La Couronne de Cuivre

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Eomer remarqua bien le petit sourire de Damant, que pensait-il ? Etait il content de la tournure des évènements ? Le simple fait d'être au centre des commérages suffisait-il à combler son besoin d'attention ?
Le rôdeur ne voyait pas Damant comme un possible traître ou conspirateur mais plutôt comme un imbécile faisant souvent son propre malheur. Et Eomer ne voulait pas qu'il l'attire sur eux tous. Il n'avait jamais manqué de respect à personne mais ce cartographe lui était insupportable sans qu'il puisse réellement définir cette sensation. Quelque chose de viscéral.
Dissimulant un rictus de dégoût, il détourna les yeux vers Dorian qui, comme à son habitude, était resté en retrait durant toute l'altercation. Bizarre la façon dont vont les choses, pourquoi était il bien plus amical avec un vampire potentiellement plus dangereux ? Atomes crochus ?
Eomer avait toujours été la personne de confiance discrête et ne cherchant pas une quelconque gloire ou renommée: il voyageait souvent, seul ou accompagné, mais ormis sa réussite matérielle (affichée par son équipement elfique de grande qualité) il ne vantait jamais tel ou tel exploit. Il n'était jamais aussi bien que baigné dans la quiétude d'une forêt. Il faisait ce qu'il avait à faire et c'était tout, et bien assez en même temps.

En ça, Dorian et lui semblaient assez semblables. Sans jamais vouloir faire d'étincelles il n'hésitait tout de même pas à servir leur cité quand elle en avait besoin.

Damant... Damant... Eduqué ? Assidu dans sa jeunesse ? Peut être... Maraudeur à la limite de la légalité et de la piraterie semblait le meilleur portrait de lui. Décidément Eomer ne ferait jamais de lui un ami. Son sens du Bien et de l'Harmonie allait totalement à l'encontre des comportement de ce type d'électrons libres.
En ce qui concernait Zaïu, Eomer n'avait rien décidé même s'il n'avait vraiment, mais vraiment pas, aimé être plaqué au sol... Il avait l'air sot mais en même temps il ne le connaissait pas du tout. Quoi qu'il en soit il n'avait pas l'air d'être un mauvais bougre. Il semblait même amusant par ses envolées naÎves et si justes parfois.

Ne voulant plus penser à ses compagnons, Eomer reprit son observation attentive de la nature et des sous bois de cette île, c'était magnifique. Mais il ressentit très vite la tention dans l'atmosphère, comme si les plantes elles mêmes le prévenaient du danger: ils arrivaient dans la zone des bois contrôlée par les femmes guerrières !

L'agence tout risques

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HRP : Non, aucune nouvelle d'Arya :s Elle n'est pas repassée sur la CC depuis plusieurs mois...

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Les minutes s'écoulèrent, lentes, silencieuses et immobiles, en dehors de la présence des animaux nocturnes et de cette étrange sensation d'être surveillés. Pourtant, bientôt, sans qu'aucune réponse n'ait été donnée, il y eut du mouvement dans les buissons. Bientôt émergea des ténèbres un quatuor composée de deux amazones - Damant et Zaiu reconnurent Adara et Elwenn - et de deux hommes qu'Eomer et Dorian n'eurent aucun mal à identifier : il s'agissait de Kasumi le rôdeur et d'Arthur le paladin.
-Je n'aurais pas cru te revoir en ce lieu et en ces circonstances, dit Adara à l'intention de Damant, sur un ton neutre.
Puis elle observa avec attention les autres personnes présentes.

Damant, sans doute ébranlé par le regard de braise d'Adara (regard évocateur de souvenirs qui ne sauraient être décrit dans un forum tout public) marqua un temps d'absence. Heureusement, Zaiu était là pour sauver les meubles et déclara tout de go :

Nous avons convaincus les mâles d'engager des pourparlers.
Une partie de notre équipage a été recueilli par le camps adverse.

Ouf, deux phrases d'un coup !
Zaiu croisa les bras, regarda le ciel comme pour chercher l'inspiration avant de poursuivre :

En fait, votre chef doit rencontrer leur chef et réussir à placer trois mots sans s'étriper. A partir de là, un grand pas vers le non massacre familial sera accompli !
Zaiu pense que ça vaut le coup !

Eomer avança d'un pas, visiblement Zaïu avait oublié que la moindre des politesses aurait été de présenter ses compagnons, et s'adressa aux nouvelles venues:

"Enchanté, je m'appelle Eomer, je suis rôdeur comme le Sieur Kasumi. Ravi de vous rencontrer." Acheva Eomer avant de leur adresser son respect en s'inclinant.
Sa présentation faite il laissa à Dorian le soin et l'occasion de se présenter. Il en profita pour se rapprocher de Kasumi et d'Arthur pour leur glisser quelques mots inaudibles par les autres:

"Je suis ravi de vous revoir tous en bonne santé, comment va Astrée ? Damant n'a absolument pas sembler trouver une priorité que de nous rassurer de votre sort... D'ailleurs que s'est il passé de votre côté ? La cheftaine semble bien familière avec lui...

"

HRP: Fin des spoilers

Streen s'était avancé à une distance appréciable de manière à avoir ce qui se passait. Il vit alors 3 silhouettes nouvelles qui étaient sorties d'un buisson. Néanmoins il s'approchait trop près, il serait vu. S'il restait trop loin, il n'entendrait pas. Il estima que cette filature avait assez duré. Il était arrivé à destination alors ni Eomer ni quelqu'un d'autre n'allait le forcer à rentrer. Il sourit, satisfait de son coup. Il finit par rejoindre le groupe se placant juste derrière Dorian et Eomer.

Damant avait pour toute réponse à Adara, ébauché un sourire las dans un haussement d'épaules. Puis Zaïu et Eomer avaient pris la parole, il fit quelques pas et se porta au cercle de toutes les personnes présentes, s'adressant à Adara après un bref salut, sourire en coin et mine confiante, au trois autres "membres" de la tribue des femmes :

Tu me vois le premier navré de la tournure des choses, en gardant à l'esprit cette guerre fratricide cela pourrait me placer en position de traitrise... Et voila bien quelque chose qui ne me sierait guère vis à vis de ma promesse d'engagement envers toi, et tes soeurs.

Cependant les choses semblent bien plus compliquées qu'il n'y paraissait de prime abord comme le dit Zaïu.

Désignant Dorian et Eomer d'un geste ample.

Voici Dorian et Eomer, compagnons luméniens partis comme nous tous pour régler le problème des mages et naufragés, à tout le moins, dans une autre partie de l'île qui les à amenés à être "receuillis" par les hommes de la même façon que vous l'avez fait avec nous huit.

Avisant l'oeil circonspect que lui jetaient les deux femmes :

L'histoire qu'ils leur on conté sur le déclenchement de la guerre qui vous oppose est en tout point le même que celui que vous nous avait fait, des prémices aux conséquences, les rôles d'assaillants et d'assaillis étants tout justes échangés entre les sexes.
Voilà ce qui nous amènes.

Nous sommes tous les quatres d'accord sur le fait qu'une telle exactitude dans l'interprétations des faits ne peut pas être une simple coïncidence. Vous avez tous et toutes étés abusés par vos sens par l'entreprise des thaumaturges et la situation est restée telle parce que vous vous etes tous soigneusements évités ou étripés à vue sans mettre les choses à plat.

Nous avons exposés cet état de fait chez vos "compagnons" ; le fait d'avoir trouvé d'autres survivants de notre expédition ayant semé le trouble dans nos plans ; et la réaction est pour l'instant mitigée, mais le chef se dit interressé dès lors par une entrevue en zone neutre, lui, son homme de confiance, votre cheftaine... et toi si tu l'acceptes.
Vos idées concernant le fait de préserver les enfants de tout sexe hors de cause et de les élever dans le respect commun étants mot pour mots les mêmes chez vous et eux. L'impression d'injustice dans le déclenchement des hostilitées étant également le même. Tout concorde pour amener à penser que cet épisode à été monté de toute pièce pour vous empécher de nuire à leur prise de pouvoir de l'île en sous main...

Le poid d'un peuple qui pèse sur es épaules de celle qui vous guide ne m'as pas permis de savoir ce qu'elle pourrait en penser, mais je te sais intelligente, intuitive et assez fine pour pouvoir juger de cette situation dans une discussion de ce type.

Redésignant Eomer et Dorian

Et mes compagnons semblent juger le chef de l'autre partie assez intelligent pour écouter et réflechir à cette situation avec le recul nécessaire pour ne pas se montrer hâtif en jugement.

La décision t'appartient, j'ai gagé ma vie auprès du chef des mâles que cette entrevue ne peut que déboucher à un éclaircissement très net de cette situation houleuse et je réitère cette certitude auprès de vous toutes, cependant si cette entrevue ne doit pas avoir lieu, c'est à tes côtés et sans condition que je me rangerais en vue de la bataille, comme je te l'ai déjà promis plus avant.
... Mais je crois que nous savons tous au fond de nous qui est le véritable ennemi, qui doit être chatié pour les morts passés et à venir.

Embrassant l'ensemble des personnes présentes du regard pour exacerber l'impression de se trouver dans un moment clé du conflit, puis revenant aux deux femmes, hoche lentement la tête avec un regard franc et une voix assurée, braquant enfin le regard sur celle pour laquelle il avait le plus grand respect.

Demain est entre vos mains.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Ces retrouvailles et le discours d’accueil de Damant et d’Eomer laissaient Kasumi pour le moins perplexe. Mais la perspective de retrouver leurs compagnons sains et saufs et de mettre fin au conflit sans effusions de sang était presque trop belle. Après avoir salué ses compagnons, il énonça les objections que ne manqueraient pas de soulever les elfes :

- Comment être persuadé qu’il ne s’agit pas là d’une ruse supplémentaire des mages ? Si un conflit doit avoir lieu maintenant, notre loyauté se trouvera partagée. A la faveur de la confusion, ils pourraient se débarrasser d’une bonne partie de nous tous sans prendre aucun risque. Comprenez-moi bien : je suis heureux de vous revoir sains et saufs mais je crains aussi que tout ceci soit trop beau. Peut être trop pour convaincre les deux parties qu’il s’agit de la vérité, qu’ils doivent enterrer leurs inimitiés qu’elle soit réelles ou imaginées. Nous allons avoir besoin de preuves je le crains… Une dernière chose : Astrée va bien, avez-vous des nouvelles des autres disparus : Arya et Nynaeve notamment ? Leur présence pourrait convaincre que les hommes n'en veulent pas à toutes les femmes et leur témoignage serait précieux.

Damant hocha la tête aux paroles de Kasumi.

Evidemment, cela est possible, cependant avons nous encore le choix et le temps de nous poser de telles questions?
Cette entrevue est la plus forte chance pour tous sur cette île de faire la lumière sur cette histoire. Et les éléments concordent trop pour ne pas être surs qu'il s'agit là d'une manipulation honteuse.
Soit cela date de la guerre qui à tout déclenché, soit la manipualtion perdure encore, mais dans ce cas, il ne peut s'agir que d'une manipulation totale des hommes comme des femmes, auquel cas nous sommes faits. Car le but serait de faire s'entretuer tout le monde en les mélant à une guerre fratricide montée de toute pièce.

En cela, les deux scénarios se rejoignent.

Le fait qu'il n'y ait plus eu de dialogue entre les unes et les autres est suffisant pour croire que les mages se sont contentés de semer les graines de la zizanie avant de laisser tout un peuple s'entre déchirer comme des grands.
Ce qu'un dialogue parviendrait aisémment à prouver.
De plus, en cas de doute, pourquoi ne pas s'occuper des mages en premier lieu en faisant trêve pour ensuite regler tout cela entre les seuls interressés?

Tous ces choix sont peut être difficiles à appréhender et à prendre, mais je ne pense pas, encore une fois, que nous ayons d'autre choix à l'heure actuelle...

Et j'ai confiance en l'intuitivité de nos amies pour parvenir à une décision fiable, puisque le choix leur appartient désormais.

Fixant une nouvelle fois Adara et reprenant ce qu'il lui avait confié lors de sa nuit d'intégration, sa petite règle personnelle...

... et que nous pourrons très certainement à partir de là rétablir un certain ... équilibre.

Streen qui jusque là était resté hors du groupe et silencieux prit la parole à son tour:
-Ce que je peux te garantir Kasumi, c'est qu'Arya se trouve avec les elfes mâles et qu'ils ne lui ont pas touché un seul cheveu. De plus, je possède moi-même un talisman qui permet d'être protégé contre les charmes dit il en montrant son pendentif.
Puis reprenant:
-Je suis par ailleurs heureux de voir que vous avez survécuau naufrage. Mais pour revenir à nos moutons, il est étrange que les elfes qui pouvaient vivre ensemble voient leur harmonie se briser depuis la fuite des mages de l'hospice. Pour ma part, les deux groupes sont manipulés par ces fous déments.

Le très discret Streen avait fait sursauter à peu près tout le monde et il ne s'en était fallu de peu que la dague qui était apparue dans les mains du bretteur alors que l'aventurier sortait des fourrés n'aille finir entre les yeux de ce dernier.

Streen?! Que faites vous là?

Le sang lui battant les tempes sous l'effet de l'adrénaline qui était montée en fleche, il se déporta de deux pas et observa la forêt par delà l'épaule du nouveau venu.

Et si cet imprudent avait été filé lui aussi?
Se morigénant de n'avoir pas su déceler le jeune homme il signifia son inquiétude à Adara d'un regard aussi assombri de la dite inquiétude qu'embarrassé, cette arrivée inopportune pouvant causer un nouveau quiproquo.

-Moi? demanda t'il ironique, rien. je me promenais par hasard et j'ai estimé que c'était interessant de venir par là.
Puis reprenant un ton plus sérieux:
-C'est simple. Quand tu es venu avec Zaïu au village des elfes, j'ai pensé que votre présence était suspecte. Je me suis donc caché parmi les elfes et j'ai espionné votre conversation avec le chef elfe. Et comme, ils m'ont laissé partir sans même me jeter un regard, j'ai écidé de vous suivre. Moi aussi j'étais interessé par ce qui se passe sur l'île. Ca n' a pas été très difficile de vous suivre, vous 'avez même pas pensé à regarder derrière vous. J'espère qu'à l'avenir vous surveillerez vos arrières car les mages ne se gêneront aps pour nous attaquer en traître.

Dorian fut enchanté de retrouver ses amis Adara Streen et Kasumi son autre ami rôdeur. Cependant la présence des amazones l' incita à limiter ses effusions de joie. Il lança donc simplement un grand et chaleureux sourire aux nouveaux venus et s' inclina devant les femmes elfes, lorsque Damant le présenta.

"C'est bon de vous revoir tous trois et de voir que vous allez tous bien" fit il paraphrasant la soeur mage-voleuse d' un enfant de Bhaal.

Il jugea peu utile de rajouter quoi que ce soit au discours de Damant, estimant que ce dernier avait déjà correctement présenté les faits essentiels.

"Je pense comme mes amis ici présents : votre guerre civile n' est peut-être qu' une habile manoeuvre de nos "amis" les mages qui vous ont montés les uns contre les autres. De plus une entrevue pacifique n' engage à rien..." fit le bon vampire d' un ton conciliant.

Eomer avait eu des doutes pendant tout le trajet, il pensait bien qu'on les suivait mais en même temps dans cette forêt il n'était pas très rassuré, donc il n'avait rien dit. Quand il entendit, puis vit, Streen arriver du coin de l'oeil il ressentit une certaine compréhension envers lui.
Il ne voulait sûrement pas rester sur la touche comme Damant avait justement voulu essayer de faire avec lui.
Lorsque ce dernier remarqua, enfin, sa présence il sursauta et semblait légèrement paniqué.

Eomer en fut ravi ! Son sourire illumina joliment son visage et il fit un clin d'oeil à Streen. Il ne s'était pas senti aussi bien depuis des jours !

Le rôdeur était vraiment extrêmement heureux d'être venu à cette rencontre, la situation était déjà amusante par certains côtés .

Kasumi n'avait pas fini sa première phrase que Zaiu était déjà affligé. Il se prit la tête dans les mains de manière ostentatoire. Il était heureux de revoir Arthur même si sa taille démesurée n'avait d'égale que son silence. Enfin les amazones ! Enfin des êtres aux atours agréables à regarder ! Pour ne pas se faire griller, il fallait froncer les sourcils et faire mine de regarder dans le vague un peu comme un poête maudit en proie à un spleen soudain. Par ailleurs, la situation se prêtait bien cette mascarade.

...

!!

Soudain ! La glorieuse contemplation méditative fut distraite par l'irruption d'un Streen dont la diplomatique était au moins aussi élaborée qu'un Eomer. Le fou ! Il avait risqué un Cataclysmique Unagi Dans Sa Face (technique de combat d'un elfe ado en pétard). En revanche, ses dires étaient plein de bon sens. Alors, comme Zaiu n'arrivait de toutes façons plus à suivre les conversations, il se trouva un rôle utile : s'éloignant de quelques pas, s'asseyant sur un caillou saillant, il entreprit de surveiller les arrières de tout le monde !

Une mission simple dans un monde compliqué.
C'est reposant ...

Rengainant sa dague avec humeur son regard alla de Streen à Eomer, dont le sourire et l'air calme semblait signifier qu'il savait parfaitement qu'on les suivait. Le fait de n'avoir prévenu par ailleurs personne de ce fait lui valut un regard peu amène du cartographe.

Il aurait été de bon ton vue les raisons de notre retour ici d'éviter de garder au silence une telle information, en rôdeur averti que vous êtes... semblait-il...

Dégainant cette fois ci sa lame longue, il avisa Streen d'un coup d'oeil avant de faire quelque pas de droite et de gauche, l'oeil scrutant attentivement la fôret, certain par ailleurs que si Adara et Elwenn était à leurs côtés, quelques unes de leurs soeurs devaient être perchées alentour en périmêtre

Vous laisser partir sans vous faire "escorter"? Cela me paraitrait bien inconséquent de leur part...

Il se tourna à nouveau enfin vers Adara et attendit qu'elle donne enfin son point de vue

-Me laisser partir? demanda Streen perplexe, je ne pense pas que c'était leur intention. Je ne les avais pas prévenus de mon départ, voilà tout. Et puis pourquoi aurais je besoin d'attendre leur accord d'abord?
Cette information confirmait bien tout ce que ses "amis" pensaient de lui. Il avait bien fait de ne pas leur demander de partir avec eux. Et pour cause, ils n'auraient pas accepté. Streen aurait été tenu à l'écart, comme d'habitude. Il était venu sur cette île pour régler le compte de ceux qui l'avait manipulé et voilà qu'il était obligé de supporter un groupe qui ne lui faisait pas confiance, d'autant pus que cette histoire de guerre entre les elfes commencait à l'agacer sérieusement.
-Inutile de te faire du soucis dit il à Damant, je ne pense pas que l'on nous aie suivi. Les elfes mâles ne sont pas insensés au point de franchir la limite qui les aménerait dans la gueule du loup. Et puis pourquoi aurais je été en danger alors que vous m'ouvriez le chemin. Si un danger était survenu à ce moment là, il s'en serait pris d'abord à vous, quoique...je vous aurais aidé.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi n’en croyait pas ses oreilles. La méfiance était palpable entre leurs alliés et ils semblaient accorder plus d’importance à leurs querelles personnelles qu’au risque que la situation ne dégénère entre les deux factions elfes. Il détailla les belligérants d’un regard peu amène avant de reprendre la parole d’un ton qu’il maîtrisait à peine :

- Dois-je vous rappeler qu’une étincelle suffirait à déclarer un incendie incontrôlable ? Streen, votre approche furtive a été surprise par les éclaireuses elfes et suscite la méfiance quant à vos intentions. Nul doute que les éclaireurs de l’autre camp n’auront pas eu plus de mal à vous repérer. Damant, veuillez ranger vos armes s’il vous plait. Ici vous ne risquez rien pour l’instant et il est inutile d’ajouter à la tension ambiante. Nous devons organiser une entrevue de paix et non avoir l’air de préparer une bataille. Notre propre situation est déjà bien assez ambigüe comme cela.

Son regard engloba les autres hommes comme pour les dissuader d’adopter une attitude peu appropriée avant de se reporter vers leurs accompagnatrices elfes. Il n'était pas certain d'employer la bonne approche avec les anciens naufragés mais leur apparente insouciance commençait à lui peser.

Regardant Damant dans les yeux, Eomer lui dit:

"Je n'ai rien caché, j'avais des doutes sur le fait que l'on soit suivis mais je ne pensais pas que ce soit forcément Streen. Cela aurait pû être un animal... en aucun cas cela aurait été un elfe, je ne l'aurai pas remarqué dans ce cas là. N'étant pas sûr et étant donné que ni un animal ni Streen ne représentent un danger je ne voyais pas de raison de crier au loup. "

Puis se tournant vers la cheftaine t l'autre elfe:
" Mesdames, je suis tout à fait conscient de la situation tendue que vous vivez mais ne vous inquiêtez pas outre mesure du fait que Streen ait pû être suivi: les hommes de votre peuple savent déjà parfaitement où vous vous trouvez. Ils sont juste dans l'expectative comme nous tous. Allez vous foncer dans un piège tramé par les mages pour vous mener à votre perte ou allez vous vous libérer de leur emprise ? Voici la seule question que vous devez vous poser.
Ayant passé ces derniers jours au sein du campement de vos anciens maris, fils et compagnons, je peux vous assurer qu'il ne sont pas les êtres diaboliques que vous dépeignez chacun de votre côté. Damant vous l'a expliqué, nous venons ici pour vous proposer une rencontre, évidemment comme nous en sommes les organisateurs nous vous défendrions de notre vie si besoin est. Nous ferions en sorte que cette discussion se fasse sans violences. Vous êtes un peuple sage, je pense que vous prendrez la bonne décision pour la survie de votre population.
Damant, quelque chose d'autre à ajouter ? " Conclut Eomer en lui souriant innocement.

Damant avait écouté les explications de Streen et bien qu'il ne put totalement cerner les raisons pour lesquelles ce dernier semblait si sûr du désintérêt qu'il pouvait susciter, il garda ses sentiments en réserve, la réponse de Kasumi concernant la détection de Streen par les femmes lui suffisant pour l'instant.
Faisant tourner l'arme par petits sauts dans sa main il répondit à ce dernier.

Je ne connais pas suffisamment les hommes de ce clan pour ne pas me montrer un minimum prudent, et malgré l'impression d'honneteté résignée avec laquelle leur chef à consenti à une entrevue, je ne peux non plus juger par lui seul le fait qu'aucun d'eux n'ai suivi notre ami Streen par méfiance...

A Eomer avec un sourire à moitié amusé de tomber d'accord avec lui.

Non, tout est dit. Nous croyons tous aux possibilitées salvatrices de cette entrevue et au jour qui sera fait par ces recoupements d'opinions sur la culpabilité seule des évadés magiciens.

Une fois de plus, guette la réactions des deux femmes.

Si l'apparition soudaine de Streen n'avait suscité aucune réaction particulière chez les amazones - ce qui n'était guère étonnant compte tenu des révélations de Kasumi -, la suggestion de pourparlers ne les laissa pas indifférentes... La transformation fut surtout marquante chez Elwenn dont le beau visage se durcit, arbora une expression farouche qui n'était pas sans rappeler celle qu'affichait généralement Adara.
Celle-ci, longtemps muette, prit enfin la parole lorsque le silence se fit dans le petit groupe, dardant un regard acéré sur Damant et Zaiu.
-S'il n'y avait la présence de vos compagnons, j'hésiterai entre vous trouver naïfs et vous considérer comme des tournes-casaque. Comment expliquer, sinon, que vous ayez réduit à néant le plan que nous avions élaboré, que vous ayez cru sur parole nos mâles que vous ne connaissez pas, que vous soyez désormais prêts à croire que nous avons été contrôlées par les mages alors que vous avez passé des jours parmi nous ? Que vous pensiez, aussi, que l'on puisse effacer par quelques phrases échangées un odieux massacre ? Comment expliquer semblable retournement, sinon par une naïveté désarmante... ou par la traîtrise ? Mais il y a vos compagnons, et je comprends que vous ayez foi en leurs paroles, que vous désiriez agir pour les sauver... quitte à ne pas envisager qu'ils aient été manipulés et que tout cela ne soit qu'un vaste traquenard. Qui nous garantit, en effet, que toute l'armée ennemie n'est pas déjà en marche contre nous ?
Elle secoua la tête.
-De toute façon, ce n'est pas à moi qu'il appartient de trancher. Je vais en référer de vive voix à notre chef, et nous verrons ce qu'elle dit de toute cette histoire. Elwenn ?
-Je reste ici, fit l'intéressée, toujours aux côtés d'Arthur.
-D'accord. Je reviens donc dès que possible.
Et, sans un regard en arrière, elle s'enfonça dans la forêt.

Apres avoir secoué la tête avec lassitude il emboita le pas d'Adara, laissant les autres avec Elwenn.

Adara

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Une fois qu'il l'eut rattrapé, après quelques minute qui les avaient éloignés fortement du reste du groupe

Les mâles étaient au courant de vos avancées, quand nous avons étés pris, des éclaireurs sont venus annoncer vos positions en forêt. Ils sont eux aussi sur le pied de guerre et ce qui s'annonce par delà ces préparatifs est rien moins qu'engageant.
Vous vous appretez à rejouer la même tragédie qui à tout déclenché en étant cette fois pleinements conscients de vos actes. Et il se peut qu'il n'en reste plus assez dans chaque camps pour panser ses blessures et tenter de tout reconstruire! Est-ce là votre vision du nouveau départ auquel vous aspirez toutes?

Cette entrevue pourrait aussi bien servir à trouver un accord tacite permettant à chacun de s'allouer un territoire sur lequel vivre tout en n'ayant plus à redouter de meurtrières incursions. Votre ancien village pourrait tout aussi bien devenir une zone neutre pour celles et ceux qui souhaiteraient tenter de nouvelles approches... dans le temps.

Il la dépassa et se planta devant elle avec détermination.

Adara, je suis bien placé pour savoir que le pardon est une chose difficile et qui prend plus de temps que celui d'une discussion placée sous le signe d'un conseil de guerre.
Mais ne penses-tu pas que les choses soient susceptibles de s'améliorer pour les générations futures? Les elfes foulent le sol de cette planète depuis assez longtemps pour prouver que la vie trouve toujours le bon chemin, que malgré les aspects infâmants que l'existence peut revêtir parfois, l'équité fait son office avec brio pour guérir, le temps aidant, les souffrances d'un peuple.

Pointant du doigts les cîmes qui affleuraient à travers le feuillage, au sud.

Voila les véritables ennemis des elfes de cette île. Ces étrangers sans scrupules qui ont déjà prouvés de trop nombreuses fois que l'intégrité d'une nation était un élément que l'illusion et la tromperie dont ils usent pouvait briser pour servir leurs intérêts. Qu'ils vous aient trompés est une certitude, qu'ils en aient manipulés certains, peut être même deux ou trois, les premiers à périrs sans doute, est une possibilité non négligeable, tout le reste n'à été que poudre aux yeux, ils vous ont fais croire ce que vous étiez tous et toutes prêt à croire pour expliquer ce carnage!

La bataille qui est de toute façon prévue de part et d'autre n'attendra que l'issue de cette entrevue pour savoir si elle aura lieu. Mes compagnons restés chez les hommes sont peut êtres pour certains naïfs, pour d'autres grandiloquents, mais ce ne sont pas de mauvais hommes, ils ne soutiendraient pas cette idée s'ils savaient que leurs hôtes sont irrécupérables, pas plus qu'ils ne seraient venus s'il n'avaient pas eu confiance en la confiance que nous vous portons

Je ne te demande pas de pardonner, ou de t'impliquer dans "notre" mission concernant les évadés ; mais d'être la voix de la raison et du devenir de ton peuple dans cette histoire, là où d'autres ne le pourrait pas. Je te sais assez maitre de toi même et intelligente pour placer les intérêts de toutes au dessus de tes propres ressentis, tout cela transparaissait clairement dans nos discussions. Et tout ce que je peux espérer , c'est qu'il se trouve chez vos anciens compagnons quelqu'un d'aussi raisonnable que toi pour juger de ce problème en vous affrontant face à face, arme au fourreau.

Si Zaiu n'avait pas compris l'expression "tourne-casaque" (et que l'auteur vient de découvrir), le terme "traîtrise" le désignant vint souffleter son égo à la manière d'un catcheur qui combattrait un joueur de ping pong. D'abord assomé, sous le coup d'une incompréhension d'airin face à sa droiture d'acier, son regard s'embrasa comme si toute la sainte et colérique justice du monde et de l'au-delà allait sortir de ses orbites pour châtier l'outrecuidante !
Mais à situation exceptionnelle, remède exceptionnel. Au lieu de fondre sur l'elfette maladroite, il trouva un arbre innocent, dont l'attribut principal était de se trouver au mauvais endroit et au mauvais moment, sur lequel il fit pleuvoir une pluie de gnons catartiques, chaque coup agrémenté d'un juron elfique du poésie toute relative.

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Damant :

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Quête : Tel est pris qui croyait prendre

La situation ne tournait pas tout à fait aussi mal que le rôdeur avait pu le craindre. Cependant, l'hostilité d'Elwenn et Adara envers de possibles négociations était manifeste. On ne pouvait pas espérer balayer par quelques mots les horreurs que chaque camp était persuadé d'avoir subi. Le demi-elfe était convaincu que la situation pouvait mal tourner à tout instant. La position de l'armée des elfes mâles pouvait être ce qui mettrait le feu aux poudres. Il songea avec nostalgie à Astrée. Sa compagne était bien plus douée que lui pour trouver les arguments pour désamorcer ce genre de situation. Il regrettait à cet instant sa décision de rester au village quoiqu'il en conçoive tout de même un certain soulagement. Au moins, si les choses tournaient mal, elle serait loin du combat et de ses dangers.

Streen soupira. Finalement, ils étaient au point mort. tout cela n'avait servi à rien. Il esperait que la chefaine se montrerait moins bornée qu'Elwenn et Adara mais il en doutait. Il devait faire part de ses inquiétudes mais à qui?
Eomer? Non il le prenait de haut.
Dorian? Non c'était un vampire.
Damant? Non il était mal placé dans l'histoire.
Zaiu? Non il ne lui paraissait pas équilibré.
Il restait alors Kasumi mais là aussi il emettait des réserves, il ne connaissait pas bien le rôdeur. Néanmoins, celui-ci s'était entrainé avec lui et peut être qu'il serait plus enclin à l'écouter que les autres

Il s'approcha discretement de lui et lui souffla:

Kasumi

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Adara

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Au bout de quelques longues minutes, se retrouve à nouveau au milieu de ses compagnons d'infortune, le visage fermé, la rage au ventre. Sil y avaity une chose qu'il ne supportait pas, s'était de se voir traité comme ce qu'il n'était pas, un traitre en l'occurence.
Il fixa un instant Elwenn et alla s'appuyer contre un tronc avec humeur, un soupir de colère faisant siffler l'air entre ses dents avant qu'il ne s'asseoit sur un lacis de racines saillantes.

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