La Couronne de Cuivre

Quête : les chemins de Luménis.

Les yeux du "géant" s'arrondirent de stupéfaction.
- C'est vrai ? Elle vous disait vraiment que le trésor est à nous ?
L'incrédulité perçait dans sa voix. Et le jeune garçon qui l'accompagnait ne semblait guère porté à les croire lui non plus.
- Ouais, j'parie qu'elles disent ça parce qu'elles ont peur !
Mais Asna, elle, avait repris un peu d'assurance.
- Tu dis n'importe quoi, Jolan ! tu sais très bien ce que j'ai dit à Enzo ! Mais voilà, je sais bien que tu peux pas me voir parce que ton frère passe trop de temps avec moi, tu supportes pas...

- Ca suffit les enfants ! lança frère Toque d'une voix tonitruante. Vous allez cesser de vous chamailler à propos de ce trésor ! Enzo a bien failli y rester, sans compter qu'il aurait pu blesser gravement quelques-uns d'entre nous, donc ce "trésor", comme vous dites, sera jusqu'à nouvel ordre sous ma surveillance ! Vous pouvez remercier Tymora d'avoir veillé sur vous tout à l'heure, mais même la déesse de la chance sait parfois faire preuve de prudence pour protéger ses ouailles.
Il sourit, adoucissant son ton.
- Fabriquer une potion sans rien y connaître, prendre des objets aux pouvoirs étranges sans notion du danger... peut-être devriez-vous renier Lathandre et vous rallier à la Dame qui sourit...
Asna avait le teint beaucoup plus rose qu'à l'accoutumée.

Le prêtre se tourna vers Eldrina.
- Accepteriez-vous de nous accompagner jusqu'à notre campement ? J'imagine qu'Asna serait rassurée de voir Enzo sain et sauf. Un rayon d'espoir passa dans les yeux de la jeune fille. Et quant à vous, jeune dame, puisque vous n'êtes pas une gadji, rien ne s'oppose à ce que nous vous réservions un bon accueil, j'imagine... Enfin, je ne sais pas si Lyanna sera de cet avis, mais c'est sur moi que ses foudres tomberont dans le cas contraire. Vous pourrez m'expliquer en chemin ce qui est arrivé aux soeurs de cette demoiselle.
Déjà, le "géant" chargeait une partie du trésor dans sa besace, manipulant les armes et les bijoux avec autant de précaution que s'ils étaient empoisonnés - ce qui pouvait très bien être le cas après tout.

Quête : Les chemins de Luménis

Eldrina sourit au prêtre. Elle était contente qu’il ait pensé à redonner le sourire à Asna.
D’ailleurs, celle-ci serait sans doute encore plus rassurée si elle pouvait voir Enzo ; et vu les réactions que suscitait sa présence, il valait mieux qu’elle-même l’accompagne. De toute façon, elle avait bien envie de voir tout cela de ses propres yeux. Et comme Aïdan devait être encore occupé avec ses malades…

- Pas de problème, je vous suis. Quant aux deux sœurs d’Asna…

Elle lui résuma tous les évènements, depuis la découverte des effets maléfiques du bracelet jusqu’à l’antidote.

Quête: Les chemins de luménis.

Leurs guides suivaient un chemin invisible, marqué par endroits de petits signes de piste que l'oeil exercé d'Eldrina reconnaissait, montant en pente douce, puis plus raide. Ils escaladaient une petite éminence rocailleuse, où la végétation se raréfiait, pour arriver finalement à une immense clairière au sommet, mosaïque de rocaille et de plaques herbeuses. Au centre se tenait un antique cercle de pierres levées, d'un diamètre impressionnant. Le Peuple libre, en s'appropriant le lieu, s'était empressé de combler les espaces entre les dolmens avec une palissade de bois, transformant l'endroit en une véritable forteresse. Une seule porte était visible, gardée par deux jeunes gens, lesarmes à portée de main.
A l'intérieur de la palissade de pierre et de bois s'élevaient une dizaine de cabanes en rondin, et c'est vers la plus grande d'entre elle que Frère Toque se dirigea, après avoir dû parlementer un peu avec les gardes pour obtenir la permission de les faire entrer : apparemment, ils avaient ordre d'amener tout individu étranger devant le conseil, et le clerc dut promettre d'aller voir sur-le-champ Lyanna avec ses "invités".

- Qui nous amènes-tu là, Frère Toque ? Des gadjes ?
Le ton était inquisiteur. La femme qui parlait était jeune, grande et élancée, avec de beaux cheveux auburn lui tombant librement sur les épaules. Près d'elle était assis un barde, jeune damoiseau de fort belle allure qui pinçait distraitement les cordes de son luth.
- Lyanna, permets-moi de te présenter Asna, une amie d'Enzo, et Eldrina - la rôdeuse avait eu le temps de donner son prénom durant le trajet -, une habitante de la forêt.
- Que viennent-elles faire par ici ?
- Elles...
- Elles ont une langue, elles peuvent répondre elles-mêmes !
Le ton était autoritaire, le regard dur. Asna, intimidée, ne pipait mot. Eldrina l'avait surprise en train de faire le tour de la pièce du regard, espérant sans doute, en vain, y trouver son Enzo.

Quête : Les chemins de Luménis

La rôdeuse ne pouvait détacher ses yeux du barde. Elle n’avait eu l’occasion d’en voir un qu’une fois, à Lanfairo, alors qu’elle était encore toute jeune ; mais ce souvenir l’avait profondément marquée. Elle avait été fascinée par le son qu’il était arrivé à produire, par la beauté de la musique. Elle pouvait encore l’entendre jouer…

Asna s’agita légèrement, sans doute perturbée par son silence, et Eldrina revint à la réalité. Elle tourna les yeux vers Lyanna et se rendit compte que c’était à elle de répondre.
Elle se sentait intimidée par cette femme, elle ne savait trop comment répondre d’une manière qui lui convienne et leur évite de se faire refouler du village.

Elle décida d’être la plus concise possible ; moins elle en dirait, moins elle risquait de dire une bêtise.

- Asna et moi venions nous assurer qu’Enzo allait bien. Frère… Toque – elle hésita sur son nom, pour elle il était simplement « le prêtre » - m’a dit qu’il avait réussi à …euh…
La jeune femme s’arrêta, chercha ses mots, et conclut finalement :
- …enfin, qu’il avait réussi.

Quête : Les chemins de Luménis.

Le barde n'avait pas manqué de remarquer l'intérêt dont il était l'objet. Il adressa un sourire des plus charmeurs à la jeune femme, accompagné d'un bref clin d'oeil. Et s'empressa de poursuivre à sa place.
- Qu'il avait réussi, oui... Qu'il avait réussi à puiser dans la divine énergie de quoi ramener le bel Enzo à la raison; qu'il avait réussi à lever la triste malédiction dont le jeune apprenti héros était victime. Je devrais pouvoir en composer un poème, jeune dame, les mots sont mon art, mon gagne-pain... Mais il serait bien dommage que vous n'y figuriez point. Veuillez donc nous conter quelque action héroïque donc vous avez été l'instigatrice ou le témoin, que je puisse étoffer ma prose...
Bien sûr, ces paroles étaient agréablement mises en valeur par les quelques notes qu'il jouait en même temps.

- Marillion !
- Oh, quelle indélicatesse, tu ne me laisses même pas l'honneur de me présenter moi-même...
- Marillion...
- Voyons, Dame Lyanna, n'ai-je point le droit de me choisir une autre héroïne pour composer un nouveau chant ? Ou... Serais-tu jalouse ?
- Je connais ta propension à te laisser séduire par toutes les belles jeunes filles que tu croises...
- Oh, voyons, pour quoi vais-je passer maintenant? Un goujat ? Un Don-Juan ?

Le ton léger indiquait que ce genre de taquineries était fréquent entre eux. Frère Toque finit par les interrompre d'un petit toussotement.
- Je pense qu'Asna aimerait beaucoup voir Enzo...
- Mais oui, bien sûr ! Permettez-moi de vous servir de guide, jeunes demoiselles...
Lyanna leva les yeux au ciel mais ne dit rien, accordant de facto sa permission.
- Pendant ce temps, je vais examiner de plus près ce trésor, conclut le prêtre : le "géant" avait en effet déposé tous les objets à ses pieds.

Marillion s'inclina devant Eldrina, plongeant dans une révérence digne d'une reine.
- Suivez-moi ! Je me ferai une joie de vous conduire à votre ami, dame Asna, et de vous faire visiter le campement, Dame Eldrina...
Une nouvelle oeillade ponctua la phrase de Marillion.

HRP: I'm back!

Quête : Le chemins de Luménis

L’attitude de Marillion à son égard enchantait la jeune femme. Elle avait toujours rêvé de pouvoir ne serait-ce qu’adresser la parole à un barde. C’est donc avec grand plaisir qu’elle lui emboîta le pas.
Elle resta un instant silencieuse. Elle mourait d’envie de le questionner, mais elle ne savait même pas quoi lui dire, ni par où commencer. Elle prit finalement la parole d’un ton hésitant.

-Dites moi, messire, avez-vous… avez-vous déjà… Vous devez avoir beaucoup voyagé, non ? A moins que… à moins… A moins que vous ne soyez attaché à ce peuple depuis toujours ?

Elle aurait pu lui poser d’autres questions ; l’important était qu’il lui parle, qu’il lui raconte des choses. N’importe lesquelles, en réalité.

Quête : Les chemins de Luménis

Le barde eut un large sourire.
- Bien sûr que j'ai voyagé ! Un barde qui ne voyagerait pas et ne ferait que répéter ce qu'on lui aurait appris ne vaudrait pas grand-chose. J'ai fait le tour d'Hélonna, bien sûr, mais j'ai aussi bien connu le continent voisin de Dorrandin... Croyez-moi, leur désert du basilic et leurs hautes montagnes au nord, c'est à voir... Mais je préfère mille fois les couchers de soleil de la Côte de la Lumière d'Hélonna, ou la forêt de la Loriën et ses villes elfiques. Et comme tout barde, Je rêve de visiter EauProfonde et tous ces endroits mythiques dont les poèmes chantent la beauté, mais cela devra attendre que je fasse fortune...

Un nouveau clin d'oeil.
- Quant au Peuple Libre, ce n'est pas un peuple au sens où le commun des mortels l'entend. Nous venons tous d'horizons très variés, ayant simplement en commun la volonté qui nous a saisi, un jour, de couper les ponts avec nos racines, que ce soit pour fuir une famille envahissante ou une justice trop expéditive...Il y a parmi nous des renégats, des hors-la-loi, des aventuriers, des crève-la-faim qui en ont eu assez de mendier leur pain, des jeunes partis chercher fortune, d'anciens soldats, marins, ou forestiers, des nomades, comme Lyanna qui appartenait au clan des "Voyageurs", vous savez, ces gens qui vivent en roulotte en faisant le commerce de chevaux, de ferraille et d'osier ? Ou même des partisans du tyran qui a été destitué à luménis. Bref, une population hétéroclite. Tout le monde est bienvenu pourvu de mettre la main à la pâte et se conformer aux règles, et personne ne leur posera de question sur leur vie avant.

Il avait une vois envoûtante et savait en jouer.
- Mais je parle, je parle, et déjà nous arrivons. Enzo est à l'ntérieur de cette cabane, jeune demoiselle.
Asna sembla subitement paralysée par la timidité.
- Allez-y, ils vont pas vous manger ! Dame Eldrina, souhaitez-vous poursuivre avec moi la visite de notre campement ? Nous l'appelons campement parce que nous considérons n'être là que pour un temps, jusqu'à ce qu'on nous chasse sans doute, mais il commence presque à ressembler à un village !
Asna n'avait pas bougé et fixait avec angoisse la porte de bois fermant la grossière cabane de rondin.

Quête : Les chemins de Luménis

La rôdeuse se sentait captivée par toutes ces histoires et anecdotes, et elle répondit aussitôt à la proposition du barde.
- Ce serait avec plaisir. Ça m’a l’air fascinant !

Mais ensuite, elle remarqua la gêne d’Asna, et se sentit légèrement coupable. Elle l’avait complètement oubliée.
Elle se tourna donc vers la jeune fille.
- Eh bien ? Je croyais que tu voulais voir Enzo ? Et à mon avis, il doit s’inquiéter pour toi aussi. Après tout,il ne sait rien de ce qui a pu t’arriver !

Eldrina réfléchit un instant, puis ajouta :
- Veux-tu que je t’accompagne ?

Quête : les chemins de Luménis

Le regard d'Asna disait clairement sa réponse : elle avait le trac et voulait qu'on l'accompagne.
- Je ne voudrais pas que vous vous sentiez obligée... Je veux dire... Je sais bien que je ne devrais pas être aussi timide, mais c'est la première fois que je viens, et je ne sais pas....
- Allons-y ensemble alors, jeune fille, la coupa Marillion. S'il le faut, je jouerai les entremetteurs entre vous et Enzo... Ah, j'oubliais que vous aviez certainement dépassé ce stade... Soit, alors entre vous et vos futurs beaux-parents.
- Mais ce ne sont pas...enfin je veux dire... on n'a jamais dit qu'on allait....
- Tssss... Inutile de chercher à vous défiler ! Je peux vous organiser le mariage aujourd'hui même avec Frère Toque ! Non, je plaisante, la rassura-t-il en voyant qu'elle avait blêmi.

Sur ces derniers mots, il avait frappé et poussé la porte sans attendre, révélant l'intérieur de la cabane, pauvre mais propre, quasiment sans ameublement à l'exception d'une table et de bancs, et de quelques rideaux masquant des alcoves.
Un homme jaillit de son siège à leur arrivée.
- Marillion ! Que diable viens-tu faire...
- Asna !, s'exclama joyeusement une vois plus juvénile, sans se préoccuper de couper la prole à son père - il n'y avait aucun doute sur leur lien de parenté vu leur ressemblance.
-Tiens, voilà la sorcière gadji, fit la voix moqueuse du jeune garçon qu'ils avaient vu près de la grotte.
- Qu'est-ce qu'elle vient faire ici ?, tonna la voix du père, coupant ses fils.
- Elle...
- Marillion, si tu veux parler dans ma demeure tu attendras que je te donne la parole ! Qu'est-ce que vous faites ici ?
Il fxait Asna, mais son regard englobait Eldrina. Le ton autoritaire sembla terroriser l'adolescente, visiblement incapable de trouver ses mots.

Quête : Les chemins de Luménis

Eldrina hésita un instant. Elle en avait assez de devoir toujours répondre à la même question. Mais Asna n’était clairement pas en état de répondre ; il ne fallait pas lui en vouloir, ils étaient tous plus agressifs les uns que les autres. Et vu que le barde n’avait pas le droit de parler…

La jeune femme réfléchit. Elle se sentait de nouveau un peu énervée, mais ce n’était peut-être pas la meilleure réaction à avoir pour permettre aux deux jeunes gens de se parler sans problème.

Elle adopta donc un ton qu’elle voulait conciliant :
- Eh bien, nous venons nous assurer de la santé de votre fils, pour qui nous nous inquiétions au vu de ce qui est arrivé aux sœurs de cette demoiselle.

Elle souhaitait ajouter quelque chose de positif, sans doute au sujet de la guérison effective d’Enzo, mais soudain elle s’immobilisa, tétanisée. Le nombre de personnes autour d’elle, ainsi que l’inquiétude d’Asna à ses côtés et l’attitude guère amicale du père d’Enzo l’intimidèrent soudain et elle ne put continuer.
Elle resta un instant la bouche légèrement ouverte, puis elle la referma silencieusement.

Quête : les chemins de Luménis.

- Il est arrivé quelque chose à tes soeurs ? s'exclama l'adolescent, incrédule. Il se mordit les lèvres devant le regard courroucé de son père.
- Enzo va très bien, comme vous pouvez le voir, et j'espère bien que sa mésaventure lui servira de leçon ! Maintenant, si vous voulez nous excuser, nous avons à parler, Enzo et moi...
A grandes enjambées, il traversa la pièce et ouvrit la porte, les invitant sans ambages à sortir.
- Non, attends, Asna doit rester, ça la concerne...
- Certainement pas ! Si ça concerne quelqu'un c'est plutôt ses parents, qui devraient la surveiller de plus près ! Tout comme je vais le faire avec toi !

Marillion prit le bras d'Asna, l'entraînant en direction de la sortie.
- Heu... Venez, souffla-t-il tout bas à Eldrina. Ce serait extrêmement déshonorant pour Pablo si vous assistez à sa dispute avec son fils... Et on ne plaisante pas avec le sens de l'honneur dans notre peuple, surtout dans cette famille.
Les derniers mots étaient prononcés encore plus bas et le regard était pressant.

L'adolescent et son père, eux, semblaient prêts à se sauter à la gorge l'un de l'autre. La colère d'Enzo flambait dans ses yeux, sans la moindre trace d'une quelconque soumission à l'autorité de son père. Son jeune frère, prudent, avait déjà prit la poudre d'escampette.
Asna, elle, tenta de faire un pas en direction d'Enzo, mais le barde l'entraînait dans la direction opposée.

Quête : les chemins de Luménis

Eldrina n'appréciait guère de se voir ainsi chassée sans ménagements, même pour des raisons familiales; s'il ne s'était agi que d'elle, elle aurait bien dit quelques mots au père du jeune garçon... Mais l'avertissement du barde était clair : il ne valait mieux pas pour les deux jeunes gens qu'elle ou qui que ce soit reste plus longtemps sur les lieux.

Elle saisit donc Asna par l'épaule avant que celle-ci ne tente quoi que ce soit et lui murmura:
- Tu lui parleras plus tard. Pour l'instant nous ferions mieux de partir, ça vaut mieux pour lui comme pour toi...

Elle se dirigea vers la sortie, entraînant la jeune fille avec elle.

Quête: Les chemins de Luménis.

Marillion les entraîna un peu à l'écart de la cabane. Le petit frère d'Enzo rongait son frein non loin, et s'eclipsa dès qu'il les vit.
A l'intérieur, le ton montait, et, même s'ils ne comprenaient pas ce qui se disait, il était évident que la discussion tournait au vinaigre. Marillion tenta de continuer ses explications sur les origines et le mode de fonctionnement du Peuple Libre, mais Asna gardait les yeux fixés sur la porte. Enzo finit par sortir en claquant celle-ci, et s'en fut droit devant lui, sans un regard vers quoi que ce soit, et donc sans les apercevoir.
Après un instant de stupeur, et voyant que le père d'Enzo semblait rester à l'intérieur, Asna se secoua subitement.
- Je vais le voir... Je me débrouillerai pour vous retrouver, ne vous en faites pas...
- Ah... faites attention quand même, je ne crois pas qu'il soit d'humeur... mais vous êtes assez grande... Et... que vouliez-vous faire d'autre, Dame Eldrina ? Voulez-vous que je vous conduise auprès de Frère Toque ou préférez-vous poursuivre la visite... ?
Asna, sans prêter attention aux avertissements du barde, se dirigeait vers l'endroit où Enzo avait disparu entre deux habitations.

Quête : Les chemins de Luménis

Eldrina hésita un instant à suivre la jeune fille. Mais elle décida finalement de ne pas intervenir. Asna était capable de se débrouiller seule, et la rôdeuse ne se sentait pas responsable d'elle tant qu'elle ne courait aucun danger. De plus, ses affaires avec Enzo ne la regardaient pas.

Elle sourit donc au barde.
- Eh bien, je continuerais bien cette visite. Enfin, si cela ne vous dérange toujours pas...

Quête : les chemins de Luménis

Marillion se fit une joie de montrer à la rôdeuse tous les recoins de leur campement, depuis leur four à pain de fortune jusqu'à la source où ils puisaient l'eau, en passant par l'endroit où ils faisaient sécher les peaux, qu'ils échangeaient ensuite contre des céréales du village de Respelm. Ils croisèrent l'homme imposant qui avait ramené le "trésor", qui la salua d'un sourire cordial. Il s'appelait Manjo. Ils virent aussi une patrouille de chasseurs chargés de gibier. Plus loin, elle entendait sans les voir des bîcherons à l'oeuvre. Le bois et la viande étaient eux aussi en partie troqués à Respelm, du moins jusqu'à ce que la situation s'envenime de nouveau.
Le ton de Marillion était parfois un peu trop enjôleur, et il ne ménageait pas ses compliments à la rôdeuse. Il savait manier les mots, et s'enflammait en parlant de leur vie au plein air, sans loi autre que celle librement consentie par tous, dans le respect du passé et de la liberté de chacun.

Ils arrivaient en vue de la cabane de rondins où ils avaient laissé Frère Toque. Celui-ci fumait une pipe au-dehors, ayant visiblement fini son inspection du trésor. Marillion ralentit le pas.
- Jeune dame de la forêt, je ne sais quels sont vos projets, vos attaches, vos désirs... mais sachez que notre peuple serait tout prêt à vous accueillir si vous décidiez de demeurer parmi nous ! J'en serais personnellement enchanté, ajouta le barde avec un clin d'oeil enjôleur.

Quête : Les chemins de Luménis

Eldrina se sentit un peu prise de court par la proposition du barde. Elle appréciait beaucoup de découvrir le mode de vie de ce peuple, et visiter avec le charmant Marillion n'avait rien de désagréable - bien au contraire.
Mais si cette manière de vivre lui plaisait beaucoup, ce n'était cependant pas ce qu'elle désirait dans l'immédiat. De plus, l'idée de conflits incessants avec Respelm la rebutait légèrement. Et la rôdeuse se disait que, dans une grande ville, elle pourrait plus facilement rester anonyme et solitaire que dans un petit campement comme celui-ci.

Elle ne savait trop comment répondre au barde, et elle resta un long moment silencieuse.
Finalement, elle répondit, encore un peu hésitante:
- Eh bien... C'est très gentil à vous, et votre vie me plaît beaucoup... Mais j'avais prévu de voyager, jusqu'à Luménis pour l'instant, puis peut-être ailleurs. Je ne veux pas.. me fixer à un endroit précis, pas pour l'instant. Et puis... Elle soupira légèrement. Je ne crois pas que rester aussi proche de la forêt me... J'ai besoin de m'en éloigner un peu.

Quête : les chemins de Luménis.

- Une jeune femme des bois qui parle de s'en éloigner ? Allons donc ! Vous n'êtes pas sérieuse ? Ou vous êtes-vous découvert une nouvelle vocation ? Barde, peut-être ? En ce cas je vous prend comme apprentie !
Marillion rit, puis reprit d'un ton grave.
- Qu'est-ce qui vous fait fuir ainsi la forêt, jeune dame ? Quel drame s'est joué, quelle aventure s'est mal terminée, quel amant vous a trahi ou quel ennemi vous menace ?!

A quelques dizaines de mètres devant eux, Asna était apparu, et se dirigeait vers Frère Toque. Elle ne les avait pas aperçus. Il faut dire que le campement était plutôt animé, un joyeux bazar dans où se bousculaient jeunes et plus vieux, hommes et femmes, avec de grands cris de colère et des rires bruyants.

Quête : Les chemins de Luménis

La rôdeuse éclata de rire en entendant la première réplique de Marillion.
- J'apprécie énormément les bardes, messire Marillion, et j'ai beaucoup d'admiration pour ce que vous faites; mais de là à me découvrir une vocation... Il est évident que vous ne m'avez jamais vue essayer!

Son visage s'assombrit légèrement et elle reprit d'un ton plus sérieux:
- Quant à la raison de mon départ... Mon mentor, qui était comme un père pour moi, est décédé récemment. Et je n'ai plus autant de bonheur à vivre dans la forêt. Peut-être, plus tard...

Elle ne finit pas sa phrase et effleura du doigt son pendentif.

Quête : les chemins de Luménis

- Oh, je suis désolé, sincèrement. Je ne voulais pas réveiller des souvenirs douloureux. Je comprends mieux votre choix étrange de vous éloigner de la forêt. Peut-être retrouverez-vous un équilibre dans un autre lieu, une autre Nature... et qui sait si vous ne visiterez pas des bois exotiques qui ne ressembleront en rien à ceux que vous connaissez ?
Il eut un sourire compatissant. Et se remit en route, se rapprochant du vieux clerc qu'Asna venait de rejoindre. Elle semblait le questionner.
Ils entendirent la fin de leur conversation.
- Non, jeune fille, je n'ai aucun moyen de venir en aide à votre soeur. Si elle porte un bojet maudit, elle ne peut être délivrée que par un sort approprié, et j'ai utilisé pour Enzo le seul parchemin que j'avais. Si Aïdan n'en a pas non plus, c'est que Tymora a décidé qu'l vous fallait chercher de l'aide ailleurs. A Luménis sans doute...
Le clerc s'interrompit et sourit à Eldrina.
- Cette visite de nos modestes quartiers vous a-t-elle plu ? Connaissant Marillion, je gage qu'elle aura été agréable...

HRP: Nouvel ordi, plus de soucis!

Je devrais être un peu plus présente désormais.

Quête : Les chemins de Luménis

Ainsi, Frère Toque ne pouvait donc pas les aider. Aïdan ne serait sans doute pas très heureux de l’apprendre… Quoiqu’il ait semblé s’en douter, si les souvenirs de la rôdeuse étaient exacts. Enfin, à priori les jours de Sania n’étaient pas comptés, à présent que l’empoisonnement était guéri.

Elle sourit au prêtre. Décidément, elle se sentait de plus en plus confiance chez ce peuple.
- Oh, ne vous inquiétez pas, cette visite a été très agréable, en effet. Marillion est un guide très charmant – quoi de surprenant pour un barde ? Elle rit. Mais en tout cas, c’est très gentil de votre part à tous de nous avoir accueillies. Les « gadjés » ne doivent pas être très fréquents, par ici.

Quête : Les chemins de Luménis

Marillion devança le clerc.
- Mais vous n'êtes pas réellement une gadji puisque vous voyagez à votre convenance sans vous fixer sur un bout de terrain, exactement comme nous autres !
Frère Toque sourit de l'enthousiasme du barde.
- Il y en a peu, effectivement. Nous les refoulons généralement à l'entrée. Il y a eu un rôdeur, il y a un peu plus d'un an, envoyé par Respelm pour mettre un terme à nos pillages, soi-disant,. Il disait avoir été mandaté par Luménis...
- Et il a parfaitement su défendre notre cause auprès des villageois, reconnaissons-le ! , intervint Lyanna qui les rejoignait sur ses entrefaîtes.
Marillion eut une moue boudeuse.
- Dis surtout qu'il savait bien jouer les jolis coeur, ce Kasumi, et que tu n'étais pas insensible à son charme félin....
- Oh, à t'entendre, on croirait que tu étais jaloux !

Elle conclut par une grimace joyeuse et se tourna vers Frère Toque.
- Et ce trésor ?
- Les armes sont toutes porteuses de malédictions. Plusieurs des bijoux également, mais l'un des colliers semble au contraire avoir des vertus protectrices, contre les poisons apparemment. On peut garder deux ou trois bagues et bracelets de valeur, et l'or.
- Tu peux détruire le reste ?
- Non, maheureusement, ce ne sont pas des armes et bijoux ordinaires.... Il faudrait tout mettre en lieu sûr, mais nous n'avons rien de tel au campement.
- Je peux les emmener à Respelm..., intervint hardiment Asna.
- Non ! répliqua le clerc d'un ton un peu trop véhément, qu'il radoucit aussitôt. Ce sont des objets dangereux, et je ne suis pas sûre qu'ils aient d'endroit où les mettre à l'abri...
Ou peut-être le Peuple Libre ne voulait pas donner ces objets de valeur.

Quête : Les chemins de Luménis

Un autre rôdeur était donc intervenu dans les relations entre les villageois et le Peuple Libre ? Il semblait avoir tenté de régler tous ces différents à l’amiable.
« C’est très généreux de sa part » songea la jeune femme. Pour sa part, elle ne se sentait pas l’énergie – ni le charisme –nécessaire pour tenter la même chose. Ils étaient suffisamment grands pour régler cela seuls !
A bien y réfléchir, elle se souvint qu’elle avait déjà entendu parler de ce Kasumi chez Lucia et sa famille ; quoique d’une manière un peu moins enthousiaste…

Quant au trésor, elle estimait qu’il serait sans doute plus juste que le Peuple Libre le garde, comme Asna le lui avait suggéré devant la grotte.

Elle s’adressa à Frère Toque.
- Bah, si vous souhaitez garder ces objets, faites-le. Ils seront sans doute mieux ici, sous la garde de quelqu’un de vigilant, que dans la forêt où le premier venu peut les récupérer.

Quête : Les chemins de Luménis

Frère Toque soupira.
- Le problème, justement, c'est que je ne suis pas sûr de pouvoir assurer leur sécurité. Vous savez, notre communauté est basée sur la confiance réciproque, on n'a donc rien qui puisse servir de coffre-fort ni d'endroit sous surveillance continue, et j'ai peur que ces objets ne tombent par inadvertance entre des mains non averties...
- Tu suggères quoi, alors?
- Je ne sais pas... Soit on les confie à Aïdan, à Respelm...
- Non!
- Soit on charge quelqu'un de les amener à Luménis. Aïdan saura sûrement à qui les confier là-bas, au temple...
- Vous m'avez bien dit que vous alliez à Luménis, jeune dame ? Vous pourriez peut-être...
Le barde s'interrompit avec un coup d'oeil vers Lyanna, laquelle observait la jeune demi-elfe d'un oeil critique et évaluateur.
- Vous m'avez l'air fiable, assez en tout cas pour parvenir à Luménis sans encombre....
- Cela nous rendrait grand service. Mais nous comprendrions parfaitement que vous refusiez, cela dit, c'est une lourde responsabilité. Auquel cas nous enverrions quelqu'un d'autre...

Quête : Les chemins de Luménis

Eldrina réfléchit à la proposition du prêtre. S’ils refusaient de confier les objets à Aïdan, sans doute valait-il mieux en effet les remettre à une des connaissances luméniennes de celui-ci.
Quant à s’en charger elle-même… Pour eux ce serait sans aucun doute beaucoup plus pratique ; et puisque c’était là qu’elle comptait se rendre, elle se serait sentie coupable de ne pas les aider. Ce n’est pas comme si on lui demandait de décrocher la lune : elle n’aurait qu’à prendre les objets avec elle en plus de ses propres affaires et les amener à bon port. Pas de problème ou de difficulté particuliers – du moins l’espérait-elle.

- Eh bien, oui. Je peux m’en occuper, si vous acceptez de me les laisser.

Quête : les chemins de Luménis

Le visage du clerc s'éclaira d'un sourire.
- Merci ! Vous nous rendez un grand service, je ne sais pas qui j'aurai pu envoyer là-bas...
- Certains de nos compagnons ne sont pas forcément les bienvenus à Luménis, expliqua Marillion à voix basse

Lyanna semblait assez vexée de devoir reconnaître leur impuissance à gérer seuls le problème. Elle ne pipa mot et disparut dans la cabane de rondin, ressortant peu après avec le "trésor". Frère Toque fit rapidement le tri des objets, et confia finalement à Eldrina les deux cimeterres, une dague - probablement celle qui avait rendu Enzo fou, un collier, une bague et deux bracelets.
- Tenez ! Aïdan sera certainement de notre avis sur la nécessité d'emmener tout ça en sécurité à Luménis, et il saura vous indiquer où aller, surtout. Je suis désolé de vous encombrer ainsi, si vous êtes à pied c'est un peu lourd ; j'espère que vous avez une monture...

Asna regardait les objet avec autant de méfiance que s'il s'était agi de serpents venimeux. Depuis qu'on l'avait rabrouée alors qu'elle proposait de tout emmener à Respelm, elle se tenait coite, la mine boudeuse. Ses yeux étaient un peu trop rouges, comme si elle avait pleuré : peut-être l'entretien avec Enzo s'était-il mal passé, ou peut-être était-ce simplement un trop-plein d'émotions.

- Vous allez quand même accepter de partager une tasse de thé avec nous avant de repartir, j'espère ? s'enquit joyeusement Marillion.
Lyanna le foudroya du regard.
- Toujours en quête de compagnie féminine je vois ? Ou bien cette jeune femme a-t-elle une histoire suffisamment passionnante pour que tu la mettes en chanson ?
- Ma douce Lyanna... Tu sais bien que tu as le monopole de l'héroïsme dans mes poèmes !
Le ton était celui de la taquinerie entre deux personnes qui se connaissent bien.

Quête : Les chemins de Luménis

La rôdeuse se sentait bien au campement, et elle serait bien restée, en effet, prendre ce thé ; d’autant qu’ils étaient tous plutôt sympathiques, en fin de compte – le barde en tête.
Mais peut-être qu’Asna ne serait pas de cet avis ; si sa discussion avec Enzo s’était mal passée, peut-être ne voudrait-elle pas s’éterniser ici. Et Eldrina estimait qu’elle ferait mieux de rester avec la jeune fille jusqu’à son retour à Respelm. Lucia avait eu suffisamment de souci et d’inquiétudes comme ça.

- Hmm… Asna, qu’en dis-tu ? Tu veux rentrer, ou… ?

Quête : les chemins de Luménis.

Asna haussa les épaules.
- C'est comme vous voulez... J'ai envie de voir ma soeur, de savoir si elle va bien... mais on a le temps de prendre un peu de thé si ça vous fait envie...
Déjà, Frère Toque avait disparu dans la cabane. Il revint presque aussitôt avec une théière et quelques tasses sur un plateau, et les servit d'autorité, avant même qu'Eldrina ait le temps de répondre à Asna.
Boire une tasse de thé ne leur prit guère de temps. Ils avaient compris qu'Asna était désireuse de ne pas s'attarder, et ne cherchèrent pas à les retenir. Mais Eldrina devina que ce petit temps de partage était important pour eux :refuser le thé aurait pu être perçu comme une marque d'impolitesse, peut-être un signe de mépris. Asna semblait le comprendre elle aussi, et s'efforça de faire bonne figure et même de participer à l'échange de banalités qui s'ensuivit.

Marillion les raccompagna jusqu'à l'entrée du campement, devisant joyeusement. Il répéta une bonne demi-douzaine de fois à Eldrina qu'elle pouvait revenir quand elle voulait, qu'elle était la bienvenue au campement. L'invitation ne paraissait pas s'étandre à Asna, probablement parce qu'elle était de Respelm. Le colosse qui avait pris son poste de garde à l'entrée les salua toutes deux aimablement, leur souhaitant un bon retour au village, et Marillion se fendit d'un baisemain pour chacune des deux demoiselles, expansif dans ses démonstrations d'amitié et promesse de se revoir.

Asna replongea dans son mutisme alors qu'elles reprenaient la direction de Respelm. Elle avait l'air préoccupée, et semblait réfléchir intensément. L'expression de quelqu'un qui a une décision difficile à prendre.

HRP: serai en vacances de lundi 28/02 à samedi 5 mars

Quête : Les chemins de Luménis

La rôdeuse n’était pas plus bavarde qu’Asna. Elle avait beaucoup apprécié sa rencontre avec le Peuple Libre, et elle réfléchissait à présent sur sa venue prochaine à Luménis, le peu de choses qu’elle savait de cette ville, et se demandait à quoi elle pourrait bien ressembler.

Il lui semblait que sa jeune compagne n’était pas très disposée à bavarder, trop agitée par ses réflexions diverses ; et dans ce cas, Eldrina n’avait aucune envie de l’interrompre ou de la déranger, surtout qu’elle n’avait aucune idée précise de ce qu’elle pourrait bien lui dire à présent, à part des banalités. Elle garda donc elle aussi le silence.

Je comprends pas, j'avais répondu hier... et mon post a disparu ! A mon avis, un bug en l'envoyant, j'ai pas vérifié ensuite... Désolée pour le retard, du coup... Je vais tenter de me rappeler ce que j'avais mis...

Quête : Les chemins de Luménis

Asna était tellement perdue dans ses pensées qu'elle sursauté en se retrouvant soudain face à la porte du petit temple. Celle-ci était ouverte, mais l'édifice était vide.
- Aïdan est parti visiter ses malades, il devrait être de retour d'ici une heure ou deux...
C'était la grand-mère, un peu essoufflée de s'être précipitée à leur rencontre. Elle avait dû les voir arriver depuis sa fenêtre.
- Asna, on t'a cherchée partout ! Où étais-tu passée ?
- Comment vont mes soeurs ? la coupa Asna, cherchant certainement à éviter un interrogatoire trop poussé. L'effet fut immédiat : des plis d'inquiétude se creusèrent au coin des yeux de la vieille femme
- Elles ont l'air épuisées, surtout Sania. Elle se sont réveillées toutes les deux et ont bu un peu de soupe, mais elle n'a pas dit un mot et s'est rendormie aussitôt... J'aimerais bien qu'Aïdan les examine à nouveau, quand il rentrera... Elle semble ne même pas aoir la force de répondre quand on lui pose une question...
Elle poussa un soupir.
- J'imagine que vous n'avez pas mangé ? Midi est passé depuis longtemps. Il va falloir trouver une explication pour ta mère, jeune fille ! Dame Eldrina, voulez-vous manger un bout chez nous en attendant le retour d'Aïdan ? A moins bien sûr que vous ne souhaitiez pas l'attendre, je sais que vous avez un long voyage jusqu'à Luménis...

Pas grave; contente de te revoir! J'espère que tu n'es pas trop surbookée...

Quête : Les chemins de Luménis

Eldrina n’avait aucune intention de s’en aller sans attendre le prêtre, puisqu’il lui fallait savoir à qui demander de l’aide une fois à Luménis. Mais apparemment, Eleina n’en savait rien. Et comme la rôdeuse n’avait aucune idée de ce qu’il fallait ou non dire à la grand-mère au sujet des deux filles, elle choisit de s’abstenir de donner trop de détails.

- Oh, je ne voudrais pas… je ne veux pas m’imposer, mais… C’est vrai que je vais attendre Aïdan, si jamais il a encore besoin de mon aide, et dans ce cas…ça m’arrangerait de l’attendre ici.

La jeune fille ne savait pas si la proposition de la grand-mère était de la pure politesse ou non ; peut-être auraient-ils tous préféré rester en famille après les événements récents.

La Couronne de Cuivre

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