je peux dire que tu t'es trompé. Tout le savoir contenu dans ces ouvrages vont largement son pesant d'or.

Certes, l'elfe savait que l'enfant ne serait pas de son avis, alors qu'elle s'avançait vers l'armoire pour en ouvrir la porte, celle-ci était fermée à clef, mais selon toute vraissemblance celle découverte par Podrick était bien trop importante pour la serrure.

Podrick avait levé les yeux au ciel.
-Comme si ça suffisait pas d'avoir une grande bibliothèque en ville, faut maintenant qu'on en ait une à domicile... maugréa-t-il. Franchement, je crois que j'aurais préféré tomber sur une sorcière.
Il poussa un soupir théâtral.
-Dis, Arya, tu veux pas qu'on déménage ? Elle m'inspire plus du tout confiance, à moi, cette maison...

Si la voix d'Arya était enjouée, son regard était réprobateur. Les livres étaient pour elle si importants qu'elle s'appliquait à tout instant à les faire apprécier de son pupille, sans grand succès d'ailleurs.

A défaut de fantôme, va savoir si nous ne rencontrerons pas une sorcière qui tu jetteras le sort que je me refuse de te lancer et que tu finisses tes jours à lire pour ne t'arrêter que quelques heures pour dormir. Et puis, pourquoi déménager, cette maison est grande et convient parfaitement pour mes expériences, plutôt que de bavarder à dire des bêtises, essaie plutôt d'ouvrir l'armoire. Tout en la magicienne devint comme si elle révèlait un secret jusqu'au ton de sa voix qui baisse de plusieurs tons. Car même si je doute que la clef que tu as découverte soit la bonne, je suis certaine que tu sais crocheter une serrure, ne m'as-tu pas dit que tes amis t'avaient dévoiler leur secret ?

Elle croisa les bras, prit un volume au hasard et se mit à le consulter, sans grande conviction d'ailleurs car toutes les pages étaient totalement vierges.

Il acquiesça, jeta un regard noir aux livres - mais il le fit de manière si ostensible qu'il était évident qu'il jouait la comédie pour taquiner la magicienne - puis se dirigea vers l'armoire.
-Je te préviens, j'ai plus fait ça depuis des années... Et je l'ai jamais fait sérieusement : c'était que des exercices... Et comme ceux qui m'ont appris la technique étaient sûrement pas mes amis, et que j'avais sûrement pas envie d'être un cambrioleur, j'ai pas fait de gros efforts pour apprendre...
Il farfouilla dans son sac, en tira une fine tige de métal - celle-là même qu'il avait apportée lors de leur première exploration de la maison -, colla son œil à la serrure et, enfin, passa à l'action, avec une minutie et un soin tout particuliers.

Podrick blêmit et saisit spontanément le bras d'Arya.
-Ça doit être un fantôme... souffla-t-il. Personne peut rentrer ou sortir de la maison, vu que t'as les clefs. Pis de toute façon, cette partie est secrète, non ? Alors c'est forcément un fantôme...
Il se reprit, secoua la tête.
-J'préfère même pas imaginer ce qui s'est passé ici... Et franchement, j'aime de moins en moins cette maison.

Le changement qui intervint chez l'enfant n'échappa pas à la magicienne, mais rien ne pourrait l'arrêter pour découvrir non seulement la provenance de ces pleurs, mais également ce que cachait armoire et bibliothèques.

Elle prit Podrick dans ses bras et l'embrassa tendrement.

Bien qu'il n'y ait rien à craindre, je pense que le mieux est que tu remontes, je vais aller voir ce qui est à l'origine de ces pleurs. Tu as déjà eu suffisamment peur pour ne pas t'imposer une autre découverte de fantômes.

Ne t'inquiète pas pour la maison, nous aurons bien vite fait le tour et de toute manière où que nous allions la présence des fantômes peut être aussi bien qu'ici. Alors maintenant, si cela s'avérait le cas, une fois parti ce qui est peut-être une âme errante, nous aurons fait le tour et je n'ai aucune envie de devoir recommencer ailleurs.

Tout en souriant, elle le poussa doucement vers la porte

Allez, file vite t'occuper du feu, comme cela lorsque je remonterai, il fera bien chaud dans la maison.

Mais Podrick résista, et sa mine se fit farouche.
-Il n'en est pas question, dit-il avec aplomb; Je t'accompagne : j'ai tenu bon face à trois spectres de gardes rouges, j'vais pas avoir peur devant un fantôme d'enfant.
Il croisa les bras, un éclair de malice traversa son regard, et il reprit, d'un ton pompeux à dessein :
-De toute façon, un chevalier ne laisse pas une damoiselle seule face au danger. Ce serait un manquement grave aux règles élémentaires de l'honneur et de la vertu.

Les pleures d'étaient arrêtés, il y eut un renifflement, le bruit d'un objet qui tombe suivi de celui fait lorsqu'on le ramasse.

Le regard d'Arya s'était fait admiratif devant le courage de Podrick, elle caressa ses cheveux et la fierté dans la voix, spontanément elle le félicita.

Tu seras un bon chevalier c'est certain. Pour l'instant, regardons si nous trouvons un mécanisme permettant d'ouvrir le fond ou nous permettant de passer de l'autre côté.

Minutieusement, Podrick fit son exploration du fond de l'armoire, mais rien ne bougea, pas plus que les efforts de l'elfe pour déplacer les meubles, les meubles ne bougeant pas d'un millimètre et derrière les livres, le fond des étagères étaient parfaitement fixée.

Ne restait que la petite trappe ouverte dans le fond de l'armoire.

Je crois que nous devrons revenir.

Les pleurs avaient repris ...

Le petit garçon garda les yeux rivés sur celle-ci.
-On peut ouvrir la trappe, et demander au fantôme de monter, en lui disant qu'on n'est pas méchants et qu'on veut juste lui parler... dit-il finalement.
Puis il haussa les épaules.
-Et s'il veut pas, ben, je descendrai... Au pire, si y a du grabuge, tu pourras toujours te pencher, voir ce qui se passe, et jeter des sorts s'il faut...

Si la réponse de Podrick semblait logique, l'elfe ne pouvait pas forcément voir ce qui se passerait simplement en se penchant, il valait mieux retarder l'aide éventuelle. Les pleurs semblaient désespérés empreignant les âmes sensibles d'une profonde affliction pour ce petit être malheureux. Parfois, les pleurs cessaient pour laisser place aux sons d'objets que tombaient, bougeaient ou se déplaçaient

Ecoute Podrick, tu es bien sage dans tes pensées, nous ne pouvons remettre à plus tard d'aider cet enfant, mais en me penchant, ce serait hasardeux, reste ici si tu veux et tente de calmer le petit, je vais aller consulter mon grimoire, j'y trouverai certainement un sort pour pouvoir pénétrer avec toi.

Arya disparut pour se diriger vers son bureau où elle avait installé son livre de sorts, laissant le petit garçon apaiser l'enfant qui pleurait, il aurait les mots qu'il fallait pour l'apaiser ...

Podrick observa Arya tandis qu'elle s'éloignait.
Observa la trappe.
Regarda à nouveau la porte par laquelle la magicienne avait disparu.
La trappe, encore.
Enfin, l'enfant poussa un profond soupir, serra les poings, puis lança, d'une voix forte et qu'il espérait posée :
-Heu... Y a quelqu'un, là-dessous ?
C'était une entrée en matière comme une autre...

Les pleurs cessèrent et furent remplacés par des renifflements qui régulièrement rompaient le silence. Aucune voix ne vint répondre à Podrick comme si ses paroles avient fait naître un espoir mais que la crainte empêchaient l'enfant de répondre.

Dans son bureau, l'elfe cherchait fébrilement le sort qui lui permettrait d'aller voir dans la pièce la raison des pleurs. Rapidement, elle put le retrouver et le relis rapidement trois fois afin de bien le mémoriser avant de reprendre le chemin de la cave.

Podrick, qui avait escompté une réponse, ne put réprimer une grimace.
Pourtant, sa réponse, il l'avait eu, en quelque sorte : l'arrêt des pleurs, les reniflements ponctuant le silence, c'était le signe qu'il avait réussi à attirer l'attention du fantôme.
N'empêche : il était contraint de reprendre la parole, et ne savait pas trop quoi dire...
-Allez, je sais qu'il y a quelqu'un, mais faut pas avoir peur ! lança-t-il finalement, léger, encourageant. Rien qu'à entendre ma voix, vous devez savoir que j'suis pas bien dangereux.
Le vouvoiement était peut-être inutile, vu l'âge que semblait avoir le spectre, mais... Mieux valait être trop poli que pas assez, à son avis.
-En fait, on va bientôt ouvrir la trappe, d'accord ? Ce sera plus facile pour parler, et pour se voir !
Restait à espérer qu'Arya ne tarderait pas trop à revenir...

Ce fut le bruit de sanglots qui jaillit de l'ombre alors qu'une toute petite voix tentait de se faire entendre, hésitante, appeurée, faisant quelques fractions de secondes cesser les larmes avant qu'elles ne reviennent plus abondantes lançant un appel de détresse profonde.

J'ai ... J'ai peur ... j'suis tout'seule ...

Le sanglots semblèrent s'atténuer, les sons étaient presque inaudibles parfois, pour revenir plus prenants, plus attendrissants.

J'suis toute seule ....

La magicienne était revenue sur ses pas, sachant que Podrick ne craignait rien, qu'il resterait prudent sachant ce qui pouvait l'attendre et, surtout, que si d'aventure la peur le prenait, il remonterait, elle était allée remettre quelques bûches dans les braises avant de maintenir la maison bien chaude.

Malgré les épreuves qu'il avait traversé, Podrick avait gardé son bon cœur, et les paroles du fantômes - il restait persuadé qu'il s'agissait d'un spectre et non d'une petite fille bien vivante - le touchèrent profondément.
Sa première impulsion fut d'ouvrir sans tarder la trappe, pour offrir un peu de lumière, sinon de compagnie, à la prisonnière terrifiée. Pourtant, il se retint. Il avait encore en mémoire son impuissance face aux gardes rouges trépassés, son incapacité totale à leur résister, à les atteindre. Et cette maison lui avait réservé déjà bien de mauvaises surprises... Les dieux seuls savaient ce qui pouvait se cacher là, en bas, en plus du fantôme...
Alors, il se contenterait de paroles pour réconforter celui-ci.
-Ne t'inquiète pas, tu seras plus toute seule très longtemps... dit-il, s'efforçant d'être le plus chaleureux, le plus rassurant possible. On va bientôt ouvrir la trappe. Comme ça, tu pourras y voir plus clair, et on pourra parler... Faut juste que tu sois encore un peu patiente. Je sais, c'est difficile, mais promis, ça durera vraiment plus très longtemps.
Et d'implorer mentalement Arya de se hâter...

Arya avait terminé d'alimenter le foyer et elle se dirigeait vers la cave alors que la cloche du portail tinta bruyemment. Une franche volér avait dû lui être donné et l'elfe jeta un regard à l'extérieur pour apercevoir le visiteur. C'était un collègue de l'université de la magie et elle ne se voyait pas le laisser dehors par ce temps pluvieux et glacial. Elle fit signe à son pair d'entrer et de venir la rejoindre et pendant que l'homme traversait le jardin, elle fila informer Podrick.

Podrick, remonte si tu veux, je ne peux pas venir tout de suite.

Pendant ce temps, dans les sous-sols, les pleurs s'étaient arrêtés et une petite voix craintive se faisait entendre.

La trappe, ... quelle trappe, y'a pas trappe ... je veux plus rester toute seule ...

Soudain, les sanglots se firent plus forts, désespérés, comme si l'enfant était persuadée qu'on allait une fois de plus l'abandonner ...

L'intervention d'Arya laissa Podrick bouche-bée.
Mais qu'est-ce qui pouvait bien retenir la magicienne ? Qu'est-ce qui paraître, à ses yeux, plus important qu'apporter un peu de réconfort à une âme en peine ?
Elle avait pourtant entendu ses sanglots !
-Mais qu'est-ce qui se passe ? lança-t-il d'un ton où perçait un soupçon d'impatience et beaucoup d'incompréhension. C'est une petite fille, sous la trappe ! Qui a très peur et veut plus rester toute seule ! On peut pas l'abandonner comme ça, quand même ! Ou la laisser attendre encore seule dans le noir !