La Couronne de Cuivre

" Titus s'est enfui il y a trois jours. Cela se produit de temps en temps et je n'arrive pas toujours à le retrouver tout de suite : il est bien adapté au bois, vous voyez... Mais il ne sait pas ce que c'est que d'être un faune, et moi non plus, je ne sais pas. En tout cas pas le serviteur d'une vieille femme, on dirait ! Alors il s'invente des rôles mirobolants et il use de ses pouvoirs n'importe comment. Le maître des bois, ce chien veule... l'a épargné, une fois. Parce qu'il chasse les hommes, et qu'il n'est probablement pas tout à fait certain de ce qu'est Titus... Mais le reste, ce sont des inventions d'enfant perdu, rien d'autre. Il vous a malmené, alors ? Il vous a envoyé ses moustiques ? Bon, c'est sûr que vous sentez la civilisation, on ne peut pas dire le contraire. Vous lui rappelez les gens qui l'ont capturé, c'est tout. Alors il vous met tous dans le même sac. C'est parfois plus sûr, quand on ne sait pas à qui se fier."

Voilà qui expliquait beaucoup de choses et qui achevait de dissiper ses griefs envers le faune.
-C'est triste mais c'est malheureusement plus prudent, oui... Et honnêtement, il ne m'a pas fait grand chose : j'ai eu droit à des moustiques, à des glands, et à certaines menaces concernant des cloportes. Pour le reste, comme tribut, il a d'abord demandé l'un de mes fils. J'imagine que cela témoigne de son envie d'avoir des compagnons de jeu...
Qu'il avait fort peu de chances d'avoir, en réalité.

" C'est sans doute de ma faute, dit Ainhoa avec une grimace. Parfois, le soir, je lui raconte des histoires, vous voyez... et dans les histoires, il y a parfois des choses comme ça... Des histoires de rois, de tributs, de seigneurs du château... Après, quand il se carapate, j'imagine qu'il s'invente un univers à la mesure de ses rêves. Les enfants font ça."
Elle haussa les épaules puis sourit.
" Les vôtres sont deux beaux petits brins d'êtres humains. Mais ils ne sont pas frères, n'est-ce pas ? Et la fille... c'est pas leur mère, ni votre aimée ?"

Il acquiesça.
-Nous avons croisé Cordélia au cours de notre périple et comme nous allions dans la même direction, nous avons décidé de faire un bout de chemin ensemble. Quant à Baptiste et à Victor, oui, ils ne sont pas frères au sens premier du terme. J'ai bon espoir, cependant, qu'ils finissent par le devenir malgré tout.

" Ils sont très différents, mais ils sont unis dans la confiance qu'ils vous portent. Ils ne cessent de vous regarder pour décider de la conduite à tenir. C'est très... charmant."
Elle sourit.
" Bon... Voulez-vous que je vous laisse réfléchir à ma proposition ? Il reste du tabac. Et j'ai sinon un bon alcool de lichen, en bas."
Son expression se fit plus grave.
" Sachez que si vous refusez... Je vous aiderai quand même à retrouver votre cheval demain, et je ne vous en voudrai pas une seconde... Mais vraiment... Ce serait bien, et je veux dire vraiment bien, que vous acceptiez."

Il soupira.
-Bien sûr que je vais vous aider. Je me connais, je ne refuse pas de donner mon soutien quand on le demande, sans compter que si je le faisais, j'aurais ensuite la conscience trop lourde. Mais...
Il hésita.
-Mais j'aimerais autant que les autres n'en sachent rien. Baptiste, en particulier. Sa mère était paladine, elle est morte en allant faire son devoir... S'il apprend que j'ai profité de son sommeil pour aller risquer ma vie, fut-ce pour une bonne cause, il risque de vivre cela comme une trahison. Or... Il n'a vraiment pas besoin de cela.

" Alors nous n'en parlerons pas, je vous le promets. Nous partirons tous les deux une heure avant l'aube... et nous serons de retour avant leur réveil. Si jamais, mais ça m'étonnerait, ils sont réveillés avant que nous rentrions... Nous leur laisserons un message, disant que nous sommes partis chercher votre cheval. Ce sera l'occasion de faire d'une pierre deux coups."
Elle se tourna vers lui, lui tendit le tabac.
" Pour tuer le barghest, c'est le nom que lui donnent les humains, la flèche suffira, mais nous devrons nous défier de ses sbires. Ce sont des loups pervertis... J'ai bon espoir que la mort du barghest les ramène à leur état de bête, et je saurai alors les contrôler, mais peut-être devrons-nous tout de même abréger leurs souffrances. Nous verrons. A nous deux, nous allons y arriver."

Il acquiesça
Ils n'avaient de toute façon pas le choix.
En cas d'échec, son hôtesse aurait probablement les moyens d'en réchapper mais... pas lui.
Et il ne préférait pas imaginer les conséquences que cela aurait pour sa famille.
Non, il valait vraiment mieux fumer tranquillement et songer à autre chose.

Ainhoa finit par redescendre se coucher un moment. Elle proposa au barde d'en faire de même, d'entrer en Rêverie, par exemple, qu'elle le réveillerait au moment opportun. Dans la caverne, tout le monde dormait sous les fourrures, Baptiste et Victor l'un près de l'autre, Cordélia un peu plus loin, et l'âtre diffusait une agréable lumière orangée, chaleureuse. Il restait suffisamment de fourrures si Taliesin voulait s'installer... mais il pouvait aussi décider d'attendre l'heure fatidique, si le sommeil le fuyait...

Convaincu d'agir au mieux tout en se sentant mal à l'aise vis-à-vis de Baptiste et du reste des siens - ne surtout, surtout pas penser à ce qu'ils éprouveraient si cette confrontation tournait mal -, il s'efforça d'entrer tant bien que mal en Rêverie.
S'il voulait accroître les chances que tout se passe bien... il lui fallait être en forme.
Or, manquer de sommeil, ce n'était pas exactement l'être.

L'heure vint. Ainhoa posa la main sur son épaule, le secoua doucement et il glissa hors de la Rêverie, plus reposé que s'il avait dormi plusieurs heures. Elle l'entraîna ensuite vers le couloir, mais plutôt que de monter vers la niche dans le roc, elle continua tout droit dans les profondeurs de la colline où se trouvait son antre. Elle finit par s'immobiliser et lui tendit une fiole.
" Ceci va masquer ton odeur. C'est nécessaire car le barghest chasse au flair et il cherche la civilisation. Ensuite, nous sortirons dans les bois. Je vais te donner les flèches. Je n'en ai que trois. Elles sont imbues du pouvoir nécessaire. Tu n'as que trois chances... Après, ma foi... Tu peux toujours courir pour aller récupérer tes flèches..."

Trois flèches seulement.
Qu'il faudrait récupérer s'il manquait son coup.
C'était vraiment une perspective très, très rassurante.
Là encore, il s'efforça de ne pas y penser et se contenta de boire la potion.
Et advienne que pourra...

Ils débouchèrent à l'extérieur, sur un tapis de mousse. Ainhoa se mit aussitôt en route, clopinant en s'aidant de son bâton. Elle était diablement rapide pour une créature de son étrange physionomie, mais ses pattes courtaudes recelaient une énergie certaine, et elle s'aidait de ses bras pour s'agripper aux troncs et compenser son poids. Taliesin, lui, en bon elfe, était vif et assuré dans la nuit. Il ne se laissa pas distancer. Il n'y avait pas de brume, dans cette partie de la forêt, seulement des ronces, des fougères, de l'humus, et des arbres nombreux. Le barde eut la sensation qu'il s'agissait d'un lieu inviolé, sans doute jamais foulé par le pied de l'homme, ou tellement rarement qu'il n'y avait laissé aucune marque.
Ils cheminèrent longtemps. Parfois, le cri d'un animal retentissait dans le noir : hibou, renard, cerf ou grenouille en voix. Pour le reste, on entendait juste le vent et le bruissement de leurs pas.
Le temps s'étirait. Ils marchaient toujours. La fatigue demeurait à distance. Rien ne permettait de distinguer cette partie de la forêt d'une autre : toujours aussi touffue, toujours aussi moussue, peut-être les essences changeaient-elles autour d'eux... Difficile à dire.
Ainhoa lui fit signe de s'arrêter, subitement.
" Votre première flèche doit être la bonne. Je vais tâcher de le distraire. Si vous le manquez, il vous traquera à votre tour... et il usera de ses pouvoirs magiques. Le plus dangereux est le désespoir qu'il peut inspirer. C'est un désespoir qui pousse au suicide. Si de telles pensées vous viennent... Rappelez-vous que c'est le barghest et le barghest seulement qui vous les met dans le crâne."

Il grimaça.
-Cela va être rude : je suis quelqu'un d'assez... anxieux, je le crains.
Il penserait à ceux qu'il aimait : jamais il ne pourrait imaginer se supprimer en les laissant seuls, en leur infligeant cette souffrance...
-Je ferai de mon mieux, conclut-il.

" Mais vous n'en aurez de toute façon pas besoin, dit la créature velue. Vous allez placer votre première flèche en bon endroit, et tout sera terminé."
Elle reprit sa marche et ils arrivèrent en bas d'une petite butte. A mi-hauteur, suspendue dans le vide, se trouvait une étrange lueur violacée.
" Voilà la déchirure dans les plans, le chemin qu'emprunte la bête, nuit après nuit, pour se repaître."
Elle pinça les lèvres.
" Choisissez l'endroit où vous voulez vous placer. Je me mettrai en fonction de vous, pour que le barghest soit bien en face de votre point de tir."

Il acquiesça et, sans perdre de temps, se mit en quête de ce fameux emplacement.
Le trouver ne serait pas simple, car il devait répondre à plusieurs exigences contradictoires : ne pas être trop éloigné pour ne pas rendre le tir trop difficile mais l'être suffisamment pour lui permettre de se replier en cas d'échec ; ne pas être trop à découvert pour qu'il ne soit pas aperçu par la créature lorsqu'elle arriverait mais l'être suffisamment pour que sa visée ne soit pas gênée...
Bref, ce n'était pas gagné.

Dans l'environnement forestier où ils se trouvaient, cette question épineuse se résumait cependant à un choix dichotomique : dans un arbre, ou sur le sol. Il y avait des buissons pour le dissimuler, des rochers aussi, et bien sûr les frondaisons de nombreux chênes, hêtres et noisetiers, mais comme il y avait peu de vent, la flèche ne serait de toute façon pas détournée. Le barghest arriverait de l'est, fuyant le soleil, pour bondir dans sa faille. Et bientôt, immanquablement, la brume se lèverait, ne laissant que le regard de braise de la bête comme cible...

Il décida de rester au sol : il n'était pas de ces elfes sylvains aussi à l'aise dans les arbres que sur le plancher des vaches et s'il venait à rater sa cible, il aurait plus de chances de pouvoir s'enfuir s'il n'était pas bloqué dans les branches, s'il ne lui fallait pas prendre le temps d'en descendre. Il décida également de se placer derrière un rocher, barrière à peine moins illusoire qu'un buisson. Enfin, c'est pour le nord qu'il opta, afin de ne pas être ébloui si la créature se présentait pile au moment où le soleil se levait.

Vint l'attente. Le ciel grisait peu à peu, avalant la lumière des étoiles. Un premier oiseau, particulièrement matinal, chanta quelque part dans les frondaisons des arbres. Ainhoa s'était assise par terre, le bâton entre les mains, et elle semblait psalmodier, peut-être un sortilège protecteur, peut-être une prière aux dieux bons de la forêt.
La brume survint ensuite, en volutes paresseuses, comme plus tôt dans la nuit. S'enroulant autour d'un tronc ici, suintant entre les feuilles d'un buisson là, glissant sur le tapis d'humus un peu plus loin. L'oiseau s'était tu. Comme les grillons. Seul restait le vent, et ce brouillard silencieux qui progressait peu à peu, discret, incroyablement blanc, comme une fumée nauséabonde et pourtant immaculée...

Il n'en menait pas large et regrettait plus qu'à demi de cette laissé embarquer dans cette histoire seulement quelques heures après avoir échappé d'extrêmes justesse au barghest.
Bien sûr, s'il réussissait son coup, tout se terminerait bien. Mais s'il le manquait...
IL s'efforça de chasser cette pensée et tout ce qu'elle impliquait.
Il encocha plutôt une flèche et se tint prêt.
Toucher un point entre deux yeux luminescents... Voilà la seule chose qui devait importer dans l'immédiat.

La brume continuait sa progression silencieuse. L'air s'était refroidi et Taliesin vit que son souffle s'envolait désormais en nuages blancs vers le ciel de plus en plus clair. Le sol disparut bientôt sous un manteau opaque. Une première flamme bleue s'alluma dans le lointain, puis une seconde, un peu plus proche. Taliesin eut la sensation d'entendre un bruissement lointain, peut-être le bruit d'une course. Pour l'instant, il voyait encore Ainhoa, qui s'était redressée et scrutait la pénombre, mais il comprit que bientôt le brouillard l'aurait avalée et qu'il devrait se fier au souvenir qu'il avait de l'endroit où elle se trouvait.
La brume montait. Elle atteignit bientôt la hauteur du genou, puis de la hanche, de l'épaule, et tout fut englouti. On n'y voyait plus rien, on n'entendait plus rien, c'était comme si l'univers s'était réduit à un nuage de grisaille. Il aurait pu faire jour ou nuit, cela n'aurait rien changé. On apercevait juste les flammes bleues, de plus en plus proches, et la lumière pulsatile de la faille, qui semblait bouger, doucement, comme si elle pressentait l'approche de son résident...

Mais il ne lui prêta pas d'attention, pas plus qu'il n'en prêta aux flammes bleues, pas plus qu'il ne songea au fait - pourtant criant - que dans pareille brume, dépourvu de guide, il n'avait pas la moindre chance de s'en tirer vivant si sa flèche ne touchait pas l'endroit qu'elle devait toucher.
Non, respirant lentement, il essayait plutôt de faire le vide.
De songer aux deux seules flammes qui importaient.
Aux deux seules flammes entre lesquelles il devrait viser.
Mais pourquoi avait-il donc fallu que ce maudit Victor le présente comme un archer d'élite ?

L'arc bandé pesait lourd dans sa main. L'empennage de la flèche paraissait rugueux, presque piquant, sous la pulpe de ses doigts. Son épaule commençait à lui faire mal, petit à petit, une tension dans le muscle de son omoplate, désagréable, lancinante bientôt. En même temps, il n'avait pas le choix : s'il avait bandé l'arme au moment fatidique, la bête l'aurait entendu.
Il perçut à nouveau un bruissement, une battue régulière, la bête approchait, hors d'haleine et puante, il entendait résonner son souffle dans le nuage de brume, répercuté par le tronc des arbres, les flammes bleues brillaient de toute part, désormais. Les effluves de pourriture, de souffre, devinrent à peine supportables, presque suffocants.
Puis deux braises rouges s'ouvrirent dans le blanc. Trop lointaines encore, Taliesin le comprit tout de suite. Mais autre chose se mouvait dans la brume, des ombres noires, les fameux sbires sans doute. Ils ne semblaient pas s'approcher des rochers, cependant.
Les lueurs rouges s'étaient immobilisées et une voix caverneuse retentit, s'exprimant dans un sabir incompréhensible qui, Taliesin le devina, était de l'Infernal. Le barghest parlait à quelqu'un, et ce quelqu'un était vraisemblablement Ainhoa. Une seconde plus tard, le barde entendit un sanglot et il comprit que la créature à fourrure blonde pleurait.

Peut-être tout cela était-il prévu, peut-être Ainhoa avait-elle imaginé, d'emblée, jouer les diversions.
Mais peut-être que quelque chose avait cloché. Peut-être leur opération improvisée était-elle déjà vouée à l'échec.
Il écarta cette pensée.
Il ne pouvait de toute façon rien faire : s'il s'avançait, il serait repéré. Il serait mort.
Il ne pouvait rien faire hormis s'en tenir au plan.
Hormis se tenir prêt à décocher sa flèche.

Les yeux de braise commencèrent à s'approcher. Petit à petit, pas à pas. La créature parlait toujours dans son langage dur à l'oreille, comme le crissement d'un ongle sur l'ardoise, presque intolérable. Ainhoa pleurait toujours, des sanglots de plus en plus déchirants, sans doute touchée par l'aura de désespoir que projetait le barghest. Et celui-ci s'approchait, s'approchait encore, il serait bientôt à portée...

Il s'efforça d'ignorer les sanglots d'Ainhoa : elle l'avait mis en garde contre les pouvoirs du barghest, elle les connaissait donc, pouvait donc s'en prémunir au moins en partie...
Il s'efforça d'ignorer, aussi, les crampes dont il commençait à être victime.
Les yeux.
Il ne voulait voir qu'eux, ne penser qu'à eux.
Guetter le moment où enfin leur propriétaire serait à portée.
Et alors... tirer.
Et toucher au bon endroit.

Le barghest bondit sur sa proie, ses yeux changeant brusquement de position, décrivant un arc de cercle dans la brume opaque, à une vitesse vertigineuse.
La flèche partit, réflexe du barde, filant dans le blanc, vers cette cible en mouvement.
Il y eut un son mat, un grognement et la brume se dissipa d'un coup, révélant le sous-bois encore enténébré. Ainhoa était à genoux dans les feuilles mortes et juste devant elle gisait un énorme loup bleuté, animé de spasmes, mais hors d'état de nuire, peut-être mort, déjà. Cependant, les trois loups noirs qui l'avaient accompagné jusque là, invisibles dans le brouillard, reprirent immédiatement leurs esprits et bondirent sur la femme à fourrure.

Pas le temps de s'étonner ou de savourer ce qui n'avait pu être qu'un incroyable coup de chance.
Il fallait aider Ainhoa, et vite.
Posant son arc au sol, il avança dans sa direction tout en incantant.

Taliesin ---> Convocation de Monstres III

Une meute de chiens célestes pour l'aider à combattre la meute de loups : seul, il n'aurait jamais été en mesure de protéger son hôtesse.
Sitôt l'incantation terminée, sitôt ses alliés apparus, il tirerait son épée.

Trois chiens célestes surgirent du néant et se ruèrent sur les loups. Ainhoa restait prostrée sur le sol. Mais il n'y avait que trois agresseurs et dès que Taliesin se jeta dans la ronde mortelle qui se déroulait sous le couvert des arbres, le barde et ses alliés prirent le dessus. Un premier loup fut réduit en pièces par les chiens, un second tomba sous la lame de l'elfe. Le dernier s'enfuit entre les arbres, blessé, et la meute céleste le prit en chasse. Ils disparurent en quelques instants, laissant Taliesin et Ainhoa seuls dans la forêt, avec le corps du barghest désormais immobile. La créature blonde était blessée, mais elle se redressa avec un calme sourire sur son étrange petit visage lisse.
" Mon archer héroïque, tu as tué la bête."

-J'ai eu de la chance, simplement, dit-il, convaincu de son fait.
Il l'observa un instant.
-Me permettez-vous de vous soigner ? Je ne peux rien faire de très spectaculaire mais cela pourrait malgré tout faciliter le retour jusqu'ne votre demeure.

La Couronne de Cuivre

[Quête] A travers la vallée...