La Couronne de Cuivre

mdr Zaïu, l'est excellent ton post !

Quête: Tel est pris qui croyait prendre

Astrée grimaça intérieurement en entendant la réplique sur Léo. Elle n'avait aucun mal à deviner que sa fierté en prenait un coup, et ce n'était vraiment pas le moment. Mais elle ne pouvait rien y faire... Elle lui aurait bien chuchoté à l'oreille que c'était mieux qu'ils soient tous les deux libres en cas de grabuge, mais il y avait fort à parier que toute tentative de communication serait très mal perçue par leurs... geolières ?
Elle se contenta donc d'un sourire un peu crispé, accompagné d'un petit clin d'oeil complice, à l'attention du jeune mousse. Qui d'ailleurs n'était pas le seul à voir sa fierté mise à mal à en juger par les paroles de Kasumi. Elle commençait à bien connaître son compagnon...

Elle acquiesça simplement de la tête à l'adresse de l'archère qui dirigeait le groupe, et avança à sa suite, s'efforçant de rester près de Kasumi et des autres, au cas où...
Mentalement, elle ordonna à Prince des Frelons de leur emboîter le pas et de ne surtout rien faire d'étrange. Elle se demandait si Première Neige était dans les parages elle aussi, mais Kasumi lui avait certainement commandé la discrétion...

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

HRP : Je rejoins Voya, ton post est vraiment hilarant, Zaiu !
Par contre, au niveau de vos familiers... Prince des Frelons est là (sous forme équine pour porter les bagages), et Première-Neige aussi. Vous n'aviez pas dit qu'elle partait en éclaireur et je l'ai même fait gronder lorsque les flèches sont arrivées o

Sans douceur mais sans non plus violence inutile, les elfes attachèrent les mains de Kasumi, Ridculle et Zaiu dans leur dos, avant de leur bander soigneusement les yeux. Ceci fit, le groupe désormais relativement imposant se mit en route.
Plusieurs femmes disparurent à nouveau dans la végétation. Les autres demeurèrent près des rescapés, autant pour les guider que pour les garder sous surveillance. Elles se montraient particulièrement attentives aux réaction de Première-Neige, qu'elles ne paraissaient néanmoins pas réellement craindre.
Leur progression, d'abord lente, s'accéléra progressivement : les amazones connaissaient des sentes invisibles, indétectable, sur lesquels fougères et arbustes cédaient le pas sans résistance, sinon, même, semblaient s'écarter.
-Nous serons au village ce soir, fit la chef de l'escouade à Astrée, en manière de conversation.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Les yeux bandés, Kasumi se fiait maintenant davantage à ses autres sens et renforça son lien avec Première Neige. Malgré cela, les guerrières devait l'aiguillonner pour qu'il ne quitte pas la sente sinueuse. Il avait depuis longtemps perdu le sens de l'orientation et ne savait même pas si le village des elfes était dans la bonne direction. Malgré son expérience du combat en aveugle, il trébuchait parfois sur des racines cachées.

hrp : Merci à vous !

Vivement ce soir alors. Zaiu n'aime pas trop marcher yeux bandés et mains attachées ! Si des vilains surgissent du bosquet, Zaiu ne pourra que donner des coups de têtes !

Car après tout, comment aurait-il pu savoir que la cheftaine ne s'adressât qu'à Astrée ? Son ouie avait capté une parole engageant et il avait sauté sur l'occasion pour s'exprimer. De plus, c'était lui le beau gosse du groupe. Alors comment imaginer une seule seconde qu'une demoiselle eusse eut pu ( ) s'adresser à tout autre ?
D'un autre côté, Zaiu se sentait plutôt en confiance : ils étaient sous la protection d'une petite troupe habile, et cheminaient vers un foyer ( ²) sûr ... Enfin si ça se trouve ...

... Il en faut peu pour être heureux ...

HRP : désolée Tal... j'avais pas été relire le post qui était sur la page d'avant, en bonne flemmarde que je suis (pour Prince je savais, mais j'avais un trou de mémoire pour la louve)...

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Astrée s'efforçait de marcher non loin de Kasumi, le remettant parfois discrètement sur la bonne route, moins fermement sans doute que leurs "hôtes".
Elle sourit intérieurement en entendant Zaïu répondre à sa place. Bien sûr, il ne pouvait pas savoir... Mais avant que le quiproquo ne dégénère et que l'archère se vexe, elle décida de prendre la parole à son tour, même si elle ne savait trop que dire.
- C'est très bien, fit-elle simplement, ignorant volontairement l'intervention de Zaïu. Nous serons honorés de faire la connaissance de votre chef.
Elle hésita avant d'ajouter :
- Et heureux de dissiper ce malentendu.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

L'elfe haussa les sourcils, comme si la remarque d'Astrée l'étonnait.
-Mais il n'y a pas de malentendu, fit-elle du ton patient que l'on prend pour expliquer les choses évidentes à un enfant têtu. Pas la moindre ombre de début de malentendu. Volontairement ou non, consciemment ou non, vous avez pénétré sur nos terres sans la moindre autorisation, ce qui entraînera votre jugement par notre chef. Elle décidera si vous méritez de vivre... ou de mourir.
Elle adressa à la rôdeuse un sourire encourageant.
-Mais rassurez-vous. Je pense qu'elle fera preuve de mansuétude à votre égard. En revanche, je suis plus pessimiste quant à vos compagnons mâles...

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi se figea en entendant les paroles de la chef de patrouille mais il fut bien vite contraint de reprendre la marche par un mauvais coup dans le dos. Aveugle et sans armes, il n'avait aucune chance de s'échapper sans compter que toute action mettrait en danger Astrée et les autres. Le jugement ne semblait pas promettre de meilleures chances mais peut être au moins la jeune femme et Léo seraient épargnés.

Mourir ?! Non ! Cela ne se peut !
Pas dans ces conditions ! Si Zaiu doit trépasser, ça sera en distribuant les taloches de la justice ! le Bien ne peut mourir d'une manière si ignominieuse !

Partagé entre déprime et rage, entre peine et révolte, entre "j'y vois rien mais je veux cogner ces sales pseudo-elfes frustrées !", Zaiu venait de s'extérioriser en exprimant cet outrage avec sans doute quelques décibels de trop pour le goût de leurs heronappeurs (kidnappeur de héros). Leur sort était entre les mains d'Astrée. Il croyait en elle ! Elle pouvait les tirer de ce mauvais pas ! Puis après une hypothétique claque, il engagea une litanie toute personnelle :

Oh ! Zaiu ne veut pas finir criblé de flèches attaché à un poteau ...
Il aura été content de vous connaître ... Ensemble, nous aurions pu nous occuper de ses mages infâmes et vicieux.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Astrée avait pâli en entendant la dernière phrase de leur guide. Mais non, ce n'était pas possible, elle n'y croyait pas, ça aurait été trop injuste.... Elle entendit à peine ce que disait Zaïu, mais comprit que l'idée d'une mort prochaine le mettait dans tous ses états.
- Elle ne va quand même pas nous condamner pour une faute que nous ignorions avoir commise... Nous ne savions pas être sur les terres de quelqu'un...
Elle prit une profonde inspiration.
- Et puis, si quelqu'un doit être jugé responsable de la situation.... C'est moi qui les ai guidés ici.
Ce n'était pas vrai, mais dans cette étrange société, les femmes semblaient avoir un statut social nettement supérieur aux hommes. Peut-être la considéraient-elles comme le chef du groupe ?

Peut-être était-il temps de parler des mages ? Zaïu y avait fait allusion, et même si cela pouvait être interprété comme une phrase prononcée dans un moment de délire, cela pouvait aussi, peut-être, parler en leur faveur. Ou pas. Après tout, les mages, eux aussi, avaient sans doute pénétré leurs terres. Elle décida de clarifier un peu les paroles de l'elfe.
- Nous étions sensés aller arrêter des mages malfaisants, comme vous l'a dit mon camarade, lorsque nous avons fait naufrage. Nous ne savions pas que nous étions sur les terres de quelqu'un.
Certes, elle l'avait déjà dit. Elle se répétait. Ne pas savoir, était-ce une excuse valable pour être disculpé d'un délit ? Rien n'était moins sûr...

Quête : Tel est pris qui croyait prendre.

-Je vous crois volontiers, répondit l'elfe. Mais vous n'avez pas moins pénétré notre domaine, ce qui est un crime. Notre chef jugera, appliquera la loi du clan.
Elle sourit à nouveau.
-Et s'il est louable de votre part de prendre la défense de vos compagnons, votre mensonge est visible. Je doute que des mâles, prétentieux, autoritaires voir despotiques par nature, vous aient réellement laissé le choix. Cela comptera, vous concernant, comme une indéniable circonstance atténuante. Et aggravante pour ces hommes.
Des mages, elle ne dit pas un mot. Pas plus qu'elle ne réagit aux paroles de Zaiu. Peut-être ne les avait-elle pas écoutées, tout simplement.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Visiblement il était inutile de chercher à discuter avec l'elfe. Cela n'augurait vraiment rien de bon si le caractère de leur chef de clan était à l'avenant de l'archère. En d'autres circonstances, Kasumi se serait probablement indigné du traitement injuste et des préjugés dont il était la cible. Mais une telle attitude, si elle ferait probablement du bien à ses nerfs à vif, ne ferait probablement qu'aggraver les choses en confortant les elfes dans leurs idées préconçues. Sachant d'avance que tout ce qu'il dirait pourrait se retourner contre eux, Kasumi se contenta de conseiller à Zaiu, en employant le dialecte elfique, de se taire jusqu'à ce qu'ils rencontrent quelqu'un de plus apte à les écouter.

Déglutissant difficilement, la front chaud et suant, épaules voûtées, Zaiu tentait de mettre en application le conseil de Kasumi. Les quelques mots prononcés en elfique lui firent apparaitre un léger sourire qui disparut aussitôt ... Il fallait maintenant se contrôler.

Ne pas crier.
Ne pas courir.
Ne pas se débattre.

Marcher.
Tout droit.
Aveugle.

Pour lui, un combat difficile ; contre lui-même.
Tête penchée, il bouillait de rage intérieurement, à tel point qu'on pouvait le voir trembler de temps à autres. Shhht ... Ses garces ne paient rien pour attendre ! Shhhht... On a même pas une chance de fuite ! Shhhht.

L'impuissance.

Puis, dans cet étrange moment où une étrange logique s'installe, toute la pression retomba d'un coup, il éclata de rire. Advienne que pourra se dit-il pour lui-même. Quitte à être exécuter, autant ne pas lâcher sa fierté ! Ne donnons pas au bourreau le plaisir de jouir d'un visage pitoyable rongé par la peur. C'est elle la véritable ennemie ! A partir de maintenant, Zaiu marche épaules redressées, tête haute décoré d'un large sourire, ne perdant rien de ce que ses sens pouvaient lui offrir.

Un dernier plaisir simple ?

Quête: Tel est pris qui croyait prendre

Astrée déglutit avec difficulté. Apparemment, tout ce qu'elle de disait avait pour unique effet d'aggraver encore les choses. Mieux valait en ce cas ne rien dire...

Et malgré elle, elle se prit à envisager le fait que peut-être, ils ne pourraient pas convaincre la chef... Que peut-être, ils seraient jugés coupables... et exécutés... Peu importe qu'elle le soit ou que seul ses compagnons soient visés, cela revenait exactement au même. Même si elle survivait, sa vie serait détruite, à nouveau. Tu y as déjà survécu.... Mais non. Non, elle ne pouvait pas les laisser tuer Kasumi, ce serait trop injuste. Il ne méritait pas un tel sort. Il n'avait rien fait de mal... et les autres non plus ! Ce serait injuste qu'ils finissent tous ainsi, exécutés pour un crime imaginaire. Elle ne pouvait pas laisser faire ça! Elle laissa vagabonder ses pensées horrifiées, s'imaginant se jeter devant les archères, prêtes à exécuter la sentence, pour les supplier d'épargner ses compagnons, s'imaginant tenter l'impossible...

Elle serra les dents, cherchant à retrouver son calme, son sang-froid. Il fallait qu'elle se prépare, qu'elle trouve les arguments. Si l'attitude de la chef était àl'image de celle de ses subordonnées, elle se demandait bien quel argument pourrait la convaincre. Certes, ils avaient enfreint leur loi... mais sans le savoir. Un crime commis sans le savoir en est-il un ? Elle n'en savait absolument rien.
Elle soupira. Elle faisait une bien piètre avocate... Pourvu que leur chef accepte de simples excuses....Ou un dédommagement ? Que pourraient-ils proposer ? Que pourraient-ils dire ?
Inlassablement, elle se répétait les mêmes questions, plongée dans ses pensées. Même l'éclat de rire insensé de Zaïu ne parvint pas à l'en tirer.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

La marche se poursuivit,, silencieuse, harassante. Si ses compagnons aveuglés avaient depuis longtemps perdu le sens de l'orientation, Astrée ne tarda guère à en faire de même : l'itinéraire que leur faisaient emprunter les elfes étaient tortueux, bifurquant sans cesse, empruntant parfois des directions étranges, sinon paraissant complètement revenir en arrière. Dans le ciel, le soleil menait sa course d'une façon tout aussi irrégulière, semblant parfois s'immobiliser, parfois rebrousser chemin dans ce ciel sans nuage qu'elle entrevoyait au travers des denses ramures. La végétation, enfin, défiait toutes les lois de la nature : s'ils demeurèrent toujours dans la forêt, certaines portions différaient du tout au tout, juxtaposant arbres tropicaux, équatoriaux et, aussi incroyable que cela puisse paraître, pinèdes nordiques où s'insinuait un vent glacial, lequel contrastait douloureusement avec la chaleur accablante qui régnait partout ailleurs.
Ils progressèrent sans relâche, sans jamais s'arrêter. Tout juste les elfes firent-elles, à une ou deux reprises, boire leurs prisonniers. Et quant Léo, titubant de fatigue, vint à s'effondrer, on le redressa sans ménagement, on le poussa en avant de la pointe acérée d'une flèche encochée dans un arc déjà bandé. Le massage était clair comme de l'eau de source : continuer ou mourir.
Enfin, alors que le soir s'annonçait, la chef du groupe lança un appel. Kasumi et Zaiu crurent reconnaître un langage apparenté à l'elfique, mais il en différait trop pour qu'ils puissent en comprendre un traitre mot.
L'instant suivant, ils pénétraient dans le village.
Il était situé au cœur des bois et non pas, comme on aurait pu s'y attendre, au sein d'une clairière. Des cahutes de bois se dressaient entre les troncs et surtout sur les branches des arbres gigantesques qui poussaient ici. Il devait y en avoir une trentaine, bien que l'essentiel fût dissimulé par le feuillage.
Autour d'eux, une foule d'elfes se massait déjà. Des vieillardes, des jeunes femmes, des adolescentes et des fillettes. Pas un homme. Nulle part. Elles observaient les rescapés, la plupart éberluées, beaucoup hostiles. Celle qui commandait l'escouade d'archères les maintint fermement à distance, échangea quelques mots avec l'une de ses congénères, puis entraîna les Luméniens jusqu'à une vaste cabane aux solides murs de rondins. Une réserve, peut-être. Néanmoins, l'intérieur était complètement vide.
-Il vous est interdit de leur ôter liens et bandeaux, fit la femme à Astrée. Et si l'un d'entre vous tente quoi que ce soit, on le tue. Vous ne pourrez pas dire qu'on ne vous avait pas prévenus...
La porte se referma, plongeant le petit groupe de naufragés, désormais seul, dans une quasi obscurité qu'atténuaient à peine quelques rais de lumière filtrant au travers du bois.

Quête : tel est pris qui croyait prendre.

Astrée, épuisée, s'appuya un moment contre un mur, essayant de rassembler ses idées. Elle n'avait pas été vraiment surprise de ne voir aucun homme dans le village elfique. Vu le comportement de leurs geôlières, elle s'y attendait. Et pourtant il y avait des enfants... Donc des mâles quelque part, à moins qu'elles n'aient trouvé le moyen de se reproduire seules ? Elle chassa immédiatement cette idée de sa tête. Il y avait forcément des hommes, mais où ? Réduits à l'état d'esclaves reproducteurs, enfermés dans une cahute ? Elle frissonna, et soupira. Puis réalisa que ses compagnons n'avaient vu, eux.

- Il n'y a que des femmes dans le village. Des femmes de tout âge, les informa-t-elle d'un ton neutre. Libre à eux d'en tirer les angoissantes conclusions qu'ils pouvaient imaginer.
Elle s'approcha de Kasumi, lui serra brièvement l'épaule en un geste de réconfort, puis s'approcha de Léo, le plus fragile du groupe, particulièrement éprouvé par la longue marche. Elle posa doucement la main sur son épaule, lui sourit d'un air le plus encourageant possible, et lui souffla :
- Ne t'en fais pas... ça va aller, Léo, on va se sortir de là.

Elle hésita un instant, et prit une profonde inspiration.
- Ecoutez... je vais vous détacher et enlever vos bandeaux, je dois avoir mon couteau dans ma poche... Je sais bien qu'elles vont mal le prendre, mais je ne peux quand même pas vous laisser comme ça... Je commence par toi, Kasumi. Enfin, sauf si tu préfères rester attaché.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi s'était laissé glisser contre une paroi, épuisé par le voyage, ne songeant même pas à fuir. Cependant, quand il entendit Astrée, il releva la tête et réagit avec un brin de panique dans la voix :

- Non, tu ne dois pas, c'est trop dangereux. Il y a une bonne chance qu'ils te laissent partir si nous leur obéissons. Même si nous pouvions voir, je doute que nous irions bien loin...

Épuisé, Zaiu s'était laissé tombé là où on l'avait lâché. Rampant, il avait tôt fait de trouver un mur, auquel il s'adossa, contre lequel il se laissa aller à un sommeil bienvenu : sans elfes méchantes ! Dans se tête, dans une semi-léthargie, tournoyaient les émotions, les paroles, les scénarii possibles où il se serait passer tout autre chose hormis cette situation ... Finalement, le bois dur de la masure était le seul élément sûr : un palissade solide contre l'extérieur ... Au moins, pendant un temps, ils ne risqueraient rien ... Dormir ...

HRP : Je ne sais pas s'ils ont laissé Prince et les provisions, je pense que c'est peu probable donc je pars du principe qu'il est ailleurs. Si j'ai tout faux.... ben j'éditerai lundi !

Quête : Tel est pris qui croyait prendre.

Astrée hésitait, indécise sur la conduite à tenir. A nouveau, elle posa la main sur l'épaule de son compagnon, comme si ce mince contact pouvait les réconforter, l'un et l'autre.
- Je ne sais pas... je me sens coupable de vous laisser attachés, c'est tellement incorfortable....

Elle aperçut Zaïu qui s'effondrait, épuisé.
- Dommage qu'ils ne nous aient rien laisser à manger, on en aurait bien besoin... Je me demande ce que devient Prince....
Elle soupira, consciente de son impuissance à faire quoi que ce soit pour aider ses compagnons. Elle sentait la fatigue tomber d'un coup, lui coupant les jambes. L'anxiété qui l'envahissait en songeant à la suite des événements lui coupait soudain toute capacité à réfléchir sereinement. Elle avait tellement peur.... Et pourtant, il fallait qu'elle contacte Prince, qu'elle lui rappelle de ne pas se faire remarquer en se transformant.... Qu'elle sache où il était, simplement....
Elle se laissa à son tour tomber contre le mur, pas trop loin de Léo qu'elle devinait le plus éprouvé de tous. Elle ferma les yeux, trop anxieuse pour se concentrer. Il fallait qu'elle se reprenne. Ensuite, elle contacterait sa monture. Dans un moment.....

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Le contact d'Astrée avait redonné un peu de courage à Kasumi qui en avait bien besoin. Il s'était rarement senti aussi impuissante et épuisé après la série d'évènements récents. il avait d'autant plus d'appréhension qu'il s'inquiétait autant pour Astrée que pour lui-même. Il s'efforça de trouver la position la moins inconfortable possible mais, malgré sa fatigue, il savait qu'il ne praviendrait pas à s'endormir.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Le bruit du verrou qu'on pousse, de la porte que l'on ouvre sans douceur. Tous sursautent, éveillés comme endormis.
-Allez, on avance !
Des bruits de pas. Des respirations.
-Si vous tentez quoi que ce soit, même seulement de vous détacher ou de retirer vos bandeaux, on vous exécute. Restez tranquilles et vous aurez un jugement équitable. Les règles sont simples, non ?
Le battant qui se referme avec violence. Le verrou qu'on pousse à nouveau.
Les ténèbres.
Le silence presque total.

(Pour Astrée seulement)

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De la compagnie !
Zaiu commençait à croire qu'on nous avait oublié !
Est-ce le jour ? La nuit ?

J'ai faim ... On peut prendre un bain ? Même les yeux bandés et attachés ça ira

'

Cette situation déplaisait à Zaiu. Non mais c'est vrai quoi ! Ne pas pouvoir prendre de bain après une rando tropicale ! Puis son dos le grattait, un moustique géant miniature des plans inférieurs en collusion sur cette île avait du lui prendre au moins un litre de sang ; d'où l'état de fatigue de Zaiu. C'était obligé !
Puis il y avait toutes ces personnes qui venaient d'entrer ... L'une d'elle venait d'évoquer leur jugement ... Ici ?! Pourquoi pas après tout, Astrée ne leur avait pas décrit la pièce et ils auraient très bien pu se trouver dans un tribunal elfique en bois pas rare (ou en tout autre matériaux de construction d'ailleurs).

Mais pourquoi personne ne parle ?

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Astrée reconnut, médusée, une partie de leurs compagnons de voyage. Des sentiments confus se mêlaient en elle. Soulagement de les voir vivants, inquiétude pour les autres, Myrhella, Arya et les autres mages, le forgeron, l'autre rôdeur, l'homme soi-disant dirigé à distance par les mages de l'île.... Et inquiétude pour l'avenir : tous se retrouver, si c'était pour se faire exécuter ensuite....
L'intervention de Zaïu lui fit recouvrer l'usage de la parole.
- Contente de vous revoir vivants... fit-elle simplement.
Puis elle ajouta, réalisant qu'elle était la seule à ne pas avoir les yeux bandés.
- Kasumi, Zaïu, Ridculle, Léo... On vient de retrouver une partie de nos compagnons... Damant, Joon, Arthur, Salazar et le cuistot. Et Outshi, bien sûr, ajouta-t-elle en tendant la main vers le louveteau. Si tu savais comme j'ai souvent essayé de te contacter. Ah, j'oubliais... non, on ne peut pas prendre de bain, Zaïu, on est dans une petite cabane minuscule sans aucun meuble... et surtout pas de baignoire.
Et soudain, elle ne sut plus que dire. Ils allaient être jugé pour un crime qu'ils ignoraient avoir commis... Ils allaient peut-être mourir. A nouveau, elle se secoua mentalement et s'approcha du plus proche, Arthur en l'occurence.
- Je peux vous guider vers un endroit où vous asseoir, contre un mur, expliqua-t-elle à la cantonnade. Ils m'ont laissée libre de mes mouvements, puisque je suis une femme. Je peux aussi vous détacher, ou enlever les bandeaux... Mais ce n'est peut-être pas une bonne idée, je ne sais pas... Kasumi pense que ça montrerait notre bonne volonté de leur obéir...

Tout en marchant, Arthur avait essayé de trouver de bonnes excuses aux demoiselles elfes, qui expliqueraient pourquoi elles les traitaient avec autant de sévérité. Au bout de leur excursion, après avoir trébuché dans des racines, heurté une branche griffue de plein fouet et sans avoir pu combattre les nuées de moucherons qui essayaient d’aller pondre dans ses narines, le jeune paladin avait épuisé toute sa bonne volonté. La seule raison pour laquelle ces amazones les avaient attachés et baladés pendant des heures dans une jungle hostile était qu’elles étaient des barbares. Des femmes barbares aux mœurs barbares, dépourvues de la moindre compassion et du moindre bon sens. En d’autres mots, il estimait les avoir assez fréquentées pour une vie entière. Si pas deux. Cette petite croisière avait été un désastre de bout en bout, mais apparemment, les choses pouvaient toujours empirer. Il en venait presque à regretter la méduse géante du premier jour. Aussi, lorsque la cheftaine les fit entrer dans ce qui devait être une cellule, leur promettant de nouvelles heures de courbatures et de néant, il était proche de lâcher une bordée d’injures. La première de toute sa vie. Et peut-être pas la plus inspirée.
Mais alors la voix de Zaiu retentit dans le noir. Arthur se demanda s’il hallucinait. Toutes ces heures à cheminer sous le soleil, dans cette nature hostile… Il avait peut-être été piqué par un scorpion venimeux… Ou alors il dormait déjà… Puis soudain Astrée parla. Astrée. Elle était vivante. Et elle parlait du rôdeur qui la suivait, d’autres encore. C’était inespéré. Il faillit s’asseoir par terre de surprise et de soulagement. D’épuisement aussi. Ils avaient enfin retrouvé un groupe de naufragés. Tout n’était pas perdu. Enfin. Peut-être.
« Je veux bien m’asseoir quelque part, oui… » souffla-t-il finalement. « Mais je crois… Elle a parlé d’exécuter ceux qui enlèveraient les liens… et je ne crois pas qu’elle plaisante. »
L’humour était bien souvent l'apanage des peuples civilisés.
Le jeune paladin ne dit rien du bonheur qu'il avait de retrouver ses compagnons en un seul morceau. Il était bien trop éreinté pour pouvoir le formuler clairement à cet instant.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Première Neige s'était redressée, quittant le coin de la pièce pour s'approcher timidement du louveteau afin de le sentir dans une communication non verbale propre à leur espèce. Kasumi, quant à lui, était abasourdi de retrouver ainsi une partie de leurs compagnons d'infortune. Bien entendu, il avait espéré contre toute attente les retrouver au village de Port cabanes. Il était content de les retrouver et de les savoir vivants mais le fait qu'ils soient eux aussi prisonniers réduisait encore leurs chances de se tirer du mauvais pas des elfes. Kasumi se redressa et parla d'une voix un peu lasse :

- Est-ce que vous avez trouvé une trace des autres en chemin ?

Joon, Arthur, Damant ! Que de souvenirs rejaillirent soudain dans l'esprit de Zaiu, telle une fontaine d'eau claire ... pleine de l'eau toute claire. Une glorieux savatage de train avec en point d'orgue, le chef pirate que doit manger les anémones par la racine !
De l'espoir ! Plein d'espoir ! Il fallait alors couper magistralement la parole à Kasumi :

Ha ha ! Voici enfin les 3 bras de la justice réunis !

Oui, trois parce que Damant a laissé un souvenir particulier, mais c'est un détail

Zaiu est joasse malgré sa mauvaise odeur et ses pieds fourbus !
Si ces farouches femelles ont un minimum d'honneur, elles nous relâcheront !

Heu ... En parlant de femelles, Z'avez des nouvelles d'Arya ?

Le cuistot avait aussi laissé une marque impérissable dans l'esprit du jeune elfe, mais d'une manière autre ...

Le chemin avait été long, une fois la porte refermée après le départ de leurs "hôtesses" il se permit de jauger du talon la présence d'un mur en reculant lentement. Une fois contre la paroie, il se laissa glisser a terre avec un grognement agacé. Il laissa tout le monde parler le temps d'enregistrer les nouvelles informations ; en entendant Zaïu il eu un rire las et secoua le "manchon" de cordes qu'il avait des poignets aux épaules en guise de liens.

Les bras de la justices, si vos liens valent les miens, sont en bien mauvaise posture si tu veux mon avis!

Il repris après un soupir a l'adresse du reste de leurs compagnons retrouvés

Bien content de tous vous savoir sains et saufs par ailleurs, mais vous êtes les seuls Luméniens que nous ayons rencontré depuis notre débarquement forcé à la crique aux méduses...
Donc aucune nouvelles D'arya, de Dorian, Streen et consors malheureusement.

Il bascula la tête en arrière en regrettant de ne pouvoir se masser le cou. La marche forcée avec les bras joints droits contre son torse et attachés à sa taille par les poignets avait été éprouvante pour ses muscles, il avait eu l'impression d'avoir été amputé et d'avoir un centre de gravité tout près à lui offrir une chute en avant au moindre pas...
Il sourit cependant en se détendant un peu. Cette randonnée l'avait mis sur les nerfs, Il l'avait passée à contracter et relacher ses muscles à chaque pas, sous l'effet de la tension provoquée par la crainte d'une chute ou pour éviter d'avoir des fourmis tant les liens avaient été serrés...
Mais ils ne l'étaient plus autant...
Ses années d'acrobaties étaient payante et l'écart entre muscles relachés et muscles bandés était suffisant pour lui offrir une porte de sortie. L'alternance des deux mouvements avait lentement mais surement desserré ses liens, en s'asseyant et en ramenant ses épaules vers lui, il avait enfin pu venir à bout du noeud qui bloquait l'ensemble. Il tenait dans sa main la longueur de corde suffisante pour garder le cordage en place, rattrapa tout en parlant la lame sous son protège poignet et coupa la corde qui lui bloquait les poignets au niveau de la taille, mais garda la position idoine et garda la lame sous les liens.

Depuis que nous avons été pris, elles ne parlent que de nous éxécuter SI nous ne coopérons pas. Nous ne serions pas là pour en parler si le but n'était pas de préserver tant que faire ce peux nos vies. Je pense que nous devrions rester bien sagemment ici, nous reposer un peu et exposer clairement nos intentions et le but de notre présence sur cette île lorsque l'occasion se présentera.
Je pense que je vous laisserais parler, ça n'a pas l'air de coller entre elles et moi.
Elles seront plus disposées à comprendre avec Astrée, Joon ou Kasumi à la barre...

... et si ça ne suffit pas, il suffira de lacher ce bout de corde, de laisser tomber l'ensemble et de sauter sur la plus volubile pour se faire écouter...

Il se tourna vers la voix d'Astrée

Je peux te demander un service? En me bandant les yeux elles ont quelque peu décaler mon propre bandeau et il presse contre la cicatrice sur ma paupière... c'est hautement désagréable! Tu pourrais me le remettre en place s'il te plait?

Il esquissa un sourire rapide vu que la pommette faisait remonter le cache-oeil sur sa paupière au moindre mouvement, le frottement l'avait rendu irritable depuis leur crapahutage en aveugle... Très agaçant...

Quête : Tel est pris qui croyait prendre.

Astrée prit Arthur par le bras et le guida doucement vers le mur. Elle en profita pour vérifier que ses liens n'étaient pas trop serrés, tentant de lui apporter un minimum de confort à défaut de le libérer. Elle écouta d'une oreille distraite l'échange entre Zaïu et Damant, souriant à part elle d'entendre que "ça n'avait pas l'air de coller" entre les amazones et le bretteur. Connaissant le caractère des unes et de l'autre, elle imaginait très bien ce que la rencontre avait pu donner. Mais il se faisait des idées en s'imaginant que Kasumi ferait un meilleur ambassadeur. Le demi-elfe n'avait quasiment pas décroché un mot durant tout le trajet, et le connaissant, elle savait qu'il était sans doute de for mauvaise humeur, frustré de se sentir impuissant. Il saurait les convaincre, peut-être... si elles ne le faisait pas exploser de colère avant. Mais bien sûr, elle garda ses pensées pour elle.
Elle se contenta de presser au passage l'épaule de son compagnon en un geste de réconfort, et se dirigea vers Damant.

- Ne bouge pas, je vais t'arranger ça, fit-elle en lui remettant le bandage en place. Ses liens à lui n'avaient pas l'air trop serrés, du moins c'est ce qu'elle vit d'un simple coup d'oeil, sans savoir qu'il les avait coupés. Elle ne chercha pas à les desserrer davantage.
- Et moi non plus, je ne pense pas qu'elles veulent forcément nous exécuter, sinon elles n'auraient pas pris la peine de nous amener ici. On aura une chance de s'expliquer, en tout cas. J'espère qu'elles viendront vite...
Elle préféra taire l'hypothèse qui lui était venue à l'esprit en constatant l'absence d'hommes dans le village. La peur qu'ils ne soient réduits à l'état d'esclaves... Non, ils allaient s'en sortir, elle devait se montrer optimiste pour ne pas attiser les angoisses de ses compagnons.

Elle fit ensuite le tour de tous leurs autres compagnons, sans un mot, pour déserrer leurs liens. Ainsi, elle ne désobéissait pas aux ordres. Elle leur donnait juste un peu de confort. Et se sentait moins inutile.
Elle s'assit à son tour, et, se concentrant, tenta d'entrer en contact avec Prince des Frelons. Il devait être tout proche. Peut-être, s'il n'était pas surveillé, si personne ne le voyait, pourrait-il aller jouer les espions pour eux ? Ce serait risqué, si on le découvrait, mais... Mais elle savait courir moins de risques que ses compagnons pour sa vie, et donc pouvait se permettre de tenter quelque chose. Et puis, sous forme d'abeille, qui le remarquerait ?

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi surmonta suffisamment sa morosité pour parler à nouveau. La présence d'autres compagnons lui redonnait une partie de sa volonté de s'en sortir à défaut d'espoir.

- Nous ne savons pas si nous sommes écoutés ou observés alors restez prudents mais nous devrions préparer notre défense. Les guerrières que qui nous ont capturés ne semblaient pas enclines à la mansuétude. Je suis d'avis de laisser Astrée être notre porte parole, bien que je doute qu'on nous laisse de toute façon le choix.

Joon avait souffert plus que jamais de la marche forcée. Sa constitution fragile ne lui avait jamais posé tellement de problèmes puisqu'il vivait à son rythme, au rythme de la nature. Mais celui d'une tribue de furieuses, pressées de traverser en quelques heures ce qu'ils n'auraient probablement pas pu faire en une semaine, c'était trop pour lui. Lorsqu'il fut jeté sous l'ombre de la cabane, il se contenta de se laisser tomber dans un coin, n'identifiant même pas les voix présentes. Il défit la boucle de son sac pour laisser le matou en sortir, et sombra dans un demi sommeil d'épuisement. Il crut néanmoins entendre des voix familières, mais il était déjà bien loin de tout ça.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Astrée put sans mal nouer le contact avec Prince des Frelons, qu'elle trouva d'une humeur massacrante. On l'avait délesté de leurs provisions, qui se trouvaient cependant juste à côté de lui ; de cela, il ne se plaignait pas. Mais ce qui le rendait furieux, c'était qu'on l'avait attaché à un arbre... Et le fait qu'on lui ait fourni de quoi manger et boire tant qu'il voudrait ne le calmait guère.
Pour autant que put en juger la rôdeuse, il se trouvait non loin de leur prison, et donc au cœur du village. Des elfes vaquaient à proximité, il pouvait les voir, comme il pouvait voir nombre de cabanes. Aucune information importante à en retirer, malheureusement.
Astrée fut brusquement arrachée à sa communication : la porte s'était à nouveau ouverte, et on s'adressait à elle.
-Vous pouvez leur enlever leurs bandeaux. Ensuite, nous vous mènerons devant notre chef. Vous avez droit à une courte audience avant que ne soit prononcé votre jugement.

La Couronne de Cuivre

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Quête : Les Squelettes du Placard, chapitre 6.

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