La Couronne de Cuivre

Ils repartirent donc vers la ville, empruntant la vaste allée qui menait de l'enceinte chauntéenne au bas de la butte et à Champsdor. Ils n'étaient qu'à mi-chemin lorsqu'ils réalisèrent qu'un important comité d'accueil les y attendait : soldats humains et elfes, prêtres en robe brune, simples curieux, il y avait bien deux ou trois cent personnes massées en bout de piste, qui paraissaient nerveuses mais non hostiles. A mesure qu'ils avançaient, la foule commença à bruisser de conversations, et lorsqu'ils ne furent plus qu'à une cinquantaine de mètres, plusieurs silhouettes se détachèrent du rassemblement pour venir à leur rencontre. Parmi eux se trouvaient un peu d'elfes, un peu d'humains, et en tout cas Rodolphe, ainsi qu'un clerc que Maric reconnut car il lui fit signe de la main.
Une seconde plus tard, le barde et le prêtre étaient encerclés de mains secourables, de questions inquiètes et de paroles de félicitations. Ils étaient après tout les premiers à descendre de l'abbaye depuis que les Chauntéens avaient escorté les femmes et les quelques cultistes prisonniers jusqu'à Champsdor, presque deux heures plus tôt. On s'inquiéta de leur santé, on voulut savoir s'il restait des ennemis, si la nuit serait flamboyante à nouveau, si les autres — les elfes, mais Amrod bien sûr, et la jeune femme étrangère qui les avait accompagnés — avaient survécu, on leur demanda s'ils avaient faim, soif, s'ils pouvaient raconter ce qui s'était passé, dissiper les rumeurs, aider à déciller les femmes, interroger les cultistes, sauver le monde, ce genre de choses, si bien que Maric manqua avoir un étourdissement. On les guida vers la ville, leurs compagnons servant de cerbères pour les protéger de la curiosité et de la reconnaissance des Champsdorés, dont le nombre ne cessait de grossir à mesure que la nouvelle circulait dans les rues meurtries : les cultistes sont morts, la paix est revenue, la nuit, cette fois, restera tranquille !

Fatigué comme il l'était, tout cela lui donna le tournis.
Mais il comprenait l'empressement, la curiosité, le soulagement des gens assemblés autour d'eux, si bien qu'il s'efforça, de son mieux, de leur donner les nouvelles qu'ils demandaient.
Oui, le mal qui infestait l'abbaye, un mort-vivant s'étant caché sous les traits d'un clerc, avait été éradiqué : Champsdor pourrait donc, désormais, dormir sur ses deux oreilles. Oui, pour autant qu'il sache, tous les membres de leur expédition s'en étaient tirés : Amrod et Cordélia demeuraient cependant à l'intérieur, avec un bébé qu'ils avaient sauvé, mais c'était dans une salle bien protéger où on irait sous peu les chercher. Car, après que chacun ait pu reprendre des forces, on retournerait dans l'abbaye, afin de s'assurer qu'elle ne recelait plus le moindre danger et de libérer les derniers prisonniers. Mais il pouvait déjà annoncer le sauvetage du capitaine Aegon.

De leur côté, on les informa du retour des prêtres avec les femmes prisonnières de l'enceinte intermédiaire. Elles étaient environ une cinquantaine, dont une poignée de petites filles. Elles avaient été conduites dans les halles du marché, qu'on avait transformées en centre d'accueil en attendant de savoir quoi en faire. Quatre prêtres avaient été tués durant l'intervention et il y avait autant de prisonniers cultistes.
Heureusement, plusieurs voix s'élevèrent bientôt pour attirer l'attention sur la fatigue du barde et de son compagnon. On proposa de les conduire à l'auberge qui avait servi de quartier général, à moins qu'ils ne préfèrent se replier en d'autres endroits...

Le barde, les remerciant chaleureusement pour leur sollicitude, expliqua qu'il comptait aller se reposer quelques heures chez maître Amrod, où se trouvait l'un de ses fils. Il ajouta qu'ensuite, il retrouverait les autres membres du groupe pour une nouvelle expédition à l'abbaye mais, qu'avant le départ, il aurait sans doute le temps, si besoin, de donner des informations supplémentaires sur les événements qui s'étaient déroulés au cours de la nuit.
Il souhaita également un bon repos à Maric, le remerciant pour toute l'aide qu'il leur avait apportée.

Le prêtre paraissait épuisé et il salua chaleureusement Taliesin avant de suivre les confrères qui l'avaient accueillis. Le barde, de son côté, fut escorté par des elfes jusqu'à la demeure d'Amrod. Ils se tinrent respectueusement à distance, peut-être plus sensibles que les humains à la grande lassitude du barde. Le soleil terminait de se coucher et le ciel avait revêtu des couleurs fantastiques lorsqu'il traversa enfin l'allée de gravier multicolore pour atteindre la porte. Il frappa et le majordome vint lui ouvrir.
" Ah, messire... Je dois dire que votre retour vient à point nommé..."
Il le dévisagea.
" Enfin, s'il vous reste quelqu'énergie ?"

Il leva les yeux au ciel.
-Les mômes, c'est ça ?
Il secoua la tête puis sourit.
-Pour être franc, d'énergie, il ne m'en reste plus une once. Mais je vais malgré tout voir ce que je peux faire, puisque je suis indirectement responsable de vos tracas...
Il se fit plus grave.
-Mais auparavant, sachez que maître Amrod ne reviendra pas tout de suite. Nous l'avons laissé dans une salle de l'abbaye, en compagnie de Cordélia et d'un nourrisson que nous avions sauvé. Mais l'endroit est sûr, surtout à présent que le mal qui pervertissait les lieux a été éradiqué. Et sitôt que nous aurons tous pris un peu de repos, nous retournerons là-bas pour le libérer, ainsi que les derniers prisonniers.

Le majordome resta de marbre mais quelque chose se détendit dans sa posture et Taliesin devina qu'il était soulagé.
" C'est par ici." dit-il avec flegme.
Il guida Taliesin le long d'un couloir.
" Il est bon de vous revoir indemne, messire. La jeune Johanna est allée aux nouvelles et elle nous a prévenus que les... prêtres maudits de l'abbaye avaient été vaincus, mais elle ne vous avait pas vu... ou reconnu, plutôt."
Le brouhaha atteignit le barde avant qu'ils ne soient devant la porte. Il y avait manifestement une bataille rangée en cours... dans la salle à manger. Le majordome lui ouvrit la porte et Taliesin se prit aussitôt une cuillère de quelque chose de visqueux et vaguement tiède en plein front. Une fois qu'il eut osé rouvrir les yeux, il découvrit Titus, Marius, Baptiste et Victor en plein combat de nourriture, un derrière les rideaux, un autre sous la table, un troisième derrière une barricade de chaises, le dernier abrité derrière les bûches empilées à côté de l'âtre. Ils tournèrent tous les yeux vers la porte, reconnurent celui qui se tenait dans l'embrasure et un seul cri sortit de leurs gosiers réunis :
" C'est pas moi c'est lui qu'a commencé !"

Il ne sut dire ce qui, du bazar ou de la présence de Victor, le surprit davantage.
Mais il se sentit indéniablement soulagé.
-Peu importe qui a commencé : ce qui compte, c'est que c'est tous ensemble que vous allez remettre les lieux dans l'état où vous les avez trouvés.
Il se tourna vers le majordome.
-Rassurez-moi : ils n'ont pas été toujours aussi agités, au moins ?

" Aussi agités ? Non. Pas aussi agités."
Il était resté dans le couloir, bien à l'écart de la porte.
" Mais comme ils étaient consignés à l'intérieur, et que beaucoup de pièces leur étaient interdites, à cause des oeuvres d'art, vous comprenez... Nous avons dû les... canaliser."
Baptiste était le seul à avoir abandonné sa cachette — derrière une chaise — pour venir vers le barde.
" On doit laver les rideaux ?" demanda Marius, dissimulé derrière une tenture claire qui avait souffert de la lutte.
Titus avait disparu derrière ses bûches. Victor surveillait les alentours entre les barreaux de ses chaises.
" Y'a pas des gens payés pour nettoyer ?"

Sa longue - et folle - fugue ne l'avait pas rendu plus conciliant : cela promettait, pour la suite.
-Peut-être, mais des invités ne sont pas censés tout ravager...
Il avait parlé avec calme, sans le moins du monde hausser le ton : il n'avait plus assez d'énergie pour cela et la situation semblait de toute façon sous contrôle.
-J'en discuterai avec messire, et s'il estime qu'un peu d'aide serait bienvenue, je compte sur vous pour lui prêter main forte : ce serait la moindre des choses.
Sur ce, il sourit à Baptiste puis lança, en sylvestre :
-Pas besoin de te cacher, Titus : tout ça n'est pas bien grave.

" Je ne fais pas confiance à Victor, il va en profiter." répondit Titus depuis son tas de bûches.
Ce dernier, qui ne comprenait rien au sylvestre, demeura sur ses gardes. Baptiste se contenta de prendre la main de Taliesin et de la serrer doucement, puis il fit volte-face.
" Allez, au boulot !
— Fayot..." grommela Victor.
Le majordome émergea brièvement avec une grimace.
" S'ils peuvent déjà... ranger le gros, j'enverrai quelqu'un pour les aspects plus... visqueux."

-Très bien : j'y veillerai.
Il lui dédia un sourire encourageant.
-En tout cas, merci beaucoup d'avoir veillé sur les enfants : ça n'était pas évident, surtout avec autant d'un seul coup... Mais je crains que mon retour signifie pour vous un surcroit de travail, car, si cela vous était possible, j'avoue que pouvoir me laver et prfiter d'un endroit où me reposer ne serait pas de refus...
Il jeta un regard à la marmaille, pour s'assurer que les choses ne dégénéraient pas à nouveau.
-Oh, et... Pourriez-vous me dire quand et comment Victor est-il revenu ?

" Ah."
Le majordome vira au rouge carmin.
" Ils ont échappé à notre vigilance. Je les croyais dans le jardin. Hortense pensait qu'ils étaient montés dans la Tour... Ferdinand pensait qu'ils étaient aux écuries et René les avait vus dans les cuisines... Johanna a juré qu'ils étaient retournés dans leurs chambres... et puis ils ont sonné à la porte et ils avaient le dernier avec eux. Je ne sais pas où ils l'ont trouvé. Hors d'ici, immanquablement. Et je vous présente mes excuses. Mes plus humbles excuses. Depuis, nous sommes beaucoup plus vigilants, je vous le promets."
Il était mortifié.

Et il s'empressa de le rassurer.
-Allons, vous n'avez pas à vous excuser : quand ils ont quelque chose en tête, il est quasiment impossible de les en empêcher. Et puis, tout s'est bien terminé. Sachant par ailleurs que je vous les ai imposés alors que rien ne vous y préparait... Non, sincèrement, je ne peux vous adresser que des remerciements.
Mais donc, Victor n'était pas rentré de son propre chef. Ajouté à son attitude, voilà qui n'augurait rien de bon.
Et le barde de se demander si, tout compte fait, il n'avait pas trouvé le dragon plus facile à gérer.

Pendant que Taliesin discutait avec le majordome, Baptiste avait entrepris de ranger ce qu'il pouvait, démontant d'autorité le fort de chaises de Victor. Marius n'avait pas quitté son observatoire derrière les rideaux mais Titus avait paru également et ramassait les couverts qui étaient tombés sur le sol, de son pas étrange et léger de petit animal. Victor finit par se joindre au rangement, ce qui décida Marius à en faire de même. Ils empilèrent les assiettes, placèrent les couverts sur la dernière, refermèrent la soupière et se tournèrent vers la porte et le barde.

Il leur adressa un signe approbateur puis se tourna vers le majordome.
-Si ce qu'ils ont fait vous convient, et comme ils ont apparemment terminé de manger, je les ramènerai à leur chambre.
Il était sans doute trop top pour qu'ils se mettent au lit - se mettre au lit, quelle perspective tentante ! -, mais puisque, fort légitimement, la majorité des autres pièces leur étaient interdites...

" Je me charge de la vôtre et de votre bain, de mon côté." dit obligeamment le majordome, avant de s'incliner poliment et de s'éloigner, sans doute à la recherche du menu personnel qui règlerait tout ça.
Les quatre enfants le regardèrent s'éloigner puis se tournèrent vers le barde.
" Comment c'était, alors ? demanda Marius. Tu as tué plein de gens ? Tu sens... un peu le sang. Et il y en a dans tes cheveux, aussi."
Victor rit doucement tandis que Baptiste faisait une mine dégoûtée. Titus, lui, était déjà en train de suivre du regard quelque chose que lui seul avait remarqué.

-C'est bien pour ça que je veux prendre un bain... Mais sinon, oui, ça c'est bien passé et Champsdor est sauvé.
Il réfléchit quelques instants.
-Bon, je doute d'avoir ancore assez d'énergie pour vous faire un récit détaillé. Mais pour résumer ma journée, disons que j'ai lancé des boules de feu, échangé des blagues avec un dragon et coupé la tête d'une espèce de vampire horriblement puissant. Oh, et le pire, c'est que tout cela est la pure vérité.
Il fit un geste en direction de la porte.
-Vous venez ? Il faut que nous libérions les lieux...

" Quoi ? fit Baptiste, horrifié.
— C'est vraiment pas juste. Chaque fois que je suis pas là, il se passe un truc chouette ! protesta Victor. Des fantômes et une tornade rouge et maintenant un dragon et un mort-vivant et chaque fois...
— Moi j'aime pas les boules de feu."
Titus avait pris la tête du groupe, caracolant joyeusement sur le tapis, à la poursuite d'un papillon de nuit égaré.

-En vérité, moi non plus. Bon, d'accord : ça en jette, les boules de feu. Mais ça n'est tout de même pas très pratique, surtout en intérieur : trop de risques de toucher des alliés... Du coup, je me suis vite rabattu sur des rayons ardents ou des flèches enflammées.
Quant à la remarque de Victor, il préféra l'ignorer. Le gamin avait disparu des jours durant et plutôt que de montrer sinon du repentir, au moins du soulagement d'être de retour parmi les siens, il se plaignait de ce qu'il avait manqué...
Dieux, que va-t-on bien pouvoir faire de lui ?

Baptiste n'avait pas l'air de trouver le récit vraiment drôle. Victor, lui, grommelait de frustration. Titus fut le premier à franchir la porte de la chambre et Taliesin nota que les lieux ressemblaient désormais à un joyeux dortoir : la couche de Victor avait déjà été ajoutée aux trois autres et il ne restait plus beaucoup d'espace où poser les pieds. Titus alla ouvrir les fenêtres qui donnaient sur le jardin intérieur. Au dehors, il faisait désormais nuit. Marius se pelotonna sous sa couverture.
" C'est quoi, l'histoire d'aujourd'hui ?"
Malgré tout ce qu'il avait traversé, Taliesin n'avait au final été absent qu'un peu plus d'une journée...

Le barde grimaça.
-Je suis vraiment désolé, Marius, mais je ne crois pas être en état... Pour être franc, je n'ai qu'une envie : aller me coucher. Mais je dois encore faire un tour par la salle de bain. Et puis, j'aimerais échanger quelques mots avec Baptiste...

Celui-ci regagna le couloir, sous le regard noir de Victor, mais il se détourna quand il remarqua que Taliesin l'avait vu. Marius poussa un soupir désespéré et s'ensevelit encore davantage sous ses draps, où il se tortilla comme un asticot, sans doute pour se changer. Titus était sorti dans le jardin.
" Tu vas dire que tu as survécu, et c'est vrai, c'est tout ce qui compte, dit Baptiste avant que Taliesin n'ait pu prendre la parole. Mais ce n'est pas drôle. C'est dramatique. Lancer des boules de feu, décapiter des vampires... Ce n'est pas drôle."

-Non, ça n'est pas drôle, en effet, acquiesça-t-il. En vérité, c'était horrible. Ce que j'ai vu, ce qui s'est passé... Je risque d'en faire des cauchemars pendant longtemps. Alors voilà pourquoi j'en parle avec humour : c'est ma manière de me détacher, de décompresser, de prendre de la distance.
Il soupira.
-Désolé de ne pas t'avoir prévenu du lancement des opérations, mais nous avons décidé de nous mettre en route sitôt la grande réunion terminée et... je n'ai pas pu faire de crochet par ici.

" Ce n'est pas grave, dit le petit garçon. J'ai beaucoup réfléchi et... je me rends compte que je réduis ta liberté avec mes angoisses. Et ce n'est pas bien. Tu dois vivre ta vie comme tu l'entends, pas comme tu crois que ça me ferait plaisir."
Il eut un sourire embarrassé.
" Enfin, tout est bien, maintenant. Tu es rentré et les cultistes sont morts. Et Victor a été retrouvé. Et on va pouvoir retourner à la maison."

Il posa une main sur son épaule.
-D'abord, Baptiste, sache quand même que dans mes décisions, je pense à toi, à Victor, à Galathée et aux jumeaux : vous êtes ce qui compte le plus pour moi et je suis bien conscient que quoi qu'il m'arrive, cela aura une impact pour vous. Par conséquent, je suis autrement plus prudent que je pouvais l'être autrefois et donc voilà, tu peux être rassuré sur ce point. Ensuite...
Il eut un sourire embarrassé.
-Ensuite, je crains qu'il ne nous faille encore nous attarder quelques jours. Je vais devoir retourner à l'abbaye, pour aller chercher Amrod et Cordélia ainsi que pour libérer les derniers prisonniers : mais pour le coup, ça ne sera guère risqué. D'autre part, il faudra que je retourne voir ce dragon : c'est un dragon de cuivre, bienveillant par nature, mais qui a été manipulé par le vampire depuis des décennies, peut-être des siècle : il est important de le sauver. Mais là encore, en étant prudent, ça devrait aller.

" Est-ce qu'on peut venir avec toi ? demanda le petit garçon. Peut-être pas jusque chez le dragon, mais... Victor voudra venir, de toute façon. Il dit qu'il n'y a qu'avec toi qui se passes des choses intéressantes."
Il eut un sourire un peu blasé.
" J'aimerais bien la voir de près, moi, cette abbaye."

-Eh bien... Pourquoi pas. Mais si je sais que tu t'en tiendrais à mes consignes, j'ai un peu plus de doutes concernant les autres. Alors... J'y réfléchirai.
Il hésita.
-Pour Victor... Où l'avez-vous trouvé ?

" Ce sont les moustiques de Titus qui l'ont trouvé. Il était encore en dehors de Champsdor, mais pas très loin. On est allés le chercher tous les trois. Enfin, Titus avait filé, Marius l'avait suivi et... je me suis dit que c'était plus prudent de les accompagner, vu... leur très jeune âge. Titus avait quand même mis des chausses, si ça peut te rassurer un rien... et on n'a pas eu de problèmes. En journée, les gens sont moins stressés... et beaucoup dorment, en fait. Et puis on ressemble pas à des prêtres maléfiques."

Il lui sourit.
-Vous avez bien fait. Il faudra que je pense à remercier Titus pour son initiative. Et je te remercie, toi, pour avoir veillé sur eux et pour avoir contribué à ramener Victor. Franchement, ça me fait un sacré souci en moins.
Il jeta un regard en direction de la chambre.
-S'est-il fait prier, pour revenir ? Et dans quel état d'esprit est-il, à présent ?

La Couronne de Cuivre

[Lieu] La Vallée Fertile