La Couronne de Cuivre

[Quête : Pillages à répétition]

Ce membre du conseil de Mélandis... Il n'avait pas tord, et c'était inquiétant. Même s'ils acceptaient de combattre les orcs, les forces Mélandiennes ne sont certainement pas en ce moment au meilleur de leur efficacité. Morgon était un peu absent depuis un moment, il ne faisait que suivre Dame Lise comme un zombie, cette ville infernale lui tapait sur le système. Il se demandait s'ils n'étaient venu que pour parler à cet homme, et si Dame Lise allait se diriger immédiatement vers la sortie de la cité.

Mais alors que les combats, tout à coup, se calmaient, un homme fixa Morgon, il semblait rechercher quelque chose sur ses vêtements. Le guerrier/mage c'était fait distancer par la paladine, et il était toujours un peu dans la vague, il s'arrêta sans rien dire.

" Vous, vous venez de Manost. C'est bien cela ? "

Morgon allait appeler Dame Lise, mais elle s'était déjà retournée et se déplaçait vers eux.

"Oui nous sommes, avec ma coéquipière juste là, des émissaires de l'armée Manostienne envoyés par le commandant Bonkhi pour vous faire part d'une très sérieuse menace d'orcs sur vôtre territoire...
Cette Dame possède nôtre ordre de mission " Dit Morgon, juste au moment où Dame Lise les rejoignait.

[Quête : pillages à répétition]

Le Chancelier fronça les sourcils. La menace des orques dans les Terres Désolées n'avait plus ressurgi depuis bien des années. Fallait-il y voir une manoeuvre extérieure pour tenter de déstabiliser les accords récemment mis en place ? Possible... en attendant, il faudrait aviser. La situation en ville ne permettait pas vraiment de manoeuvre immédiate. C'est ce qu'il expliqua brièvement aux deux manostiens.

"Bien... je vois. Malheureusement, en ce moment... Melandis n'a pas beaucoup d'hommes disponibles pour tenter un raid contre ces orques. Comme vous l'avez constaté, nous sommes... en pleine révolte. Bien qu'elle soit sur le point d'être mattée, nous aurons besoin de toute la garde pour nettoyer tout cela..."

Il réfléchit quelques instants. Comment faire pour débloquer cette situation inextricable ? N'envoyer que quelques hommes serait inutile ; ils ne pourraient sans doute nettoyer la zone, si ces orques étaient en nombre suffisant.

"Je ne pourrai envoyer un contingent de soldats que dans plusieurs jours. Est-ce que Manost comptait en faire de même ? Etes-vous les seuls soldats envoyés ?"

Il les regardait d'un air un peu incrédule. Certes, ils n'avaient pas l'air faibles, mais tout de même...

[Quête : pillages à répétition]

Le conseiller semblait inquiet de ne voir que deux soldats manostiens. Il ne fallait pas lui laisser croire que seuls ses soldats seraient mêlés à cette histoire. C'est pourquoi la paladine répondit rapidement.

- Par Helm, non ! Rassurez-vous. Nous ne sommes ici que pour une mission diplomatique. Nous ne pouvions décemment fouler vos terres à la tête d'une troupe, et il se trouve que de toute manière, à l'heure qu'il est, Manost n'a pas plus les moyens que vous d'envoyer des troupes pour éradiquer ce mouvement.

La garde d'Aghoralis avait en effet subit de lourdes pertes lors de la dernière attaque et ce qu'il en restait suffisait à peine à couvrir les frontières en attendant les renforts de Manost... La paladine poursuivit :

- Simplement ces troupes se situent sur vos terres. Nous ne pouvons intervenir qu'en cas d'attaque... puisqu'ils semblent n'attaquer qu'en terre manostienne pour se replier, avec le butin de leur méfait, en terre mélandienne.

[Quête : pillages à répétition]

Helm... Mornagest serra imperceptiblement les mâchoires en entendant le nom de ce maudit dieu imbu de sa personne. Il le détestait, tout comme Baine le faisait. Mais il ne pourrait tenter quoi que ce fut pour l'instant contre cette femme. Elle était là pour des raisons diplomatiques, qui n'avaient rien à voir avec la religion. Mais si elle faisait un pas de travers, le Chancelier serait ravi de pouvoir la livrer à un bourreau. D'autant qu'elle ne manquait pas de charme, la bougresse...

"Je vois. Mais, comme je vous l'ai dit, je ne pourrai lancer d'intervention avant plusieurs jours... de quand datent ces attaques ? Les rapports sont récents ? Combien d'ennemis avons-nous en face ? Vous avez une idée de l'endroit où ils se terrent ?"

Morgon répondit sur un air légèrement indigné.

" Vous pensez bien que l'on ne serait pas venu vous retrouver au beau milieu de cet enfer s'il n'y avait eu que quelques orques ! Il y en a une armée entière. Nous avons terrassé un petit détachement de ces abominations, et cette petite troupe consistait déjà une foule d'orcs à peut près aussi dangereuse que votre soulèvement de clochards enragés. Nous ne savons pas précisément combien ils sont, nous pouvons simplement vous assurer qu'il sont assez nombreux pour être une terrible menace pour Mélandis... et pour Manost."

Il ajouta ensuite

" A part ça, il semblerait que leur domaine se situe dans une grotte aux abords des terres du basilic, et les premières attaques... eh bien... se tournant vers Dame Lise ça a commencé juste avant mon arrivée à Manost ? Hein ? Se retournant vers le conseiller sans attendre la réponse à sa question, de toute façon Dame Lise ne savait pas quand il était arrivé à Manost... Les premières attaques datent d'à peine plus d'une semaine..."

[Quête : pillages à répétition]

Le guerrier hochait pensivement la tête tandis que Morgon lui expliquait la situation. Pareilles attaques n'avaient plus été subies depuis de longues années... y avait-il derrière ces pillages, une volonté plus large de vouloir nuire à Manost, et à Melandis ? Voire aux deux, en essayant de brimer les troupes et surtout, empêcher les convois marchands de circuler librement sur Dorrandin ? Il avait déjà réfléchi à cette possibilité, et il ne pourrait l'écarter qu'en résolvant ce grave problème. Quand il le pourrait...

"C'est entendu. Une semaine... de toute manière, depuis plusieurs jours, aucun convoi n'est parti de Melandis, et les caravanes arrivant de Manost sont pour l'instant arrêtées sur nos ordres, à l'oasis de la Chèvre d'Or. Ces combats en ville sont trop dangereux pour prendre le risque de perdre une précieuse marchandise."

Il regardait successivement le guerrier, puis la jeune femme.

"Je ne peux que vous promettre une aide, dans les jours à venir. D'ici là, il faudra attendre... peut-être rentrerez-vous déjà à Manost ? Dans le cas contraire, si le coeur vous en dit, vous pouvez toujours nous donner un coup de main pour matter cette révolte..."

Il avait une brusque envie de les mettre un peu à l'épreuve. Allaient-ils accepter, ou étaient-ils trop lâches ?

C'était quoi encore cette proposition morbide ? Ces pauvres imbéciles à moitié nus ne sont pas plus mes ennemis que tout ce qui vit dans cette horrible ville.

Morgon n'avait aucune envie de se retrouver impliqué dans ce sinistre carnage, Cyric pouvait le foudroyer sur place, le jeune homme ne lèverait pas son arme aux côtés des cruels Mélandiens.
Il fallait s'y attendre, au moment où Morgon voulut répondre, il crut sentir son crâne exploser. Mais il était habitué à cela, il fît un effort pour effacer toute trace de douleur sur son visage, et souffla péniblement quelques mots pleins de superbe.

" Nous sommes venus ici pour vous prévenir à propos des orques car ils sont un ennemi commun à nos deux camps. Vos rebelles ne sont pas nos adversaires, et qu'en sais-je ? Ils sont peut être innocents, et vous êtes peut être des brutes qui les oppressent. Je ne sais rien d'eux, par conséquent je ne les combattrai pas. "

[Quête : le prophète gris]

Chalindra se leva, complétement reposée, ses sorts restaurer et avec une impression de malaise qui lui tordait les tripes. Avoir un contact avec Lloth n'était jamais sans contre partie. Elle ne savait pas combien de temps elle avait passé à prier. Plusieurs jours comme quelque minutes pouvaient s'être ecoulé. Mais ça n'avait pas d'importance, elle pensait à l'avertisement fait par sa Déesse et fit très vite le rapprochement avec se drow qu'elle avait rencontrée plus tôt. Elle regarda avec circonspection autour d'elle. Il faisait nuit et seul de faibles bruits de combats lui parvenait. Elle devait être assez loin de la ligne de front mais du quel côté se trouvait-elle. Elle décida de se mettre en route au hasard, circulant dans le dédale des rues de l'antre des Miséreux.

[Quête : pillages à répétition]

Mornagest darda un regard furieux à l'encontre de Morgon. Sa dernière remarque ne lui plaisait guère, et il ne manqua pas de le lui faire sentir.

"Ma façon de régir la cité ne regarde que moi. Si vous n'avez pas le cran de combattre pour vos alliés, tant pis pour vous... mais considérez comme normal que le délai d'attente pour le départ d'une troupe pour régler votre problème soit... quelque peu allongé."

Somme toute, donner des ordres avait ses avantages, parfois... Il ne serait pas obligé de justifier ce retard, et, si ces deux émissaires se montraient vraiment gênants, un accident pourrait toujours survenir... les routes n'étaient pas sûres, en ces temps troublés. Ils venaient eux-mêmes en rendre compte à Melandis, mais peut-être mésestimaient-ils le danger.
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La bataille rangée se calmait petit à petit, et les soldats pouvaient enfin souffler quelque peu. Les rues laissaient place à un spectacle effroyables : corps mutilés, déchirés par les sortilèges des magiciens, blessés agonisants, en attendant d'être soignés ou achevés...

C'est parmi ces ruelles que marchait maintenant Chalindra, qui réfléchissait toujours à la présence de ce drow. Puissant, il pourrait sans problème la capturer dès qu'il le souhaitait, et lui faire subir bien des tortures, s'il n'avait pas perdu ses bonnes habitudes d'Outreterre... Elle devait se cacher, pour l'instant, et de façon moins aléatoire qu'avec son globe d'invisibilité.

Les maisonnées devant lesquelles elle déambulait étaient vidées de leurs propriétaires, qui s'étaient réfugiés plus avant dans le centre de la Cité du Chaos, à l'abri des combats, dans les temples ou chez des amis. Elle pourrait toujours établir sa retraite par ici... mais elle ne demeurerait que quelques jours. Suffisant pour l'instant ?

[Quête : le prophète gris]

Tout en déambulant dans les ruelles, Chalindra réfléchissait aux parole de Lloth. Elle avait promit de la protéger mais elle n'était pas dupe, la Reine Areignée ne faisait jamais de promesses et encore moins des promesses de protections. Elle devait se trouver des alliés puissant capable de la protéger sinon elle mourrait sans l'ombre d'un doute.

Quel alliés pouvait-elle trouver à la surface. Surtout dans une cité où les servantes de Lloth se faisait massacrer? Elle s'arreta subitement car elle avait remarquer quelqu'un devant elle. Cette feme car s'en était une marchait d'une façon caractéristique aux drows de Menzoberranzan. Intriguée elle la suivit jusqu'a ce qu'elle entre dans une auberge à l'allure miteuse qui s'appellait "La main de gloire". Alors que la drow entrait elle apperçu une mèche blanche presque scintillante passer de sous sa capuche. Chalindra stoppa précipitament, une disciple d'Ellistrae se trouvait dans la cité. Son premier reflexe fut d'empoigné son fouet pour se précipiter sur la drow mais une partie de son cerveau se mit à réfléchir. Cette drow pouvait représenter une couverture et une source de protection parfaite contre le drow qui voulait la tuer. Elle se décida très vite et entra dans le bâtiment à la recherche de la drow.

[Quête : Pillages à répétition]

Lise sentait que la situation commençait à prendre une tournure des plus déplaisantes. Morgon avait totalement manqué de diplomatie, mais elle partageait entièrement son sentiment. Quelle qu'elle soit, cette révolte pouvait être le fruit de personnes innoncentes. Et son dieu ne lui aurait jamais permis une telle incartade ; Helm était rigoureux. Ce court moment de réflexion qu'elle s'était accordé la mena à conclure :

- Notre problème est aussi le votre conseiller ! Ne l'oubliez pas. Quoi qu'il en soit, nous ne savons que très peu de choses au sujet de ces insurgés, et le peu qui est venu à mes oreilles me portent à croire que jamais Helm ne me pardonnerait pareil geste.

Lise jeta un oeil en direction de Morgon qui semblait approuver pour finalement lâcher :

- Je ne peux que vous proposer un appui diplomatique pour vous aider à trouver une solution à cette rebéllion.

[Quête : pillages à répétition]

Malédiction. Ces deux-là refusaient de combattre, soit, mais ils risquaient de faire un rapport des plus salés auprès de leurs supérieurs manostiens, concernant cette révolte. Ils ne pouvaient pas sortir de Melandis vivants, c'était décidé. Mais avant cela, accepter la proposition de cette femme et faire bonne figure.

"Je suppose que je devrai m'en contenter, même si la situation ne prête pas vraiment à la diplomatie... d'après plusieurs rapports que j'ai reçu voici quelques minutes, certains des insurgés ont incendié de nombreux bâtiments en ville... l'heure n'est plus aux négociations, je le crains. A moins que vous ne trouviez un moyen radical d'arrêter une armée de maudits, uniquement par la parole ?"

Il parut réfléchir quelques instants, puis reprit d'un ton plus calme :

"Quant à ce problème d'orques, je m'arrangerai pour qu'il soit rapidement réglé. Après tout, vous avez raison : il nous concerne également... Bien, que souhaitez-vous faire, maintenant ?" demanda-t-il à brûle-pourpoint.

[Quête : Le prophète gris]

Après avoir pris part aux combats de façon active pendant plus d'une journée, la fatigue gagna Duorok. Il avait envoyé de nombreux esclaves par le fond et cette zone était maintenant sous le contrôle de la garde. Au coeur du combat, Duorok n'avait pas senti que la fatigue s'insinuait en lui comme un poison. C'est alors qu'il s'était arrêté pour boire, qu'il s'était écroulé sur le sol. Se relevant péniblement, il avait rejeté sa hache sur son épaule et avait reprit le chemin de Zaefal.

[Quête : pillages à répétition]

Quel type antipathique... L'insupportable ton du chancelier avait pour don d'énerver Morgon. Il tenta de répondre sans laisser afficher son dégoût envers son interlocuteur.

Bah, on a fait ce qu'on avait à faire ici ... Puisque vous nous assurez que vous vous occuperez du cas des orques, il ne nous reste plus qu'à rentrer.
Ainsi, à moins que vous n'ayez aucune activité plus acceptable qu'une boucherie à nous proposer, nous allons prendre congé.

[Quête : pillages à répétition]

Regard torve, mais la réponse de Mornagest fut posée. Il gardait sa rancoeur pour les combats à venir.

"Fort bien. Je ne vois pas l'utilité de vous retenir ici plus longtemps. Je vous aurais bien fait escorter jusqu'aux portes de Melandis, mais comme vous le savez, nous sommes occupés... si vous voulez bien m'excuser."

Il fit une petite révérence à l'égard de la paladine, et salua brièvement Morgon, avant de s'en retourner vers le coeur de la bataille.