[Boutique] La Vierge d'Argent

[Althéa]

Leste et agile, Delcia ne tarda pas à rassembler les remèdes demandés. En plus de cela, elle répondit tout en continuant la conversation.

"Non, ce n'est pas contagieux. Du moins je ne pense pas. Certains tombent malades et d'autres pas. Il ne s'agit pas d'une épidémie, fort heureusement."

Elle tendit à la jeune femme un sachet de toile.

"Voila, tout est là-dedans. Revenez me voir si vous manquez quoi que ce soit."

[Elzen]

Cela faisait un nombre important de symptômes, chacun avec son remède propre… le maître en question semblait partie pour avaler une armoire d'alchimiste. Image amusante, quoique le tieffelin ait tout de même ce qu'il fallait de sens des convenances pour garder la mine grave et ne pas fâcher ainsi outre mesure les autres personnes présentes. Il attendit qu'elle soit servie, se demandant combien des troubles causés par ce poison il aurait été en mesure de soigner s'il l'avait dû – tant que ni Chance, ni lui-même, ni le petit Ulysse n'étaient atteints, il n'avait pas spécialement envie de s'y essayer.

[Dhast]

La jeune femme hochait la tête avec une silencieuse concentration aux paroles de Delcia, comme si ce poison était un ennemi auquel elle aurait à faire bientôt, et à propos duquel elle ne voulait manquer aucune information. Elle se saisit finalement du paquet et le glissa dans son panier.

"Oh oui! Je n'y manquerai pas! Vous avez l'air très savante..."

Elle sourit de nouveau puis se mit en devoir de régler la course, après quoi elle s'inclina respectueusement, avant de se tourner vers la porte. De retour dans la rue, Brus resta un moment immobile. Il était plutôt satisfait de son déguisement. S'il avait fonctionné sur Delcia, il serait à même de faire illusion avec bon nombre de personnes. Et puis, pensait Brus, il avait l'avantage d'être indétectable par la magie, puisqu'il n'avait rien de magique. Quelle direction devait-il prendre maintenant? Il était tant d'entrer dans le vif du sujet. Son manège à la boutique lui avait également permis de se procurer un bon nombre de plantes qui pourraient s'avérer utiles pour se mettre en avant auprès de son futur employeur. Il prit la direction de la citadelle de la lame d'argent.

[Althéa]

Delcia salua chaleureusement la jeune femme et servit Elzen avec une certaine dilligence avant de lui demander de payer. Les prix étaient étonnement abordables. Lorsqu'ils furent seuls, elle musarda quelque temps à son comptoir, l'esprit visiblement ailleurs. Puis voyant qu'il restait dans sa boutique se décida à lui demander.

"Puis-je vous poser une question ? Bien sûr, vous n'êtes pas obligé de répondre. Mais c'est à propos de votre capuche."

[Elzen]

« Ma foi ; poser une question ne fait pas de mal. Effectivement, je ne suis pas obligé de répondre. »

Le tieffelin sourit. Selon la question que lui poserait la tenancière, peut-être lui-même répliquerait-il par une question du même ordre. Sa curiosité ne s'était guère manifestée jusque là, et c'était peut-être une occasion de la contenter ; d'autant que cela ne lui coûterait pas grand chose.

[Althéa]

"Vous savez, à Manost on vous posera fatalement la question pour savoir ce que vous cachez derrière. Les gardes sont nerveux et ce qu'on ne voit pas attise la peur. Mais il existe d'autres artifices pour cacher des ... Cornes n'est-ce pas ? Bien sûr, vous n'êtes pas obligé de me répondre mais j'ai cette petite intuition."

Elle eut un sourire et ses yeux étrécis brillèrent quelques instants de malice.

[Elzen]

« Mais je ne cache absolument rien, voyons. »

Sourire amusé aux lèvres, le tieffelin s'assura que la capuche ne dissimulait plus rien de sa chevelure et passa même la main dans celle-ci, d'un geste précis auquel il était habitué, et qui lui servait usuellement à donner l'impression que sa tête n'avait absolument rien de spécial. Petites, ses cornes demeuraient aisément hors de vue dans sa chevelure haute et dense. Bien sûr, elles étaient réellement là ; mais il aurait fallu un œil hors du commun pour les y repérer. Elzen était curieux de savoir si c'était le cas de son interlocutrice, ou si elle allait croire s'être trompée.

Dans un cas comme dans l'autre, peut-être sa première intuition méritait-elle qu'il soit franc. Sans doute ne la laisserait-il pas dans l'erreur s'il venait de l'y plonger…

[Althéa]

La tieffeline eut un sourire mutin, retenant à peine un rire.

"Bien sûr ..."

Elle tendit ses achats à Elzen.

"C'est juste une intuition ... J'ai comme l'impression que vous et moi nous ressemblons si vous voyez ce que je veux dire."

[Elzen]

« Tiens donc. »

Rangeant ses achats dans sa besace, il ne put s'empêcher de lui adresser un sourire amusé. Ainsi donc, une de plus… Était-ce donc que toutes les personnes intéressantes de ce plan avaient des ancêtres abyssaux ? Il faudrait qu'il pense à inspecter de plus près la tête d'Ulysse…

« Et… par simple curiosité, à quels autres artifices pensiez-vous ? »

Lui-même n'avait à peu près jamais eu de soucis à ce niveau ; mais une bonne méthode pour dissimuler ces appendices pourrait sans doute être utile à Chance.

[Althéa]

Delcia minauda quelque peu avant de répondre sur un ton enjoué.

"Mon bon monsieur, la recette que j'emploie est bien trop chère pour vous. Et je puis vous dire qu'à Manost plus que partout ailleurs, les artifices doivent être efficaces. Ici, tout doit être lisse et rien ne doit dépasser sous le vernis. Ici, on prône l'uniformité, pas les mélanges. Il faut faire attention de ne pas dénoter. Ne l'oubliez jamais si vous voulez continuer à vous promener tranquillement en ville."

[Elzen]

Le tieffelin répondit sur le même ton.

« Misère… comment peut-on s'amuser s'il faut être aussi uniforme ? Néanmoins, vous pourriez tout de même me parler de cette recette : je saurai bien voir si elle est, ou non, à portée de ma bourse. »

Chance et lui sauraient bien, à eux deux, remplir suffisamment ladite bourse…

[Althéa]

Delcia secoua la tête.

"A Manost, ceux qui "s'amusent" un peu trop finissent par avoir de gros problèmes. Je sais que ce n'est pas drôle mais il faut vous encrer ça dans le crâne. Pour la recette ..."

Elle lui montra le médaillon qu'elle parlait autour du coup.

"Il se trouve que ce bijou est mon meilleur ami."

[Elzen]

« Oh, je vois… c'est de la triche. »

Le tieffelin avait parlé sur un ton amusé. Il estimait, pour sa part, ne pas avoir besoin d'un tel artefact ; mais cela pouvait assurément être d'un grand intérêt pour la dame de ses pensées. Qu'était-elle en train de faire actuellement, d'ailleurs ? Il espérait qu'Ulysse ne lui en faisais pas trop voir de toutes les couleurs. Peut-être faudrait-il qu'il songe à ne pas trop tarder, à tout hasard ; pour s'assurer que tout allait bien pour eux. Quoiqu'il en soit, mettre la main sur un autre objet de ce genre ne serait sans doute pas aisé ; et tenter de dérober celui-ci ne serait sans doute pas dans son intérêt. Mieux valait donc sans doute ne pas se faire d'illusion à ce sujet, et peut-être changer de sujet.

« Dites-moi… connaîtriez-vous par hasard un endroit où un barde pourrait trouver à s'occuper sans que cela ne constitue un trouble à l'ordre public ? »

En espérant que la musique ne soit pas prohibée elle non plus. Demeurer à Manost n'était peut-être pas le plus indiqué…

[Althéa]

Delcia minauda une fois de plus.

"Je ne sais pas ce qu'un barde dans votre genre aime. Il y a plusieurs façons de s'amuser en ville. Mais surtout, éviter la pièce qu'ils jouent au théâtre de la Harpe à moins que vous ayez besoin de dormir. Pour la musique, seuls les artistes officiels sont autorisés à se produire. Les autres se sont retranchés à l'Abri des Arts. Il y a bien sûr l'immuable Loyal Paladin ou la taverne de la Taie Dorée."

[Elzen]

Loyal Paladin ? Déterminer lequel de ces deux mots mettait le plus le tieffelin mal à l'aise risquait de s'avérer difficile.

« Éviter le théâtre de la Harpe. C'est noté. »

Qu'il y ait des artistes “officiels” et qu'il faille une autorisation pour se produire ne le surprenait guère. Fichue ville. Était-il seulement possible d'y mettre un enfant au monde sans que celui-ci ne doive au préalable signer un certificat en trois exemplaires ?

« Et où se trouve cet Abri des Arts ? »

[Althéa]

"L'abri des Arts se trouve juste à coté du théâtre de la harpe. Vous les repérerez très facilement. Ah oui, j'oubliais, ils ont aussi de la place pour danser. Donc si cela vous intéresse, n'oubliez pas d'emmener votre partenaire."

Delcia sourit avant de demander.

"Autre chose ?"

[Elzen]

« Eh bien, j'y penserai. »

Elzen ne savait pas trop si Chance aurait envie de parcourir une piste de danse. Peut-être le voudrait-elle si elle disposait, comme celle-ci, d'un talisman capable de faire disparaître ses cornes aux yeux du reste du monde. Il faudrait qu'il songe à lui en procurer un, un jour. Mais chaque chose en son temps : dans l'immédiat, il avait à peu près fini ses emplettes, et retourner auprès de la dame de ses pensées était un objectif qui lui semblait tout à fait raisonnable.

« Rien pour l'instant, je crois. Mais je repasserai par ici : cette boutique est très plaisante. »

[Althéa]

"Et vous serez le bienvenu.", lui dit Delcia avec un grand sourire.

Et sans rien ajouter d'avantage, elle le laissa aller ou bon lui semblerait.


hrp : et je te laisse même poster là-bas.

[Elzen]

La route depuis s'était déroulée sans encombre, malgré la pluie. Manost était une ville plutôt imposante, mais, en comparaison de Sigil, elle restait très modeste, et s'y retrouver ne présentait guère de difficultés.

Comme il l'avait prévu, Elzen s'engagea donc dans la boutique comme s'il avait été surpris par la pluie en cours de promenade et n'avait pas trouvé de meilleure cachette pour s'abriter des éléments. Sans le montrer, il était néanmoins curieux de voir s'il y avait d'autres visiteurs dans la boutique, et si la tieffeline croisée plus tôt était encore présente.

[Althéa]

Delcia était effectivement présente au comptoir discutant avec animation avec un halfelin qui, perché sur un tabouret manipulait avec précaution des bocaux d'herboristerie. Ils s'arrêtèrent cependant de parler lorsque le tieffelin entra dans la boutique. La jeune femme eut un petit sourire de connivence.

"Avez-vous oublié quelque chose ?"

[Elzen]

Leur réaction avait de quoi attirer quelques soupçons. Il y avait, manifestement, quelque conspiration dans l'air qu'il convenait de ne pas ébruiter aux inconnus. Le tieffelin n'était d'ailleurs pas particulièrement surpris : de ce qu'il savait des lieux, s'il y avait un endroit où des choses amusantes de cet ordre devaient avoir lieux, c'était celui-ci. Mais il pouvait aussi bien s'agir de quelque chose de bien ordinaire, après tout : quand l'ordre était aussi étouffant qu'à Manost, les gens ordinaires ayant besoin de liberté réagissaient parfois comme de véritables comploteurs, alors même qu'ils ne faisaient rien de bien subversif.

Il secoua la tête à la question.

« J'ai simplement choisi la porte amie la plus proche pour m'abriter de la pluie ; mais je peux retourner braver les éléments si je vous dérange. »

Son sourire engageant indiquait que la proposition était sérieuse.

[Althéa]

Delcia eut un petit sourire taquin.

"Et vous avez très bien fait. Cela vous donne l'occasion d'explorer un peu plus notre magnifique boutique. C'est pour cela que contrairement aux autres manostiens, j'aime la pluie. Pas vous ?"

[Elzen]

Après une traversée à pied du désert autour de Melandis, n'importe qui apprécierait la pluie. Mais ce n'était peut-être pas le plus pertinent à avancer ici.

« Je ne trouve généralement pas ça désagréable. Mais lorsqu'il s'agit de courir la ville, se mettre à l'abris un moment ne fait pas de mal. »

Et le tieffelin de commencer à examiner les présentoirs de l'air désœuvré de celui qui cherche à passer le temps. Il ne s'était pas approché du halfelin, et affectait de n'y prêter aucune attention. Ce qui n'était d'ailleurs pas un faux semblant : après tout, peu lui importait qu'ils reprennent ou non leur conversation, qui n'était vraisemblablement d'aucun intérêt pour lui. Il était néanmoins quelque peu curieux de voir s'ils allaient le faire malgré sa présence…

[Althéa]

Mais la conversation ne reprit pas. Les deux associés n'avaient sûrement pas l'intention de laver leur linge sale en public. Delcia observa le manège du tieffelin avec un petit sourire avant de lui demander.

"Cherchez-vous autre chose ? N'hésitez pas à demander."

[Elzen]

« Je ne cherche rien de particulier ; mais je n'ai pas la prétention de connaître tous les simples du monde, et, votre boutique étant bien fournie, je compte bien y trouver quelques éléments que je ne connais pas encore. Si tel est le cas, je vous poserai bien sûr des questions sur leur usage. »

Il jeta un coup d'œil rapide au halfelin.

« Mais, une fois encore, si ma présence vous dérange, je peux repasser plus tard. »

[Althéa]

Le halfelin haussa les épaules avec un soupir. Delcia quant à elle eut un sourire tranquille.

"Non, vous ne nous dérangez pas du tout. C'est juste Basile qui est de mauvaise humeur, comme tous les jours. Quand il ne fera plus la tête, je m'inquiéterai, croyez-moi. Quant à vous, restez tant que vous voulez. Au moins, vous, vous avez le sourire."

[Elzen]

« C'est mon métier. »

Le barde gratifia son interlocutrice d'une révérence appliquée avant de reprendre son examen. Il se trouvait effectivement plusieurs produits qu'il ne connaissait pas le moins du monde, et il demanda des précisions sur quelques uns d'entre eux. Il ne cherchait rien de particulier, comme il l'avait dit ; mais si certains composants pouvaient servir à produire des composés intéressants, il n'excluait pas de tenter.

Dans le même temps, il songeait à Chance : cela commençait à faire un moment qu'ils s'étaient séparés, et peut-être en avait-elle fini avec ses autres occupations. Il se mettrait sans doute en tête d'essayer de la retrouver, lorsqu'il sortirait d'ici.

[Althéa]

Delcia en bonne commerçante lui fournit des explications sur chaque produit demandé. Elle connaissait ce qu'elle vendait sur le bout des doigts. Lorsqu'elle eut terminé, la pluie avait cessé même si des nuages menaçants de plâner dans le ciel bas.

Basile quant à lui était demeuré muet.

[Elzen]

Puisque la pluie avait cessé et qu'il n'avait rien de plus à acheter dans l'immédiat, il n'avait plus de raisons d'importuner les deux complices. Aussi, après avoir dûment salué et assuré qu'il reviendrait dans cette boutique fort sympathique dès qu'il aurait besoin de nouveau matériel, se mit-il en devoir d'accomplir son second objectif.

Où pouvait présentement être Chance ? Il n'avait, à vrai dire, aucune idée de sa destination, ni du temps qu'elle avait à y passer. Errer dans les rues à sa recherche ne serait sans doute qu'une perte de temps. Aussi se rabattit-il sur le peu d'informations dont elle disposait : elle savait que le Loyal Paladin avait été sa première destination, mais n'en avait su guère plus. C'est donc probablement là-bas qu'elle tenterait elle-même de le chercher.
Les probabilités qu'ils s'y rencontrent étaient minces, mais il pouvait, au minimum, prévenir l'une des personnes tenant l'auberge de sa prochaine destination, ou donner un horaire de rendez-vous, au cas où elle arriverait après lui. Suite à quoi, retourner aux abords de l'Ordre et se renseigner sur la paladine avec laquelle elle était partie pourrait éventuellement être une piste.

HRP : je ne sais pas exactement ce qu'il en est de la chronologie entre nos deux occupations : si j'arrive au Loyal avant Chance, je peux aller poster directement au Cœur Radieu pour éviter les croisements ; si j'y arrive après son éventuel départ, ça ne me dérange pas de patienter un peu pour laisser la place. Tu me dis

[Eliaëdel]

Un soupir morose s’échappa de ses lèvres. L’homme était de stature moyenne, dans la troisième décennie. Des mèches de cheveux blancs toujours plus présents parmi la chevelure châtain. D’un regard vif, observateur. Il s’éloigna du muret de pierre de disjointes sur lequel il s’appuyait, tandis qu’il jaugeait attentivement le bâtiment a quelques mètres de lui. Il était fatigué. Bien sur, le poids des années et ceux d’un traque aussi vaine que tragique avaient le don de peser sur l’humeur.

Tout avait bien commence. Si un bon commencement impliquait de suivre les traces sanglantes et caractéristiques d’une maniaque homicide. Une piste fraîche qui menait à Manost, quoi qu’élusive.

Et puis la guerre avait brouillé les traces. Son parcours s’est arrête entre Manost et Mélandis. Et la guerre avait pris son dû. Une embuscade, combinée a l’art de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Ils étaient deux alors, deux dans l’infortune et dans cette traque qui ne leur apporterait rien de bon. Désormais, il était seul, après quelques années dans les geôles manostiennes. Toujours plus agréable que les geôles melandiennes, il allait de soi, mais la piste était désormais froide.
Il ne pouvait se défaire du sort qui scellait sa destinée. Hors de portée de sa bourse. Pas de retour possible sans elle, même s’il pressentait qu’il ne trouverait au mieux que des ossements dans une fosse commune pour seule trace de sa présence. Mais à tout bien y peser, il était finalement libre, il avait l’avantage et la chance d’être encore en vie – si cela était encore un avantage – et se trouvait à Manost. Et faute de meilleures perspectives, il avait un but.
Des nombreux et divers compagnons de cellule qu’il avait connu, aucun n’avait été trop loquace. Mais un nom lui était parvenu, au fil du temps. La Vierge d’argent. Apparemment, une guilde de mercenaire, sous la façade d’une herboristerie. Et un bon moyen pour les autorités de la cité pour garder les mains propres sans directement employer des individus aux talents par ailleurs utiles, mais éthiquement distants de leurs idéaux. Et décrire Eliaëdel comme « éthiquement distante » était sans doute un des plus beaux euphémismes pour exprimer son tempérament.
Il avait besoin de pistes, même froides : le chaos de la guerre était sans doute la meilleure des opportunités pour une barde démente. Dans l’absurdité et le chaos, sa folie ne dépareillait pas du quotidien. L’idéal pour disparaître des regards.

Les Dieux ne manquaient pas d’humour, même si celui-ci s’avérait quelque peu cruel. Il soupira, franchit les derniers mètres, avant de pousser la porte de l’herboristerie avec détermination. Il était temps de chercher après les réponses.