La Couronne de Cuivre

RP : Retour à l'abri

La réponse d'Astrée provoqua une expression extatique sur le visage de Kasumi et, une fois n'était pas coutume, il resta sans voix. Il se contenta d'enserrer le corps chaud de la jeune femme contre le sien. Il resta un moment éveillé pour écouter sa respiration et tenter de trouver la sérénité sans songer au lendemain. Le sommeil eut rapidement raison de ses inquiétudes et il sombra dans un repos peuplé de cauchemars nés de ses angoisses.

RP : Retour à l'abri

Ce ne fut pas un cauchemar qui réveilla Kasumi, juste avant l'aube, mais un mouvement, et la conscience d'une alerte de Première Neige. On fouillait leurs fontes... Un animal a priori. Ou plutôt un oiseau, un grand rapace. Et Première Neige grondait sourdement, prête à chasser l'importun. Il comprit, à travers les images et sensations confuses qu'elle lui envoya, qu'elle était intervenue trop tard, et que le rapace, en s'envolant, emportait dans ses serres un demi-jambon. Il ressentit la frustration de la louve.
A ses côtés, Astrée dormait toujours paisiblement, pour autant qu'il pouvait en juger à sa respiration. L'air était vif et frais, l'atmosphère humide de rosée.

RP : Retour à l'abri

Le rôdeur se leva en faisant attention de ne pas déranger sa compagne. Une opération rendue difficile par sa cécité et surtout bien inutile étant donné que le chapardeur nocturne s'était envolé avec son butin si mal acquis. la perte du jambon pourrait être compensée à Haute Roche mais le demi-elfe craignait que l'oiseau ait fait du dégât pour y parvenir. Astrée avait, comme lui, pour habitude de masquer les victuailles pouvant attirer les prédateurs mais cela n'avait pas trompé l'oiseau. Le rôdeur avança en trébuchant dans le noir, guidé par première Neige jusqu'au lieu du crime et s'agenouilla pour tenter d'évaluer l'ampleur de la catastrophe avant le réveil de sa compagne.

RP : Retour à l'abri

Difficile d'évaluer quoi que ce soit dans l'obscurité complète provoquée par sa cécité. Il sentit, à tâton, que la poche de cuir contenant les victuailles avait été ouverte : l'oiseau avait simplement sectionné la cordelette qui la maintenait fermée, apparemment. Aucun autre dégât n'était perceptible.
Première Neige posa sa truffe sur son genoux, compatissante, et un peu honteuse d'avoir été une si piètre gardienne.

Sous la couverture, Astrée bougea un peu, se retourna, se retrouvant juste à l'emplacement qu'occupait Kasumi juste auparavant, blottie dans le chaleur résiduelle des couvertures. Il l'entendit marmonner quelque chose mais elle ne se réveilla pas.

RP : Retour à l'abri

Kasumi flatta la tête de sa louve pour lui faire comprendre qu'il ne lui en voulait pas. Il se rappela les circonstances de sa rencontre avec l'animal et évoqua ses souvenirs avec un amusement non dissimulé pour les partager avec l'esprit de Première Neige. Il avait alors été incapable de l'empêcher de chaparder dans leurs réserves et ce plusieurs nuits de suite.
La louve rassurée, il se releva pour rejoindre l'abri des couvertures et la chaleur d'Astrée.

Malheureusement, il constata bien vite, dépité, qu'elle s'était si bien emmitouflé qu'il ne disposait plus que d'un coin de couverture. Il allait devoir s'en contenter malgré le froid glacial ou la réveiller, ce qu'il se refusait à faire.

RP : Retour à l'abri

Bien sûr, s'il avait été en état d'y voir plus clair, il aurait pu tenter de ranimer le feu... Mais il en était incapable. Il ne lui restait donc plus qu'à se blottir de son mieux dans le petit bout de couverture qu'il lui restait, à attraper éventuellement sa cape et à tenter de profiter de la chaleur du corps de sa compagne. Laquelle ne donnait pour l'heure aucun signe de réveil.

Il avait beau tenter de faire le vide en lui, il avait trop froid pour parvenir à sombrer à nouveau dans le sommeil. Le froid s'intensifiait, et il devinait que l'aube était sans doute toute proche. Il ne pouvait qu'imaginer le ciel rosir à l'horizon, la lumière se faire plus vive, puis éblouissante au moment où le disque solaire apparaîtrait.
Il sentit Astrée bouger légèrement. Elle dut comprendre qu'il était éveillé car elle se tourna vers luipour l'enlacer tendrement.
- Bonjour mon amour... Ma parole, tu es gelé !

[LEFT]RP : Retour à l'abri[/LEFT]

[LEFT]Kasumi sourit en sentant les bras l'enlacer, lui prodiguant un peu de chaleur qui lui avait fait défaut depuis son réveil malencontreux. Il décida de profiter un peu de la situation avant d'évoquer le vol nocturne dont ils avaient été victime. Il espérait que celui-ci n'avait d'autre conséquence que la perte d'un peu de nourriture et il ruminait sa vengeance pour avoir passé une fin de nuit inconfortable. Il déclara donc d'un ton apitoyé : [/LEFT]

[LEFT]- Bonjour mon amour. Je crois que tu avais froid, alors tu m'as volé toutes les couvertures. J'ai du dormir une bonne partie de la nuit à la dure... Est-ce que tu as une idée pour me réchauffer ?[/LEFT]

RP : Retour à l'abri.

Astrée rougit, avec un mélange d'apitoiement sur la mauvaise nuit de son compagnon et d'amusement face à sa proposition.

- Oh, je suis désolée... Il fallait me réveiller, ou me reprendre une couverture ! Mais ne t'inquiète pas, je me charge de te réchauffer.

Et joignant le geste à la parole, elle s'empressa de le serrer fort contre elle pour l'embrasser passionnément.

RP : Retour à l'abri

Kasumi fut presque surpris par l'ardeur du baiser mais, loin de s'en plaindre, il savoura ce geste passionné et le fit durer jusqu'à ce qu'il n'ait plus de souffle. Ses mains cherchèrent la chaleur de la peau de sa compagne en se glissant sous sa tunique tandis qu'il ajoutait, d'un ton soudain affecté :

- Oui, si j'avais su, je t'aurais réveillé plus tôt. tu es toute pardonnée, même si j'ai encore un peu froid.

Visiblement, il était tout disposé à retarder l'heure du départ...

RP : Retour à l'abri.

Astrée sentait l'émoi la gagner sous les caresses insistantes de son compagnon. Son coeur battait soudain plus vite, et la chaleur qui l'envahissait ne devait rien à la couverture. Malgré elle, son corps réagissait, sa respiration s'accélérait.

- Je ne sais pas si c'est une bonne idée, souffla-t-elle dans un effort pour résister à l'appel de ses sens. Tu étais pressé d'arriver au temple.... Et il faudrait que je ranime le feu pour déjeuner...

Pourtant, déja, ses mains se glissaient à leur tour sous la tunique de son compagnon, caressant sa peau douce. Ce n'était pas vraiment raisonnable, elle le savait. Mais après tout, ils avaient le temps....

RP : Retour à l'abri

Le contact des mains sur sa peau chassa les dernières bribes de volonté qui restaient au rôdeur et il sentit une délicieuse vague de chaleur qui lui avait fait défaut le gagner progressivement. Ne cherchant pas plus longtemps à réfréner ses envies, il chercha les lèvres d'Astrée pour l'embrasser encore et embraser ses sens. Plus un mot n'était nécessaire désormais et les caresses de Kasumi se firent plus insistantes, plus intimes, parcourant un corps qu'il avait appris à connaître, qu'il redécouvraient à chaque fois. Astrée constata bien vite que la cécité de son compagnon n'était plus vraiment un handicap, que ses mains savaient toujours où se placer, que ses doigts caressaient sans gêne les endroits qui stimulaient son désir. Le rôdeur la dénuda lentement, s'attardant avec délice sur sa poitrine, sur ses hanches, répondant aux sensations et aux caresses qu'il obtenait en retour. Leur étreinte fut enthousiaste, fervente, guidée par la jeune femme. Attiré en elle, Kasumi oublia immédiatement tout le reste pour s'y abandonner complètement, reléguant ses angoisses et sa raison après le jeu de l'amour.

RP : Retour à l'abri

Astrée se laissa emporter par le torrent de la passion, et ne chercha pas à lui résister. L'étreinte fut tendre et passionnée, et les emporta bien loin de l'instant présent.
Puis elle se blottit longuement contre son compagnon, les yeux fermés, laissant la tension retomber, leurs coeurs et leurs souffles se calmer. Elle se sentait infiniment bien.

Le froid l'obligea finalement à ouvrir les yeux pour tirer la couverture sur eux. Perché sur une branche, un rapace l'observait d'un air narquois. Elle sourit, vaguement amusé par l'oiseau.
Puis soudain, celui-ci fondit sur leurs fontes, et s'envola quelques instants plus tard en tenant dans ses serres le filet contenant leur réserve de légumes.
Elle se redressa d'un bond, à la fois stupéfaite et outrée.
- Hey ! Y'a un faucon qui vient de nous piquer nos légumes...

RP : Retour à l'abri

Kasumi se redressa tout aussi vite en entendant l'exclamation d'Astrée. Sa langueur venait de s'envoler en un clin d'œil et il se sentait un peu coupable de ce nouveau larcin. S'il avait averti Astrée, peut être aurait-elle pu dissuader l'oiseau de revenir. Alors qu'il formulait cette hypothèse, l'étrangeté du comportement de l'animal l'interpela. L'oiseau avait manifesté une intelligence rare pour accéder au jambon et voilà qu'il repassait à l'attaque. Les animaux sauvages évitaient rarement la compagnie des hommes, sauf en cas de nécessité. Mais il se demandait ce qui pouvait pousser un carnivore à s'emparer ainsi de légumes dont il n'avait que faire. Un soupçon vit le jour dans son esprit alors qu'il ouvrait la bouche pour avouer son omission, un tantinet indigné de s'être laissé berné :

- Je parie que c'est le même oiseau de malheur qui m'a réveillé cette nuit. Ce n'est pas son premier vol, je le crains. Il m'a l'air un peu trop malin pour agir sans complice.

Méfiant, il demanda à Première Neige d'épier les alentours, s'attendant à tout moment à voir débarquer le commanditaire de ces pillages.

RP : Retour à l'abri

Mais personne n'était visible, et une rapide reconnaissance dans les environs confirma à Première Neige qu'ils étaient les seuls voyageurs dans les parages. Le faucon, du reste, semblait ne pas vouloir revenir, et ils attendirent de longues minutes, à l'affut, en vain.
Astrée n'en voulait pas le moins du monde à compagnon de ne pas l'avoir avertie du larcin de la nuit. Elle n'y fit en tout cas aucune allusion.

Il ne leur restait plus qu'à ruminer sur leur infortune et à déjeuner avec ce que leur voleur avait bien voulu leur laisser. Du thé, du pain, du fromage, de la confiture.
Astrée ranima le feu et fit bouillir de l'eau pour le thé. Elle s'appliqua à préparer des tartines pour son compagnon, et lui servit son thé bien chaud, infusé à point, avec un peu de miel pour le sucrer.

Dans le ciel, un mouvement attira son attention. Un faucon volait au-dessus d'eux. En y réfléchissant bien, elle se demandait si elle ne l'avait pas déjà vu, la veille. Mais ce n'était certainement pas le même. Elle n'allait pas devenir paranoïaque quand même ? Elle préféra taire ses soupçons, mais ne put s'empêcher de jeter de fréquents coups d'oeils vers l'oiseau. Il ne paraissait pas d'humeur à les voler. Peut-être n'était-ce pas le même....
Première Neige, sentant sans doute la nervosité de la rôdeuse, restait dans les parages, prête à agir.
- Je pense qu'on ferait mieux d'emballer très vite notre nourriture. Je ne voudrais pas qu'on soit à nouveau la cible d'une attaque.

RP : Retour à l'abri

Les deux rôdeurs rangèrent donc leurs victuailles à l'abri avant de déjeuner rapidement des quelques mets qu'avait sélectionnés Astrée. La perte d'une partie de leurs vivres était agaçante mais n'avait cependant rien de critique. Il leur suffirait de se réapprovisionner au village tout proche. Pour autant, Kasumi se dit qu'ils devraient se montrer plus vigilant une fois qu'ils se seraient à nouveau éloignés de la communauté montagnarde. Astrée lui prêta son concours pour qu'il puisse déguster ses tartines malgré son handicap et il lui rendit cette attention en lui adressant un baiser sur la joue avec ses lèvres imprégnées de confiture. Pourtant, ils ne s'attardèrent pas et reprirent donc la route, impatients du dénouement qui les attendait au temple du village.

RP : Retour à l'abri

Le chemin était caillouteux, et Astrée préféra privilégier la prudence à la hâte. Elle chemina donc à pied, guidant par la longe Ombrage, qui semblait parfaitement remis de sa chute, et son cavalier.
Prince des Frelons portait les bagages, ce qu'il n'appréciait guère, mais il faisait contre mauvaise fortune bon coeur, ayant compris que ce n'était que transitoire.

Petit à petit, le chemin s'aplanissait alors qu'ils descendaient doucement en direction de la vallée. Le chemin suivait un ruisseau, rejoint par de petits affluents qui le grossissaient peu à peu. Certains gués, en cette période de fonte des neiges, étaient peu praticables, et Astrée dut parfois se résoudre à ôter ses chaussures et remonter ses chausses jusqu'au genoux pour les franchir.

Il leur fallut plus de deux heures pour atteindre le village de Haute Roche. Au fur et à mesure qu'ils approchaient, le route se fit moins déserte : ils croisèrent des paysans menant une ou deux vaches au pré, d'autres ensemençant leurs champs. Certains leur adressèrent des signes de tête, sans qu'ils sachent si on les avait reconnus ou si c'était une simple marque de politesse.
Ils bifurquèrent pour se diriger vers l'entrée du village fortifiée, laissant la route qui continuait en direction des rives de la ravissante

RP : Retour à l'abri

Le chemin, une fois dépassé les dernières habitations de Haute-Roche, passait devant la fonderie, puis montait en pente douce vers les pâturages, sans présenter de réelle difficulté pour les chevaux. Ils purent cheminer de front sur la majeure partie du chemin, et deviser tranquillement.

Ils arrivèrent en deux bonnes heures à l'endroit où ils avaient dormi la nuit précédente, retrouvant leur petite clairière abritée du vent.
Tout paraissait calme. Apparemment, nulle trace de faucon ni du passage de quiconque hormis eux.

- Tu as une idée de la façon de s'y prendre ? Tu veux qu'on attende ici, ou qu'on continue ? On doit pouvoir atteindre le col avant la nuit... Il est peut-être toujours là-bas. Mais s'il est redescendu plus près de la vallée, on va le manquer. Comment savoir ?...

Au-delà, ils s'en souvenaient, le chemin devenait plus escarpé, coincé entre la paroi rocheuse et le vide, et le risque de voir des pierres rouler sous les sabots des chevaux deviendrait trop important : ils seraient contraints de poursuivre à pied.

RP : Retour à l'abri

Kasumi ne s'était pas vraiment attendu à se retrouver face au fils Michelon simplement en se rendant à la petite clairière mais il n'avait pas vraiment encore conçu de meilleur plan. Il réfléchit quelques minutes avant de répondre :

- Nous avons le temps de continuer à progresser mais il m'est avis que nous devrions commencer les recherches d'ici. Même si notre homme ne s'approchera certainement pas du villagen nous en sommes maintenant suffisamment éloignés. Première Neige n'a pas été capable de repérer le faucon cette nuit mais tu auras peut être plus de chance. Un tel animal se montrera peut être réceptif à un contact amical. Est-ce que tu veux bien essayer ?

RP: Retour à l'abri.

Astrée acquiesça.
- Cela ne coûte rien d'essayer....
Elle avait mis pied à terre et s'installa confortablement sur contre un arbre, fermant les yeux pour mieux se concentrer et faire le vide dans sa tête.

Des myriades d'étincelles de vie autour d'elle. Sur terre, dans le ciel, dans le ruisseau... Et il lui fallait trouver un faucon...
Elle s'efforça de se repérer géographiquement et de se concentrer sur les vies grouillant au-dessus d'elle, sans vraiment parvenir à distinguer s'il s'agissait d'oiseaux ou d'animaux vivant dans les arbres ou sur les hauteurs.
Elle repéra toutefois plusieurs rapaces. Un aigle. Une buse. Un fauon, mais en lequel elle perçut nulle présence. Dautres oiseaux encore... Des dizaines... Puis, très loin au-dessus, encore un faucon. Cette fois-ci, il lui sembla l'espace d'un instant sentir une présence. Juste un instant. Mais l'oiseau coupa aussitôt le contact. Elle eut vaguement l'impression qu'il avait eu peur de ce contact étranger, mais ne parvint pas à le retrouver.

- J'ai senti sa présence... Enfin, je crois... mais il a refusé le contact. Je l'ai perdu. Il avait l'air d'être loin d'ici. Peut-être plus haut dans les montagnes... Je ne suis sûre de rien. D'autant qu'il peut très bien se trouver loin de son maître...

RP : Retour à l'abri

Le rôdeur se saisit de la main de sa compagne et lui sourit avec confiance avant de répondre d'un ton posé, rassurant.

- Cela nous fait déjà une piste à suivre. Je pense qu'il sera moins farouche à ton contact la prochaine fois. Mais il serait vain de t'épuiser maintenant à tenter de le recontacter. Nous allons suivre ton instinct et nous diriger plus haut. Nous réessayerons plus tard de le contacter. Au pire, nous irons jusqu'à l'endroit où nous avons aperçu son maître la première fois. peut être se trouve-t-il encore dans les parages.

RP : Retour à l'abri

Les deux rôdeurs se remirent donc en route. Le chemin grimpait en pente raide jusqu'au col où se trouvait le lac près duquel Kasumi avait fait cet étrange rêve. Le relief était si escarpé que la route se réduisait parfois à une étroite sente à flanc de rocher.
Le soleil déclinait à l'horizon, nimbant le paysage d'une lueur dorée qui le rendait encore plus grandiose. Ils savaient qu'ils devaient se hâter pour parvenir à la grotte avant la nuit, et n'avaient guère le temps d'admirer la vue. Mais ils progressèrent un moment en silence, rendant ainsi hommage à la beauté de la nature.

Ils parvinrent au col, en vue du lac, alors que les derniers feux de l'astre s'éteignaient à l'horizon. La vue était magnifique. Après les derniers kilomètres de paysage entièrement minéral, la vue de tant de verdure redonna un peu de coeur à leurs montures qui accélérèrent le pas.
La barre rocheuse où ils avaient découvert l'abri rocheux était un peu plus loin.
- Tu veux qu'on s'installe où ? Au bord du lac ? Mais je me méfie de ces buissons étranges qui donnent une fumée bleue... Ou alors on avance encore un peu, jusqu'à l'abri de l'autre jour, mais on risque d'y arriver à la nuit tombée...

RP : Retour à l'abri

Astrée avait raison, le soleil avait décliné vite et ils ne pourraient plus guère progresser avant la tombée de la nuit. Le demi-elfe avait encore l'impression que le soleil déclinait toujours plus vite qu'il n'aurait du dans les montagnes. Le rôdeur évalua à son tour la situation avant de parvenir à une décision.

- Nous avons encore un peu de temps devant nous mais il faudra se montrer prudent. Je passerai devant pour te montrer la voie. Je préfère dormir dans la grotte qu'à la belle étoile ce soir. Nous cherchons à attirer le faucon mais je préfère qu'il ne puisse pas en profiter pour faire à nouveau main basse sur toutes nos réserves. C'est à mon tour de te guider maintenant que j'ai recouvré la vue. A dire vrai, mes yeux s'accoutument encore un peu mieux à la pénombre qu'en plein soleil. Je suis parfaitement capable de te voir rougir par exemple, alors méfies-toi.

RP : Retour à l'abri

Astrée se mit à rire... en rougissant un tout petit peu malgré elle.
- D'accord, je te suis jusque là-bas. Et ensuite on verra quoi faire, si on tente à nouveau de contacter le faucon par exemple....
La nuit tombait rapidement, et elle dut bientôt prendre la main de son compagnon pour se laisser guider. Heureusement, le chemin ne présentait aucune difficulté sur ce plateau herbeux. Les chevaux, aussi mal à l'aise qu'elle dans l'obscurité, se laissaient guider par la longe, arrachant parfois quelques touffes d'herbes sur les bas-côtés.

Ils retrouvèrent la grotte telle qu'ils l'avaient quittée. Aucune trace d'un quelconque passage.
- Le plus urgent est de faire un feu et de manger un bout, proposa Astrée, frissonnant dans le froid ambiant. Ensuite on discutera de la suite des événements.

RP : Retour à l'abri

Kasumi fut ravi de prendre la direction des opérations après ces deux derniers jours d'inactivité. Il se mit aussitôt à l'œuvre en réunissant du petit bois pour alimenter le feu qu'Astrée avait fait partir. Lorsqu'ils eurent une bonne réserve de combustible, le rôdeur s'attela à la préparation d'un bon petit repas, refusant catégoriquement de se faire aider. Il ajouta même d'un ton taquin que c'était à son tour de cuisiner mais qu'il la laisserait volontiers s'occuper du dessert si elle avait encore faim après son repas. La recette était simple mais alléchante et nourrissante : du jambon braisé agrémenté d'herbes aromatiques et une petite omelette garnie de petits carrés de pomme de terre rissolés. Le tout fut prêt en un tournemain et bientôt Kasumi put s'enorgueillir de la délicieuse odeur du repas cuit à point.

- Je crois que c'est prêt. J'espère que tu as faim.

RP : Retour à l'abri

Astrée ne s'était guère fait prier pour laisser Kasumi, à son tour, s'occuper de préparer le repas. L'odeur qui en émanait était délicieusement appétissante et elle s'autorisa un peu de délassement après avoir allumé le feu, observant du coin de l'oeil son compagnon qui s'activait, admirant rêveusement les reflets irisés dans ses cheveux.
Prince des Frelons était sorti explorer un peu les environs, et elle le chargea de partir en quête d'un éventuel rapace au comportement suspect.

Lorsque le repas fut enfin près, elle sentait son estomac gargouiller d'impatience et ne se fit pas prier pour s'asseoir près de son compagnon.
- Ca a l'air délicieux ! Ta cuisine commençait à me manquer.... fit-elle en se servant une large portion d'omelette et de jambon.
Elle enfourna une première bouchée, fermant les yeux pour mieux en apprécier le goût, mimant exagérément l'extase.
- Vraiment délicieux....

RP : Retour à l'abri

Kasumi sourit avec abandon, fier et satisfait de savoir que sa cuisine était autant appréciée. Il se délectait autant de la nourriture que de la présence grisante de la jeune femme qui l'effleurait involontairement ou à dessein tout en mangeant tant elle se tenait proche de lui. Après quelques bouchées qui ne firent qu'exacerber sa faim, le rôdeur se remémora un souvenir qu'il s'empressa d'évoquer à sa compagne pour éveiller sa curiosité :

- Tous n'ont pas dit cela. Je me souviens clairement d'une époque où personne ne se battait pour goûter à mes préparations culinaires. On se battait même parfois pour l'inverse. Je n'ai pas toujours su cuisiner et jamais aussi bien que lorsqu'il s'agit de préparer quelque chose pour la femme que j'aime.

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Astrée se mit à rougir, ce qui était clairement l'effet souhaité. Elle s'empressa de changer de sujet pour masquer sa gêne.
- Comment comptes-tu t'y prendre pour retrouver cet homme ? Tu veux que je tente de repérer son faucon ?
Machinalement, elle tenta un contact avec Prince des Frelons... et apprit que celui-ci venait de manquer se faire emporter par un rapace. Elle ne pouvait pas savoir s'il s'agissait de celui qu'elle reherchait, et puis, le soleil étant couché, il s'agissait plus probablement d'un oiseau de nuit. Quoi qu'il en soit, il semblait apprécier les écureuils. Elle ordonna donc à l'animal de les rejoindre et de mettre fin à sa surveillance inutile.

- Prince n'a rien repéré de spécial, annonça-t-elle à son compagnon. Je préfère qu'il rentre, il vient d'échapper de peu à un prédateur.... Et de toute façon les faucons dorment à cette heure-ci, il y a peu de chance que je pârvienne à le contacter. Qu'est-ce que tu veux faire, envoyer ta louve ? ajouta-t-elle en avalant une bouchée de plus de la délicieuse omelette.

RP : Retour à l'abri

Kasumi se concentra à nouveau sur l'objectif de leur mission, soucieux de parvenir à rendre ce service à la veille dame du village. Après tout, il se dit qu'il aurait toute la vie pour faire rougir Astrée et la complimenter à loisir comme il aimait tant. Après en avoir informé Astrée, il demanda donc à Première Neige de se montrer vigilante tout en restant à proximité de la grotte.

- Cet oiseau n'a pas un comportement normal. Il a été jusqu'à nous voler pendant la nuit lorsque nous étions le moins vigilants. S'il est guidé par un autre rôdeur, qui plus est par quelqu'un qui a appris à vivre en pleine nature en se passant de l'ouïe, il faut nous attendre à des surprises. Je ne parierai pas sur le fait qu'il reste inactif. Sauf si son maître estime avoir suffisamment de vivres pour lui éviter de prendre des risques. Je ne sais pas si cela peut marcher mais je serais bien tenté de l'attirer en mettant un peu de nourriture en évidence devant la grotte.

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Astrée approuva d'un signe de tête.
- Je suis d'accord, ça me semble un bon plan. Laisse-moi réfléchir... On pourrait laisser des choses qui puissent lui faire envie, des choses qu'il a du mal à se procurer. Par exemple la petite sacoche qui contient le thé, le sel, la farine et l'huile. Et aussi des légumes, éventuellement. Mais il vaut mieux qu'on en garde une partie avec nous, si jamais il réussit à nous dévaliser, qu'on ne se retrouve pas sans rien... Par contre, je ne sais pas s'il faut laisser du jambon ou du pâté. Ca pourrait attirer d'autres prédateurs.... Et en même temps, il en a besoin également.... Il a aussi besoin de matériel sans doute... Voyons, si on était à sa place, qu'aurait-on envie de voler ?
Tout en parlant, elle avait commencé à mettre de côté dans la grotte une grande partie de leurs légumes, de leur sachet d'épicerie, et la majeure partie de leur viande. Et hésitait devant ce qui restait, peinant à choisir quelle partie risquer de sacrifier... et surtout ce qui serait le plus attractif.
- Tu en penses quoi ? Et surtout... Comment faire en sorte qu'il ne réussisse pas à s'emparer du son butin cette fois-ci ?

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Kasumi s'approcha des victuailles que déballait Astrée pour y jeter un coup d'œil. Il en profita pour laisser nonchalamment courir l'une de ses mains sur ses reins en faisant mine de se pencher pour mieux les voir. Il répondit alors le plus innocemment du monde mais le sourire dont il ne parvint pas à se défaire rendait peu crédible son masque de sérieux affiché.

- Le thé est une bonne idée même s'il me déplairait de perdre ce qu'il nous en reste. A l'inverse, la viande est facile à se procurer mais tout autant pour lui et il nous en a déjà dérobé un bon morceau. Si nous ne mettons que des condiments, l'oiseau pourrait soupçonner un piège alors tâchons d'en mettre un peu ne serait-ce que pour faire diversion. Mettons le tout dans un sac lesté d'une grosse pierre. Un faucon ne parviendra pas à le soulever et sera donc obligé de l'ouvrir, ce qui lui fera perdre du temps. L'essentiel est que nous sachions quand il sera là pour savoir quand établir le contact. Je vais relier une ficelle au sac et peut être un système de carillon improvisé à l'autre bout. Si le faucon n'est pas effrayé par le bruit, ça nous laissera d'autant plus de temps pour tenter de lui transmettre un message sans l'affoler. Ce plan a de nombreux défauts d'autant qu'il s'agit d'un oiseau très habile et qu'il pourrait nous repousser comme à ta dernière tentative... Mais ça vaut le coup de le tenter, non ?

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