La Couronne de Cuivre

HRP : faisons ainsi.

Alchem, forcément, n’avait émit nul plainte durant le trajet du retour. Pourtant, le simple fait de devoir suivre le rythme avait été pour lui une épreuve. Il était vidé, autant physiquement que mentalement. Du repos s’imposait, plusieurs jours au moins.

La présence de Dalius lui avait permis de reprendre pied, de retrouver ses repaires. N’en demeurait pas moins que son esprit lui faisait l’effet d’un château de cartes qu’un simple souffle pouvait jeter à bas. Sans surprise, sitôt libéré des contraintes inhérentes à son rang, il se rendit tout droit au Filon aurifère. Il avait l’intention de s’écrouler sur une chaise, de boire, de manger, puis de monter à sa chambre, de prendre un bain et de s’affaler dans son lit. Ce serait un début de thérapie convenable.

C'était d'ailleurs un programme que Dotha entendait le voir respecter - en particulier pour ce qui était du bain car, d'après ses remarques, elle ne comptait pas laisser le sviirfneblin "profiter d'un bon repos en s'affalant dans de tels miasmes". Elle l'avait d'ailleurs accompagné au Filon aurifère pendant que sa mère et une partie du reste de la délégation se rendait à la chambre du conseil nain.
Mais dès qu'il eurent franchi la porte, l'aubergiste nain se précipita vers sa vieille connaissance en arborant un air faussement scandalisé et sans doute très inquiet :

- Par les cieux, est-ce bien le svirfenblin le plus célèbre des Montagnes de fer qui entre dans mon modeste établissement ? Il faut dire que mes yeux me jouent peut-être des tours parce qu'il ressemble tout autant à un vieux gobelin incontinent ! Brr, ne dites rien, Alchem : je vais prendre les dispositions pour vous faire couler un bain.

Il n'y avait pas eu de "maître Murmure" cette fois, signe que son vieil ami était vraiment troublé.

« Le vieux gobelin incontinent vous en sera très reconnaissant », répondit Alchem, avec une ébauche de sourire.
Peut-être qu’en fait, le bain, il devrait le prendre tout de suite. Il mangerait mieux une fois propre. Quoi qu’il en soit, contant d’être de retour en ce lieu familier, presque son second chez-lui, il se tourna vers Dotha.
« Vous devriez contacter au plus vite vos collègues de Lumenis afin de leur faire un rapport sur la situation. Je suis également curieux de savoir ce qu’il en est de l’Éclat que nous avons mis en sûreté et que les mages doivent examiner en ce moment. »
C’était fou comme même dans cet état pathétique il arrivait encore à penser travail.

Dotha hésita un instant. Elle semblait en effet répugner à le laisser seul dans son état. Mais la situation avec les cristaux n’était pas encore sous contrôle et le svirfneblin était maintenant entre de bonnes mains aussi la clerc accepta-t-elle de le laisser aux bons soins de l’aubergiste nain.

- Je vais de ce pas les avertir, oui. Et je vous tiendrai au courant ensuite. Mais pas avant que vous ayez pris un bain, mangé et dormi un peu.

Sans lui laisser le temps de rien ajouter, elle se leva pour se rendre certainement dans sa chambre. L’aubergiste – qui n’avait rien perdu de l’échange - revint une minute plus tard en arborant un petit sourire amusé :

- Eh bien, il semble que vous ayez trouvé quelqu’un pour vous mener par le bout du nez ! Si j'avais jamais cru un tel prodige possible ! C’est inutile de protester, croyez-moi ! Votre bain sera prêt dans cinq minutes à peine. Je vous met quelque-chose de chaud de côté pour quand vous aurez fini.

Alchem soupira.
« Honnêtement, je me demande si elle fait bien de rester à mes côtés. Elle a du caractère, je ne dis pas, j’avoue même la trouver sympathique, mais... c’est une gnome de la surface et moi, je ne me sens bien qu’en pourfendant le mal. Il n’y a qu’à voir mes activités récentes. Mon soi-disant voyage touristique m’a conduit à affronter une liche, des hommes-poissons et un spectre... Ce sera quoi, après ? Dotha risque de souffrir de cette vocation. Et si jamais je m’attache à elle, mes ennemis se feront un plaisir de lui sauter dessus. »
« Mais c’est pas vrai ! Prends les choses comme elles viennent. Pourquoi toujours te torturer l’esprit ? Pense à ton bain, au super repas et à la nuit réparatrice qui t’attendent ! Après, tu verras les choses autrement. »

Le nain prit une expression grave durant un instant – sans doute car il n’était pas loin de penser la même chose que son ami – mais c’est avec un ton amusé qu’il répondit finalement :

- Ma parole, maître Murmure, j’ai parfois l’impression d’entendre un paladin quand je discute avec vous. On ne vous l’a jamais dit ? Voyons… Sire Murmure sonnerait plutôt bien quand on y pense…

« Mais pourquoi diable on me parle toujours de paladin ? Le seul point commun que j’ai avec eux, c’est que je défends le bien ! Sauf que mes méthodes et ma philosophie leurs donneraient des boutons ! Ma tête aussi ! En tout cas, moi, je ne les prends pas pour modèle. »
« Allez, viens Alchem ! On va t’acheter une armure et un cheval. Tu crois qu’il y a des armures pour les rats ? »
« Ho toi, ne t’en mêle pas ! »
« À tes ordres, Sir Murmure ! »
Le gnome soupira.

Le nain semblait satisfait de son effet qui avait détourné un peu les esprits d'Alchem de l'accomplissement de son devoir de sacrifice. La conversation avait aussi meublé le temps et l'aubergiste lui indiqua que son bain devait maintenant être chaud grâce aux installations novatrices dont disposaient le Filon aurifère.

- Vous pouvez prendre tout votre temps pour vous détendre : je vais vous mettre une part de ragoût d'agneau aux cèpes de côté !

Et du temps, il en prit, bien plus qu’il ne l’escomptait à la base. Son état d’épuisement rendait ses gestes lents et malhabiles, à tel point que se déshabiller devint une tâche plus complexe que d’accoutumé. Voilà qui était de mauvaise augure car il allait devoir s’activer pour redevenir présentable. L’eau chaude le détendit toutefois. Il commença son nettoyage en règle, méthodique comme toujours, tout en discutant de tout et de rien avec son familier. Puis, prit d’un léger vertige, il s’assit dans le baquet et s’y trouva bien. Dalius barbotait comme un petit fou, tantôt nageant, tantôt se juchant sur les genoux ou la poitrine de son maître. Les bavardages se poursuivirent jusqu’au moment où le rat fut surprit de ne plus obtenir de réponse.
« Alchem ? Alchem ! Ha bah zut, il s’est endormi. »

L'aubergiste avait du s'inquiéter de ne pas le voir revenir aussi vite qu'il ne l'aurait pensé car il vint frapper à la porte de la petite salle de bain et lancer un "Tout va bien ?" interrogatif. Alchem fut réveillé par cette intervention sans pouvoir se rendre compte du temps qui avait passé. La seule indication est que l'eau de son bain était désormais moins que tiède sinon froide.

Reprenant rapidement ses esprits, Alchem rassura l’aubergiste et lui affirma qu’il avait bientôt terminer. Puis il se mit en devoir d’achever son récurage. L’assoupissement lui avait rendu un peu de vigueur et l’eau froide stimulait également. Il ne fut donc effectivement pas trop long à sortir du baquet. Pour se vêtir, il prit ses affaires de rechanges qui ressemblaient comme deux gouttes d’eau à la première : tenue grise sauce svirfnebeline. Une fois prêt, il descendit. Menger, dormir, voilà le programme. Dalius sur son épaule, lui donnait des conseils pour ne pas piquer du nez dans son écuelle, une manière de se moquer gentiment de lui.

Le ragoût était savoureux. Peut-être plus encore que dans ses souvenirs des séjours précédents au Filon aurifère. Mais c'était sans doute une impression induite par ce qu'il venait de vivre pendant des jours sinon plus.

En tous état de cause, il aperçut à plus d'une reprise l'aubergiste en train de veiller sur lui depuis derrière son comptoir mais il ne vint le déranger à aucun moment pendant son repas. Connaissant son ami, celui-ci devait avoir apprêté sa chambre et Alchem pouvait donc poursuivre la suite de son programme comme il l'entendait sitôt son écuelle nettoyée.

Ce qu’il fit, non sans avoir au préalable remercié son ami nain. Ressourcer le corps était une priorité, comme s’il s’attendait à bientôt devoir à nouveau se battre. Toujours être prêt, car l’imprévu pouvait frapper à tout instant. Philosophie svirfnebeline... L’esprit aussi, il faudrait le ressourcer mais cela, c’était plus long, plus difficile. Il se remettrait, il n’en doutait pas. Il n’en était pas à ses premiers coups dur. Rien que le fait d’avoir mené à bien sa mission rendait déjà les efforts et les souffrances moins pesantes. Tout ceci n’avait pas été éprouvé en vain... Une fois dans sa chambre, il pria Baravar, le remerciant pour la tournure heureuse des événements, puis s’allongea... un couteau sous son oreiller. Ha, les petites manies !

Son sommeil fut émaillé de songes étranges, d'impressions. De présences proches contre lesquelles il ne pouvait pas faire face, envers lesquelles il était vulnérable. Il était bien trop faible pour lutter, d'autant que ces présences ne semblaient pas se montrer hostiles.

Du moins jusqu'à ce qu'il sente une morsure à la main qui le tira de sa torpeur inhabituelle. Il s'agissait de Dalius, manifestement impatient de réveiller son maître. Une légère lumière filtrait à travers le volet, bien trop vive pour qu'un svirfneblin ne la remarque pas. Dehors, il l'activité de la ville souterraine devait battre son plein. Son œil droit surprit aussitôt un mouvement dans un coin de la pièce, tout proche du lit...

Drôle de sensations... drôle de présences... L’origine de tout ceci devait probablement être le médaillon avec la gemme. Néanmoins, tiré de son sommeil, Alchem fut prompte à penser à autre chose. Un mouvement, dans sa chambre ? Il tourna la tête pour voir de quoi il s’agissait. Dans le même temps, il déplaça sa main vers son oreiller, vers son couteau. Un geste probablement inutile, mais sait-on jamais...

La présence révéla son identité avant même qu'il ait pu accoutumer sa vision :

- Ah, enfin ! Vous êtes réveillé ! Encore un jour et j'aurais appelé un clerc pour vous examiner !

La voix de Dotha s'était voulue légère mais le svirfneblin perçut le soulagement qu'elle tentait de dissimuler.

Alchem stoppa son geste, inutile de sortir le couteau, comme il s’y attendait. Finissant de s’extirper des limbes du sommeil, il se redressa et observa Dotha.

« Mais vous-même, n’êtes-vous pas clerc ? Et pourquoi "encore un jour" ? J’ai dormi combien de temps ? »

Après ce qu’il avait traversé, il n’était guère étonnant qu’il rattrape quelques heures de sommeil. Mais à quel point en avait-il rattrapé ?

La gnome s’approcha calmement du lit et posa une main sur son épaule. Celle-ci semblait bien trop lourde pour qu’il puisse parvenir à se redresser davantage, signe qu’une grande faiblesse s’était emparée de lui. La clerc répondit néanmoins à ses question avec franchise :

- Je suis clerc mais certains de mes confrères sont bien plus doués que moi pour les soins et la récupération : en fait, je pensais faire appel à votre amie Aleka… et sinon, vous avez plus ou moins dormi pendant deux jours et demi environ.

« Deux jours et demi... Fichtre, j’étais vraiment au bout du rouleau. »
Il se rallongea, puis soupira.
« M’enfin, si j’en avais besoin... J’espère que je n’ai rien raté d’important. Quelle est la situation ? Est-ce que le Grand Conseil a survécu à la visite de ma mère ? Et vos collègues, ils en sont où ? »
Une fois de plus, le travail avant tout. Il se sentirait déjà bien si son épée ne manquait à personne. Après, il faudrait songer à manger. On ne reprenait pas ses forces sans s’allimenter convenablement.

Dotha semblait bien décidée à ne pas le laisser se lancer dans le travail dès son réveil car elle répondit d'un ton à la limite de l'autoritaire :

- Alchem, vous êtes bien placé pour savoir que la société naine est solide : suffisamment pour survivre à une rencontre avec votre mère tout en devant se passer des services du plus célèbres des svirfneblins ! Tout ce que vous avez besoin de savoir est que la situation est sous contrôle. Je vous en dirai éventuellement plus quand vous aurez mangé et bu mais pas avant !

Hmm... Dotha était bien sympa, mais si elle faisait obstruction de la sorte, Alchem risquait de ne pas spécialement apprécier. Elle oubliait sans doute un peu qu’elle parlait à un svirfnebelin, pas à l’un de ses semblables de la surface. Ici, le travail, c’était la vie. Il s’agissait d’une absolue priorité. Le gnome des profondeurs sut néanmoins faire preuve de diplomatie, enfin, à sa façon. Il croisa les bras et déclara :

« Je mangerai et je boirai lorsque je serai tout. Tout, jusqu’au moindre détail. Si tout va bien, vous n’avez aucune raison d’être évasive. Si vous cherchez à me cacher quelque chose, c’est qu’il y a un problème. »

Pour l’instant, il se montrait juste malicieux.

Ce fut au tour de Dotha de croiser les bras et même de froncer les sourcils, pas dupe pour un sou. Se lancer dans un duel de volonté face à la gnome fantasque n’était peut-être pas la meilleure idée qui soit et même un svirfneblin aussi déterminé qu’Alchem n’était pas certain de le gagner.

- Mes conditions ne sont pas négociables : je vais vous chercher de quoi vous sustenter. Mais je vais tout de même faire preuve de bonne volonté en vous disant une chose : votre mère et son escorte ont prévu de repartir demain pour votre cité. Cela devrait vous rassurer sur la situation de Lameroy, non ?

Elle n’attendit pas sa réponse et encore moins ses protestations avant de quitter la pièce d’une démarche impériale.

Quelques minutes plus tard, elle revenait avec un plateau chargé d’une soupe chaude, d’un pichet de jus de navet et d’une belle tranche de champignon. Elle déposa le tout sur la table de chevet avant de prélever une coupelle de lait et une liasse de papier, déposant la première au sol à l’attention de Dalius et tendant la seconde à Alchem :

- Ce sont des nouvelles de Luménis, arrivées ce matin avec l’ouverture des portes.

Il s’agissait vraisemblablement d’un exemplaire du Luménien Libéré daté d’il y a quelques jours.

Curieux, Alchem se redressa lentement sur son séant et s’empara du journal. Il avait vaguement songé à enfiler quelque chose mais il se sentait encore trop faible pour s’habiller et il se refusait à demander de l’aide pour cela. Il allait donc continuer à se contenter des draps. Il commença à feuilleter le Lumenien Noyé mais ne toucha pas à son plateau.
« J’attends toujours un rapport détaillé de la situation », fit-il remarquer avec malice.
Dans le genre têtu, il se débrouillait honorablement. Il avait d’ailleurs déjà planifié au moins deux solutions de secours pour obtenir les infos demandées si Dotha s’obstinait.
« Halala... Des fois, tes terribles ! »

Dotha esquissa un sourire franchement amusé, gouttant manifestement ce qu'elle prenait comme un jeu entre eux :

- Vous voudriez m'obligez à me répéter ? Parce que vous allez sans doute faire un malaise au milieu de mon compte-rendu si vous restez le ventre vide ! Allez, mangez au moins les champignons, c'est bon pour la mémoire !

Alchem, l’air exagérément chagriné, déposa sur ses genoux le journal, puis déclara :
« Dotha, ma pauvre Dotha, ne m’obligez pas à vous montrer la ténacité svirfnebeline. On est né de la pierre, on est aussi tenace qu’elle. Si vous ne me faites pas un rapport détaillé de la situation, je me mets à hurler. Mon ami aubergiste sera là dans la minute avec probablement quelques clients. Eux me diront tout. On sait toujours tout au Filon Aurifère. Mon statut me permettrait aussi de pouvoir parler avec un gradé de la garde. Je pourrais également envoyer Dalius chercher ma mère. »
« Non, moi je bouge pas. J’ai mon lait ! »
« Merci pour ton soutien, vil félon ! »
En vérité, si l’aubergiste venait et qu’il comprenait ce qui se passait, il risquait fort de prendre le partie de Dotha, rien que pour taquiner le fils Murmure.
« Bon, allez, ma dernière offre. Je mange ET vous me dites tout, en même temps ! »

Dotha fit mention de considérer l’offre et d’en peser le pour et le contre pendant quelques instants. Elle répondit cependant d’un ton faussement sérieux :

- C’est un compromis. Sans doute le meilleur auquel deux gnomes aussi butés que nous pourrions parvenir. Très bien, première information : les mages qui étudiaient l’Eclat m’ont contacté. La gemme semble avoir perdu toute la noirceur qu’elle contenait mais la puissance de son aura est bien plus faible que lorsque vous l’avez amenée. Allez, mangez donc un peu maintenant si vous voulez la suite !

Voilà qui était intéressant. La corruption du Despote avait cessée. L’artéfact s’en retrouvait affaibli. Alchem prit note de l’information, puis commença comme convenu à manger. Cependant, il ne tarda pas à s’arrêter et déclara :
« Et ensuite ? »
Dalius s’assit sur son postérieur et croisa ses pattes avants, une posture quasi humaine qu’il pouvait adopter, sachant qu’elle était amusante. Il regarda les deux gnomes, façon de leur faire comprendre l’étendue de leur bêtise. Mais une bêtise rafraichissante.

Dotha gloussa en remarquant le manège du gros rat mais elle répondit néanmoins sans tergiverser :

- Notre hypothèse est que l'emprisonnement du Despote dans votre morceau de gemme et la disparition de l'un des Gardiens a réduit l'intensité de la magie : nos clercs et nos mages vont garder l'Eclat sous bonne garde à l'Université mais je crois qu'ils souhaiteront aussi étudier votre gemme : si vous espériez ne pas m'accompagner jusqu'à Luménis, vous en serez pour vos frais ! Sinon, que voulez-vous savoir ? Ce qui se passe dans les mines ? A l'extérieur de Lameroy ? Il faudra manger vos légumes pour le savoir !

Raisonnement logique. Il semblait qu’Alchem allait devoir retourner à Lumenis, mais il en avait de toute façon eu l’intention. Cela ne changeait donc rien à ses programmes. Néanmoins, il ne quitterait pas Lameroy avant la fin de la crise. Il aimait le travail bien fait. Il mangea ses légumes et en laissa délibérément un seul reposer dans son assiette. Cependant, d’un habile geste de roublard, il le cacha sous ses couverts. N’était-il pas un mystificateur profane ?
« Je veux tout savoir », déclara-t-il alors.
De son côté, Dalius finissait sa coupelle.

Que le légume survivant ait échappé à la surveillance de Dotha ou qu’elle se montrât satisfaite de ce qu’il avait mangé tous les autres, la prêtresse de Mystra se lança dans un compte-rendu de la situation lameroyale :

- Les mort-vivants qui bloquaient les lignes de communication extérieures ne sont plus un problème : leur nombre a nettement décru lorsque vous avez vaincu le Despote et les autres ont été détruits. Il y en a toujours quelques-uns dans les environs évidemment mais pas davantage que la normale dans cette région. Pour ce qui est des mines, deux des trois ont été nettoyées mais il reste encore des groupes isolés de gobelins dans la dernière mine : il faudra sans doute des semaines avant qu’elle soit complètement sécurisée mais l’exploitation a au moins pu reprendre à un rythme acceptable. Enfin, la situation est un peu plus préoccupante dans les profondeurs : les patrouilles ont repris du côté nain mais elles sont toujours renforcées : il y a de nombreux groupes gobelins en maraude et ils se dispersent en cas de forces trop conséquentes. Il faudra sans doute des mois et l’aide des vôtres pour que la situation redevienne complètement stable.

La Couronne de Cuivre

[Lieu] Lameroy - cité naine ouverte