La Couronne de Cuivre

RP : Retour à l’abri

Kasumi ne se fit pas prier pour lui accorder un nouveau baiser, son cœur bondissant de plaisir au doux son du rire d’Astrée. Lorsque leurs lèvres se quittèrent, à regret, les yeux du rôdeur pétillaient de malice.

- Ce n’était qu’un acompte et j’espère que tu vas te dépêcher de manger pour recevoir le suivant.

Puis, parvenant à lutter contre sa volonté défaillante il se releva le temps de fouiller dans le sac contenant leurs derniers vivres. Comme il l’avait craint, il ne contenait plus guère qu’une demi-miche de pain durci et un reste de confiture. Sacrifiant le petit déjeuner du lendemain qu’il espérait pouvoir prendre au village de Haute Roche, il s’empara du contenu du sac et revint s’asseoir auprès de la rôdeuse. Il n’avait pas alimenté le feu pour tenir compte de ses craintes et l’air se rafraîchissait déjà.

- Nous allons devoir nous passer de la chaleur d’une bonne flambée cette nuit mais n’aie crainte, je vais bien trouver un moyen de te tenir chaud.

RP : Retour à l'abri

- J'y compte bien !, répondit-elle simplement avec un sourire amusé.
Le frugal repas fut vite expédié. En dépit des grognements de son estomac, Astrée ne put avaler que quelques bouchées d'une tartine de confiture avant de sentir un début d'écoeurement. Mais elle n'oublia pas sa promesse de baisers : malgré la douleur, elle tenait à montrer à son compagnon à quel point elle tenait à lui, surtout après avoir eu si peur de l'avoir perdu...

Rapidement, toutefois, la fatigue fut plus forte que son envie de tendresse. Les émotions, la peur, ses blessures... tout cela l'avait épuisée. Elle se rallongea sur sa couche et ferma les yeux, grimaçant à la douleur qui émanait de la blessure à sa fesse, qu'elle avait presque oubliée... Elle rougit légèrement en songeant que Kasumi l'avait soignée, celle-ci aussi.
- Je ne vais plus pouvoir m'asseoir pendant un bon moment, on dirait, fit-elle avec une grimace exagérée. Il va falloir que je mange debout... ou bien que tu m'apportes tous les repas au lit !

RP : Retour à l’abri

Kasumi se coula auprès d’elle sans toutefois oser s’allonger de peur de s’endormir et manquer à son tour de garde. Il sentait l’épuisement gagner la rôdeuse mais se permit tout de même de saisir la perche tendue avec un sourire amusé :

- Ma douce, j’ai préparé une pommade à ton intention et je me ferai un plaisir de l’appliquer toutes les heures comme il est recommandé. Non, ne me remercie pas, c'est tout naturel que je me dévoue à ce genre de tâches.

Première Neige commença sa ronde bien que le rôdeur lui ait signalé qu’il resterait éveillé encore deux ou trois heures pour veiller lui aussi. Il ne prendrait de repos qu’au milieu de la nuit en espérant que les craintes d’Astrée ne s’avèreraient pas fondées. Si les chariots furent approchés pendant la nuit, il n’en sut rien et il observa l’aube poindre à l’horizon sans aucun signe d’une présence. La louve avait confirmé l’absence de tout mouvement en patrouillant aux alentours et Kasumi s’autorisa à se détendre, regardant Astrée dans son sommeil. Le choc qui l’avait atteint au dessus de l’œil gauche laissait une trace aux couleurs concentriques mais la blessure n’avait pas vraiment un aspect inquiétant. Il espérait simplement que la nuit de sommeil agité de la rôdeuse ait contribué à atténuer la migraine qui devait l’accabler. Avec l’aube, il s’autoriserait à raviver le petit feu de camp pour lui préparer une décoction.

RP : Retour à l'abri

Astrée se réveilla courbattue, les fesses en compote, le dos si douloureux qu'il lui semblait qu'un troupeau lui était passé sur le corps. Elle se retint, au dernier moment, d'ouvrir les yeux, évitant sans doute de justesse un embrasement de tout son crâne.

A tâton, elle chercha la main de son compagnon, finit par la rencontrer, la serra un instant.
- Je croyais que tu devais m'embrasser toutes les heures.... Je n'ai pas eu ma dose de baisers cette nuit ! Il va falloir rattraper tout ça !
Et, avec un sourire taquin, gardant toujours les yeux fermés, elle tendit les bras pour l'enlacer tendrement.

RP : Retour à l’abri

Kasumi fut agréablement surpris par l’humour taquin de la rôdeuse, intact malgré le mal être de son corps après avoir du dormir au sol sur son dos déjà bien éprouvé. Il l’attira à lui alors qu’elle l’enlaçait, les yeux toujours clos. Par jeu, il lui embrassa le nez, puis le menton avant de répondre à un baiser impatient. Ses mains glissèrent le long de son dos, réveillant quelques courbatures malgré la tendresse de son geste. Avec une impatience mêlée de circonspection, il glissa ses mains sous le rebord de sa tunique et commença à la soulever avec délicatesse.

- Laisse-moi regarder ça !

Il se félicita de trouver sa voix ferme lorsqu’il expliqua son geste et que les battements de son cœur s’accéléraient à la vue de la poitrine dénudée et parfaite de la jeune femme. Il se retint à grand peine de ne pas la toucher davantage que nécessaire. Sa bouche lui parut soudain très sèche alors qu’il brûlait de la poser sur les rondeurs attirantes et les mamelons appelant ses lèvres. Il aida la rôdeuse à s’allonger sur le ventre et entama un doux massage de ses épaules à ses reins, en profitant pour répandre une crème destinée à assouplir ses contractures et à apaiser ses hématomes. Il n’osait appuyer trop fermement car chaque contact semblait provoquer des frissons chez Astrée. Il se contenta donc de laisser courir ses mains sur la peau pendant un long et tendre moment. Il marqua ensuite une longue pause silencieuse avant de faire glisser délicatement les chausses de la rôdeuse. Il retint son souffle lorsqu’il eut abaissé le tissu jusqu’à ses cuisses. La vision des blessures qu’il se mit à soigner était loin d’être la seule cause de son trouble tandis qu’il laissait ses mains s’égarer sur les fesses et parfois entre les jambes…

RP : Retour à l'abri

Astrée avait conscience du trouble de son compagnon... mais elle n'éprouvait pour sa part que des vagues de douleurs intenses à chacun des massages, pourtant très doux, de Kasumi. Le pire était la blessure à la fesse, cuisante malgré la douceur des gestes de son compagnon.

Mais elle masqua de son mieux sa souffrance, tentant d'en faire abstraction pour se concentrer sur le plaisir de sentir les soins attentionnés de son compagnon. Bien sûr, il en profitait pour laisser glisser ses mains à des endroits où elles n'avaient aucune raison rationelles de se trouver... Elle se sentit rougir en devinant son désir. mais elle était bien incapable d'y répondre, hélas.
- J'ai de la chance d'avoir un soigneur aussi attentionné... Je crois que je vais faire en sortes de me blesser plus souvent, juste pour le plaisir de bénéficier de tes caresses et de me faire apporter mes repas au lit.

Son estomac gronda soudain, la rappelant à la dure réalité du moment.
- J'imagine qu'on n'a plus grand-chose à manger.... Un peu de thé peut-être ?

RP : Retour à l’abri

Les paroles d’Astrée ramenèrent difficilement Kasumi à la réalité et il fit un effort pour se reprendre et réprimer avec peine le désir qui avait gagné son corps et son esprit. Il retira ses mains, non sans avoir aidé la rôdeuse à renfiler ses chausses par-dessus le pansement de fortune qu’il lui avait confectionné avec les moyens du bord. Alors qu’Astrée se redressait pour s’installer péniblement sur la couverture rembourrée sur laquelle elle avait dormi, il lui répondit d’un ton sincèrement amusé :

- Voyons Astrée, si tu veux bénéficier de mes soins très attentifs, il te suffit de me le demander. Et rien n’empêche de te faire profiter de soins préventifs, on n’est jamais trop prudents !

Le petit déjeuner se résuma effectivement à une infusion ne faisant qu’éveiller l’appétit des deux voyageurs. Lorsqu’ils l’eurent bu, Kasumi s’affaira à réunir leurs affaires et enterrer le petit foyer, faisant déjà des projets pour la journée :

- Je te promets un déjeuner princier dans la première auberge que nous trouverons pour compenser les lacunes de celui-ci. Mais nous devrions peut être allé jeter un coup d’œil discret à ces chariots, ne serait-ce que pour libérer les pauvres bêtes de l’attelage. Je ne peux pas m’empêcher de me demander ce dont les voleurs ont tenté de s’emparer, l’attaque m’a semblée trop bien préparée pour être fortuite… Cela dit, si tu juges que c’est imprudent, nous pouvons nous rendre à Haute Roche immédiatement.

RP : Retour à l'abri

Astrée hocha la tête affirmativement.
- Tu as raison, on ne peut pas laisser les chevaux ainsi, il faut au moins les détacher. Et même si personnellement, je me fiche pas mal de ce que les voleurs pouvaient chercher, on peut sans doute essayer d'identifier à qui appartient le chariot et les bagages qu'il contient pour en référer aux autorités du village. Simplement jeter un coup d'oeil à l'intérieur. Je ne voudrais pas qu'on nous accuse de nous être servis gratuitement...
La nuit avait fait retomber la vague de panique qui l'avait saisie la veille, et elle se sentait plus sereine.
- Mais on y va ensemble, d'accord ? Plus question que je te laisse partir en éclaireur ! Et je propose qu'on on envoie Première Neige vérifier qu'il n'y a personne auparavant.

RP : Retour à l'abri

Kasumi agrippa la main d’Astrée comme pour lui assurer qu’il n’avait aucune intention de prendre de risque ou de la laisser seule un instant. Première Neige n’attendit pas sa confirmation pour partir discrètement en reconnaissance bien qu’elle ne sente aucune odeur révélatrice d’une présence humaine aux alentours. Le demi-elfe soutint la jeune femme plus qu’il n’était vraiment nécessaire et fut ravie de constater qu’elle se prêtait au jeu en s’appuyant sur lui sans rechigner.

Ils arrivèrent quelques minutes plus tard et détachèrent les chevaux qui se dégagèrent docilement de leurs entraves pour s’approcher du point d’eau le plus proche, assoiffés par la nuit passée attachée. Un rapide examen des quelques caisses transbordées dans le chariot des voleurs ne leur appris guère à part qu’elles étaient scellées chacune par un cadenas. Le restant du chargement du chariot accidenté se composait principalement de marchandises sans grade valeur, outils, pelles, pioches et barres à mine ainsi que quelques vivres et couvertures.

Les deux rôdeurs préférèrent ne rien toucher et laisser les chargements en l’état, leur curiosité ne compensant pas le sentiment de danger. Kasumi se tourna vers Astrée, connaissant déjà sa réponse :

- Nous pourrions chercher à en apprendre davantage mais quelque chose me met en garde contre ce que nous pourrions découvrir. La milice locale enverra quelqu’un s’occuper de tout ça si tu veux mon avis.

RP : Retour à l'abri

Astrée acquiesça vigoureusement.
- Je ne tiens pas vraiment à en savoir plus. Je sus plutôt d'avis de rejoindre rapidement ce village, de trouver quelque chose à grignoter, et de signaler l'incident aux gardes. Peu importe dans quel ordre d'ailleurs.... Et puis, peut-être qu'ils ont un clerc qui pourra soigner mon oeil.

Elle jeta un coup d'oeil à son compagnon avant de se mettre à rire.
- Non que je me plaigne de tes soins attentionnés, mais.... Je pense qu'un guérisseur pourrait certainement aider. D'ailleurs je vais commencer par essayer moi-même, maintenant que je suis en état de me concentrer... cela ne suffira sans doute pas mais j'aurai moins mal, et peut-être que j'y verrai un peu moins flou...

Elle se concentra, visualisant sa blessure, ressentant les zones abîmées, les muscles endommagés, l'os brisé. Et promena ses mains le long de la blessure, concentrée.
Astrée -> soins légers -> Astrée.

RP : Retour à l’abri

La blessure était moins grave que la douleur qu’elle provoquait ne le laissait supposer et Astrée sentit immédiatement la sensation d’oppression refluer dans sa tête et le côté de son visage pour ne devenir plus qu’un léger tiraillement. En touchant sa pommette, elle découvrit cependant que la peau restait sensible et Kasumi lui confirma que l’hématome n’avait pas complètement disparu même si la zone qu’il couvrait semblait avoir diminué et que sa teinte avait pris le ton jaunâtre annonçant une guérison prochaine. Le demi-elfe lui sourit, se réjouissant que la rôdeuse se sente enfin mieux mais pas seulement. Il lui adressa un clin d’œil et, d’un ton effronté, lui murmura à l’oreille :

- Je suis content que tu aies commencé par t’occuper de cette blessure, ça me laisse l’occasion de te dispenser de nouveaux soins là où c’est encore plus intéressant de regarder.

RP : Retour à l'abri

Astrée se mit à rire.
- Tu es incorrigible ! Mais qui te dit que je vais me laisser soigner ? Je suis assez souple pour atteindre seule toutes les parties de mon anatomie, tu sais !
Elle sourit avec un clin d’œil – de son œil fraichement réparé, qui la tiraillait encore un peu:
- Mais si tu y tiens tant… tu pourras soigner ma coupure autant de fois que tu le désires, même lorsqu’elle sera guérie… Tu fais ça divinement bien….ajouta-t-elle avec un regard exagérément langoureux

Et sans tenir compte de la rougeur qui menaçait d’envahir les joues de son compagnon, elle se lova contre lui, passa son bras autour de sa taille et l’entraîna en direction d'Ombrage…. Et le plus loin possible des chariots.
Sa blessure à la fesse la cuisait, et elle boitillait légèrement. Raison de plus pour s’appuyer sur son compagnon en l’enlaçant tendrement.

RP : Retour à l’abri

Malgré l’audace dont il avait fait preuve, la répartie d’Astrée parvint à faire rougir et sourire Kasumi tout à la fois. Ne trouvant rien à répondre de spirituel, il se contenta d’accueillir une nouvelle fois Astrée contre lui, laissant parfois sa main glisser négligemment où elle n’avait rien à y faire. Les deux amoureux progressèrent lentement sur le chemin qui recommença à s’élever jusqu’à un col. Au bout de deux heures de marche, ils n’avaient toujours croisé personne, fait rassurant car ils n’avaient pas particulièrement envie de faire une nouvelle mauvaise rencontre mais aussi inquiétant car les abords du seul village des environs auraient du être plus animés d’après le rôdeur.

Haute Roche se dessina finalement au loin, un amoncellement de maisons à un étage pour la plupart entourée d’une palissade rehaussant une ceinture de pierre. Manifestement le village était fortifié pour repousser les bêtes ou brigands en maraude lors des longs et rudes hivers. De cette distance, les deux voyageurs ne purent qu’apercevoir les volutes de fumée indiquant la présence de villageois. Aucun signe ne laissait craindre de difficultés et Kasumi et Astrée poursuivirent leur course vers le village, espérant trouver de quoi se restaurer rapidement.

La Couronne de Cuivre

[Lieu] Sur les rives de la Ravissante

Re : [Lieu] Sur les rives de la Ravissante

Re : [Lieu] Sur les rives de la Ravissante

Re : [Lieu] Sur les rives de la Ravissante

Re : [Lieu] Sur les rives de la Ravissante

Re : [Lieu] Sur les rives de la Ravissante

Re : [Lieu] Sur les rives de la Ravissante

Re : [Lieu] Sur les rives de la Ravissante

Re : [Lieu] Sur les rives de la Ravissante

Re : [Lieu] Sur les rives de la Ravissante

Re : [Lieu] Sur les rives de la Ravissante

Re : [Lieu] Sur les rives de la Ravissante

Re : [Lieu] Sur les rives de la Ravissante

Re : [Lieu] Sur les rives de la Ravissante