La Couronne de Cuivre

" D'accord, ce n'est pas très loin." dit Arthur en se levant.
Il aida Chandara à en faire de même, puis l'entraîna vers la sortie. Une fois dans la rue, il la guida vers la gauche et ils reprirent leur marche dans la rue. Il y avait moins d'arbres que dans les beaux quartiers, les bâtiments, plus hauts, plus vastes, avaient des allures plus officielles, et la majeure partie d'entre eux portaient des plaques avec des titres divers : guildes, sièges, représentations... Il y avait aussi beaucoup plus de gardes, des gens portant des rouleaux de parchemin ou des livres, et bien sûr des mages.

Ils traversèrent la petite cour, puis franchirent le grand portail de bois et pénétrèrent dans le hall d'entrée. Lequel était désert, hormis un employé de la bibliothèque probablement là pour renseigner ceux qui ne sauraient pas lire le panneau indiquait que celle-ci se trouvait à l'étage.
Ils montèrent en silence l'escalier de colimaçon, et Sylvia s'arrêta net sur le palier, levant des yeux émerveillés sur les gigantesques rayonnages remplis de centaines de milliers de livres, s'élevant jusqu'au plafond. Elle ne dit rien, cependant : ici, le silence était palpable et nul ne se serait avisé de le troubler.
" Où est-ce qu'il faut aller pour trouver ce qu'on cherche ?, finit-elle par murmurer, un peu embarrassée, à l'adresse de Kasumi. C'est immense... Je n'ai jamais vu autant de livres !"
Derrière un petit comptoir, juste à côté, un employé levait vers eux des yeux interrogateurs, prêt à les renseigner en cas de besoin.

Vu le peu d'affluence à cette heure-ci de la journée, le demi-elfe n'eut pas de scrupule à se diriger vers le comptoir et l'employé pour solliciter de lui qu'il les oriente. Après avoir sorti un petit bout de parchemin de sa poche où il avait pris quelques notes, il lui demanda à voix basse pour ne pas déranger les quelques lecteurs :

- Bonjour, nous recherchons des cartes détaillées de la région et particulièrement de la bordure de la Forêt Maudite et également des ouvrages sur les bosquets druidiques recensées dans cette même zone. On nous a conseillé les écrits d'un prêtre d'Eldath du nom de Jacques d'Héliaster si vous en avez.

L'assistant bibliothécaire hocha la tête.
" Les cartes, c'est tout au fond, à droite, je vais vous y accompagner pour vous sortir tout ce qui concerne la forêt maudite. Quant aux écrits de ce clerc... Et bien, nous avons une section consacrée aux ouvrages écclésiastiques, ici, à gauche. Les ouvrages y sont classés par ordre alphabétique des auteurs. Héliaster... Ah, le voici. "Prières et poèmes des Sources sacrées". "
Le petit résumé, au dos de l'ouvrage, indiquait que le clerc avait composé un poème, une ode, une prière, dédié à chacune des sources qu'il avait découvertes sur Hélonna. En le feuilletant, Kasumi put se rendre compte qu'il avait pris la peine de dessiner et donner quelques indications géographiques sur chacune des sources en question.
Le bibliothécaire, cependant, sortait quelques cartes correspondant à la Forête Maudite, à la Côte de la Lumière et aux Hauts-Plateaux.

Sylvia choisit d'éplucher le livre : connaissant un peu la région, Kasumi serait certainement plus efficace qu'elle pour décrypter les cartes. Plongés dans leurs documents, ils perdirent peu à peu la notion du temps et de ce qui se passait autour d'eux.
La rôdeuse releva la tête la première -et il semblait à Kasumi qu'au moins deux heures s'étaient écoulées.
" J'ai fini... Malheureusement, je ne suis pas sûre que ce soit exploitable. L'eldathien parle des sources qu'il a ressenties comme sacrées ou qu'il a lui-même bénies ou sanctifiées, et il a donné un nom à chacune. Mais elles ne sont pas forcément synonyme de Bosquet Sacré, et il peut aussi y avoir un bosquet sacré sans source, après tout. Il y a sept prières où il mentionne explicitement la présence d'une souillure, ou d'une flétrissure, ou d'un domaine envahi par le mal, tout proche. J'ai marqué les pages : il s'agit des sources "Lumineuse", "Anchysiane", "Eglantine", "Aubépine", "Roncière", "Secrète", et "Myrtille". Pour les cinq dernières, il mentionne qu'il longeait la Forêt Maudite du Nord au Sud. Mais les deux premières ne me semblent pas dans le même secteur, d'ailleurs elles se situent bien avant dans le livre. Il y a pour chacune une gravure, très belles d'ailleurs. Ce clerc avait un vrai don pour le dessin. Par contre, aucune ne mentionne le nom d'un village proche, comme si c'était sans importance. Mais il précise qu'il a franchi un grand fleuve entre Eglantine et Aubépine, et un autre entre Roncière et Secrète."
De son côté, Kasumi avait repéré trois villages ou hameaux en bordure de la forêt maudite. Celui situé le plus au nord, nommé Peyregorde, correspondait au village qu'on leur avait déjà mentionné, qui se trouvait un peu au sud du bac sur la Lézarde. Le second, nommé Peyregourde, se situait juste au sud de la Ronde, et le dernier, Pierregourde, était à l'extrémité sud de la forêt, près des Montagnes de Fer. Le premier semblait se trouver dans une zone relativement riche en points d'eau, à en juger par les multiples pointillés bleus qui émaillaient la carte, alors que le dernier était dans un secteur apparemment très sec.

La rôdeuse prit le temps d'examiner à son tour les cartes, confirmant ce qu'avait déjà observé Kasumi. La source Eglantine devait se trouver au nord de la Lézarde, Aubépine au sud, peut-être relativement proche de Peyregorde. Puis il y avait Roncière plus au sud, et Secrète, de l'autre côté de la Ronde, pouvait quant à elle se trouver proche de Peyregourde.

La lecture des poèmes ne leur apprendrait sans doute pas grand-chose. Quoique...

Celui consacré à Aubépine se concluait ainsi :

" Ô Aubépine, est-ce Mielikki qui te bénit,
est-ce elle qui accueille toutes ces vies en ce lieu ?
Pour faire régner cette paix, pour protéger ce lieu,
quels dieux puissants et sages ici se sont unis ?
Sa magie est si puissante, si forte et si belle,
Que je ne peux que respecter et m'incliner,
devant les temps anciens créant cette merveille,
qui contre la souillure a été préservée.

Demeure belle et claire, sainte source.
Demeurez vifs et forts, arbres anciens.
Moi qui ne suis qu'un humble pélerin, je vous salue."

Celui consacré à Secrète était une courte prière :

" Ô Eldath, veille à jamais sur cette source,
infime point de pureté perdu dans la souillure,
eau claire et vive cachée dans la forêt sombre,
que je nomme Secrète, et que je sanctifie,
à toi, pour toi, à jamais."

Le poème consacré à Myrtille évoquait lui aussi un bosquet sacré, alors que ceux consacrés à Eglantine et Roncière semblaient les dédier à Eldath.

HRP : bravo pour les textes !

La référence directe à Mielikki mais aussi les caractéristiques marquant effectivement un bosquet sacré pour la faune des environs attirèrent l'attention de Kasumi sur Aubépine et il prit soin de détailler la gravure qui l'accompagnait comme pour s'en imprégner. En outre, c'était sans doute l'un des sites les plus proches ! Il leva un regard brillant d'excitation vers Sylvia et lui dédia un sourire rayonnant avant de refermer soigneusement le livre :

- Je crois que nous avons maintenant une solide base de recherche : on devrait se mettre en route vers Peyregorde après-demain, qu'en penses-tu ? Cela me laisserait le temps de récupérer mon cheval et de nous réapprovisionner un peu tout en gardant un peu de temps libre pour te faire découvrir tout ce que tu voudras de la ville.

" Je suis d'accord ! On a besoin de se réapprovisionner un peu, de se reposer dans un vrai lit... et il te faut ton cheval aussi ! Et puis, il faudrait s'occuper de vendre Eclair... Par quoi tu veux commencer, cet après-midi ?"
Un grondement sourd sembla émaner simultanément de leurs deux estomacs. L'heure du déjeuner était passée depuis longtemps, et, tout à leurs recherches, ils ne s'en étaient pas rendu compte.
" Cela dit, je ne suis pas contre grignoter quelque chose avant, si ça te dit..."

La dernière partie de ce plan risquait malheureusement de leur coûter deux à trois jours de détour. Il leur faudrait deux jours pour revenir jusqu'au bac, puis au moins un jour avant de se retrouver dans la Trouée, pas très loin, du reste, du lieu où ils avaient déjà vendu Rousse. Revenir au bac, puis à Peyregorde, serait ensuite l'affaire de deux jours. Ils pouvaient aussi se rendre de l'autre côté du Pont des Trois Sires, que ce soit dans la famille de Jeannot ou chez l'éleveur conseillé par celui qui leur avait vendu Eclair, mais là aussi, ils mettraient deux ou trois jours pour y parvenir puis trois pour rejoindre Peyregorde. Ils n'en étaient peut-être pas à trois jours près, cela dit. Ils pouvaient également remettre la vente d'Eclair à plus tard, après avoir trouvé le bosquet. Ou le vendre sur Luménis.

Pour l'heure, l'urgence était de se sustenter, aussi prirent-ils la direction du Parc Verdoyant.

HRP : je suis absente ce soir ; je te laisse poster là-bas, et/ou enchaîner au fort si tu as envie, sauf si tu veux bavarder dans le parc ?

BIBLIOTHÈQUE DE LUMENIS

Pabon avait un plan pour pouvoir entrer dans la bibliothèque, il était déjà venu avec son Papou et vu comment ce dernier avait manœuvré pour mettre l'elfe bibliothécaire dans sa poche, la flatterie certes, mais en finesse.
Les elfes sont très intelligent mais raciste et surtout imbus de leur supposée supériorité. Les elfes n'étant pas flatté si on louait leurs supposés qualités, ils se savaient déjà supérieur en tout. Pabon devait donc louer sa position indispensable dans la cité.
Pabon mis sa plus belle chemise, enfin la moins chiffonnée, décabossa le chapeau de Papou et le rempli de ses chaussettes presque propres pour qu'il ne lui tombe pas sur les yeux, accrocha l’étui vide du luth de Papou à son épaule, respira un grand coup et s'approcha du garde de la bibliothèque.

- Messire, mon maître désir que je fasse des recherche pour lui, pouvez vous m'indiquer le maître de la bibliothèque pour cela.

Le garde se racla la gorge et sans rien dire lui indiqua du doigt une chaire en bois située sur une estrade. La description du physique de Pabon n'avait pas été distribuée à tous, grave négligence. Pabon se présenta devant la chaire et repris son petit discours.

- Maître bibliothécaire, mon maître le grand barde Tressel m'a demandé de m'adresser à vous pour me guider dans les recherches qu'il fait sur le peuple halfelin. Une chute dans l'escalier de sa demeure l'oblige à garder le lit mais il a insisté pour que son ouvrage continue. «Seul le grand maître bibliothécaire est en mesure de t'indiquer les bons ouvrages à consulter, s'il est absent, revient ce serai une perte de temps». Comme vous pouvez le voir, mes ordres sont stricts et seule ma connaissance de la langue halfeline m'a permis de me présenter devant votre sagesse. Mon maître n'a pas ce savoir et il pense que vous seul peut l'aider à trouver ces ouvrages.

L'elfe se rengorgea et fit un geste pour appeler un de ses aides.

-J'espère que la blessure de Maître Tressel n'est pas trop grave, attendez sur ce banc, je vais donner des instructions pour vous accompagner, ma tâche m'oblige à rester ici.
-Mille merci grand maître, je vais patienter sur ce banc. Pabon s'inclina si bas qu'il disparut derrière le pupitre de l'elfe.

Et voilà, Pabon était content d'avoir bien récité le petit discours qu'il avait préparé. Maître Tressel était une sommité chez les bardes, son Papou l'appelait le lèche-cul en chef, c'est dire, il n'avait rien fait pour la gloire des bardes depuis une éternité mais grenouillait autour des puissants comme un moustique à la flamme d'une bougie.
Un flatteur beau parleur hors pair. L'aide l'appela d'un coup de menton et marcha d'un bon pas vers l'escalier principal menant à la grande salle de lecture, Pabon sur les talons.
L'aide bibliothécaire était un humain au teint pale et au visage boutonneux, il fit asseoir Pabon à une table de lecture et lui demanda les ouvrages qu'il voulait consulter avec un air d’ennui évident. Pabon lui demanda l'histoire des origines des races, un précis des religions halfines, un ouvrage sur les artisanats halfelins et un dictionnaire commun/halfelin pour être certain de certaines traductions. L'aide parti dans les rayonnages et Pabon demeura calme, sans se tortiller. Pabon connaissait peu la langue de sa race, son Papou étant humain il ne lui avait pas appris grand chose, sauf les injures et les gros mots bien sûr, il était en fait très nerveux de ne rien y comprendre. L'attente fut longue mais l'aide apporta tous les ouvrages, plus quelques parchemins s'y rapportant, il rappela que rien ne devait être annoté, corné, déchiré, cochonné, abîmé ni sortir de cette salle. Pabon était sûr qu'il avait exagéré ses recommandations parce qu'il était halfelin mais hocha la tête avec le plus grand sérieux. Avec une lenteur extrême pour lui, il commença à dérouler les parchemins. Il y passa deux grosses heures sans résultats significatifs, il ouvrit enfin le précis sur les religions halfelines avec un gros soupir, la religion et lui était fâché depuis sa naissance. Enfin c'était son dernier ouvrage et là Pabon compris qu'il était sur la bonne voie en lisant le passage sur le dieu Brandobaris.
Extrait:
Brandobaris dieu des grands malentendus de la race halfeline. Canaille intrigante, curieuse et qui se mêle de tout ce qui ne le regarde pas, Brandobaris s'intéresse autant aux bourses bien pleines qu'à sa propre satisfaction. Cependant, il se fait généralement peu d'ennemis, car son esprit, son charme, ses bonnes manières et ses talents d'improvisation lui permettent de se sortir des aventures qui tournent mal. De toute évidence, les halfelins pieds-légers l'aiment beaucoup.
L'Église de la Mésaventure, comme on appelle le culte organisé de Brandobaris, fourmille de fauteurs de troubles aventureux qui se tirent habituellement bien des situations les plus difficiles. Les Mains de la Mésaventure, comme on appelle les prêtres de Brandobaris, se livrent à des entreprises difficiles et dangereuses comme l'aventure, accordant toujours plus de valeur à un succès qu'aux trésors qu'elle peut offrir. Bien que les Mains s'adonnent aux escroqueries et au larcin, elles le font pour le frisson que cela leur procure, l'or n'étant que la cerise sur un gâteau parfois illégal. L'Église de la Mésaventure ne possède aucun temple par définition, les contes des prêtres en sont l'office.

Une série de symboles du dieu, de sa prêtrise illustraient le récit. Évidemment le médaillon de Pabon y figurait en bonne place. Pabon leva la main à l'intention de l'aide bibliothécaire mais celui ci ne le voyant pas, il décida d'aller le voir pour lui demander un recueil sur les symboles religieux.
Après une tractation intense à propos de l'heure de déjeuner des honnêtes travailleurs, il consentit à satisfaire Pabon à la condition de remporter les ouvrages déjà fournis, Pabon céda. Il avait noté ce qui l’intéressait, mais dans une négociation, paraître céder sur quelque chose en lui donnant une importance qu'elle n'a pas, c'est une règle de base.
Petit mais rusé le Pabon.
Une heure plus tard, il retournait à l'auberge où Grunt devait l'attendre avec des réflexions plein la tête. L'urgence était le ½ orque, et l'état dans lequel il risquait de trouver l'auberge. Bonne nouvelle, elle était encore debout, Grunt affalé à côté de la porte chantait. Pabon ne savait pas que les orques pouvait chanter, Grunt ne savait pas non plus, le résultat était navrant. Pabon décida que le mieux pour son ami était de lui trouver un travail à Lumenis.
D'abord pour qu'il puisse continuer à choquer la bonne société en se payant la boisson de son choix, puis qu'il le fasse le plus loin possible de Pabon qui comptait quitter la ville au plus vite, son portrait étant toujours en circulation auprès des gardes.
Restait à quitter les taudis avant qu'ils rappliquent. Les docks du port recruterait sûrement un gaillard comme Grunt, enfin quand il aura dessoûlé.
Pabon passa l'après-midi à touner dans les ruelles du quartier avec une bouteille de gnôle au bout d'une perche, Grunt titubant sur ses talons essayant de l’attraper. Ce n'était pas très discret mais ce fut efficace. Le soir approchait et après une rapide toilette pour le rendre présentable, il fut embauché au débarcadère pour y travailler le lendemain. Pabon y avait suffisamment traîné pour savoir qui convaincre et avec quels arguments.
Grunt risquait de ne pas apprécier son salaire mais Pabon serai alors très loin, et il pouvait toujours le renégocier, il avait 2 gros arguments au bout des ses bras, pas vrai?

Pabon chercha un abri tranquille pour passer la nuit en enfin marger un morceau tranquillement, il n'avait rien dans le ventre depuis la veille. Il le trouva dans une des ruelles du taudis, et enfin pu réfléchir aux renseignements récoltés puis à la suite à donner à son aventure.
Enfin Brandobaris était sûrement avec lui, il décida de mettre ses réflexions dans ses notes.

notes personnelles de Pabon:

J'ai enfin quelques explications sur mon médaillon. C'est celui d'un prêtre ou d'une prêtresse du dieu halfelin Brandobaris, seulement voilà, il n'est pas en métal mais dans ce qui semble être de l'ambre. J'avais entendu une conversation entre Papou et Mamou dans laquelle il expliquait avoir recouvert le médaillon avec des feuilles d'or pour plus de sûreté. L'aspect ne m'avais pas parue importante à l'époque et puis je trouvais l'or plus joli, je voulais le monter à tous le monde, mais Papou n'était pas d'accord et m'avais alors expliqué qu'il était nécessaire de le garder caché.
Les mains de la mésaventures (c'est leurs noms) n'ont pas de hiérarchie bien définie (il faut que je renseigne sur ce mot) mais les médaillons sont toujours en or ou en argent, et il n'y a pas de raison pour les poursuivre, ni de cacher leur médaillon. Je ne sais pas si c'était mon père ou ma mère qui possédait ce médaillon, ou s'il a été volé à quelqu'un, mais c'est bizarre. Brandobaris à l'air sympa comme dieu, je dois trouver une main, enfin un prêtre, pour comprendre. Lumenis n'est pas l'endroit où je dois chercher, j'ai trop pas envie qu'il me jette dehors en me bottant le derrière, ils ont de gros souliers et moi un petit derrière. Demain je prends des provisions et je file. Des fois qu'ils payent Grunt à la journée, je préfère vraiment être le plus loin possible. Grunt est si prévisible...