[MP] Histoire : Echo
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Georgette Marquand semblait quelque peu éméchée par un très léger abus d'alcool, mais accepta de se plier à l'interrogatoire sans réticence. Gabrielle espéra que cela n'aurait pas trop affecté sa mémoire, et l'invita à entamer son récit.
"Alors, par où commencer...", commença-t-elle.
"Par la coupure de courant ?", suggéra Gabrielle.
"Ah, oui, cette fameuse coupure..."
La femme rondelette gloussa, et poursuivit.
"Nous étions à table depuis... Je ne sais pas, peut-être une heure et demie, ou deux heures. La foudre est tombée sur un arbre, et le courant a été coupé. Nous avons été aussitôt plongés dans l'obscurité la plus totale. Un employé du château est venu nous prévenir que la rivière était aussi sortie de son lit, et que nous allions être bloqué ici pour la nuit. C'est là que Lucien s'est proposé pour tous nous héberger."
Elle soupira en hochant lentement de la tête.
"Vous vous rendez compte ? Héberger comme ça au pied levé une dizaine personnes ? Lucien a aussitôt envoyé tous ses domestiques préparer nos chambres. Les pauvres... Elles ont sans doute dû travailler d'arrache-pied pour nous accueillir... Du coup, elles n'ont pas pu assister à la pièce de théâtre d'ailleurs."
Georgette Marquand cligna plusieurs fois des yeux rapidement, organisant tant bien que mal le fil de sa pensée.
"Ah, oui. Pendant ce temps là, Lucien nous a proposé de monter à l'étage pour déguster le dessert devant une pièce de théâtre. Une pièce de théâtre qu'il avait écrit lui-même, rendez-vous compte !"
"Continuez, continuez", la canalisa Gabrielle qui sentait la conversation dévier du sujet.
"La pièce était assez drôle, expliqua-t-elle. Et les desserts exquis. Emile est passé nous les servir sur un plateau, c'était véritablement parfait."
"Avez-vous noté quelque chose en particulier pendant la représentation ?", insista Gabrielle.
"Hé bien..., peut-être, oui. Il m'a semblé - mais nous étions dans l'obscurité, je peux me tromper - que Gaston, Gaston Chambernaud je veux dire, ait quitté sa place quelques temps. Je ne pourrais pas vous en dire plus, je n'y ai guère prêté attention sur le moment... Il était assis à côté de moi, et j'ai cru le sentir se lever à un moment donné, c'est tout."
Elle marqua une pause, une moue se dessinant sur son visage rondelet.
"Enfin, vers l'acte III, nous avons entendu un cri venant du rez-de-chaussée. Nous sommes tous descendus, et nous avons retrouvé le corps de Lucien dans la cuisine..."
"Et aviez-vous noté la disparition du Comte pendant la représentation ?"
"Comme je vous ai dit, nous étions éclairés à la bougie, et j'étais plutôt concentrée sur la pièce... Je ne me suis aperçue du départ de Gaston que parce qu'il se trouvait à côté de moi."
"Alors, par où commencer...", commença-t-elle.
"Par la coupure de courant ?", suggéra Gabrielle.
"Ah, oui, cette fameuse coupure..."
La femme rondelette gloussa, et poursuivit.
"Nous étions à table depuis... Je ne sais pas, peut-être une heure et demie, ou deux heures. La foudre est tombée sur un arbre, et le courant a été coupé. Nous avons été aussitôt plongés dans l'obscurité la plus totale. Un employé du château est venu nous prévenir que la rivière était aussi sortie de son lit, et que nous allions être bloqué ici pour la nuit. C'est là que Lucien s'est proposé pour tous nous héberger."
Elle soupira en hochant lentement de la tête.
"Vous vous rendez compte ? Héberger comme ça au pied levé une dizaine personnes ? Lucien a aussitôt envoyé tous ses domestiques préparer nos chambres. Les pauvres... Elles ont sans doute dû travailler d'arrache-pied pour nous accueillir... Du coup, elles n'ont pas pu assister à la pièce de théâtre d'ailleurs."
Georgette Marquand cligna plusieurs fois des yeux rapidement, organisant tant bien que mal le fil de sa pensée.
"Ah, oui. Pendant ce temps là, Lucien nous a proposé de monter à l'étage pour déguster le dessert devant une pièce de théâtre. Une pièce de théâtre qu'il avait écrit lui-même, rendez-vous compte !"
"Continuez, continuez", la canalisa Gabrielle qui sentait la conversation dévier du sujet.
"La pièce était assez drôle, expliqua-t-elle. Et les desserts exquis. Emile est passé nous les servir sur un plateau, c'était véritablement parfait."
"Avez-vous noté quelque chose en particulier pendant la représentation ?", insista Gabrielle.
"Hé bien..., peut-être, oui. Il m'a semblé - mais nous étions dans l'obscurité, je peux me tromper - que Gaston, Gaston Chambernaud je veux dire, ait quitté sa place quelques temps. Je ne pourrais pas vous en dire plus, je n'y ai guère prêté attention sur le moment... Il était assis à côté de moi, et j'ai cru le sentir se lever à un moment donné, c'est tout."
Elle marqua une pause, une moue se dessinant sur son visage rondelet.
"Enfin, vers l'acte III, nous avons entendu un cri venant du rez-de-chaussée. Nous sommes tous descendus, et nous avons retrouvé le corps de Lucien dans la cuisine..."
"Et aviez-vous noté la disparition du Comte pendant la représentation ?"
"Comme je vous ai dit, nous étions éclairés à la bougie, et j'étais plutôt concentrée sur la pièce... Je ne me suis aperçue du départ de Gaston que parce qu'il se trouvait à côté de moi."
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- Je vois. Merci.
Hors de question de leur courir après. Ses questions pouvaient attendre de toute façon, et elle n'était même pas sûre d'en apprendre davantage. Pourtant, elle se dirigea vers le hall puis sortit à son tour. Un peu d'air ne lui ferait pas de mal, elle allait finir par choper la cerise si elle restait une seconde de plus dans ce château. Une fois dehors, elle sortit machinalement une cigarette et l'alluma avant de s'éloigner. Pas très loin, et pas très longtemps non plus, qui sait si un troisième cadavre ne lui tomberait pas sur les bras à son retour...
Hors de question de leur courir après. Ses questions pouvaient attendre de toute façon, et elle n'était même pas sûre d'en apprendre davantage. Pourtant, elle se dirigea vers le hall puis sortit à son tour. Un peu d'air ne lui ferait pas de mal, elle allait finir par choper la cerise si elle restait une seconde de plus dans ce château. Une fois dehors, elle sortit machinalement une cigarette et l'alluma avant de s'éloigner. Pas très loin, et pas très longtemps non plus, qui sait si un troisième cadavre ne lui tomberait pas sur les bras à son retour...
On peut douter de tout, sauf de la nécessité de se trouver du côté de celui qui a le pognon.
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Gabrielle se cala sous le porche du hangar, autant que possible à l'abri du vent, et alluma sa cigarette. La cime des arbres qu'on apercevait depuis la cours s'agitaient dans tous les sens sous l'effet de la tempête. Le peu de lumière que le soleil consentait encore à donner peinait à franchir la barrière de nuages menaçants qui s'amoncelait au loin.
Gabrielle inspira une longue bouffée, qu'elle expira lentement. Le constat était sans appel : Il lui manquait des aveux.
D'après ce qu'elle avait découvert, presque tous ici avaient quelque chose à cacher. Pas qu'ils soient pour autant des meurtriers en puissance... mais leurs petits secrets empiétaient sur son enquête, et le tueur en profitait allègrement.
Il lui restait cependant plusieurs armes. Son sens de l'observation bien entendu, mais aussi ce qu'elle pouvait en faire. Chaque petit détail racontait une histoire, recoupait la version d'untel, infirmait celle d'un autre... A défaut de prouver par a + b la culpabilité de ses suspects, il était toujours possible d'obtenir des aveux. Et pour cela, elle avait une méthode bien à elle, expérimentée maintes fois : lorsqu'on décrivait avec suffisamment de précision la scène à quelqu'un qui avait quelque chose à cacher... celui-ci ne pouvait que rarement nier les faits. Ne manquait plus qu'à reconstituer ces faits... et les confronter.
Forte d'une conviction nouvelle, Gabrielle tira la grande porte, et se réfugia à l'intérieur.
Elle s'apprêtait à reprendre ses recherches qu'un détail attira son attention. De l'autre côté du grand hall, la porte - jusque là barricadée de planches - qui menait dans cette partie du château qu'elle n'avait encore jamais visitée, était entrouverte...
Gabrielle inspira une longue bouffée, qu'elle expira lentement. Le constat était sans appel : Il lui manquait des aveux.
D'après ce qu'elle avait découvert, presque tous ici avaient quelque chose à cacher. Pas qu'ils soient pour autant des meurtriers en puissance... mais leurs petits secrets empiétaient sur son enquête, et le tueur en profitait allègrement.
Il lui restait cependant plusieurs armes. Son sens de l'observation bien entendu, mais aussi ce qu'elle pouvait en faire. Chaque petit détail racontait une histoire, recoupait la version d'untel, infirmait celle d'un autre... A défaut de prouver par a + b la culpabilité de ses suspects, il était toujours possible d'obtenir des aveux. Et pour cela, elle avait une méthode bien à elle, expérimentée maintes fois : lorsqu'on décrivait avec suffisamment de précision la scène à quelqu'un qui avait quelque chose à cacher... celui-ci ne pouvait que rarement nier les faits. Ne manquait plus qu'à reconstituer ces faits... et les confronter.
Forte d'une conviction nouvelle, Gabrielle tira la grande porte, et se réfugia à l'intérieur.
Elle s'apprêtait à reprendre ses recherches qu'un détail attira son attention. De l'autre côté du grand hall, la porte - jusque là barricadée de planches - qui menait dans cette partie du château qu'elle n'avait encore jamais visitée, était entrouverte...
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Cette porte barricadée avait attiré son attention la première fois qu'elle était entrée ici mais elle n'avait eu jusqu'alors aucune raison de vouloir voir ce qu'il y avait derrière. Maintenant que l'occasion se présentait, elle n'allait pas se faire prier...
On peut douter de tout, sauf de la nécessité de se trouver du côté de celui qui a le pognon.
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[HRP : L'entrée sud, c'est pas du tout l'entrée d'où je viens hein ? T'façon le nord et sud, selon comme on est tourné, ça change tout.]
Gabrielle stoppa net. Qui cela pouvait-il bien être ? Un collègue peut-être, ou quelqu'un qui n'avait rien à voir avec ce qui s'était passé ici.
Qui que ce soit, quelqu'un se chargerait bien de lui ouvrir, juste le temps pour elle de jeter un oeil derrière cette mystérieuse porte...
Gabrielle stoppa net. Qui cela pouvait-il bien être ? Un collègue peut-être, ou quelqu'un qui n'avait rien à voir avec ce qui s'était passé ici.
Qui que ce soit, quelqu'un se chargerait bien de lui ouvrir, juste le temps pour elle de jeter un oeil derrière cette mystérieuse porte...
On peut douter de tout, sauf de la nécessité de se trouver du côté de celui qui a le pognon.
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Emile sursauta à son intervention.
"Oh, c'est vous, lança-t-il, quelque peu confus. Nous... Je... J'ai entendu un grand bruit faire trembler les murs... Ne sachant d'où il pouvait venir, je suis allé jeter un oeil là où nous n'allons que rarement voir..."
Il désigna la porte derrière lui.
"Mais pardonnez-moi, poursuivit-t-il. Je dois faire mon travail, et aller accueillir la personne qui sonne... Vous permettez... ?"
"Oh, c'est vous, lança-t-il, quelque peu confus. Nous... Je... J'ai entendu un grand bruit faire trembler les murs... Ne sachant d'où il pouvait venir, je suis allé jeter un oeil là où nous n'allons que rarement voir..."
Il désigna la porte derrière lui.
"Mais pardonnez-moi, poursuivit-t-il. Je dois faire mon travail, et aller accueillir la personne qui sonne... Vous permettez... ?"
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Emile détala au pas de course en direction du hall d'entrée, traversant salon et salle à manger, et filé de près par Gabrielle.
Mais avant que le majordome n'ouvre, Gabrielle avait reconnu les gyrophares de la police.
"Bonsoir !, s'introduisit le même jeune policier que dans la matinée. L'inspecteur Lemaçon est-elle ici ?"
Le majordome acquiesça d'un signe de tête, et invita le jeune homme à entrer.
"Nous venons pour le second corps", lui confia-t-il en aparté.
Mais avant que le majordome n'ouvre, Gabrielle avait reconnu les gyrophares de la police.
"Bonsoir !, s'introduisit le même jeune policier que dans la matinée. L'inspecteur Lemaçon est-elle ici ?"
Le majordome acquiesça d'un signe de tête, et invita le jeune homme à entrer.
"Nous venons pour le second corps", lui confia-t-il en aparté.
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- Monsieur Martineau, pouvez-vous conduire ces messieurs auprès du deuxième corps ?
Elle fit signe au jeune policier d'attendre que le majordome s'éclipse avant de lui demander :
- Des nouvelles d'Antoine ? Comment s'en sort-il avec monsieur Chambernaud ?
Elle fit signe au jeune policier d'attendre que le majordome s'éclipse avant de lui demander :
- Des nouvelles d'Antoine ? Comment s'en sort-il avec monsieur Chambernaud ?
On peut douter de tout, sauf de la nécessité de se trouver du côté de celui qui a le pognon.
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Le jeune homme sembla gêné.
"Je crois... que ça se passe plutôt bien. Sa femme nous confié pas mal de choses, qu'il a eu du mal à démentir. Par contre..."
Il fit une légère moue.
"Nous avons reçu un appel du préfet, à propos du Comte de Rochebois... Si l'affaire n'est pas résolue dans la soirée, ils vont envoyer leur propre équipe ici, et s'emparer de l'affaire..."
Fabrice semblait sincèrement désolé. Il s'excusa, et rejoignit le majordome.
"Je crois... que ça se passe plutôt bien. Sa femme nous confié pas mal de choses, qu'il a eu du mal à démentir. Par contre..."
Il fit une légère moue.
"Nous avons reçu un appel du préfet, à propos du Comte de Rochebois... Si l'affaire n'est pas résolue dans la soirée, ils vont envoyer leur propre équipe ici, et s'emparer de l'affaire..."
Fabrice semblait sincèrement désolé. Il s'excusa, et rejoignit le majordome.
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Alors comme ça, on voulait lui piquer cette affaire ? Cette nouvelle ne la mettait pas particulièrement en joie mais peut-être que ce compte à rebours n'était pas une si mauvaise chose : certaines personnes travaillent mieux sous la pression après tout.
La lieutenante ne tarda pas à emboiter le pas du jeune policier pour rejoindre la deuxième scène du crime. Elle espérait que le majordome y serait toujours.
La lieutenante ne tarda pas à emboiter le pas du jeune policier pour rejoindre la deuxième scène du crime. Elle espérait que le majordome y serait toujours.
On peut douter de tout, sauf de la nécessité de se trouver du côté de celui qui a le pognon.
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Gabrielle rejoignit son collègue et le majordome en arrivant à l'aile Nord. Emile s'apprêtait à ouvrir la porte de la chambre sur leur droite, qu'un grondement sourd et puissant fit trembler les murs et le sol.
L'arme au poing, elle accourut auprès des deux autres, braquant son revolver devant elle. Le corps de la jeune femme était toujours là, recouvert du même drap sombre. En revanche, un détail des plus curieux l'interpela aussitôt.
De sous l'une des portes à l'opposé de la chambre s'échappait une fine fumée blanche, qui baignait la pièce d'une aura poussiéreuse.
L'arme au poing, elle accourut auprès des deux autres, braquant son revolver devant elle. Le corps de la jeune femme était toujours là, recouvert du même drap sombre. En revanche, un détail des plus curieux l'interpela aussitôt.
De sous l'une des portes à l'opposé de la chambre s'échappait une fine fumée blanche, qui baignait la pièce d'une aura poussiéreuse.
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Fabrice acquiesça tout aussi tacitement, dégainant lui aussi son arme. S'installant sur le côté de la porte, il l'ouvrit d'un coup de pied dans le loquet. Dans un claquement de bois, elle s'ouvrit, dévoilant un bureau dévasté par elle ne savait quoi...
Une fois les manœuvres élémentaires de sécurisation effectuées, Gabrielle s'avança à son tour. Que s'était passé ici ? On aurait dit qu'une bombe avait explosé... sans pour autant avoir causé le moindre dommage...
Dans tous les cas, il n'y avait pas le moindre doute : le nuage de poussière provenait de cette pièce. C'était à peine si elle distinguait ses propres pieds...
Une fois les manœuvres élémentaires de sécurisation effectuées, Gabrielle s'avança à son tour. Que s'était passé ici ? On aurait dit qu'une bombe avait explosé... sans pour autant avoir causé le moindre dommage...
Dans tous les cas, il n'y avait pas le moindre doute : le nuage de poussière provenait de cette pièce. C'était à peine si elle distinguait ses propres pieds...
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Gabrielle plissa les yeux et retint sa respiration au moment d'entrer dans la pièce pour éviter la quinte de toux.
- Il y a quelqu'un ? demanda t-elle sans trop y croire : si quelqu'un s'était vraiment trouvé dans cette pièce au moment de l'explosion elle doutait sincèrement qu'il soit en état de lui répondre.
- Il y a quelqu'un ? demanda t-elle sans trop y croire : si quelqu'un s'était vraiment trouvé dans cette pièce au moment de l'explosion elle doutait sincèrement qu'il soit en état de lui répondre.
On peut douter de tout, sauf de la nécessité de se trouver du côté de celui qui a le pognon.
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Et personne ne lui répondit...
L'appel d'air qu'avait créé Fabrice en ouvrant la porte du bureau d'un coup sec avait quelque peu dissipé le nuage, bien que cela ne lui apportât guère de réponse satisfaisante à ses questions...
Tout semblait en ordre, ici... Pas de désordre particulier, pas de bris. Ni de corps...
Rien, à l'exception de cette poussière omniprésente...
Rien... ?
Tout compte fait, quelque chose attira son attention, sur le mur opposé. Oui, ce mur n'était pas normal... Comme s'il était... décalé. Pas à sa place. Elle s'approcha, et fit glisser sa main le long de la pierre. Une fente ? Oui, quelque chose comme ça... Une fente qui courrait du sol au plafond.
L'appel d'air qu'avait créé Fabrice en ouvrant la porte du bureau d'un coup sec avait quelque peu dissipé le nuage, bien que cela ne lui apportât guère de réponse satisfaisante à ses questions...
Tout semblait en ordre, ici... Pas de désordre particulier, pas de bris. Ni de corps...
Rien, à l'exception de cette poussière omniprésente...
Rien... ?
Tout compte fait, quelque chose attira son attention, sur le mur opposé. Oui, ce mur n'était pas normal... Comme s'il était... décalé. Pas à sa place. Elle s'approcha, et fit glisser sa main le long de la pierre. Une fente ? Oui, quelque chose comme ça... Une fente qui courrait du sol au plafond.
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Cela expliquait sans doute pourquoi l'explosion avait soulevé autant de poussière ici sans faire aucun dégât : elle avait eu lieu juste derrière ce mur.
- Il y a quelque chose ici.
Par contre, impossible de savoir si cette longue fente était une conséquence de l'explosion ou si elle était là depuis toujours. Elle attendit que la poussière retombe pour mieux y voir.
- Il y a quelque chose ici.
Par contre, impossible de savoir si cette longue fente était une conséquence de l'explosion ou si elle était là depuis toujours. Elle attendit que la poussière retombe pour mieux y voir.
On peut douter de tout, sauf de la nécessité de se trouver du côté de celui qui a le pognon.
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Fabrice accourut aussitôt.
"Vous avez trouvé quelque chose, chef ?"
Elle lui désigna sa trouvaille, et tandis que son collègue examinait, peu convaincu, la discontinuité de la pierre, son regard en avait déjà débusqué une autre. A deux pas sur sa droite, tout aussi tenue, et qui découpait elle aussi le mur de haut en bas...
"Vous croyez... qu'il y a quelque chose derrière ?", finit-il par demander.
"Vous avez trouvé quelque chose, chef ?"
Elle lui désigna sa trouvaille, et tandis que son collègue examinait, peu convaincu, la discontinuité de la pierre, son regard en avait déjà débusqué une autre. A deux pas sur sa droite, tout aussi tenue, et qui découpait elle aussi le mur de haut en bas...
"Vous croyez... qu'il y a quelque chose derrière ?", finit-il par demander.
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La réponse lui sembla évidente mais elle répondit tout de même :
- J'en ai l'impression. Et il y a certainement une façon d'accéder de l'autre côté sans être obligé de faire sauter le mur. Essayez de trouver un genre de mécanisme.
Quoi ? Ce n'était pas si aberrant de trouver des passages secrets dans ce genre de château, après tout. Elle-même ne tarda pas à se joindre aux recherches.
- J'en ai l'impression. Et il y a certainement une façon d'accéder de l'autre côté sans être obligé de faire sauter le mur. Essayez de trouver un genre de mécanisme.
Quoi ? Ce n'était pas si aberrant de trouver des passages secrets dans ce genre de château, après tout. Elle-même ne tarda pas à se joindre aux recherches.
On peut douter de tout, sauf de la nécessité de se trouver du côté de celui qui a le pognon.
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Elle eut beau passer la pièce au peigne fin, épaulée par Fabrice, ils ne distinguèrent aucun levier, bouton, ou autre plaque à pression quelconque dissimulés...
Pourtant, plus elle observait les fentes de part et d'autre, plus cela lui évoquait une porte, ou un passage. Peut-être qu'au pire, il était possible d'utiliser une méthode plus... "forte" ? Cette pierre résisterait-elle à quelques explosifs et un peu de poudre bien placés... ?
A moins que quelqu'un ici ne connaisse les arcanes secrètes du château... et accepte de les lui partager... ?
Près de l'entrée de la pièce se tenait toujours le majordome, qui était demeuré impassible et silencieux depuis leur arrivée.
Pourtant, plus elle observait les fentes de part et d'autre, plus cela lui évoquait une porte, ou un passage. Peut-être qu'au pire, il était possible d'utiliser une méthode plus... "forte" ? Cette pierre résisterait-elle à quelques explosifs et un peu de poudre bien placés... ?
A moins que quelqu'un ici ne connaisse les arcanes secrètes du château... et accepte de les lui partager... ?
Près de l'entrée de la pièce se tenait toujours le majordome, qui était demeuré impassible et silencieux depuis leur arrivée.
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Tiens, elle l'avait presque oublié celui-là. Elle résista à l'envie de l'empoigner par les épaules et de le secouer très fort. Cela faisait bien cinq minutes qu'il les regardait les bras ballants et il allait bientôt regretter de pas être parti furtivement lorsqu'il en avait l'occasion.
- Tout va comme vous voulez monsieur Martineau ? Elle ne lui laissa pas le temps de répondre. N'hésitez SURTOUT pas à nous aider si vous n'avez plus d'affaires urgentes à régler...
- Tout va comme vous voulez monsieur Martineau ? Elle ne lui laissa pas le temps de répondre. N'hésitez SURTOUT pas à nous aider si vous n'avez plus d'affaires urgentes à régler...
On peut douter de tout, sauf de la nécessité de se trouver du côté de celui qui a le pognon.
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Le majordome sursauta à sa question, et lui adressa un sourire contrit.
"Pardonnez-moi, je pensais à autre chose..., s'excusa-t-il. Je vais devoir vous laisser."
Il les salua tous les deux et s'éclipsa dans le couloir.
Les fouilles, quant à elles, ne s'avérèrent guère fructueuses... Si mécanisme il y avait, il n'était pas ici... ou trop complexe pour être déniché sans indices supplémentaires...
"Patron ?, lança son collègue, passablement mal à l'aise. Il faudrait... que je retourne le corps à la morgue, si cela ne vous dérange pas..."
"Pardonnez-moi, je pensais à autre chose..., s'excusa-t-il. Je vais devoir vous laisser."
Il les salua tous les deux et s'éclipsa dans le couloir.
Les fouilles, quant à elles, ne s'avérèrent guère fructueuses... Si mécanisme il y avait, il n'était pas ici... ou trop complexe pour être déniché sans indices supplémentaires...
"Patron ?, lança son collègue, passablement mal à l'aise. Il faudrait... que je retourne le corps à la morgue, si cela ne vous dérange pas..."
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Il était parti ! Parti ! Comme ça, comme si de rien n'était, comme si elle lui laissait le choix.
- Oh oui, allez-y, répondit distraitement Gabrielle. Je vais en profiter pour enfin me faire ce majordome. Enfin... me faire le majordome, je veux dire... Oh laissez tomber. Prenez votre temps, il y aura peut-être un autre corps de plus dans quelques minutes, ce serait dommage de faire un troisième voyage.
Et c'est sur ces bonnes paroles qu'elle quitta la pièce, bien décidée à mettre la main sur Émile, pour ne plus le lâcher cette fois.
- Oh oui, allez-y, répondit distraitement Gabrielle. Je vais en profiter pour enfin me faire ce majordome. Enfin... me faire le majordome, je veux dire... Oh laissez tomber. Prenez votre temps, il y aura peut-être un autre corps de plus dans quelques minutes, ce serait dommage de faire un troisième voyage.
Et c'est sur ces bonnes paroles qu'elle quitta la pièce, bien décidée à mettre la main sur Émile, pour ne plus le lâcher cette fois.
On peut douter de tout, sauf de la nécessité de se trouver du côté de celui qui a le pognon.
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L’horripilant majordome s'était de nouveau volatilisé... Par où avait-il bien pu disparaître ?
D'un pas décidé, elle bifurqua en direction de l'aile Sud. Si quelqu'un l'avait croisé, il ne serait que d'autant plus facile de mettre la main dessus.
Tout le monde sursauta lorsqu'elle poussa les portes du grand salon.
"Mademoiselle, tout va bien ?", l'interrogea Nils, passablement inquiet.
"Avez-vous croisé le majordome, Emile ?", lança-t-elle sans autre forme d'introduction.
"Non, personne n'est passé par ici depuis un moment...", répondit-il en haussant les épaules.
"Pas depuis vous tout à l'heure, en tous cas...", confirma son associé.
Furibonde, elle fit aussitôt demi-tour, et claqua derechef la porte derrière elle.
Ce n'est qu'une fois au beau milieu du hall central qu'elle s'immobilisa tout à coup, apercevant du coin de l'oeil le passage en direction de l'aile Est...
D'un pas décidé, elle bifurqua en direction de l'aile Sud. Si quelqu'un l'avait croisé, il ne serait que d'autant plus facile de mettre la main dessus.
Tout le monde sursauta lorsqu'elle poussa les portes du grand salon.
"Mademoiselle, tout va bien ?", l'interrogea Nils, passablement inquiet.
"Avez-vous croisé le majordome, Emile ?", lança-t-elle sans autre forme d'introduction.
"Non, personne n'est passé par ici depuis un moment...", répondit-il en haussant les épaules.
"Pas depuis vous tout à l'heure, en tous cas...", confirma son associé.
Furibonde, elle fit aussitôt demi-tour, et claqua derechef la porte derrière elle.
Ce n'est qu'une fois au beau milieu du hall central qu'elle s'immobilisa tout à coup, apercevant du coin de l'oeil le passage en direction de l'aile Est...
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Elle hésita, puis bifurqua finalement à droite, vers l'aile Est.
Peu importe le chemin qu'elle choisirait, elle avait le sentiment qu'elle ne tomberait pas sur le majordome avant très, très longtemps. C'était un genre de règle ici semblait-il : à chaque fois qu'elle avait le besoin urgent et impérieux de parler à quelqu'un, ce quelqu'un disparaissait elle ne savait trop où.
Peu importe le chemin qu'elle choisirait, elle avait le sentiment qu'elle ne tomberait pas sur le majordome avant très, très longtemps. C'était un genre de règle ici semblait-il : à chaque fois qu'elle avait le besoin urgent et impérieux de parler à quelqu'un, ce quelqu'un disparaissait elle ne savait trop où.
On peut douter de tout, sauf de la nécessité de se trouver du côté de celui qui a le pognon.
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