La Couronne de Cuivre

Le jeune homme svelte arborait un habit de marin tout ce qu'il y a de plus classique dans la flotte luménienne. En réalité, derrière cette tenue de la marine locale se cachait le messager manostien qui devait prévenir les hommes d'embarquer et de faire voile vers Luménis de manière à être synchronisé avec l'attaque qui devait avoir lieu deux jours plus tard.

Il était naturellement plus facile de rentrer dans Luménis que d'en sortir et les Manostiens s'attendaient à ce que les gardes des portes ne le laisse pas sortir comme ça. D'un oeil attentif, un deuxième compagnon observait la scène de loin sans se faire remarquer.

Le messager s'approcha donc des portes et prit l'initative de se diriger vers les gardes, qui s'étaient de toute façon tourné vers lui à son arrivée.
"Bonjour, je viens ici sur les ordres du capitaine Terens de la marine luménienne. Nous avons un problème avec l'approvisionnement en bois pour les réparations de notre navire et je suis chargé d'aller faire pression en son nom auprès du hameau voisin qui le fournit d'ordinaire."

En même temps qu'il parlait il avait montré une feuille explicitant noir sur blanc les directives du "Capitaine Terens" avec le cachet de cire représentant le symbole de l'Albatros. La gravure que Ravestha avait utilisé, avait été trouvée dans la cabine personnelle du capitaine. C'est avec cela que l'officier devait signer les papiers officiels.

[Quête : l’invasion des ombres]
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Le garde à qui le messager avait tendu le document l’examina avec grande attention. A l’instar de tous ses collègues, il avait reçu des ordres très strictes quant à la surveillances des personnes désirant quitter Luménis : le régime craignait que des éléments hostiles tentent d’inciter les campagnes et les villes d’Hélonna à la rébellion. Pour l’heure, l’île-continent n’avait guère connu de troubles, en dehors de quelques soulèvements locaux promptement écrasés, et les autorités avaient bien l’intention qu’il continue à en être ainsi.
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Le soldat relu une deuxième fois le papier puis demanda au messager de l’attendre. Il gagna un petit bâtiment voisin et disparut à l’intérieur. Moins de cinq minutes plus tard, il était de retour, accompagné d’un officier. Celui-ci toisa le « marin » de la tête aux pieds.
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-Tout m’a l’air en règle, fit-il finalement. Cependant, pourriez-vous m’expliquer pourquoi votre capitaine n’a pas pris contact avec l’intendance du port ? Ce sont eux qui, habituellement, sont chargés de fournir les matériaux nécessaires aux réparations.
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<!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> C’était la stricte vérité : depuis qu’Ethelkin était aux commandes, il avait grandement accru le contrôle exercé sur tout ce qui concernait de près ou de loin la marine. C’était la « part du gâteau » qu’il avait reçue après la redistribution des pouvoirs au sein de la ville, et il tenait à en tirer le plus grand parti possible. Bien sûr, il voulait satisfaire en tout point Morféa : mais avoir la haute main sur les divers échelons qui constituaient la complexe machine de la flotte, cela signifiait retirer le maximum de bénéfices… Il avait ainsi décidé d’acheter du bois uniquement aux marchands avec qui il s’était entendu et qui, en échange de l’accès à ce juteux marché, lui consentaient de généreux subsides.

Le messager commença à se balancer d'une jambe sur l'autre, trahissant une certaine anxiété. Il n'avait pas besoin de se forcer pour montrer la situation inconfortable dans laquelle il se trouvait. Cependant il pensait savoir sur quel élément jouer. Il répondit donc d'une voix un peu hésitante :

"Disons que le capitaine Terens a le droit de garder un certain contrôle sur les affaires de son navire et ce qui concerne les approvisionnements en matières premières en fait partie. En échange..."

Le messager marqua une pause, jetant quelques regards autour de lui comme s'il craignait d'être entendu par quelqu'un d'autre et s'approcha du garde sur le ton de la confidence.

"... Eh bien disons qu'il rend des services particuliers à l'officier du port. Tant que notre capitaine fait ce qu'Etheklin lui demande, il restera dans ses petits papiers. Mais naturellement cela ne doit pas trop se savoir..."

[Quête : l’invasion des ombres]
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Le soldat se mordit la lèvre, tenaillé entre le respect des ordres stricts qu’il avait reçu et celui des non-dits que devait prendre en compte tout officier désireux de ne pas voir sa carrière interrompue prématurément. Et il faisait partie de cette catégorie : il avait une femme et des enfants à nourrir. S’il était resté dans la garde après le coup d’Etat, ce n’était pas tant par fidélité au nouveau régime que pour pouvoir subvenir à leurs besoins. Les temps étaient durs pour tout le monde, et il fallait bien survivre.
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Il poussa donc on profond soupir et rendit le papier au marin.
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<!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> -C’est bon, vous pouvez passer, marmonna-t-il avant de se détourner et de regagner le corps de gardes sans un regard en arrière.

Le soleil couchant illuminait la forêt et les plaines d’un halo doré et mystérieux, rendant toute la nature d’une beauté indescriptible et surnaturelle.

Il n’y avait aucun bruit a pars celui du souffle du vent qui doucement, faisait frémir les feuilles des arbres et l’herbe verdoyante des prairies, en de successives et majestueuses vagues, tels les remous de la mer.
Au loin, on pouvait apercevoir les innombrables tours de Lumenis, avec ses dômes et ses flèches qui semblaient vouloir toucher le ciel.

On aurait pu appeler ce paysage « un havre de paix », en tout cas c’est comme cela que la jeune fille l’aurait nommé... S’il n’y avait eu les nuages de fumée noire.

Thémis perchée sur une branche d’arbre contemplait, perdue dans ses pansées, cet étrange tableau. Elle observa avec une inquiétude croissante, les remparts de Lumenis en se demandant si elle faisait le bon choix et si on la laisserait entrer malgré ce qui se passait à l’intérieur.

Elle ferma les yeux, essayant de chasser ces mauvaises pansées.
Les rayons déclinants du soleil éclairèrent son beau visage fatigué.

Elle descendit de l’arbre, monta sur sa jument et s’élança vers les portes de la ville en sachant que désormais elle ne pouvait plus faire marche arrière.<O </O

Les gardes de faction aux portes de la ville observèrent d’un œil morne la cavalière qui s’approchait au petit trot. Ils n’avaient reçu aucun ordre particulier, en dehors des habituelles consignes de sécurité ; personne n’avait daigné les informer de ce qui se passait à l’intérieur des murs, et ils n’avaient entendu que de vagues rumeurs sur une opération militaire en cours. Ils effectuaient donc leur travail comme à l’accoutumée, même si ce jour là il avait surtout consisté à faire le pied de grue. Pas grand monde ne s’était présenté à eux.
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Lorsque la jeune femme s’arrêta à leur hauteur, l’un des soldats s’avança et lui barra le passage.
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-Holà, mam’zelle. Si vous voulez allez plus loin, faut d’abord que vous vous présentiez au chef, là bas.
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Il désigna le poste de garde, un peu plus loin. La jeune fille acquiesça - ce n'était pas la première cité qu'elle visitait et atait donc habituée à ce genre de formalités - et, sautant lestement à bas de sa monture, pénétra à l’intérieur du petit bâtiment.
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L’officier de service releva la tête de la paperasse qui encombrait son bureau et détailla la nouvelle venue avec attention. Elle n’avait pas l’air bien méchante, mais les ordres étaient les ordres.
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[font=&quot]-Déclinez votre identité, je vous prie. Et faites moi part des raison qui vous amènent à Luménis.[/font]

Thémis répondit tranquillement aux questions de l’officier de service :
- Je me nomme Thémis, je suis bretteuse et la raison qui m’amène à Lumenis est...
Elle hésita, cherchant ses mots :
- est que je recherche mon frère, Gawen, qui a disparu.
Elle baissa la tête, sachant que ses explications étaient largement insuffisantes et de surcroît pas très convincantes. Elle se prépara donc aux suivantes.
<O </O

L’officier étudia avec une attention accrue la jeune femme, et son regard s’attarda sur l’épée qu’elle portait au côté. En soit, ce n’était pas étonnant : rares étaient les voyageurs à s’aventurer sur les routes sans de telles protections. Mais que celle-ci avoue de but en blanc être une fine lame… Elle était peut-être plus dangereuse qu’on aurait pu le croire de prime abord. Et donc susceptible de causer des ennuis.
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<!--[if !supportEmptyParas]--><!--[endif]--> -Hum… Votre frère… disparu… Et qu’est-ce qui vous fait penser que ce Gawen ppourrait se trouver à Luménis ?
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Il regarda Thémis droit dans les yeux, cherchant à y deviner une quelconque trace de duperie. <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]-->

Thémis affronta son regard sans ciller, le mettant au défi de douter de ses propos.
Elle ne voulait pas dire toutes ses raisons mais au fond elle n’avait rien à cacher.

- Ce qui me fait penser que mon frère pourrait se trouver ici, c'est qu’à cause des bouleversements qu’endure votre ville, il aurait pus venir combattre pour une cause que j’ignore : il est soldat de métier. Soit, je n’ai aucun indice qui me permettrait de savoir avec certitude qu’il soit vraiment ici mais tant qu’il y aura un endroit que je n’aurai pas visité, je ne cesserai de le chercher !

Dans les yeux de la jeune fille, brillait l’espoir et la détermination, elle attendit imperturbable la sentence du garde.

L’officier observa Thémis encore un instant, puis griffonna quelques mots sur un registre.
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<!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> -Pour votre frère, s’il est soldat, il a pu effectivement venir s’engager ici : on a beaucoup recruté, dans l’armée... Enfin bref ! Vous pouvez entrer. Mais pas de grabuge, hein ? Le Seigneur Nwalk n’aime pas les fauteurs de troubles, et vous n'aimeriez pas qu'il ne vous aime pas. Ça serait… douloureux. Vous voilà prévenue. Maintenant, circulez !
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Il accompagna sa phrase d’un geste péremptoire en direction de la sortie, et la jeune fille se hâta de quitter les lieux. A l’extérieur, sa jument l’attendait tranquillement, broutant l’herbe rase qui bordait la route pavée. <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]-->

Thémis pénétra dans la ville. S'arrêtant un peu plus loin, elle observa l’allée pavée et les bâtiments en pierre environnants avec curiosité teintée d’inquiétude.

Elle était soulagée d’avoir convaincu l’officier de service et un sentiment de liberté et de victoire l’avait envahie quand elle avait enfin franchi les portes.

Elle flatta l'encolure de sa jument et pensa à son frère Gawen, qui peut-être était entre les murs de cette cité. Avec un espoir qui croissait à chaque instant, elle avait l’impression qu’il allait surgir au détour de l’une des ruelles qui l’entouraient et aller à sa rencontre.

Reprenant ses esprits elle établit mentalement les choses les plus importante qu’il fallait faire, notamment trouver une auberge ou elle pourrait s'installer quelques temps et entreprendre ses recherches.

Elle se dirigea vers des gardes positionnés non loin de là et leur demanda, le plus poliment possible :

-Désolée de vous importuner messieurs, mais pourriez vous m’indiquer une auberge, ou je pourrais me reposer et laisser ma monture ?

Les soldats observèrent Thémis avec étonnement. Ils n’avaient pas l’habitude que les gens viennent leur demander leur chemin, ce qui se comprenait, vu la réputation de la garde depuis quelques temps. Mais c'était une nouvelle en ville. Ceci expliquait cela.
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[font=&quot]-Une auberge ? répondit l’un des hommes. Et bien… La Bienveillance est pas mal. C’est là que descendent la plupart des étrangers en arrivant. C’est dans le quartier ouest. Mais je serai prudent, si j’étais vous : ça se castagne pas mal par là bas, même si les environs de la taverne doivent pas être trop touchés.
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Thémis remercia les gardes et se dirigea dans la direction qu’ils lui avaient indiquée, désireuse de trouverla Taverne de la Bienveillance, pour enfin ce reposer de son long voyage.
En s’approchant du quartier Ouest, elle distingua, une fumée épaisse qui contrastait avec le bleu profond du ciel qui commençait à s’assombrir, à l’approche du crépuscule. Au loin, des gens fuyait en criant.
[font=&quot]Elle se rappela les paroles des soldats, luis disant que sa se battait pas mal dans les environs mais que la taverne ne devait pas être trop touchée. Elle essaya de ce rassurer avec ce dernier argument mais hâta néanmoins le pas de sa jument, pour arriver à l’auberge avant la nuit.[/font]

HRP : "L'invasion des ombres" étant quasiment terminée et la date de ta quête n'étant pas encore précisément fixée dans la chronologie globale du rp, on va dire que la ville n'est plus (ou pas encore) en état de guerre civile.

Il n'eut pas longtemps à patienter. Le crépuscule se mourrait et les portes principales avaient été fermées pour la nuit, mais l'on ouvrit à son intention une petite poterne et un garde le héla d'un ton faussement bourru.
-Ma foi, vous arrivez bien tard, m'sire elfe ! Allons, c'est pas bien grave. Suffit qu'vous m'donniez votre nom et les raisons d'vot' venue à Lumenis, pour que j'puisse remplir le registre, et j'vous laisserai entrer !

Le garde observa un instant le nouveau venu, sans rien dire, puis il eut un sourire mi figue mi raisin.
-Ah, vous venez retrouver des amis... Bon, j'espère que c'est pas pour fiche la pagaille en ville, hein. On aime le calme, par ici.
Il adressa un clin d'œil à Finrod.
-Bon, vous pouvez passer. Et puisque vous v'nez voir des amis, j'pense qu'vous saurez où les trouver... Mais si vous ont pas donné d'adresse précise, allez donc faire un tour à la Bienveillance. Tout l'monde passe tôt ou tard par c'te taverne. Z'aurez donc des chance d'les y croiser, ou d'apprendre où y sont !
Il s'écarta alors, laissant la voie libre à l'elfe qui pouvait à présent pénétrer dans l'enceinte de la ville.

Noumn'nin avait dormi dans les bois. Frissonnant et grelottant toute la nuit, il remercia le ciel étoilé d'être dans la saison douce avant de le maudire de la bruine qui descendit doucement pour le recouvrir. A l'aurore, courbatu et les paupières lourdes, il se promit de ne plus faire l'économie d'une chambre d'auberge. Il avait passé la nuit à chasser les moustiques en silence de peur d'attirer l'attention d'un plus gros prédateur. Il se laissa glisser du tronc au sol tout en déchirant au passage un pan de sa veste; décidément sa arrière de rôdeur se terminait ici et maintenant. Recherchant les rayons de soleil , il chassa la nuit écoulée en imaginant la vie dorée qu'il allait mener à Luménis.
Sous la tutelle d'une divinité bonne, il ne pouvait y avoir de gentilles personnes toutes compatissantes et dévouées envers un pauvre halfling sans abri ...ou alors un enfant orphelin...
C'est perdu dans ces pensées qu'il aperçut un chariot plein venant vendre ses produits en ville. accroupi au bord de la route, il se glissa d'un bond furtif au milieu des sacs de blé,
espérant ainsi ne pas devoir payer la taxe d'entrée en ville (taxe inexistante sinon dans son imagination).

Kasumi dîna rapidement et avec appétit avant de s’affaler sur sa couche. Il resta un moment éveillé, à songer au voyage qu’il entreprendrait demain matin. Le rôdeur avait passé les dernières années sur les routes et pourtant il répugnait un peu à quitter une ville où il avait passé plusieurs mois d’affilée. Laissant dériver son esprit vers des souvenirs lointains de passage en forêt, il se laissa doucement glisser vers le pays des songes, un sourire aux lèvres.

Il se réveilla peu avant l’aube, ne se souvenant pas d’avoir rêvé. Il s’habilla avec la hâte des départs matinaux. Il prit néanmoins le temps d’écouter les premiers chants liturgiques des occupants du Temple avant de se diriger vers les cuisines où il rompit son jeûne. Une demi-miche de pain et quelques tranches de lard plus tard, il quittait le sanctuaire pour se rendre aux écuries de la Commanderie. Son cheval trépignait d’anticipation, sentant le vent du départ dans l’allure de son cavalier. Préparant lui-même sa monture, Kasumi traversa les rues somnolentes d’une Luménis s’éveillant peu à peu pour atteindre les portes de la ville avant le milieu de la matinée.

Lorsqu'il s'approcha des portes, le rôdeur les trouva bien encombrées : à cette heure matinale, une longue file de carrioles chargées de légumes frais et autres denrées diverses patientaient, attendant d'être contrôlées puis autorisées à entrer dans la cité.
Elles occupaient tant et si bien le passage qu'un garde, avisant Kasumi, lui adressa un sourire contrit.
-Va vous falloir patienter un tout p'tit peu... C'est toujours la cohue, l'matin... J'espère que vous n'êtes pas trop pressé...

Le soleil couchant illuminait de ses chaudes couleurs du jour finissant les majestueuses murailles de Lumenis. A quelques distances de là, une elfe aux vêtements empoussiérés, appuyée sur son bâton, observait le va-et-vient qui animait les portes de la cité. Son sourire et son regard ne laissaient aucun doute sur sa satisfaction d’être arrivée là où pour la première fois depuis qu’elle foulait ce monde, elle avait librement décidé de se rendre. Arya était son nom, elle venait de loin, très très loin !
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Après quelques minutes, elle reprit son chemin d’un pas léger et aérien en direction de la cité faisant maintenant partie de la file des personnes impatientes, marchands, voyageurs et Lumeniens, d’entrer en ville. Souriante et bavarde avec ceux qui l’entouraient, elle ne vit pas le temps passé malgré que l’attente fut importante et lorsqu’elle se trouva face au garde de faction, elle en fut presque surprise, mais n'hésita pas un instant et un sourire aimable accompagna sa voix mélodieuse. Habituée aux tracas des cités déjà visitées, elle s'enquit de répondre aux probables questions qui lui seraient posées.

Bonjour mon brave, mon nom est Arya Du Varden, je souhaite passer quelques jours ou peut-être plus dans votre cité. Je ne possède que ce que vous pouvez voir, elle fit un geste vers chaque objet, un bâton de mage, un arc et quelques flèches, une épée, une petite dague. Dans ma besace, qu'elle ouvrit pour qu’il n’y ait rien qui ne soit invisible, j'ai diverses potions et herbes dans les petits sacs en cuir que vous voyez. Un sourire un peu gêné se fit lorsqu'elle souleva un papier bien gras. Ceci se sont …. quelques nourritures qu’il me reste de mon long voyage, plus très appétissantes, je vous l’accorde.<o></o>Un rire franc et radieux accompagna ses derniers mot et confiante elle attendit la réponse du garde.<o></o>
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Vilnor écouta les paroles d’Arya avec attention et sourit lorsqu’elle détailla avec soin le contenu de son sac. Elle avait manifestement l’habitude de se présenter à des postes de garde. Il fut cependant surpris de découvrir que la besace de l'elfe n'était pas plus propre que sa gibecière personnelle. Il trouva cela plutôt réconfortant.
« Ben ça, z’êtes bien armée, on dirait. On s’bat pas trop dans Luménis, en c’moment. Enfin, z’avez sans doute raison, on est jamais trop prudent. Mais vous faudrait quat' bras pour manier tout ça... »
Il s’écarta, affable.
« Enfin. Me reste juste à vous souhaiter la bienv’nue dans nos murs. Si vous cherchez un toit pas cher, la Taverne d’la Bienveillance est dans l’coin du port, avec la plupart des boutiques, aussi. Y’a l’Fond d’la Barrique, sinon, dans les quartiers plus louches, mais j’crois pas qu’une dame comm’vous y trouvera son compte. Enfin, j’dis ça, j’dis rien. »

Arya sourit autant au franc parler de Vilnor qu’à cet accueil chaleureux qui ne faisait qu’accroître son désir de mieux connaître la cité pour peut-être s’y établir. Elle referma rapidement sa besace, replaça l’épée dans son fourreau qui pendait à sa ceinture, la dague dans sa bottine et l’arc sur son épaule.
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- Je vous remercie pour vos conseils et essayerai de ne pas me perdre dans les quartiers trop louches.
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Elle fit un petit signe de la main et avec ravissement quitta le poste de garde. Il ne lui restait plus guère de temps avant que le crépuscule ne vienne envahir les ruelles et Arya ne s’attarda pas plus longtemps, maintenant qu’elle avait reçu l’autorisation de pénétrer dans la cité, elle était bien décidée d’en profiter. Il aurait été préférable que l’Elfe s’enquière d’un toit pour la nuit, voire d’une table pour se sustenter où les quelques pièces qu’elle possédait suffiraient, mais Arya était trop pressée de découvrir Lumenis et elle repoussa de quelques heures son arrivée à la

Kasumi et Ombrage arrivèrent devant les portes de la cité de Lathandre au petit trot. Le voyage depuis Respelms’était déroulé sans heurt et le rôdeur et sa monture avaient apprécié ce moment de simplicité. Le demi-elfe affichait une sérénité de bon aloi étant donné le succès de sa mission. Il lui avait semblé retrouver une part oubliée de lui-même. Une part qui le mettait en paix avec lui-même, prêt à relever d’autres défis. Kasumi salua le garde qui lui fit signe de décliner son identité.

- Kasumi, citoyen de Luménis. J’apporte un message à l’Aubemestre Albérich,, répondit-il simplement. Le garde nota le renseignement dans son registre, remarquant au passage les armes portées par le demi-elfe avant de lui libérer le passage. Le rôdeur avait hâte de s’entretenir avec le prélat aussi se dirigea-t-il directement vers le sanctuaire de Lathandre, espérant obtenir une audience. Une fois sa mission achevée, il pourrait enfin décider de son avenir qu’il songeait de plus en plus bâtir à Luménis.