La Couronne de Cuivre

" Je ne sais pas." dit le Luménien.
Il sourit.
" Je ferai ce que Lathandre attend de moi. Peut-être passerai-je la fin de ma vie à méditer dans un temple. Ou à assainir les Landes de leurs morts-vivants. Ou bien peut-être mourrai-je dans un jour ou deux, pour renaître dans sa gloire éternelle. L'avenir nous le dira."
Son regard se fit plus incisif.
" Mais on parle beaucoup de moi. Beaucoup trop. Que feras-tu, toi ?"

-Sitôt le repas terminé, je vais écrire une lettre pour ma mère, au cas où notre expédition tourne mal. Ensuite, justement pour éviter que cela ne tourne mal, je vais essayer de me préparer au mieux. Mais au-delà...
Il écarta les mains.
-Qui vivra... verra !

Albérich sourit. Thibault s'en sortait avec une pirouette. Pourtant, le Luménien était certain qu'il avait réfléchi plus loin que ça : tous les êtres humains avaient besoin, un minimum, d'envisager le futur.
" Je devrais écrire à mon père, moi aussi." murmura Albérich.
Il l'avait fait avant de partir pour Clairétoile.
" Mais comment imagines-tu que ce courrier pourra jamais leur parvenir ?"

-Et bien, si je meurs pendant l'opération mais qu'elle s'avère malgré tout un succès, la Communauté pourra l'apporter à Grand-Estuaire lorsque sera organisé un nouveau convoi de ravitaillement et, de là, la poste la transportera jusqu'à Eredhun. Et si l'opération échoue... Nos compagnons feront appel aux Luméniens et je gage que ceux-ci auront la gentillesse de jouer les facteurs.

Albérich n'était pas certain qu'en leur absence, les Luméniens soient avertis. Les gens de la communauté semblaient décidés à tout tenter, à tout prix, avant d'en appeler à la capitale, et il lui semblait parfaitement possible qu'ils se décident trop tard.
" Je n'y avais pas songé." dit-il néanmoins.
Il jeta un oeil vers la porte.
" Je vais aller épauler Hubert un moment, puis je ferai ça. Mon ultime déclaration."
Cela semblait étrange, cependant. Il était loin de partager avec César ce que Thibault partageait avec Elsbeth.

Thibault eut un sourire mutin.
-Ah mais quel copieur ! Je suis sûr que tu n'y aurais jamais pensé si je n'en avais pas parlé, tant ce genre de démarche paraît peu lathandrite !
Il repoussa son assiette vide.
-Mais fais donc. Et je te dis à très vite.

" Merci pour ton oreille, Thibault." dit Albérich avec un léger sourire, avant de rapporter leur vaisselle en cuisine, et de retourner à la salle du trésor.
Hubert s'y trouvait, la mine chagrine, et le Luménien devina qu'il broyait du noir depuis qu'ils s'étaient séparés. Profitant d'un instant d'intimité, ils s'étreignirent et Albérich entendit son ami soupirer contre son épaule.
" N'aie pas peur, murmura-t-il simplement. Quoi qu'il arrive, nous ferons face."
Hubert ne répondit rien, se contentant de le serrer plus fort. Puis, après quelques longues secondes de silence, ils se détachèrent lentement.
" Bon... Voyons ce que l'avenir nous réserve." proposa le paladin.
Il reprit le livre, s'assit, et son regard se voilà. Albérich s'approcha, posa doucement les mains sur son épaule, et le laissa entrer en transe.

Hubert finit par être à nouveau transporté - du moins en esprit - au cœur de l'effroyable paysage que traversaient les héros de Clairétoile.
Leur progression en direction de l'éminence couronnée de pierres levées était lente, à cause du terrain accidenté.
Elle était surveillée, aussi : des créatures ailées planaient autour du quatuor. Parfois, certaines d'entre elles plongeaient en piquée et il était nécessaire de les repousser. Souvent, elles poussaient des cris hantés.
Des appels, assurément.
Qui finiraient par être entendus.
C'est cependant sans autre entraves que les humains gagnèrent leur objectif.
Il s'agissait bien d'un cercle de menhirs, oui : chacun d'entre eux était gravés d'effroyables symboles dont la vue seule inspirait l'effroi.
Au centre se dressait un autel de pierre noire. Un autel tâché d'une substance qu'Hubert n'eut aucun mal à identifier.
On procédait à des sacrifices, ici.
D'ailleurs, à bien y regarder... les restes épars des victimes couvraient le sol, formant une vision si malsaine qu'elle brisa nette sa concentration.

Hubert émergea de sa transe, livide, avec la nausée. Albérich pesa sur ses épaules, et par réflexe, le paladin lui attrapa un poignet, s'ancrant dans sa présence bien réelle pour échapper à sa vision. Sa respiration était hachée et il sentait la sueur. Les thermes seraient leur prochaine étape.
" Je ne crois pas que j'irai plus loin aujourd'hui, murmura-t-il d'une voix sourde.
— Bien sûr."
Il était bien conscient de ne rien avoir appris de nouveau, sinon l'horreur qu'ils devraient affronter. Mais il se sentait rassuré de savoir qu'Albérich serait là, stoïque devant l'innommable, pour l'aider à avancer. Il était le bras, le clerc était la volonté, ils y parviendraient. Un frisson lui parcourut l'échine et il raconta ce qu'il avait vu, en peu de mots.
" Tu auras plus de force avec l'aube, dit le Luménien, conciliant.
— Je suis désolé.
— Non, c'est moi, ça. Tu as déjà beaucoup donné aujourd'hui. J'aurais dû te laisser ta soirée."
Hubert se leva, lui fit face.
" J'ai moi aussi envie d'arriver au bout.
— Ce sera pour demain."
Le paladin l'embrassa sur les lèvres, doucement, se réconfortant dans cette sensation formidable et familière. Ils convinrent ensuite d'aller se détendre un moment aux thermes. Hubert avait l'intention de se coucher juste après : il était épuisé.

En passant devant la salle d'entraînement, ils virent Gaspard s'entraîner en compagnie d’Étienne et de leurs écuyers respectifs.
Quant aux thermes, sans être bondés, ils abritaient nombre de soldats qui s'étaient longuement escrimés au cours de la journée, pour garder la forme, le rythme.
Et une fois n'est pas coutume, Guillermo se trouvait parmi eux.

Hubert était encore secoué et garda ses distances. Albérich ne l'obligea pas à faire conversation, se contentant de rester à proximité, disponible. Autour d'eux, la communauté militaire semblait trouver un équilibre, sortir de la grisaille des derniers jours. Etienne se remettait, sans doute pourrait-il faire son retour au conseil avant leur départ. Guillermo retrouvait une certaine place malgré la disparition de l'intégralité de ses hommes.
" J'avais dit que j'irais parler à Giovanni." dit soudain Hubert.
Son visage pâle, constellé de taches de rousseur, dépassait à peine de l'eau chaude.
" Et ça aussi, tu le feras demain."
Le paladin acquiesça, comme s'il avait eu besoin de cette permission pour envisager de remettre sa conversation au lendemain.
Il s'extirpa de l'eau peu après, se sécha rapidement, et alla immédiatement se coucher. Albérich décida de ne pas l'abandonner à son trouble et l'imita, même s'il était encore tôt. De toute façon, vu ce qui les attendait, tout repos était bon à prendre.

L'habitude ayant été prise par les couches-tard de se réunir dans la salle à manger, la pièce servant de dortoir offrait des conditions propices à l'endormissement. Propices, certes, mais pas au point de venir à bout de ce qui troublait certains de ses occupants...
Ils finirent pourtant par s'endormir.
Puis par s'éveiller, appelés par l'approche de l'aube.

Cette fois, Hubert et Albérich gagnèrent la salle du trésor dès qu'ils eurent prié. Le paladin préférait entrer en transe le ventre vide : il espérait que cela tempérerait ses nausées. Le Luménien se fit un petit plateau et s'installa dans un fauteuil voisin de son ami tandis que celui-ci reprenait le livre de la veille, vaille que vaille, et tentait une nouvelle plongée dans les enfers.

Les appels couinants de son estomac affamé ne l'aidèrent pas à se concentrer mais, à force d'efforts, il finit par y arriver.
Il retrouva le quatuor qui, parvenu dans le cercle de pierres levées, ne perdait pas de temps.
Les deux clercs entreprirent de chanter des hymnes à leurs dieux respectifs, de lancer, aussi, des sorts de bénédiction, de purification. Pendant ce temps, le mage et le guerrier surveillaient les alentours.
Dans le ciel, les créatures ailées se faisaient plus nombreuses.
Et bientôt, à l'horizon, parurent des escadrons de cavaliers cauchemardesques.
Les intrus avaient été repérés, la chasse était lancée...
...et les chances de s'en tirer, pour les héros de Clairétoile, semblaient tout bonnement inexistantes.

Albérich écouta le récit d'Hubert avec attention, prit un maximum de notes tandis qu'il disait tout ce qui lui passait par la tête, rajoutant des détails dans un ordre approximatif, puis lui donna à boire et à manger — il ingurgita le tout rapidement, pressé — avant de le laisser replonger. Il exploita le temps de transe pour analyser et réorganiser ce qu'il avait écrit, puis attendit la suite. Les héros de Clairétoile avaient fatalement triomphé...

La transe revint et, avec elle, la suite de la vision.
Les cavaliers cauchemardesques s'étaient rapprochés de l'infâme sanctuaire, galopant autour de celui-ci en cercles de plus en plus serrés.
Les créatures ailées volaient toujours au-dessus des menhirs mais... de pus en plus bas.
Et tandis que le guerrier et le mage continuaient à monter leur garde vigilante, les clercs poursuivaient leur rituel de purification.
Vint un moment où ils se concertèrent et durent juger leurs efforts suffisants car ils passèrent à autre chose. Ils commencèrent à dessiner sur le sol non des glyphes mais des symboles célestes, si telle était bien leur origine, et pour leur conférer de la puissance se servirent non de diamants mais de gemmes magiques.
Une première créature volante plongea, écopa d'un projectile lancé par le bourdon du mage.
Un premier cavalier chargea, rencontra la lame du guerrier.

Hubert relata à nouveau ce qu'il avait vu.
" J'imagine que si nous devons traverser la mine de gemmes avant d'atteindre la faille, il ne sera pas trop difficile d'en trouver...
— Si le gisement est encore aussi riche que dans ma vision...
—*Oui. Et le problème est d'identifier les symboles à tracer. Penses-tu pouvoir les compter, les reproduire sur papier ?
— Je peux toujours essayer."
Et il regagna sa transe.

Deux symboles luisaient désormais sur le sol imprégné de sang et jonché de débris humains.
Deux symboles qu'il n'eut aucun mal à graver dans sa mémoire car il les avait déjà vus, même s'il ne se souvenait pas exactelent où. Peut-être dans la salle des téléporteurs, peut-être sur l'une ou 'l'autre porte qu'il avait été seul en mesure d'ouvrir.
Mais, même si le rituel avançait à grands pas, la pression exercée par les démons se faisait sans cesse plus forte.
Le mage peinait de plus en plus à repousser les créatures qui fondaient sur eux depuis les cieux obscurs.
Le guerrier devait sans cesse rester en mouvement pour bloquer les cavaliers tentant de s'engouffrer entre les menhirs.
Deux nouveaux symboles furent bientôt en cours d'achèvement. Eux aussi lui semblèrent familier.
Le sol se mit alors à trembler, comme s'il était martelé par de gigantesques pieds.
Rien, pourtant, n'était apparu à l'horizon.
Rien sinon de nouveaux ennemis...
Les troisième et quatrième symboles se mirent à luire, achevés. Deux nouveaux commencèrent à être tracés. Lorsqu'ils seraient terminés, le cercle qu'ils formaient autour de l'autel serait presque complet.
Presque : il n'en manquerait qu'un dernier, sans doute, à en juger par l'espacement entre ceux déjà existants.
Trois créatures ailés attaquèrent de concert avec plusieurs cavaliers.
L'assaut fut repoussé d'extrême justesse.

Cette fois, Hubert prit le temps de décrire chacun des symboles, de les retracer quand c'était possible. S'il le fallait, il irait dans la dans la salle des symboles pour se les remémorer, ou devant une porte, n'importe où. Sept symboles. Il fallait qu'il y retourne pour voir le dernier, mais il n'avait qu'une idée imprécise de l'heure qu'il était, et il se sentait passablement éprouvé, déjà.
La présence tranquille d'Albérich le rasséréna peu à peu et il se prépara à retourner au livre...

Si Hubert parvint à retrouver sa concentration, il sentit que ce serait la dernière fois avant un bon moment : l'opération était éprouvante, épuisante même et il avait déjà bien donné au cours de la matinée.
Quoi qu'il en soit, il retrouva un quatuor toujours aussi affairé.
Le mage et le guerrier se démenaient pour empêcher les démons d'atteindre leurs compagnons qui achevaient de tracer les cinquième et sixième symboles. Mais, lorsque ce fut chose faite, les prêtres eux-aussi durent se mêler à la bataille, seule solution afin de repousser un assaut particulièrement violent, particulièrement fourni.
La terre tremblait de plus en plus fort et, bientôt, Hubert en vit la cause.
Cent pieds ? Cent cinquante ? Plus encore ?
Difficile d'évaluer la taille de l'être difforme qui s'approchait car il semblait impossible de l'observer plus d'un instant sans perdre la raison.
Le mage prononça un mot, frappa le sol de son bourdon.
Aussitôt, un dôme scintillant recouvrit le cercle de pierres, empêchant les démons d'entrer.
Les prêtres, sans perdre de temps, entreprirent de dessiner l'ultime symbole. Plus complexe et sans doute plus puissant que les précédents, car ils s'y mirent à deux et durent employer trois gemmes.
Hubert put discerner, mémoriser certaines courbes, certains détails, mais ce signe là ne lui était pas familier.
Les créatures ailées fondaient, les cavaliers chargeaient : le dôme protecteur tenait bon.
Mais, tout à coup, l'abomination entraperçue plus tôt domina la scène de toute son invraisemblable taille, de toute son indicible horreur.
Le dôme vola en éclats.
La vision aussi.

Hubert semblait avoir été littéralement projeté hors du livre, qu'il lâcha malgré lui sur un hoquet. Albérich posa aussitôt la main sur son épaule.
" Est-ce que ça va ?
— Oui. Mais c'est fini pour ce matin, c'est certain."
Il relata ensuite au Luménien ce qu'il avait vu. Albérich lui fourra un parchemin entre les mains.
" Dessine ce dont tu te souviens. Ça nous donnera une base pour chercher dans les livres."
Le paladin s'exécuta, manifestement incertain.
" Je ne peux pas faire mieux.
— C'est déjà ça."
Albérich sourit.
" Allons nous changer les idées. Nous reviendrons plus tard pour connaître le dénouement."
Le clerc avait l'intention d'aller livrer ces dessins à Daniel dès qu'ils auraient mangé. Hubert, de son côté, voulait se reposer, puis se défouler. La salle d'entraînement serait un endroit propice.

Le repas fut servi peu après : mine de rien, ils avaient passé beaucoup de temps dans la salle du trésor.
Quand Hubert gagna les pièces dévolues aux entraînements martiaux, il les trouva bourdonnantes d'activité : qu'il veuille des élèves ou des adversaires, il n'avait que l'embarras du choix.
Albérich, pour sa part, trouva à la bibliothèque des lecteurs moins animés mais tout aussi appliqués. Daniel lui avoua qu'il n'avait jamais vu de symboles de ce type dans les ouvrages que lui et ses collègues avaient parcourus mais l'assura qu'ils allaient redoubler d'efforts.

Albérich se retira alors sur un coin de table pour faire la liste des sortilèges qui lui semblaient opportuns de mémoriser, compte tenu de ce qu'Hubert avait ramené de sa transe. Il faudrait qu'il discute avec Thibault, qu'ils se coordonnent pour faire face à toutes les éventualités. Ensuite, il attendrait qu'Hubert soit reposé pour retourner l'épauler dans ses visions.
Hubert, de son côté, affronta Gaspard puis Edgar, puis se consacra à l'entraînement d'hommes moins expérimentés, dispensant ses conseils comme de coutume, se vidant complètement l'esprit. Il retrouverait Albérich en fin d'après-midi, pour poursuivre leurs investigations.

Ainsi firent-ils, l'un comme l'autre.
Mais lorsqu'Hubert se replongea dans le manuscrit, et bien qu'il eut l'impression d'avoir retrouvé l'état d'esprit adéquat, il ne vit rien de nouveau.
Pas la moindre vision.

Par acquis de conscience, ils décidèrent de tester à nouveau les deux autres livres, mais il était probable qu'ils soient arrivés au bout du récit. Ils en avaient vu toutes les étapes, sauf la conclusion, mais comme l'avait dit Thibault, les artefacts étaient gardés en surface, il fallait espérer que ce soient les originaux et non des copies préparées pour la relève.
De toute façon, ils n'avaient pas le choix.
Il semblait possible au clerc que le dôme du mage ait à la fois protégé le cercle de pierres des agresseurs, mais aussi retenu la puissance des symboles à l'intérieur, et qu'en étant brisé, il ait libéré la force lumineuse et annihilé les démons. Mais rien dans ce qu'Hubert avait raconté ne ressemblait à une fermeture de faille : le site était à l'intérieur des enfers et non à l'endroit de contact entre leur monde et celui des démons.
Enfin... il n'y connaissait rien.

Ni le livre lathandrite, ni le livre sunite ne lui montrèrent quoi que ce soit.
Soit ils avaient déjà livré tous leurs secrets, soit, à son insu, il n'était plus en état d'en voir davantage.
Il fallait cependant reconnaître d'une part qu'ils lui en avaient dit beaucoup, d'autre part qu'on ne se remettait pas forcément en quelques heures de visions des enfers et... de leurs résidents.

" Nous réessaierons demain, proposa le Luménien. Et si rien n'en sort... Nous envisagerons d'y aller."
Hubert acquiesça.
" Tu devrais t'entraîner avec l'armure...
— Certainement pas en public." répondit le paladin.
Ils sortirent de la salle.
" Bon. Nous avons les six premiers symboles... Manque le dernier. On va voir si Daniel trouve quelque chose... et je vais demander à Marthe d'interroger l'Ithilien."
Il leur restait encore tout l'après-midi. Hubert décida de retourner à la salle d'entraînement tandis que le Luménien partait vers la bibliothèque.

Si les salles d'entraînement étaient toujours aussi fréquentées, Hubert n'y vit ni Étienne, ni Guillermo : sans doute l'un comme l'autre préféraient-ils s'y rendre lorsqu'elles un peu moins bondées, donc en soirée.
De son côté, Albérich n'obtint aucune nouvelle intéressante à la bibliothèque : Daniel n'avait rien trouvé concernant les symboles, même si Marthe et lui n'avaient pu consacrer que quelques heures à ces recherches.

" Marthe, dit alors le Luménien. Est-ce que tu penses que tu pourrais parler de ce symbole avec l'Oghman ? Il a l'air persuadé de pouvoir refermer la faille lui-même... Il a peut-être des informations sur ces symboles à tracer. En lui montrant ce croquis... Il pourrait peut-être compléter ce qui nous manque."

Elle grimaça.
-Je ne suis pas sûre qu'il acceptera de nous fournir un élément aussi crucial sans une énorme contrepartie. Pour... disons... le dossier dont Frida t'a parlé, il a fait un geste uniquement parce que ça l'arrangeait, parce que ça lui permettait, de son point de vue, de se dissocier d'actes qu'il réprouve et ainsi de laver en partie le blason de sa cité. Mais là... Ce serait une affaire bien différente.

La Couronne de Cuivre

[Lieu] Une cité perdue