[Bâtiment] Le Palais de Justice

[Vel Cheran]

En attendant que le guichetier revienne des archives, Frère Jordin resta silencieux. Il avait semblé d'abord vouloir réprimander Séraphine sur son sens des priorités, avant de se reprendre sur l'intérêt d'une telle remarque : ce qui était fait était fait. Il se tenait maintenant droit, les bras croisés sur la poitrine, yeux clos, dans une posture de méditation debout.

Séraphine, de son côté, observait son environnement avec une légère impatience, qui contrastait avec son naturel studieux. Il aurait été absurde de faire croire qu'elle n'était pas légèrement inquiète pour sa famille : même si Luménis avait l'air accueillante, qui savait ce qui avait pu leur arriver dans ce nouveau monde, loin d'Amn et de ses paysages rassurants ? Quoiqu'il en soit, elle ne regrettait pas d'avoir profité de leur passage au Palais de Justice pour glaner des informations sur Gérald, car il n'était pas certain qu'ils y remettraient les pieds de sitôt. Autant faire d'une pierre deux coups.

[Brutus]

Cela demanda quelques minutes d'attente aux deux moines. Si Frère Jordin semblait comme méditer... Pour la jeune Séraphine...Jeune moniale, l'attente était d'autant plus rude, c'était de sa famille qu'il s'agissait, ni plus ni moins... Le demi elfe revint avec pas moins de trois documents tous cachetés.

"Je vous prie de m'excuser, mais j'ai tout les documents relatifs aux Pierres Joyeuses... Ils ont effectivement ouvert un atelier de poterie 6 rue de la fureur vertueuse de Torm, au quartier du Port. Malheureusement, au court de la prise de pouvoir de Morféa Nwalk, il semblerait qu'ils aient tenus pour les instances démocratiques... Leur atelier a été saisi... Après cette sombre période, le père de famille a essayer de relancer son atelier... Mais sans succès... Criblé de dettes, la famille a du vendre son atelier de poterie... Selon une enquête de voisinage, ils seraient parties pour la cité balnéaire d'Antélucas. C'est les derniers renseignements que nous avons pu recenser a leur sujet, jeune dame vous m'en voyez navré."

[Vel Cheran]

Au fur et à mesure des explications, Séraphine se décomposa lentement, l'inquiétude montant en elle. Mais la main rassurante de Frère Jordin se posa sur son épaule, et la sérénité la gagna de nouveau, tout du moins partiellement.

Merci pour ces renseignements, mon brave, répondit le maître du Ki au fonctionnaire. Bien que ces nouvelles ne nous enchantent guère, nous avons néanmoins le nom d'une ville où nous pourrons retrouver leur trace. Il y a fort à parier qu'ils auront su rebondir là-bas et que la fortune leur a de nouveau souri.

Souhaitant une bonne journée au personnel, les deux moines tournèrent les talons. La jeune halfeline s'enjoignit au calme suite aux paroles encourageantes de son maître : ils avaient en effet une piste, et l'utilisation du pronom "nous" par Frère Jordin était plutôt agréable à entendre, car cela signifiait, si doute il y avait, que celui-ci compatissait à ses soucis et envisageait peut-être de l'aider à les résoudre.

Rassérénée par ces pensées, la moniale se dirigea aux côtés de Jordin vers la sortie du Palais de Justice, avant de revenir sur leurs pas en direction du port. Au moins connaissaient-ils déjà le chemin.

HRP : oui, je sais, Frère Jordin a probablement dû se baisser pour poser sa main sur l'épaule de sa halfeline d'apprentie...

[Brutus]

Le duo quitta alors le palais de justice et se dirigea vers le quartier du port,Au loin,Les cloches de la tour de l'aube sonnaient déjà trois coups...Il était déjà trois heures de l'après midi,Malgré tout,Le coeur de la cité continuait a vivre,Avec ses badauds entrain de se promener dans les rues.

La suite par ici:sur-les-paves-de-l-esplanade-20.html#post464635

[Vel Cheran]

Depuis la Place de l'Aube, Jordin avait gagné le Palais de Justice. Le bâtiment était toujours aussi immense et impressionnant, et il fallut au moine à nouveau quelques instants pour s'y orienter. Il retrouva finalement ses souvenirs de la veille et parvint jusqu'à l'aile administrative du bâtiment, devant la même série de guichets. Il avait décidé de ne pas perdre de temps : il se renseignerait rapidement sur les frais engendrés par l'établissement d'un monastère, puis il partirait à la recherche de la partie pauvre de la ville, afin de se faire une idée de la véritable vie des citoyens luméniens.

[Brutus]

Alors qu'il déambulait a travers le quartier du gouvernement, Jordin entendit une patrouille de gardes s'étant arrêtée quelques instants de la vieille ville... la partie est de la cité... Là ou s'entassent les pauvres hères, les sans le sou. Il sut qu'une migration importante de réfugiés de la dernière guerre en date avait amené un afflux important de pauvres, la plupart des paysans qui ont tout perdus, d'anciens esclaves...voire des parias venant d'autres royaumes, au vu de ce que s'échangeait les membres de la patrouille. S'y aventurer de jour était possible mais pouvait être dangereux. La nuit c'était tout simplement a ses risques et périls...

(HRP: Ouuulala la!Grand grand pardon Vel!Voila,Posté pour Jordin et prêt a faire la transition si nécessaire et si tu le désire.* *)

[Vel Cheran]

Alors qu'il méditait sur ses découvertes concernant la classe pauvre de Luménis, Jordin se rendit compte qu'un guichet était libre depuis déjà plusieurs minutes. Il se leva avec empressement et se dirigea vers le fonctionnaire. Il s'agissait d'une autre personne que la veille, et il grimaça intérieurement en espérant ne pas avoir besoin de tout réexpliquer de nouveau.

Bonjour, chère madame. J'ai rempli hier, avec un collègue à vous, une demande en bonne et due forme afin d'établir une école monastique à Luménis, dans le but de promouvoir les pratiques martiales et spirituelles de l'Ordre de la Légèreté. Dans ma hâte, j'ai omis de me renseigner sur le coût moyen que prendrait une telle entreprise, n'ayant débarqué à Luménis qu'hier et donc peu au courant du coût de la vie en votre charmante cité. Idéalement, obtenir une idée du prix de l'immobilier me serait déjà d'une grande aide, ainsi que d'éventuelles licences ou taxes qui seraient susceptibles de nous concerner.



HRP : pas de souci, c'est moi qui ai oublié de te répondre cette fois, on est mal barrés tous les deux !

[Brutus]

C'était une femme humaine qui était face à Jordin. Cette dernière était brune auburn, à la peau légèrement hâlée, sans doute d'ascendance Tethyrienne peut-être, du moins c'était ce que pouvait se demander le moine. Cette dernière regarda un parchemin d'un coup d’œil avant de s'adresser a son interlocuteur.

"Salutations messire. Une idée de l'immobilier, eh bien pour faire simple tout dépend où vous désirez acheter surtout. Attendez j'ai quelques informations a ce sujet *cherche dans quelques parchemins.* Ah! Voila...Alors, dans le quartier du port vous pourriez trouver des demeures pour 500 couronnes jusqu'à 2000 couronnes ; à la vieille ville... ou les taudis plutôt, les quelques maisons construites en dur peuvent se trouver pour moins de 500 couronnes... Ensuite le quartier noble ça peut monter a plusieurs dizaines de milliers de couronnes d'or... Ici au quartier du gouvernement, il y a très peu de demeures, et les prix sont assez similaires au quartier noble hélas. Ensuite au niveau de la dime, c'est calculé selon votre trésor que vous pouvez déclarer en achetant un bien immobilier, sinon il y a les percepteurs de la cité. Enfin a moins de demander a faire partie d'une guilde vous aurez pas a déclarer de licences."


Avait répondue la guichetière a Frère Jordin. Effectivement, se payer un bien immobilier était une chose possible mais cher, en tout cas comparé a Athkatla. C'était possible.

(HRP pour les modos de Lumenis: C'est une estimation personnelle hein,C'est pas officiel.* *)

[Vel Cheran]

Jordin remercia la fonctionnaire et s'éloigna, pensif. Ses craintes se confirmait : une grande partie de leurs sous allait s'évanouir à grande vitesse. Il était évident qu'ils devraient s'installer dans la vieille ville, dont le surnom de "taudis" ne le rebutait pas vraiment. En vérité, cette localisation au milieu du peuple était de toute façon ce qu'il avait en tête : leur ordre était humble et avait pour but de transmettre ses connaissances au tout venant, et pas spécialement aux aristocrates.

Tout à ses pensées, il ressortit du Palais de Justice et prit le chemin de la vieille ville. Autant pour faire du repérage que pour suivre son intention précédente de prendre la température de Luménis à travers ses classes les plus défavorisées.

[Brutus]

(HRP: Oooook,Transition en cours.* *)

La suite par ici:batiment-les-taudis-10.html#post470553