La Couronne de Cuivre

Fyribod mit un certain temps à calmer ses sanglots.
" Je n'en ai aucune idée. C'est une enchanteresse très puissante. Elle n'a pas besoin d'objets pour se défendre... Elle utilise des charmes et des sortilèges. Mais vous ne devriez pas l'affronter. Elle va vous tuer tous. Elle va vous enfermer dans des cages et vous faire manger jusqu'à ce que vous soyez bien gras. Comme tous les autres."

-Je n'ai d'autre choix que de l'affronter : je ne peux pas la laisser faire du mal à Titus, comme je vous l'ai dit. Mais avec un peu de chance, cela se terminera comme avec les autres monstres auxquels j'ai été confrontés.
Il jeta un regard aux enfants, réfléchit, reporta son attention sur la porte.
-Si vous disposez d'informations pouvant m'aider dans ma tâche... S'il vous plait, donnez-les moi sans tarder. Car je vais bientôt devoir passer à l'action. Et dites-vous que si je réussis, vos ne pourrez que vous en réjouir.

" Je n'ai pas d'autres informations... Elle ne me laisse jamais sortir et je ne suis plus descendu depuis des années... depuis que je suis remonté..."
Il prit une profonde inspiration.
" Mais j'imagine que c'est trop tard, de toute façon... Derrière la trappe, il y a une échelle. Ensuite ce sont ses grottes. Elle peut en sceller les issues, elle est glace, en coeur et en esprit, mais elle ne craint pas pour autant le feu. Je ne sais pas s'il existe quelque chose qui peut la tuer. Je vous conseille... de sauver votre ami et vous enfuir, si vous le pouvez."

-Merci pour vos conseils, Fyribod. J'espère vraiment que nous nous reverrons dans des circonstances plus favorables.
Il fit ensuite signe aux enfants de le suivre et les mena jusqu'à l'entrée de la salle aux chaussures.
-Lola, penses-tu que nous ayons une chance de retrouver cet endroit si, d'aventure, nous faisons un crochet par le Festival ?

" Non, dit-elle, sans hésitations aucune.
— Et moi non plus, ajouta Marius. Et c'est la vérité. Je suis désolé si c'est pas ça que je devais dire, mais c'est la vérité."
Victor frappa du poing dans sa paume.
" On y va. Où est-ce qu'ils sont ? On va lui faire sa fête à cette sorcière.
— Quelque chose comme ça, oui." renchérit Baptiste.

-On va quand même essayer de réfléchir un peu, hein...
Et réfléchir, il s'y efforça. Le plus rapidement possible.
-D'abord... Lola, si ça devait mal tourner, je te demande de fuir et de voler à tire d'ailes jusqu'au Festival, pour faire part au prince de la situation et lui dire que je suis prêt à payer le prix requis pour son aide.
Au moins auraient-ils un espoir de ce côté-là.
-Ensuite... Vous savez que parmi les armes favorites des bardes, il y a la parole et la comédie. Souvenez-vous en si, d'aventure, je me retrouve à discuter avec la sorcière. Souvenez-vous en et, surtout, faites-moi confiance.

" Tu vas nous vendre, vil barde, dit Victor avec une grimace amusée. Mais rappelle-toi, dans ce cas, que c'est Baptiste le plus gros.
— Non mais ho, hé !
— Il a raison. C'est toi le plus gros. Et vu que tu passes ton temps à rien faire, t'es aussi le plus tendre.
— Mais ça va bien, vous deux ?
— C'est surtout le plus beau !
— Mais on a compris le message, papa."
Il ne leur restait plus qu'à déplacer l'impressionnante pile de chaussures...

Il fixa Baptiste.
Pour autant qu'il se souvienne, c'était la première fois qu'il l'appelait ainsi et forcément, cela lui faisait quelque chose.
Mais ce n'était pas le moment de s'attarder sur cette pensée, aussi agréable fut-elle.
-Ceci dit, tu pourrais lui plaire aussi, Victor : tu dois être bien ferme ! plaisanta-t-il.
Et c'était surtout le moins impressionnable du groupe.
Mais le moment était venu de dégager cette fameuse trappe.

Baptiste lui avait rendu son regard, signe qu'il était parfaitement conscient de ce qu'il venait de dire. Mais Taliesin y avait également lu la profondeur de son angoisse, qu'il muselait remarquablement bien compte tenu des circonstances. Victor et Marius furent les premiers dans le tas de chaussures, qu'ils creusèrent comme des chiens à la recherche d'un os, projetant bottes et pantoufles dans tous les sens. C'était grossier, désordonné, mais la trappe apparut bientôt.
" J'imagine qu'elle a une autre technique, la sorcière..." remarqua Baptiste.
Ils devaient à présent déterminer dans quel ordre ils descendraient...

Durant les fouilles, il avait pris le temps de serrer l'épaule de Baptiste. Geste discret mais qui, il l'espérait, le réconforterait quelque peu.
Puis, quand vint le moment de descendre, il n'hésita pas : il allait passer en premier, après avoir demandé aux quatuor de le serrer de près.
Le pire, au cours de cette plongée dans l'inconnu, serait d'être séparés. Il faudrait donc faire en sorte que cela n'advienne pas.

HRP : Quintette, quintette, ne prends pas tes rêves pour des réalités : ils ne sont plus que quatre !

Comme l'avait dit Fyribod, ils trouvèrent une échelle sommaire derrière la trappe et entreprirent de descendre précautionneusement, d'abord Taliesin, puis Baptiste, ensuite Lola, Marius et Victor, qui semblait avoir accepté l'idée que la queue du groupe était aussi honorable que sa tête, en terme de responsabilité. La première chose qui les frappa, une fois à l'étage inférieur, dans une espèce d'antichambre dénudée et pourvue d'une seule porte, c'était que la température avait sérieusement grimpé, comme s'ils étaient à deux pas d'une fournaise. Il faisait cependant parfaitement silencieux.
Ils découvrirent alors, à la faveur de deux bougies suspendues de part et d'autre de la porte, que la pièce n'était pas tout à fait vide. Une demi-douzaine de crochets pendaient du plafond, tous libres pour l'heure. Presque par réflexe, plusieurs des enfants regardèrent le sol. Mais il n'y avait rien, aucune tache de sang, juste une terre battue légèrement rouge.

HRP : Victor et Baptiste comptent chacun pour 1,5 o

Le fait qu'ils puissent être, sous peu, confrontés à des scènes horribles l'ennuyait beaucoup. Mais les laisser en arrière, loin de lui, c'était les exposer encore davantage... Alors il fallait se dire qu'ils en avaient vu d'autres. Et, éventuellement, se tenir prêt à leur demander de fermer les yeux.
Quoi qu'il en soit, il fallait continuer à avancer. Le plus silencieusement possible. Et tous les sens aux aguets.
Peut-être la Dame Blanche ne s'attendait-elle pas à ce qu'ils soient entrés...

Il ouvrit la porte et ils furent aussitôt assaillis par un concert de sanglots, de cris, de hurlements et de suppliques. De part et d'autre de la pièce dans laquelle ils venaient d'arriver, longue et basse de plafond, comme un vaste hall aménagé, s'empilaient des cages de toutes sortes. Certaines étaient minuscules et au grillage fin, d'autres énormes, avec des barreaux épais comme le poing ; il y avait des volières, des aquariums, des bocaux et des paniers, certaines cages étaient suspendues au plafond par de lourdes chaînes, d'autres empilées les unes sur les autres. Et dans chacune d'entre elle, un être appelait au secours ou s'agitait en proie à la panique. Il y avait toutes sortes de créatures, animales et féériques, des humanoïdes multiples, des enfants et des adultes, certains déjà replets et d'autres encore minces. Ce raffut explosa à leurs oreilles, et certains des prisonniers les virent et se mirent aussitôt à les interpeler de leurs cris désespérés. Il flottait une odeur abominable, presque suffocante, dans le couloir, mélange de viande faisandée, d'urine, de toutes ces sueurs mélangées. Baptiste fit un pas en arrière, bousculant tout le monde et rejoignant l'antichambre.
" Je ne peux pas." dit-il simplement.
Lola se précipita derrière lui. Victor avait l'air plus déterminé que jamais. Marius, lui, semblait trop estomaqué pour réagir.

La réaction de Baptiste l'arracha, de manière fort bienvenue, à ce spectacle des plus révoltants.
-Suis-moi, dit-il au petit Desmoulins. Rassure-toi, tu m'accompagneras, mais je dois d'abord donner des consignes aux autres.
Il prit Marius par la main et regagna le vestibule.
-Je vais continuer avec Victor. Vous trois, je vous demande d'attendre hors de la grotte, dans la clairière. Au moindre signe inquiétant, ou si la nuit approche, retournez au Festival et prévenez le prince. Expliquez-lui ce que vous avez vu. Et si cela ne suffit pas, rappelez-lui qu'il a besoin de moi...
Il les aurait bien tous renvoyés mais il savait que Victor serait revenu à la charge sitôt qu'il aurait eu le dos tourné. Alors, autant le garder avec lui, d'autant qu'il pourrait peut-être l'aider.

Baptiste, les larmes aux yeux, parut sur le point de protester, mais Marius le prit de vitesse.
" Non, je veux rester avec Victor !" pleurnicha-t-il.
Ce dernier lui prit la main et se pencha pour se mettre à sa hauteur.
" Non, tu dois repartir avec Baptiste. Il va veiller sur toi. C'est le plus malin d'entre nous. Il saura quoi faire pour qu'il n'arrive rien. Si tu viens avec moi, je devrai te surveiller, ce sera trop difficile."
Marius hocha la tête en reniflant et attrapa la main de Baptiste, stupéfait, qui se retrouva avec un enfant agrippé de chaque côté.
" So... Soyez pru-prudents." dit-il simplement, d'une voix blanche.
Puis il entraîna les autres vers l'échelle.

-Nous le serons. Et si cela devait malgré tout mal tourner... Il vous suffira de convaincre notre allié pour que nous soyons tirés d'affaire. Alors garde le moral et dis-toi que tout ça se terminera bien, déclara-t-il, à mi-voix, avant qu'il ne se soit trop éloigné.
Puis il se pencha vers Victor.
-Ne me quitte pas d'une semelle. Si elle devait te capturer, cela rendrait caduque la solution d'ultime recours à laquelle je pense.
Ne restait plus qu'à retourner dans l'horrible salle... et à tenter de repérer des serrures et, surtout, d'éventuelles clefs.

Il y avait de nombreuses serrures et des cadenas de toutes formes et de toutes tailles, mais aucune clé visible. Le bruit que faisaient les prisonniers devenait assourdissant et ne manquerait certainement pas d'avertir la sorcière de la présence d'intrus, si elle ne surveillait pas déjà leur progression entre les cages. Des mains et des pattes se glissaient entre les barreaux pour attraper le barde et son compagnon, tiraillant sur la toile de leurs manches, tentant d'agripper une main ou une poignée de cheveux, chacun suppliant d'être libéré, sauvé, au plus vite. Bien sûr, il y avait quelques créatures résignées, d'autres philosophes, et certaines enjoignirent à Taliesin et Victor de fuir et de sauver leur peau. Quelques unes paraissaient mortes ou sur le point de l'être et certaines cages dégageaient des odeurs abominables. Parmi les prisonniers, le barde vit des créatures bienveillantes, de jeunes fées, un poulain de licorne, mais aussi des monstres redoutables qui, s'ils étaient libérés sans réflexion, risqueraient de massacrer tous les autres, sans y réfléchir deux fois. Victor était obéissant, collé au barde, le nez dans son dos la plupart du temps. Tout au bout du couloir, il semblait y avoir au moins une porte, mais les dernières cages masquaient les murs juste avant, et il n'était pas impossible qu'il y en ait trois.

Ses yeux, en constant mouvement, cherchaient deux choses : la cage où était enfermé Titus et l'endroit où se tenait la sorcière.
Conscient qu'il pouvait être observé, il ne laissait paraître, sur son visage, aucune des émotions qui le tenaillaient, au premier rang desquelles la colère et la révolte.
Il réfléchissait, aussi, aux maigres moyens à sa disposition : son couteau, sa magie imprévisible, la corde invisible... Et Victor, qu'il pouvait faire mine d'utiliser comme monnaie d'échange et qui, peut-être, saurait entrer en transe à point nommé, pour surprendre leur ennemie.
Il aurait aimé être mieux armé. Beaucoup mieux armé.
Mais puisqu'il n'aurait eu aucune chance de revenir ici s'il avait tenté un repli temporaire au Festival... Au moins n'avait-il pas de regrets à avoir.

Pendant une seconde, Taliesin crut l'avoir trouvé, mais c'était un enfant satyre, aux cornes plus épaisses, au visage plus animal et aux pieds de chèvre plus musclés, reflet de ce que Titus aurait été si ses deux parents avaient été de la même race. Quand ils arrivèrent, bon gré mal gré, au bout du couloir, ils durent se faire une raison : Titus n'était dans aucune des cages. Et il y avait bien trois portes qui terminaient la pièce, trois simples portes de bois. Ils pouvaient tenter d'entrer dans l'une ou l'autre pièce, ou peut-être interroger les créatures enfermées... Il fallait qu'ils se hâtent, en tout cas... à moins qu'ils ne préfèrent, justement, que la sorcière ne vienne à eux.

Il observa les cages les plus proches des portes, en quête d'un captif paraissant suffisamment calme et suffisamment bien disposé à leur égard pour pouvoir leur répondre.
Autant demander où se trouvait la sorcière et le petit faune, plutôt que de perdre encore du temps à chercher.
Mais que la première ne soit pas déjà venue à eux était plutôt bon signe : elle devait vraiment le craindre. Il n'en mit donc que plus de soin à paraître calme et déterminé.

Parmi les créatures les plus proches, Taliesin repéra une petite créature poilue, qui ressemblait vaguement à un chat, mais avec un visage presqu'humain, et des mains agrippées aux barreaux. Elle ne disait rien, l'observant de ses yeux verts fendus, tandis qu'il scrutait l'intérieur des cages. A sa question, elle inclina la tête.
" Elle l'a emmené à droite, dans la salle où elle nous tue." dit la créature, sans émotion particulière.

-Merci.
Sans doute n'avait-elle pas encore tué Titus, sans doute voulait-elle l'attirer dans cette salle précise pour quelque raison. Mais, dans le doute, il ne pouvait tergiverser.
Simplement, il ne se ruerait pas tête baissée à l'intérieur : il ouvrirait la porte et, depuis l'extérieur, regarderait ce qu'elle contenait - tout en veillant à ne pas être pris à revers.

Il ouvrit la porte, donc. Elle donnait sur une pièce aux murs nus, de pierre grise. Au centre, à environ quatre ou cinq mètres du barde, se trouvait une grande table de bois, au-dessus de laquelle pendaient plusieurs crochets. Devant se trouvait la Dame Blanche, face au barde et à Victor, un couteau de belle taille à la main. Comme avant, son visage était parfaitement dépourvu d'expression. Derrière elle, suspendu par les pattes arrières, se trouvait Titus. Il paraissait inerte, mais il était difficile de juger de son état, car le bas de son corps était masqué par la sorcière.
" Entrez donc, dit-elle, une voix monocorde. Je vous attendais."
A côté de lui, Taliesin entendit la respiration de Victor s'accélérer.

-Je suis bien là où je suis, répondit-il, d'un ton froid mais posé. Et allons droit au but, si vous le voulez bien.
Il désigna Titus.
-Est-il toujours en vie où l'avez-vous déjà tué ? demanda-t-il, toujours calmement.
Il était convaincu qu'il n'était pas trop tard : sinon, elle n'aurait pas préparé cette mise en scène.

" Il est estourbi, pour l'instant, dit la Dame Blanche. Mais vous savez comme ces choses sont hasardeuses. S'il est toujours vivant, il ne le sera bientôt plus. Et c'est de votre faute. Si vous n'aviez pas cherché à me l'enlever, je l'aurais gardé un moment, le temps qu'il se remplume."
Elle leva son couteau et en éprouva la pointe du bout du doigt.

Il balaya sa remarque d'un geste de la main.
-S'il meurt, vous serez la seule et unique responsable, puisque vous me l'avez enlevé. Et s'il meurt, vous mourrez, comme sont morts tous ceux qui m'ont nuit.
Il dit cela sans la moindre trace de prétention, comme s'il énonçait simplement un fait établi.
-Mais peut-être n'est-il pas nécessaire d'en arriver là.

" Nous n'en arriverons jamais là, non, dit la Dame Blanche, sans émotion. Car je ne puis être tuée, ici, ou ailleurs, par un mortel ou un être fée. Certainement pas par toi, étranger."
Elle se tourna vers Titus, sans plus les regarder.
" A présent, viens ou va t'en. La vie du sang mêlé est à moi. Tu as mangé, tu paies ton quote-part. C'est la loi."

-J'ai connu d'autres personnes qui me pensaient incapables de les tuer. Dont un avatar divin. Malheureusement, ils ne sont plus là pour confirmer mes dires...
Ton toujours égal, pas un mot plus haut que l'autre.
-Et je ne puis vous laisser toucher au demi-faune : j'ai fait un serment, le concernant, et comme vous n'êtes pas sans le savoir, les serments sont chose importante. Cependant, comme je ne suis pas d'humeur belliqueuse, peut-être pouvons-nous procéder à un échange : le garçon qui m'accompagne ne vous conviendrait-il pas ?
Il fallait gagner du temps, la distraire au maximum...

" Ainsi, tu voudrais échanger un sang-mêlé contre un humain. Nous crois-tu stupides, en ce monde, elfe ? Même les trois enfants n'auraient pas la valeur de celui-ci. La viande humaine est fade, généralement contaminée par leur manque de discernement... Crois-tu, elfe, que je vivrais ici, si la viande humaine me plaisait ?"
Elle secoua la tête.
" De toute façon, il n'y a pas d'échange à consentir. Vous êtes entrés chez moi, vous avez mangé à ma table, maintenant vous êtes venus jusqu'à l'abattoir. Vous n'en sortirez pas."

Bon et bien, il aurait essayé...
Mais il ne se laissa pas démonter.
-Tant d'assurance, tant de certitudes, tant... d'arrogance. J'en serais presque effrayé, si je n'en avais pas rencontré tant d'autres, comme vous. Si je n'en avais pas triomphé.
Il croisa les bras, arborant l'attitude la plus calme qui soit.
-Mais je sais que vous êtes différente des autres : je vous fais peur, je le sens.
Restait à espérer que Fyribod n'avait pas raconté n'importe quoi, sinon cette affirmation, loin de faire mouche, le ferait passer pour quelqu'un de trop sûr de lui.
-Cela vous rend intéressante. Voilà pourquoi je vous laisse une chance de réexaminer ma proposition. Et puisque vous n'avez pas su le voir par vous-même, laissez-moi éclairez votre lanterne : aucun de ceux qui m'entourent n'est ordinaire, si bien que l'échange que je vous propose est tout à fait équitable. Il serait même en ma défaveur, si je n'avais pas fait un serment pour obtenir le demi-faune, et si cet humain ne commençait pas sérieusement à me lasser, tout spécial qu'il soit.

La Couronne de Cuivre

[Quête] Escapade en Féérie