La Couronne de Cuivre

Le bretteur ramassa ses affaires d'un air décidé et se mit en marche vers la passe en restant à couvert.

Assez perdu de temps dans ce cas!

Dorian approuva du chef Umbre.

"Notre ami a raison. Mettons-nous en route dès maintenant" fit le bon vampire.

Joignant le geste à la parole, Dorian se mit en route après avoir fait signe à ses amis (Kasu, Eomer, Streen Damant) et suivit le bretteur. Mieux valait ne pas perdre l' effet de surprise en agissant au plus vite. Quand à repérer l' entrée cachée du passage, les elfes et demi-elfes du groupes dont lui-même n' auraient pas de problèmes avec ça : tous avaient des capacités naturelles pour repérer portes cachées et passages secrets...

Les deux chefs elfes retinrent cependant ceux qui partaient déjà : s'ils étaient d'accord sur la nécessité d'agir vite, ils refusaient la précipitation.
Après quelques palabres supplémentaires, un plan fut définitivement arrêté. Arthur, Astrée, Damant, Dorian, Eomer, Kasumi, Steen et Zaiu, accompagnés d'Elwen et d'un rôdeur nommé Adrenor - qu'Eomer avait pu côtoyer - partiraient en quête du passage secret. Lorsqu'ils l'auraient trouvé, ils s'y cacheraient, le temps qu'Adrenor s'en aille quérir un second groupe attendant, à l'orée des bois, en un point le plus proche possible de la Passe du Boiteux. Celui-ci serait formé d'Elwen, d'un guerrier nommé Daëren - une vieille connaissance de Dorian -, de Ioreth le shaman, d'Idril la guérisseuse ainsi que des mages Ridculle et Salazar. Une fois réunnis, les deux contingents formeraient un commando polyvalent, à la fois versé dans la dissimulation, le combat, les arcanes et les spécificités étranges de l'île. Bien sûr, ils se seraient munis de vivres, de potions, de cataplasmes et des colliers propres à neutraliser les sorciers renégats. Ils pourraient ainsi tenter de triompher de la sombre menace cachée au sein de la forteresse.
Pendant ce temps, les armées elfes surveilleraient la plaine, prêtes à intervenir au cas où les troupes ennemies feraient mouvement. Le Coq, Léo et les deux guerriers luméniens, demeurés parmi eux, représenteraient le groupe des rescapés lors des conseils de guerre qui se tiendraient éventuellement pour prendre des décisions.
Une fois décidé, le projet fut aussitôt mis en œuvre. Les membres du commando traversèrent la forêt en direction du nord puis, dès sa limite atteinte, les huit naufragés et leurs deux guides elfes sortirent en terrain découvert. Ils traversèrent une prairie plantée d'immenses fleurs aux coloris improbables, bourdonnantes de l'activité frénétique d'insectes géants ; Ils s'engagèrent ensuite dans la passe, une gorge étroite et escarpée où une sente tortueuse, à peine dessinée, grimpait rudement.
Ils ne furent pas inquiété par l'approche de forces ennemies venant de l'Hospice : on les avait d'ailleurs informés que le dernier groupe était descendu quelques heures plus tôt. Aussi purent-ils, sans inquiétude, examiner les lieux à la recherche de la porte dérobée. Il leur fallut toutefois fouiller deux renfoncements au bord du chemin, apparemment susceptibles d'abriter un tel passage, avant d'enfin voir ce qu'ils espéraient : une paroi dont le lichen qui la recouvrait ne parvenait pas tout à fait à dissimuler la régularité et les interstices rectilignes. Ne parvenait pas à le faire, du moins, pour le regard exercé de personnes attentives et informées...
Les Luméniens et leurs alliés durent alors tenter d'ouvrir la porte. Longtemps, ils échouèrent : elle refusait de bouger quoi qu'ils tentent. Pourtant, au bout d'un moment, s'intéressant plus particulièrement à un petit renfoncement qui l'intriguait fort, Adara tira de son sac une pierre sculptée. Elle déclara l'avoir prise dans le trésor gardé par le baelnorn, dans son ancien village : ce n'était pas un artefact elfe, mais un objet découvert lorsque ses ancêtres avaient, pour la première fois, exploré la forteresse. Il s'adapta parfaitement au trou d'apparence naturelle... et la porte s'ouvrit dans un grondement sourd, dévoilant l'entrée d'un tunnel aux murs de roc taillé.
Lorsqu'ils furent tous entrés, Adrenor repartit accomplir sa mission. Un ingénieux mécanisme permit de refermer le passage derrière lui, plongeant le groupe dans les ténèbres et le silence. Débuta l'attente, qui leur parut interminable. Mais la chance semblait avec eux, ce jour-là : le reste du commando les rejoignit sans encombre.
Ils étaient au complet. Les choses sérieuses allaient commencer.

La pénombre ne gênait pas Streen grâce à son infravision. Même si l'attente lui avait paru interminable, il était aux cotés de ses compagnons. Lorsque le restant du grpupe les avait rejoint, il était temps d'examiner l'interieur de la forteresse. Doté de son infravision, il oberva le passage qui s'offrait à eux. S'agissait il d'un couloir? Y avait il des cellules? Même s'il étaient passés, mieux valait agir avec prudence.

Voila qui contrariait un tantinet Zaiu, lui qui se voyait mener une fougueuse et héroïque charge au sein d'une compagnie d'amazones ... Toujours est-il que ses espoirs de batailles épiques s'amenuisaient d'autant plus qu'il arrivait dorénavant à se tourner les pouce dans les deux sens, et même, à intervertir ce-dernier tous les tours multiples de trois. Il n'était pas très à l'aise. La discrétion est chose trop contraignante pour lui : ne pas éternuer, ne pas se gratter, ne pas aiguiser son épée ou même écrire son nom sur la paroi ... Se curer le nez était permis mais les elfes ont un certain standing à respecter.
Mais voila que le reste de la troupe finit par arriver.
Ils étaient au complet ... Combien étaient-ils d'ailleurs ? Un multiple de trois sans doute ...
Comme de nouvelles représentantes de la gente féminine venait d'arriver, Zaiu se mit automatiquement et naïvement en quête de contenance : il joua la carte du beau brun ténébreux dans la nuit, laissant trainer un regard vague vers le fond de la grotte, prenant soin de noter quelques détails : traces de pas éventuelles, cavités, détritus, odeurs, sons ainsi que le taux d'humidité (il ne voulait pas que les cheveux de Damant frises ou que le vampire se gonfle d'eau).

Damant retira son bandeau une fois que la porte fut refermée, et observa le couloir qui se présentait à eux, à la recherche de quoi que ce soit qui put clocher pour la troupe.
Il jeta un regard à Adara avec un demi sourire en haussant les épaules ; l'air de dire, "nous y voila", appréciant sa venue par ses compétence martiale et d'un autre côté n'appréciant pas ça du tout ; s'il ne restait que les pecore dans le contingent principal qui attendait là bas, ils seraient bien couverts en cas de besoin tient!

Après une tape sur l'épaule de Zaïu, après que celui ci aie bombé le torse, il s'engagea dans le corridor, attentif à la moindre aspérité douteuse, la moindre déclivité ainsi qu'au sens du vent, histoire de ne pas finir cette glorieuse quete perdus dans un eventuel labyrinthe.

Dorian rejoignit le passage secret sans difficultés. Une fois à l' intérieur et aux côtés de ses compagnons, le bon vampire pointa les oreilles comme chaque fois que la situation nécessitait une attention particulière et observa le passage plongé dans la pénombre. A présent, l' assaut final contre les Mages et leurs séides semblait proche.

Comme de coutume en pareille situation, Dorian loin de se précipiter, utilisa son acuité sensorielle elfico-vampirique.

Dorian - - -> détection olfactive/auditive/visuelle - - -> le passage secret

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

La situation dans leur conflit avec les mages s'était considérablement améliorées lors des heures et des jours précédents. Le plan de laisser le gros de leurs forces en opposition à d'éventuelles mouvements des troupes ennemies avait semblait tout à fait censé au rôdeur. Le nombre ne compterait pas autant dans la forteresse et la discrétion pourrait se révéler une meilleure alliée que la force brute. Trouver sans trop de difficultés le passage secret qu'ils recherchaient avait été une bonne surprise, éclaircissant l'horizon de leurs perspectives de réussite. Pendant que leur groupe attendait dans les ténèbres, le demi-elfe était resté proche d'Astrée, handicapée par la pénombre totale tout en s'efforçant d'imaginer les prochaines étapes. Il faudrait garder cette voie de sortie évidemment car elle pouvait se révéler une porte de sortie moins dangereuse que la principale, forcément mieux gardée. Mais Kasumi s'efforçait de ne pas trop penser à la possibilité d'un échec. Vaincre les mages avait été leur but dès le début de leur long voyage et il semblait plus proche que jamais. Avec de la chance, cela suffirait à leur assurer une voie de retour plus sûre. Luménis et Helonna lui manquaient cruellement ainsi que le calme et l'absence de danger, au moins pour quelques jours.

Tant qu'ils avançaient dans le défilé qui servait de liaison avec la forteresse, Astrée s'était sentie parfaitement dans son élément, se coulant avec souplesse d'un rocher à l'autre, grimpant prudemment le long de l'étroite passe, tout en restant concentrée et parfaitement silencieuse, à l'affut de pièges éventuels. La nature, et surtout la montagne, c'était son domaine.

Mais à présent qu'ils se trouvaient enfermés dans le noir, dans un tunnel menant tout droit au sein du repaire de leurs adversaires, elle se sentait soudain parfaitement inutile. Elle n'y voyait goutte et il était hors de question de signaler leur présence par une torche, ce qui la contraignait à compter sur l'appui de Kasumi. Dans ces conditions, elle risquait à tout moment de buter contre un caillou qui roulerait bruyamment comme une formidable alerte sonore. Non, décidément, elle se sentait en ce moment précis un véritable poids mort. Sans doute aurait-elle mieux fait de rester dehors, mais voilà, elle avait suivi sans trop réfléchir... et n'avait plus qu'une chose à faire: se taire, ne pas faire de bruit et se laisser guider par ceux qui avaient la chance de voir dans les ténèbres.

Le couloir était aussi désert que silencieux. Et, même s'il ne s'agissait que d'un simple souterrain, les visiteurs pouvaient constater le talent de ses bâtisseurs : les parois, parfaitement régulières, étaient ornées par endroits de motifs étranges et compliqués ; le sol, tout aussi égal, montait en une pente douce parfois interrompue de raides volées de marches ; l'atmosphère, loin d'être confinée, s'avérait au contraire parfaitement salubre, signe d'un système d'aération soigneusement pensé et exécuté.
Les membres de l'expédition, aux aguets, progressèrent sans rencontrer âme qui vive durant un temps presque interminable. Toutefois, ils finirent par gagner une zone qui, si elle ne différait en rien des précédentes, donnait l'impression d'avoir été récemment arpentée. Cette sensation tenait à des signes si ténus qu'ils en étaient presque imperceptibles. Et le silence, lui, était toujours aussi profond.

Arthur n'était pas en mesure d'apprécier ce changement car, comme Astrée, il cheminait dans la plus totale des obscurités. Lui qui avait toujours imaginé les couloirs de donjons illuminés de torches à intervalles réguliers ! Spécialement placées pour les aventuriers en maraude venus détrousser les cadavres de monstres et sauter par dessus les pièges à pieux ! Il se retint de glousser. Heureusement qu'Elwen, prévenante, le tenait par la main. Elle avait beau n'être qu'une jeune elfe toute menue, il se sentait parfaitement en sécurité avec elle. Autant pour la damoiselle en détresse !
L'apprenti paladin détecta cependant que les autres avaient perçu un changement, dans la modification de leurs pas, de leurs respirations, dans un murmure ou l'autre qui s'échangèrent.
" On approche, non ?" souffla-t-il à sa voisine.

Astrée buta dans Kasumi qui s'était arrêté. Visiblement, il y avait quelque chose... Un mur ? Une ouverture ? Un piège ? Des mages tout proches ? Elle était bien incapable de le voir. Mais elle sentait la tension de ses compagnons.

Elle retint son souffle, ne pipant mot... et fronça les sourcils à l'attention d'Arthur qui par ses chuchottements risquait de les faire repérer, avant de réaliser qu'il ne pouvait de toute façon pas la voir dans le noir. Décidément, ils faisaient de bien piètre éclaireurs tous les deux. Il ne restait qu'à attendre l'attaque imminente hypothétiquement déclenchée par le murmure d'Arthur... ou la réponse de l'un de leurs chanceux camarades dotés d'infravision si l'endroit était sans danger.

C'est bon, y a toujours rien à tuer !

C'est qui fallait bien quelqu'un pour répondre au paladin. Puis, pour Zaiu, les marques si ténues à peines imperceptibles ne pouvaient provenir que de petits animaux plus ou plus insignifiants vu que, les elfes, maîtres de la discrétion (à l'exception peut-être de Zaiu) étaient leurs copains. Ils ne pouvaient donc être épiés que par des rongeurs ...

Il ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi les gens bâtissaient des couloirs aussi long ... Et si finement ouvragé ... Comme il se doutait qu'immanquablement, un débat sur la nature, la taille, la profondeur des traces allait s'ouvrir sous peu, il se perdit dans la contemplation de ces fameux ornements muraux...

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi sentit la tension augmenter ce qui le fit ralentir. Il sentit que son brusque changement de rythme avait déséquilibré Astrée et il aurait aimé s'en excuser. Cependant, il n'était guère temps de laisser tomber la discrétion alors qu'ils approchaient d'une zone peut être fréquentée, à défaut d'être habitée. Il se pencha au sol pour essayer de discerner des traces de pas, signe que les couloirs avaient été empruntés récemment. Tout à son examen, il se demanda si l'air n'était pas ici plus sec, indiquant une cave mieux abritée et ventilée que le couloir qu'ils suivaient tous jusque là.

Dorian s' arrêta et inspecta l' endroit où le groupe venait de s' arrêter. D' imperceptibles changements frappaient le regard. Le bon vampire promena son regard partout dans la pièce et fouilla de ses yeux les murs et le sol pour y trouver des indices sur les créatures vivantes qui avaient séjourné ici. Dorian observa plus particulièrement les traces sur le sol, imitant en cela Kasumi....

Si cette pièce était une cave, alors elle constituait une voie d' accès idéale vers le reste du château...

Streen ne lâchait pas le groupe d'une semelle. Il ignorait s'ils allaient enfin trouver les mages avec lesquels il avait envie d'en découdre. Certes cela incitait à la prudence car ils pouvaient tomber dans une embuscade. Il n'en était pas plus rassuré pour autant. Le fait qu'il n'y avait personne l'inquiétait même. Dans ce genre de situation, mieux valait se fier à Dorian qui avait des capacités spéciales.

Damant fit deux ou trois pas en avant de ses compagnons en inspectant l'endroit du regard, cherchant une trace pouvant indiquer quelque passage récent...

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Un reniflement lui rapporta une odeur aigre presque imperceptible, l'image d'un groupe de personnes en sueurs lui vint à l'esprit ; après un coup d'oeil en direction de ses compagnons cependant, il se dit que leur marche de la veille faussait peut être son intuition, il redoubla pourtant d'attention et se remit en marche à pas mesurés afin de voir ou allait ce chemin.

Damant jouait encore cavalier seul, il allait très certainement s'attirer les foudres de tout le groupe ! Voila une excellente raison pour Zaiu qui justifiie le fait, qu'il se mit l'immiter. Il se porta à son niveau, un peu comme pour dire "Y a pas que les humains qui sont courageux et qui savent renifler", puis pour lui apporter un certain soutien aussi. C'est vrai qu'à la base, il ne l'aimait pas trop mais, au fur et à mesure, il éprouvait (sans le déclarer ouvertement bien sûr) une certaine sympatie pour lui. Du reste, seul un adepte des coups tordus pouvait déceler d'autres coups tordus... Statistiquement donc (et selon une logique tout Zaiuienne), il pensait avoir plus de chance d'en réchapper à ses côtés en cas de grabuge.

Il faut renifler pour déceler les pièges des humains ? chuchota-t-il. Tu peux fermer les yeux pour sentir mieux, Zaiu sera tes yeux !

Apres un petit sourire à son comparse, élude la question d'un air évasif

Non, non, il y avait comme une odeur... mais rien qui ne vienne de devant hélas...

Rien, dans l'atmosphère ambiante, n'avait changé : dans cette partie du souterrain comme dans celles qui l'avaient précédée, les antiques bâtisseurs avaient fait en sorte que l'air puisse circuler et que le taux d'humidité soit limité, ce qui assurait une salubrité peu commune en des lieux si profondément enfouis. Quant à l'odeur que percevait le cartographe, il était effectivement difficile de savoir si elle provenait du groupe d'aventuriers ou de quelqu'un - de quelque chose - d'autre.
Néanmoins, les impressions d'un passage récent se confirmèrent bientôt. Ce furent Damant et Zaiu, en avant des autres, qui, les premiers, remarquèrent les traces. Elles étaient discrète, tellement qu'on pouvait imaginer qu'on avait tenté de les effacer. Mais elles restaient visibles pour qui avait l'œil exercé : des gouttes de sang, étaient tombées et avaient séché sur le sol. Il y en avait aussi, juste à côté, sur un pan de mur sculpté...

Eomer non plus n'appréciait pas trop d'évoluer dans le noir, n'ayant pas d'origines elfiques il n'y voyait pas grand chose. Heureusement ses yeux étaient habitués à de telles conditions et il avait développé aussi un certain instinct dans ces cas là.
Le rôdeur aussi avait remarqué que cette zone avait été "visitée" ou était habitée par des autochtones humains... ou non. Ne pouvant être totalement sûr Eomer ne prit de mesures de précaution supplémentaires que lorsqu'il distingua des tâches de sang sur le sol et sur un pan de mur.
Sortant une dague effilée, tel une ombre, Eomer continua sa progression. Au moins une bonne chose sortait de cette obscurité: lui aussi était quasi invisible et c'était un atout considérable.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi avait lui aussi repéré les traces de sang. Celles-ci semblaient dater mais cela ne prouvait pas qu'il n'y avait plus de danger immédiat. Visiblement, un blessé était passé par là. Peut être un prisonnier que l'on avait traîné ici contre son gré ? Ou un homme en fuit peut être. Quoiqu'il en soit, il fallait éclaircir ce mystère. Après avoir averti Astrée à mi-voix, il s'approcha d'Eomer et de la paroi et chuchota :

- Voyons s'il y a une ouverture mais méfions-nous : c'est peut être piégé.

Des gouttes de sang? Une bataille avait lieu ici. Pour Streen cela ne faisait aucun doute. Il devait s'agir sûrement de la bataille ayant eu lieu entre les résidents de l'hospice et leurs gardiens. Le sang pouvait rester longtemps sur de la matière solide. Mais ou etaient les corps dans ce cas? Les mages les avaient ils dissimulés? Les gouttes de sang avaient resolu certaines de ses questions mais en rajoutaient d'autres. Il resta au centre du groupe véfifiant bien que son épée au fourreau était présente tout comme celle cachée dans sa veste. La bataille finale approchait. Il garda le silence.

Damant s'agenouilla pres de l'endroit où le sang se trouvait, légerement en retrait et près à bondir, puis passa un doigt sur les traces pour s'assurer de leur ancienneté.

Il observa ensuite attentivement la disposition de l'ensemble des gouttes pour se figurer l'action qui les avaient placées là. murmurant à Zaïu penché sur son épaule ce qu'il supposait, ce qui suit donc :
Si des gouttes au sol, plus ou moins rondes avec une queue plus ou moins grande, pouvaient signifier le passage d'un blessé ; celles sur le mur s'apparentaient plus à une blessure ou un coup subit ici même. Si elles étaient alignées sur un axe restreint, cela pourrait figurer un coup de lame, plus anarchiquement cela pouvait traduire la présence d'un bête dans le coin... ou bien...
après un coup d'oeil au mur opposé aux taches et revenant à celui souillé : un piège, comme le subodorait Kasumi
Il fronça les sourcils quand Eomer passa devant lame au clair et recula de deux pas en repoussant Zaïu avec lui au cas où le rôdeur déclencherait quelque ânerie

Pour Dorian, la progression dans la pénombre n' était pas vraiment un problème étant donné son infravision. En outre il possédait une certaine capacité pour détecter les portes cachées et passages secrets. Il tendit donc le cou vers l' endroit où se trouvaient les minuscules taches de sang, tout en prenant garde à rester en retrait des deux rôdeurs Kaasumi et Eomer. La présence de sang indiquait clairement que des affrontements avaient eu lieu à cet endroit là ou bien qu' une personne avait tenté de fuir ou de s' infiltrer en ce lieu précis. Quoi qu' il en soit, cette situation ne pouvait que servir les intêrêts des assaillants.

Dorian - - -> détection des portes cachées et des passages secrets - - -> le mur près des gouttes de sang

Les minutieux examens auxquels ils se livrèrent ne tardèrent pas à porter leurs fruits.
Nul piège n'était caché en ces lieux ; nulle bataille ne s'y était déroulée. Les traces semblaient venir de la partie du couloir qu'ils n'avaient pas encore explorée ; le blessé - car c'était bien un blessé qui s'était aventuré jusqu'ici, la forme des gouttes de sang sur le sol le confirma à Damant - s'était arrêté là et avait posé la main sur les sculptures - deux marques laissées par des doigts étaient parfaitement reconnaissables.
Ce geste n'avait pas été une simple tentative pour ne pas perdre l'équilibre : l'individu avait ouvert un passage secret qu'il savait se trouver là et que Dorian finit par repérer. Visiblement, pour actionner le mécanisme, il fallait user du même petit objet qu'Adara avait utilisé pour leur permettre d'entrer dans le souterrain.
Le vampire nota également un point fort intéressant : le blessé semblait toujours se trouver de l'autre côté du mur qu'il avait soigneusement refermé derrière lui. En tout cas, à travers les pierres, ses sens aiguisés percevaient un souffle ténu, retenu...

Streen s'était trompé. Les traces montraient q'uil n'y avait pas eu de bataille. Mais alors ou était le bléssé? Qui était il? Un mage de l'hospice? cela lui paraissait peu probable. Un gardien? Peut être mais cela faisait un moment que les mages étaient libérés. A moins que celui-ci ne se soit enfui puis soit revenu pour tenter, quelque chose. Là aussi c'était peu probable. Pourquoi les mages ne l'auraient ils pas tué dans ce cas? Pourquoi se serait il enfui? Il ignorait se le blessé etait encore vivant mais alors qu'ils avaient passé le passage secret, il tenait la main sur son fourreau. l'individu avait beau être bléssé, c'était peu être un piège. De plus ils ne savaient pas exactement où il se trouvait. Peut être que Dorian le reconnaîtra.

HRP: n'oubliez pas que mon perso n'est pas sensé savoir ou se trouve l'individu tant que Dorian n'a rien révélé.

Eomer n'envisageait pas qu'il puisse y avoir des pièges, à priori leurs ennemis étaient des mages et pas des voleurs ou des assassins ayant de telles techniques. Des pièges magiques auraient pu être envisagés mais sur cette île avec l'entropie omniprésente peu de mages s'y seraient risqués.
Après avoir dépassé le mur marqué de sang, le rôdeur remarqua en examinant le sol que le sang provenait de la direction qu'ils comptaient suivre et que comme ils n'avaient rencontré personne dans l'autre direction: le blessé devait donc toujours être dans le coin. Ou alors il avait été rattrapé et porté en sens inverse sans que d'autres traces ne soient perceptibles, ce qui très improbable.
En se retournant, Eomer vit que Dorian en était arrivé à une autre conclusion: il examinait le mur avec intensité, comme si il voulait voir au travers. Que savait il ? Le mur n'en serait il pas vraiment un ? Dans cette obscurité Eomer avait un handicap évident pour remarquer de tel détails.

Dorian avait donc raison : il y avait un passage secret, que le blessé avait donc emprunté. Et ainsi que son ouïe venait de le lui apprendre, il se trouvait une créature derrière le mur : était-ce le blessé ? Tout ce que pouvait deviner le bon vampire grâce à sa détection auditive c'est que celui ou celle qui se trouvait de l' autre côté, se tenait quoi autant qu'il n' en menait pas large.

Dorian se tourna vers les autres aventuriers et leur décrivit par geste ce qu'il avait vu. Puis il fit signe à Adara d' utiliser la "clé" qu'elle avait déjà utilisé pour ouvrir la porte permettant l' accès au passage dans lequel il se trouvait...

Les aventuriers allaient devoir jouer finement pour éviter une altercation peut-être bruyante avec la personne de l' autre côté.

Adara jeta un regard au reste du groupe et, comme personne ne semblait s'opposer à l'idée du vampire, elle la mit en application sans tarder davantage. Elle s'approcha des sculptures, plaça le petit talisman dans le creux prévu à cet effet puis bondit de côté, alors que le mur commençait à coulisser avec un grondement étonnamment discret.
A l'image de l'elfe, les autres membres du commando s'étaient écartés, afin de ne pas être ciblés par l'être dissimulé dans le passage et qui, peut-être, avait des intentions belliqueuses à leur encontre. Par conséquent, de l'espace désormais ouvert, ils ne purent rien distinguer en dehors d'un pan de mur. Celui d'un court couloir, peut-être...
Mais leur attention en fut bientôt détournée. Une voix surgit des ténèbres, forte, décidée, impérieuse :
-Je ne me laisserai pas prendre vivant, mécréants ! Mais je ne serai pas le seul à trépasser, oh non... Alors réfléchissez bien avant de franchir ce seuil !

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