La Couronne de Cuivre

RP : Retour à l'abri

Celui-ci était effectivement plongé dans un rituel complexe. Le prêtre mettait manifestement toutes ses forces dans la lutte pour sauver son patient. A tel point qu'il ne sembla pas détecter son retour. La femme du malheureux attendait, prostrée sur un banc dans un coin du lieu saint. Toute à son angoisse, elle n'accorda pas non plus d'attention à Astrée. La rôdeuse allait devoir les déranger, ou trouver d'autres personnes pour entamer les préparatifs nécessaires à la bataille qu'elle sentait imminente.

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Astrée hésita. Il fallait que le prêtre soit prévenu, sans lui ils n'avaient aucune chance. Mais peut-être cela pouvait-il attendre quelques minutes de plus ?
Elle ressortit donc, sans vraiment savoir ce qu'elle allait bien pouvoir faire. Il fallait au moins avertir les villageois qu'il y avait un risque d'attaque par les loups-garous... ou plutôt les druides et leurs loups d'ombre, apparemment...
Elle partit donc en quête des habitants du hameau.

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La plupart étaient rentrés chez eux et avaient mis le verrou sur leur porte dans l'espoir que cela suffirait à dissuader les monstres. Cependant, il n'y avait pas grand chose à faire de plus : le village n'était défendu que par une palissade dérisoire plus symbolique que fonctionnelle. Cette région reculée connaissait la paix d'ordinaire et la plupart des bêtes sauvages s'en tenaient naturellement à l'écart. Quant aux maraudeurs, il y avait trop peu de ressources ici pour les intéresser. Astrée aperçut néanmoins quelques adultes qui s'attardaient sur la place centrale, toujours attendant le reste de l'expédition.

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Astrée sentit le découragement l'envahir. Si par hasard les engeances de l'ombre décidaient de les attaquer, ils n'avaient aucune chance. Elle commençait même à se demander s'il était réellement utile de prévenir les villageois, si cela ne risquait pas déclencher une vague de panique contreproductive. Il fallait vraiment qu'elle parle au prêtre....
Par acquis de conscence, elle se dirigea tout de même vers les villageois les plus proches. Le prêtre attendrait quelques minutes de plus.
- Excusez-moi de vous importuner... j'aimerai savoir s'il y a quelqu'un dans le village qui ferait office de bourgmestre, ou qui aurait une sorte de responsabilité... à part Jameson...

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Les villageois secouèrent la tête à l'unisson. Une vieille dame parla pour préciser la réponse. Son ton reflétait la lassitude de l'âge et de l'heure tardive :

- Nous formons une communauté simple, ma petite. Nous n'avons que peu de rapport avec l'extérieur et Jameson s'occupe en général de toutes ces questions. En général, c'est bien plus que suffisant. Pour l'essentiel, nous prenons nos décisions ensemble quand c'est nécessaire.

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Astrée grimaça intérieurement, mais se contenta de hocher la tête à l'attention de ses interlocuteurs.
-Oh, je me demandais juste si... s'il y avait quelque chose prévu dans le village, au cas où ces bêtes viennent ici... Des armes, ou bien un endroit où se réfugier... Mais c'est juste... pour savoir !
Elle préférait ne pas ajouter à l'angoisse que ne manquerait pas de susciter sa question en laissant entendre que l'attaque était probable.
- Je demanderai à Jameson dès que le clerc l'aura soigné, ajouta-t-elle vivement. Ca n'a rien d'urgent....

Il ne lui restait plus qu'à retourner à la chapelle, en espérant n'avoir pas trop affolé les villageois. Elle commença à faire volte-face, prête à répondre s'ils voulaient la questionner... et espérant qu'ils ne le feraient pas.

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Mais conformément à ses craintes, l'un des villageois qui attendait avec la vieille dame avait compris les allusions d'Astrée. Celui-ci l'interpella et fut immédiatement suivi par la vieille dame :

- Nous savons nous défendre si nécessaire mais il n'y a pas plus de vingt adultes valides en comptant les hommes qui vous accompagnaient. j'espère qu'ils vont bientôt revenir... Il s'agit des meilleurs combattants de notre communauté.
- Nous devrions peut être nous réfugier dans la chapelle. Si nous nous battons chacun de notre côté, j'ai bien peur que nous soyons vulnérables...

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Astrée hésita.
- Je n'ai pas la moindre idée de l'importance de cette meute...
Il fallait qu'elle envoie un animal en éclaireur, c'était la seule façon de le savoir.

- Mais quoi qu'il en soit, l'idée de vous rassembler n'est pas mauvaise. Surtout s'il y a des maisons isolées... Il faudrait au moins que vous soyez tous dans les bâtisses du centre du village : il serait simple, si cela s'avère nécessaire, de se regrouper ensuite dans le même bâtiment. Je vais essayer d'en savoir plus sur l'importance de cette menace, si vous vouliez vous charger de prévenir les personnes habitant un peu à l'écart... Peut-être que ce sera inutile, mais onne sait jamais...

Il fallait vraiment qu'elle en sache plus sur cette menace.
Elle fit quelques pas en direction de la chapelle, perdue dans ses pensées. Il fallait prévenir le prêtre. Et elle s'inquiétait également du sort des quelques villageois qui la suivaient tout àl'heure. Se concentrant, elle tenta de trouver un animal qui voudrait bien lui servir d'espion. Un volatile de préférence... Avant d'aller voir le prêtre, autant rassembler le plus possible d'informations.

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Les villageois semblèrent tenir compte des conseils d'Astrée et la plupart s'éloigna dans le village pour faire passer le mot. Pendant ce temps, la rôdeuse parvint à repérer un aigle qui se laissait porter paresseusement avant de rejoindre sn aire pour la nuit. L'animal n'était pas particulièrement à l'affût, la journée ayant été plutôt fructueuse. Astrée eut un peu de mal à le convaincre de se détourner de sa trajectoire pour faire un nouvel effort. Elle y parvint néanmoins en y mettant toute sa force de conviction. La rôdeuse put ainsi rapidement constater que les villageois n'étaient plus qu'à dix minutes de leur destination et qu'aucune menace n'était suffisamment proche pour les arrêter. En étendant ses recherches, elle découvrit néanmoins les premiers signes d'activité anormale à l'orée de la forêt. De nombreux animaux qui auraient du rentrer se terrer pour la nuit s'affolaient et fuyaient apparemment de façon désorientée. La jeune femme perdit le contact mental lorsque son hôte repéra une gerbille et fondit sur sa proie sans défense...

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Les villageois allaient bien, c'était une bonne nouvelle. En revanche, la menace se précisait... et elle n'avait toujours aucune notion de son importance. Il fallait absolument qu'elle sache combien ils étaient , pour décider s'ils avaient une chance de pouvoir les combattre ou s'ils devaient fuir, éventuellement se cloitrer dans une grotte qu'ls barricaderaient...
Il fallait qu'elle contacte un autre animal, qu'elle en sache davantage. Et aussi qu'elle prévienne rapidement le prêtre... C'est cette option-là qu'elle privilégia pour lemoment, craignant qu'une tentative de contact aussi rapprochée ne soit vouée à l'échec. La migraine n'était pas loin. Il fallait tout d'abord qu'elle parle au prêtre, puis elle trouverait un animal pour lui montrer ce qui se tramait.
Elle se dirigea donc vers la chapelle.

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Astrée entra dans la chapelle au moment où la femme de Jameson en sortait, la mine résolue. Celle-ci s'écarta en lui adressant un bref sourire sans joie au passage. Lorsque la rôdeuse fut à l'intérieur, elle découvrit que le prêtre s'était éloigné de son patient et s'apprêtait à se préparer à manger. Il se retourna vers elle en la voyant sur le seuil et s'adressa à elle avec amabilité :

- Vous voudrez bien vous joindre à moi pour le dîner ? Avez-vous pu transmettre des nouvelles à votre compagnon ?

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Astrée faillit soupirer de soulagement en voyant le clerc.
- Oui, je... Enfin, pas tout à fait... J'ai à peine pu joindre sa louve. Et oui, je veux bien partager votre repas, je meurs de faim... Mais je nes ais pas de combien de temps on dispose, parce qu'il semblerait qu'il y ait peut-être une attaque qui se prépare : les animaux sont en effervescence, et la louve m'a appris que la piste des druide les amenait par ici, même si je ne sais pas à quelle distance ils sont, ni combien. Je m'apprêtais à tenter d'envoyer à nouveau un animal en éclaireur...

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Le clerc lui fit signe de s'asseoir et lui adressa un sourire apaisant.

- Vous en avez déjà fait beaucoup. Vous ne nous serez d'aucun secours si vous êtes épuisée au moment de la bataille. J'espère que vous n'avez rien contre une soupe aux cèpes ? C'est une de mes recettes spéciales.

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Le calme du clerc était communicatif. Et Astrée sentit soudain son estomac gargouiller de manière fort peu élégante. Elle se mit à rougir et hocha la tête.
- Ma foi, ce ne serait pas de refus. Je n'ai rien avalé depuis ce matin je crois... Et je serai certainement plus concentrée avec quelque chose dans l'estomac. Par contre, il ne faudra pas trop que je tarde avant d'envoyer un éclaireur voir ce qui se trame. Je ne voudrais pas qu'on se fasse surprendre. Mais dans l'immédiat, votre soupe aux cèpes serait bienvenue...

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Le clerc mit une casserole sur le feu avant de revenir à son invitée, un sourire compréhensif sur les lèvres.

- Il va vous falloir patienter quelques minutes encore, j'en ai peur. Avez-vous été blessée pendant le combat ? La moindre griffure ou morsure peut s'avérer contagieuse... J'aimerais aussi que vous m'expliquiez ce qui s'est passé exactement. J'ai bien peur de ne pas tout comprendre de la menace que vous avez évoquée.

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- J'ai bien peur de ne guère la comprendre, moi non plus...
Astrée secoua la tête.
- La seule chose que je sais avec certitude, c'est qu'il y a un certain nombre de loups d'ombre dans la forêt. J'ai senti leur présence, et elle m'a également été confirmée par un contact mental avec une meute de loup. A l'orée des bois, il y a des animaux qui semblent paniqués, ce qui voudraient dire que les loups noirs en sont tout proches. Mais je ne sais pas exactement combien ils sont.
Elle reprit sa respiration.
- Et apparemment, les druides noirs se dirigent par ici, d'après le bref contact que j'ai eu avec le familier de mon compagnon. Lui et sa louve se dirigent donc eux aussi par ici, mais plus lentement que les loups d'ombre évidemment.
Elle grimaça.
- Je ne sais pas trop ce qui se prépare... Mais je n'aime pas savoir ces loups aussi près. Et sinon... je ne crois pas avoir été blessée, je n'ai eu ni griffure ni morsure, j'étais un peu à distance.

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Le prêtre écouta avec attention puis se fit songeur et mit un certain temps avant de répondre d'un ton calme :

- Etes-vous certaine de ne rien pouvoir me dire d'autre sur ces druides ? Le moindre indice nous aiderait à les combattre s'ils sont bien à la tête de cette attaque. Et ces loups que vous avez pu contacter, pensez-vous qu'ils seraient prêts à nous aider ? Un allié imprévu n'est jamais à délaisser.

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Astrée acquiesça
- Oui, les loups pourraient nous aider, ils me l'ont fait savoir. Ils éprouvent une haine farouche contre les loups d'ombre... Mais concernant les druides, je ne sais pas grand-chose. Ils étaient quatre, s'ils n'ont pas d'autres complices. Et l'un d'eux n'était pas vêtu comme les autres, peut-être était-ce une sorte de maître de cérémonie,je ne saispas. Je les ai vus convoquer deux loups d'ombre. Je n'en sais pas plus... je suis partie à votre recherche aussitôt.

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Le prêtre observa Astrée comme s'il cherchait à déterminer s'il pouvait en apprendre davantage en insistant. Mais, parvenant visiblement à une conclusion différente, il retourna auprès du feu pour en retirer la casserole après en avoir touillé le contenu. Il ramena deux assiettes creuses sur la petite table avant d'y apporter aussi la soupe.

- Je crois que c'est prêt, s'exclama-t-il joyeusement en servant une belle louchée à la rôdeuse. Du reste, l'odeur du met était presque irrésistible malgré sa simplicité.

Hésitant sur la conduite à tenir devant ce brusque revirement, la jeune femme se retint de se jeter sur le plat. La soupe était délicieuse mais quelque chose dans l'attitude du précipitée du prêtre lui avait inconsciemment mis la puce à l'oreille. Les doutes s'accentuèrent en le voyant prendre exagérément son temps avant de se servir lui-même, prétextant de couper le pain après avoir cherché longuement un couteau. Mais la jeune femme ne perçut que presque trop tard une somnolence anormale qui ne pouvait pas être mise totalement sur le compte des évènements récents. La tête lui tourna subitement et le clerc dissipa enfin ses derniers soupçons :

- Vous en savez trop peu pour nous nuire, heureusement pour vous... Il aurait été dommage de gâcher ainsi votre potentiel.

Sans que la voix ne change véritablement, les intonations étaient subtilement différentes, à moins qu'il ne s'agisse d'un effet secondaire de la drogue qu'elle venait d'ingérer.

HRP... j'en étais sûre

RP: Retour à l'abri

Elle aurait dû se douter... Ce n'était pas normal qu'il cherche ainsi à perdre du temps, à lui proposer de manger tranquillement plutôt que de chercher à préciser la menace potentielle. Et puis, dès qu'ils avaient entendu le cri dans la forêt, et l'avaient trouvé apparemment indemme, elle avait su que peut-être il pouvait ne pas être le prêtre, mais elle n'avait aucun moyen de le vérifier... Et maintenant c'était trop tard, et elle venait de l'informer au sujet de Kasumi, des loups... Et il avait probablement achevé de faire du mal à Jameson...
Ellene dit rien, ne répondit pas à l'homme - ou la créature plutôt. Elle s'obligea à mettre un terme à ses sombres pensées, tenta de retrouver un peu ses esprits, suffisamment en tout cas pour bouger... Il fallait qu'elle se lève, et sorte d'ici, et vite!

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Mais, au moment où elle cherchait à se lever, elle sentit un poids incommensurable lui retenir l'épaule. A la vitesse de l'éclair de son point de vue embrumé, le faux prêtre s'était levé pour se placer derrière elle. Il avait posé une main ferme sur son épaule pour la dissuader de se lever. Sa voix résonna dans la tête de la jeune femme comme si elle venait de partout à la fois :

- Si j'étais vous, je ne m'inquièterais pas du sort des villageois. Nous ne vous voulons pas de mal pour l'instant. Ne nous en donnez pas des raisons. Vos dons peuvent avoir une certaine utilité mais je ne compterais pas trop dessus si j'étais vous. Quand vous vous réveillerez, tout sera fini ici. Nous nous reparlerons alors.

Astrée sentait sa conscience s'évaporer à mesure que son corps et son esprit émoussés tentaient de lutter contre la drogue qu'elle avait absorbée. Au bout d'un moment, une minute ou peut être une heure, elle ne sentit plus la présence du prêtre. Elle sut inconsciemment qu'elle aurait du déjà dormir mais elle parvenait de justesse à repousser le sommeil. Mais pas la faiblesse qui lui donnait l'impression d'être un jeune chaton.

RP : Retour à l'abri

Ils ne voulaient pas de mal aux villageois ? Non, à elle ? Elle ne savait déjà plus... Et puis, c'était n'importe quoi, que faisaient-ils ici sinon ?
Mais même ces simples pensées s'évaporaient alors qu'elle se sentait sombrer dans l'inconscience. presque. Pas tout à fait. Il lui semblait que le prêtre était parti... mais l'était-il ? Ah non, ce n'était pas un prêtre, il fallait qu'elle se mette cela en tête...
Pourquoi l'avait-il drogué ? Que lui voulait-il? il fallait qu'elle sorte... qu'elle ouvre les yeux... Il avait dit que tout serait fini quand elle se réveillerait... pourquoi lui avoir dit? Et à quoi bon ouvrir les yeux, puisque c'était trop tard ? Pourtant, il ne lui semblait pas avoir vraiment dormi. Ou pas longtemps... Elle ne savait pas trop. pas autant que prévu, peut-être ?
Il fallait qu'elle ouvre les yeux, absolument. Elle était en danger.
Elle banda sa volonté... et réussit à ouvrir les yeux, serrant les poings de toutes ses maigres forces.

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Cet effort lui valu un nouveau vertige mais elle tint bon, luttant contre un sommeil si accueillant... Elle se rendit compte qu'on l'avait au moins laissée libre de ses mouvements bien que tous ses muscles lui criaient le contraire. Cependant, la porte de la chapelle était close, elle le sentait avant même de se retourner. Ou peut être s'était-elle retournée pour le constater, tout semblait s'entremêler en un flou chaotique. Dehors, il aurait du y avoir des cris ou des bruits de combat mais tout était enveloppé d'un silence cotonneux. Mais peut être était-ce là une nouvelle défaillance de ses perceptions...

RP : Retour à l'abri

Astrée dut s'appuyer des deux mains sur la table pour parvenir à se redresser, à observer la pièce. La porte était fermée, mais peut-être pas à clé ? Et que se passait-il donc dehors ? Pouquoi n'entendait-elle rien ? Peut-être parce qu'il 'y avait rien à entendre. Ou peut-être parce qu'elle était devenue sourde ?
Elle mit toute sa volonté à bander ses muscles pour que son corps accepet de lui obéir et de se lever. Il fallait qu'elle aille voir cette porte. Et si elle ne pouvait pas sortir par là, qu'elle trouve une autre issue; il y avait peut-être une porte de service ? Et elle pouvait aussi envoyer Prince voir ce qui se tramait dehors... Sous forme d'abeille, il passerai partout. Et Kasumi, que devenait-il ?
Non, elle ne devat pas laisser ses pensées s'embrouiller et divaguer. Une chose à la fois. D'abord, trouver une issue. Et si elle arrivait à se concentrer, ce qui n'était pas certain, faire appel à Prince. Et avant tout, se renverser une cruche d'eau glacée sur la tête, si elle en trouvait une, histoire de se réveiller complètement.

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Alors qu'elle avait presqu'atteint la porte, les sens aussi en alerte que lui permettait son état, un bruit fit sursauter le jeune femme. Il venait de la petite pièce latérale à la nef de la chapelle. Astrée eut du mal à en identifier la nature et dut attendre qu'il se produise à nouveau pour ce faire. Il s'agissait d'un gémissement, celui d'un homme souffrant selon toute vraisemblance. Mais s'il s'agissait bien de Jameson, la rôdeuse ne savait que trop bien qu'elle ne pourrait pas se fier à lui. Peut être avait-il été transformé déjà, peut être était-il devenu monstrueux lui aussi. pourtant ce gémissement là ressemblait à un appel à l'aide.

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L'homme à côté avait besoin d'aide. Mais peut-être était-il en train de se transformer lui aussi ? Si toutefois il s'agissait bien de transformation... Elle avait plutôt l'impression que leurs ennemis prenaient l'aspect de leur victime : ainsi, le "bûcheron" parti avecle prêtre n'avait plus reparu, et le prêtre était devenu une de ces créatures, comme si le bûcehron avait en fait pris sa place. Et peut-être que le corps du prêtre gisait quelque part... Tout comme les corps des vrais bûcherons. Dans ce cas, Jameson pouvait encore être lui-même, en train de mourir à côté.... Puisque le métamorphe venait de sortir. Ou alors il n'était pas sorti mais avait pris la place de Jameson ? Absurde, pourquoi gémirait-il ? Pour l'attirer dans un piège? mais elle était déjà à leur merci...

Et tout ceci n'était peut-être que des divagations de son esprit trop affaibli pour réfléchir efficacement, trancha-t-elle subitement en saisissant un verre d'eau resté sur la table et en s'aspergeant le visage. Quelqu'un semblait avoir besoin d'aide à côté, et elle ne pouvait pas ne pas y aller, même s'il y avait un risque...
Elle se dirigea donc, en titubant, vers la pièce voisine.

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Astrée s'était approchée avec circonspection, flairant un piège. Mais elle ne découvrit que Jameson allongé sur un lit. L'homme semblait à peine conscient et était maladivement pâle. Il entrouvrit les yeux en entendant la rôdeuse s'approcher pour l'examiner.

- Dame Astrée, que s'est-il passé ? Qu'est-ce que je fais ici ? J'ai soif.

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Astrée se pencha sur lui, posant une main sur son front pour vérifier sa température, et l'autre main sur son poignet pour lui prendre le pouls.
- Je vais aller vous chercher à boire, ne vous en faites pas. Vous vous souvenez, on a été attaqué par des loups-garous... Ou peut-être des métamorphes... Vous avez été mordu, et on vous a ramené assez mal en point... Est-ce que vous avez vu le clerc ? Est-ce qu'il vous a soigné ? Vous vous en souvenez ?
Il fallait qu'elle lui dise que ce n'était pas le clerc, que le village était en danger... mais une chose à la fois ! Et aussi qu'elle trouve à boire....

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L'examen sommaire de la rôdeuse ne lui apprit que Jameson souffrait de fièvre. Son front était moite et brulant et son rythme cardiaque était un peu trop rapide. Cependant, ces seuls éléments ne laissaient pas à penser que sa vie était en danger. L'homme ne répondit toutefois pas à ses questions. Son regard semblait confus comme si les mots le laissaient perplexes et que son esprit peinait à en appréhender le sens. trouver de l'eau fut assez aisé puisqu'il y avait une fontaine dans la petite pièce, sans doute destinée aux opérations médicales. Une fois qu'elle lui eut fait boire quelques gorgées avec prudence, l'homme sembla enfin reprendre lentement conscience :

- Quoi ? Je ne me souviens que de l'attaque. Qu'est-il arrivé aux autres ? Avez-vous le clerc ?

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Astrée grimaça. l'homme semblait avoir tout oublié, et ses idées étaient beaucoup trop confuses.
- Les autres vont bien, rassurez-vous.
S'il se souvenait de l'attaque, il se souvenait certainement que l'un des vilageois avait été tué... Inutile de le lui rappeler maintenant.
- Et on a trouvé le clerc... mais trop tard, apparemment il est devenu métamorphe, ou alors le métamorphe a pris son corps, ou je ne sais pas trop....En tout cas, ce n'est plus le clerc, exactement comme pour les bûcherons... Et il va falloir qu'on sorte d'ici avant qu'il ne revienne. Mais vous avez de la fièvre, je vais voir si je peux vous trouver une herbe pour vous soulager, je ne sais pas s'ils ont fouillé ma sacoche... je reviens vite.
Ses affaires, s'ils ne les avaient pas prises, étaient sans doute encore dans la pièce d'à côté...Et même si elles n'y étaient plus, elle trouverait certainement de quoi le soigner, une chapelle a forcément une réserve d'herbes !

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