Quête : Guerre des Plaines Brûlantes – Galariel et Surya

[Kasumi]

Le clerc s'apprêtait à répondre à sa première question mais la jeune femme avait enchaîné aussitôt sur une remarque bien plus surprenante. Etonné mais pas du tout déstabilisé, Tristan se mit en devoir d'y répondre d'un ton peut-être un tout petit peu plus enjoué qu'à l'accoutumée : visiblement parler de son dieu n'était pas pour lui déplaire :

- Certains prétendent en effet qu'Amaunator et Lathandre ne sont qu'un seul et même dieu. Mais c'est là une question qui intéresse surtout les théologiens. Pour ma part, je pense que si Lathandre est la réincarnation de l'ancien dieu de Néthéril, il a beaucoup changé. Ce ne serait pas si étonnant que le dieu des secondes chances se soit amélioré avec le temps. Alors je répondrai à tous ces barbons nostalgiques que Lathandre est notre dieu et qu'il professe l'espoir. L'espoir que demain sera meilleur et donc différent d'hier. Mais voilà que tu me fais parler comme un dfee ces professeurs pédants à longue barbe !

Et comme pour ponctuer sa remarque, il fit le geste de se caresser le menton pourtant imberbe.

[Ugo]

Pour la première fois depuis des jours un sourire vint illuminer l'espace de quelques instants le visage pâle de la jeune guerrière, malgré son jeune âge elle avait eu son lot d'horreurs mais peu en comparaison de ces dernières 48 heures. Tristan se révélait un mâle finalement assez plaisant, bien loin de l'ascendant que les nouveaux adorateurs d'Amaunator prenait sur l'église de Lathandre au fur et à mesure des miracles et des dernières découvertes d'artefacts associés à l'ancien dieu solaire. Elle soupira revenant à la réalité présente:

- L'espoir, c'est tout ce que nous avons pour l'instant.

[Kasumi]

Tristan ne se laissa pas distraire par le sourire de la guerrière et perçut le ton grave dans sa dernière remarque. C’est peut-être la raison qui le poussa à répondre d’un ton enthousiaste un peu forcé :

- Allons, c’est tout ce dont nous avons besoin : on dit que l’espoir peut renverser les montagnes. Notre ennemi n’a donc aucune chance à moins peut-être de se trouver très vite un gros tas de cailloux pour se cacher dessous !

[Ugo]

La jeune guerrière ne dit rien, contemplant les étoiles qui brillaient au-dessus de sa tête. Une guerre n'est rien d'autre qu'un jeu d'échecs où les pièces se déplacent au bon vouloir des joueurs.

- Et si eux aussi essayaient de rejoindre des renforts? Espérons que les premiers à faire la jonction ce sera nous.

[Kasumi]

Tristan se fit songeur à nouveau avant de répliquer d’un ton toujours optimiste – ou qui visait au moins à rassurer la guerrière :

- Il est possible qu’ils disposent eux aussi de forces supplémentaires… Mais c’est peu probable : nous sommes tout de même loin de la ligne de front et des terres sous contrôle ennemi. Enfin, nous serons vite fixés et c’est la raison d’être de notre escouade que d’apporter cette information à notre commandement. Vous devriez tâcher de vous reposer un peu : nous partirons tôt demain. J’ai quelques simples qui peuvent vous aider à mieux dormir si vous pensez en avoir besoin.

[Ugo]

Après qu'elle eut décliné sa généreuse proposition Tristan laissa Galariel seule en proie à ses propres pensées, le prêtre avait raison et il fallait bien reconnaître qu'échafauder des hypothèses stériles ne servait à rien du tout à part inutilement encombrer son esprit et l'empêcher de dormir.

[Kasumi]

Cette petite conversation lui avait fait du bien ou alors elle était de toute façon trop épuisé pour rester éveillée longtemps aussi la guerrière passa-t-elle une nuit correcte et relativement reposante à défaut d'être la meilleure qu'elle ait jamais vécue sur les chemins. Le matin arriva presque trop vite cependant, avec ses odeurs de nourritures et les bruits étouffés d'une troupe rodée à ce genre de périples. Rien de marquant ne s'était produit au cours de la nuit et le sergent lança bien vite ses premiers éclaireurs en avant de la petite colonne avant que tous les autres ne suivent dix minutes plus tard. on se rapprocher de l'ennemi et ce n'était pas le moment de commettre un impair même si tous brûlaient de la même impatience.

[Ugo]

Au moins Galariel était plus reposée que la veille, merci à ses stages de survie dans l'Epine Dorsale du Monde. Elle se sentait presque guillerette, comme si son instinct lui disait qu'ils étaient proches de leur objectif après cette longue poursuite. La guerrière avait hâte de sortir la lame de son fourreau et de sentir de la chair mélandienne céder sous son tranchant.

[Kasumi]

Alors que tous étaient en selle, le sergent annonça à Tristan que si la piste continuait à se poursuivre dans la même direction jusqu'à la fin d'après-midi, ils atteindraient un hameau du nom de Bosquet de Celd où ils feraient étape et pourraient se regrouper avec d'autres forces dépêchées sur place. Galariel était suffisamment proche du duo et l'allure était assez modérée pour qu'elle ait pu surprendre leurs propos. Du reste, les officiers semblaient lui faire maintenant pleinement confiance et n'avaient pas cherché à garder leurs échanges secrets.

[Ugo]

Galariel se porta à la hauteur des deux hommes, un mauvais pressentiment pointait le bout de son nez, ils se dirigeaient vers un autre hameau mais ils suivaient une troupe ennemie. Qu'est ce qui disait que leurs proies n'allaient justement pas vers ce hameau?

- Ce hameau ne risque t-il pas d'être une cible pour les mélandiens dont nous suivons la trace depuis ces derniers jours?

[Kasumi]

Ni Tristan ni le sergent ne semblèrent mal prendre l’intervention de la guerrière dans leur conversation et ce dernier se fit un devoir d’apaiser ses craintes à ce sujet :

- Nous avons transmis un message à destination du hameau et normalement ils ont dû évacuer ce matin au plus tard, par précaution. Mais il reste toujours une possibilité pour que les mercenaires aient progressé plus vite que prévu ou qu’ils aient déjà établi une base d’opération dans les environs avant de s’en prendre à Chêne-des-Clercs.
- Nous le saurons bientôt !

Mais comme pour le démentir, les deux éclaireurs revinrent vers le reste de l'escouade après seulement deux heures de chevauchée.

- Sergent, la piste bifurque à nouveau vers le nord et non plus vers le hameau ! Et ce n'est pas tout : il y a une petite rivière et un gué. S'ils ont traversé là, ils pourraient nous faire tourner en rond pendant des heures !

[Ugo]

Se pouvait-il que leurs adversaires prévoyant que l'attaque de Chêne-des-Clercs attirerait immanquablement l'attention, aient placé des sentinelles en arrière-garde pour les avertir en cas de poursuite. En tout cas cela changeait tout.

- Si ils ont utilisé la rivière pour couvrir leurs traces nous devons nous diviser en au moins deux groupes pour retrouver l'endroit où ils ont rejoint la terre ferme. Il y a peut-être un piège la-dessous, je crains qu'il ne faille attendre les renforts ou alors forcer la chance de Tymora.

[Kasumi]

Le sergent resta un moment silencieux, regardant tour à tour l'éclaireur, Tristan, la guerrière. Sans doute avait-il pris le temps de peser le pour et le contre quand il répondit :

- Non, nous ne pouvons pas poursuivre la traque en divisant trop nos forces. Nous sommes déjà en grande infériorité numérique et il nous faut à tous prix ces renforts. Galariel, je vous demande d'accompagner un de mes hommes jusqu'au hameau et de ramener les renforts jusqu'à nous. Nous allons continuer les recherches dans ce secteur et nous vous laisserons des indices de la direction à suivre.

[Ugo]

Les consignes du sergent étaient sages, le risque était trop grand de prendre le mauvais choix et il n'y aurait plus aucun espoir de sauver les prisonniers si leurs sauveurs mordaient la poussière.

[color=#c9001]- J'irai à ce hameau accomplir ma mission, je tâcherai de faire au plus vite sergent.[/color]

La monture de Galariel piaffait d'impatience, sentant la tension de sa cavalière.

[Kasumi]

Les deux cavaliers ne s'échangèrent que peu de mots pendant les heures qui suivirent. A peine pour que Galariel apprenne que son compagnon se prénommait Gustave et vivait quelque part près de Bortheias. Il ne leur fit ralentir l'allure qu'à proximité d'un petit bois :

- Nous arrivons tout près du hameau nommé le Bosquet de Celd. C'est là que doivent se trouver nos renforts. A moins que les mercenaires ne l'aient investi. Il nous faut nous montrer prudent.

HRP : on va pouvoir poster dans l'autre sujet.

[Kasumi]

Halaster avait mené ses deux recrues en prenant soin d’éviter les abords de la tour de guet et du combat sanglant qui allait s’y dérouler. Il espérait peut-être encore passer inaperçu de leurs ennemis et s’emparer sans coup férir de la si précieuse carte, leur objectif principal.

Galariel, Surya et le mage atteignirent ainsi la maison du contremaître dont la porte principale était toujours ouverte. La première pièce dans laquelle ils entrèrent couvrait sans doute les deux tiers du rez-de-chaussée et une porte semblait donner accès à la pièce formant l’aile du bâtiment. En outre, un escalier permettait de rejoindre l’étage et un second de descendre à la cave. Mais ce qui retint immédiatement l’attention des deux jeunes femmes était les deux corps étendus à côté d’une table. L’un des deux remuait faiblement…

[Ugo]

Dans l'urgence de l'action le commando chargé de nettoyer le hameau de ces guetteurs avait bâclé le travail, Galariel s'élança sur le survivant mélandien et le cloua au sol du pied pour l'empêcher de se relever si jamais il en avait encore la force. Elle posa la pointe de son épée sur la nuque du soldat.

- Un geste de travers et tu meurs pour de bon, Halaster que faisons-nous de lui?

Après tout c'était lui le responsable de cette petite équipée, autant qu'il le montre.

[Kasumi]

Mais le mage luménien n'eut pas l'opportunité de répondre : le second corps se mit à bouger aussi mais c'est le premier qui monopolisa toute l'attention de la guerrière. Le corps qu'elle avait plaqué au sol eut une violente secousse qui déséquilibra Galariel, l'empêchant d'utiliser son épée et l'envoyant heurter une armoire toute proche. Le corps se contorsionna encore et poussa un cri affreux alors que sa colonne se pliait en un angle impossible. Le mélandien cracha un torrent de bile et de sang noirâtre avant de se redresser sous le regard horrifié du mage. L'horrible transformation prit subitement fin quand le ventre de la créature explosa - dévoilant des entrailles putrescentes - et quand sa mâchoire craqua sous la pression d'une langue bien trop grosse, bien trop longue pour être humaine.

- Ils se transforment, filons d'ici !

Mais il était déjà trop tard pour regagner l'extérieur : le second monstre avait pris position devant la porte et regardait Surya de son regard mort. Halaster commença à incanter aussitôt mais le monstre qu'avait d'abord capturé Galariel se précipita sur lui et usa de sa langue disproportionnée comme d'un fouet, brisant sa concentration.

[Surya]

Surya regarda la transformation avec horreur, reculant d'un pas, puis d'un autre, fouillant dans sa mémoire pour essayer de trouver quelque chose d'utile, un sort, n'importe quoi... Mais non, elle ne connaissait que des sorts agissant sur les vivants. Et elle ne savait pas se battre... ou si elle avait su un jour, là subitement, elle ne se souvenait de rien, elle ne savait même plus les gestes permettant de sortir rapidement sa dague.
C'était sensé être une mission tranquille, trouver une carte. Sans combat, sans rien. Et même Halaster, si puissant, venait de se trouver bêtement déconcentré par cette affreuse chose répugnante. Beurk. Il n'y avait que Galariel qui puisse les sauver...
D'instinct, elle se précipita vers la guerrière, bien décidée à se planquer derrière elle. De toute façon, elle ne pouvait rien pour aider, autant ne pas gêner et se tenir à l'écart. Ce n'est qu'une fois à l'abri relatif de sa comparse qu'il lui vint à l'esprit qu'elle aurait peut-être pu essayer de détourner l'attention du monstre qui menaçait Halaster, juste le temps que le mage se concentre. Mais elle était si paniquée qu'elle n'arrivait pas à en trouver le moyen...

[Ugo]

Surya allait être déçue mais elle n'avait pas choisi la meilleure place. Elle ignorait à quelles créatures ils avaient affaire, mais ce n'était surement pas de vulgaires zombies et l'aide d'Halaster ne serait pas de trop pour les combattre. La première chose à faire était de protéger le mage des attaques directes de ces choses, notamment de celle qui l'avait envoyé valdinguer quelques instants auparavant. Celle-ci étant concentrée sur le magicien luménien elle offrait son dos à la guerrière qui s'élança son épée fendant l'air dans le but de décapiter le mort-vivant, généralement un moyen sur pour les mettre au tapis plus rapidement.

[Kasumi]

Tout se précipitait à une vitesse stupéfiante mais Surya devait avoir l’impression que les événements se produisaient au ralenti : Halaster s’effondrant, inerte, comme si la blessure reçue était bien plus grave qu’elle n’y paraissait, Galariel s’élançant aussitôt à son secours, la laissant sans protection. La créature se retournant avec une vivacité surnaturelle, recevant un coup qui lui déchiquetait une partie de l’épaule. Et enfin la seconde créature qui entendait appliquer la même tactique que la guerrière et la prendre à revers. Nul doute que son tour viendrait ensuite, les mort-vivants l’ayant identifié comme la cible la moins dangereuse, ou un dessert un peu exotique.

[Surya]

- Derrière toi ! cria Surya à Galariel.
Elle trouva finalement, quelque part au fond de son esprit, un réflexe qui lui fit sortir une dague de sa poche et la lancer sur la créature qui s'apprêtait à attaquer galariel. Pour faire bonne mesure, elle en sortit une seconde, prête à la lancer sur l'autre créature si elle faisait mine de s'en prendre à Halaster ou à la guerrière. C'était à peu près tout ce qu'elle pouvait faire.
Elle se maudit aussitôt pour cet élan stupide qui risquait d'attirer l'attention sur elle. Mais en même temps, si Galariel tombait à son tour, elle se retrouverait seule face aux deux monstres et n'aurait aucune chance... Et si elle attirait son attention, la guerrière pourrait peut-être l'occire. C'était sa seule chance. Non, pas la seule... La créature s'était éloignée de la porte, elle pouvait fuir. Ou au moins, se rapprocher de la seul issue et se tenir prête à décamper si ça tournait mal. Pour chercher de l'aide...

[Kasumi]

La dague s'enfonça dans le dos du monstre mais sans le faire sourciller : soit qu'il ne ressente pas la douleur, soit que la grande proximité avec une proie de choix ne l'obnubile au point de l'oublier. Oubliée, Surya semblait l'être également : la porte était toujours ouverte et il semblait simple de la franchir rapidement ou discrètement pour sauver sa peau.

[Ugo]

Merci grogna Galariel, son armure avait rempli son office en l'empêchant d'être transpercée par la langue du mort-vivant mais sa cotte de mailles n'avait pu freiner l'énergie générée par le choc et désormais son épaule lui faisait un mal de chien. Ces créatures alliaient force, rapidité et langue empoisonnée de surcroît. Avec Halaster hors de combat, Surya équipée comme l'as de pique - on affrontait des nécromanciens-démonistes et personne n'avait songé à lui donner une arme valable crénom - et elle-même pas à son avantage, c'était mal barré.

La tête, vise la tête cria Galariel à Surya, c'était généralement un point faible des morts-vivants et peut-être était ce encore le cas avec ceux-ci.

[Kasumi]

Halaster était bel et bien hors de combat – mort ou simplement inconscient – et Galariel eut toutes les peines du monde à repousser les deux créatures pour ne pas être pris en tenaille. Surya pouvait au moins se consoler de ce que les morts-vivants se concentraient encore sur la guerrière et semblaient lui laisser le champ libre. Les monstres frappaient inlassablement de leurs poings et cherchaient à s’approcher d’une zone vulnérable pour utiliser leur langue paralysante : ce n’était qu’une question de temps avant que l’un d’entre eux ne parvienne à ses fins même si Galariel était bien capable d’en occire au moins un dans l’intervalle. En résumé, la partie était serrée et dépendait de la réaction de la petite barde.

[Surya]

Surya observait la scène avec angoisse, et ses yeux allaient du combat à la porte ouverte, tandis qu'elle hésitait. De toute façon, elle ne pouvait rien faire. Le plus sage était d'aller chercher du secours, et vite. Galariel n'allait pas s'en sortir seule. Et elle-même n'avait absolument aucune chance.
Elle commença à s'approcher subrepticement de la porte, mais le cri de la guerrière, l'encourageant à viser la tête, la fit hésiter un instant de plus. Bon, peut-être que ça pouvait faire gagner du temps à Galariel, le temps que des renforts arrivent... si renforts il y avait ?
Elle prit une dague, visa soigneusement la tête, juste à la jointure du cou, de l'une des créatures qui lui tournait le dos. Elle lança la dague, espérant au moins la distraire quelques instants de sa coéquipière et se coula aussitôt jusqu'à la porte, jetant un regard à l'extérieur. Fuir, oui bien sûr, appeler à l'aide, encore plus... mais si jamais elle se trouvait nez à nez avec leurs ennemis, elle ne serait pas plus avancée, au contraire ! Si la voie était libre, elle comptait tout simplement se précipiter au-dehors en hurlant à l'aide.

[Kasumi]

Surya jouissait d'une dextérité étonnante et la dague qu'elle avait lancée sur la créature la plus proche, atteignit son objectif. Une partie en tous cas : elle s'enfonça et resta fermement plantée dans les chairs du monstre et il se détourna de Galariel mais pour aussitôt se précipiter vers elle. La barde avait fait gagner du temps à la luskanienne mais elle avait maintenant toutes les raisons de détaler pour appliquer la partie moins dangereuse de son plan. D'ailleurs, elle ne voyait aucun ennemi tapi derrière la porte. Mais ses appels allaient-ils attirer l'attention d'amis ou d'ennemis et - surtout - arriveraient-ils avant qu'elle ne se fasse dévorer ? Ce zombi allait décidément bien trop vite !

[Surya]

Surya ne prit pas le temps de vérifier si Galariel s'en sortait, et fila au-dehors dès qu'elle vit que la voie était libre. Pas la peine de se retourner pour voir où en était son poursuivant, il allait trop vite pour qu'elle perde du temps.
Il lui semblait que les manostiens et les luméniens avaient parlé de se rendre à la tour de guet. Eux sauraient sûrement comment venir en aide à Halaster et Galariel... s'ils étaient encore là-bas. C'est donc dans cette direction qu'elle se précipita, espérant apercevoir une silhouette, n'importe qui. Il y avait sûrement des hommes quelque part non ? Elle faillit hurler, appeler à l'aide, puis se souvint qu'il y avait peut-être encore des mélandiens dans le hameau, sans compter les morts-vivants. Mieux valait simplement courir jusqu'à la tour pour voir s'il s'y trouvait des renforts. Sauf... sauf bien sûr si le monstre derrière elle était sur le point de la rattraper, auquel cas elle n'aurait pas d'autre choix que de mettre toute prudence de côté et d'appeler. Elle jeta un coup d'oeil inquiet à son poursuivant.

[Kasumi]

Surya

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La petite barde aperçut perçut rapidement les bruits d'un combat vers le bas du hameau, très probablement à côté de la tour puis il lui sembla entendre un cri faible ou lointain venant de la gauche, à l'opposé d'où se trouvaient vraisemblablement les renforts. Encore quelques foulées et elle surprenait, entre deux maisons, la vision de soldats en armure - celles que portaient les gardes du conseiller. Avant toutefois qu'elle se décide à les appeler, elle sentit une vive douleur au niveau de sa cheville et s'effondra de tout son long dans la boue. Alors qu'elle se retournait pour voir ce qui l'avait fait tomber, une vision d'horreur s'imposa à elle : le zombi avait une allure atroce, ses viscères démesurées pendant hors de son ventre et sa langue blafarde et aiguisée de piquant se balançant de gauche à droite. La créature se tenait juste au-dessus d'elle.

[Surya]

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- A l'aide !
Le cri, ou plutôt le hurlement, avait jailli sans qu'elle ait vraiment pris la décision de le prononcer. Simple réflexe. De toute façon, les renforts arriveraient trop tard.
La terreur l'empêchait de réagir. Elle voulait tout à la fois tirer une dague de sa poche, balancer un coup de pied dans son entre-jambe, rouler sur le côté, et elle se trouva finalement paralysée par la peur et l'indécision tandis qu'il se penchait vers elle, prêt sûrement à utiliser sa langue comme il l'avait fait pour mettre Halaster hors de combat. Il était absolument répugnant, horrifiant.
Puis finalement, dans un geste désespéré, elle envoya sa jambe de toutes ses forces en direction de son adversaire, sans guère se soucier de ce qu'elle visait : elle voulait juste le repousser, se relever et courir. Vers les renforts...