La Couronne de Cuivre

" Peux-tu m'expliquer comment on traverse une mêlée dans ce genre de tenue sans marcher sur l'ourlet dix fois et se retrouver accroché à tout ce qui dépasse ? L'aube est le vêtement le moins pratique de l'histoire. Avec la robe de mage. Mais merci. Essayez de tenir les positions. Sois prudent."
Il donna une petite tape sur l'épaule de l'intendant, puis emporta l'aube et le reste des objets à la recherche de Thibault. Il ne pouvait pas croire qu'il soit aux thermes : il avait fatalement entendu qu'on combattait non loin, en même temps que tous ceux qui descendaient du téléporteur. Il espérait qu'il ne lui était rien arrivé de fâcheux.

Ils trouva finalement Thibault à quelques croisements de là, en compagnie de plusieurs soldats et surtout de ses deux coreligionnaires paladins. Ils venaient de mettre en fuite un parti d'Ithiliens, non sans leur avoir causé au préalable des pertes sérieuses.
-Oh, Albérich, content de te voir, fit le clerc. Je commençais à m'inquiéter.
Il pinça les lèvres.
-Tu en sais plus sur cette histoire de démons ? On a entendu la rumeur mais on n'a encore rien vu.

" Moi non plus. Mais c'était probable. Ils ont utilisé les Ithiliens pour entrer dans la place, et maintenant que les portes sont ouvertes, ils n'en ont plus besoin. Même eux semblent s'en être rendu compte... Trop tard."
Comment ces imbéciles d'Oghmans avaient pu se laisser manipuler jusque là défiait tout entendement. Le clerc qui avait invoqué la créature d'ouverture ne pouvait pas être perverti, il aurait été incapable d'obtenir un être céleste.
Il tendit l'attirail du clerc sunite à son ami.
" Suis-moi. Nous devons aller à leur rencontre avec ces artefacts. C'est notre seule chance : s'ils ne fonctionnent pas efficacement, alors... alors je n'en sais rien."
Que quatre personnes, même équipées d'objets surpuissants, parviennent à repousser toute une armée lui paraissait complètement invraisemblable. Il fallait espérer que les démons, sûrs de leur victoire, soient venus en petit nombre. Mais dans ce cas, ils reviendraient et reviendraient encore... et tant qu'il leur resterait un clerc ou un mage dominé avec un petit sort d'invocation en mémoire, ils entreraient. Marthe avait lu sur ce palais... mais elle n'avait jamais rien mentionné qui puisse les aider en pareille situation.
Il se demanda où elle était, si elle était en sécurité... puis revint dans l'instant présent.
" Je propose que nous ne passions les aubes que le plus tard possible, sinon nous serons... des cibles magnifiques... et rudement limités dans nos mouvements."

-Oh, c'est un coup à prendre, les aubes : pas très pratiques, effectivement, mais on s'y fait, comme les mages se font à leurs robes... En plus, celles-là sont peut-être dotées de protections puissantes !
Il sourit et se pencha pour lui souffler à l'oreille :
-Va falloir qu'on négocie, mon vieux. Parce que si je parle des possibles protections à Hubert, il pourrait bien te forcer à porter cette aube... en permanence.

Albérich leva les yeux au ciel.
" Dépêche-toi, plutôt que de raconter des salades."
Il n'y avait que Thibault pour plaisanter en pareilles circonstances. Une fois débarrassé du matériel sunite, Albérich repartit dans la direction des combats. Sans doute Renaud et Roland feraient-ils une excellente escorte jusqu'au moment où les deux clercs devraient prendre le relais.

-Raconter des salades est un mécanisme d'autodéfense, répondit-il avec aplomb. Or, j'ai besoin de m'autodéfendre. Parce que face à nous, il y a des démons. Et les démons, c'est moche.

***

A quelque distance de là, Hubert avait lutté un bon moment face à ses deux opposants. Il parvenait à contenir leurs assauts sans réussir pour autant à se défaire fut-ce d'un seul d'entre eux : il avait beau s'agir de simples fantassins démoniaques, ils n'étaient pas de piètres adversaires.
Subitement, toutefois, et sans qu'il eut rien fait, l'un d'entre eux poussa un cri et s'embrasa avant de disparaître.
-Trop fort !

Sauvé par un barde lunatique, songea Hubert avec un sourire intérieur, avant de profiter de l'aubaine pour essayer d'en terminer avec le second fantassin.
Son incapacité à se défaire des deux créatures, malgré l'épée magique, malgré ses compétences, ne l'enjoignait pas à l'optimisme, mais au moins, une partie de la cavalerie était arrivée. Et si Giovanni était là, sans doute Albérich et Thibault ne tarderaient-ils plus.
S'il parvenait à se défaire de son adversaire, il tâcherait de continuer à avancer vers les caves. Il avait le sentiment qu'il devait être possible de refermer ces portes en usant de son pouvoir inné. Ils géreraient les Ithiliens qui avaient réussi à entrer ensuite : soit en les faisant prisonniers, soit en les tuant, s'ils n'étaient pas fichus de se rendre.

Vaincre son dernier adversaire fut pour ainsi dire une formalité.
-Hé, attends ! lui lança Giovanni tandis qu'il s'élançait.
Il s'efforça de le rattraper, ce qui ne fut pas simple compte tenu de sa mise : il avait enfilé l'entièreté des oripeaux découverts à l'école de magie.
-Avant de foncer tête baissée vers le danger, tu ne voudrais pas aller te revêtir de la fabuleuse armure qui va avc ton épée ? Ce serait plus prudent... Sans compter que tu aurais la classe. Pas autant que moi, d'accord, mais la classe quand même.

" Je ne sais pas mettre une armure de plates seul... et j'ai perdu mon écuyer, dit-il avec un sourire amer. Même avec de l'aide, cela me prendra presque une demi-heure. Je ne pense pas pouvoir me le permettre, même si j'aurais bien aimé avoir la classe, je dois bien l'avouer. Ce sera pour la prochaine fois, voilà tout !"

-Je prends ça pour une promesse. Mais même si tu n'as pas le temps de passer une armure, je crois que tu dois prendre celuii... d'attendre des renforts.
Il grimaça.
-Je veux dire... Tu es indéniablement le plus puissant d'entre nous, et ton épée... en jette, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais il y a probablement des tas d'horreurs, dans les caves, et ça pourrait très mal tourner... Si tu te fais tuer, des tas de gens seront tristes. Tristes et... foutus.

" Je sais bien, dit Hubert. Mais plus nous attendons, plus il en rentre... Et les caves sont gigantesques. Avec cent démons dans le sous-sol, nous sommes tout aussi foutus. D'autant qu'ils pourraient atteindre la salle des gemmes... Enfin, vu leur force de frappe, je pense qu'ils n'en ont pas besoin, eux."
Il soupira, baissa la pointe de sa lame.
" Je leur laisse cinq minutes. S'ils n'arrivent pas, il faudra bien que ce soit toi et moi contre l'enfer."

Giovanni soupira.
-Dire qu'à la base, je me suis joint à la Communauté pour immortaliser tant ses membres que leurs exploits... Et voilà que je me retrouve à combattre de l'Ithilien et du démon.
Il haussa les épaules.
-Enfin, j'imagine que je pourrai capter leur attention, ce qui te laissera plus de latitude pour agir... Mais je compte sur toi, après, pour aller dire à mes parents que je les aime et que je suis désolé pour toutes les fois où j'ai été insupportable.

" C'est moi qui vais te couvrir, patate. J'ai encore quelques sortilèges en magasin, mais ça va vraiment dépendre de ce qui est en-dessous... S'ils ont déplacé tout leur contingent... Alors il ne nous reste plus qu'à prier nos dieux de nous ouvrir leurs portes."
Il eut un petit haussement d'épaules.
" N'aie pas peur. Ils ont l'air assez... tranchés dans leurs manières. Ça ne fera probablement pas très mal."
Si Thibault et Albérich ne magnaient pas leurs séduisants arrières-trains, il allait y aller incessamment...

Les intéressés avaient pour l'heure été stoppés dans leur progression.
Stoppé par un autre trio de démon surgi à point nommer pour leur bloquer le passage.
-Je prends celui de gauche, celui de droite et celui du milieu. Et je te laisse les autres, souffla Thibault tandis que ses coreligionnaires, arme en main, semblaient attendre leurs consignes.

" Ça m'arrange bien, car il ne me reste absolument aucun sort efficace en mémoire." dit Albérich avec une grimace.
Ça allait être un peu court pour enfiler tous ces artefacts. D'autant qu'il n'avait absolument aucune idée de leur usage.
" Mais peut-être est-il plus prudent de laisser Roland et Renaud faire leur travail... aussi..."
Pendant ce temps, il allait essayer de s'équiper... pour pouvoir leur prêter main forte le plus vite possible.

***

" Temps écoulé, je suis désolé." dit Hubert.
Il sourit au barde.
" Je descends. Tu peux les attendre ou m'accompagner."

Les paladins n'attendirent pas la réponse de Thibault et s'élancèrent contre l'ennemi, accompagnés par le reste des soldats.
Pendant ce temps, les deux clercs entreprenaient de s'équiper.

***

Giovanni grimaça.
-Tu triches : cinq minutes ne se sont pas écoulées. Au pire, il en reste encore... quatre. Alors fais donc preuve de patience ! D'autant que...
Il prit un ton professoral.
-"Un paladin ne doit se sacrifier que s'il a la certitude que ce sacrifice sera utile. S'il donne sa vie en vain, en n'obéissant qu'à son impulsivité, il se rend coupable d'un pêché d'orgueil". Et ce n'est pas de moi : c'est tiré d'un bouquin qu'a lu attentivement l'un de tes anciens écuyers, parce qu'il avait la désagréable impression que cette carrière consistait à aller se faire stupidement tuer à la première occasion, juste pour la beauté du geste, sans songer un instant à son éventuelle utilité. Ruth, elle, résumait ça plus simplement : "Paladin, c'est foncer dans le tas sans réfléchir. J'aime bien".

C'était vil.
" Je n'agis pas sous le coup de l'impulsivité, à la seconde présente, mais sous celui de la nécessité. Je t'ai exposé le problème. Nous devons empêcher les démons d'envahir le palais, sans quoi nous serons, pour reprendre tes termes, foutus. Et la seule solution c'est d'aller refermer les portes à la source. Sans quoi... Nous allons nous user en vain. Je les ai vus dans mes visions : ils sont des centaines, si pas des milliers. Pour autant que je sache, ce sceau protégeait un passage direct vers les Neuf Enfers. Si nous ne bloquons pas rapidement leur point d'entrée, nous serons submergés. Et rien qu'au cours de cette tirade, ils sont probablement vingt de plus à l'intérieur."

Le barde mit les poings sur les hanches.
-Et donc, tu es orgueilleux au point de te croire capable d'éliminer à toi tout seul ces vingt-là, plus ceux qui s'y trouvaient peut-être déjà ? Bon sang, on dit des Sunites, mais toi, tu nous exploses, à ce niveau.
Il secoua la tête.
-Non, c'est autre chose, en réalité. Parce que tu dois bien te douter que s'ils étaient déjà si nombreux... Nous les aurions vus. Non, tu cherches juste des excuses pour laisser libre cours à ta nature, qui est celle d'une irrécupérable tête brûlée.

" Peut-être n'ont-ils envoyé qu'une poignée d'entre eux, en pensant nous envahir aisément... mais ils ont constaté, désormais, que c'était moins facile que prévu... et ils savent que nous avons les artefacts. Alors soit ils sont incommensurablement stupides, ce dont je doute, soit les renforts vont arriver rapidement. Raison supplémentaire pour agir vite. D'autant que, comme tu viens de le dire, ils sont probablement nettement moins nombreux que je le crains !"
Il sourit.
" C'est ce qui s'appelle se tirer une flèche dans le pied. Giovanni, pour un barde, c'est... pire que d'être tête brûlée pour un paladin."
Et, avec un clin d'oeil, il se mit en route pour l'escalier. Tant qu'il n'en tiendrait pas les abords immédiats, il ne pourrait pas contrôler ce qui atteignait ce premier niveau. Pour autant qu'il le sache, il y avait déjà des centaines de démons dans les autre couloirs, massacrant tout ce qui passait à leur portée, pendant qu'ils tapaient la causette.

-Ça suffit, maintenant !
Il y eut un crépitement.
Puis quelque chose le frappa dans le dos et l'envoya au sol.
-Tu es notre seul demi-céleste. le seul a pouvoir lire les manuscrits et à pouvoir activer les téléporteurs. Tu es notre chef militaire, aussi, accessoirement. Alors soit tu arrêtes de te comporter pire que Ruth et tu attends els renforts, soit je te tire encore dessus.

Sonné et furieux, Hubert se releva promptement et marcha droit sur le barde.
" Je rêve ! Tu m'as... tiré dessus ? Pour qui te prends-tu ?!"
Il avait bien l'intention de le saisir par le col et lui expliquer une ou deux choses...

Le barde braqua son bourdon droit sur lui.
-Et toi, pour qui tu te prends ? Toi qui surprotège les gens, au mieux en les enfermant dans ce palais, au pire en les envoyant à des centaines de lieues, tout ça pour ta tranquillité d'esprit ? Toi qui, dans le même temps, te soucie comme d'une guigne de ce que ressentent ceux qui t'aiment et cherche la moindre occasion pour foncer dans le tas alors que tu n'a aucune chance de faire quoi que ce soit mais toutes celles de crever stupidement ? C'est quoi ton problème, Hubert ? T'arrives pas à contrôler tes pulsions ? T'es suicidaire ? Et me parle pas de ta vocation de paladin ! Si c'était ça, être paladin, il y aurait longtemps que ça serait interdit, qu'on refuserait d'envoyer des gosses dans les Commanderies pour éviter qu'ils deviennent de stupides kamikazes !

Encore plus furieux, Hubert fit volte-face et repartit vers les escaliers. Que ce barde ose encore lui tirer dessus, seulement. Il ne faisait rien d'absurde, il allait juste jusqu'aux escaliers. C'était le seul endroit où se placer en l'absence de ces fameux renforts. D'autant que rien ne disait qu'Albérich et Thibault arriveraient par ce couloir-ci... Mais ça, messire le donneur de leçons ne l'admettrait évidemment pas.

Il ne l'admit pas, en effet, et lui tira à nouveau dessus, l'envoyant derechef au sol.
-M'étonne pas qu'aucun de tes officier n'ait accepté d'être ton second : tu es juste incontrôlable, lâcha-t-il, toujours aussi furieux. Alors tant pis, c'est moi, un simple ami, qui m'y colle.

***

Tandis que leurs compagnons affrontaient les démons, Albérich et Thibault avaient passé les magnifiques ornements sacerdotaux remis par les célestes aux Anciens. Lorsque ce fut chose faite, le Lathandrite eut la nette impression qu'il avait gagné en pouvoir, qu'il était capable de lancer davantage de sortilèges, y compris certains qu'il pensait épuisés.
De son côté, le Sunite avait déjà incanté... et renvoyer chez elle l'une des créatures.

Albérich en fit de même, convaincu qu'il y parviendrait.

Albérich -> Renvoi -> un autre démon

Il n'aimait pas tellement ces sensations diffuses, cependant. Savoir exactement ce dont on était capable était nettement plus tranquillisant.

***

De son côté, Hubert s'était relevé, et avait repris sa route vers l'escalier. Giovanni finirait bien par épuiser stupidement le pouvoir de son bourdon et lui par atteindre son but.

Même cause... même conséquence : Hubert se retrouva à nouveau violemment projeté sur le dallage.
-Quand je rapporterait ton comportement à Albérich, il te passera un sacré savon. Quand je le rapporterai à tes officiers et à tes hommes, ils te riront au nez la prochaine fois que tu ordonneras un repli et auront bien raison. Même les enfants auraient le droit de charger stupidement l'ennemi, s'ils voyaient comme tu te comporte.

***

Le sortilège d'Albérich fonctionna, et les combattants qui l'accompagnaient eurent tôt fait d'éliminer le dernier démon.
Alors, ils reprirent leur route.
Et parvinrent à un croisement où se déroulait une scène pour le moins étrange.
Hubert essayait d'avancer en direction de l'escalier menant aux caves. Mais Giovanni lui tirait dessus avec son bourdon pour l'en empêcher.

Albérich courut vers Hubert, se plaçant d'instinct dans la ligne de mire du bourdon. Etait-il possible que le barde soit possédé ?
Le paladin profita du répit pour se relever... et partir vers les escaliers, rayonnant de fureur.
" Qu'est-ce qui se passe ici ? s'exclama le Lathandrite, une fois qu'il eut croisé le regard lucide, mais coléreux lui aussi, de Giovanni. Vous êtes fous ? Vous étiez censés attaquer les démons, pas vous battre entre vous ! Et il y en a déjà dans les couloirs..."
Hubert n'avait pas attendu la fin de sa tirade pour reprendre sa route.

La fureur de Giovanni ne fit qu'empirer et s'il parla à voix basse, ce fut d'un ton vibrant.
-Au lieu de me faire la leçon, va plutôt rattraper cet imbécile. Parce que tu sais ce qu'il veut faire ? Foncer tout seul dans les caves, comme il a voulu, jadis, foncer tout seul dans les mines. J'ai essayé la diplomatie, expliquant qu'il valait mieux attendre des renforts : rien à faire, une minute à peine sur les cinq qu'il m'avait accordées était écoulée que déjà, il fonçait tête baissée. Alors j'ai été contraint de lui tirer dessus pour l'empêcher de se suicider. Et là, hop, pendant qu'on cause, il en profite pour se carapater ! Pire qu'un gosse têtu ! Pire qu'une mule !

Albérich rattrapa Hubert en quelques pas et se maintint à sa hauteur, hésitant sur la manière de l'aborder.
" Qu'est-ce que tu vas faire ?
— Je vais à l'escalier.
— D'accord."
Il resta silencieux quelques secondes, sans se laisser distancer.
" Est-ce que ça va ?
— Mal au dos."
Le Luménien incanta brièvement et posa une main à plat entre ses omoplates.
" C'est mieux ?
— Ça ira.
— Attends-nous avant de descendre, d'accord ?
— Seulement si vous magnez vos fesses.
— On va faire ça."
Et il repartit en arrière, en espérant que Thibault, de son côté, avait pu tempérer les ardeurs de Giovanni. Ce qui, le connaissant, n'avait rien de gagné.

Il semblait pourtant que le clerc ait réussi à apaiser le barde : il ne lui parlait plus mais lui tapotait amicalement l'épaule.
Les paladins de Sunie et les six soldats qui les accompagnaient, manifestement perplexes, attendaient qu'on leur donne des consignes - même si les deux premiers paraissaient peiner à contenir leur impatience.
Ils entendirent alors une cavalcade et virent surgir Letho et Luther, qui pilèrent net.
-Y sont où ?
-Les démons. Pas les Ithiliens : eux c'est pas notre rayon.

La Couronne de Cuivre

[Lieu] Une cité perdue