[Bâtiment] La Commanderie des Paladins de Lathandre

[Chandara]

Chandara était émue et attendrie de cette attitude et s'en voulait tout à la fois d'être à l'origine de tant d'inquiétudes. Elle avait tenté de corriger le tir en envoyant Colin le prévenir mais il avait été déjà bien trop tard, indubitablement.

En tous cas, si le paladin n'était pas parvenu à la retrouver dans une ville aussi grande que Luménis alors qu'il y était né, elle n'avait elle-même absolument aucune chance de le retrouver en suivant la même méthode. Courir à ses trousses n'aiderait personne et c'est pourquoi elle prit une tout autre décision :

- Merci à vous deux : moi aussi je trouve que c'était chevaleresque de chercher à me venir en aide si je m'étais perdue. J'imagine que vous ne savez pas où il avait l'intention de partir me chercher ?

De son côté, elle ne pouvait pas laisser tomber Colin : elle ressentait un pressant appel à chercher à lui venir en aide, un peu comme celui qu'avait dû éprouver Arthur. Elle ne pouvait plus tergiverser :

- S'il revient entre temps, pouvez-vous lui dire que je dois passer au temple de Sunie puis retourner dans le quartier portuaire pour aider quelqu'un ? Oh, et aussi que je suis désolée d'avoir manqué notre rendez-vous !

[Galathée]

" Heu..." dit le garçon.
La fille sourit.
" Vous feriez mieux de le dire aux gars qui surveillent la porte... Ils sont de garde jusqu'à la nuit."
Chandara put donc repartir en arrière. Avant de franchir les portes, elle entendit cependant Gilles murmurer à Jeanne.
" Qu'est-ce qu'elle peut bien aller faire au Temple de Sunie ?!"

[Chandara]

Chandara avait gracieusement salué les jeunes gens et s’était éloignée mais, prise d’une impulsion, elle n’avait pas pu s’empêcher de se retourner vers le dénommé Gilles en surprenant sa remarque murmurée. Elle répondit d’un clin d’œil et d’un sourire guilleret avant de s’esquiver sans plus un mot.

La suggestion de Jeanne était très bonne et elle avait donc l’intention de prévenir les deux jeunes gens de garde à la porte pour qu’ils ne manquent pas de transmettre son message à Arthur si toutefois il rentrait avant elle. Peut-être seraient-ils surpris de la voir arborer une nouvelle tenue – une jupe longue et un chemisier à fleurs – si peu de temps après qu’elle les eu quittés et elle devait bien s’avouer qu’elle serait déçu qu’ils ne le remarquent pas.

Toutefois, elle n’entendait pas s’attarder outre mesure : il lui fallait lire le message laissé par Victoria puis s’empresser de trouver quelque clerc ou paladin de sa connaissance pour bénéficier de ses bons conseils afin d’aider au mieux Colin. Elle ne doutait pas en trouver un dans les jardins à cette heure…

[Galathée]

Chandara regagna donc la rue, sous le regard un peu incrédule des deux garçons qui montaient la garde. Mais il faisait beau et une fois au dehors, sa tenue ne dépareillait pas avec ce que les Luméniens portaient et elle put trouver un peu d'ombre pour lire le message que Victoria avait écrit sur son morceau de jupon. C'était difficilement lisible car l'encre avait été absorbée par le tissu et les lettres s'en retrouvaient déformées, bavant les uns sur les autres. Heureusement, la jeune femme avait une écriture élégante et la paladine put en découvrir le contenu assez aisément. C'était bref et disait, en deux mots, qu'ils s'étaient aimés, que c'était merveilleux, mais qu'il était temps pour l'un et l'autre de passer à autre chose, sans regrets ni amertume. Qu'elle était certaine qu'il trouverait quelqu'un d'autre, charmant comme il était. Et c'était tout.

[Chandara]

Chandara fit un peu la moue : même si c'était certainement la chose à dire en pareille circonstance et qu'elle pouvait témoigner de la sincérité de Victoria, elle doutait très sérieusement que ces quelques mots suffisent à apaiser le cœur meurtri du jeune pécheur.

Cela ne faisait que valider sa démarche auprès des Sunites et elle s'engagea sans la moindre hésitation par la porte donnant sur les jardins - assurée que sa mise et sa coiffure seyaient à ce lieu - et chercha des yeux un visage connu, préférant d'emblée s'adresser à quelqu'un dont elle serait déjà familière.

[Galathée]

Quête : Un autre appel

Quittant lesquartiers portuaires, Chandara atteignit rapidement la zone mieux fréquentée où se dressaient les commerces et les tavernes respectables, puis continua vers le sud, jusqu'à pénétrer dans le coin des belles demeures luméniennes, et des temples lumineux. Elle parvint donc à la commanderie où elle retrouva les deux mêmes adolescents en faction. Ils lui apprirent qu'Arthur n'était pas rentré. Le soleil, doucement, déclinait.

[Chandara]

Maintenant qu'elle se sentait parfaitement en sécurité dans cet environnement où elle n'avait trouvé que de la bienveillance à son égard, les inquiétudes de la jeune-femme se firent paradoxalement plus prégnantes : des inquiétudes centrées sur Arthur et la raison qui pouvait le retenir loin de la commanderie. Se pouvait-il qu'il la cherche simplement encore, se refusant à rentrer avant d'avoir retrouvé sa piste ? C'était à la fois touchant et un peu stupide mais le sentiment qui prévalait était sa propre culpabilité pour lui avoir fait faux bond, pour avoir gâché la sortie qu'elle avait attendu avec tant d'impatience, pour l'avoir inquiété à ce point.

Nerveuse et ruminant ces pensées, elle s'installa dans la cour où il ne manquerait pas de passer - se demandant avec de plus en plus d'insistance à mesure que les minutes s'écoulaient - si elle ne devait pas demander de l'aide et partir à sa recherche.

[Galathée]

Au bout d'un certain temps, un des paladins vint à sa rencontre. C'était Deverell, l'instructeur de cavalerie, qu'elle avait déjà rencontré plus tôt.
" Ça va ? Vous attendez Arthur ? demanda-t-il. Vous êtes sûre que vous ne voulez pas venir manger ? S'il revient, les novices le préviendront que vous l'attendez, vous savez."

[Chandara]

L'heure du dîner était apparemment passée mais la jeune-femme s'en voulait tellement qu'elle doutait de son appétit : comment pourrait-elle manger alors qu'elle ne savait pas ce qu'il avait bien pu advenir de son compagnon par sa faute ? S'il n'avait trouvé aucune piste la concernant, le bon sens dont il était coutumier aurait dû le faire repasser régulièrement à la commanderie pour vérifier qu'elle ne l'y attendait pas et il n'en avait rien fait.

- C'est gentil mais je crois que je préfère l'attendre ici... J'espère qu'il ne sera plus long à revenir.

Voilà qu'elle ressentait ce que le luménien avait dû éprouver quand elle avait raté l'heure de leur rendez-vous. C'était un juste retour des choses quelque part mais cette incertitude était terrible à supporter. Par la déesse, qu'en serait-il quand il partirait des mois pour sa lointaine mission hors des murs protégés de la capitale ?

[Galathée]

" Bah, ne vous inquiétez pas. C'est un grand garçon, et Luménis n'est pas une cité dangereuse. De surcroît, il la connait très bien."
Il regarda le ciel qui glissait dans les ténèbres.
" Mais c'est un acharné. Il pourrait ne rentrer que très tard. Si vous voulez, je peux vous apporter quelque chose à manger ici ?"

[Chandara]

Rester dehors à se morfondre n'avait pas beaucoup de sens mais Chandara ne se voyait tout de même pas déserter la place, se promettant de ne pas profiter de repos et de réconfort tant que son aimé ne pourrait pas non plus en bénéficier.

- C'est très gentil à vous de le proposer mais il ne faut pas pour autant vous priiver de manger. Je me sens vraiment désolée qu'il s'inquiète autant par ma faute. Je crois que je préfèrerais rester ici à l'attendre. A moins que vous connaissiez un moyen de le joindre ? Je sais qu'il n'est pas en danger mais je n'aime pas le savoir dehors à se ronger les sangs.

[Galathée]

Deverell eut un sourire privé, quelques secondes, puis acquiesça.
" Non, je ne connais pas de moyen de le joindre. Vous ne devriez vraiment pas vous en faire. Si ça se trouve, vous savez, il a trouvé une veuve ou un orphelin sur sa route, simplement... et Arthur est un paladin, vous savez ce que ça veut dire. Il sera là demain. Et je vais vous chercher de quoi manger. Un ventre vide... ça va vous donner des idées encore plus noires."
Et il retourna vers l'intérieur.

[Chandara]

Chandara espérait que l'explication puisse être aussi simple : qu'Arthur ait trouvé lui aussi une personne dans le besoin à aider comme ça avait été le cas pour Colin. Malheureusement, cela ne l'aida pas vraiment à dissiper ses inquiétudes : la nuit n'allait plus tarder et la jeune-femme prit conscience qu'elle avait sacrifié l'un de leurs derniers moment à deux avant des mois. Elle ne regrettait pas l'aide qu'elle avait apportée à Colin - bien au contraire - mais elle prenait conscience de ce qu'Aphrodite lui avait dit un peu plus tôt dans la journée : leurs devoirs respectifs allaient mettre leur idylle au second plan.

[Galathée]

Deverell revint quelques minutes plus tard avec l'assiette promise, une salade verte mélangée, dans laquelle on avait mis des lardons, du fromage, des pommes et des noix. Il lui souhaita bon appétit et repartit, ne cherchant plus à la convaincre de rentrer.
La nuit était tombée. Arthur était toujours absent.

[Chandara]

Chandara n'avait pas manqué de saluer chaleureusement Deverell pour sa gentille attention mais elle eut bien du mal à trouver l'appétit pour apprécier sa salade. D'autant plus que celle-ci finie la trouva totalement désœuvrée et en proie à des doutes de plus en plus tenaces : Arthur ne pouvait pas simplement être encore en train de la chercher. Il lui était forcément arrivé quelque-chose, peut-être un malheur. Et ne pas savoir la jetait dans une les affres de l'angoisse. Cette inaction était insupportable alors qu'elle ne pouvait pas s'ôter de l'esprit qu'Arthur avait besoin d'aide. De son aide.

N'y tenant plus, la jeune-femme bondit sur ses pieds, laissant son assiette sur le muret avec l'intention de se diriger vers les portes : il fallait qu'elle fonce au temple. Moïra saurait sans doute la conseiller. Peut-être accepterait-elle même de l'aider à retrouver le paladin perdu.

[Galathée]

Au moment où Chandara se levait, il y eut un mouvement juste au-dessus d'elle, et un oiseau de nuit se posa sur la corniche du bâtiment voisin, se rengorgeant en silence. C'était une chouette effraie, au visage blanc et fantomatique. Elle lâcha quelque chose par terre, qui tomba sur le sable avec un bruit étouffé. C'était, Chandara le vit en approchant, un petit parchemin roulé et cacheté. Chose étrange, il portait son nom, écrit d'une main tremblante.
A l'intérieur, le message suivant.

" Nous détenons votre paladin. N'en parlez à personne si vous tenez à lui. Rendez-vous au Belvédère du Parc Verdoyant. Maintenant."

[Chandara]

L'étrangeté de la démarche, l'incongruité de recevoir ainsi un message, le contenu de celui-ci laissèrent la jeune-femme totalement déboussolée et passablement paniquée. Sa main trembla alors qu'elle relisait le court message pour la troisième fois, totalement incrédule.

Etait-ce une blague d'extrêmement mauvais goût ? Quel ennemi s'était-elle attirée pour mettre Arthur dans une telle situation ? Et pourquoi lui donner rendez-vous à elle, sans demande de rançon qui plus était ? Que voulez ce commanditaire ?

Perdue et éperdue, elle fut tentée d'appeler à l'aide mais le message était clair : elle ne voulait pas mettre la sécurité de son amoureux en péril, quels que soient les risques pour elle-même. Mais pour autant, elle n'était pas totalement inconsciente : elle s'engouffra en courant dans le bâtiment abritant les chambres pour y chercher son marteau de guerre. Soren avait évoqué que l'objet était un élément propre à la rassurer et elle avait bien peur que ce ne soit rien d'autre, d'autant qu'elle se voyait mal employer la force si la vie d'Arthur était en jeu.

N'écoutant que son cœur battant la chamade, elle refit le chemin inverse pour franchir les portes avec pour destination le belvédère du Parc Verdoyant et le piège qui l'attendait selon toute vraisemblance.

[Galathée]

Quête : Un autre appel

Du temple de Sunie, le chemin était bref jusqu'à la commanderie, et Chandara se présenta devant les portes closes quelques minutes plus tard. Il y avait heureusement un novice de garde, qui lui ouvrit et la laissa entrer dans la cour en bâillant.
Arthur l'avait effectivement attendue : il était appuyé au muret où elle s'était trouvée elle-même, plus tôt. Il la regarda approcher avec un léger sourire, un peu incertain. Peut-être n'avait-il pas été complètement sûr qu'elle reviendrait...

[Chandara]

Et elle n’avait pas été complètement sûre qu’il reste à l’attendre… Elle s’approcha donc avec un sourire rayonnant et sans plus le quitter des yeux jusqu’à parvenir tout à côté de lui : il ne semblait y avoir plus personne pour les observer dans la cour aussi céda-t-elle à l’impulsion de l’enlacer tendrement et de murmurer :

- Merci de m’avoir attendue. Et merci d’être venue me chercher : cela signifie beaucoup pour moi !

Et c'était la pure vérité : si elle déplorait que cela ait créé des tensions, savoir qu'Arthur tenait tant à elle la comblait de joie. En fait, elle n'arrivait toujours pas à bien réaliser qu'elle avait désormais quelqu'un dans sa vie. Quelqu'un qui l'aime et s'inquiète de son bien. Elle avait été bien trop longtemps seule et solitaire.

[Galathée]

Il lui sourit, sans chercher à échapper à son étreinte.
" Je n'allais pas laisser une étrangère perdue dans Luménis. Ce n'était pas digne. Mais je pense que dans les jours qui viennent... Je t'accompagnerai. Enfin... Sauf quand tu vas chez eux, bien sûr."

[Chandara]

Chandara se sentit transporter de joie à cette idée. Bien sûr, elle aurait pu mal prendre que le paladin la sente incapable de se débrouiller seule mais c’était la perspective de passer plus de temps avec lui qui l’emportait de loin. Son sourire s’élargit et ses yeux pétillèrent de bonheur quand elle répondit :

- Cela me fait très plaisir que tu puisses te libérer : j’ai envie de passer du temps avec toi avant ton départ. J’ai l’impression qu’on se retrouve à peine et que je dois déjà te laisser courir à l’aventure.

Elle resserra son étreinte autour de sa taille comme si elle craignait de le voir s’envoler tout de suite.

[Galathée]

" Ah, fit Arthur. En fait... Je ne suis pas sûr que je pourrai me dégager tant de temps... Mais on trouvera des systèmes... Tu me diras où tu vas, par exemple. Je pensais... que tu allais passer beaucoup de temps chez les Sunites, de toute façon. Moi... Je peux t'accompagner à la plage demain, si tu en as toujours envie... Après... Je dois préparer mon départ. Je suis obligé... de penser à mon travail."

[Chandara]

Elle ne put s’empêcher de ressentir une bouffée de déception mais elle devait bien reconnaître qu’elle ne pouvait pas accaparer Arthur alors qu’il devait encore préparer son départ. Encore une fois, leur relation était soumise à des compromis et elle devrait apprendre à vivre avec. La perspective de leur sortie à la plage suffit cependant à lui rendre le sourire :

- Bien sûr que ça me fait toujours envie ! J’ai quelques obligations moi aussi alors on devra s’organiser…

Elle marqua une pause - soudain un peu hésitante à aborder ce sujet gênant - mais se lança finalement : après tout, mieux valait qu’Arthur l’apprenne d’elle-même plutôt que par une rumeur :

- J’avais prévu d’assister à l’entraînement des Sunites de bon matin mais je dois aussi me rendre au tribunal de la capitainerie en tout début d’après-midi : cela ne sera pas trop long j’espère mais j’ai un malentendu à lever…

[Galathée]

La stupéfaction d'Arthur s'afficha clairement sur ses traits.
" Le tribunal ? Mais qu'est-ce qui s'est passé ?" s'exclama-t-il.

[Chandara]

Chandara s’écarta juste d’un pas pour pouvoir le regarder dans les yeux mais elle lui caressa doucement le dos de la main pour maintenir un contact chaleureux avec Arthur tandis qu’elle répondait en tentant de le rassurer :

- C’est vraiment juste un malentendu, je t’assure : je t’ai parlé du pêcheur désespéré que j’ai essayé d’aider, tu te souviens ? Eh bien, je n’ai pas pu le retenir avant qu’il ne tente de se noyer dans le port. Bref, j’ai dû sauter à sa suite pour le ramener sans savoir que c’était interdit. Je l’aurais fait de toute façon - c’était la seule chose décente à faire – mais nous sommes tombés sur des gardes qui ne l’ont pas compris. Il faut dire que je ne devais pas être à mon avantage, couverte d’algues. C’était dégoûtant !

[Galathée]

" Tu as sauté d'un quai ? dit Arthur d'une voix blanche, incrédule. Misère, tu es complètement... C'est incroyablement dangereux... En plus c'est là que se déversent tous les égouts... Tu aurais pu attraper quelque chose ! Tu as peut-être attrapé quelque chose. Tu te sens comment ?"

[Chandara]

Sentant qu’Arthur semblait considérer qu’elle avait agi trop impulsivement, la jeune-femme se défendit un peu vivement :

- Il y avait un homme en danger : je ne pouvais pas rester les bras croisés pendant qu’il se noyait : n’importe qui aurait fait pareil !

Elle prit conscience qu’elle avait élevé la voix aussi ajoute-t-elle d’un ton beaucoup plus doux. Et mutin :

- Mais c’est gentil de t’inquiéter de ma santé. J’ai pris deux bains depuis mais je me sens peut-être un tout petit peu fiévreuse depuis ce soir. Je ne sais pas si c’est à cause de cette histoire ou du passage chez les Sunites. Tu devrais peut-être veiller sur moi… On ne sait jamais !

[Galathée]

Arthur la dévisagea avec une grimace.
" Je vais plutôt demander à un de mes collègues de te guérir de toute maladie demain matin. C'était vraiment très imprudent, tu sais. Sauver quelqu'un au prix de ta propre vie..."
Il secoua la tête.
" Je sais que c'est le propre des paladins, sans doute, mais... se renseigner un minimum sur le péril... et ce n'est pas comme si on pouvait se noyer en dix secondes, juste en sautant dans l'eau !"

[Chandara]

Bah, elle n’avait rien perdu à tenter le coup mais Arthur était vraiment bien trop sérieux. Touchant dans la façon dont il cherchait à la protéger mais bien trop sérieux tout de même !

- Tu l’as dit toi-même : je ne risquais pas de me noyer en quelques secondes et le quai n’était pas si haut ! Mais bref, passons : j’ai cru que cet homme était en danger et je m’en expliquerai demain. Et s’il faut payer une amende, je m’en acquitterai.

Elle n’avait plus vraiment envie d’évoquer le sujet, surtout si c’était pour se faire sermonner par son propre petit ami qui n’était pas non plus le dernier à commettre des imprudences. Elle n’avait pas pour autant envie que la discussion ne vire à la dispute. Peut-être valait-il mieux qu’elle se retire pour aller se coucher.

[Galathée]

" C'est ta première citation, je doute que ça aille jusque là... D'autant que tu es étrangère... On verra, je suppose. Tu risques de te faire sermonner."
Il eut un sourire.
" Ce sera un test d'humilité."
Son front se plissa une seconde.
" Je t'accompagnerai jusque là mais je n'entrerai pas. Nous ne sommes pas apparentés et le tribunal pourrait voir ça comme une tentative d'ingérence, si je m'imposais à l'audience."