La Couronne de Cuivre

L'inconnue répondit sans attendre.

"Et comment !"

Elle ajouta presque aussitôt.

"Mais pour cela, il va falloir que je vous bande les yeux à tous les deux. Je n'ai pas envie que vous revenez fuiner sur mon territoire."

- Oh ? faire des choses les yeux bandés ? Je vous trouve bien entreprenante d'un coup...

Dit le barde d'un sourire amusé.

- Fort bien, je me pli à vos exigence, la liberté vaut bien un escapade quelques minutes, les yeux bandés.

De toute façon ce n’était pas le moment de faire la fine bouche.

La femme sortit deux bandeaux de la poche de son manteau. Visiblement, elle avait l'habitude.

"Pour ce prix, je vous offre une petite visite guidée à travers la ville."

Quelques minutes plus tard, Mortis les yeux bandés pataugeait dans la boue. Il sentait sa respiration rauque se répercuter sur ce qui devait être les parois d'un tunnel pour autant qu'il puisse en juger. La femme allait vite et même si elle le tenait par le bras, elle n'était pas garante de son équilibre. Il lui fut difficile de se repérer car ils n'arrêtaient pas de tourner. De loin en loin, il sentit des courants d'air sur son visage venant de directions différentes. Puis il entendit le grincement d'une grille en fer et la course s'arrêta.

"C'est bon, vous pouvez enlever vos bandeaux."

L'inconnue avait l'air satisfaite de son petit voyage. Et pour cause ... Ils étaient devant le Loyal Paladin.

hrp : et je te laisse poster là-bas, je ferai le lien.

Aril, Kyrone et les autres furent emmenés dans un lieu fort sympathique de la cité du vigilant : "la prison". Ils furent séparés dans différentes cellules sans doute pour éviter toute forme de tumulte. Les premiers soins avaient été prodigué à la hate, et malgré les demandes de Eldathia on ne la laissa pas participer au soins des blessés, question de procédure.

Pour Aril : Pour Kyrone

Le voici à nouveau sous les verrous. Ce n'était pas la première fois. Enfin, pour Aril ca l'était. Streen en revanche y était allé à deux reprises même s'il avait été libéré rapidement faute de preuve et de culpabilité. Dans le cas présent, il était en partie fautif. Sauf que c'étaient leurs adversaires qui avaient commencé. Aril n'était pas d'accord pour les aborder contrairement à Kyrne ou Orion. Et ces crétins les avaient attaqué soit disant qu'ils avaient été blessés par ses propos. Mais Aril était persuadé d'avoir raison. De quel droit leurs adversaires considéraient ils les femmes comme des moins que rien? Comment pouvaient ils vaincre à homme dangereux s'ils étaient incapables de se maitriser? En quoi leur groupe,était il fautif s'ils ne connaissaient rien de l'homme en question? Peut être avaient ils considéré qu'Orion en savait plus qu'il ne voulait l'admettre mais comment en être certain? Comment être crédible lorsqu'il sera interrogé? il était évident que les deux groupes allaient fournir une version une version sensiblement différente. Et sans témoin, cela allait être compliqué. Pourtant tout n'était pas perdu. De son coté, on avait débuté les soins, c'était le minimum espéré. Ensuite, il était seul ce qui allait faciliter le repos ainsi que son changement de stratégie. Il allait revoir ses sorts et en choisir de plus judicieux. Si Milien était présent, il aurait quoi su lui conseiller. Enfin, ils ne s'étaient pas opposés à l'ordre public. Ils seraient davantage pris pour deux groupes ennemis plutot que des fauteurs de troubles. Il devait donc attendre et changer de sortilèges.

HRP: Aril change ses sorts préparés.

Pour Aril,
Pour Kyrone,

Pour Aril
Pour Kyrone

Bon histoire de faire avancer un peu le schmilblick coté interrogatoire de Kyrone je poste, quand Streen postera je lui répondrai dans un autre message.

Du coté de Kyrone :

L'état de léthargie d'Aril fut stoppée par les paroles du prêtre. Néanmoins, il fut surpris de la tournure des évènements. Depuis son arrivée dans la prison, l'effet de la blessure s'était accentué provoquant une perte de sang et un état secondaire, peut être même le début d'hallucinations. Bien sur, l'effet allait decroitre mais Aril venait tout juste de revenir dans la réalité.

-Hein? Quoi? Que se passe t-il? Qui est là?

Pour Aril

Blessé? La prison? Oui, il commençait à retrouver la mémoire. Il avait cassé de délirer, les soins du clerc y étant sûrement pour beaucoup. il saignait beaucoup moins qu'avant. le sang commençait déjà à se reconstituer. Il tenta de ressasser les derniers évènement. Pourquoi était il enfermé? La raison provenait d'une altercation avec un autre groupe. S'il avait su qu'il se retrouverait ici, il n'aurait rien répondu au groupe. Mais quelle idée aussi de les avoir attaqué, Aril leur avait simplement dit qu'ils n'étaient pas leurs larbins ce qui était en plus vrai. Maintenant, il allait falloir jouer malin s'ils voulaient sortir. Par chance, ils avaient dans leur groupe deux prêtre manostiens ce qui jouerait en leur faveur. de plus, si l'interrogatoire était du même acabit qu'à Luménis, il serait facile de répondre. Pour l"heure, il fallait se concentrer sur le clerc.

-St...heu...je veux dire Aril. Mon nom est Aril.

Pour Aril
Pour Kyrone

Lorsqu'il retrouva pleinement possession de ses esprits, Aril distingua en premier lieu le collier que portait le prêtre. Torm, le dieu de la vérité, une divinité mineure selon ses connaissances. Ce fut ce détail qui réveilla sa méfiance envers l'homme. Si un représentant de la vérité se tenait devant lui, son dieu détecterait tout mensonge. Maudites divinités, Aril avait une bonne raison de les haïr. Ces êtres manipulateurs et comploteurs qui se croyaient les maîtres du monde. D'ailleurs Aril comprenait bien les intentions du clerc. Le soigner? Mais bien sur, il allait y croire. Un bête clerc était capable de soigner ses blessures, y envoyer un clerc de Torm relevait d'une absurdité. La dernière phrase venait de trahir le prêtre. En gros, le fait qu'il soit venu pour le soigner et s’enquérir de son état relevait d'un mensonge grotesque, c'était même étonnant venant de la part d'un tormite. A moins que cet homme ne soit un imposteur. C'était même l’hypothèse la plus plausible. Non, il était venu pour lui faire subir un interrogatoire. Certes par des moyens dociles mais manipulateurs en jouant les gentils. Honnêtement, il préférait la franchise des officiers même s'ils jouaient les méchants. Le problème, c'est qu'il n'était pas en position de force. Il lui restait la franchise ou la manipulation. Manipuler le prêtre? Difficile à évaluer, les fois ou Streen s'y était essayé, il s'était cassé les dents. Aril aurait plus de chances d'y parvenir mais il n'avait pas encore essayé. Et puis, si le zigoto qui se trouvait face à lui était tout aussi tordu voire pire, cela se retournerait contre lui. Il se trouverait sur une pente glissante avec aucune certitude à l'arrivée. Non, mieux valait jouer franc jeu et jouer cartes,sur tables. Sauf qu'il allait d'abord jouer son joker: faire croire au tormite qu'il avait compris ses intentions. Cela valait le coup d'essayer. En dire un peu et pas trop tout en le prenant de court. Cela n'aurait peut être aucun effet mais il comprendrait à quoi jouait le prêtre.

-Hum...et bien c'est un peu embarrassant voyez-vous. Mon groupe et moi avons été impliqués involontairement dans un rixe et les soldats de la cité ont donné l'alerte et sont intervenus. A ce propos, je me demande pourquoi il n'y a aucun officier avec vous ne serait ce que pour prendre des notes. Pourquoi ne pas me dire que vous êtes venu pour me faire subir un interrogatoire? Cela serait plus simple pour tout le monde.

Pour Aril
Pour Kyrone

Voilà, c'était fait. Le prêtre avait avoué l'objet de sa venue. Et visiblement, cela ne lui faisait pas plaisir de jouer les inquisiteurs. Bon, maintenant qu'il avait fait un effort, Aril pouvait en faire un également. Et puis si cela pouvait leur permettre de gagner du temps. Mais pour dire quoi? En fait Aril avait quasiment tout dit sans le savoir. L'objet de leur venue était la rixe dans laquelle ils ont été involontairement impliqués.

-D'accord, si cela peut vous faire gagner du temps, nous pouvons continuer notre entretien. Que souhaitez vous savoir d'autre? En fait notre implication involontaire dans la rixe est bien l'objet de notre présence ici.

Pour Aril
Pour Kyrone

Aril n'avait prêté qu'une oreille distraite au tintamare. Ce genre de bruit était anodin dans une prison. Il en avait fait l’expérience dans la prison de Luménis. Il préféra se concentrer sur la conversation avec le prêtre?

-On ne frappe pas son prochain sans raison? Là dessus, je ne peux que confirmer. Allez dire ca au groupe qui nous a attaqué, ce sont eux les véritables fautifs. La raison de cette rixe là voilà: nous avons eu affaire à un groupe au sang chaud qui étaient prêts à en découdre avec quiconque leur aurait adressé un mot de travers. Avec mes compagnons, nous cherchions un forain. Ce dernier pourrait être impliqué dans un fléau qui frappe les cotés: des personnes meurent après un assèchement brutal de leur corps. C'est une mission que nous a confié le lieutenant Arkan au fort de Manot: comprendre l'origine de ce fléau et neutraliser les coupables. Au cours de notre investigation, nous avons appris que ce forain pourrait être impliqué dans cette affaire. Comme on ignorait de qui il s'agissait, nous avons demandé des renseignements à ce fameux groupe de fous furieux. Si on avait su d'avance l'issue, on se serait abstenus. Apparemment, ce groupe avait dit qu'il nous donnerait des informations à condition que nous les aidions en retour: chercher un homme vêtu de rouge qui aurait crevé un oeil de l"un d'entre eux. Honnêtement, je doutais qu'il possédait des informations mais mon groupe a opté pour coopérer avec eux. Néanmoins, ils nt traité l'unique femme de notre groupe comme de la vermine à les entendre. Je ne crois pas qu'il soit trés utile de préciser qu'ils étaient uniquement composés d'hommes et pas les plus fins. Comme nous n'avions aucune information, nous leur avions dit que nous ne savions rien. Ils ont commencé à ce moment-là par se montrer très menaçant. Ca sentait le roussi à plein nez. Agacé par la situation, je leur ai dit qu'ils feraient mieux de tenter leur chance avec quelqu'un d'autre et que nous n'étions pas de toute facon leurs larbins. Ce n'est pas parce qu'ils étaient frustrés qu'ils auraient du nous parler de la sorte. Certes ce n'était peut être pas trés adroit mais ils ont sorti leurs armes en criant qu'ils allaient nous tuer pour ces propos. Il faut bien avouer que c'est vraiment démesuré de leur part. Attaquer un groupe parce qu'on leur aurait doit disant mal répondu. Vous comprenez que nous n'avons pas eu d'autre choix que de nous défendre face à ces fous furieux. D'où notre implication involontaire.

Puis concernant la deuxième question.

-Une divinité? excusez moi, mais je ne sais pas le lien avec cette rixe.

Pour Aril
Pour Kyrone

Aril haussa les épaules. La religion ne l’intéressait absolument pas. Et il le fit savoir au prêtre.

-Si c'est ce point qui vous inquiète, vous pouvez être rassuré de suite. Personnellement je n'aime pas les dieux et vénérer des êtres qui se prennent pour les maîtres du monde avec à la clé des magouilles internes, non merci. Que font ils pour rendre le monde plus vivable? Rien du tout. Et c'est valable pour tous les autres cultes. Je ne vénère pas de divinité et ne porte aucun culte à personne. Cela vous satisfait?

Pour Kyrone
Pour Aril
Kyrone au sol et Aril depuis l’entrebâillement de la porte de sa cellule pouvaient observer la scène.

- Que se passe-t-il ici ?

Demanda le prêtre en voyant un prisonnier au sol frappé par deux gardes, le ton de la demande était sec et inquisiteur.

- Et bien ce drow a tenter de s’échapper, du coup nous lui apprenions la discipline révérant...

Répondit l'un d'eux, avec un petit sourire. Le clerc ne sembla pas apprécier.

- Vous me prenez pour un imbécile sergent ? Le passage à tabac d'un étranger voulez vous que l'on passe pour des barbares ?

L'un des deux garde le pied encor posé sur le ventre du rôdeur répondit avec un marque d’incompréhension dans la voix :

- C'est une pourriture d'elfe noir,les siens tuent des innocents parfois gratuitement comment pouvez-vous prendre sa défense ?

Le ton du clerc resta dure, et sentencieux face aux deux garde.

- De mon point de vue ici, ceux qui martyrise un autre gratuitement, ce n'est pas l'enfant de Lolth au sol qui se tient le ventre, mais bien les deux hommes sensés incarner l'ordre dans cette ville... Je parlerez de vos méthodes à votre supérieur il sera ravi de l'apprendre j'en suis certain. Lui comme moi ne tolérons aucunement ce genre de choses.

Le tormite s'approcha de Kyrone et en repoussant les deux gardes tous deux amers, il demanda :

- Vous n'avez rien de casser ?