[Lieu] Route d'Erhedun à Rohan

[Taliesin]

Ne laissant pas poindre la colère qu'il éprouvait, le barde conserva la même attitude froide et polie.
-Oui, il aura pu découvrir les attraits de la région natale de son père et, accessoirement, récupérer son héritage, j'y ai déjà veillé, répondit-il d'un ton badin, comme s'il s'agissait d'un fait acquis mais sans grande importance pour lui. Malheureusement, il a été privé du véritable but de ce voyage : apprendre à connaître messire Maurin, avoir la possibilité de parler, de passer du temps avec lui. Il devra désormais s'en remettre à ses écrits et aux témoignages de son entourage... C'est déjà ça, mais ça reste tragique.

[Galathée]

" Maurin était un pleutre, doublé d'un imbécile. Votre gamin ne perd rien à ne pas l'avoir connu. Ça lui permettra même d'en conserver une image romantique... fantasmée... sans commune mesure avec la médiocrité du personnage."
Il haussa les épaules.
" Quant au Manoir, il revient aux Steynhave, la famille de la femme qu'il a fait assassiner. Ce n'est que justice."

[Taliesin]

Le barde le dévisagea un instant.
-Pour laquelle de ces deux raisons avez-vous assassiné messire Maurin ? Pour que l'héritage échappe à son fils ? Dans ce cas, non seulement c'est un échec mais, de surcroit, j'avoue avoir du mal à le croire. Ou bien est-ce par vengeance, suite à la mort de cette femme ? Accidentelle, au demeurant, d'après tout ce qu'on m'en a dit.

[Galathée]

HRP : oups... pas vu, désolée...

Le teint du fantôme se brouilla sous l'effet d'une vive colère.
" Jamais Selena ne serait tombée de cheval ! C'était une cavalière émérite ! Il n'y avait même pas d'obstacle dans le bois, aucun tronc, aucun trou ! Mais évidemment, ce scélérat, et toutes les âmes damnées qui travaillent pour lui, ont fait front pour prétendre que c'était un accident ! Pas de témoin, comme c'est pratique. Mais tout le monde savait qu'ils se détestaient. Arzhel en était témoin quotidiennement. Et ce Lorcan, ce sinistre individu qui pactise avec les démons... Il n'avait pas grand chose à faire pour provoquer des accidents, ha !"
Il haussa les épaules.
" Mais le contrat était clair : Maurin recevait l'argent et nous héritions du titre et du domaine. Les choses ont été décidées ainsi. Il n'avait pas le droit de se dédire juste parce que subitement, il s'est trouvé un petit coeur sentimental pour des errements d'autrefois !"

[Taliesin]

HRP : Aucun souci !

-Ainsi donc, c'est un mélange des deux raisons : vous vouliez vous venger de Maurin et mettre la main sur l'héritage.
Il soupira.
-La colère, la haine, la rancune : voilà des sentiments qui prouvent à nouveau à quel point ils sont mauvais conseillers. Car au final, tout le monde sort perdant de cette sinistre histoire. Le garçon, puisqu'après toute une vie à espérer le retrouver, à se l'imaginer, il se voit arracher son père quelques heures seulement après l'avoir rencontré. Le sieur d'Averlande qui, s'il n'était sans doute pas un saint, ne méritait certainement pas pareil destin. Et même vous... Vous êtes devenu un assassin pour venger un crime imaginaire et récupérer un titre et des biens dont votre famille, cependant, ne verra jamais la couleur. On pourrait y voir une manière de justice, mais je trouve qu'il s'agit avant tout d'un immense gâchis : ça aurait pu... ça aurait dû se passer autrement. Pour tout le monde.

[Galathée]

L'homme semblait hermétique aux paroles du barde. Il s'était écarté, les mains jointes derrière le dos, pensif.
" Mais un contrat est un contrat. On ne peut pas le renier sur un coup de sang. Séléna a assez donné de sa personne, pour sa famille. Même si c'était un accident — et ce n'était pas un accident — son sacrifice ne peut pas être vain."
Il s'éloigna encore un peu, en maugréant.
" Tout ça à cause de ce maudit gosse."

[Taliesin]

-Le gosse n'y est absolument pour rien. Il n'a rien demandé à personne et voilà qu'il récolte encore son lot de souffrance. Comme s'il n'en avait pas déjà eu assez...
Il soupira.
-Mais c'est vous qui avez arrangé le mariage de Selena, n'est-ce pas ? Était-ce déjà uniquement dans le but de mettre la main sur le titre et le domaine ? Et que se serait-il passé s'ils avaient eu un enfant ? Après tout, et à moins d'un mariage matrilinéaire, celui-ci aurait été de la maison Averlande, non de la vôtre...

[Galathée]

" On se moque du nom de famille, dit l'homme. Maurin était le dernier d'Averlande, de toute façon, donc son nom passerait fatalement à la progéniture de Séléna. On peut être un d'Averlande de nom, et puis un Steynhave de coeur, ce n'est pas un problème. Notre famille est suffisamment nombreuse et bien établie. Mais vous avez raison : j'aurais pu attendre qu'il meure sans héritier et racheter les terres. Ou attendre qu'il soit sans le moindre denier. Il avait besoin de cette alliance pour conserver son domaine. J'ai peut-être arrangé le mariage, mais la mère de Maurin était tout aussi désireuse qu'il ait lieu. C'était leur dernière chance de ne pas se retrouver à la rue."

[Taliesin]

-Je n'en doute pas. Mais il n'en reste pas moins que si l'on s'attelle à rechercher tous les responsables du drame dont nous parlons, ceux qui ont conclu ce mariage à des fins purement matérielles ne sont pas exempts de tout reproche. Loin s'en faut.
Il croisa les bras.
-Ce que je ne comprends pas, c'est cet intérêt dévorant pour les biens de messire Maurin. Pourquoi vouloir son titre ? Pour le prestige ? Et surtout, pourquoi vouloir son domaine ? Il ne manque pas d'attraits mais c'est avant tout un gouffre financier alors même qu'il ne s'agit encore que de l'entretenir, non d'attaquer toutes les restaurations nécessaires.

[Galathée]

L'homme rit.
" On voit bien que vous êtes un étranger. Les Steynhave sont richissimes. Nous avons de quoi racheter le domaine et le réparer. Bien sûr que c'est une question de prestige. Nous vivons depuis des décennies dans l'ombre de ces vieilles familles nobles, avec leurs manoirs et leurs domaines, qu'ils se refilent par le sang alors que les gens qui travaillent dur et se sont construits seuls doivent se contenter des petites bicoques dans les rues étroites d'Athrey et d'une vague reconnaissance pour les services rendus à la prospérité de la région. Alors, oui, notre famille aspirait à un de ces lieux magnifiques, à un titre et au pouvoir politique qui va avec. Je suppose que de là d'où vous venez, ce genre de choses n'a guère d'importance. Mais nous ne sommes pas à Luménis. Les beaux principes de la capitale ne s'appliquent pas ici."

[Taliesin]

-Ne vous en faites pas, je sais parfaitement ce qu'il en est des privilèges de l'aristocratie. Comme je sais parfaitement que ceux qui les envient et les trouvent injustes en deviennent les premiers défenseurs pour peu qu'ils y accèdent.
Il eut un sourire ironique.
-Et j'imagine facilement à quel point votre famille se serait cramponnée auxdits privilèges si elle avait pu y avoir accès. Surtout compte tenu de ce qui a déjà été accompli dans ce but : deux vies sacrifiées... Quel gâchis.

[Galathée]

L'homme haussa les épaules.
" Vous pouvez penser ce que vous voulez. Vous êtes un étranger qui n'entend rien à cette région. Le gosse aussi est un étranger."
Il eut un sourire amer.
" Reprenez donc possession de ce stupide manoir, si cela vous chante, et félicitez-vous de votre ingérence dans les affaires d'autrui. Vous n'êtes au final que l'instrument d'un godelureau qui n'a jamais pu faire le nécessaire. Quant à moi, je vais me reposer."
La silhouette s'était éclaircie, comme si elle était en train de s'effacer.

[Taliesin]

-Puissiez-vous vous repentir de vos crimes et, un jour, trouver la paix, dit simplement le barde.
Puis il se détourna, entreprit de rebrousser chemin.
Cette discussion avait essentiellement confirmé ce qu'il soupçonnait déjà, tout en apportant quelques rares éléments nouveaux.
Cela en avait-il valu la peine ?
Bah, au moins, il l'avait fait...

[Galathée]

Il gravit à nouveau l'ouverture qui menait à la surface et déboucha dans la salle du trône, où Kiazalle et le Gurthal se trouvaient toujours, l'attendant. Il paraissait peu probable qu'ils aient bavardé en son absence, le maître des lieux n'était pas du type causant, mais dans le même temps, l'écrivaine était drow et habituée des lieux, peut-être ne s'effrayait-elle pas de grand chose.
" Alors, avez-vous rassasié votre curiosité et étanché votre soif de savoir ?"

[Taliesin]

Taliesin acquiesça.
-En effet, et je vous sais gré de m'avoir offert cette opportunité. Par ailleurs, ces conversations m'ont permis d'envisager une nouvelle possibilité pour me permettre de parvenir à mes fins, c'est-à-dire éviter que l'héritage de messire Maurin n'aille à la famille du responsable de sa mort. Par conséquent, j'aimerais vous soumettre une nouvelle requête, si bien sûr vous m'en accordez la permission.

[Galathée]

" Je lui en ai déjà parlé, intervint Kiazalle. Et il est d'accord."
Le Gurthal baissa les yeux sur la drow, puis revint au barde.
" Je veux l'entendre de sa bouche. Rien ne dit qu'il n'a pas mieux à proposer."
L'écrivaine grimaça mais s'inclina poliment.

[Taliesin]

Eh bien, puisqu'on y était, autant ne pas tergiverser...
-Pour autant que je sache, le moyen le plus simple et le plus rapide pour contester l'héritage de messire Maurin est de faire appel à lui, afin qu'il puisse témoigner de ses intentions et, en l'occurrence, faire savoir que c'est à son fils que doivent aller ses biens. Je sollicite donc humblement votre permission pour que cela puisse se produire.
Un peu formel, puisque ladite permission avait déjà été accordée. Mais puisque le Gurthal voulait qu'il en soit ainsi...

[Galathée]

Kiazalle lui adressa un sourire. Le Gurthal demeura de marbre.
" Qu'es-tu prêt à offrir en échange de cette faveur ?" demanda-t-il.
Derrière son épaule, la drow ouvrit de grands yeux et tenta — le plus discrètement possible — de secouer la tête, comme si elle l'incitait à refuser... mais refuser quoi ?

[Taliesin]

Tout aurait été plus simple s'ils avaient pu se concerter au préalable. Mais les événements en avaient décidé autrement et il fallait bien faire avec.
-Je crains malheureusement d'être moins bien placé que mon amie pour vous offrir quelque chose à votre convenance, répondit-il.
C'était une manière de pirouette, oui, mais c'était avant tout la pure vérité.

[Galathée]

Les épaules du Gurthal se mirent à bouger dans un mouvement spasmodique et un bruit caverneux s'échappa de sa carcasse, une sorte de rire probablement, mais qui ne ressemblait à rien de tel. C'était plutôt comme si mille ongles avaient glissé de concert sur des ardoises. Le visage de Kiazalle se crispa d'inconfort mais elle ne broncha pas.
" Très bien, dit finalement le Maître des Lieux. C'est entendu."
Il se tourna vers la drow.
" Un pacte est un pacte, tu connais le prix à payer si tu l'enfreins."
Elle acquiesça.
" Bien sûr."
Elle ne paraissait pas particulièrement inquiète.
" Dans ce cas, tâchez de ne pas vous faire tuer sur la route du retour."
Il désigna le mur de droite, et un passage s'y ouvrit, donnant apparemment directement sur l'extérieur et la brume.

[Taliesin]

Le barde, un instant, en resta stupéfait.
Cela ne pouvait pas se terminer aussi simplement, si ?
Il semblait bien, pourtant, et il n'allait pas s'en plaindre.
Bien sûr, peut-être changerait-il d'avis lorsqu'il apprendrait ce que Kiazalle avait consentit pour le pacte mais dans l'immédiat, il allait se contenter de ce dénouement.
Aussi remercia-t-il, s'inclina-t-il et s'apprêta-t-il à suivre l'elfe noire.

[Galathée]

Ils débouchèrent dans une vaste plaine grise, où poussaient quelques arbres noirs et tordus, et des buissons épineux. Le vent soufflait dans une brume en mouvement, comme s'ils s'étaient trouvés au milieu d'un nuage. La porte se referma derrière eux et disparut. Dans le lointain, derrière eux, on distinguait très vaguement des lumières. Le portail ouvert par le Gurthal les avait menés loin de leur point de départ.
" Bon, ça s'est plutôt bien passé, non ? Est-ce que tu as tout ? Rien emporté ? Pas de blessures ? Il faut qu'on fasse attention de ne rien ramener avec nous... et de ne rien laisser..."

[Taliesin]

-Hormis les vêtements que j'avais en arrivant, je n'ai rien laissé ici. Ni rien emporté non plus, hormis ceux que je porte actuellement. Pour le reste, il me semble être indemne : les créatures qui nous ont attaqués lorsque nous avons récupéré l'âme n'ont abîmé que mon manteau, pour autant que je sache.
Il vérifierait avant de quitter Gisombre, cependant : on n'était jamais assez prudent.
-Et de ton côté ? J'espère notamment que tu n'as pas dû promettre trop au Gurthal...

[Galathée]

" Non. Des broutilles. Je le connais un peu, à force. Cela dit, je t'ai engagé aussi. Mais je t'expliquerai en détail, quand nous serons sortis."
Elle désigna un point lumineux, bleu dans la grisaille, droit devant eux.
" Le portail est là. L'atteindre ne devrait pas être trop compliqué, mais il va falloir être prudent : c'est un ancien champ de bataille et généralement, on s'y bat à toute heure. Un contact rapproché avec ce type de spectre est toujours franchement désagréable. On risque d'emporter un peu de ses souvenirs, et les cauchemars, ensuite... Très utiles quand on est écrivain, nettement moins si tu veux te reposer la nuit... Surtout que ce genre de fragment, en Rêverie, ça éclabousse."
Elle haussa les épaules.
" Dès qu'on arrive dans le Plan Matériel, il faudra se déshabiller et brûler absolument tout ce qui vient d'ici, sans quoi on risque de ramener quelques fantômes. Il y en a déjà beaucoup dans la région, mais ceux-là risquent d'estimer qu'on leur doit quelque chose, vu qu'on porte leurs nippes."

[Taliesin]

-Autant éviter, oui.
Déjà que se retrouver engagé sans savoir de quoi il retournait l'inquiétait assez...
C'est seulement alors qu'il se souvint de quelque chose, ce qui le fit légèrement grimacer.
-Oh, et ça me revient : j'ai quand même été mordu par une vampire, juste avant que Sofia n'apparaisse opportunément pour me filer un coup de main. Ce n'était pas bien méchant mais comme nous en sommes à l'état des lieux...

[Galathée]

Kiazalle s'immobilisa, stupéfaite, et son visage se déforma sur une grimace.
" Mordu-mordu ? Jusqu'au sang ? Je peux voir ? Quel genre de vampire ?"
Elle s'avança, prête à examiner le barde.

[Taliesin]

Et ledit barde allait se laisser examiner sans rechigner.
-C'était une charmante jeune femme au sourire doux, au regard pétillant et au comportement tout ce qu'il y a de plus innocent, du moins au début. J'étais déjà en train de la repousser lorsqu'elle m'a mordu et j'ai réussi avant qu'elle n'affermisse vraiment sa prise. Mais j'ai un peu saigné, oui.

[Galathée]

Kiazalle inspecta son cou avec une grimace.
" Bah... C'est presque rien... Il faut un échange de sang, pour que ce soit vraiment dangereux... Mais ce sera mieux de te soigner une fois qu'on est rentrés, sans quoi... On ne sait jamais. Ce serait bête que tu aies attrapé une maladie honteuse."
Elle eut un sourire.
" Bon. Mettons-nous en route. C'est probablement l'aube, déjà, et je ne voudrais pas que tes enfants imaginent des choses."
Prenant une profonde inspiration, elle s'élança en courant à travers le champ brumeux, droit vers la lumière bleue. Taliesin la vit zigzaguer par moments, mais sans apercevoir clairement de menace. Ce qui était clair, c'est qu'il avait intérêt à courir, lui aussi, s'il ne voulait pas se laisser distancer.

[Taliesin]

Alors, il courut.
Il ne savait pas s'il parviendrait à repérer ce qu'évitait la drow ou si cela demeurerait invisible pour lui. Mais qu'importe : il s'efforcerait de rester dans ses pas, d'imiter ses louvoiements. Le tout en restant sur ses gardes...
Ce serait vraiment trop bête qu'il arrive un malheur pile maintenant, alors qu'ils avaient accompli sans trop de casse ce pour quoi ils étaient venus et que la sortie était si proche.
Bref : pas le moment de relâcher sa vigilance ou de commettre une erreur !

[Galathée]

Les clameurs du champ de bataille explosèrent autour de lui. Sans rien voir, ni ombres, ni lueurs, ni mouvement, il eut la sensation d'être plongé au coeur des combats, car il en entendit le fracas, en perçut les odeurs de mort et une sorte de frisson viscéral, au coeur même de ses os. Il perçut la mort, la souffrance, le bonheur indicible du vainqueur, le soulagement du survivant, puis le choc encore, car le conflit était constant et interminable. Instinctivement, il évita tout contact avec les belligérants, comme si son corps impatient de regagner le monde matériel était capable de deviner les fantômes et de les éviter. Il frôla leurs pensées, encore et encore, assista à des drames et à des miracles invisibles, entendit des dernières paroles, des derniers soupirs, d'ultimes regrets.
Pour un barde, il y avait là matière à quelque chose, s'il s'en donnait la liberté.
Mais il déboucha entre cinq pierres levées, étroites et lisses, et découvrit Kiazalle, souriante, à quelques pas d'une lueur bleue, intense.
" Paré ?"
Sans attendre, elle se mit à incanter. Une lumière violette et argentée jaillit entre ses paumes, petite source de couleur dans la noirceur des lieux. Quelque chose siffla dans le lointain, de fureur, sans doute une créature que cette irruption de la Toile attirait vers eux. Mais la drow saisit le poignet de Taliesin, la magie crépita autour d'eux, et un pas plus tard, ils étaient de retour dans leur Plan. A l'endroit exact d'où ils étaient partis.
L'aube nimbait la lande environnante, jaune et rose, se reflétant sur une brume basse, qui noyait le sol. Mais les couleurs du monde véritable étaient telles que l'elfe en eut le tournis. Il était difficile d'imaginer quelque chose de plus magnifique, et il sentit — sans pouvoir rien faire — que son être tout entier vibrait du bonheur d'être rentré.