La Couronne de Cuivre

Albérich demeura de marbre. Ce n'était pas une surprise, en aucune façon. L'enchaînement des questions n'était pas parfait : ils ne savaient pas s'ils étaient plusieurs parmi les colons. Mais il ne pouvait pas gaspiller ses questions.
" Certains sont-ils en contact avec les cannibales ? Y en a-t-il au fort ? Y en a-t-il avec Etienne ? Vont-ils mettre la communauté en danger dans les jours qui viennent ? Pouvons-nous faire confiance à Guillermo ?"
Sans doute Chauntéa botterait-elle en touche sur certaines de ces questions, mais il fallait tout tenter.

Barthélemy reprit sa litanie murmurée.
-Certaines de ces âmes maléfiques sont-elles en contact avec les cannibales ? Non. Y en a-t-il au fort ? Oui. Y en a-t-il avec Etienne ? Inconnu. Vont-ils mettre la communauté en danger dans les jours qui viennent ? Inconnu. Pouvons-nous faire confiance à Guillermo ? Oui.

Cette dernière réponse fut la première à rassurer le Luménien. Pour le reste, il s'en voulait d'avoir été peu subtil : à partir du moment où les mercenaires étaient au fort, il était logique qu'il y ait des âmes mauvaises parmi eux. Quant au sort d'Etienne, impossible d'en juger. Et le futur, bien sûr, demeurait incertain, et Albérich hésitait à gaspiller ses deux dernières questions en interrogeant la déesse sur leurs chances de succès. Hubert avait dit que le conseil était sûr, mais c'était avant l'arrivée d'Ezéchiel.
" Certaines de ces âmes mauvaises occupent-elles des postes à responsabilité dans l'armée ou l'organisation de la communauté ?"
C'était beaucoup trop flou, il en était conscient.

-Certaines de ces âmes mauvaises occupent-elles des postes à responsabilité dans l'armée ou l'organisation de la communauté ? répéta Barthélemy. Oui.
Il entrouvrit les yeux, fixa le Luménien, leva la main puis quatre doigts, indiquant par là le nombre de questions que celui-ci pouvait encore poser. Enfin, ses paupières se rabaissèrent... et il attendit, concentré.

Albérich sentit le rythme de son coeur s'accélérer. Il lui restait quatre questions. Il pouvait identifier quelqu'un. Au moins une personne qui leur voulait du mal... Il ne devait pas se tromper, pas maintenant.
" Y a-t-il une âme mauvaise dans l'état-major d'Hubert ou parmi les personnes auxquelles il a confié des responsabilités militaires ?"

-Non, souffla le clerc après avoir répété la question mot pour mot.
Il y eut un bruit de tissu et, en tournant al tête, Albérich constata que la toile barrant l'arche du dispensaire bougeait légèrement, comme si elle venait de retomber en place après qu'on l'eut très légèrement écartée. Il lui sembla également entendre le bruit de pas qui s'éloignaient discrètement.

Ils avaient été espionnés. Par qui ? Qui allait où ? Il ne pouvait pas partir, pas maintenant, mais... le risque...
" Est-ce un membre du conseil ?" dit-il précipitamment, avant de se lever et d'écarter la toile, juste pour voir s'il pouvait apercevoir quelqu'un.
Il ne pouvait pas s'éloigner, il devait entendre la réponse de Barthélémy.

Le couloir était désert, ce qui n'avait rien d'étonnant : puisque des portes et même un croisement se trouvaient à proximité, l'espion avait très aisément pu se placer hors de vue.
Le vieux Chauntéen ne tarda pas à prononcer la réponse attendue.
-Oui.

Albérich eut un hoquet. Ce n'était pas Hubert. Ce n'était pas lui. Il en restait quatre, dont un qui venait de partir pour Clairétoile. Mais il ne savait pas s'ils étaient plusieurs... Tant pis. Barthélémy pourrait relancer le sort le lendemain, au pire.
" Est-ce Ignace ?"

-Est-ce Ignace ?
Un silence. Aussi bref fut-il, il parut durer une éternité.
-Oui.
Le clerc frissonna.

Albérich faillit se lever mais se ravisa à la dernière seconde. Il devait aller au bout des choses, il lui restait une ultime question.
" A-t-il des alliés ?" demanda-t-il.
Dès qu'il aurait la réponse, quelle qu'elle soit, il irait trouver l'intendant. Il enverrait quelqu'un chercher Hubert sur la route, n'importe qui. Le risque était grand qu'Ignace les ait entendus, mais il aviserait en fonction de son attitude. Comment une âme sombre avait-elle pu se hisser jusqu'à ce poste, avec en mains tant de choses aussi cruciales pour la communauté ? Leur bois... leur nourriture... Il ne fallait pas y penser, pas maintenant, sous peine d'être renversé par l'immensité du désastre. Il restait possible que ses intentions n'aient pas été aussi noires que son aura...

-Oui.
Le clerc murmura quelques paroles inaudibles. Des remerciements, sans doute. Puis il rouvrit les yeux et se redressa.
-Et bien, voilà qui était... instructif, souffla-t-il.
Il semblait éprouvé mais nullement dévasté par ce qu'il venait d'apprendre.

Il avait des alliés. Albérich frissonna.
" Je vais aller le trouver tout de suite. Quelqu'un nous a écoutés. Il ne faudrait pas que les choses dégénèrent. Je vais envoyer chercher Hubert."
Il se leva.
" Merci Barthélémy. Et merci à la Grande-Mère."
Sans attendre, il sortit de la pièce et se dirigea vers l'intendance. Dès qu'il verrait une tête connue, il l'enverrait chercher Hubert. Mais il irait voir Ignace directement. Il était peut-être possible de le raisonner. Et dans le cas contraire, il avait le phylactère... De toute façon, il ne pouvait plus attendre.

-Sois prudent... lui lança le Chauntéen avant qu'il ne sorte.
Chemin faisant, il croisa Giovanni qui l'écouta, fronça un sourcil mais s'exécuta sans poser de question.
Ignace se trouvait à l'intendance, avec ses sempiternelles fiches. Il releva la tête lorsque le Luménien entra et lui sourit.
-Bonjour, Albérich. Que puis-je pour ton service ?

Albérich lui rendit son sourire, mais sans forcer. Après tout, ils étaient en opposition depuis le conseil de la veille, il ne pouvait pas prétendre que rien ne s'était déroulé. Par contre, il fallait qu'il trouve rapidement une bonne excuse pour venir le trouver.
" Je suis en train de parfaire l'organisation d'un tournoi pour distraire les colons. Je me demandais si nous disposions d'assez de réserves pour proposer un semblant de banquet ensuite. Sans alcool, bien sûr. Mais un peu festif tout de même..."
Il espérait qu'Hubert ne tarderait pas, même s'il ne savait pas exactement comment ils parviendraient à confondre l'intendant. Il nierait certainement. Et le paladin avait sondé le conseil : c'était donc qu'Ignace avait de quoi se protéger. Albérich espéra que Giovanni resterait avec lui. Le barde constituerait un allié de poids et Chauntéa l'avait innocenté.

-Nous avons de quoi organiser un repas festif, oui. Voire plusieurs modérément festifs. Il faut juste décider si nous en organisons plusieurs, chacun succédant aux diverses distractions que tu envisages, ou un seul, clôturant l'ensemble des réjouissances et constituant un événement en lui-même. Si tu as un moment, je vais te dire ce dont nous disposons encore...
Et il se mit à fouiller parmi ses liasses de documents extraordinairement bien classées.

***

Giovanni rejoignit Hubert alors que celui-ci s'apprêtait à se coucher.
-Je suis vraiment désolé de te déranger, mais je viens de croiser Albérich. Il aimerait que tu le rejoignes à l'intendance et... il avait l'air quelque peu tendu. Du moins, c'est l'impression que j'ai eue.

" Merde..." souffla Hubert.
Il jeta un regard inquiet à Giovanni, hésita. Si Albérich était à l'intendance...
" Viens avec moi." dit-il en hâtant le pas.
Il avait l'intention de rejoindre le Luménien le plus vite possible, mais sans alarmer personne, aussi s'efforça-t-il de garder une mine neutre. Ce qui n'était pas complètement facile. Il espérait que son ami n'était pas en train de faire l'imbécile, seul, face à une menace potentielle...

***

" Fais donc." dit Albérich, affable, en demeurant immobile, le pouce contre le phylactère dans sa poche.
Ignace paraissait complètement tranquille, ignorant que son secret avait été éventé. Dans le même temps, c'était un comédien magnifique. Et il avait des alliés. Le Luménien avait du mal à contrôler le battement dément de son coeur.

Sans hâte mais avec son efficacité coutumière, l'intendant chercha des listes, les trouva, les examina.
-Oui, de quoi faire peut-être trois repas de fête modérée... constata-t-il enfin. A toi de me dire ce que tu préfères.
Des pas.
Hubert et Giovanni entrèrent à leur tour.
-Mais quelle affluence ! fit Ignace, chaleureux. Venez-vous également pour les préparatifs du tournoi ?

Albérich jeta un coup d'oeil à Hubert. Il lut ce qu'il voulait savoir sur le visage du paladin, que ce dernier savait exactement à quoi s'en tenir. Il prit une profonde inspiration. Hubert s'était porté à sa hauteur.
" Ignace. Ce matin, Barthélémy a interrogé Chauntéa sur notre situation. C'est une action que peuvent réaliser les clercs puissants. Nous lui avons posé des questions sur les âmes mauvaises qui se trouvent dans la communauté. Elle nous a dit qu'il y en avait parmi les colons et parmi les mercenaires. Qu'il y en avait une au conseil. Et que c'était toi."
Hubert avait dégainé, lentement, mais n'était pas menaçant, même si le Luménien percevait toute sa tension. Lui-même avait du mal à croire ce qu'il venait de dire. Il était encore sous le choc, à n'en pas douter.

L'intendant ne cilla pas. Il ne se départit même pas de son sourire.
-Oh oui, je suis au courant. Ta démarche d'hier auprès de Barthélemy n'est pas tout à fait passée inaperçue et même sans cela, il était évident que tu ne t'en tiendrais pas aux décisions du Conseil. C'est l'avantage, quand on est déchu comme tu l'es : on ne se préoccupe plus de morale, on n'hésite plus à employer les techniques de ceux qui nous ont fait chuter, à commencer par la déloyauté...
Son sourire s'élargit.
-Mais bref. Que faisons-nous, à présent ?

Albérich chancela sous la violence de l'attaque mais Hubert le soutint d'un bras dans le creux de son épaule.
" N'essaie pas de retourner la situation, Ignace. La seule personne déloyale, dans cette pièce, c'est toi. Nous avons craint que les mesures que tu as proposées soient insuffisantes et nous avons bien fait. Il est clair que tu n'allais pas te repérer au cours de tes propres rondes. Je propose que tu commences par nous dire quelles étaient tes intentions.
— Il a des alliés, souffla Albérich.
— Et qui travaille pour ou avec toi. Et je vais nous tracer une petite zone de vérité, histoire d'obtenir le fin mot de l'histoire."
Le Luménien songea alors à Barthélémy, qu'il avait laissé seul. Le vieil homme était puissant, mais il était aussi âgé.
" Barthélémy...
— Va voir, Giovanni et moi nous chargeons de celui-ci."
Albérich sortit sans attendre.

-Reviens ici tout de suite, intima Ignace, toujours aussi calmement mais avec une indéniable fermeté. Ou il y aura des morts qui affecteront beaucoup certaines des personnes ici présentes.
Il refit face au paladin.
-Et oui. Vous ne pensiez quand même pas que j'allais me laisser cueillir sans prendre la moindre précaution ? SI c'est le cas, vous avez été bien stupides... Oh, à ce propos : fais mine d'incanter, et il y aura du sang, des cris, des larms...
Il croisa les bras, l'air satisfait.
-Je trouve la situation assez amusante, au fond. D'un côté, un être maléfique qui depuis des semaines sert efficacement la Communauté en faisant tourner l'intendance à merveille. De l'autre, deux êtres soit-disant bienveillants à cause de qui le Conseil est sur le point d'exploser, et notre groupe de perdre l'un de ses membres les plus utiles...

Albérich sentit Hubert sur le point d'exploser et posa la main sur son bras. Le paladin se raidit mais ne bougea pas d'un centimètre. Ils n'avaient aucune idée du nombre de personnes impliquées dans la cabale. Ils pouvaient être dix, cinquante, cent. Ils ne savaient rien de leurs motivations. Et ils étaient coincés. Ils avaient agi trop vite, bien sûr, et à présent, Ignace les tenait... A moins qu'il ne bluffe. Comment aurait-il communiquer avec qui que ce soit, hors de cette pièce ? Mais il était illisible. Et probablement davantage qu'un simple intendant...
" Tu ne t'en tireras pas comme ça." dit Hubert d'une voix sourde.
Le Luménien sentit l'angoisse bourdonner dans son ventre. Tout ça pour en arriver là.
" Tu n'as nulle part où aller, dit-il finalement. Les cannibales, au dehors, te dévoreront aussi certainement que n'importe lequel d'entre nous. Tu ne peux pas franchir les glyphes qui bloquent les couloirs. Barthélémy a certainement averti d'autres personnes que nous de ta traîtrise. Comme tu le disais hier, comme tu viens de le dire, tu n'as pas encore fauté. Tu as encore l'opportunité de t'en sortir... mais tu dois collaborer."

Il rit.
-Comment peux-tu, dans la même tirade, m'accuser de trahison et dire que je n'ai pas encore fauté ? C'est soit l'un, soit l'autre... Et au risque de te décevoir, je n'ai absolument aucune intention de partir. Je suis utile à la Communauté, et la survie de celle-ci sert mes intérêts. Une association de circonstances, certes, mais une association tout de même.
Il les dévisagea tour à tour.
-En revanche, vous, vous allez partir. Je ne peux pas tolérer la présence de tels fouineurs dans les parages, d'autant que vous nuisez à la concorde si nécessaire à notre succès... Ton départ n'aura aucune conséquence, Albérich, car soyons honnêtes : tu ne sers absolument à rien et le peu que tu entreprends, tu le rates. Ceux d'Hubert et de Giovanni seront un peu plus problématiques mais... Il y a des gens capables pour les remplacer.
Son sourire revint.
-Vous allez donc tourner les talons, aller récupérer vos affaires, descendre à la nef puis emprunter le tunnel est : ne vous en faites pas, je m'arrangerai pour que les protections soient temporairement désactivées. Ensuite, vous sortirez à l'air libre et vous vous arrangerez pour survivre... ou pour mourir, peu m'importe. Si vous vous montrez bien obéissants, un certain clerc et deux écuyers vous rejoindront : ils en savent trop, eux aussi. En revanche, la moindre incartade et vous serez responsables de leur mort. Oh, et avant que vous ne vous inquiétiez... je trouverai évidemment une explication plausible à votre disparition. Une mission secrète lancée par le Conseil, par exemple.

Albérich ferma les yeux. Les choses ne se déroulaient absolument pas comme prévu. Comment avait-il pu commettre une telle erreur ? Ignace avait raison : il n’était bon à rien et il avait tout fait échouer. Il sentit ses genoux se dérober sous lui mais une fois de plus, Hubert le maintint sur pied. Le paladin bouillait de fureur. Il n’aurait pas fallu grand chose pour qu’il décapite l’intendant dans un mouvement, et que le monde s’écroule derrière lui. Les paladins n’étaient pas doués pour les compromis, le Luménien en avait connu suffisamment pour le savoir. Mais il ne risquerait pas la vie d’Alban et de Ruth.
Finalement, l’ancien capitaine ne dit absolument rien. Il se contenta de faire volte-face et de sortir, entraînant Albérich avec lui. Il avait manifestement l’intention d’obéir à l’intendant.

-Une dernière chose... dit Ignace, guilleret.
Il les gratifia derechef d'un sourire désarmant.
-Donne-moi donc ce phylactère que tu as choisi dans le trésor, Albérich. Vu ton comportement, vu le mal que tu y as semé, je doute vraiment que tu mérites une récompense de la part de la Communauté. Et puis, ça m'ennuierait beaucoup qu'il tombe entre les mains des cannibales. C'est vrai, quoi : ils pourraient s'en servir pour nous infiltrer, ouvrir les portes, nous anéantir...

Albérich croisa le regard d'Hubert, et celui-ci haussa les épaules. Le Luménien réprima un soupir, fouilla dans sa poche et jeta l'objet par terre. Il n'aurait pas su quoi en faire, de toute façon.
Ensuite, il accompagna Hubert vers la sortie. Il était désolé pour Giovanni, pour Ruth et Alban, pour Barthélémy et pour Hubert, évidemment. Tous allaient être condamnés à l'hiver à cause de son incommensurable bêtise. Il ne voyait pas bien comment ils allaient faire pour quitter le fort sans que personne ne leur pose de questions, et il n'était pas non plus persuadé qu'Ignace tiendrait parole. Mais ils n'avaient d'autre choix que de s'y résigner.
De son côté, de toute façon, il n'aspirait qu'aux ténèbres.

-Merci beaucoup. Je vous souhaite d'avance une excellente randonnée dans les Landes. Et souvenez-vous, pas de bêtise, sinon... ça va couiner dans les chaumières. Dans les caves, plutôt.
L'instant suivant, Hubert entendait la même voix résonner... dans sa tête uniquement.
Allons, ne fais pas cette mine grise : tu as joué, tu as perdu. Comme aux Hermines. Tu devrais être habitué à ça : quand tu t'attaques à trop malin, tu échoues... Mais vois le bon côté des choses : il fait froid, dehors, tu auras de légitimes raisons et d’innombrables occasions de te serrer tout contre Albérich. Voire tout contre tes petits protégés. Les chevaliers ne sont pas rares à culbuter leurs écuyers ! Et si mes informations sont bonnes, ça arrive aussi aux paladins...

Le paladin se figea. Quelle était cette créature capable de lui parler à même son esprit ?
Il musela sa fureur du mieux qu'il le put, mais si Ignace espérait qu'il traverserait les couloirs la mine impassible, il se fourrait le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Il ne répondrait cependant pas à sa provocation. L'intendant pouvait bluffer, bien sûr, mais ils n'en savaient rien. Il avait son armée de petits soldats, toujours à l'oeuvre, plus tous ceux qui prendraient son parti s'ils osaient l'accuser publiquement. Ils avaient échoué dans les grandes longueurs, mais ce n'était qu'une bataille, pas la guerre. Il fallait pouvoir plier quand c'était nécessaire, aussi douloureux cela soit-il.
" Va chercher les gosses. Je vais chercher Barthélémy."
Il se tourna vers Giovanni.
" Est-ce que tu as un cheval ?"

Le barde parut émerger d'un songe.
-Je... Heu... Oui, j'en ai...
Il s'interrompit, son regard s'écarquilla.
-J'en ai un, reprit-il.
Et, très discrètement, il fit signe au paladin de se retourner.
A bonne distance, à un coin du couloir, se tenait Agathe. De la main, elle leur indiqua de la rejoindre.

La Couronne de Cuivre

[Lieu] Une route oubliée