La Couronne de Cuivre

" C'est moi qui suis désolé, j'aurais dû me douter que vous aviez besoin de repos, dit le paladin à voix basse, pour ne pas déranger les enfants. Je vous ai apporté de quoi vous changer et vous restaurer."
Il déposa son balluchon par terre.
" Quand tu auras de l'énergie... J'aimerais que nous discutions de la situation présente. Je dois avouer que ton expertise m'a manqué. Et je suis certain que tu as pu observer des choses qui nous seraient utiles. Mais ça peut attendre demain. Je vais te laisser récupérer. Je viendrai vous prévenir quand la voie est libre."

-Nous discuterons de cela au moment qui vous conviendra le mieux, que ce soit plus tard ou maintenant, ce qui ne me dérangerait en rien, répondit le mercenaire. cependant...
Il écarta les mains.
-Je ne suis pas certain de pouvoir vous être très utile. Je n'ai absolument aucune expérience en ce qui concerne la lutte contre les forces démoniaques.

Hubert sourit.
" Aucun d'entre nous n'a la moindre expérience en ces matières. Certains ont les compétences... mais ça s'arrête là. Je te raconterai ce que nous avons appris et tu me diras ce que ça t'inspire. Mais je vais y aller... Je te verrai bientôt."
Il descendit ensuite, hésita à aller chercher Albérich pour affronter son courroux, mais il n'était plus avec les rescapés, aussi décida-t-il d'aller s'entraîner un moment.
Plus tard, on annonça le retour de Frida et Hubert, comme Albérich, se porta à la rencontre de la rôdeuse... et de ses prisonniers.

Frida n'avait pas perdu de temps : elle avait fait conduire les captifs dans une salle du rez-de-chaussée, à la fois sans fenêtres, à l'écart des zones fréquentées par les civils et dotée d'une porte dont on possédait la clef. Cependant, comme le battant n'était pas extraordinairement solide, elle avait déjà disposé deux gardes de part et d'autre.
-Nous avons traqué un groupe de cinq déserteurs mais ils ont opposé beaucoup de résistance et il nous a fallu en abattre trois avant de pouvoir capturer les autres, expliqua-t-elle. Les concernant, ne vous attendez pas à des merveilles : on fait difficilement moins coopératifs et tout ce que j'ai réussi à obtenir d'eux jusqu'ici, ce sont des insultes et différentes suggestions quant à l'endroit où je pourrais mettre mon arc.

" Le principal, c'est que toute notre équipe soit sauve.
— Bon, mais je vais aller leur expliquer comment on parle aux dames.
— Je viens avec toi."
Le paladin n'osa pas protester.
" Ils sont attachés ? Ou je dois me préparer à un assaut ?"

Frida leva les yeux au ciel.
-Pour qui me prends-tu ? Bien sûr qu'ils sont attahés : tant qu'il y aura des civils dans les parages, mieux vaut multiplier les précautions. Oh, et ne vous inquiétez pas pour leur mise ensanglantée : ils ont été blessés pendant l'affrontement mais on les a réparés.
Les deux amis ne tardèrent pas à constater qu'effectivement, les captifs avaient les mains liées dans le dos. Ils observèrent les nouveaux venus sans piper mot mais en dardant sur eux des regards ô combien hostiles.

Hubert décida de prendre les choses en main. Pas qu'il se sente particulièrement doué pour faire parler des prisonniers — il en avait fait l'expérience quelques jours plus tôt, mais il n'avait pas envie qu'Albérich se fasse rudoyer par ces soudards.
" Je suis Hubert de Maleval, le chef militaire des... envahisseurs, comme j'imagine que vous aimez nous appeler. Vous avez été... invités à nous rejoindre parce que nous avons besoin de savoir ce qui se passe dans vos rangs. Il ne vous sera fait aucun mal et, croyez-le ou non, vous êtes ici en sécurité, bien plus que dehors ou dans votre forteresse. Nous savons que vous avez déserté. Votre destin risque d'être sinistre, si vos anciens chefs vous retrouvent. Nous vous offrons une alternative. Vous feriez bien de la saisir."

Le plus âgé des deux hommes éclata de rire.
-Pour être ensuite encore plus sévèrement punis quand on rentrera chez nous ? Rêve ! Contrairement à ce qui se passe dans vos régions de dégénérés laxistes, à Ithilion, refiler des informations à l'ennemi est... disons.. pas bien vu.
-Et on est pas des traîtres, lâcha son compagnon.

Hubert s'assit sur ses talons.
" Alors en bon dégénéré laxiste, je vais vous révéler ce que moi je sais. Votre chef, le Duc de... j'ai oublié son nom... a brisé un sceau dans le fond des mines. Bientôt, à cause de lui, la catastrophe qui a autrefois réduit les Landes à cette terre stérile et inhospitalière va se reproduire. Ithilion sera en première ligne pour affronter ce désastre. Et Ithilion sera détruite, exactement comme la cité dans laquelle nous nous trouvons l'a été autrefois. Vos parents, vos amis, vos voisins, vos... prêtres et votre prince seront tués, comme d'innombrables autres personnes, dans votre cité, et ailleurs. La seule manière d'empêcher ce cataclysme, c'est de le juguler ici et maintenant, et c'est ce que nous nous efforçons de faire : réparer l'erreur de votre chef. Mais pour cela, nous avons besoin de votre aide."

Le premier Ithilien a avoir parlé haussa les épaules. Enfin, essaya.
-Nos proches auront des ennuis au moins aussi gros que cette catastrophe si on collabore avec des envahisseurs venus piller nos richesses et utiliser la magie de ces ruines contre notre cité.
-Pis si la catastrophe d'autrefois a juste touché les Landes, y a pas de raison qu'elle s'étende au-delà cette fois. Or, Ithilion, pour vot' gouverne, c'est pas au milieu des marigots.

Ce type avait apparemment un problème avec sa géographie, mais Hubert n'eut pas le temps de reprendre la parole.
" Votre Duc... Il est possédé, n'est-ce pas ? Depuis qu'il a atteint le sceau, il est devenu comme fou, il se comporte de manière tout à fait excessive... C'est pour ça que vous êtes partis..."

-On dira rien.
-T'façon, à quoi ça servirait ? Les questions que l'un pose, l'autre y répond !
Ils semblaient décidés à se cramponner coûte que coûte à leur attitude bravache.
Du moins, dans l'imméédiat.

Hubert se redressa.
" Je me demande s'ils sont tous comme ça, à Ithilion.
— Vu l'environnement dans lequel ils grandissent, ce ne serait pas complètement étonnant." répondit Albérich en pinçant les lèvres.
Il soupira.
" Bon. Mais tant pis. Nous avons suffisamment de pain sur la planche, de toute façon. Ils n'auraient pu que confirmer ce que nous savons déjà."
Il se dirigea vers la porte et l'ouvrit au paladin. Les deux hommes sortirent dans le couloir et retrouvèrent Frida.
" Il fallait le tenter, dit Albérich avec un haussement d'épaules. Tant pis.
— Je dois dire que leur loyauté m'étonne quand même...
— Ils subissent un lavage de cerveau dès leur plus tendre enfance. Il n'y a pas à être surpris. Bon. Voulez-vous que nous nous réunissions maintenant ? Il doit rester assez de temps avant le souper..."

Frida grimaça.
-Une réunion est-elle vraiment nécessaire ? Je veux dire, il n'y a pas eu tellement de nouvetués...
Elle soupira.
-Enfin, s'il le faut... il le faut.

Frida était comique : il y avait eu beaucoup de nouveautés, quand même ! Mais Albérich secoua la tête.
" Non, d'accord, échangeons rapidement les informations, alors. Environ deux cent personnes partiront demain matin. Les clercs n'ont pas encore décidé qui les accompagnerait... D'après Thibault, tout le monde veut partir ou presque : l'idée d'être coincés avec les militaires n'emballe personne. Mais j'imagine que nous aurons de leurs nouvelles assez rapidement. Giovanni part aussi, et Gaspard, je crois.
— Oui. Edgar reste. Giovanni... hésite, je pense."
Le Luménien acquiesça.
" Pour le reste, Louis a tenu ses engagements et Hubert et son équipe ont ramené une quinzaine de rescapés. Ils sont en piètre état... mais hors des griffes de l'ennemi.
— Et... hum... j'ai pris l'initiative d'inviter Guillermo et ses trois compagnons à nous rejoindre. Je les ai installés en haut en attendant... le départ de la colonne."

-Oh.
La rôdeuse sourit.
-Voilà un renfort aussi bienvenu qu'inattendu. Je parle de Guillermo, bien sûr. Ses Paludiers... Bah, s'ils causent des ennuis, on les assommera : il en faudrait plus que trois mioches pour nous faire peur. Pour le reste, il est regrettable que des éléments potentiellement utiles nous quittent mais somme toute, mieux vaut qu'ils partent plutôt qu'ils restent de mauvaise grâce. C'est juste dommage pour Gaspard : il est fiable.

Hubert essaya de ne pas montrer trop clairement qu'il était ravi de la réponse de Frida. Il était soulagée qu'elle prenne son partis sur cette question, mais dans le même temps, il ne voulait pas envenimer la situation avec Albérich. Il savait qu'en son for intérieur, le Luménien devait bouillonner. Mais le clerc ne dit rien.
" Bien... dans ce cas... Hum. Je crois que c'est tout pour aujourd'hui." murmura finalement le paladin.
Albérich acquiesça et s'éloigna aussitôt, le laissant en tête à tête avec la rôdeuse.
" Nous n'avons plus d'objectifs particuliers pour les jours suivants... J'imagine que nous aviserons après le départ de la colonne..."

Elle acquiesça.
-Oui, c'est le mieux : on y verra déjà plus clair. Et puis, pour être franche... Là, maintenant, tout de suite, après avoir passé une journée entière à traquer le déserteur dans les rues enténébrées, sans compter le combat final, je ne suis pas exactement en état d'élaborer de grandes stratégies.
Elle sourit.
-Tout le monnde n'a pas ton endurance hors du commun.

" Désolé." dit-il avec le sourire.
Il remit le cap sur la salle commune. Sans doute ne tarderait-on plus à servir le repas. Avec le départ imminent d'une partie du groupe — moins de la moitié, en réalité, l'humeur serait sans doute grisâtre tout au long de la soirée. Mais en tant que conseiller, sans doute était-il obligé de rester parmi les gens. Il se souvint alors qu'il avait eu l'intention de parler avec Agathe ou Rebecca. Sans doute cela se mettrait-il plus tard... Un verre de vin l'aiderait sûrement à oser les aborder.

Grisâtre, le terme était bien faible.
On avait commencé à servir le repas, oui. Ce dans une atmosphère lourde et dans un silence pesant où le bruit des couverts se faisaient davantage entendre que le son des conversations, lesquelles, outre être rares, se limitaient le plus souvent à quelques échanges pratiques du type "Peux-tu me passer le pain ?". De surcroit, maintes tables étaient désertes : les familles qui allaient être séparées avaient sans doute préféré manger à l'écart, profiter de ces derniers instants ensemble avant... avant les dieux seuls savaient quand.
Bref, hormis peut-être juste après l'invasion ithilienne, jamais la Communauté n'avait eu aussi peu le moral.

Hubert était sensible à ce malaise, même s'il ne parvenait pas à réellement le mesurer. Le Lathandrite en lui était convaincu que ce n'était qu'une courte parenthèse, qu'ils seraient bientôt tous réunis, qu'ils prévaudraient, quoi que le ventre de la terre leur oppose. Mais il y avait une autre voix, dans son esprit, une ombre plus fataliste, qui lui soufflait qu'ils devraient aller jusqu'au bout, jusqu'à l'ultime sacrifice, qu'ils seraient nombreux à mourir, qu'ils échoueraient, peut-être, et que ceux qui partaient aujourd'hui reviendraient dans une Clairétoile pacifiée par Luménis ou Antelucas, où leurs rêves ne pourraient jamais fleurir.
Albérich restait, bien sûr, cela rendait les choses à la fois plus inquiétantes et plus simples. Ils combattraient ensemble et s'ils devaient trépasser... Ce serait également côte à côte. Ce n'était pas satisfaisant, mais c'était mieux que rien.
Il chercha alors Giovanni du regard. Il voulait savoir ce que le barde avait décidé.

Mais il ne vit pas Giovanni, Pas davantage qu'il ne vit Marthe, les instituteurs... Et, de manière générale, les civils étaient extrêmement rares.
Chose amenée à se répéter jour après jour à partir du lendemain, la salle à manger offrait un tableau quasiment digne de celui d'une caserne : il n'y avait là que soldats, que baroudeurs, que des clercs, des magiciens et des paladins. Des hommes, surtout, mais aussi quelques femmes. Par contre, ni enfants, ni adolescents, ni vieillards. Et quasiment aucun couple.
Le visage de la Communauté avait bien changé.
Mais existait-elle encore vraiment ?

Ce n'était pas une question qui hantait le paladin. L'atmosphère était propice, désormais, à ce que son attention passe de la préservation des civils à la fermeture de la brèche. Mais comme quelques jours plus tôt, il n'était pas certain de connaître la marche à suivre. Il finit par trouver l'humeur ambiante pénible et quitta la salle à manger pour gagner un des jardins et invoquer Grand Vent. Pendant une seconde, voir le grand destrier le fit songer à Alban. Il était probable que le gosse fasse partie des évacués. Il n'en savait rien, en vérité, et il n'avait aucune idée de qui pourrait le renseigner. Albérich, sans doute, mais Albérich était invisible. Tous les civils s'étaient volatilisés.
Il enfourcha son cheval et erra un moment sous les étoiles, entre les arbres, se remémorant les visions qu'il avait eues dans le livre, le matin. C'était la seule chose qui comptait : fermer le sceau. La communauté, si elle était solide, valable, volontaire, se remettrait de cet écueil. Poursuivre un rêve, c'était beaucoup de sueur, beaucoup de larmes, il était bien placé pour le savoir.

Personne ne vint le déranger.
Comme Albérich avant lui, il constata que même ceux qui pourraient encore en jouir dans les jours à venir n'étaient pas d'humeur à profiter des lieux de détente et de paix qu'offrait le palais. Peut-être par solidarité avec ceux qui allaient devoir affronter l'hiver puis connaître la vie rude et austère des Paludiers.

Hubert alla finalement se coucher. Albérich n'était pas encore là et il l'attendit un long moment avant de succomber au sommeil, mi-inquiet, mi-contrarié. Le Luménien arriva beaucoup plus tard et se glissa sous les couvertures sans un bruit, sans que le paladin l'entende. Il ne parvint finalement pas à s'endormir et se releva. Il passa la nuit à arpenter les couloirs, les pièces vides, les escaliers et les jardins, comme une ombre pensive, en s'interrogeant sur le bien fondé de toutes les décisions qu'il avait pu prendre au cours de ses bientôt quarante ans d'existence. Il songea à son noviciat, à sa confirmation, au jour où il avait décidé de se faire prêtre errant, à celui où il avait choisi de retourner à Luménis. Il évoqua le dispensaire des taudis, celui de Solarcis, se demanda comment allaient Aloysius et Mahaut, comment allait Pernille, pensa au jour où il avait quitté la ville, à l'arrivée miraculeuse d'Hubert. Il revit leur arrivée à Grand Estuaire et la découverte de la communauté. Le jour où il avait écouté Morféa Nwalk dans les taudis et qu'il était rentré au Temple inquiet. Le soir où il s'était éclipsé avec Euryale pour écouter le barde Taliesin à la Bienveillance. Un premier baiser, un émoi incrédule. Extase divine, aube après aube, mois après mois, sous le regard inquiet de Graham. Sa nomination comme aubemestre... Il aurait pu refuser, alors. Les élections luméniennes, le premier conseil. Partir pour Combeloup, revenir à Eredhun. Marcher, errer, choisir, trancher, renoncer encore renoncer, s'accrocher parfois, mais pourquoi ici plutôt que là ?
La fatigue lui mélangea les sens.
La vie n'était pas une partie de plaisir. Il avait des regrets et des satisfactions.
Demain viendrait, il faudrait faire face.
Mais le soleil finirait toujours par déchirer les nuages. Il fallait y croire, le guetter, et toujours avancer.
Puis ce fut l'aube... et une nouvelle journée.

L'aube, oui, mais une aube qui n'apporta aucune lumière : le couvercle de nuages noirs né au-dessus de la forteresse et s'étendant désormais sur toute la cité n'avait pas disparu, loin s'en fallait.
Il n'y avait pas beaucoup de lumière, non plus, dans le coeur des membres de la Communauté. La plupart d'entre eux s'étaient également levés à l'aube, pour mettre la main aux derniers préparatifs de leur départ ou, pour ceux qui restaient, afin de faire leurs adieux.

Albérich pria comme chaque jour avant de rejoindre Hubert auprès du téléporteur. Transférer tous les gens, tout le matériel, prendrait des heures. Contrairement à ce qu'avait espéré Freya, ils ne partiraient pas au point du jour. Il passa parmi les premiers pour aller regarder les nuages qui s'étendaient au-dessus de la ville. C'était le défi qui s'offrait à eux, désormais, et qu'ils devaient relever. Sans quoi, cet exode douloureux ne servirait réellement à rien.

Ce fut long, pénible mais plutôt bien ordonné : aussi déprimés soient-ils, les colons n'en avaient pas pour autant cessé d'être disciplinés.
Midi était passé lorsqu'enfin, tout le monde fut réuni dans la cour du fort, sous un ciel gris qui pleurait des flocons épars.
Les chariots étaient attelés, le train des bagages chargé...
Ne restait plus qu'à donner le signal du départ.

Si Albérich était resté au fort pendant toute la durée des préparatifs, Hubert demeura aux alentours du téléporteur, veillant à ce que le passage reste possible. Cela lui permit de voir toutes les personnes qui partaient, mais aussi ceux qui les accompagnaient pour les saluer avant qu'ils ne s'éloignent. Il souhaita bonne chance, et surtout à bientôt, à ceux qu'il connaissait. Il ne comprenait pas bien pourquoi les gens partaient, si ça leur était si douloureux. Il savait qu'Albérich leur avait donné la possibilité de se raviser. Pourtant, dans le même temps, il avait la conviction qu'ils seraient bien accueillis chez les Paludiers, et qu'ils pourraient revenir vers Clairétoile ensuite, quand les nuages se seraient dissipés.

Il ne vit passer que des mines grises et marquées.
Certains se fendaient de sourires courageux lorsqu'il les saluait, allant parfois jusqu'à lui rendre un "A bientôt" dont le ton léger, cependant, sonnait faux Et puis, invariablement, les visages s'assombrissaient à nouveau.
Il ne put déduire qui partait, qui restait : il semblait que, hormis les gardes de faction, l'entièreté de la Communauté se soit déplacée.
Pour manifester une dernière fois son unité avant d'être scindée pour un temps dont il aurait fallu être devin pour prédire la durée.
Pour toujours, peut-être.

La Couronne de Cuivre

[Lieu] Une cité perdue