La Couronne de Cuivre

Considérer son arme comme un doudou rassurant la fit sourire mais elle sentait aussi un message bien plus profond de la part du Sunite derrière cette marque d'humour. Et puisqu'il était quelque part question d'un sujet qui lui était plus familier, elle put plus aisément s'abstraire de la tenue intimidante de son interlocuteur et gagna même un peu en assurance quand elle répondit avec sincérité :

- Mon marteau n'est réservé qu'aux monstres et parfois aux mauvais hommes et je ne m'attends absolument pas à trouver l'un ou l'autre dans votre temple ou ses jardins. Quant au courage, on me prête souvent d'en avoir un peu trop pour mon propre bien alors ce n'est pas plus mal non plus, n'est-ce pas ?

" On est rarement courageux ou pleutre, dans l'absolu, dit le Sunite. On aime sans doute se le raconter. Mais quand vous chargez dans la mêlée, protégée par votre armure, votre marteau, vos convictions, vous mettez-vous vraiment en danger ? Oui, sans doute y a-t-il des risques au niveau physique... mais la magie, de nos jours, rend tout cela secondaire... Par contre, que dévoilez-vous de vous-même ? Pas grand chose. Toute caparaçonnée, vous affrontez un monstre. Soit."
Il sourit.
" Poseriez-vous nue pour moi ?"

La question la prit totalement au dépourvu - bien sûr - et elle afficha une expression parfaitement éberluée - et probablement assez cocasse - alors que bien des idées lui passaient par la tête : il plaisantait très certainement ou alors il ne faisait qu'illustrer son propos précédent... Etait-elle plus choquée qu'étonnée de cette audace ? N'avait-elle pas abordé un homme quasiment nu dans son sanctuaire ? En tous cas, il ne lui traversa pas l'esprit que la proposition puisse être sérieuse quand bien même il l'avait déjà prévenu vouloir lui faire une offre malhonnête.

Elle devait être pivoine quand elle reprit suffisamment contenance pour se souvenir d'où elle se trouvait mais au moins pouvait-elle se satisfaire de n'avoir pas reculé :

- Je vois ce que vous voulez dire... Peut-être ne suis-je pas si courageuse que je me plais à le penser, répondit-elle d'un ton désolé.

Il pinça les lèvres et l'observa, droit dans les yeux, sans aucune gêne de l'avoir embarrassée. Il ne semblait pas plaisanter.
" Je peux vous prêter un marteau, si c'est ça qui vous retient."

Elle en prit conscience mais ne se détourna pas de son regard tant il était hypnotique et incroyablement charmant et elle se souvint à ce moment - comme une distraction malvenue ou non - du nom que lui avait donné le prêtre lors de leur rencontre. Elle s'entendit alors répondre sans qu'elle soit bien sûre d'avoir trouvé les mots qu'elle aurait voulu :

- Vous êtes donc sérieux, maître Soren ? Je... Je ne doute pas que c'est le genre de choses que les Sunites font mais... Mais je ne me sens pas prête, non.

Et elle en était désolée - elle en prenait conscience - aussi inconcevable que cela puisse lui paraître à elle-même.

Soren opina du chef.
" On n'est jamais prêt pour ce genre de choses, mais il faut oser plonger, un jour, sans quoi..."
Il haussa les épaules.
" Vous êtes une jolie fille et vos pas vous ont menés déjà plus d'une fois des Sunites... Réfléchissez-y. Sunie exige de ses fidèles qu'ils soient fiers de leur beauté, mais aussi généreux, et elle ne tolère pas la honte. Bref. Pensez-y."

Elle aurait eu envie de répondre qu'elle n'avait pas honte et qu'elle était même fière mais ça aurait assurément été des paroles creuses après ce qu'elle venait d'affirmer avec tout autant de conviction. Non, on ne renonçait pas si facilement à une vingtaine d'années d'éducation face à un inconnu aussi charmant et prévenant qu'il soit. Se lancer ainsi à corps perdu - quoiqu'on puisse penser d'elle - ne lui ressemblait pas. Cela aurait été se trahir - ou pas - elle ne le savait plus elle-même.

En fin de compte, le clerc avait raison : elle avait besoin d'y penser, sans aucune assurance de parvenir à démêler seule ses sentiments si contradictoires. Les paroles des Sunites et des Lathandrites tournaient en boucle jusqu'à se mêler : on n'était jamais prêt, il ne servait à rien de chercher à apprendre ou à comprendre, il fallait ressentir ces choses, s'ouvrir au monde. Elle n'était pas même sûre d'en être capable : plus elle essayait de se forcer dans une direction et plus elle avait l'impression de s'éloigner de ce qu'elle cherchait et de faire fausse route. Elle répondit donc d'un ton assez dépité :

- Merci du temps que vous m'avez accordé et désolé de vous avoir fait perdre un peu du vôtre. J'espère que vous trouverez ce que vous êtes venu chercher.

Un vœu qu'elle aurait aimé appliquer à elle-même bien qu'elle doutât de plus en plus de ce qu'elle était en droit de trouver.

" Avec tant de beauté en ce monde, je finis toujours par trouver ce que je cherche, dit Soren avec un calme sourire. Et vous ne m'avez pas fait perdre mon temps. J'espère juste que je vous aurai donné matière à réfléchir."
Puis, sur une légère révérence, il s'esquiva dans les buissons, toujours vêtu de sa simple étoffe, sans s'inquiéter le moins du monde des épines de rose qui pourraient la déchirer.

Chandara le regarda s'éloigner d'un air absent sans se rendre compte qu'elle admirait son physique très avantageux puis fit la moue et se détourna, oubliant qu'elle était venue saluer quelques connaissances et peut-être trouver quelqu'un capable de la conseiller et désireux de l'accompagner en ville. Et après la conversation qu'elle avait eue avec Soren, cette perspective lui semblait soudain bien moins réjouissante : elle se sentait... décalée. Un peu comme elle l'avait été autrefois parmi les Helmites les plus convaincus. Elle préféra donc tourner les talons et se diriger à nouveau vers la rue sans vraiment savoir si elle allait se tenir à la suite du programme qu'elle s'était fixée.

Chandara allait atteindre la rue quand le buisson à sa droite remua et une silhouette en jaillit, se campant devant elle, mains sur les hanches. C'était Moïra et elle grimaça d'emblée.
" Par les jupons de Sunie, tu en fais une tête." s'exclama-t-elle.
Elle lui attrapa aussitôt le bras.
" Viens boire un petit quelque chose. Nous faisons un pique-nique par ici..."
Et elle l'entraîna d'autorité dans une allée secondaire.

La jeune-femme était tellement absorbée par ses pensées qu'elle fut complètement surprise par l'apparition de Moïra. Avait-elle perdu une bonne partie de ses réflexes ou se sentait-elle étrangement en sécurité dans cette ville de paix ? Toujours est-il que la présence de la jeune prêtresse n'était pas du tout pour lui déplaire et elle se laissa entraîner sans rechigner le moins du monde, acceptant avec plaisir l'invitation malgré son état d'esprit.

Le pique-nique en question consistait en une nappe fleurie jetée au travers d'un morceau de gazon, de verres et de boissons, d'une grande salade de fruits, et de quatre jeunes gens alanguis sur l'herbe. Tous portaient du rouge et des tenues légères, qui ne dissimulaient pas vraiment les corps en dessous. Tous étaient, indéniablement, bien de leur personne. L'un était le jeune homme qu'elle avait vu avec Moïra le premier jour, les trois autres, deux garçons et une fille, lui étaient inconnus. Le plus âgé devait avoir à peine vingt-cinq ans.
" Je vous présente Chandara, de Manost, dit Moïra. Elle avait l'air d'avoir l'âme en peine, et vous savez que je ne résiste pas à ce genre de choses...
— Bienvenue, Chandara. C'est l'endroit idéal pour se changer les idées."
Un des garçons, un demi-elfe aux yeux étrangement mordorés, lui servit un verre.

Chandara prit le temps de saluer chacun des convives avant de s'asseoir sur un bord de la serviette avec le verre que le demi-elfe lui avait si gentiment tendu :

- Merci pour l'invitation, répondit-elle enfin à Moïra sans démentir qu'elle avait effectivement la tête ailleurs quand elle l'avait retrouvée.

Elle huma le verre en se demandant ce que pouvait être cette boisson : sans doute quelque chose d'aussi délicieux que tout ce qui lui était donné de voir ici.

C'était rouge, sucré, fruité, et immanquablement alcoolisé. Des cerises et des framboises flottaient à la surface, et l'odeur était suave, presque ensorcelante. Pendant quelques secondes, les Sunites ne dirent rien, puis l'autre jeune femme, une blonde superbe, poussa un bref soupir.
" Je persiste à penser qu'elle est trop bien pour lui."
Moïra haussa les épaules.
" Je suis assez d'accord, mais quelles sont nos options ?
— Lui présenter quelqu'un d'autre.
— Quand ? demanda le troisième jeune homme, cheveux noirs et yeux encore plus sombres.
— A la Longue Nuit, évidemment ! C'est dans moins d'un mois. Ce sera parfait.
— Mais qui ?
— Je ne sais pas encore."

La jeune-femme écoutait la conversation et ne pouvait pas s'empêcher d'observer à la dérobée les magnifiques jeunes gens tout en sirotant la boisson qui ne manquerait pas de lui monter à la tête s'ils ne s'étaient pas réfugié à l'ombre. Au bout d'un instant, elle osa néanmoins participer même si le sujet abordé semblait très personnel et ne la regardait vraiment pas :

- Puis-je demander qui est trop bien pour qui ?

Les jeunes Sunites se tournèrent vers elle.
" Masha de Fierpoulain est trop bien pour Archibald Dessaules, expliqua le jeune homme brun.
— C'est la fille d'un nobliau de la campagne proche de Luménis. Elle réside en ville depuis six mois et elle s'est inexplicablement amourachée d'un jeune lieutenant de l'armée régulière.
— Il est galant.
— Il est stupide. Et il n'est pas intéressé, de surcroît.
— Elle perd son temps en le pourchassant.
— Et elle se languit.
— Et c'est notre mission de faire en sorte que les choses se finissent bien."
Seul le demi-elfe n'avait pas pris la parole, les écoutant un léger sourire aux lèvres.

Etait-ce la boisson alcoolisée ou les incitations à se livrer davantage qui faisaient leur effet ? En tous cas, Chandara tenta de se mêler à cette conversation qu'elle aurait probablement jugé indélicate :

- Vous êtes certain que les sentiments ne sont pas partagés ? Peut-être est-il tout simplement trop timide pour prendre des initiatives, non ? Mais je suis certaine que vous avez déjà réfléchi à la question et je m'impose...

La jeune femme blonde secoua la tête.
" Si nous ne voulions pas que tu t'en mêles, nous n'aurions pas abordé le sujet devant toi."
Les autres acquiescèrent. Le verre de Chandara s'était à nouveau rempli.
" Ce n'est pas de la timidité, c'est de la bêtise. Et de l'indifférence.
— De toute façon, il ne serait pas capable de reconnaître un diamant dans le crottin de son cheval."
Ils rirent.
" Bref, pour éviter davantage de pleurs, il faut détourner son attention au plus vite.
— Mais qui conviendrait ?
— Il faut un uniforme, manifestement.
— Grégoire de Val-Solaire ?
— Ouf. Là, tu tapes trop haut. Grégoire ne se contentera pas d'une de Fierpoulain.
— Elle est jolie.
— Non, il est conscient de son sang.
— Alors Achille des Pinèdes ?
— Ah... Je n'y avais pas pensé, tiens."
A nouveau, seul le demi-elfe n'avait rien dit, les observant avec un sourire tranquille, peut-être un peu condescendant.

Chandara avait eu l'intention de refuser le second verre mais - alors qu'elle écoutait les propositions des jeunes gens - elle se surprit en train de siroter le liquide terriblement sucré mais d'autant plus délicieux. Elle observa le demi-elfe qui n'avait semble-t-il encore rien dit : trouvait-il le débat futile ? Et pourtant il s'agissait des sentiments d'une jeune-femme qui s'était manifestement fourvoyée. Et manifestement, les Sunites s'occupaient volontiers de ce genre de choses. Elle ne put s'empêcher de demander par curiosité pour savoir jusqu'où ils se mêlaient des affaires de cœur des autres :

- Est-ce que Masha et Achille font partie des fidèles du temple ?

" Masha vient y pleurer environ trois fois par veille... Et les autres jours, elle vient juste prier.
— Pour autant que je sache, Achille n'y a jamais mis les pieds, mais c'est notre boulot de savoir quels sont les coeurs disponibles en ville...
— Le problème d'Achille, c'est qu'il est souvent hors les murs, pour l'instant... C'est pas garanti qu'il sera là à la Longue Nuit. Et je continue à le soupçonner d'avoir une amie à la campagne, dans son village...
— Ce n'est pas impossible, c'est vrai.
— Et si Aodhen défiait Archibald en duel et lui mettait une bonne raclée ? Ça casserait un peu de son aura, non ?"
Le demi-elfe sourit tandis que les autres se tournaient vers lui.
" Non, mauvais plan. Masha a ce côté gentille guérisseuse qui fera qu'elle sera encore plus éprise d'Archibald s'il se fait taper dessus."

Chandara constata avec étonnement que son verre était déjà à moitié vide et réagit aux dernières propositions sans plus vraiment se préoccuper de bienséance :

- Oh, il faudrait vraiment vérifier que le cœur d'Achille n'est pas déjà pris : il ne manquerait plus que Masha s'éprenne de lui pour découvrir une nouvelle fois que c'est sans issue : ce serait trop cruel pour elle ! Est-ce qu'il y a un moyen de vérifier ?

" Hum. Pas évident.
— On peut lui poser la question.
— Non.
— On peut fouiller ses affaires pendant qu'il est de sortie.
— Pas garanti qu'ils s'écrivent.
— On devrait enquêter directement dans son village natal.
— C'est sans doute la seule solution. Je peux y aller.
— Ou quelqu'un voit autre chose ?"
Ils secouèrent tous la tête.

Chandara regarda son verre aux trois quart vide avec curiosité et sourit de ce que son idée ait fait l'unanimité.

- L'idéal serait que quelqu'un enquête quand il doit s'y rendre : c'est plus sûr que de poser des questions : il ira forcément retrouver sa belle s'il en a une, non ? Après, je ne sais pas si c'est réalisable : est-ce loin ? et y retourne-t-il souvent ?

C'était curieux comme cette conversation lui avait changé les idées et notamment la rencontre plus déstabilisante que dérangeante avec Soren.

" On ne peut pas attendre autant de temps. Il y retourne une fois l'an, parfois deux, et sûrement pas en cette saison, dit la blonde.
— De toute façon, ne t'inquiète pas, Chandara, nous avons des moyens très efficaces de délier les langues, ajouta Moïra avec un large sourire.
— Je pense qu'on fait quand même mieux d'avoir un plan de rechange, dit le jeune homme aux cheveux noirs.
— Une solution serait de renvoyer Masha chez elle... Il y a quelques bons partis dans son coin aussi, et je suis certain que son père en a un ou deux en tête.
— Ouais. Les pères, on sait ce que ça vaut, en la matière."

Chandara réagit là aussi sans vraiment réfléchir et dans le même sens que Moïra : décidément cet alcool avait les moyens de délier les langues avec une efficacité toute diabolique :

- Il ne faut surtout pas se fier aux parents ! Il y a trop de risque qu'elle accepte d'épouser n'importe qui à cause de son chagrin et qu'elle soit malheureuse toute sa vie : c'est bien trop risqué. Sauf à pouvoir leur suggérer un bon parti que nous aurions choisi !

Les jeunes Sunites rirent de bon coeur.
" J'éclaircirai tout ça dès que possible. Et ensuite, je vous communiquerai le résultat de mes investigations. En attendant, rien ne nous empêche de réfléchir à une solution alternative." dit Moïra, souriante.
Le jeune homme que Chandara avait vu en sa compagnie quelques jours plus tôt s'était déplacé derrière la femme blonde et lui massait langoureusement les épaules. Quelques secondes plus tard, il l'embrassait dans le cou. Personne ne parut ni s'en offusquer, ni même s'en apercevoir.
" Et pour toi, Chandara ? Faut-il que notre bon clergé s'en mêle ? Aphrodite m'a dit que ce gros rabat-joie d'Othon s'était mêlé de tes affaires."

Chandara s'aperçut du manège amoureux entre les deux jeunes gens mais ne s'en offusqua pas davantage que les autres : ils ne faisaient rien de répréhensible et elle devait bien avouer qu'elle aurait adoré qu'Arthur puisse lui prêter ce genre d'attentions. Elle se secoua de sa rêvasserie quand Moïra s'adressa directement à elle :

- Il désapprouve que ses protégés puissent entretenir des relations amoureuses mais je crois que ce serait une erreur de s'opposer à lui...

Elle finit son verre d'un trait avant de se décider à se livrer un peu plus et à dire ce qui lui pesait sur le cœur :

- Cela dit, j'ai bien peur que mon arrivée ne soit pas pour rien dans sa décision d'envoyer Arthur au diable vauvert... Il était consigné en ville et voilà qu'on l'envoie à l'autre bout d'Helonna pour une longue mission. Je savais à quoi m'attendre en fréquentant un paladin mais... C'est un peu difficile à accepter de rester sans le voir plusieurs mois je dois dire.

" C'est clair que c'est lié, dit Moïra, pensive. Mais c'est un test de sa résolution à lui, quelque part.
— C'est ton premier amour ? demanda la blonde.
— Cela dit, aimer un paladin c'est toujours l'aventure. Il faut supporter les séparations, et aussi d'attendre les retours. Et éviter le chantage, sinon c'est la cata assurée."

Chandara avait hoché un peu timidement la tête à la question de la Sunite blonde, un peu honteuse peut-être d'apparaître aussi peu au fait des choses de l'amour parmi une telle assemblée. Elle répondit plus volontiers à la remarque suivante :

- Je suis contente pour lui cela dit : il a l'âme d'un paladin et il vit pour ce genre de missions, surtout après plusieurs mois de confinement. Je suis bien placée pour comprendre qu'il ne pourrait pas être heureux sans cela mais cette nouvelle séparation est vraiment rude. Je me console en pensant que ce sera un test pour nous deux mais j'espère sincèrement qu'on le surmontera.

" Je pense que c'est réellement un excellent test, dit la blonde. Aimer un paladin, c'est être séparé la plupart du temps et se satisfaire des rares moments où il jouit d'un peu de liberté. Ce n'est pas une relation facile à vivre, alors autant en faire l'expérience d'emblée. De surcroît, un paladin est toujours à la merci de la mission que lui confient ses supérieurs, et il n'a pas la latitude de refuser. Non, vraiment, je crois que sire Othon vous rend service."
Moïra renifla de dépit.
" L'alternative est de le faire défroquer." remarqua le jeune homme aux cheveux noirs.
Le demi-elfe parut scandalisé mais ne dit rien.
" Nous parlons d'Arthur, c'est ça ? dit la blonde. Si c'est uniquement son corps qui t'importe, pourquoi pas. Mais si c'est son esprit... C'est bien la dernière chose à faire : il ne s'en remettrait jamais."

La Couronne de Cuivre

[Lieu] Temple de Sunie