La Couronne de Cuivre

" Il n'y a pas de mal, dit Lae. Le commun est une langue complexe. Les elfes ne s'embarrassent pas de ces nuances.
— Dire que le commun est une langue complexe, non mais je rêve ! On voit bien que tu ne dois pas apprendre l'elfique ! s'offusqua Mathieu.
— J'ai appris l'elfique et le commun, je te signale. Je parlais le drow.
— Mais je parie que le drow, c'est un peu comme de l'elfique..."
Raevan haussa les sourcils sur un demi-sourire et, laissant Lae et Mathieu à leur conversation, avança dans la plaine. Les autres suivirent, et Astrée se retrouva à nouveau en queue de groupe, avec Kalju, qu'elle devait toujours entraîner vers l'avant, pas après pas. Elle avait fait quelques mètres seulement lorsque Mathieu se retourna, manifestement pour lui dire quelque chose, mais il resta muet de surprise. Suivant son regard, ils découvrirent tous que, derrière eux, le fameux bois n'était en fait qu'un petit bosquet posé dans la prairie bleue, pas plus d'une vingtaine d'arbres, formant un cercle d'ombre.
" Ben les gars, on n'est pas rendus..."

Astrée ouvrit des yeux ronds, puis fut prise d'un fou-rire irrépressible. Cette immense forêt interminable était... un simple bosquet ? Ils y avaient tourné en rond, ils avaient eu faim et soif, dans un espace aussi réduit ? On s'était bien moqué d'eux, là-dedans. Elle comprenait pourquoi on n'y entendait qu'un seul coucou, toujours au-dessus d'eux...
" Et bien, on saura qu'on ne doit jamais se fier aux apparences...", articula-t-elle quand elle eut fini de rire.
Ce qui était plus facile à dire qu'à faire : ils ignoraient de quoi ils devaient se méfier et en quoi ils pouvaient avoir confiance. La maison aperçue par Raevan était-elle aussi une illusion ? Peut-être cachait-elle un chateau, ou au contraire un simple abri rudimentaire ? Ou un piège à curieux ? Mais le seul moyen de le savoir était d'aller voir...

Les autres avaient réagi avec moins d'hilarité à cette découverte, mais ils ne semblèrent pas se formaliser du fou-rire d'Astrée. Mathieu lui jeta un regard un peu ironique, mais les deux elfes reprirent leur route dans la direction qu'avait choisie Raevan. Rapidement, l'herbe bleue leur monta jusqu'aux genoux, freinant leur progression. Elle reprenait sa place dans leur sillage dès qu'ils l'avaient foulée, signe que la nature en ces lieux se souciait peu du passage de qui que ce soit. Cela expliquait sans doute pourquoi les grandes antilopes ne laissaient aucune piste.
Le bâtiment qu'avait aperçu Raevan finit par devenir visible : de loin, cela ressemblait à une auberge, ou en tout cas, une maison avec des dépendances, un toit pentu, une cheminée qui libérait de petits nuages de fumée blanche. On n'apercevait personne à proximité, et pas davantage de bêtes — chiens, chevaux, volailles — mais il y avait un petit carré de potager et un étang modeste.

Astrée détailla le bâtiment, se demandant si elle devait le considérer comme une auberge, comme une ferme, ou comme une simple habitation. L'idée d'une ferme ne collait pas à ce qu'elle imaginait de Féérie, cependant, et l'absence d'animaux confirmait qu'elle devait rejeter cette hypothèse. Ce devait être une maison. Jolie et accueillante. Et la fumée indiquait que les lieux étaient habités, même si leurs occupants n'étaient pas visibles. Elle se demandait à quoi ils ressemblaient...
" Ça a l'air un peu désert, commenta-t-elle. Espérons qu'il y ait du monde à l'intérieur. Après... Je suppose que c'est comme partout, qu'il faut aller frapper à la porte..."

" Est-ce que c'est prudent ? demanda Lae.
— Prudent, sûrement pas, mais on n'a pas le choix, dit Raevan.
— Est-ce qu'on ne devrait pas se choisir un ambassadeur ? Qui aille frapper ? Toi, par exemple.
— Pourquoi moi ?
— Parce que les elfes, c'est un peu comme les fées... Tandis que les humains, on a fatalement l'air de gros balourds qu'on peut embobiner.
— Mais Astrée parle trois mots de sylvestre, elle. Pas moi."

" Tu parles... Je connais juste quelques mots pour tenter de me tirer d'affaire, et encore... "
Astrée secoua la tête.
" Y aller tous ensemble peut être un peu trop impressionnant, c'est vrai. Mais d'un autre côté, s'il y a du danger, envoyer un ambassadeur seul n'est pas très prudent. Si j'y vais seule, il faut que vous soyez à proximité pour intervenir. Au cas où il y ait un monstre sanguinaire à l'intérieur...."
Mais pourraient-ils intervenir ? Rien n'était moins sûr. Et Astrée avait beau trouver la maison d'un abord plutôt accueillant, et avoir l'intime conviction qu'il n'y avait pas de monstre à l'intérieur, et qu'elle saurait se débrouiller le cas échéant, elle savait que Lae avait raison : il fallait rester prudent.
" Peut-être qu'on devrait y aller à deux, Raevan et moi pas exemple : Raevan parce qu'un elfe leur fera moins peur, et moi pour les formules de politesse".

" Très bien, dit l'elfe. Mais je n'ai aucune compétence en... créatures bizarres."
Il haussa les épaules et ils poursuivirent un moment leur route — le bâtiment était encore lointain — avant de s'immobiliser. De plus près, le complexe — faute d'un meilleur mot — paraissait toujours aussi désert, mais on y devinait des écuries. Il fallait franchir une porte cochère et entrer dans la cour pour atteindre la porte : les lieux étaient manifestement fortifiés, ou en tout cas il n'y avait nulle autre entrée dans l'enceinte. A bien y réfléchir, il y avait un petit côté ordinaire dans le bâtiment qui dénotait un peu sur le reste de l'environnement.

Astrée se fit la réflexion que l'endroit ressemblait à une auberge, tout compte fait. Une auberge un peu fortifiée, comme il en existait des dizaines le long des principales routes de Toril. Sauf qu'ils n'étaient pas le long d'une route, et que la région ne semblait pas grouiller de voyageurs.
Elle se demandait si les gardiens de la forêt ne les avaient pas guidés volontairement jusqu'ici : après tout, ils avaient mentionné une auberge au cours de leur discussion. Ou peut-être que le lieu se conformait aux souhaits conscients ou non des voyageurs... Mais était-ce pour les accueillir ou pour les piéger ? Elle n'en savait rien. Mais elle se souvenait que Dimitri avait dit de se méfier.
Quoiqu'il en soit, il leur fallait trouver de quoi manger, et se renseigner. Et donc, entrer.
" Cela ressemble rudement à une auberge. Mais... en même temps, c'est un peu bizarre, une auberge, ici, au milieu de nulle part. De coup... Je me demande s'il est vraiment utile de se séparer. Je ne sais pas."

" Gardons le plan d'origine, proposa Raevan. Mathieu et Lae pourrons nous servir de sentinelles si quelque chose ou quelqu'un vient. Et nous... nous allons essayer de ne pas entrer. Peut-être puis-je passer le premier... et on verra ce qui se passe quand je franchis l'arche... avec un peu de chance, rien du tout..."
Il se tourna vers Mathieu.
" Tu vas t'occuper du genasi pendant qu'Astrée vient avec moi.
— Oui chef !" répondit Mathieu en prenant Kalju par le bras.
Il le tira un peu en arrière, et le genasi se plia à son mouvement.
" Viens ici, grosse bourrique. Allez ! Par là ! C'est ça..."

" Hey ! Tu peux quand même lui parler correctement ! s'offusqua Astrée, lui jetant un regard noir. Si ça se trouve, il entend plus que ce qu'on imagine... Et même s'il n'entend pas... ça ne change rien !"
Bien sûr, il était peu probable que Kalju comprenne ce qu'il entendait, elle le savait bien. Mais ce n'était pas une raison pour l'insulter.
Sur un dernier regard assassin, elle se prépara à suivre Raevan.

" Bourrique, c'est pas une insulte." maugréa Mathieu.
Raevan avait pris les devants et Astrée dut accélérer le pas pour le rattraper.
" Vous ne devez pas en vouloir à Mathieu, dit l'elfe. Il a tendance à se montrer léger pour gérer son angoisse. Vous avez dû l'observer plus d'une fois pendant votre traversée de la Lorien."

" Oh oui... Je sais bien. Il peut réagir par de l'ironie mal placée ou parfois se montrer particulièrement pénible. Je ne lui en veux pas, je commence à avoir l'habitude. Mais bon, il fallait quand même que je lui dise..."
Astrée haussa les épaules.
" Mais bon, vous le connaissez sûrement mieux que moi, et depuis plus longtemps. C'est vous qui lui enseignez l'elfique, non ?"
Elle était curieuse de mieux cerner le lien entre les deux hommes. Matthieu tenait à l'elfe, et vu ses préférences sexuelles, elle ignorait jusqu'où allaient ses sentiments, s'il ne s'agissait que d'amitié. Raevan en avait-il conscience ? Il était sans doute "juste" son supérieur hiérarchique.

" Oui. Mais je ne suis pas un très bon professeur... Ce n'est pas ma langue d'usage. Et je ne connais pas Mathieu depuis si longtemps que ça. C'est un jeune agent un peu indiscipliné, dirons-nous. Il est encore à l'essai, ce qui malheureusement, a l'effet inverse qu'escompté. J'ai pensé naïvement que cela l'inciterait à se montrer sérieux et appliqué... mais ça l'incite en fait à se montrer téméraire et se mettre dans le pétrin."
Il haussa les épaules.
" Ce qui ne veut pas dire qu'il ne fera pas un bon agent... Une fois qu'il aura perdu ses mauvaises habitudes."
Ils étaient arrivés devant l'arche.

" Oh, je pense qu'il a un don inné pour être là où il ne faut pas et se mettre dans le pétrin. Mais il sait ensuite le retourner à son avantage, il a un bon instinct pour ça... ou Tymora est avec lui, je ne sais pas. Je m'étais dit, plusieurs fois, qu'il ferait un bon espion, vu ses talents de comédien. Je ne m'étais pas tellement trompée..."
Dire quelques mots positifs sur Mathieu à son supérieur ne pouvait qu'être bénéfique pour la carrière du jeune homme, et Astrée était sincère : elle était persuadée que Mathieu était un bon agent... mis à part son impulsivité excessive. La nécessaire "obéissance aux ordres" de l'armée ne lui convenait guère, et elle aurait été mal placée pour le lui reprocher.

Mais puis qu'ils étaient arrivés devant l'arche, elle se tut, et observa attentivement ce qu'il y avait au-delà. S'ils voyaient quelqu'un, ils pourraient l'interpeller. Sinon, Raevan avait annoncé qu'il passait devant.

Il n'y avait personne. La cour s'étendait entre l'arche et la porte du corps de logis principal, une maison cossue, en pierre ocre, avec un toit de chaume bien entretenu et des fenêtres aux croisillons de fer. Raevan l'observa un instant, aux aguets, puis relâcha sa respiration et franchit l'arche d'un pas décidé. Il ne se produisit absolument rien. Il ne disparut pas. Il ne déclencha aucun piège, aucune alarme. Personne ne vint à sa rencontre. Il se retourna vers Astrée.
" Bon, je suppose que ça veut dire que la voie est libre."

Astrée avait elle aussi retenu sa respiration, se souvenant des mots de Dimitri sur les choses qui paraissent trop faciles et dont il faut se méfier. Elle aurait l'air fine si Raevan disparaissait.... Elle relâcha son souffle et acquiesça à ses mots.
" Allons-y," fit-elle sobrement.
Et elle s'avança à son tour sous l'arche. Puisqu'il ne se passait rien d'inquiétant, ils pouvaient se diriger vers la porte d'entrée du bâtiment, et y chercher un heurtoir, une cloche... ou frapper.

Il leur fallut frapper. La porte était grande, signe que les habitants de cet endroit n'étaient pas de petites créatures féériques comme celle qu'ils avaient croisée dans le bois. Elle était même assez impressionnante, tout bien considéré.
" Bon, espérons que nous ne frappons pas chez les trolls..." dit Raevan avant de donner trois coups secs sur le bois.
Pendant un moment, il ne se passa rien. L'elfe échangea un regard avec sa compagne, manifestement indécis. Puis ils entendirent des pas pressés, le bruit d'un loquet qu'on tire, et la porte s'ouvrit sur un jeune homme en livrée noire. Son pourpoint était brodé d'un symbole complexe, vaguement végétal, couleur argent. Il écarquilla des yeux de surprise en les découvrant.
" Mais qu'est-ce que vous faites là ?" s'exclama-t-il, stupéfait, en commun.

" Heu..."
Astrée en resta un instant sans voix. Elle était aussi stupéfaite de la réaction de leur interlocuteur que celui-ci l'était de leur présence.
" En fait... je crains de ne justement pas vraiment savoir... où nous sommes."
Elle échangea un regard perplexe avec Raevan. Elle savait qu'ils étaient en Féérie. Mais... ce jeune homme semblait tellement ordinaire, tout comme son auberge. Et puis, surtout, en quoi leur présence était-elle si surprenante ? Une auberge devait s'attendre à voir débarquer des voyageurs, non ?

" Vous êtes au Relais. Mais ce n'est pas un Relais pour les gens comme vous."
Il regarda derrière eux, puis Raevan plus en détail, ne jetant qu'un coup d'oeil rapide à Astrée.
" Vous n'êtes pas d'ici."
Le jeune homme n'était pas complètement ordinaire, tout bien considéré. Il était un peu trop pâle, un peu trop fébrile aussi.
" Vous devriez... aller ailleurs."

" Oh..."
Astrée haussa les épaules. Ils n'étaient pas les bienvenus. La présence de Raevan en particulier semblait gêner le jeune homme. Elle ignorait pourquoi, elle ignorait quel était ce Relais inconnu. Mais elle ne voulait pas déranger... ni risquer de provoquer une catastrophe. Le jeune homme semblait nerveux.
" Nous ne savons pas où aller. Pourriez-vous nous indiquer un endroit pour... pour les gens comme nous, comme vous dites. Nous cherchons simplement de quoi manger, et notre chemin."

" Un endroit pour les gens comme vous, heu... Je ne crois pas que ça existe. Vous êtes dans le mauvais Plan, vous le savez, ça ?" dit-il.
Il jeta un coup d'oeil derrière son épaule.
" Ecoutez, je n'ai vraiment pas le temps. Je vous suggère... de passer votre chemin. Rapidement."
Raevan posa la main sur l'épaule d'Astrée.
" Venez, Astrée... Nous faisons mieux de l'écouter."

Astrée acquiesça, et recula aussitôt d'un pas. La réaction du jeune homme semblait indiquer que partir devenait soudainement urgent. Il y avait ici un danger, il fallait fuir. Même si elle ne comprenait pas vraiment pourquoi. Dans quel plan étaient-ils donc ?
" D'accord, nous partons...".
Elle recula encore de deux pas, guettant un éventuel danger venant de l'intérieur de la bâtisse, avant de se retourner pour marcher aussi vite que possible jusqu'à l'arche.

Mais la porte s'était refermée avant même qu'elle fasse volte-face. Raevan ne semblait pas aussi nerveux qu'elle, mais il ne s'attarda pas davantage. Ils n'avaient cependant pas encore franchi l'arche qu'ils entendirent la porte se rouvrir.
" Hé ho ! fit une voix enjouée. Voyageurs ! Revenez ! Je peux vous donner à manger !"

Un instant, Astrée ralentit son pas, surprise.
" Je ne crois pas que ce soit une bonne idée..., fit-elle finalement en se tournant vers Raevan. Mieux vaut sortir."
Celui qui avait ouvert la première fois semblait penser qu'ils n'avaient rien à faire ici, et s'il leur avait suggéré de partir, c'était certainement pour une bonne raison.

" Hé ! répéta la voix. Franchement, je suis désolé pour l'accueil que vous a fait mon collègue ! Il est un peu stressé, avec tous les événements de ces derniers temps, mais l'hospitalité, c'est sacré !"
Raevan acquiesça.
" Partons, oui... en espérant qu'il ne décide pas de nous suivre.
— C'est malin ! Tu leur as fait peur !" entendirent-ils encore.
Ils franchirent l'arche sans mal et débouchèrent dans la prairie. Mathieu et Lae étaient toujours à l'endroit où ils les avaient laissés, assis dans l'herbe, tranquilles et bavardant comme si de rien n'était. A leur vue, ils leur firent de grands signes.

Astrée n'était plus tout à fait sûre qu'ils avaient pris la bonne décision, et se demandait à quels événements l'inconnu faisait allusion, mais elle s'obligea néanmoins à avancer. Dimitri avait dit de se méfier de ce qui était trop facile. Et aussi d'être prompts. Mieux valait rester sur sa décision initiale et ne surtout pas laisser sa curiosité prendre le dessus. Ça n'était pas le moment.
Elle se sentit soulagée une fois l'arche franchie -elle avait craint que le passage ne se referme-, et adressa un sourire un peu crispé à leurs compagnons de route. Elle se dirigea rapidement vers eux, se retournant brièvement pour vérifier s'ils n'étaient pas suivis.

Ils n'étaient pas suivis.
" Alors ? Aaaah ! Vous avez les mains vides ! J'ai faim, bon sang ! Y'avait personne ?
— Si mais... des personnes pas très claires, va-t-on dire.
— J'aurais dû y aller moi. Je vous aurais ramené de quoi manger.
— Est-ce qu'on doit filer ? demanda Lae, pragmatique.
— Je n'en sais rien... mais filer où, de toute façon ? On voit à des lieues, dans cette plaine..."

" Ça n'était pas net... confirma Astrée. J'ai eu l'impression, dans ce qu'ils disaient, que ce lieu n'était plus en Féerie. J'ai eu peur qu'on ne puisse pas ressortir. Mais du coup, ils n'oseront peut-être pas nous suivre au-dehors... On ferait mieux de s'éloigner tout de même et de chercher autre chose...".
Elle jeta un coup d'œil à la plaine.

" Je ne suis pas sûr que c'est ça qu'il voulait dire, dit Raevan. Je pense que par défaut, n'étant pas d'ici, nous sommes perçus comme des intrus."
Il poussa un bref soupir.
" Bougeons. Toutes les directions se valent : elles ne mènent sans doute nulle part en particulier, ou partout, selon l'humeur de ceux qui nous entourent."

Astrée n'était pas certaine de l'interprétation de Raevan. C'était surtout à l'elfe que s'était adressé le serveur, or les elfes n'avaient-ils pas une certaine affinité avec ce monde ? Mais peut-être était-ce pour cela qu'il s'adressait à lui...
Mais tout de même, la présence de cette auberge était étrange...
Elle acquiesça à la décision de Raevan et s'approcha de Kalju pour l'aider à se redresser.
"Si on ne trouve rien, je peux nous nourrir"
L'eau, cependant, finirait par manquer, mais il y aurait bien des rivières...

La Couronne de Cuivre

[Féérie] Sur la piste de Kaljivahu...