La Couronne de Cuivre

Déroute mortelle de Guillaume Guéraud chez le Rouergue. Bon, il parait que le livre était à prendre au second degré. Apparemment, voir des boyaux qui giclent, des têtes qui explosent, des ados hachés-menus concassés, c'est drôle. Ben moi, le deuxième degré, je l'ai pas vu. L'histoire, en gros, des ados, en quatrième (donc qui ont dans les 13 ans partent en Espagne pour un voyage scolaire) en bus. Tout d'un coup, avant d'arriver en Espagne, sur une route à lacets, les deux pneus avant du bus explosent et c'est l'accident. Et là, c'est le cauchemar. Le gars s'attarde sur les détails des corps concassés par l'acier, broyés, ouverts ... Il s'attarde un peu sur les survivants avant de faire arriver trois psychopathes du genre de la colline a des yeux qui les tuent les uns après les autres. A la fin, il reste deux personnes. Le top quoi. Bon pour certains, c'est peut-être jubilatoire, pour moi, non.

La petite fille Bois Caïman de Bourgeon : cette bande dessinée est la suite, 25 ans plus tard des Passagers du vent. Cette fois, on est en Louisiane et on suit les aventures de Zabo (ou plutôt Isabeau) ... Dans ce tome (et le suivant, je pense) on retrouve Isabeau, l'héroïne précédente. Celle-ci raconte ce qui lui arrivé après sa sortie de prison alors qu'elle avait 18 ans. J'ai trouvé les graphismes toujours aussi bons, voir meilleurs, et les traits des personnages nettement plus affinés. Quant au scénario, ben, j'ai adoré.

Miss pas touche de Hubert et Kerascoet : une jeune femme voulant faire la lumière sur la mort de sa soeur se voit obligée de travailler dans un bordel. C'est assez incongru, assez coquasse par moments mais plutôt bien mené. Les graphismes sont très chouettes.


Le Shogun de l'ombre de Jérome Noirez : la suite de fleurs de dragons. Le japon des samouraïs. Des vieilles légendes, des assassinats, des fantômes et des théâtres de Nô. Du suspens, quelques romances, un peu de fantastique. Très sympathique.

Notre ami le tueur est de retour depuis peu. Toujours aussi philosophe cynique, peu compatissant, critique et narquois. Un vrai régale et la suite d'une introspection de son "côté obscure" qui donne envie de changer de vie.

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Rituel de chair/Graham Masterton : un critique gastronomique voyage avec son fils. Dans un restaurant, on lui parle du "Reposoir", un établissement français très prisé où on semble lui interdire l'entrée. Piqué au vif, il fait tout pour percer le secret de ce restaurant qui se refuse à lui. Quand il découvre la véritable nature du lieu, et que son fils disparaît, notre critique réalise qu'il n'aurait pas dû s'approcher de trop près. Mais il est trop tard pour reculer.

J'ai plutôt apprécié le bouquin, pas aimé. Disons que le suspens croissant m'a tenue en haleine, que j'ai dévoré le livre. Bon, des moments, c'est assez dégoutant et ça coupe un peu l'appetit. Mais bon, je savais ce que je lisais, aussi. Je l'ai trouvé sympa dans le genre.

Acide sulfurique/Amélie Nothomb. Un camp de concentration en téléréalité. Une critique de la télé, des téléspectateurs, de la violence visuelle, de l'hypocrisie ... J'ai trouvé ça très sympa, très acide.

Viens d'achever La Vague de Todd Strasser...

Ni très long, ni d'un style particulièrement soutenu, je dirai que la valeur de ce bouquin n'est pas dans l'écriture et le côté purement artistique de la chose, c'est dans ce qu'il raconte qu'il est extrêmement intéressant.

Des lycées qui regardant une vidéo sur les camps de concentrations ont déclaré "Plus jamais" pour une semaine plus tard, se retrouver à se comporter comme des nazis... Voilà ce que raconte cet ouvrage. Ni plus, ni moins.

Alors évidemment, c'est une histoire souvent un peu bateau, un peu cliché, mais qui induit une réflexion chez le lecteur assez intéressante...

Comment peut-on savoir qu'on ne fera "jamais ça" ? Ne nous comportons nous déjà pas ainsi ?
La réponse à la deuxième question risque d'être oui. Lorsque l'on voit comment on bride les gens en portant des jugements tout fait sur eux...

Bref, une mise en garde qui, je l'espère, ne tombera pas dans l'oubli, avec un intérêt artistique malheureusement limité . Une fin un peu décevante...

Le Monstespan de Jean Teulé : c'est l'histoire revisitée d'un des cocus les plus célèbres de l'histoire. Quand Louis XIV jette son dévolu sur sa femme - alors que tout le monde à la cour en serait ravi - son mari, très épris d'elle désapprouve et porte outrageusement son cocufiage. Il va jusqu'à se promener en carrosse cornu. Le roi en est fortement irrité. Il espère que sa femme lui revienne mais celle-ci, aveuglée par les fastes de la cour s'y refuse. Une lutte s'engage entre le roi et le mari éconduit. J'ai trouvé le livre assez plaisant, plutôt drôle, avec le ton de Jean Teulé qui lui est propre. Un bon petit ouvrage historique qui ne se prend pas la tête, donc.

La route de Cormac Mc Carthy : un père et un fils sur une route qui n'en finit pas dans un monde qui n'existe presque plus et où les hommes se sont tournés vers la barbarie pour survivre. J'ai beaucoup aimé la relation entre le père et son fils et le style dépouillé mais très évocateur. Je ne sais pas ce que donne le film, en revanche.

Hanté de James Herbert : décidément, l'auteur aime bien les histoires de fantômes. Là, il met en scène un personnage dont le métier est de démasquer les médiums et d'enquêter sur des phénomènes paranormaux afin de les expliquer. Cette fois, il est contacter pour s'occuper d'une maison qui de toute évidence est hantée ... Mais par qui ? Assez flippant dans le genre, on ne s'attend pas vraiment à la fin. Plutôt bien mené. Mais pour les amateurs du genre.

Je viens de voir que j'avais posté ici pour signaler la trilogie de Mr Bordage. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je l'ai lu... ca m'a fait sourire. Bref, je vais un peu piquer le monopole d'Althea ici pour présenter certaines de mes lectures récentes :

Car je suis légion - Xavier Mauméjean :

Il s'agit d'un thriller qui prend place à Babylone (espace peu visité par la littérature). On y suit le parcours d'un accusateur, personnification de la justice, dans une période où les lois disparaissent subitement pour laisser le chaos régner. Sympathique.

Guerre des cygnes (trilogie) - Sean Russell :

Deux familles nobles qui se vouent une haine ancestrale et au milieu, une rivière capricieuse aux multiples branches habitée d'esprits, qui donne un cycle un petit plus agréable. De la fantasy qui sort un peu des sentiers battus, parfois un peu longuette, mais qui reste agréable.

Horde du contrevent -Alain Damasio :

Bon... c'est à lire clairement. Ne serait-ce que pour le talent de l'écrivain qui a vraiment fait un travail important sur les différents styles d'écriture adoptés pour chaque personnage. Mais y'a pas que ça. L'histoire est originale, on est soufflé par la volonté de cette horde qui contre et souffre pour faire découvrir au lecteur ce qu'est l'Extrême-Amont.

Et pleins d'autres... au rythme de 2 à 4 bouquins par semaine.

Forteresse digitale de Dan Brown, son premier roman.

Bon, moins que la trilogie avec Robert Langdon mais mieux que Deception point.

Beloved, de Toni Morrison.

Etats-Unis, vers 1850. L'histoire d'une ancienne esclave, Sethe, de ses secrets, de sa maison hantée par le fantôme de sa petite fille, et de cette jeune femme qui vient bien des années après s'incruster l'air de rien dans la petite cellule familiale...

C'est un récit prenant, avec des scènes d'une violence parfois difficilement soutenable, d'autres belles, tout simplement. ça parle de l'esclavage, du souvenir qui vous ronge, de la culpabilité. ça me fait souvent penser au réalisme magique par sa façon d'accepter le surnaturel au quotidien... Un très beau roman, quoi qu'il en soit.

Un peu de policiers pour moi ces temps-ci :

La chambre des morts, Train d'enfer pour Ange Rouge, Deuils de miel, La mémoire fantôme, La forêt des ombres/Franck Thilliez (une sale manie de lire une bonne partie de la production d'un auteur qui me plaît).

J'ai bien aimé l'écriture, la façon qu'avait l'auteur de surprendre son lecteur sans trop tricher. Certes, il y a quelques passages glauques et sombres ... En même temps, on trouve des passages introspectifs très beaux et très réussis.

L'âme du mal/Maxime Chattam : là, j'ai un peu moins accroché. J'ai trouvé quelques longueurs dans le texte, quand l'auteur décrit en détail toutes les techniques d'investigation. On en apprend pas mal sur la police scientifique, mais je trouve parfois que l'explication devient didactique, à la limite du scolaire Sinon, j'ai bien aimé l'enquête et la fin plutôt glaçante. Par contre, certaines descriptions m'ont un peu dégoûtée.

Happy sex de Zep, une bande dessinée très drôle du dessinateur de Titeuf mais comme le laisse sous-entendre le titre, interdit aux mineurs pour des raisons évidentes et d'ailleurs vendu sous cellophane.

On me l'a offert pour Noël, ma mère, mes deux tantes et ma grand-mère maternelle l'on feuilleté et on bien rigolé, par contre ma petite cousine de 19 ans a trouvé ça con. A la lecture je me suis bidonné comme je ne m'étais plus bidonné depuis longtemps, c'est vrai que c'est con mais Zep et sa femme ont une manière de présenter ces petites histoires de manière vraiment très drôle. Et tous le monde en prend pour son grade, tant les hommes que les femmes.
Ma préférée c'est celle de Yuki, mais faut le lire pour comprendre .

Actuellement il fait le tour des copines de ma mère, ce qui veut dire que je vais attendre longtemps avant de le récupérer.

Ubik de Philip K. Dick (pour la 2e fois, mais en anglais pour changer ) : simplement l'un des meilleurs romans de science-fiction ayant jamais été écrit. Un grand classique, le meilleur de Philip K. Dick, un auteur de science-fiction très prolifique en son temps et celui possédant probablement le plus grand nombre d'écrits adaptés sur grand écran (pour ne citer que les meilleures adaptation : Blade Runner et Minority Report). Ce type avait vraiment une imagination débordante, bien loin des clichés habituels de la SF. Et à chaque fois qu'il écrivait un texte, que ce soit un roman ou une nouvelle, c'était toujours pour y présenter quelque chose de neuf, une idée que personne n'avait jamais eu auparavant. Un conseil : jetez-vous sur Ubik, vous m'en direz des nouvelles

Shutter Island de Dennis Lehanne :

Encore un banal polar qui débute : deux marshals (United States of America oblige ) se rendent sur une île affublée d’un asile psychiatrique pour enquêter sur la mystérieuse disparition d’une patiente…
Mais pas du tout très chers ! C’est beaucoup plus que cela, et aux détours des angoissants chemins de cette île, ils vont aller loin, très loin dans les secrets insondables de notre cerveau.

Le suspens est plutôt bien maîtrisé, le style ne laisse pas vraiment à désirer, l’intérêt sans cesse renouvelé… Et pour la peine, tout cela me semble plutôt bien documenté ! Les petites remarques scientifiques correspondent pour la plupart à des hypothèses très actuelles.

Et en prime (enfin surtout pour ceux qui ont lu le livre, les autres revenez quand vous aurez lu) :

Tiens, je me demandais justement si le livre valait le coup, ayant vu le film. As-tu vu le film, pour comparer ?
S'il est si bien que ça, je vais peut-être essayer de le lire un de ces quatre...

Il me semble qu'on en parle un peu dans la section ciné... En tout cas, le roman est vraiment très chouette... Bon, après avoir vu le film, je ne sais pas ce que ça donne, cependant, parce qu'il y a quand même un aspect primordial qui passe à la trappe...

Les autres romans de Dennis Lehane sont très bien aussi, au passage, pour qui aime ce genre de littérature.

J'ai dévoré la série "Les aventuriers de la mer" de Robin Hobb. L'aventure se déroule entre le tome 6 et le tome7, de l'Assassin Royal , sur les rivages maudits de ce monde, de Terrilville à Jamallia.

Lu les cinq premier tomes du Trône de Fer, de George R.R. Martin. Force m'est de reconnaître que c'est une bonne série, mais les personnages sont tous plus ignobles les uns que les autres .

Du policier et de l'épouvante pour moi.

Le portrait du mal/Graham Masterton : l'histoire d'un tableau qui fonctionne à peu près comme le portrait de Dorian Gray sauf que c'est le portrait de douze personnes. lls ont laissé leur âme dans le tableau et ils sont michants, michants, michants ... Mais franchement, j'ai pas mal apprécié le concept ou plutôt la réutilisation du concept d'Oscar Wilde.

Maléfices/Maxime Chattam : la suite de l'âme du mal (en fait, le tome 3 de la trilogie mais qu'on peut lire à part). Une histoire avec des disparitions et des araignées. Je l'ai trouvé mieux écrit que le premier, beaucoup plus prenant. Plutôt pas mal.

In tenebris/Maxime Chattam : le tome 2 de la trilogie l'âme du mal. (Oui, j'ai commencé par le un et continué par le trois, et alors ...). Toujours dans le thiller, et je l'ai trouvé plus maîtrisé que le tome 1. Cette fois, on a affaire à une secte assez étrange ... Âmes sensibles s'abstenir ...

"La vérité sur Chuck Norris" par Ian Spector le créateur du site qui recense tous les jokes sur Chuck.
Quelques exemples:

- Chuck Norris comprend Jean-Claude Van Damme
- Chuck Norris fait pleurer les oignons
- Google, c'est le seul endroit où tu peux taper Chuck Norris
- Si tu donnes un cure-dents à Mac Gyver, il peut crocheter ses menottes. Si tu donnes à Chuck Norris les mêmes instruments, il peut gagner une guerre, gravir l'Everest et construire un manoir.
- Chuck Norris a résolu l'énigme du triangle des Bermudes en utilisant le théorème de Pythagore
- La dernière fois que Chuck norris s'est appuyé contre un mur, le communisme est mort
- Chuck Norris donne des cauchemars à Freddy Krueger
- Superman dort avec un pyjama Chuck Norris

etc etc.

La symphonie des siècles de Elizabeth Haydon : une bonne série en fin de compte mais qui souffre du découpage honteux de la maison d'édition. Des tomes un peu poussif par ce fait. Sinon, l'héroïne jolie et naïve (un peu niaise par moment, mais ça lui fait un charme) est plutôt sympathique au bout du compte.

Le fléau (partie une) de Stephen King : ben ... pour ceux qui aiment Stephen King , je trouve que c'est un très bon roman, très palpitant avec un bon nombre de personnages mais tous bien fouillés. Je me suis jetée sur la suite.


Les Tommynockers de Stephen King : une relecture ... mais je l'aime beaucoup celui là aussi. Ici, King s'en prend aux extras terrestres. Et ça vaut le coup d'oeil.

Un pays à l'aube, de Dennis Lehane.
C'est chez Rivages.

L'auteur de Mystic River et autres Shutter Island nous ramène cette fois en 1918, toujours à Boston, sa cité de prédilection, pour un roman social, loin de ses polars et autres mystères habituels. Danny est flic, fils de flic, promis à un avenir facile au Boston Police Department. Jusqu'à ce qu'on lui demande d'étudier de plus près les mouvements de travailleurs, bolchéviks et autres syndicalistes qui "menacent" le rêve américain... De son côté, Luther, jeune Noir dans un pays qui le tolère à peine, essaie de se dépatouiller dans de gros ennuis...

Je recommande vivement ce roman fort, dont le propos entre en résonance directe avec les enjeux d'aujourd'hui. Les personnages sont attachants, l'injustice criante, et la valeur historique du récit permet d'approcher, en partie, pourquoi l'Amérique est ce qu'elle est et pourquoi, pour reprendre les termes d'un article de la BBC, personne, aux USA, ne comprend pourquoi les Français font grève...

Amélie Nothomb, Une forme de vie

ça parle de... des échanges épistolaires entre l'auteur et un soldat américain basé à Bagdad. Et aussi d'obésité, de guerre et de Shéhérazade. Vous l'aurez compris, c'est assez difficile à résumer. Toujours avec beaucoup d'humour (un peu cynique), des remarques fines, et l'air d'avoir été écrit à la va-vite. Le hic, c'est que ça se mange en deux soirées.

La Machination, de Christian Grenier
Sorti en première version en 1973, j'ai lu celle de 1983, légèrement révisée .

Un livre sur la science fiction qui, bien qu'un tantinet "ancien" , me paraît assez proche d'une réalité comme la nôtre. Mis à part une petite référence à l'URSS qui trahit un peu à mes yeux l'âge de ce bouquin, il aurait pu être écrit cette année.

Alors, de quoi que ça cause ?
C'est l'histoire de Lionel, un jeune homme de 22 ans, qui se réveille subitement un matin de mars 2313 et qui est malheureusement amnésique. Cependant, toutes les personnes qui le croisent l'appelle "Monsieur le Président des Mondes Unifiés". Oups, il a dû loupé un épisode.

Je ne peux malheureusement pas vous en révéler bien plus sous peine de vous spoiler honteusement.

C'est assez drôle parce qu'une grosse partie fait référence à la France, à la langue française, etc. Ce qui correspond bien au tout petit chauvinisme de Christian Grenier o . On est pas mécontent ceci dit, parce que les anglo-saxons, commence à y en avoir ras la casquette.

Des problématiques sur la société de consommation assez actuelles, sur la technologie, notre rapport aux autres, le plaisir de la rencontre... Bref, vive la science fiction .

Bon c'est de la littérature jeunesse normalement mais... y a plus que du talent, beaucoup d'idées !
Le style est parfois simpliste, parfois les choses s'arrangent un peu trop bien, mais au moins ça donne la patate !

La dernière aventure de Drizzrt Do'Urden paru en français, le tome 3 de la trilogie "Transitions": "Le Roi Fantôme".

Notre héros et ses amis combattent une dracoliche associée à l'éclat du cristal durant l'effondrement de La Toile. Salvatore y va fort, C'est vraiment la fin d'une époque.




EDIT : C'est mieux de mettre ce genre d'informations en Spoils .

J'ai commencé un bouquin assez jouissif : la conjuration des imbéciles, de John Kennedy Toole.
Pour la petite histoire, son auteur a obtenu le prix Pulitzer en 1981 à titre posthume. Peu de temps après en avoir fini sa rédaction pour lequel il ne trouvait aucun éditeur, il s'était en effet suicidé, se croyant un écrivain raté.

L'histoire est centrée sur Ignatius Reilly, un Tanguy qui porte le dédain de notre société à son paroxysme. Je n'en suis qu'à la page 100 mais j'ai accroché de suite : les dialogues d'Ignatius sont absolument savoureux, notamment avec sa mère.
Comme je ne suis pas très fort en présentation, je vous renvoie à sa page Wikipédia.

Parmi la dizaine de bouquins à lire pour les concours, j'ai enfin lu Lolita de V. Nabokov.
Un livre tout sauf ce qu'on attend:
-complexe d'abord, un vrai jeu de piste qui nécessite deux lectures ou bien la lecture d'une édition annoté; de nombreuses références intertextuelles allant de Poe à Mérimée
-manipulateur, car il faut bien le dire Nabokov joue avec son lecteur tout du long, inversant par exemple les rôles entre ses personnages
-éminemment non-pornographique car même si subversif, l'auteur sait frustrer les attentes du lecteur qui, tout bien pensant qu'il est ne peut s'empêcher d'attendre *la* scène que sa morale et la loi lui interdisent de désirer

Enfin bref, une lecture à recommander aux lecteurs avertis qui sont prêts à démêler les noeuds du texte sans lesquelles le texte semble un peu plat en lui même.

Lectures en cours :
-Going Postal de Prachett. Je l'avais démarré pendant les vacances, comme tous les Pratchett je l'adore, mais j'ai pas eu le temps de le finir à cause des...
-Mémoires de guerre de De Gaulle, tome 3. Au programme de littérature cette année (on a l'Odyssée, d'Homère -pas sûre qu'il faille le préciser-, que j'ai beaucoup appréciée, aimant la mythologie, Fin de Partie de Beckett, que j'ai un peu moins aimé, je suis pas très Nouveau Théâtre même si on y trouve quelques éléments savoureux, et Tous les matins du monde de Quignard, que je n'ai pas encore lu). Ben c'est laborieux à lire. Et c'est surprenant à ranger dans de la littérature. Je ne dis pas que c'est totalement inintéressant, mais j'aurais pas classé ça là, c'est précis et... Ben, précis, ça fait liste de course. Sûrement très pertinent à lire en Histoire-géo, mais en litté ? Je ne sais pas, j'ai du mal à voir les analyses qu'on pourra en tirer. Enfin, on verra, en attendant c'est assez pénible à lire, lassant au bout d'une vingtaine de pages donc j'y vais par petits bouts.
Et je viens de commencer
-Les chants des IA au fond des réseaux, de Jean-Marc Ligny. Suite au visionnage du joli trailer de Deus Ex 3, j'ai été prise d'une crise de manque de cyberpunk (traduite par des tremblements, des pics intenses de fièvre, et la tendance à vouloir s'implanter des yeux artificiels et se croire poursuivie par des corporations géantes et des IA psychotiques), que je guéris donc patiemment en, d'un côté, jouant à Deus Ex 1 et regardant Blade Runner, de l'autre m'attaquant à un tas de 2kg (toutafé)de romans cyberpunks (beaucoup de Gibson) tirés de la super bibliothèque géante de SF de ma mère. Mais je viens tout juste de commencer.

Sinon, le dernier livre que j'ai vraiment fini, c'est Monstrous Regiment, de Pratchett (le Régiment Monstrueux en VF, il me semble). Un Pratchett un peu plus sombre que d'habitude (j'adore ! Mais je ne suis pas objective, j'aime tous les Pratchett.), bien sympathique, où sont notamment abordés les thèmes de la guerre, du féminisme, des chaussettes (intimement liées au précédent, si, si) et des vampires en manque de café.

Je viens de finir, avec beaucoup de mal, la Conjuration des Imbéciles de John Kennedy Toole. Je suis assez mitigé sur ce bouquin. Autant les monologues du personnage principal (Ignatus Reilly) et les descriptions imagées de certaines scènes sont assez savoureux, autant les pages mettant en scène les autres intervenants sont... déprimants d'ennui.

Quelqu'un aurait-il lu son 2ème bouquin, la Bible des néons ? Et si oui, qu'en pensez-vous ?