La Couronne de Cuivre

Asmodeus ne résista pas l'envie de fanfaronner - quitte à prendre sa liberté avec les faits - cette fois et répondit d'un ton satisfait :

- Asmodeus en a mis un en déroute, il y a quelque temps. La secte immonde qu'il avait implantée dans une partie de ces catacombes était contre-nature mais Asmodeus y a mis un terme. L'institution que vous représentez aujourd'hui lutte activement contre ces engeances, d'après ce qu'Asmodeus a appris et cela rend une alliance possible, sinon probable.

L’évocation du moment de gloire du Mort-vivant fut pour Beodacia une invitation à la flagornerie.

- Impressionnant Seigneur Asmodeus ! Comment y êtes vous parvenu ?

La réponse était bien évidement "avec de l'aide", toutefois cela n'enlevait rien au caractère exceptionnel de la chose : affronter un fielon, et s'en sortir... vivant si l'on puis dire, relevai déjà de l'exploit, alors en mettre un en déroute...

Si le compliment le fit sourire un instant, le seigneur mort-vivant choisit de répondre de manière évasive et sans entrer dans les détails. Peut-être souhaitait-il cacher quelque chose à son invitée ou simplement ne pas s’appesantir sur la question :

- Les grands pouvoirs offrent bien des possibilités mais l’intelligence et la surprise sont encore le meilleur moyen d’affronter un démon. Ils sont experts de la destruction et il s’agissait avant tout de l’empêcher de nuire à ces lieux providentiels. En le surprenant, Asmodeus et quelques menus aventuriers avec lesquels il s’est temporairement associé, est parvenu à libérer tous les otages, massacrer les séides de la secte infâmante et bannir le démon de ce plan.

Le caractère évasif de la réponse n’échappa pas à Beodacia, mais elle préféra ne pas relever... Après tout chacun avait ses secrets et ce n’était pas une adepte de Shar qui allait prétendre le contraire, et il y avait d'autre moyen que poser des questions pour que quelqu'un révèle ses secrets :

- Je vois, en tout cas le peu que vous m'en dite Seigneur Asmodeus, suffit à m'impressionner... Une preuve de courage pour affronter un fielon, et une preuve de hardiesse pour réussir à le vaincre.

Continua-t-elle, sur son élan laudatif, il etait possible que la momie par vanité, continue de révéler certaines informations à force de flatteries.

La stratégie de la nécromancienne était plutôt habile à défaut d’être tout à fait subtile. Le seigneur momie se laissa en tous cas aller à d’autres confidences sur le sujet :

- Asmodeus a tendance à penser que les personnes de grand pouvoir doivent assumer leurs responsabilités. On n’attend certainement pas autant d’un piètre esclave miséreux que d’un gardien des tombes. Il incombait donc à Asmodeus de mettre tout en œuvre pour mettre fin à cette perturbation inacceptable. C’est avec cette idée d’assurer faire face à toutes les calamités de ce genre qu’il propose de se rapprocher de l’institution que vous représentez et qui partage les mêmes objectifs en bien des domaines.

La manœuvre de Beodacia se montrait payante, certes elle ne faisait pas preuve de subtilité, mais bon que pouvait dire la momie ? Au pire elle aurai changer de sujet, même une entité si orgueilleuse n'allait pas s'offusquer de voir ses actions louées...

- Je vois, c'est tout à votre honneur. D'autant plus que même si je ne connais pas les personnes qui vous ont assister, je ne pense pas que quelqu'un d'autre aurai pu avoir la puissance nécessaire pour réaliser pareil exploit.

Mais il valait mieux ne pas trop tenter le fielon, et après une dernière remarque flagorneuse, elle changea de sujet. Une question la taraudait depuis qu'elle etait rentrée dans cette crypte, depuis que le seigneur momie les avait accueillis :

- Seigneur Asmodeus, ma question va certainement vous paraitre absurde, mais elle me préoccupe depuis mon arrivée en ces lieux : Lorsque vous nous avez donnez votre nom, il m'a semblé déjà le connaitre, serait-ce possible que nous nous soyons déjà rencontrés auparavant ?

Asmodeus marqua une hésitation puis répondit d'un ton faussement distrait comme si la question n'avait pas vraiment d'importance :

- Asmodeus n'en a pas le souvenir, non. Et il ne pensait pas être déjà aussi célèbre. Mais vous aurez certainement entendu son nom à l'Université, peut-être en préparant votre mission ? L'esprit même le plus aiguisé fait parfois ce genre d'associations.

La réflexion de la momie se tenait, même si Beodacia conservait un doute étrange la dessus.

- Possible...

Admit-elle, de tout façon cela n'avais pas d'importance dans l’immédiat. La mémoire lui reviendrait peut-être plus tard.

- Première rencontre ou non, ceci est peut-être le début d'un longue et productive collaboration.

Tout du moins c’était ce que la nécromancienne espérait, les connaissances de la momie pouvait lui être utile pour son acceptation en tant que professeur au Necronomicon, mais aussi pour d'autres projets...

- Peut-être, répondit le seigneur momie avec une certaine prudence avant de revenir à un point antérieur de leur conversation :

- Vous évoquiez tantôt un rituel. De quoi auriez-vous besoin pour le pratiquer en ce sanctuaire ?

Asmodeus ne perdait certainement pas le nord malgré l’échange d’amabilité et de mondanités qui avait jusqu’ici rythmé leur conversation.

Beodacia sourit en remarquant que le seigneur Momie ne perdait effectivement pas le nord. Elle entra dans le vif du sujet estimant que son interlocuteur avait répondu a ses questions, il était naturel qu'elle en fasse de même.

- Évidement au moins un humanoïde, idéalement décédé, sinon tant pis cela ne constitue au final qu'une simple formalité supplémentaire.

Créer un cadavre n'est pas une chose difficile de toute façon.

- L'important c'est que le corps ne soit pas trop endommagé, bien que cela ne constitue pas réellement un frein mais disons que cela limite l'utilité de mort-vivant crée lors du rituel.

Un mort-vivant sans bras ne présente que peu d’intérêt en réalité pour un nécromancien, en plus d’être parfaitement ridicule

- Ensuite, il faut réunir les composantes matérielles à proximité, attendre le voile de Shar, et le rituel peut commencer.

La nécromancienne connaissait la liste des composantes matérielles, mais elle préférait garder ça pour elle pour le moment et enchaina sur des considérations moins techniques, mais qui avait tout de même leur importance.

- Après bien entendu tout dépend de ce que le ritualiste veut et peut faire : par ce biais on peut obtenir une momie, mais cela demande de préparer le corps en préalable, selon certain méthode d'embaumement et bien entendu un lanceur de sort de suffisamment haut niveau.

Les faux fuyants de la nécromancienne n'échappèrent pas au seigneur mort-vivant qui ne cacha cette fois pas son début d'agacement qu'il évacua en allant cette fois droit au but :

- Vous laissez beaucoup de questions sans réponse, dame. Si Asmodeus vous procure un cadavre, que serez-vous capable d'en faire personnellement ? Et la créature ainsi formée serait-elle forcément à vos ordres ?

La momie aimait user d'effet de manche mais apparemment en user sur elle, Beodacia tenta de temporiser la mauvaise humeur de son interlocuteur, après tout elle comptait bel et bien lui donner les informations nécessaires au rituel.

- Ne vous en faite pas, seigneur Asmodeus, je vous donnerai la liste des composants matériels nécessaires, et je vous propose de réaliser ce rituel devant vous, puisqu'un exemple vaut parfois mieux qu'un long discours.

Le seigneur momie comprendrait sans doute que compte tenu de la société melandienne, donner quelque chose sans avoir un minimum de certitudes d'une contrepartie était loin d’être une chose courante, comme elle l'avais laissé entendre le but était d’établir une collaboration longue et fructueuse si possible, et dans le fond c’était un échange standard qui satisfaisait tout le monde : secret pour secret, connaissance pour connaissance, aide pour aide.

- Pour répondre à vos autres questions, au mieux à l'heure actuelle, je dirai que je peux créer au choix, une blême ou un nécrophage ou en ayant plusieurs candidats je peux repartir la puissance sur quatre d'entre-eux et réaliser ainsi quatre goules en un seul rituel.

Une simple animation des morts ne pouvait que créer de simples squelettes ou des zombis, des morts vivant bien peu puissants mais rien qu'un groupe de goules constituait déjà un défit pour même pour un petit groupe d'aventuriers un peu trop curieux.

- Comme je disais plus tôt, c'est en fonction du choix et de la puissance de l'utilisateur. Je l'ai moi même utiliser quelque fois...

La première fois un curieux qui était venu à proximité de son refuge mais qui par la suite s’était échappé dans la nature, Beodacia n'ayant pas compris à ce moment là que le sort nécessitait d’être relancé, elle l'avait transformé en goule. ensuite ce fut le Lathandrite du village qu'elle transforma en un puissant décharné, et ensuite le druide qu'elle transforma en nécrophage.

- Et oui, les mort-vivants animés par ce rituel sont sous le contrôle de celui qui réalise le rituel cependant ce contrôle ne dure que jusqu'au lendemain même heure, ensuite il faut réaliser le même rituel a proximité du ou des morts vivants pour réaffirmer son contrôle, sinon ils ne vous sont pas forcement hostiles, mais ne vous obéissent plus.

Cela confirmait les connaissances qu’Asmodeus avait sur ce genre de rituels de par son ancienne profession. La momie ne masqua que partiellement sa déception devant les limites avancées par Beodacia : un mort-vivant nécessitant un entretien permanent n’était pas vraiment une ressource fiable sur laquelle s’appuyer. D’autant plus que, même en assistant au rituel et s’il parvenait à le reproduire, il ne pourrait pas être autonome au-delà de ses propres capacités de création. Le seigneur momie résuma sa pensée par une moue désabusée avant de tenter de lancer la nécromancienne sur d’autres pistes :

- Repeupler certains souterrains avec ces créations pourrait être utile dans l’absolu mais la charge d’entretien pour en garder un petit nombre sous contrôle parait disproportionnée. N’existe-t-il pas des moyens plus permanents ? Des artefacts connus par les vôtres par exemple ? Vous devez savoir qu’explorer ces catacombes ne pose pas de problème à Asmodeus là où vous rencontreriez des difficultés inhérentes à votre condition.

(HRP 1 : Désolé du retard c'est franchement pas ma période...)
(HRP 2 : Ce sont les limites du sort "création de Mort-vivants" qui sont un peu abusées je trouve.)

Que pensait donc la momie ? Si Beodacia avait eu le pouvoir de se constituer une armée composée de puissant mort vivants elle ne serait pas là à faire de la flagornerie, à essayer de rentrer dans les bonnes grâces du Necronomicon, non elle aurai fait bande à part et aurai créer son propre royaume au nez et à la barbe de Melandis, dans les montagnes du nord, ou quelque chose de ce genre. Elle soupira.

- Je comprend tout à fait votre point, d'autant plus qu'il s'agit aussi du mien, cette limite est nouvelle je pense, car les écrits que j'ai consulté ne parlaient pas de cette limite, mais je suppose que les récents bouleversements magiques ont eu une influence sur le fonctionnement de cette magie. Car L'auteur semblait très minutieux dans sa rédaction, et qu'il évite de mentionner pareil contrainte m’étonnerait.

Et bien entendu que la nécromancienne avait tenter de trouver une solution, pour étendre la durée du sortilège ou quelque chose comme cela, mais en vain... ce qu'elle s’évertua à expliquer à la momie.

- Ma récente entrée au Necronomicon m'a permis de mener quelques recherches à ce sujet, je pensais pouvoir trouver un moyen d’améliorer le sort et contourner cette contrainte par quelques expédient metamagique... mais mon aces à la bibliothèque est... limitée. Quant aux mentions d'artefact permettant de s'affranchir des règles de la magie, j'ai quelques pistes... Melandis à toujours été une cité plus ouvertes à la nécromancie que de nombreuses autres cités, et certains adepte talentueux ont pu se pencher sur la question.

Toutefois elle avais en effet des pistes, qui certaines était plus proche de vague rumeur de fables fantaisistes mais le jeu en valait sans doute la chandelle...

La momie esquissa l'ombre d'un sourire - effrayant sur un visage tel que le sien - en se réjouissant de ce que la véritable conversation puisse enfin commencer. Car après les flagorneries et les effets de manche, il fallait commencer par reconnaître ses limites pour poser les conditions d'une collaboration. L'attitude du seigneur momie changea et il se montra, peut-être pour la première fois, davantage conciliant :

- L'un des avantages lorsque l'on est mort-vivant, c'est que le temps n'est plus une contrainte. Asmodeus peutse montrer patient et vous aider dans vos recherches. En attendant, comme Asmodeus le disait, peupler certains souterrain de créatures libres ne serait pas une mauvaise chose. S'ils n'obéissent pas directement aux ordres, ils se montreront toujours utiles et manipulablespar des biais plus indirects.

(HRP bon apres plus d'un semaine d'absence je ne sais pas si "je m'excuse" c'est suffisant...)

Beodacia était irritée, le mort-vivant donnait l'impression de l'avoir emporter, et agissait comme s'il lui accordait une faveur. Elle ne montrait rien de son agacement, feintant un sourire et exécutant une inclinaison de la tête, mais en son fort intérieur elle se dit une chose, ce n’était que partie remise :

- Puisse donc notre collaboration être fructueuse seigneur Asmodeus. Quand

L'aide du Mort-vivant lui serait utile sans doute dans ces différents projets, et celui ci s’était montrer relativement coopératif jusqu'ici, mais la manie qui avait pris les gens dernièrement des gens à la défier, et à toujours se mettre en travers de ses plan commençait à lui à faire poindre en elle des envies meurtrières, qu'elle parvenait encor à contenir. La garde de la ville, sa famille, l’École du Necronomicon, les deux chefs de cette expédition etc. Celui qui commettrait le prochaine affront prendrait le risque de subir le courroux d'une puissante nécromancienne qui a largement rongé son frein.

La réaction calme et flegmatique de la momie devait certainement en être d’autant plus agaçante :

- Très bien : cette collaboration part avec de bons augures. Mais Asmodeus vous retient depuis un long moment. Peut-être avez-vous hâte de vous joindre à vos collègues pour étudier les trésors de ce sanctuaire ? Vous pourrez ainsi mieux mesurer à quel point notre accord pourra vous être fructueux.

En réalité, cela sonnait plus comme une suggestion que comme une question.

Beodacia se contenait, ce n’était pas maintenant qu'il fallait ruiner tout ses efforts par un mouvement d'humeur, un adepte de Shar doit savoir dissimuler. Elle compris sans problème que l'entretien était terminé, les deux interlocuteurs avaient fait le tour des sujets les plus importants. D'un révérence élégante elle salua la momie.

- Bien je vous remercie, au besoin, vous saurez sans peine où me trouver.

Un entretient qui ne fut pas facile, mais dont les fruits pourraient se révéler utiles... Elle prit le chemin qu'avait emprunter ses "collègues", dans le but de les rejoindre, Elle n'avait pas oublié le camouflet de tantôt, elle gardait un visage fermé et un regard froid, et ne laissait rien paraitre mais... tôt ou tard, au moment ou ils s'y attendront le moins, elle leur fera gouter à un plat murement préparer et finement assaisonné : celui de la vengeance.

Dame Carnahan et Adémar de Valtheim n'avaient pas perdu de temps : gardant de quoi écrire à portée de main, pour prendre des notes ou réaliser des croquis, ils examinaient les lieux avec autant d'enthousiasme que de minutie, confrontant à mi-voix leurs théories sur l'âge des lieux, l'identité de leurs bâtisseurs et celle de leur occupant originel.
De vrais savants en plein travail, respectueux de leurs découvertes comme des consignes de celui qui leur avait permis de les étudier à loisir.

Ce dernier semblait d’ailleurs leur faire suffisamment confiance à eux comme à leur acolyte qui venait de le quitter. En effet, le seigneur momie ne fit aucun mouvement pour quitter sa salle du trône, comme s’il n’avait pas même à vérifier qu’on respecte ses consignes et son sanctuaire. En tous cas, c’est l’apparence que son attitude donnait à penser. Il se contentait d’attendre que l’un de ses invités vienne se prêter à une conversation comme il l’avait sollicité. Ou peut-être pas.

L'ambiance était studieuse, lorsque Beodacia entrait dans la pièce, effectivement ils n'avaient pas perdu de temps... Elle pris garde d'afficher le visage le plus neutre possible et s'approcha des deux chercheurs, tout en regardant ce qui l'entourait.

- Avez-vous fait d'importantes découvertes pendant mon entrevue avec le maitre des lieux ?

Le contexte imposait à la nécromancienne de taire ses desseins et de travailler avec les deux futurs cadavres. La patience est une qualité essentielle dans toute forme de planification, la vengeance et le travail en faisait partie bien entendu.

Asmodeus ne demeura pas longuement dans sa salle du trône avant de se décider à suivre - sans y participer - l'état des recherches. La momie marcha d'un pas serein jusqu'à la salle du sanctuaire où s'activaient les mages de l'Ecole du Necronomicon et l'exploratrice. Comme pour les inciter à continuer sans tenir compte de sa présence, il récupéra un lourd volume de sa bibliothèque et se mit à le compulser un peu à l'écart. Ainsi, si on souhaitait lui poser une question, il se tenait disponible.

Les heures passèrent.
Et s'il n'avait su avoir des invités ou s'il leur avait fait assez confiance pour ne pas les surveiller, Asmodeus aurait fort bien pu travailler sans qu'ils lui causent le moindre dérangement, tant ils étaient discrets et respectueux des objets de leur étude.
Mais demeurer près d'eux ne fut pas non plus désagréable car leurs conversations, à mi-voix, témoignaient de la vastitude de leur érudition. D'ailleurs, le maître des lieux ne fut pas sans glaner quelques informations intéressants sur les ruines s'étendant sous Melandis et les époques auxquelles elles correspondaient.
Enfin, vint l'heure où Evelyn Carnahan et Adémar de Valtheim estimèrent opportun de se retirer. Courtois jusqu'au bout des ongles, ils ne firent pas référence à la donation qu'avait promis leur hôte, ni à des objets qu'ils seraient heureux d'acquérir.

Le seigneur momie avait profité du moment pour étudier ses invités et pensait en avoir beaucoup appris sur leurs méthodes, leurs relations et leurs objectifs. Cette entrevue avait donc été instructive au-delà même des perspectives de relations futures qu'elle ouvrait. Conscient que les explorateurs évitaient le sujet par courtoisie, Asmodeus réagit comme le ferait un homme de bonne famille ayant engagé sa parole :

- Asmodeus a apprécié que vous vous montriez délicats dans votre étude. Il espère qu'elle aura été aussi fructueuse que vous l'espériez. En attendant, laissez-le vous faire une donation comme il s'y était engagé.

Il tenait deux objets dans les mains : une statuette scupté finement et douce au toucher représentant un chat aux yeux d'émeraude. Son corps était par ailleurs recouvert de runes anciennes. Il la tendit à Dame Carnahan avant de se tourner vers maître de Valtheim pour lui tendre un très vieux grimoire. Il déclara que le premier objet était symbolique mais sans doute lié aux secrets du passage entre la vie et la mort. Quant au deuxième objet, il avait sa place dans une bibliothèque de renom où il pourrait dûment être étudié. Lui-même se garda bien d'évoquer les demandes qu'il avait formulées au début de leur visite.

Beodacia avait adopter un comportement studieux, tant pour masquer ses intentions meurtrière que parce-que la recherche l’intéressait véritablement. profitant de le connaissance sur les ruines et leurs occupants, des gens de savoir sans aucun doutes mais la nécromancienne ne pardonne jamais. La mort était leur destin à court moyen terme, elle y veillerai.

Elle conserva le silence devant la momie attendant que les futures cadavres prennent la parole, qu'ils montrent leurs reconnaissance... Respectons la bienséance se dit elle à elle même sans mot dire, respectons la bienséance la vengeance viendra bien assez tôt.

Lesdits futurs cadavres, inconscients des intentions de Beodacia à leur égard - mais très conscients, en revanche, d'appartenir à des institutions auxquelles il valait mieux ne pas s'attaquer, sous peine de finir en petit tas de cendres, dans le meilleur des cas - remercièrent courtoisement Asmodeus, lui remirent des reçus et réitérèrent les engagements qu'ils avaient pris envers lui.
Vint ensuite le temps des adieux. Si l'un ou l'autre des protagonistes souhaitait ajouter quelque chose, c'était le moment !

Asmodeus, pour ce qui le concernait, éytait soulagé de voir ses invités partir en bons termes. Aucun impair n'avait été commis et de précieux contacts avaient été noués. C'était une journée très satisfaisante et il ne manquerait pas de remercier le lord Ebenezer pour la part qu'il y avait joué en l'avertissant de la rencontre. Sans cela, qui sait quelles incompréhensions il aurait pu découler de cette intrusion ?

Beodacia était consciente du risque que représentait de s'en prendre à des membres du Necronomicon, mais elle préparerait son plan elle n'en était pas à ses premières actions punitives, attendrait que chacun baisse sa garde pour frapper. pour le moment il lui fallait rester calme, porter un masque de neutralité.

Pour la momie Beodacia se montrait respectueuse et reconnaissante de l'avoir accepter dans son domaine, une future collaboration fructueuse.

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