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Posté : dim. 27 nov. 2005, 19:59
par Astaldo tarkil
[Quête : un traître à exfiltrer]
Le ménestrel sourit de plus belle et, élevant la voix comme sa mandoline, lança à la contonnade.
Ce n'est pas tous les jours qu'un simple mortel s'attire les foudres de deux villes rivales ! Vous avez un talent certains pour les péripéties qui réveilleraient les morts.
Posté : dim. 27 nov. 2005, 23:08
par Mornagest
[Quête : un traître à exfiltrer]
Mi-amusé, mi-courroucé, Mornagest ne savait trop que répondre à cet étranger, qui semblait par ailleurs en connaître bien long sur lui. Aussi, pîqué par la curiosité, il se calma un peu, et répondit de manière plus posée :
"Soit. J'imagine que vous avez mieux à faire que me demander quel fut mon destin, mais je suis à vous. Mais pas longtemps, j'ai du travail. Et une limite à ma patience...", grogna-t-il.
Posté : lun. 28 nov. 2005, 10:26
par Astaldo tarkil
[Quête : un traître à exfiltrer]
Le poète l'entraîna dans la bibliothèque jusqu'à une table isolée couverte de parchemins, certains copieusement remplis et d'autres vierges à côté d'une plume en attente dans son encrier. Tous deux prirent place jusqu'à ce que le nouvel ami de Mornagest reprenne la parole. Ils étaient maintenant seusl et hors de portée des oreilles indiscrètes.
Du travail je n'en doute pas, ceux qui essaient de vous en ont aussi. Quant à la patience elle a sûrement une durée très limitée car à peine on vous enferme que vous geignez comme une donzelle. Vous devries vous détendre un peu au lieu de courir après les ombres.
Posté : lun. 28 nov. 2005, 17:33
par Mornagest
[Quête : un traître à exfiltrer]
Mornagest eut un regard sombre vers l'inconnu. S'il comptait le dérider en faisant de l'humour, c'était plutôt raté. La tension monta d'un cran, et il répondit sèchement :
"Votre ton ne me plaît pas. Et si je suis méfiant, c'est parce que je suis quelqu'un dont la survie en dépend. Et, en ce qui vous concerne, vous êtes exactement dans la même situation en ce moment. Vous devriez faire attention." Il ponctua sa phrase d'un sourire carnassier.
Posté : lun. 28 nov. 2005, 19:04
par Astaldo tarkil
[Quête : un traître à exfiltrer]
Tandis qu'il gribouillait ce qui devait être le titre de sa prochaine oeuvre le poète fit un écart et une magnifique gerbe d'encre jaillit pour tâcher tout aussi magnifiquement le vêtement précieux et couteux de Mornagest. Le jeune homme prit un air affolé et s'empressa de tapoter le tissu à l'agonie avec un buvard déjà fort imbibé. Ce fut une hécatombe colorante.
Ooooooooooh, je susi vraiment confus Monseigneur. Dans ma hardiesse et l'excitation à l'idée de coucher sur papier votre folle odyssée j'ai commis une bavure.
Le Mélandien allait répliquer par une copieuse tarte accompagnée sa tripotée de marrons mais le poète fut le plus rapide. Il empoigna l'ambassadeur par le col des deux mains et lui écrasa le visage contre la table qui, comble du malheur, était faite d'un très beau marbre des environs Manost, vendu par plaques et livré à dos de Garf... euh de mulets mais là je m'égare. En gros il y avait beaucoup d'encre et de sang sans compter les couinements porcins de Mornagest, tandis que le poète avait retrouvé une vois que l'ambassadeur ne connaissait que trop bien. Il avait été gracieusement invité par cette même voix à un soirée romantique aux côtés d'un prêtre pleurnichard.
J'ai eu du mal à vous retrouver vous savez cher Mornagest. J'ai moi-même subis quelques désagréments au cimetière et quand tout fut redevenu calme mon compagnon et moi-même avions perdu votre trace. Je vous offre un mouchoir ? J'ai grand besoin que vos paroles soient claires, tout comme votre esprit.
HRP : ROAAAAAAAAH, ça fait du bien nondidiou :nuke:
Posté : mar. 29 nov. 2005, 00:40
par Mornagest
[Quête : un traître à exciser ]
Le nez couvert de sang, Mornagest manqua d'extraire les tripes d'Astaldo avec les dents, tellement sa rage était grande. Il envoya un formidable crochet à la joue du traître, qui tomba à la renverse, mais Mornagest n'insista pas. Il le toisa avec un regard meurtrier, et lui annonça :
"Donnez-moi UNE seule raison de ne pas vous suspendre par vos entrailles, au plafond de cette pièce. UNE SEULE !"
Il acheva sa phrase en criant, les yeux injectés de sang.
S'il n'était pas barbare, la furie qu'il ressentait était proche de l'état que certains de ces hommes atteignaient à volonté.
HRP : si t'aimes ça... :notme2:
Posté : mar. 29 nov. 2005, 12:59
par Astaldo tarkil
[Quête : un traître à exfiltrer]
Astaldo se releva en massant sa joue endolorie, le coup lui avait abîmé son déguisement, dommage il l'aimait bien, ça le rajeunissait.
J'en ai plusieurs si vous voulez. La première c'est que vous n'avez plus vos petits camarades de jeu et sans eux vous ne pouvez rien contre moi. La deuxième c'est que quand bien même vous me turiez le plafond est trop haut pour votre petite décoration. La troisième c'est parce que contrairement à vous je ne suis pas seul. Et la quatrième c'est parce que je susi simplement benu vous parler, comme ça en passant.
Il se rassit et fit craquer ses phalanges.
Vous devriez surveiller votre tension, ça fait désordre, et épongez-moi ce sang voulez-vous ?
Posté : mar. 29 nov. 2005, 13:10
par Mornagest
[Quête : un traître à exfiltrer]
Mornagest rétablit en lui un semblant de calme. Sa première fureur passée, il devenait plus disposé à écouter ce que ce sagouin avait à dire. Cet abruti se permettait même de faire de l'esprit !
"Ah ah ah... Vous avez une dose d'humour certaine... Maintenant, parlez, avant que ma lame ne remplace mon poing dans votre visage émacié."
Posté : mar. 29 nov. 2005, 21:50
par Astaldo tarkil
[Quête : un traître à exfiltrer]
Astaldo rit douceureusement en esquissant une caricature de Mornagest sur un bout de parchemin.
Vous avez sans doute raison, la vie que j'ai menée m'a rendu acariâtre et a réduit à néant ma vie sociale en dehors des relations que j'ai avec mes hommes. Et je ne m'en plaint pas. Je pense même que votre brillant intellect aura compris que je n'ai plus le droit de cité à Luménis, moi-même j'ai été roulé dans cette affaire il me semble je le reconnaît, j'ai poursuivit des fantômes...
Une pause et il reprit, fixant son interlocuteur droit dans les yeux.
Emmenez-moi avec vous à Mélandis et garantissez-moi la vie sauve une fois sur place.
Posté : mar. 29 nov. 2005, 22:56
par Mornagest
[Quête : un traître à exfiltrer]
Mornagest éclata de rire, presque de bon coeur, tant la situation lui semblait absurde. Il mit plusieurs instants à calmer son état, inhabituel mais tellement satisfaisant...
"Et vous croyez que je vais gober un mensonge pareil ? Vous êtes recherchés, oui, et je compte bien aider Garfield à vous trouver, croyez-moi. Pourquoi vous cacherais-je à Melandis ? Et puis, question sécurité, vous savez...". Il ne put retenir à nouveau un gloussement presque juvénile.
Posté : mar. 29 nov. 2005, 23:11
par Astaldo tarkil
[Quête : un traître à exfiltrer]
Haussant les épaules Astaldo repartit dans son esquisse puis entreprit d'argumenter en sa faveur.
Bien entendu vous devez avoir une quelconque rancune envers mon humble personne puisque je vous ai capturé et enfermé toute une soirée. Quelle cruauté impardonnable que voilà.
D'un geste brusque il planta sa plume dans le bois de la table, juste entre deux doigts de Mornagest qui ne demandaient qu'à être ailleurs.
Ce que vous semblez ignorer c'est que vous êtes sorti de votre cage parce que je l'ai voulu, c'est moi qui ait réduit la garde à quelques aspirants que votre donzelle a si soigneuement écharpés. J'avais des doutes sur cette affaire et j'ai eu raison de me méfier. Mais si vous tenez à avoir un aperçu de vore escapade vous m'avez croisé à plusieurs reprises, mes hommes ou moi-même car nous n'avions nul envie de vous voir mort. De gré ou de force vosu avez une dette envers moi. Et puis dans votre situation mieux vaut m'avoir avec vous que contre vous.
D'une vois sourde il conclut.
Tuez moi si ça vous chante, je mérite mille morts et l'une d'entre elles me prendra bientôt soyez-en sûr. Mais soyez intelligent, ne me forcez pas à engager des représailles contre vous, même à titre posthume.
Posté : mar. 29 nov. 2005, 23:42
par Mornagest
[Quête : un traître à exfiltrer]
Pour la première fois, Mornagest écouta réellement ce qu'Astaldo avait à lui dire. Il avait supputé une tentative désespérée et mal argumentée pour permettre sa fuite, mais il devait s'avouer que ses raisons semblaient presque véridiques.
Posant la main sur son genou, il fixa Astaldo et lui demanda alors :
"Qu'aurais-je à y gagner ? Garfield apprécierait assez peu que j'aide une de ses cibles à fuir son autorité. Et ma position d'ambassadeur ne me facilite pas la tâche, je suis déforcé à Lumenis."
Posté : mar. 29 nov. 2005, 23:49
par Astaldo tarkil
[Quête : un traître à exfiltrer]
L'ancien colonel des Services de Renseignement Lathandriens, nouvellement traître à sa cité, hausa les épaules en souriant mesquinement.
Vous y gagnez mes talents ainsi que l'appui de ceux qui me sont restés fidèles, en plus de beaucoup d'informations sur Luménis et la possibilité d'en avoir d'autres. Garfield n'a aucun pouvoir sur moi pas plus qu'il n'a les moyens de m'arrêter actuellement, et en tant qu'ambassadeur n'est-ce pas votre devoir de protéger les intérêts de Mélandis en territoire luménien ?
Posté : mer. 30 nov. 2005, 00:08
par Mornagest
[Quête : un traître à exfiltrer]
L'ambassadeur resta sans mot dire, l'espace d'un instant. Son ton était plus posé, il réfléchissait aux moyens potentiels qu'il avait pour faire passer ce type hors de la ville. Cette idée de mettre des bâtons dans les roues du Haut Conseiller lui plaisait, mais il devait être certain de ne pas risquer une guerre entre les cités pour une chose si futile que la vie d'un traître.
"Je n'ai pas trop envie de risquer un conflit sanglant entre Lumenis et Melandis à cause de vous... A moins que VOUS ne trouviez un bon moyen de partir avec moi, je n'ai pas le temps ni l'envie de vous faciliter la vie pour sortir d'ici. Quant à votre survie à Melandis... vous êtes espion, je crois, vous saurez bien survivre seul. Dans le cas contraire, tant pis. De toute façon vous n'avez guère le choix."
Posté : mer. 30 nov. 2005, 18:54
par Astaldo tarkil
[Quête : un traître à exfiltrer]
L'ancien marin plia soigneusement sa feuille et la soigna dans un livre qu'il emportait avec lui, avant de tendre un morceau de pain à Mornagest, il avait un peu faim mais guère les moyens de s'afficher en plein marché.
On a toujours le choix vous savez. Vous pourriez me trahir, je pourrais en profiter pour multiplier les complots contre vous, mais certainement pas une guerre ouverte. Vous croyez qu'une cité comme luménis, bien pensante et dont le popotin du Haut-Conseiller est talqué avec amour va reconnaître l'existence d'espions, de tueurs et de voleurs travaillant pour elle ?
Grignotant tranquillement il poursuivit.
Sortir d'ici n'est pas un problème, c'est plus entrer chez vous que ça en pose. Que proposez-vous ? Que je me présente à votre poste de garde avec mes états de service ? Je suis sûr que mentionner deux assassinats, un enlèvement et un vol avec effraction à Mélandis va me faire faire plein de nouveaux amis.
Posté : jeu. 01 déc. 2005, 00:41
par Mornagest
[Quête : un traître à exfiltrer]
L'ambassadeur haussa les sourcils. L'homme semblait considérer qu'il avait accepté sa proposition, or, il ne se souvenait pas d'avoir encore abondé en ce sens. Il lui rappella justement :
"Je n'ai pas dit que vous pourriez entrer à Melandis. Y aller sans mentionner votre passé serait judicieux pour votre survie, et vous y auriez du travail. Mais je vous le répète, comment passerez-vous les portes ? Selon moi c'est le point délicat. Sans compter mon accord..."
Posté : jeu. 01 déc. 2005, 10:56
par Astaldo tarkil
[Quête : un traître à exfiltrer]
Ce fut au tour d'Astaldo de hausser les sourcils et de sourire comme s'il reprenait un enfant qui avait du mal à s'exprimer.
Vous n'avez pas dit oui mais vous êtes en train de vous intéresser de plus en plus à mon cas, un peu paradoxal non ? Toute cette histoire de complot aurait mis tellement de nervosité dans votre petite vie de fonctionnaire que vous en perdriez vos esprits ? Et puis si un quelconque déguisement ne me permet pas de me joueur de fos soudards où va le monde ? Au pire j'aurais un petit effort à fournir pour trouver une voie dérobée, me cacher dans des marchandises ou encore escalader vos murs et pénétrer chez vous pour préparer le dîner en attendant votre retour.
Il balaya une miette imaginaire et poursuivit après un bref accès de toux.
Si on considère que la violence gratuite est considérée comme le sport national chez vous ma sécurité n'est pas de votre ressort, par contre la seule chose que je vous demanderais, si jamais nous restions en contact l'un avec l'autre, c'est de m'introduire auprès d'une clientelle adaptée à mes services. Faire le videur dans une taverne me paraît encore plus amusant que de faire le gros bras d'un bourgeois. Et si vous saviez comme je m'en moque de votre accord, je m'en suis bien passé pour vous enfermer...
Posté : jeu. 01 déc. 2005, 11:58
par Mornagest
[Quête : un traître à exfiltrer]
Un sourire mauvais en coin, Mornagest répliqua froidement :
"En clair, vous avez besoin de mon assurance pour vous trouver un travail à Melandis, mais sans pour autant tenir compte de mon accord ? Votre audace me plaît. Mais je vais vous avertir d'une chose : le Conseil aura vent de votre arrivée, et il pourra sans nul doute vous trouver une tâche de laquelle vous ne reviendrez qu'à grand-peine en vie...
Maintenant, venez avec moi si ça vous chante. Après tout, si vous passez les portes sans problèmes, le reste vous regarde. Mais je ne puis quitter la ville en ce moment, j'attends le procès d'un autre traître, figurez-vous..."
Posté : jeu. 01 déc. 2005, 12:16
par Astaldo tarkil
[Quête : un traître à exfiltrer]
Celui d'un mauvais traître, si je puis me permettre, seuls les bons ne se font pas prendre.
Il regroupa ses affaires avant de continuer sur un ton égal.
Bien entendu que votre Conseil en aura vent, des gens comme moi qui n'existent pourtant pas sont les premiers à disparaître dès qu'on change de gouvernement. La tâche qui me tuera n'est pas encore prévu très cher, contentez-vous de me sauver la mise dans cette histoire et je vous offre la banque, si vous aimez le jeu.
Posté : jeu. 01 déc. 2005, 14:11
par Mornagest
[Quête : un traître à exfiltrer]
Mornagest n'appréciait que modérément l'homme, mais il n'avait cure de son devenir dans la cité du Chaos. S'il souhaitait mourir en souffrant davantage, c'était son problème. Et ses talents de voleur couard n'étaient plus à prouver... quelle triste métier que se cacher sans cesse.
"Bon. J'ai des choses plus importantes à régler que votre infiltration en ville. J'accepte, mais vous devrez patienter un peu. D'ici là, arrangez-vous pour que je ne vous voie plus, votre visage ne me reviens pas."
Posté : jeu. 01 déc. 2005, 20:54
par Astaldo tarkil
[Quête : un traître à exfiltrer]
Astaldo se leva, rangea sa chaise en la cognant contre les genoux caleux de Mornagest et lui ébouriffa les cheveux.
Brave petit soldat, avec une grande gueule pareille on abattrait les murailles de l'Enfer. Je suppose qu'en attendant je dois rester dans votre ombre à attendre le signal du départ ? Nous avons beaucoup à partager mon ami.
Posté : lun. 05 déc. 2005, 16:59
par Mornagest
[Quête : un traître à exfiltrer]
Hors de lui, Mornagest se leva avec lenteur, puis, sans mot dire, flanqua un superbe uppercut à Astaldo, qui s'affala à nouveau au sol. L'ambassadeur se précipita et donna deux coups de pieds dans les côtes du traître, qui se tordit en deux sous la douleur.
"Sachez qu'au-delà de la douleur, certaines choses ne sont pas admises par des gens comme moi. Notament l'humiliation par des inférieurs comme vous. Je ne vous tuerai pas, parce que vous ne le méritez même pas. Venez à Melandis, je me ferai un plaisir de vous y accueillir."
Sur ces mots, il s'en alla de la pièce et se rendit, le coeur plus léger, vers l'ambassade.
Posté : lun. 05 déc. 2005, 22:02
par Astaldo tarkil
[Quête : un traître à exfiltrer]
Surpris par la réaction mollassone de son interlocuteur (ce qui pour un Mélandien est anormal mais coutumier de Mornagest) mais pas vraiment par sa technique de fillette pour se battre (normal chez un Mélandier ET chez Mornagest), Astaldo se retrouva donc par terre avec un mal de tête lancinant et un mal de ventre dérangeant.
Finalement ça ne c'était pas si mal passé que ça, on pouvait même dire que l'affaire se terminait bien. Une fois de plus la mal triomphiait grâce à lui et l'ancien marin s'éloigna dans la bibliothèque...
Mouah arh aïe arh arh araïh arh arh aïeuh....
Posté : sam. 24 déc. 2005, 13:26
par Lathiriel
Un coursier venant du palais du conseil entra dans l'immense bibliothèque. Ilse dirigea lentement vers le bureau, attentif à ne pas briser le silence qui régnait en ce lieu d'études. Il vit Angwe, et lui remit la lettre, en lui conseillant de la remettre au conseiller Dedalus le plus vite.
C'était une lettre de Lathiriel, régente de Lumenis, conseillère par interim remplaçant Garfield pendant son absence.
A l'attention de mon collègue le conseiller Dedalus,
J'ai remarqué que l'activité de la ville semble ralentir ses derniers temps, état de choses que je déplore. J'ai plusieurs idées à vous soumettre concernant notre dévellopement futur, et j'aimerais pour ce faire vous retrouver au palais d'ici à deux jours.
Je sais que cette invitation peut paraitre étrange,mais il mesemble qu'il est temps pour nous de recentrer les priorités de notre vile, si vous êtes d'accordavec moi.
En attendant de vous rencontrer, je vous prie d'agréer l'expression de toute ma considération
La missive se termine par une signature calligraphiée.
Posté : lun. 26 déc. 2005, 18:19
par Dedalus
Angwe fît parvenir avec diligence le parchemin jusqu'au bibliothécaire en chef.
Dedalus lut la missive avec attention, ouvrît son agenda et ajouta une annotation.
Une fois le document relu, Dedalus referma et rangea son agenda. Puis le demi-elfe se leva, jetta le message au feu et quitta son bureau.
Posté : lun. 09 janv. 2006, 22:33
par Garfield
Un homme étrange entra dans la bibliothèque, et déposa une petite envelloppe sur le bureau de Dedalus avant de reparti.
Cher collègue,
La ville entière me croit mort, et c'est un état que je préfère conserver à ses yeux... Je ne reviendraispas à Luménis, pas avant plusieurs années...
J'ai mis mon amie Lathiriel au courant. J'ai une totale confiance en vous et en vos capacités dedirigeants,et je sais que vous serez redonner à Lumenis sa gloire d'antan.
Je ne suis pas doué pour les adieux, alors je vous souhaite juste la meilleure des chances possible,
Que la bénédiction de Lahtandre soit sur vous,
Adieu
Garfield
Posté : mer. 11 janv. 2006, 16:11
par Dedalus
Dedalus prit délicatement le parchemin et le déplia.
Après avoir lu la missive, le Haut-Conseillé fît un geste de dénégation de la tête. Puis le bibliothécaire ajouta à mi-voix : Va mon ami, que les cieux te porte vers de nouveaux lieux et qu'ils soient clément avec toi.
Le demi-elfe resta un moment assis à son bureau, pensant aux travaux qu'avait fait Garfield.
Posté : sam. 14 janv. 2006, 21:29
par Agrippa
La fraîcheur et le calme de la bibliothèque contrastait avec l'activité débordante qui régnait dans les rues de Luménis, et Agrippa s'y rendait aussi souvent que possible. Les rayons de livres à perte de vue étaient probablement la chose la plus agréable à ses yeux (à quelques autres choses près, peut-être, comme un visage aimé, ou la vue du port d'Eauprofonde dans le brouillard du petit matin), et il ne s'en lassait pas.
Aujourd'hui c'était dans le département d'architecture qu'il venait perturber l'ordonnancement sage et immuable des in quatro poussièreux.
Malgré tous ses efforts, il n'était pas parvenu à se souvenir du style des chapiteaux surmontant les colonnes de la nef du sanctuaire aquafondais de Dénéir.
C'était bien la peine d'y passer toutes ces heures...
Au bout de quelques secondes, il remit la main sur le volume illustré qu'il avait parcouru entièrement la semaine précédente, sans retrouver ce qu'il y cherchait.
Au bout d'une demi-heure de recherches infructueuses, il se résolut à faire appel à Angwe, qui lui mit entre les mains un superbe ouvrage retraçant les différentes évolutions architecturales d'Eauprofonde.
Posté : mer. 07 juin 2006, 20:17
par Arya Du Varden
Page après page, Phylacrypte lut l’incroyable histoire de la captivité de Karnatariria’rsi dans un autre monde. Le puissant dracosire toujours attiré par le sang et par les richesses s’était fait prendre bien malgré lui dans un halo magique entourant une île inconnue après que celui-ci ait pénétré dans son atmosphère alors qu’une fenêtre était apparue lors d’un combat entre un puissant mage et des démons. Les habitants étaient un peuple bon et la paix total régnait en ce lieu que des ondes magiques herculéennes protégeaient contre toute intrusion maléfique.
Le puissant dracosire s’était immédiatement sentit enveloppé d’une onde qui l’obligea un suivre un chemin que le conduisit tel un prisonnier dans une forteresse dont il ne pouvait sortir. Des décennies passèrent sans qu’il vit âme qui vive. Il devait se contenter de petits rongeurs pour ces repas et alla même jusqu’à manger arachnides et insectes les jours de disette. Sa colère et sa haine ne fit qu’augmenter jusqu’au jour où de malheureux invités se retrouvèrent dans son antre diabolique. Un marché passé avec une jeune femme de ce peuple lui permit de quitter sa geôle inconfortable contre la vie de ceux qu’il avait prit en otage.
Les pages qu’elle tourna ensuite lui apprirent qu’en des temps très reculés cette île lointaine et mystérieuse fut le fief des mages puissants qui s’y réunissaient pour concentrer leurs magies, le berceau des dragons et que des chemins impalpables pouvaient vous emmener dans le passé fabuleux de cette île.
Mais une partie du volume semblait manquer et l’Elfe noire se demanda ce qui s’était bien passé après qu’il eut retrouvé la liberté, car la clef devait être là. Elle releva enfin les yeux pour s’apercevoir que la nuit était déjà tombée et elle ressentit son estomac qui criait famine. Elle n'avait peut-être pas réellement avancé dans ses recherches, mais son visage radieux laissait penser que sa lecture avait été enrichissante malgré tout. Elle s’étira paresseusement, se leva et d’un pas alerte alla jusqu’au bureau de Angwe. Le ton de sa voix était enjoué.
Je repasserai une autre fois pour conter mes découvertes à Maître Dedalus, il se fait tard et je ne veux pas vous obliger à rester pour moi. D’ailleurs, j’ai terminé le livre passionnant que vous m’avez remis. Mais je crois bien qu'il manque quelques pages.
Elle ouvrit à nouveau le livre, mais à sa grande surprise, il lui sembla que le texte n'était plus tout à fait le même et surtout, toutes les pages étaient bien là. Tout en parlant Phylacrypte déposa le volume sur le bureau. Les mystères qui l'entouraient depuis qu'elle avait découvert qu'elle était habitée par les entités de ses ancêtres Dracosires étaient si souvent présentes, qu'elle les acceptaient dorénavant sans plus chercher à comprendre.
Je crois que j'ai mal vu, je dois avoir passé trop de temps dans ma lecture. Je vous salue et vous prie de remercier Maître Dedalus pour moi, vous lui transmettrez mes salutations et lui direz que je repasserai.
Angwe lui rendit son salut en promettant de transmettre le message et l’Elfe noire quitta la bibliothèque radieuse. Dehors, l’obscurité était déjà importante malgré les candélabres qui éclairaient les alentours du bâtiment, non que la lumière dans la bâtisse fut trop forte, mais ses yeux étaient plus habitués à la nuit qu’au jour et les nombreuses heures de lecture avait fatigué sa vue. Il ne lui restait plus qu’à ce rendre dans une taverne pour se sustenter avant de profiter de cette nuit qui s’annonçait douce.
Posté : lun. 12 juin 2006, 20:54
par Mekren le maudit
En provenance de la taverne de la Tolérance
Après s'être perdu trois fois en route, Mekren parvint enfin devant l'imposante stature de la façade de la grande bibliothèque luménienne. Le bâtiment était colossal, mais ne l'impressiona pas outre mesure, lui qui avait déjà pénétré dans la bibliothèque melandienne, qui n'avait pas grand chose à envier à celle de la cité lathandrienne. Il se dirigea d'un pas pressé vers l'entrée, salua les deux gardes au passage, et pénétra dans la bâtisse.
Jetant un coup d'oeil à droite et à gauche, il put aperçevoir un copiste penché sur son ouvrage, mais les rayonnages qu'il recherchait n'étaient pas là. Mais l'escalier qui se dressait façe à lui le menerait certainement au saint des saints.
Il grimpa donc les marches avec une certaine précipitation. s'il n'était pas rat de bibliothèque, sa première vie lui avait donné le goût de la littérature, et il lui pressait de voir tant de manuscrits amassés, tout comme lorsqu'il avait visité l'établissement mélandien. Il ne se sentait pas lui-même capable d'écrire quoi que ce soit de bon, et éprouvait une fascination particulière pour ceux qui en avaient le talent, et pour leurs écrits bien entendu.
Il ne fut pas déçu de son espoir. Les rayonnages kilométriques de la bibliothèque se présentèrent soudain à ses yeux, l'emplirent d'un émerveillement presque enfantin.
Le Maudit fouina dans les rayonnages de longues minutes durant, caressant les couvertures de peau du bout de l'index, sans réellement chercher à trouver un livre en particulier. Il savourait simplement le bonheur d'être dans un lieu pareil. Cependant, à force de déambuler, il finit par arriver à la section qui l'intéressait. Celle des sorts et malédictions. Sa recherche se fit plus attentive. Finalement, il jeta son dévolu sur un énorme volume nommé "énumération des principes de malédictions nécromantiques", qui lui semblait convenir particulièrement bien à son cas. Alors qu'il retirait le livre poussiéreux du rayonnage avec précaution, la voix mentale de saedan s'immiscia dans son esprit:
"Pfff... Déjà qu'il faut qu'un comique s'amuse à me piquer mon corps, en plus il faut qu'il s'amuse à m'amener dans une cité qui pue la bonté. Et enfin, c'est un littéraire qui va me forçer à lire. Chuis vraiment maudit, moi."
Mekren passa le livre sous son bras, et prit la direction d'une table de lecture, tout en répondant mentalement à son hôte forçé.
"Puisque tu t'es amusé à lire dans mes pensées pendant toute la traversée, je suppose que tu sais que le Maudit, ici, c'est moi. Et de toutes façons, si tu veux que je sorte de ton corps, tu n'as pas trop le choix. La lecture est l'un des meilleurs moyens de s'en sortir."
"Ouais, je sais... Je te taquinai, tu vois."
"Délicate attention
grogna Mekren en assayent le corps de Saedan sur une chaise avant d'ouvrir son volume à la table des matières"Enfin, de toutes façons je n'ai pas plus le choix que toi. Au fait, pourquoi tu n'as pas cherché à reprendre le contrôle de ton corps?"
"Bah, j'ai découvert que je pouvais le faire sur le bateau, justement. et là, à part me jeter à l'eau pour repartir dans l'autre sens, j'étais embarqué pour Lumenis avec toi, de toutes façons. Et puis, j'ai pas la volonté de ton Paulin. Je n'ai pas envie de lutter heure par heure pour un avantage que je ne conserverais pas. J'ai bien réfléchi à mon cas, grâce aux infos sur ton cas que ton esprit m'a fourni, et j'ai comme l'impression que le mieux c'est d'accepter ma condition, pour le moment..."
"Sage décision. j'oeuvre pour ta libération autant que pour la mienne. mais, au fait, il y a quelque chose qui m'intrigue, ça n'a pas de rapport, mais..."
"La petite serveuse? Bah, je ne sais pas, j'aime les petites blondes, moi... Et puis, elle en avait plein le corsage, si tu vois ce que je veux dire. Elle était pas canon, pour toi?"
"Pas mon style. Beauté vulgaire."
"Ah! Je vois, Monsieur est un raffiné. Grand romantique, peut-être, avec ça?"
Répondit-il, sarcastique.
"Et pourquoi pas?"
Répondit le Maudit, tout en se demandant de quoi il devait bien avoir l'air de l'extérieur, à faire des sautes d'humeur muettes contre un être invisible."Et puis, arrête un peu de lire dans mes pensées, ça m'indispose..."
"Parce que tu t'es gêné, toi? Sur la route, t'aurais pas un peu violé mon intimité à exhumer mes petites histoires passées pour te faire une idée de ma personne? Et puis en plus, je n'ai rien d'autre à faire, tu peux de brosser. Sur ce, excuse moi, mais je vais me replonger dans l'étude de tes fantasmes érotiques, c'est pour le moins intéressant. Bonne lecture."
Mekren eut soudain une furieuse envie d'étrangler son hôte, mais tuer un esprit immatériel est une tâche des plus difficiles, et de toutes façons, il savait parfaitement que tant qu'il ne serait pas libéré de sa malédiction, il n'aurait plus jamais aucune intimité. Il écarta donc la discussion d'un haussement d'épaules, et commença à feuilleter son volume...