[ailleurs] Quête : Voyage au bout de la nuit
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Quête : Voyage au bout de la nuit
Pablo répondit d'un léger signe de tête amical en serrant la main tendue, et se dirigea vers l'ombre providentielle de la formation rocheuse où il avait rassemblé ses affaires.
- J'ai trois gourdes à remplir, ça me permet de tenir une journée avec cette chaleur. Je préfère limiter les trajets... Et fais pas cette tête, j'ai pas piqué aux autres leurs gourdes, j'ai juste celle de Guénolé et une qu'on a trouvée dans le défilé. Allez, tu viens ou tu attends de griller sur place ?
Déjà, il s'éloignait en direction des montagnes, s'appliquant à enrouler une pièce de tissu autour de sa tête pour se protéger des rayons trop ardents. Et peut-être des grains de sable qui commençaient à voler : le vent se levait.
Pablo répondit d'un léger signe de tête amical en serrant la main tendue, et se dirigea vers l'ombre providentielle de la formation rocheuse où il avait rassemblé ses affaires.
- J'ai trois gourdes à remplir, ça me permet de tenir une journée avec cette chaleur. Je préfère limiter les trajets... Et fais pas cette tête, j'ai pas piqué aux autres leurs gourdes, j'ai juste celle de Guénolé et une qu'on a trouvée dans le défilé. Allez, tu viens ou tu attends de griller sur place ?
Déjà, il s'éloignait en direction des montagnes, s'appliquant à enrouler une pièce de tissu autour de sa tête pour se protéger des rayons trop ardents. Et peut-être des grains de sable qui commençaient à voler : le vent se levait.
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Quête : Voyage au bout de la nuit
Victor récupéra la gourde vide, la sacoche mais aussi les vêtements donnés par les nains : il faisait peut-être beaucoup plus froid, la nuit, sans compter que dans cet univers délirant, le génie du défilé pouvait très bien l'envoyer en un lieu très différent où il serait heureux de ne pas avoir sur le dos que son seul pyjama.
Puis, après avoir imité Pablo en enroulant la chemise autour de sa tête, et fait un crochet pour reprendre son épée, il courut rejoindre l'adolescent, se mettant à marcher dans ses pas. Taliesin lui avait un jour raconté une histoire sur le désert où il était question de vents de sables violents, aveuglants... Il préférait donc ne pas prendre le risque d'être séparé de son guide.
Victor récupéra la gourde vide, la sacoche mais aussi les vêtements donnés par les nains : il faisait peut-être beaucoup plus froid, la nuit, sans compter que dans cet univers délirant, le génie du défilé pouvait très bien l'envoyer en un lieu très différent où il serait heureux de ne pas avoir sur le dos que son seul pyjama.
Puis, après avoir imité Pablo en enroulant la chemise autour de sa tête, et fait un crochet pour reprendre son épée, il courut rejoindre l'adolescent, se mettant à marcher dans ses pas. Taliesin lui avait un jour raconté une histoire sur le désert où il était question de vents de sables violents, aveuglants... Il préférait donc ne pas prendre le risque d'être séparé de son guide.
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Quête : Voyage au bout de la nuit.
Les contes des bardes sont parfois des reflets éloignés de la réalité... Mais hélas, cette fois-ci, ce n'était pas le cas, et la nature environnante semblait vouloir leur prouverà quel point la description du désert par taliesin était réaliste - voire en-deça de la réalité.
En moins d'une demi-heure, les légères bourrasques qui faisaient voleter un peu de sable dans leurs yeux se transformèrent en une véritable tempête. Les deux enfants n'y voyaient pas à plus de deux mètres, ni vers l'avant, ni vers l'arrière. Et le pas de Pablo, devant Victor, se faisait hésitant. Difficile d'avancer en ligne droite lorsque les rafales vous font presque perdre l'équilibre.
Une ombre parut surgir du néant : une forme rocheuse comme il y en avait tant, un peu plus grande que les autres. Et d'une forme évoquant indubitablement une partie de l'anatomie spécifique aux hommes...
- Bizarre, marmonna l'adolescent. Je ne me souviens pas l'avoir déjà vue....
Les contes des bardes sont parfois des reflets éloignés de la réalité... Mais hélas, cette fois-ci, ce n'était pas le cas, et la nature environnante semblait vouloir leur prouverà quel point la description du désert par taliesin était réaliste - voire en-deça de la réalité.
En moins d'une demi-heure, les légères bourrasques qui faisaient voleter un peu de sable dans leurs yeux se transformèrent en une véritable tempête. Les deux enfants n'y voyaient pas à plus de deux mètres, ni vers l'avant, ni vers l'arrière. Et le pas de Pablo, devant Victor, se faisait hésitant. Difficile d'avancer en ligne droite lorsque les rafales vous font presque perdre l'équilibre.
Une ombre parut surgir du néant : une forme rocheuse comme il y en avait tant, un peu plus grande que les autres. Et d'une forme évoquant indubitablement une partie de l'anatomie spécifique aux hommes...
- Bizarre, marmonna l'adolescent. Je ne me souviens pas l'avoir déjà vue....
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Quête : Voyage au bout de la nuit.
Victor se sentit à nouveau frappé par le découragement.
Il était fatigué, il avait trop chaud, et la soif commençait à se faire sentir. De plus, le sable qui s'infiltrait de plus en plus sous son pyjama le démangeait terriblement...
Il tenta cependant de se se reprendre. La tourmente diminuait tellement leur champ de vision : ce n'était pas très étonnant que Pablo ne reconnaisse pas le grand rocher à la forme bizarre. Sitôt que le temps se serait apaisé, il pourrait les remettre sur le droit chemin. D'autant qu'ils n'avaient pas pu aller bien loin...
-Tu crois pas qu'on devrait essayer de s'abriter du vent et attendre que ça se calme ? demanda-t-il à l'adolescent.
Le rocher pouvait s'avérer un allié, dans ces circonstances...
Victor se sentit à nouveau frappé par le découragement.
Il était fatigué, il avait trop chaud, et la soif commençait à se faire sentir. De plus, le sable qui s'infiltrait de plus en plus sous son pyjama le démangeait terriblement...
Il tenta cependant de se se reprendre. La tourmente diminuait tellement leur champ de vision : ce n'était pas très étonnant que Pablo ne reconnaisse pas le grand rocher à la forme bizarre. Sitôt que le temps se serait apaisé, il pourrait les remettre sur le droit chemin. D'autant qu'ils n'avaient pas pu aller bien loin...
-Tu crois pas qu'on devrait essayer de s'abriter du vent et attendre que ça se calme ? demanda-t-il à l'adolescent.
Le rocher pouvait s'avérer un allié, dans ces circonstances...
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Quête: Voyage au bout de la nuit
Pablo acquiesça, sans même se retourner.
- D'toute façon, si on continue à l'aveuglette, on va se perdre...
Restait à déterminer la direction dominante du vent, qui prenait un malin plaisir à tourbillonner autour d'eux. Mais il se révéla moins violent une fois qu'ils se furent blottis à la base de l'étrange forme rocheuse. Celle-ci n'était pas très haute, les surplombant d'à peine six pieds, mais suffisante pour offrir un abri relatif.
Tout aurout, le sable vola, tourbillonna, formant un véritable mur autour d'eux, pendant ce qui leur sembla durer des heures. Mais la pénibilité de leur situation faussait certainement leur perception. Ce qui était certain, en revanche, c'est que petit à petit, le sable s'ammoncelait sur leurs pieds, menaçant de les ensevelir à moitié. Heureusement qu'ils pouvaient se servir du rocher pour se hisser...
Victor était tellement occupé à agripper la roche pour grimper un peu plus haut qu'il avait perdu de vue son compagnon d'aventure. Et quand enfin la tempête se calma un peu, il s'aperçut qu'il était seul à s'agripper ainsi au rocher. Pablo était pourtant à ses côtés quelques minutes plus tôt, contournant la roche à la recherche d'un meilleur abri.......
Pablo acquiesça, sans même se retourner.
- D'toute façon, si on continue à l'aveuglette, on va se perdre...
Restait à déterminer la direction dominante du vent, qui prenait un malin plaisir à tourbillonner autour d'eux. Mais il se révéla moins violent une fois qu'ils se furent blottis à la base de l'étrange forme rocheuse. Celle-ci n'était pas très haute, les surplombant d'à peine six pieds, mais suffisante pour offrir un abri relatif.
Tout aurout, le sable vola, tourbillonna, formant un véritable mur autour d'eux, pendant ce qui leur sembla durer des heures. Mais la pénibilité de leur situation faussait certainement leur perception. Ce qui était certain, en revanche, c'est que petit à petit, le sable s'ammoncelait sur leurs pieds, menaçant de les ensevelir à moitié. Heureusement qu'ils pouvaient se servir du rocher pour se hisser...
Victor était tellement occupé à agripper la roche pour grimper un peu plus haut qu'il avait perdu de vue son compagnon d'aventure. Et quand enfin la tempête se calma un peu, il s'aperçut qu'il était seul à s'agripper ainsi au rocher. Pablo était pourtant à ses côtés quelques minutes plus tôt, contournant la roche à la recherche d'un meilleur abri.......
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Quête: Voyage au bout de la nuit
L'accalmie avait suffisamment regonflé le moral du gamin pour qu'il puisse réagir raisonnablement à la mauvaise surprise qui s'ensuivit. Ecartant l'inquiétude, il se dit que l'adolescent connaissait bien ce désert, qu'il y survivait depuis assez longtemps pour ne pas se laisser brusquement happer par les sables. Et puis, si lui-même s'en était tiré, comment un garçon plus grand, plus fort et plus expérimenté n'aurait-il pas pu le faire ?
Il devait y avoir une explication logique à sa disparition... Peut-être avait-il découvert une faille dans le rocher ? Il n'était pas gigantesque, d'accord, mais tout de même...
Victor entreprit donc à son tour de contourner la formation, avec prudence et détermination. Évidemment, il ne manqua pas d'appeler à plusieurs reprises son compagnon d'infortune.
L'accalmie avait suffisamment regonflé le moral du gamin pour qu'il puisse réagir raisonnablement à la mauvaise surprise qui s'ensuivit. Ecartant l'inquiétude, il se dit que l'adolescent connaissait bien ce désert, qu'il y survivait depuis assez longtemps pour ne pas se laisser brusquement happer par les sables. Et puis, si lui-même s'en était tiré, comment un garçon plus grand, plus fort et plus expérimenté n'aurait-il pas pu le faire ?
Il devait y avoir une explication logique à sa disparition... Peut-être avait-il découvert une faille dans le rocher ? Il n'était pas gigantesque, d'accord, mais tout de même...
Victor entreprit donc à son tour de contourner la formation, avec prudence et détermination. Évidemment, il ne manqua pas d'appeler à plusieurs reprises son compagnon d'infortune.
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Quête : Voyage au bout de la nuit
Le vent de sable était suffisamment tombé pour que Victor distingue à plusieurs mètres à la ronde. Il dut se rendre à l'évidence : il n'y avait personne. Et le paysage ne ressemblait guère à ses souvenirs, tout paraissait avoir bougé. Le sable qui recouvrait presque tout avait laissé apparaîte quelques roches à nu, en avait recouvert d'autres... et avait également recouvert un trou, à la base de la formation rocheuse, dans lequel le jeune garçon manqua tomber alors qu'il contournait précautionneusement le rocher qui les avait abrité. Il se retint de justesse à une prise dans le roc, et ressortit sa jambe qui s'était profondément enfoncée dans le sable... ou plutôt dans le vide en-dessous.
- Hé, c'est toi ?
Une quinte de toux interrompit Pablo, dont la voix provenait de juste sous ses pieds.
- Fais gaffe, y'a un gros trou caché sous le sable...
Victor, quand à lui, ne voyait qu'une petite ouverture creusée par sa botte. Mais visiblement, c'est de là que la voix provenait.
Le vent de sable était suffisamment tombé pour que Victor distingue à plusieurs mètres à la ronde. Il dut se rendre à l'évidence : il n'y avait personne. Et le paysage ne ressemblait guère à ses souvenirs, tout paraissait avoir bougé. Le sable qui recouvrait presque tout avait laissé apparaîte quelques roches à nu, en avait recouvert d'autres... et avait également recouvert un trou, à la base de la formation rocheuse, dans lequel le jeune garçon manqua tomber alors qu'il contournait précautionneusement le rocher qui les avait abrité. Il se retint de justesse à une prise dans le roc, et ressortit sa jambe qui s'était profondément enfoncée dans le sable... ou plutôt dans le vide en-dessous.
- Hé, c'est toi ?
Une quinte de toux interrompit Pablo, dont la voix provenait de juste sous ses pieds.
- Fais gaffe, y'a un gros trou caché sous le sable...
Victor, quand à lui, ne voyait qu'une petite ouverture creusée par sa botte. Mais visiblement, c'est de là que la voix provenait.
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Quête : Voyage au bout de la nuit
Le petit garçon se recula prudemment : s'il tombait à son tour, il serait bien embêté...
-Tu t'es pas fait mal ? lança-t-il à Pablo. Tu penses que tu peux remonter tout seul ? Sinon...
Il fronça les sourcils, concentré. Naturellement, les nains ne lui avaient pas donné de corde. Mais il était du genre débrouillard, et c'était sans doute une chance, vu les circonstances.
-Sinon, je peux essayer de te bricoler une espèce de corde en utilisant les habits que les nabots m'ont filé...
Le petit garçon se recula prudemment : s'il tombait à son tour, il serait bien embêté...
-Tu t'es pas fait mal ? lança-t-il à Pablo. Tu penses que tu peux remonter tout seul ? Sinon...
Il fronça les sourcils, concentré. Naturellement, les nains ne lui avaient pas donné de corde. Mais il était du genre débrouillard, et c'était sans doute une chance, vu les circonstances.
-Sinon, je peux essayer de te bricoler une espèce de corde en utilisant les habits que les nabots m'ont filé...
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Quête : Voyage au bout de la nuit.
- Oui, une corde, c'est une bonne idée.
Une quinte de toux interrompit l'adolescent.
- J'en ai une dans mes affaires, près du portail, mais je pense qu'elle aurait été trop courte. Ils t'en ont pas filée ? Ils deviennent vraiment radins... Mais si tu peux en bricoler une, c'est mieux. Par contre, je crois bien que je me suis tordu la cheville. Rien de bien méchant, ça devrait passer tout seul... Et je ne suis pas tombé très profondément, peut-être à trois mètres... Je vois la lumière par le trou que tu viens de faire... et... AH !
La panique perçait dans son ton, qui vira au gémissement plaintif.
- Y'a des os... et un crâne... un squelette... Et j'avais la main dessus ! Beurk !.
- Oui, une corde, c'est une bonne idée.
Une quinte de toux interrompit l'adolescent.
- J'en ai une dans mes affaires, près du portail, mais je pense qu'elle aurait été trop courte. Ils t'en ont pas filée ? Ils deviennent vraiment radins... Mais si tu peux en bricoler une, c'est mieux. Par contre, je crois bien que je me suis tordu la cheville. Rien de bien méchant, ça devrait passer tout seul... Et je ne suis pas tombé très profondément, peut-être à trois mètres... Je vois la lumière par le trou que tu viens de faire... et... AH !
La panique perçait dans son ton, qui vira au gémissement plaintif.
- Y'a des os... et un crâne... un squelette... Et j'avais la main dessus ! Beurk !.
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Victor hésita : une vraie corde serait plus solide qu'un truc bricolé avec de vieilles fripes usées. Mais retourner au portail prendrait du temps, beaucoup de temps. Et ce n'était pas dit qu'il le retrouve... Non, il valait mieux qu'il reste sur place : de toute façon, il n'avait pas le coeur a abandonner l'adolescent avec pour seul compagnie un squelette.
-T'inquiète pas, je te bricole ça rapidement ! lança-t-il, encourageant.
Et il se mit à l'ouvrage, essayant de mêler, dans ses gestes, soin et célérité. Ce qui n'était pas évident...
Il sortit de sa sacoche le couteau donné par les nains et s'en servit pour découper pantalon, chemise et veste. Il en fit des bandes assez larges : sous les coups de ceinture, sa manche s'était déchirée, et il craignait que la chose se reproduise s'il faisait des morceaux trop fins. Or, ça matière première n'était pas infinie...
Une fois les vêtements réduits en charpie, il noua les bandes entre elles, au moyen de nœuds qu'il essaya de faire les plus solides possible.
Le travail était long, fastidieux. Il avait de plus en plus chaud, de plus en plus soif, tandis que sa fatigue s'accentuait... Mais il fit de son mieux et, de temps en temps, échangeait quelques mots avec l'adolescent. Pour que tous deux se sentent moins seuls...
Enfin, la "corde" fut achevée. Il la compléta avec la ceinture qui avait autrefois servi à attacher le pantalon. Puis, se mettant à plat ventre, il s'approcha du bord du trou... et laissa pendre une extrémité de sa réalisation dans le vide. Avant de la laisser glisser.
Restait a espérer que ce soit assez long...
-Tu peux l'attraper ? demanda-t-il à Pablo.
Victor hésita : une vraie corde serait plus solide qu'un truc bricolé avec de vieilles fripes usées. Mais retourner au portail prendrait du temps, beaucoup de temps. Et ce n'était pas dit qu'il le retrouve... Non, il valait mieux qu'il reste sur place : de toute façon, il n'avait pas le coeur a abandonner l'adolescent avec pour seul compagnie un squelette.
-T'inquiète pas, je te bricole ça rapidement ! lança-t-il, encourageant.
Et il se mit à l'ouvrage, essayant de mêler, dans ses gestes, soin et célérité. Ce qui n'était pas évident...
Il sortit de sa sacoche le couteau donné par les nains et s'en servit pour découper pantalon, chemise et veste. Il en fit des bandes assez larges : sous les coups de ceinture, sa manche s'était déchirée, et il craignait que la chose se reproduise s'il faisait des morceaux trop fins. Or, ça matière première n'était pas infinie...
Une fois les vêtements réduits en charpie, il noua les bandes entre elles, au moyen de nœuds qu'il essaya de faire les plus solides possible.
Le travail était long, fastidieux. Il avait de plus en plus chaud, de plus en plus soif, tandis que sa fatigue s'accentuait... Mais il fit de son mieux et, de temps en temps, échangeait quelques mots avec l'adolescent. Pour que tous deux se sentent moins seuls...
Enfin, la "corde" fut achevée. Il la compléta avec la ceinture qui avait autrefois servi à attacher le pantalon. Puis, se mettant à plat ventre, il s'approcha du bord du trou... et laissa pendre une extrémité de sa réalisation dans le vide. Avant de la laisser glisser.
Restait a espérer que ce soit assez long...
-Tu peux l'attraper ? demanda-t-il à Pablo.
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Quête : Voyage au bout de la nuit.
- Oui, c'est bon.... Merci ! Par contre, je ne suis pas sûr de réussir à me hisser à la force des bras, et j'ai mal à la cheville... Donc je vais grimper tout doucement, ne t'inquiète pas si je mets un peu de temps !
Le soleil dardait ses rayons verticaux, et Victor était en nage sous son pyjama. Un vautour vint se poser sur la formation rocheuse. Puis un autre. Tout deux fixant de leurs yeux froids le jeune garçon, comme s'ils attendaient qu'il soit grillé à point. Un troisième poussa l'effronterie jusqu'à se poser au sol, face à lui.
- Oui, c'est bon.... Merci ! Par contre, je ne suis pas sûr de réussir à me hisser à la force des bras, et j'ai mal à la cheville... Donc je vais grimper tout doucement, ne t'inquiète pas si je mets un peu de temps !
Le soleil dardait ses rayons verticaux, et Victor était en nage sous son pyjama. Un vautour vint se poser sur la formation rocheuse. Puis un autre. Tout deux fixant de leurs yeux froids le jeune garçon, comme s'ils attendaient qu'il soit grillé à point. Un troisième poussa l'effronterie jusqu'à se poser au sol, face à lui.
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-Pablo, laisse-moi une seconde... Je dois chasser de sales piafs ! Et puis, je vais me rapprocher du rocher : comme ça, tu pourras peut-être prendre appui dessus, en montant...
Joignant les actes à la paroles, il poussa un hurlement sauvage, espérant faire fuir les oiseaux importuns. Puis, sans attendre - s'ils ne partaient pas, il devrait faire avec -, il se rapprocha de la formation rocheuse.
Si Pablo pouvait s'aider en grimpant, ce serait mieux : même maigre comme un clou, Pablo était plus grand et plus lourd que lui...
Et comme deux précautions valent mieux qu'une, il chercha un point du rocher où il pourrait attacher la corde. S'il n'en trouvait pas, il la nouerait autour de sa taille.
-Pablo, laisse-moi une seconde... Je dois chasser de sales piafs ! Et puis, je vais me rapprocher du rocher : comme ça, tu pourras peut-être prendre appui dessus, en montant...
Joignant les actes à la paroles, il poussa un hurlement sauvage, espérant faire fuir les oiseaux importuns. Puis, sans attendre - s'ils ne partaient pas, il devrait faire avec -, il se rapprocha de la formation rocheuse.
Si Pablo pouvait s'aider en grimpant, ce serait mieux : même maigre comme un clou, Pablo était plus grand et plus lourd que lui...
Et comme deux précautions valent mieux qu'une, il chercha un point du rocher où il pourrait attacher la corde. S'il n'en trouvait pas, il la nouerait autour de sa taille.
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Quête : voyage au bout de la nuit.
Nulle saillie ne dépassait de la formation rocheuse. En tout cas, aucune qui soit de taille suffisante pour y attacher la corde. La seule solution aurait été de faire le tour de la base, mais cela demandait trop de longueur. Victor n'eut donc d'autre choix que de s'attacher la corde à la taille.
Les vautours, quand à eux, s'étaient envolés... pour se poser deux mètres plus loin, leurs yeux fixés sur lui. Un quatrième volatile atterrit à son tour au sol, observant avec intérêt la corde de fortune. Avec tant d'intérêt qu'il se mit subitement à l'attaquer de son bec acéré, juste à l'endroit où elle frottait déjà contre le sol rocheux avant de plonger dans le trou.
- Je suis à mi-chemin, lança à ce moment-là Pablo. J'espère que tu ne t'impatiente pas trop.... J'avance lentement, mais j'avance !
Un deuxième volatile fit mine de s'approcher de la corde à son tour.
Nulle saillie ne dépassait de la formation rocheuse. En tout cas, aucune qui soit de taille suffisante pour y attacher la corde. La seule solution aurait été de faire le tour de la base, mais cela demandait trop de longueur. Victor n'eut donc d'autre choix que de s'attacher la corde à la taille.
Les vautours, quand à eux, s'étaient envolés... pour se poser deux mètres plus loin, leurs yeux fixés sur lui. Un quatrième volatile atterrit à son tour au sol, observant avec intérêt la corde de fortune. Avec tant d'intérêt qu'il se mit subitement à l'attaquer de son bec acéré, juste à l'endroit où elle frottait déjà contre le sol rocheux avant de plonger dans le trou.
- Je suis à mi-chemin, lança à ce moment-là Pablo. J'espère que tu ne t'impatiente pas trop.... J'avance lentement, mais j'avance !
Un deuxième volatile fit mine de s'approcher de la corde à son tour.
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Victor, les dents serrés, serrait la corde de toutes ses forces. Ce n'était pas de trop pour supporter le poids de l'adolescent... Ses bras commençaient à trembler, ses mains, humides de sueur, menaçaient de glisser sur la toile. Et voilà que les vautours confondaient les morceaux de fripes entortillées avec un cadavre !
-Essaie de te dépêcher... fit-il. Et t'étonne pas, je vais à nouveau crier...
Ce qu'il fit, à plein poumons :
-TIREZ VOS SALES PLUMES DE LA, PIAFS STUPIDES ! SINON, ON VOUS ZIGOUILLE, ON VOUS EMBROCHE ET ON VOUS FAIT RÔTIR POUR LE REPAS DE CE SOIR !
Restait à espérer que cela fonctionnerait : si la corde était rompue, il faudrait en fabriquer une nouvelle. Sans compter les dégâts que la nouvelle chute infligerait sans doute à Pablo...
Victor, les dents serrés, serrait la corde de toutes ses forces. Ce n'était pas de trop pour supporter le poids de l'adolescent... Ses bras commençaient à trembler, ses mains, humides de sueur, menaçaient de glisser sur la toile. Et voilà que les vautours confondaient les morceaux de fripes entortillées avec un cadavre !
-Essaie de te dépêcher... fit-il. Et t'étonne pas, je vais à nouveau crier...
Ce qu'il fit, à plein poumons :
-TIREZ VOS SALES PLUMES DE LA, PIAFS STUPIDES ! SINON, ON VOUS ZIGOUILLE, ON VOUS EMBROCHE ET ON VOUS FAIT RÔTIR POUR LE REPAS DE CE SOIR !
Restait à espérer que cela fonctionnerait : si la corde était rompue, il faudrait en fabriquer une nouvelle. Sans compter les dégâts que la nouvelle chute infligerait sans doute à Pablo...
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Quête: Voyage au bout de la nuit.
Les volatiles les plus proches s'envolèrent. Et se posèrent à nouveau, moins loin encore que la dernière fois. Les deux autres volatiles, qui n'avaient pas bougé, prirent aussitôt leur place... et s'attaquèrent à nouveau à la corde. Juste à son point le plus fragile, au même endroit que leurs prédécesseurs.
Elle commençait à effilocher...
Les volatiles les plus proches s'envolèrent. Et se posèrent à nouveau, moins loin encore que la dernière fois. Les deux autres volatiles, qui n'avaient pas bougé, prirent aussitôt leur place... et s'attaquèrent à nouveau à la corde. Juste à son point le plus fragile, au même endroit que leurs prédécesseurs.
Elle commençait à effilocher...
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Victor laissa échapper un chapelet de jurons fort peu élégants.
-T'en es où ? demanda-t-il à Pablo. Si t'es presque en haut, grouille-toi : les vautours aiment toujours autant la corde, et elle tiendra plus très longtemps. Sinon, laisse-toi glisser en bas. Je trouverai un moyen de les chasser, et puis... On recommencera tout.
Et de crier à nouveau des invectives aux volatiles, avec force mais sans grand espoir.
Victor laissa échapper un chapelet de jurons fort peu élégants.
-T'en es où ? demanda-t-il à Pablo. Si t'es presque en haut, grouille-toi : les vautours aiment toujours autant la corde, et elle tiendra plus très longtemps. Sinon, laisse-toi glisser en bas. Je trouverai un moyen de les chasser, et puis... On recommencera tout.
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Quête: voyage au bout de la nuit
Bien évidemment, les vautours l'ignorèrent complètement.
- J'suis pas encore tout à fait en haut... Mais si je me laisse descendre, jamais j'aurai la force de remonter ! J'y suis presque, il faut que ça tienne....
La voix semblait effectivement venir de juste sous la surface.
Un troisième vautour s'attaqua à la corde, qui s'effilocha un peu plus. Et au moment où Victor apercevait la main de Pablo apparaître à la surface, juste au moment où il agrippait la roche, la corde céda.
Le corps de l'adolescent émit un bruit mat en tombant. Puis ce fut le silence.
Les vautours s'écartèrent du trou, observant Victor. L'observant réellement, comme s'ils étaient doués d'intelligence.
Bien évidemment, les vautours l'ignorèrent complètement.
- J'suis pas encore tout à fait en haut... Mais si je me laisse descendre, jamais j'aurai la force de remonter ! J'y suis presque, il faut que ça tienne....
La voix semblait effectivement venir de juste sous la surface.
Un troisième vautour s'attaqua à la corde, qui s'effilocha un peu plus. Et au moment où Victor apercevait la main de Pablo apparaître à la surface, juste au moment où il agrippait la roche, la corde céda.
Le corps de l'adolescent émit un bruit mat en tombant. Puis ce fut le silence.
Les vautours s'écartèrent du trou, observant Victor. L'observant réellement, comme s'ils étaient doués d'intelligence.
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Quête: voyage au bout de la nuit
Victor demeura pétrifié, les yeux écarquillés, la bouche entrouverte sur un avertissement demeuré muet.
Puis il vit rouge.
Les oiseaux l'avaient fait exprès !
Ils s'étaient volontairement attaqués à la corde pour faire tomber Pablo !
Il aurait sans doute été plus urgent de se pencher au-dessus du trou, de voir comment se portait l'adolescent... Mais les vautours reviendraient sans doute à l'assaut dès qu'il aurait le dos tourné.
Il fallait régler ce problème.
Il fallait leur régler leur compte.
Bondissant ses pieds, oubliant pour un temps sa fatigue, il saisit son épée...
Et fondit sur le volatile le plus proche, avec la ferme intention de l'occire sur l'heure.
Victor demeura pétrifié, les yeux écarquillés, la bouche entrouverte sur un avertissement demeuré muet.
Puis il vit rouge.
Les oiseaux l'avaient fait exprès !
Ils s'étaient volontairement attaqués à la corde pour faire tomber Pablo !
Il aurait sans doute été plus urgent de se pencher au-dessus du trou, de voir comment se portait l'adolescent... Mais les vautours reviendraient sans doute à l'assaut dès qu'il aurait le dos tourné.
Il fallait régler ce problème.
Il fallait leur régler leur compte.
Bondissant ses pieds, oubliant pour un temps sa fatigue, il saisit son épée...
Et fondit sur le volatile le plus proche, avec la ferme intention de l'occire sur l'heure.
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Quête : Voyage au bout de la nuit
Le volatile s'envola à la dernière seconde, et l'épée ne fit qu'arracher quelques plumes. Les trois autres vautours, comme s'ils n'attendaient que ce signal, prirent leur envol à leur tour.
Les quatre charognards se mirent à tournoyer à quelques mètres au-dessus de Victor... Il était certain qu'ils ne le quittaient pas des yeux. Et ils fondirent soudain sur lui, tous exactement au même moment. Quatre becs acérés se précipitant droit sur son crâne, ses épaules, son dos...
HRP:je te laisse mener le combat... il finit quand même par gagner
Le volatile s'envola à la dernière seconde, et l'épée ne fit qu'arracher quelques plumes. Les trois autres vautours, comme s'ils n'attendaient que ce signal, prirent leur envol à leur tour.
Les quatre charognards se mirent à tournoyer à quelques mètres au-dessus de Victor... Il était certain qu'ils ne le quittaient pas des yeux. Et ils fondirent soudain sur lui, tous exactement au même moment. Quatre becs acérés se précipitant droit sur son crâne, ses épaules, son dos...
HRP:je te laisse mener le combat... il finit quand même par gagner
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Quête : Voyage au bout de la nuit
Bien que Galathée ait commencé à lui faire partager son savoir sur la nature, Victor n'y connaissait pas encore grand chose en matière d'oiseaux. Pourtant, il lui semblait que les vautours étaient des charognards et que, par conséquent, ils ne s'en prenaient qu'à des cadavres. Bon, évidemment, il était possible qu'ils aident certaines créatures mal en point à devenir des cadavres... Mais s'ils le croyaient mal en point, ou moribond, ils allaient s'en mordre les doigts ! Enfin, les serres...
L'enfant, pour repousser l'assaut, fit tournoyer son épée au dessus de sa tête. Il savait que cela n'éloignerait pas bien longtemps les volatiles, qu'ils trouveraient bientôt de nouveaux angles d'attaque. Et puis, vu leur nombre, il serait forcément touché... Mais tant pis, il serrerait les dents.
Et il pouvait se protéger... Enfin, un peu. Rapidement, il se réfugia près du rocher, tout en veillant a demeurer à bonne distance du trou au fond duquel gisait Pablo. Le dos contre la pierre brûlante, il savait que ses adversaires ne pourraient pas le prendre à revers. C'était déjà ça.
Débuta alors un long ballet macabre où le gamin tentait d'éviter les attaques en se baissant, en faisant des pas de côté, en brandissant son épée... Il essayait aussi de riposter, de frapper les oiseaux lorsqu'ils étaient à portée, espérant que son inexpérience serait contrebalancée par sa volonté, par sa colère, par son désir de vengeance...
Les coups plurent de part et d'autre. Les plumes volèrent. Le sang gicla.
Il ne savait pas si c'étaient des minutes qui s'écoulaient, ou bien des heures. Il ne savait même pas s'il réussissait à leur faire mal. Parfois, il avait l'impression d'en avoir tué un mais, aussitôt, un autre passait à l'offensive...
Enfin, il n'y eut plus d'attaques.
Le petit garçon, ruisselant de sueur, le souffle court et le cœur battant la chamade, faisait face à trois cadavres. Les charognards étaient devenus charogne... ou s'était enfuis.
Il avait réussi.
Mais... à quel prix ?
HRP : je te laisse décrire les dégâts qu'il a subi
Bien que Galathée ait commencé à lui faire partager son savoir sur la nature, Victor n'y connaissait pas encore grand chose en matière d'oiseaux. Pourtant, il lui semblait que les vautours étaient des charognards et que, par conséquent, ils ne s'en prenaient qu'à des cadavres. Bon, évidemment, il était possible qu'ils aident certaines créatures mal en point à devenir des cadavres... Mais s'ils le croyaient mal en point, ou moribond, ils allaient s'en mordre les doigts ! Enfin, les serres...
L'enfant, pour repousser l'assaut, fit tournoyer son épée au dessus de sa tête. Il savait que cela n'éloignerait pas bien longtemps les volatiles, qu'ils trouveraient bientôt de nouveaux angles d'attaque. Et puis, vu leur nombre, il serait forcément touché... Mais tant pis, il serrerait les dents.
Et il pouvait se protéger... Enfin, un peu. Rapidement, il se réfugia près du rocher, tout en veillant a demeurer à bonne distance du trou au fond duquel gisait Pablo. Le dos contre la pierre brûlante, il savait que ses adversaires ne pourraient pas le prendre à revers. C'était déjà ça.
Débuta alors un long ballet macabre où le gamin tentait d'éviter les attaques en se baissant, en faisant des pas de côté, en brandissant son épée... Il essayait aussi de riposter, de frapper les oiseaux lorsqu'ils étaient à portée, espérant que son inexpérience serait contrebalancée par sa volonté, par sa colère, par son désir de vengeance...
Les coups plurent de part et d'autre. Les plumes volèrent. Le sang gicla.
Il ne savait pas si c'étaient des minutes qui s'écoulaient, ou bien des heures. Il ne savait même pas s'il réussissait à leur faire mal. Parfois, il avait l'impression d'en avoir tué un mais, aussitôt, un autre passait à l'offensive...
Enfin, il n'y eut plus d'attaques.
Le petit garçon, ruisselant de sueur, le souffle court et le cœur battant la chamade, faisait face à trois cadavres. Les charognards étaient devenus charogne... ou s'était enfuis.
Il avait réussi.
Mais... à quel prix ?
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Quête: Voyage au bout de la nuit
Une espèce se sifflement vengeur se fit entendre alors que le dernier des vautours s'enfuyait. Il ne restait qu'à espérer que la défaite lui serve de leçon.
Quant à Victor... la bataille lui avait coûté cher. Il avait l'impresson que mille et un coups de becs lui avaient entaillé la chair -et peut-être était-ce bien le cas. Les parties de son corps non protégées par les vêtements étaient zébrées de petites entailles douloureuses. Quand à son pyjama, il s'ornait désormais d'un système d'aération très efficace, formé d'une vingtaine au moins de petites déchirures.
Et Pablo ne donnait toujours pas signe de vie.
Une espèce se sifflement vengeur se fit entendre alors que le dernier des vautours s'enfuyait. Il ne restait qu'à espérer que la défaite lui serve de leçon.
Quant à Victor... la bataille lui avait coûté cher. Il avait l'impresson que mille et un coups de becs lui avaient entaillé la chair -et peut-être était-ce bien le cas. Les parties de son corps non protégées par les vêtements étaient zébrées de petites entailles douloureuses. Quand à son pyjama, il s'ornait désormais d'un système d'aération très efficace, formé d'une vingtaine au moins de petites déchirures.
Et Pablo ne donnait toujours pas signe de vie.
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Quête: Voyage au bout de la nuit
S'il s'était écouté, Victor se serait laissé glisser contre le rocher, serait resté assis un long moment pour reprendre son souffle et ses esprits.
Mais s'il le faisait, il n'était pas sûr d'avoir le courage de se relever. Sans compter qu'il cuirait au soleil...
Et puis, il y avait beaucoup plus urgent que se reposer.
D'un pas vaguement incertain, il se rapprocha à nouveau du trou, planta son épée dans le sable puis, se mettant à plat ventre, il plongea ses regards dans la pénombre souterraine.
-Pablo ? s'enquit-il. Tu m'entends ?
Puis, essayant de paraître optimiste :
-On a un bon repas qui nous attend !
S'il s'était écouté, Victor se serait laissé glisser contre le rocher, serait resté assis un long moment pour reprendre son souffle et ses esprits.
Mais s'il le faisait, il n'était pas sûr d'avoir le courage de se relever. Sans compter qu'il cuirait au soleil...
Et puis, il y avait beaucoup plus urgent que se reposer.
D'un pas vaguement incertain, il se rapprocha à nouveau du trou, planta son épée dans le sable puis, se mettant à plat ventre, il plongea ses regards dans la pénombre souterraine.
-Pablo ? s'enquit-il. Tu m'entends ?
Puis, essayant de paraître optimiste :
-On a un bon repas qui nous attend !
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Quête : voyage au bout de la nuit
Seul le silence lui répondit.
Le mince rai de lumière qui parvenait au fond du trou révélait à Victor un corps allongé sur le sol, immobile. Au mieux, inconscient. Au pire....
En tout cas, ni le son de la voix de Victor, ni les bruits du combat acharné qu'il avait livré, ne l'avaient réveillé.
Et la moitié de la corde était évidemment tombée au fond du trou lorsqu'elle s'était rompue.
Seul le silence lui répondit.
Le mince rai de lumière qui parvenait au fond du trou révélait à Victor un corps allongé sur le sol, immobile. Au mieux, inconscient. Au pire....
En tout cas, ni le son de la voix de Victor, ni les bruits du combat acharné qu'il avait livré, ne l'avaient réveillé.
Et la moitié de la corde était évidemment tombée au fond du trou lorsqu'elle s'était rompue.
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Quête : voyage au bout de la nuit
Victor se redressa.
Il devait réfléchir. Trouver une solution. La chaleur ambiante, la fatigue accumulée, la soif de plus en plus présente et la douleur provoquée par ses coupures n'étaient pas exactement favorables à cette résolution. Mais il n'avait pas le choix...
Il se concentra donc autant qu'il le put...
Première possibilité : il retournait au portail, récupérait le sac de Pablo et la corde qu'il contenait, puis revenait ici. De prime abord, c'était le plan le plus simple, le plus évident. Mais... L'aller-retour lui prendrait une bonne heure. S'il ne se perdait pas. Or, c'était facile de s'égarer dans ce paysage où tout se ressemblait. Et si le vent de sable se levait pendant son absence... Il pourrait l'égarer. Recouvrir le trou, le rocher. Ensevelir Pablo à tout jamais. Bref : partir en quête du sac et de la corde était vraiment risqué. Trop, sans doute. Malgré tout, l'enfant résolut de jeter un coup d'oeil aux alentours, pour tenter de repérer le portail, de voir la distance qui l'en séparait.
Deuxième solution : il jetait toutes ses affaires dans le trou et descendait à son tour, le long du rocher. De ce qu'il en voyait - c'est à dire la première moitié, et encore -, celui-ci n'était pas dépourvu de prises... Une fois en bas, il pourrait tenter de ranimer Pablo - l'adolescent ne pouvait être mort, on ne mourait pas d'une si petite chute, non ? -, récupérer la deuxième moitié de corde, remonter le long du rocher, nouer ensemble les deux morceaux et jeter la corde reconstituée à Pablo... Cela paraissait moins risqué qu'une expédition au portail. Sauf... Sauf si la partie du rocher cachée dans l'ombre était dépourvue de prises. Parce qu'il n'aurait aucun moyen de remonter, alors. Lui et Pablo seraient bloqués en bas... Sans doute à tout jamais. Non, avant de tenter cela, il devait impérativement savoir s'il pourrait remonter. Restait donc à plisser les yeux, à fouiller les ténèbres du regard...
Troisième solution, enfin : il rallongeait la corde autant que faire se peut, attachait l'une de ses extrémités à la garde de son épée, profondément enfoncée dans le sol, puis jetait l'autre extrémité dans le trou. Ainsi, il disposerait d'un moyen de descendre et de grimper à volonté... Il pourrait même hisser Pablo, si l'adolescent était trop faible pour sortir tout seul... Ce serait vraiment parfait. Il y avait malgré tout un problème. Un problème de taille : pour rallonger la corde, le gamin n'avait pas grand chose sous la main... Seulement ce qu'il avait sur le dos.
Victor se redressa.
Il devait réfléchir. Trouver une solution. La chaleur ambiante, la fatigue accumulée, la soif de plus en plus présente et la douleur provoquée par ses coupures n'étaient pas exactement favorables à cette résolution. Mais il n'avait pas le choix...
Il se concentra donc autant qu'il le put...
Première possibilité : il retournait au portail, récupérait le sac de Pablo et la corde qu'il contenait, puis revenait ici. De prime abord, c'était le plan le plus simple, le plus évident. Mais... L'aller-retour lui prendrait une bonne heure. S'il ne se perdait pas. Or, c'était facile de s'égarer dans ce paysage où tout se ressemblait. Et si le vent de sable se levait pendant son absence... Il pourrait l'égarer. Recouvrir le trou, le rocher. Ensevelir Pablo à tout jamais. Bref : partir en quête du sac et de la corde était vraiment risqué. Trop, sans doute. Malgré tout, l'enfant résolut de jeter un coup d'oeil aux alentours, pour tenter de repérer le portail, de voir la distance qui l'en séparait.
Deuxième solution : il jetait toutes ses affaires dans le trou et descendait à son tour, le long du rocher. De ce qu'il en voyait - c'est à dire la première moitié, et encore -, celui-ci n'était pas dépourvu de prises... Une fois en bas, il pourrait tenter de ranimer Pablo - l'adolescent ne pouvait être mort, on ne mourait pas d'une si petite chute, non ? -, récupérer la deuxième moitié de corde, remonter le long du rocher, nouer ensemble les deux morceaux et jeter la corde reconstituée à Pablo... Cela paraissait moins risqué qu'une expédition au portail. Sauf... Sauf si la partie du rocher cachée dans l'ombre était dépourvue de prises. Parce qu'il n'aurait aucun moyen de remonter, alors. Lui et Pablo seraient bloqués en bas... Sans doute à tout jamais. Non, avant de tenter cela, il devait impérativement savoir s'il pourrait remonter. Restait donc à plisser les yeux, à fouiller les ténèbres du regard...
Troisième solution, enfin : il rallongeait la corde autant que faire se peut, attachait l'une de ses extrémités à la garde de son épée, profondément enfoncée dans le sol, puis jetait l'autre extrémité dans le trou. Ainsi, il disposerait d'un moyen de descendre et de grimper à volonté... Il pourrait même hisser Pablo, si l'adolescent était trop faible pour sortir tout seul... Ce serait vraiment parfait. Il y avait malgré tout un problème. Un problème de taille : pour rallonger la corde, le gamin n'avait pas grand chose sous la main... Seulement ce qu'il avait sur le dos.
Admin RP. Pour participer, suivez le guide.et envoyez-moi vos biographies ! Envie de devenir MJ ? Cliquez ici ! Amateur d'imprévu ? C'est par là !
Dirigeant de Melandis. Visitez la Cité du Chaos et découvrez les factions qui y ourdissent sans cesse de nouveaux complots.
"Sois gentil, pas méchant, c'est pas gentil d'être méchant, c'est mieux d'être gentil..." (La chanson de Dewey)
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"Sois gentil, pas méchant, c'est pas gentil d'être méchant, c'est mieux d'être gentil..." (La chanson de Dewey)
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Quête : voyage au bout de la nuit
Victor se redressa.
Il devait réfléchir. Trouver une solution. La chaleur ambiante, la fatigue accumulée, la soif de plus en plus présente et la douleur provoquée par ses coupures n'étaient pas exactement favorables à cette résolution. Mais il n'avait pas le choix...
Il se concentra donc autant qu'il le put.
Première possibilité : il retournait au portail, récupérait le sac de Pablo et la corde qu'il contenait, puis revenait ici. De prime abord, c'était le plan le plus simple, le plus évident. Mais... L'aller-retour lui prendrait une bonne heure. S'il ne se perdait pas. Or, c'était facile de s'égarer dans ce paysage où tout se ressemblait. Et si le vent de sable se levait pendant son absence... Il pourrait l'égarer. Recouvrir le trou, le rocher. Ensevelir Pablo à tout jamais. Bref : partir en quête du sac et de la corde était vraiment risqué. Trop, sans doute. Malgré tout, l'enfant résolut de jeter un coup d'œil aux alentours, pour tenter de repérer le portail, de voir la distance qui l'en séparait.
Deuxième solution : il jetait toutes ses affaires dans le trou et descendait à son tour, le long du rocher. De ce qu'il en voyait - c'est à dire la première moitié, et encore -, celui-ci n'était pas dépourvu de prises... Une fois en bas, il pourrait tenter de ranimer Pablo - l'adolescent ne pouvait être mort, on ne mourait pas d'une si petite chute, non ? -, récupérer la deuxième moitié de corde, remonter le long du rocher, nouer ensemble les deux morceaux et jeter la corde reconstituée à Pablo... Cela paraissait moins risqué qu'une expédition au portail. Sauf... Sauf si la partie du rocher cachée dans l'ombre était dépourvue de prises. Parce que, alors, il n'aurait aucun moyen de remonter. Lui et Pablo seraient bloqués en bas... sans doute à tout jamais. Non, avant de tenter cela, Victor devait impérativement savoir s'il pourrait remonter. Restait donc à plisser les yeux, à fouiller les ténèbres du regard...
Troisième solution, enfin : il rallongeait la corde autant que faire se peut, attachait l'une de ses extrémités à la garde de son épée, profondément enfoncée dans le sol, puis jetait l'autre extrémité dans le trou. Ainsi, il disposerait d'un moyen de descendre et de grimper à volonté... Il pourrait même hisser Pablo, si l'adolescent était trop faible pour sortir tout seul... Oui, ce serait vraiment parfait : Il y avait juste un problème. Un problème de taille : pour rallonger la corde, le gamin n'avait pas grand chose sous la main. En fait, il avait seulement... ce qu'il portait sur le dos.
Victor se redressa.
Il devait réfléchir. Trouver une solution. La chaleur ambiante, la fatigue accumulée, la soif de plus en plus présente et la douleur provoquée par ses coupures n'étaient pas exactement favorables à cette résolution. Mais il n'avait pas le choix...
Il se concentra donc autant qu'il le put.
Première possibilité : il retournait au portail, récupérait le sac de Pablo et la corde qu'il contenait, puis revenait ici. De prime abord, c'était le plan le plus simple, le plus évident. Mais... L'aller-retour lui prendrait une bonne heure. S'il ne se perdait pas. Or, c'était facile de s'égarer dans ce paysage où tout se ressemblait. Et si le vent de sable se levait pendant son absence... Il pourrait l'égarer. Recouvrir le trou, le rocher. Ensevelir Pablo à tout jamais. Bref : partir en quête du sac et de la corde était vraiment risqué. Trop, sans doute. Malgré tout, l'enfant résolut de jeter un coup d'œil aux alentours, pour tenter de repérer le portail, de voir la distance qui l'en séparait.
Deuxième solution : il jetait toutes ses affaires dans le trou et descendait à son tour, le long du rocher. De ce qu'il en voyait - c'est à dire la première moitié, et encore -, celui-ci n'était pas dépourvu de prises... Une fois en bas, il pourrait tenter de ranimer Pablo - l'adolescent ne pouvait être mort, on ne mourait pas d'une si petite chute, non ? -, récupérer la deuxième moitié de corde, remonter le long du rocher, nouer ensemble les deux morceaux et jeter la corde reconstituée à Pablo... Cela paraissait moins risqué qu'une expédition au portail. Sauf... Sauf si la partie du rocher cachée dans l'ombre était dépourvue de prises. Parce que, alors, il n'aurait aucun moyen de remonter. Lui et Pablo seraient bloqués en bas... sans doute à tout jamais. Non, avant de tenter cela, Victor devait impérativement savoir s'il pourrait remonter. Restait donc à plisser les yeux, à fouiller les ténèbres du regard...
Troisième solution, enfin : il rallongeait la corde autant que faire se peut, attachait l'une de ses extrémités à la garde de son épée, profondément enfoncée dans le sol, puis jetait l'autre extrémité dans le trou. Ainsi, il disposerait d'un moyen de descendre et de grimper à volonté... Il pourrait même hisser Pablo, si l'adolescent était trop faible pour sortir tout seul... Oui, ce serait vraiment parfait : Il y avait juste un problème. Un problème de taille : pour rallonger la corde, le gamin n'avait pas grand chose sous la main. En fait, il avait seulement... ce qu'il portait sur le dos.
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Quête: Voyage au bout de la nuit.
Victor eut beau scruter l'horizon, il ne parvint ps à apercevoir le portail. Ils avaient marché près d'une demi-heure, cela dit, et même si le portail était haut, il ne le verrai sans doute qu'à mi-chemin.
Il n'eut guère davantage de chance en scrutant le trou. Celui-ci n'était pas très large, ne faisait pas plus de trois mètres de profondeur... L'une des parois au moins était rocheuse, puisque c'était le prolongement de l'étrange formation qui les avait abrités de la tempête. Il aurait bien été en peine de dire si les autres parois étaient faites de sable ou de roche. Le rebord sur lequel il s'appuyait était solide, rocheux, mais un peu plus loin ce n'était que du sable, et il parvint à agrandir un peu l'ouverture, faisant ainsi entrer davantage de lumière. Il put ainsi distinguer des prises suffisantes pour qu'il y prenne appui, mais il ne pouvait être certain de leur solidité. Mais après tout, s'il descendait prudemment en les testant au fur et à mesure, il ne courait pas grand-risque. Au pire, il remonterait s'il sentait sue la roche devenait friable sous son pied.
Quand à l'idée d'attacher une corde à la garde de son épée... C'était réalisable, à condition de parvenir à l'enfoncer dans le sol - heureusement sablonneux-, de bien choisir son inclinaison pour qu'elle ne s'arrache pas trop facilement du sol... et de bien en tester la solidité avant de se lancer.
Victor eut beau scruter l'horizon, il ne parvint ps à apercevoir le portail. Ils avaient marché près d'une demi-heure, cela dit, et même si le portail était haut, il ne le verrai sans doute qu'à mi-chemin.
Il n'eut guère davantage de chance en scrutant le trou. Celui-ci n'était pas très large, ne faisait pas plus de trois mètres de profondeur... L'une des parois au moins était rocheuse, puisque c'était le prolongement de l'étrange formation qui les avait abrités de la tempête. Il aurait bien été en peine de dire si les autres parois étaient faites de sable ou de roche. Le rebord sur lequel il s'appuyait était solide, rocheux, mais un peu plus loin ce n'était que du sable, et il parvint à agrandir un peu l'ouverture, faisant ainsi entrer davantage de lumière. Il put ainsi distinguer des prises suffisantes pour qu'il y prenne appui, mais il ne pouvait être certain de leur solidité. Mais après tout, s'il descendait prudemment en les testant au fur et à mesure, il ne courait pas grand-risque. Au pire, il remonterait s'il sentait sue la roche devenait friable sous son pied.
Quand à l'idée d'attacher une corde à la garde de son épée... C'était réalisable, à condition de parvenir à l'enfoncer dans le sol - heureusement sablonneux-, de bien choisir son inclinaison pour qu'elle ne s'arrache pas trop facilement du sol... et de bien en tester la solidité avant de se lancer.
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Quête: Voyage au bout de la nuit.
Victor, perplexe, se mordilla nerveusement la lèvre inférieure.
Aller jusqu'au portail était plus que jamais hors de question. C'était déjà un point acquis. Pour le reste... Descendre dans le trou en se servant des prises du rocher était tentant. Beaucoup plus tentant, en tout cas, que sacrifier son pyjama. Ce n'était pas vraiment le fait de se retrouver sans rien sur le dos qui l'ennuyait : bon, d'accord, ça n'était pas forcément une perspective agréable, mais le moment était mal choisi pour faire des manières, et la situation n'aurait été que temporaire puisqu'il avait repéré des vêtements près du portail. Non, ce qui l'ennuyait surtout, c'était de réduire en lambeau un vêtement auquel, il s'en rendait compte à présent, il était attaché. L'idée pouvait paraître étrange, mais... Son pyjama était tout ce qui le reliait à... à la réalité. Il constituait la preuve tangible qu'un ailleurs, moins cauchemardesque, existait bel et bien.
Le rocher, donc. Quoiqu'avec prudence.
Victor resserra le tronçon de corde autour de sa taille, pour en faire une manière de ceinture. Il y glissa son épée, avant de passer sa sacoche à son épaule. Puis, avec moult précautions, prêt à remonter à la première alerte sérieuse, il débuta la descente.
Victor, perplexe, se mordilla nerveusement la lèvre inférieure.
Aller jusqu'au portail était plus que jamais hors de question. C'était déjà un point acquis. Pour le reste... Descendre dans le trou en se servant des prises du rocher était tentant. Beaucoup plus tentant, en tout cas, que sacrifier son pyjama. Ce n'était pas vraiment le fait de se retrouver sans rien sur le dos qui l'ennuyait : bon, d'accord, ça n'était pas forcément une perspective agréable, mais le moment était mal choisi pour faire des manières, et la situation n'aurait été que temporaire puisqu'il avait repéré des vêtements près du portail. Non, ce qui l'ennuyait surtout, c'était de réduire en lambeau un vêtement auquel, il s'en rendait compte à présent, il était attaché. L'idée pouvait paraître étrange, mais... Son pyjama était tout ce qui le reliait à... à la réalité. Il constituait la preuve tangible qu'un ailleurs, moins cauchemardesque, existait bel et bien.
Le rocher, donc. Quoiqu'avec prudence.
Victor resserra le tronçon de corde autour de sa taille, pour en faire une manière de ceinture. Il y glissa son épée, avant de passer sa sacoche à son épaule. Puis, avec moult précautions, prêt à remonter à la première alerte sérieuse, il débuta la descente.
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Quête : Voyage au bout de la nuit
La descente n'était pas très longue, et, fort heureusement, les prises qu'il avait repérées étaient plutôt solides, même si certaines étaient difficiles à atteindre. Il dut se contorsionner plusieurs fois.
Mais vint un moment où se contorsionner ne suffisait plus. Les rares prises sur lesquelles il tentait de prendre appui s'effritaient sous ses pieds. La paroi n'était plus rocheuse mais sablonneuse...
La bonne nouvelle était qu'il se trouvait maintenant à quatre pieds à peine au-dessus du fond du trou: une broutille. Il pouvait aisément sauter. Il serait un peu plus difficile de remonter, certes. Mais pas impossible.
La descente n'était pas très longue, et, fort heureusement, les prises qu'il avait repérées étaient plutôt solides, même si certaines étaient difficiles à atteindre. Il dut se contorsionner plusieurs fois.
Mais vint un moment où se contorsionner ne suffisait plus. Les rares prises sur lesquelles il tentait de prendre appui s'effritaient sous ses pieds. La paroi n'était plus rocheuse mais sablonneuse...
La bonne nouvelle était qu'il se trouvait maintenant à quatre pieds à peine au-dessus du fond du trou: une broutille. Il pouvait aisément sauter. Il serait un peu plus difficile de remonter, certes. Mais pas impossible.
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Quête : Voyage au bout de la nuit
Quatre pieds ? Un obstacle de rien du tout ! Certainement pas de taille à lui faire peur ! Il y aurait des tas de moyens pour le surmonter : demander à Pablo de lui faire la courte échelle, entasser du sable...
Victor ne s'inquiéta donc pas outre-mesure et sauta tout bonnement au fond du trou. Après s'être rétabli plus ou moins souplement, il se porta près de l'adolescent toujours inerte. Mais il n'était pas tombé de bien haut : il ne pouvait donc pas être si mal en point....
Quatre pieds ? Un obstacle de rien du tout ! Certainement pas de taille à lui faire peur ! Il y aurait des tas de moyens pour le surmonter : demander à Pablo de lui faire la courte échelle, entasser du sable...
Victor ne s'inquiéta donc pas outre-mesure et sauta tout bonnement au fond du trou. Après s'être rétabli plus ou moins souplement, il se porta près de l'adolescent toujours inerte. Mais il n'était pas tombé de bien haut : il ne pouvait donc pas être si mal en point....
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Quête : voyage au bout de la nuit.
Le jeune garçon fut immédiatement rassuré en voyant la poitrine de Pablo se soulever régulièrement. L'adolescent n'était pas mort. Mieux, il sembla réagir quand Victor se mit à lui secouer l'épaule. Il gromella quelque chose d'inintelligible, avant d'ouvrir les yeux. Son regard flou se posa sur Victor.
- Guénolé ? fit-il d'une voix faible. Ses yeux se refermaient, irrésistiblement.
Le jeune garçon fut immédiatement rassuré en voyant la poitrine de Pablo se soulever régulièrement. L'adolescent n'était pas mort. Mieux, il sembla réagir quand Victor se mit à lui secouer l'épaule. Il gromella quelque chose d'inintelligible, avant d'ouvrir les yeux. Son regard flou se posa sur Victor.
- Guénolé ? fit-il d'une voix faible. Ses yeux se refermaient, irrésistiblement.
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