La Couronne de Cuivre

Si elle répondit avec un léger sourire, elle avait cependant retrouvé son sérieux. Elle avait peur que le temps qui passait porte préjudice aux deux compagnons de Malo s'ils étaient en danger. Elle répondit cependant en toute honnêteté.

"J'apprécierai énormément de voir les derniers ouvrages en astronomie et en droit mais j'ai peur qu'il faille régler au plus vite cette histoire d'adresse. Plus vite nous la trouverons et plus vite nous aurons une piste pour retrouver vos compagnons. Ensuite, vous pourrez me donner la liste complète de tous les romans de Mystéria que vous avez déjà lu. Je les compulserai ... Peut-être ..."

Malo sourit à nouveau malgré l'humeur plus sérieuse de sa compagne :

- Oh, nous n'avons pas assez de temps pour ça ! Pour les livres de Mystéria j'entends. En revanche, nous trouverons bien un moment pour que vous puissiez assouvir votre soif de connaissance. Je m'y engage ! Mais votre devoir et le mien passent avant, évidemment. Je ne vais pas contredire une paladine sur ce terrain là.

Ils abandonnèrent les rayons remplis de livres dont la plupart étaient écrit en runes naines pour regagner l'escalier menant au rez-de-chaussée et à l'accueil. Malo avait semble-t-il décidé de lui laisser l'initiative d'aborder à nouveau la bibliothécaire.

Au moins, il restait là ce qui serait une caution de fiabilité pour la bibliothécaire. Elle espéra ne pas éveiller une certaine jalousie en se montrant avec lui. Peut-être pouvait-elle de nouveau user de diplomatie.

"Je reviens vers vous. J'aurais besoin d'un document officiel attestant de l'adresse du professeur Maloran. Il n'en a pas sur lui et ma recherche est assez urgente. Il m'a dit que vous seriez la personne la plus à même de nous aider et je suis tout à fait d'accord avec lui."

Elle espéra que le charme de Malo continuerait d'opérer.

La bibliothécaire haussa un sourcil devant cette demande pour le moins inhabituelle. Elle jeta un œil vers Malo qui restait prudemment en retrait avant de répondre d'un ton incertain mais ni vraiment méfiant ni défavorable :

- Nous avons le formulaire d'admission du sieur Maloran dans nos archives mais puis-je vous demander à quel usage vous avez besoin de ce document ?

Elle lui sourit. Mieux valait ne pas trop éveiller sa méfiance et toujours la ménager. Tout en évitant de mentir si c'était possible.

"C'est pour la partie logistique qui attestera du bien fondé de l'expédition. Bien sûr, je n'apporterai jamais autant que vous apportez en lui fournissant les précieux document dont il a besoin pour ses recherches. Je ne suis qu'une gratte-papier voyez-vous."

Il fallait qu'elle le voie.

Mais il y avait chez Angèle quelque-chose qui la désignait comme étant bien plus. Elle l'avait peut-être oublié, au gré des circonstances et du temps mais elle restait une paladine. Et, pour cela et le fait qu'elle restait une très belle femme, elle avait une force d'attraction, une aura qui suffisait à convaincre son entourage de son importance. Et quelque part à lui accorder sa confiance :

- Très bien, je vais vous chercher ça si maître Maloran est d'accord. Vous voulez bien attendre ici un instant ?

Deux minutes plus tard - signe que les archives en question étaient certainement aussi bien ordonnées que le reste de l'établissement - la bibliothécaire revenait de la pièce située derrière son bureau avec un parchemin qu'elle tendit à la paladine. Au milieu d'autres indications pour l'heure sans intérêt, elle y trouva les informations dont elle avait besoin :

Malo Maloran,
Professeur d'archéologie
16 Allée des Sicomores,
Cojum

Ils avaient obtenu l'adresse. Elle apporterait peut-être de nouveaux souvenir à Malo. Ensuite restait à savoir s'ils arrivaient à se repérer dans la ville et si le logement de Malo était ouvert. Pour le moment, il lui restait à remercier la diligente bibliothécaire.

"Merci énormément. Votre aide nous est énormément précieuse. Le plus vite nous aurons mené à bien ces démarches, le plus vite nous pourrons continuer les recherches. Vous nous faites gagner un temps vraiment précieux."

La bibliothécaire lui adressa en retour un sourire sincère mais – avant de quitter la bibliothèque, Malo se dirigea vers le rayon réservé aux guides de la ville et de ses environs. Nul doute qu’ils pourraient ainsi mieux se repérer en ville et trouver l’adresse indiquée sur le document. Malo s’approcha du bureau d’accueil et adressa son plus beau sourire à l’elfe :

- Puis-je emprunter ce guide pour la semaine ?

L’employée n’y vit aucune objection et ajouta une note dans son grand cahier avant de leur souhaiter de bonnes recherches.

Angèle remercia encore. Elle n'avait pas menti en disant à la bibliothécaire qu'elle les avait beaucoup aidés. Grâce à elle, ils avaient fait des pas de géant. Elle ajouta.

"Votre bibliothèque est absolument incroyable, une vraie mine de connaissance. Je pense que je reviendrai dès que le temps me le permettra. Merci encore pour votre aide et passez une très bonne journée."

Et elle suivit Malo à l'extérieur du bâtiment. Restait à trouver le domicile de Malo et de voir si les documents s'y trouvaient. Ensuite, ils aviseraient.

La bibliothécaire les salua chaleureusement. Particulièrement Malo à bien y regarder. Quand ils sortirent de l’auguste bâtiment, ce fut pour constater qu’il pleuvait toujours à torrent, faisant hésiter le compagnon d’Angèle à quitter l’abri des arcades pour s’engager sur la place.

- Je crois que nous n’aurons peut-être pas besoin de sauf-conduit pour l’Académie. Peut-être faudrait-il prévenir les prêtres d’Oghma ? Ou alors nous cherchons notre logement avant d’aller récupérer nos affaires ? Qu’en pensez-vous, Angèle ?

Malo avait gardé le sourire malgré le mauvais temps et ses incertitudes : ils avaient avancé à pas de géant en effet et il en semblait heureux et reconnaissant.

"Je pense que vous avez raison. Le plus nous serons indépendants le mieux cela sera, je trouve. J'espère par contre que la porte de votre maison sera ouverte."

Elle eut un léger sourire.

"La personne que j'aimais s'obstinait à ne jamais fermer à clef, stipulant que rien n'attirrait plus les voleurs qu'une porte close. Peut-être êtes vous de ces personnes là. Cela nous rendrait bien service."

Et il fallait encore retrouver la maison.

"Nous verrons bien une fois sur place ! Qui sait si quelqu'un ne m'attendra pas dans la maison ? Je dois même reconnaître que ça me fait un peu peur."

Malo avait répondu sans prendre le temps de réfléchir. Il baissa les yeux, consulta l'une des cartes du guide qu'il avait emprunté, l'étudia un moment avant de reprendre d'un ton plus enthousiaste :

- Je crois qu'il faut passer par là par : ça n'a pas l'air très loin, fit-il en désignant une rue latérale partant sur leur droite.

C'était étrange, elle n'avait jamais envisagé les choses sous ses angles. Malo pouvait très bien être marié et père de famille. Peut-être attendait-on de ses nouvelles ou son retour la peur au ventre. Et lui ne s'en souvenait pas. C'était étrange et quelque part effrayant. Mais elle se doutait que devant les gens qu'il aimait, les souvenirs ne tarderaient pas à revenir.

Elle emprunta donc avec Malo la rue latérale et pour tromper son angoisse elle regarda si par hasard elle ne tombait pas sur un fameux atelier de maîtres verriers.

A l'inverse de la route aux abords de Cojum, les rues étaient désertes ou peu s'en fallait, baignant les lieux d'une atmosphère presque irréelle. Sans doute la pluie battante n'y était-elle pas étrangère. Ils passèrent devant plusieurs commerces mais - si certains attirèrent l'attention de la paladine parmi lesquels plusieurs boutiques présentant des objets d'art, du mobilier, et même des sculptures plutôt dénudées - elle ne sut repérer d'atelier répondant à l'idée qu'elle s'en faisait.

Malo pressait le pas, resserrant les pans de son manteau autour de lui. Il tourna à plusieurs reprises sans marquer la moindre hésitation : soit il était particulièrement doué pour lire un plan, soit les souvenirs de sa destination lui revenaient en mémoire. Il s'arrêta finalement au bas d'un immeuble d'apparence plutôt cossu et s'approcha de la porte.

- C'est ici.

Ils y étaient. Et bientôt viendraient les réponses. L'inconnu l'effrayait tout comme les surprises. Mais quelque chose lui disait qu'elles risquaient d'être bénéfiques pour Malo. Le jeune homme pour ce qu'il avait montré de lui tout du moins lui plaisait. Chaleureux, intelligent, vif et doté d'un bon sens de l'humour. Il était logique qu'il ait trouvé chaussure à son pied. Et quelque part, elle était fière d'avoir pu l'aider à la retrouver.

Elle le suivit de nouveau sans rien dire, le laissant retrouver un décor et des sensations familières. Et si besoin était, elle se tenait à proximité.

Malo demeura silencieux un moment, prenant le temps d’observer la porte, l’immeuble, la rue. Pris d’une inspiration subite, il se dirigea vers un pot de fleur situé sous le porche, fouilla la terre, en sortit une clé. Il arbora un sourire enthousiaste mais son regard était encore marqué par une certaine nervosité sur ce qu’il trouverait ou non dans son appartement.

Ouvrant la porte du hall commun, il entra le premier pour se retrouver face à un escalier en colimaçon. Ils grimpèrent un étage puis un deuxième sans rencontrer personne. Puis il s’immobilisa devant une porte au troisième pallier. Il enfonça la clé dans la serrure… Elle semblait correspondre. Le jeune homme se tourna vers la paladine en arborant un air un peu gêné amis avec une pointe de dérision :

-Veuillez d’avance m’excuser si je ne suis pas un adepte du rangement…

Alors il ouvra la porte et entra. L’appartement semblait désert : il était composé d’un vestibule donnant d’un côté sur une salle de séjour avec une table, deux chaises et un fauteuil d’allure plus confortable installé devant une cheminée. Un petit espace accueillant un fourneau de et quoi cuisiner complétait la pièce principale. A l’opposé, se trouvait une porte fermée, sans doute menant vers une chambre ou un bureau. Tout était impeccablement rangé et l’ensemble semblait propret et meublé avec un certain goût. Cependant, une fiche couche de poussière et même quelques toiles dans les coins indiquaient que personne n’avait vécu ici depuis plusieurs semaines.

-Entrez Angèle, je vous prie.

Alors, la porte avait été ouverte et Malo semblait de plus en plus assuré à mesure qu'il retrouvait ses souvenirs. Mais il apparaissait de plus en plus clairement qu'il était seul. Peut-être que le professeur Maloran avait du mal à se consacrer à autre qu'à ses expéditions. Elle trouva l'endroit bien ordonné et propre mais plutôt triste. Un appartement de vieux garçon un peu à l'image de celle qu'elle avait occupée à la commanderie tyrite. Bien sûr, cette solitude était mille fois compensée par la présence de Morgan. Et puis, il y avait eu les autres paladins et ses amis. D'aussi loin qu'elle s'en souvienne elle n'avait jamais véritablement été seule. Elle sourit à Malo.

"Je suis heureuse que vous ayez retrouvé votre chez-vous."

Et avec un peu de chance, c'est là qu'ils allaient retrouver les livres.

Malo lui sourit sans un mot avant d'ouvrir la dernière porte fermée. Elle donnait sur une pièce servant à la fois de bureau, de bibliothèque et de chambre à coucher. Hormis une petite table devant la fenêtre et un lit dans une alcôve, tous les murs étaient encombrés de grands rayonnages où s'alignaient des centaines d'ouvrage. Sur le bureau, un lourd grimoire à la couverture ocre attira aussitôt leur attention. Des runes naines ornaient sa couverture.

Une chambre de vieux garçon dans un appartement de vieux garçon mais il y avait des centaines de livres. Et parmi eux celui qu'ils cherchaient, peut-être les autres. Angèle se sentit soudain presque timide, se rendant compte qu'elle était entrée chez une personne qu'elle connaissait à peine. Elle se sentait intruse, spectatrice inadéquate de la vie du jeune homme. Elle s'avança malgré tout vers le livre sans le prendre, lui en laissant l'initiative. De toute façon, elle ne parlait pas le nain.

"Je pense que c'est à vous de jouer professeur Maloran."

Le jeune homme s'approcha et se tint à ses côté, touchant le livre avec une certaine révérence. Pour autant, la paladine sentit qu'il avait parfaitement conscience de sa présence à ses côtés quand il répondit :

- J'espère me souvenir... Voyons : les Chroniques des LunePierre si je déchiffre correctement le titre. Je crois que nous sommes sur la bonne voie, Angèle !

Le professeur ouvrit le livre à sa première page : elle représentait une superbe gravure de ce que la paladine identifia aussitôt comme étant un télescope.

Un téléscope, voila qui était intéressant. Des nains qui s'intéressaient à la surface et pas à n'importe quelle surface. Les étoiles, le grand extérieur. En même temps, leur nom le suggérait déjà quelque peu. Durant sa vie à Manost, elle n'avait fréquenté que peu de nains - il n'y en avait aucun à la commanderie si ce n'était le préposé à la forge. Mais ceux-ci commençaient à l'intriguer grandement. Un téléscope dénotait d'une grande avancée scientifique et donc d'un savoir important. Peut-être était-ce cela que recherchait Malo.

Près de lui, elle attendit de savoir ce que le livre pourrait leur apprendre.

Le jeune homme se plongea dans la lecture de la préface du manuscrit tournant une page avec délicatesse, puis une seconde. Au bout de près de dix minutes, il s'arracha au document et releva le nez pour livrer ses premières conclusions à la paladine :

- Le peuple des LunePierre occupait des galeries et même des cités entière dans le centre et l'est de la cordillère... Apparemment, ils auraient disparu en ne laissant que des ruines il y a au moins un millénaire de cela. Cependant, les fouilles menées dans leurs anciennes habitations suggèreraient qu'ils bénéficiaient d'un niveau magique et technologique hors pair et sans doute comparable aux communautés naines actuelles.

Il marqua une pause, prit le temps de laisser Angèle digérer ces premières informations puis ajouta d'un ton un peu désolé :

- Il me faudra certainement un peu de temps pour trouver des éléments précis qui pourraient orienter nos futures recherches...

Angèle répondit d'une voix douce.

"Ne vous en faites pas. Ces recherches sont importantes car elles seront déterminantes pour la suite des opérations. Nous ne pouvons pas nous lancer à corps perdu dans les montagnes sans savoir où aller. Nous risquerions de nous perdre ou pire, d'avoir un accident."

Elle reprit.

"En attendant, je pourrais retourner dire aux prêtres d'Oghma que nous n'avons finalement pas besoin d'être hébergés à l'académie et récupérer nos affaires. Je pense que je devrai faire deux voyages mais cela vous laissera le temps d'avancer dans votre lecture."

Elle se demanda où elle allait dormir. Il n'y avait qu'un seul lit mais elle pouvait se contenter d'un fauteuil.

Malo semblait gêné de la laisser ressortir seule sous la pluie mais il devait convenir que c'était la meilleure stratégie puisqu'elle ne savait pas déchiffrer les runes naines. Malo s'excusa tout de même auprès d'elle d'avoir à lui demander un tel service mais il la remercia de tout cœur pour avoir proposé son aide.

- Je ne pense pas y passer toute la journée mais n'hésitez pas non plus à m'emprunter un livre si vous voulez vous occuper à votre retour.

Elle le sentit gêné et elle lui sourit à nouveau pour dissiper sa gêne. Elle avait repéré le chemin de l'immeuble à la bibliothèque et n'aurait aucun mal à retourner à l'académie. Et puis, elle avait besoin d'un petit moment de solitude pour récupérer un peu. Beaucoup d'émotions se partageaient son esprit : l'inquiétude d'arriver trop tard, le chagrin d'avoir laissé Amélie à Manost, la nostalgie du temps passé avec Morgan. Marcher sous une pluie battante lui rappellerait Manost et lui ferait du bien.

"J'accepterai toute forme de lecture à condition que ce ne soit pas du Mystéria."dit-elle avant de sortir.

Elle marcha dans les rues, le visage levé espérant que la pluie glacée dissiperait ses doutes et raviverait les couleurs de ses pensées.

Les rues étaient toujours aussi désertes et Angèle pût profiter tout son saoul des bienfaits de l'eau glacée qui coula sur son visage, semblant laver sa tête de tous ses soucis pendant au moins quelques minutes. La paladine n'eut aucune difficulté à trouver son chemin vers le temple d'Oghma mais encore faudrait-il sauter le pas, trouver un prêtre pour l'avertir de sa nouvelle situation, récupérer les bagages dans la chambre de Wilhem aussi.

Angèle ne perdit pas de temps à tergiverser. Elle se rendit immédiatement à la porte du temple d'Oghma. Elle espéra que la relève des gardes n'avait pas encore eu lieu et que l'homme en faction la reconnaîtrait. Elle prit le temps de respirer souffler afin de retrouver un calme relatif et s'approcha de la porte. Elle sourit avant de s'adresser au garde le plus proche.

"Bonjour. Je suis venue tout à l'heure. J'aimerais parler à l'un des prêtres de votre clergé qui est arrivé tout à l'heure. Il se nomme Wilhem."

Elle espérait qu'il se souviendrait d'elle, même trempée par la pluie.

Les visiteurs du temple du savoir - surtout en cette période sombre - ne devaient pas être très nombreux et Angèle était une femme qu'on n'oubliait pas si facilement avoir vu. C'est sans doute ce qui expliqua que le garde en question réponde avec amabilité :

- C'est pour vous que le grand lieur en personne a rédigé une lettre d'admission à l'Académie, c'est bien ça ? Et vous comptez récupérer vos affaires avant de vous y rendre, j'imagine ?

HRP : gniark

Hrp : houps

Bon, je ne sais pas vraiment ce que c'est le grand lieur mais je suppose que c'est le grand prêtre.

Angèle répondit tout aussi aimablement quoi qu'un peu gênée toutefois. Ils avaient dérangé le grand prêtre pour peu de choses en somme. En même temps, en arrivant en ville ils ne savaient pas qu'ils retrouveraient aussi facilement le domicile de Malo.

"En effet, le grand lieur a rédigé cette lettre pour nous et je le remercie énormément pour sa rapidité et sa générosité. Je ne m'attendais pas que la missive soit rédigée si vite et je lui dois donc des excuses pour ne pas être revenue plus vite vous le dire ... Mais le Professeur Maloran avec qui je travaille a trouvé un autre logement en ville."

Elle eut un sourire penaud. Si elle calculait bien, Malo était reconnu en ville et surtout par des férus de savoir comme les prêtres d'Oghma. Et elle ne mentait pas : c'était bien lui qui leur avait trouvé un logement. Elle n'était pas obligée de préciser qu'il avait simplement retrouvé l'endroit où il habitait.

"Je viens donc simplement récupérer nos affaires. Pourriez-vous remercier pour moi le grand lieur de sa générosité s'il vous plaît ?"

Le garde esquissa une grimace mais le sourire d'Angèle suffisait à la faire pardonner comme elle put en juger pas sa réponse spontanée :

- Oh, vous voyagez avec le professeur Maloran ? Dans ce cas, vous souhaiterez certainement visiter l'Académie. Mon conseil serait de récupérer tout de même la lettre : elle pourrait vous servir même si ce n'est pas pour dormir quelque part. Et je vais bien sûr vous aider à récupérer vos bagages.

La Couronne de Cuivre

[Lieu] Cojum