La Couronne de Cuivre

-Ah ça non, il ne t'oublieront pas, affirma-t-il sans l'ombre d'une hésitation. A titre personnel, même quand j'ai été amené à jouer pour des princes ou de grands seigneurs, je n'ai jamais oublié cette petite maison au milieu des bois où j'ai été élevé, où j'ai été heureux, au sein de cette famille de forestiers qui m'avait accepté comme l'un des siens...
Son regard se fit lointain, un instant, puis il sourit à Guilhem.
-Pour le reste, ne sois pas désolé. Quand je dis que je te comprends... Ce ne sont pas des paroles en l'air. Pour être franc, et même si la situation n'est pas exactement la même... j'ai beaucoup de mal à me faire à l'idée que d'ici une poignée d'années, mes enfants partiront.

" C'est curieux qu'un grand voyageur comme toi, qui a laissé son passé derrière lui, puisse ressentir ce genre de choses. C'est sans doute inné, on ne peut pas le combattre. Quoique Galathée semble moins inquiète de ces choses... Sans doute y voit-elle une opportunité là où je vois un déchirement... Mais les oisillons s'envolent, c'est dans l'ordre des choses. Je pensais simplement que dans le tas, il y en aurait bien un pour vouloir cultiver la terre après moi. Mais même Félix, qui est le plus proche de la terre... Je vois bien qu'il aspire à davantage."

-Tu ne devrais pas présumer de ce qu'ils deviendront. Pour l'heure, ils n'ont guère connu que la vie à la ferme, ils ne connaissent presque rien du monde extérieur, et c'est donc normal qu'il les attire... Ils se feront leur propre expérience, et rien n'indique que l'un ou l'autre ne choisira pas finalementde suivre ta voie.
Il lui sourit, redevint pensif.
-Sinon... Oui, Galathée et moi ne sommes pas vraiment en accord sur le sujet. Comme toi, je sais que c'est inéluctable, que tenter de l'empêcher serait une mauvaise chose... Mais il n'empêche : je n'arrive pas à envisager leur départ autrement que comme un déchirement. Je crois que j'ai trop perdu... En tout cas, les au-revoir me sont devenus presque insupportables. Il faudra bien que j'en prenne mon parti, cependant.

" Je peux imaginer que ton histoire personnelle t'amène à ce genre de sentiments, dit le fermier, songeur. Pourtant, les enfants partent, c'est ainsi... et on ne peut jamais qu'accompagner leur croissance, comme les plantes du potager, quelque part..."
Il regarda son verre d'alcool.
" Ce machin me rend lyrique. Il est tard, sans doute."
Il sourit au barde.
" Mais tes paroles sont pleines de sagesse. Oui. Ils reviendront peut-être à la ferme, un jour..."

Il opina lentement du chef.
-En tout cas, en ce qui me concerne... Je serais retourné dans cette petite maison au milieu des bois, si je l'avais pu.
Il y était retourné, en réalité. Et, pour la première fois de son existence, il avait réellement pris conscience de ce qui le différenciait irrémédiablement des humains.
-Tu as raison, cette eau-de-vie est traître, murmura-t-il. Je dirais même qu'elle est redoutable, alliée à la fatigue et à l'heure tardive.
Il esquissa un sourire.
-Mais d'ici peu de temps, des pleurs de bébés me ramèneront à la réalité immédiate, et ce ne sera pas plus mal. Penser au futur ne doit pas nous empêcher de profiter du moment présent. Il y a encore de belles choses à venir, demain, dans les jours et les mois qui suivront...

Guillhem ne put s'empêcher de rire doucement.
" Quelle perspective sinistre, Taliesin... Même quand nos enfants seront grands, la vie restera belle. Et pense à toi ! Tu seras toujours jeune ! Tu pourras participer à leurs aventures et les accompagner... Cela me semble promettre de belles choses pour plus loin que je ne peux même l'imaginer."
Il se leva.
" Mais la journée de demain sera rude... Pas de dernier jour de veille, dans notre métier. Je te souhaite une bonne nuit."

-Bonne nuit, Guilhem, dit-il avec chaleur, tout en songeant à la suggestion faite par Galathée : oui, offrir quelques jours de vacances à leur ami ne serait pas une mauvaise idée...
Une fois le fermier parti, il remit la bouteille dans le buffet puis s'en fut laver et ranger tasses et verres. Enfin, il prit la direction de sa chambre. La conversation l'avait entraîné vers des pensées peu réjouissantes mais il s'efforça de les chasser, bien décidé, comme annoncé, à ne pas laisser de tristes perspectives gâcher l'instant présent.

Il était déjà couché depuis une bonne demi-heure quand Galathée le rejoignit. Elle changea discrètement, dans l'ombre, tâtonnant pour retrouver sa tunique de nuit et se glissa entre les draps. Moins de trois battements de cœur plus tard, un des bébés soupirait, signe qu'il était sur le point de s'éveiller. La rôdeuse demeura cependant immobile, cherchant la main du barde sous les couvertures, la trouvant, y entrelaçant ses doigts. Le premier qui broncherait serait tenu pour responsable du désastre... Le nourrisson bougea, se retourna peut-être, puis le silence revint, et Galathée relâcha sa respiration. Elle nicha ensuite sa joue sur l'épaule de l'elfe, déploya une paume sur sa poitrine et l'embrassa dans le cou, furtive. La nuit ne faisait que commencer.

Taliesin lui aurait bien demandé comment s'était passée sa rencontre avec Plume, mais il craignait que parler, même en murmurant, ne brise le sommeil déjà ténu des jumeaux. Or, il n'avait pas envie qu'ils se réveillent tout de suite, préférait, de loin, profiter du calme précaire mais profond qui les environnait, de la présence, chaude et douce, de la rôdeuse à ses côtés. Alors, il se contenta de se pencher légèrement pour l'embrasser à son tour, avant de sourire aux ténèbres, ses noires pensées déjà bien loin.

La nuit fut moins agitée que la précédente. Les bébés se réveillèrent deux fois, mais Taliesin et Galathée gérèrent la situation avec calme. L'elfe se leva, apporta les enfants à leur mère, qui les allaita de concert, bien assise dans un océan de coussins. Ensuite, il se chargea de les recoucher pendant qu'elle se rendormait. Cela se produisit une seconde fois, alors que le ciel grisait déjà, et ils agirent avec la même efficacité, en somnambules, puis se recouchèrent.
C'est le coq et un léger frappement à la porte qui les arrachèrent aux limbes, quelques heures plus tard.
" Au boulot, les marmottes !" dit la voix de Guillhem, enjouée.

-On arrive ! répondit l'elfe en se redressant.
Il devait être fort tard pour que le fermier soit venu les tirer du lit. Quoi que... pas forcément : vu la masse de travail à accomplir, ce dernier avait pu sonner le branle-bas de combat de bonne heure... Enfin, l'essentiel, c'était qu'il se sentait d'attaque - beaucoup plus que la veille, en tout cas. Il s'extirpa donc des draps et entreprit de s'habiller rapidement... mais silencieusement, pour ne pas risquer de réveiller les jumeaux.

Galathée se leva sans difficultés et resta un moment penchée sur le berceau, un peu interdite. Sans doute était-il difficile de savoir comment agir... Mais les bébés semblaient profondément endormis, aussi finit-elle par s'habiller rapidement et elle suivit le barde dans le couloir, en laissant la porte ouverte...
" Pas certaine que nous les entendrons, avec le chambard du petit déjeuner..."
Pas certain non plus qu'ils resteraient longtemps endormis : les autres enfants dévalaient les escaliers sans songer au sommeil des nourrissons.
En bas, la table était en train d'être mise et Taliesin fut réquisitionné par Mathilde pour apporter le pain et la confiture à table. Antoine rentrait avec du lait. Guillhem était encore à l'étage, en train de superviser l'habillage des moins réveillés.

Constatant avec plaisir qu'ils n'étaient pas arrivés bons derniers, Taliesin s'empressa de faire ce que lui demandait l'aînée des Merlus. Puis, avant que tout le monde ne s'installe autour de la table, il réserva pour Galathée et lui les deux places les plus proches de l'escalier : ainsi auraient-ils une chance d'entendre les jumeaux s'ils se réveillaient. Ou, plutôt, quand ils se réveilleraient...
-Vas-tu recruter des assistants pour ton travail au potager ? souffla-t-il à sa compagne.

" Bien évidemment, dit la rôdeuse. Tu ne crois quand même pas que je vais épouiller l'intégralité de cette parcelle à moi toute seule. Sûrement Félix et Jehan, pour commencer. Et un troisième... Peut-être Victor, tiens, sauf si tu veux te le garder pour la lessive. Antoine et Guillhem vont recruter aussi... A mon avis Robin. Baptiste sera en cuisine... Si tu ne veux pas te retrouver avec Mathieu comme seule aide, tu as intérêt à y réfléchir rapidement. C'est chacun pour soi, en ces matières."

Il haussa les sourcils puis croisa les bras.
-Gare, parce que si nous en sommes rendus à ce point-là, je pourrais bien manœuvrer et recruter toute la bande, vous lassant sans la moindre aide. Hormis celle de Mathieu.
Il sourit.
-Bon, selon ta répartition, il ne me reste guère que Benoit... et je prends donc aussi Victor. Je crains un peu la dynamique entre ces deux-là, qui risquent fort de s'amuser plutôt que de travailler, mais ça ne pourra pas être pire qu'entre notre garçon et Félix, qui passent leur temps à se livrer tous les duels possibles et inimaginables.
Il regrettait déjà d'avoir laissé Baptiste à Mathilde : avec lui, au moins, il aurait été sûr d'avoir un élément sur qui compter

" Très bien, ça me convient." dit la rôdeuse.
Elle jeta un regard vers Guillhem.
" En espérant que notre hôte ne pousse pas des hurlements en apprenant qu'on lui a laissé le cadet... Mais sans doute embauchera-t-il le jeune garde... Il a la carrure nécessaire pour les travaux lourds, et puisqu'il est maladroit, il ne peut venir ni en cuisine, ni au potager."
Son sourire s'élargit.
" Je suis impatiente de voir la mine de Victor quand tu vas lui annoncer qu'il doit t'aider à la lessive. Tous tes talents de barde vont t'être nécessaires !"

Taliesin haussa les épaules.
-Lesdits talents ayant lamentablement échoué hier, il n'y a aucune raison qu'ils fonctionnent aujourd'hui, fit-il, fataliste. Mais honnêtement, ce que je redoute plus encore que le moment où je lui annoncerai la nouvelle, c'est... la lessive en elle-même. Dans le meilleur des cas, je devrai tout faire presque tout seul. Dans le pire, il me faudra réparer les dégâts que Benoît et lui auront causés au linge, ce qui se concrétisera par deux fois plus de travail.
Il soupira, sourit.
-Mais je suis peut-être trop pessimiste, comme d'habitude. Ils pourraient très bien être ravis de m'aider pour cette tâche des plus utiles et ne pas ménager leurs efforts tout en se révélant particulièrement soigneux...

Galathée le regarda avec une grimace.
" Si tu crains qu'ils n'empirent le travail, laisse-les moi. Je les mettrai à la chasse aux limaces dans les plants de salade. Ou mieux : menace-les de se retrouver à chasser la limace. Ça devrait les calmer. On peut aussi envisager de faire un échange à mi-course. Cela évitera qu'ils trouvent la tâche trop ennuyeuse."
Elle sourit.
" Cela dit, s'il y a bien une personne sur terre capable de rendre la lessive passionnante, c'est sûrement toi."

Il secoua la tête, amusé.
-Je suis flatté mais je crains que tu ne présumes de mes capacités. Certaines tâches sont rébarbatives, il n'y a rien à faire, et la lessive en fait partie : le seul moyen de la rendre moins pénible, c'est de discuter tout en travaillant... Quant à échanger nos assistants, hum... Les tiens seront dans un tel état qu'il vaudra sans doute mieux les tenir éloignés du linge propre.
Son sourire revint.
-Écoute, je verrai bien comment ça se passe. Si c'est vraiment une catastrophe, j'aviserai.

Galathée sourit.
" Comme tu voudras. C'est vrai que les miens seront un peu sales, mais il fait tellement sec que ce ne sera pas non plus catastrophique..."
Antoine entra dans la pièce avec une magnifique poêle pleine d'oeufs brouillés. Il y eut des cris de bonheur chez certains des enfants.
" On avisera à midi, si tu veux. Je pensais installer Héloïse et Tristan près du potager, sur une couverture... C'est sans doute le plus facile."

-Oui... Et comme d'habitude, si tu as besoin de moi, tu ne devras pas hésiter à me faire signe : le linge ne s'envolera pas.
Contrairement, du moins le craignait-il, à ses deux assistants s'il avait le malheur de tourner le dos quelques minutes.
-Nous devrions organiser un concours : lequel de nous deux s'en sortira le mieux. J'inclurais bien les autres mais nous ne ferons pas le poids, face à eux : Mathilde n'aura aucun souci avec Baptiste, pas plus que Guilhem avec ses grands.

" Ne dis pas ce genre de choses à voix haute, murmura Galathée. C'est prendre des risques que nous ne voulons pas courir !"
Elle regarda autour d'elle et sourit à Mathilde, qui semblait les écouter avec un sourire un peu trop large.
" Cela dit, Guillhem aura Mathieu. Tu ne dois pas l'oublier."
Les retardataires avaient fait leur apparition et désormais, toute la maisonnée mangeait en discutant avec animation, à l'exception de quelques petits endormis, dont le nez tendait à frôler leur assiette.

Le barde mangea avec appétit. En réalité, il ne redoutait pas tant que cela la mission qui serait la sienne au cours des heures à venir : bien sûr, il ne doutait pas qu'il y aurait quelques incidents mais il avait quelque peu forci le trait en discutant avec la rôdeuse. Et puis, vu la quantité de linge à laver, vu le peu de temps imparti, ils ne pourraient pas procéder à une grande lessive en bonne et due forme. Les opérations ne seraient donc pas trop compliquées...
Désormais, il était surtout curieux de voir la réaction des gosses quand chacun d'entre eux apprendrait à quelle tâche il serait affecté. Il faudrait en faire l'annonce avant qu'ils ne se dispersent. Mais Guilhem avait l'habitude de ce genre de choses et il s'en remettait à lui.

Les enfants accueillirent la nouvelle de leur répartition sans grande émotion. Jehan et Félix paraissaient satisfaits de leur sort, Victor et Benoît étaient sceptiques mais pas contraires, Mathieu paraissait content de rester avec son grand frère et Baptiste ravi d'être en cuisine. Ils remontèrent en cohorte bruyante pour se débarbouiller rapidement l'étage et réveillèrent les bébés au passage, ce qui arrangeait plutôt bien Galathée. Elle suivit donc tandis que Mathilde prenait Taliesin à l'écart.
" Il faut commencer par les draps, expliqua-t-elle. Tu peux franchement les faire bouillir. Attention de ne pas vous brûler. Ce serait idéal si pendant que vous lavez, vous en profitez pour faire un peu l'inventaire de ce que nous avons. Les garçons grandissent, et ils ont une propension à trouer leurs vêtements qui fait peur ! Mais lavez quand même ce qui est troué, sauf si ça vous semble impossible à récupérer. Nous effectuerons une grande opération raccommodage dans un second temps."

-Très bien. Pour cela aussi, je devrais pouvoir aider.
Il marqua une hésitation.
-J'imagine que tu as déjà recruté pour cette tâche certains des garçons... Alors as-tu des conseils à me donner, pour éviter les pires catastrophes ? J'aimerais autant que ça se passe bien et depuis hier, je suis beaucoup, beaucoup plus méfiant.

" En général, je fais la lessive avec chacun, à tour de rôle. Mais pour le raccommodage... Je pensais m'en occuper dans quelques jours. Il faut du doigté et ça s'improvise difficilement. Nous verrons à ce moment-là. Ce sera pour après les moissons de toute façon. Ce qui compte, maintenant, c'est qu'un maximum de choses soient propres. Pour le reste, je ne vois pas bien quoi te suggérer... Sois sensible au moment où ils craquent, peut-être ? Mieux vaut faire une pause que risquer le conflit."

Il hocha la tête.
-Oui, je pensais être particulièrement vigilant sur ce point... Merci pour tes conseils, en tout cas. A présent, on va bien voir comment je m'en sors !
Ne restait plus qu'à attendre le retour de son duo d'aides. Ensuite... Mettre les draps à bouillir, et faire tremper les tenues les plus crasseuses -à commencer par celle qui avait accompagné Mathieu dans la marre.

La tenue qui avait accompagné Mathieu dans la mare n'était qu'une parmi vingt dans des états similaires. Certaines chausses étaient à ce point raides de boue qu'elles tenaient droites. Certaines chemises sentaient vaguement le moisi. Pourtant, comme Victor l'expliqua à Taliesin quand ils pénétrèrent dans la petite pièce qui servait de laverie à la ferme, à côté de l'étable, tout le linge entassé ne représentait qu'une veille de retard. Et les draps à laver étaient encore sur les lits, c'est donc par cette étape qu'ils durent commencer. Il y en avait dans toutes les chambres, plus dans la petite pièce qu'on avait aménagée pour Elliot au rez-de-chaussée. Taliesin en repéra déjà deux qui étaient troués. Ensuite, tant qu'ils étaient dans le bâtiment, ils firent la chasse aux caleçons et autres paires de chaussettes abandonnées. Benoît suggéra qu'ils en profitent pour nettoyer les serviettes et les torchons, les nappes et les rideaux. Cette suggestion fit exploser Victor de rire, et il proposa qu'on y ajoute les tapis et les moutons, tant qu'on y était.

-Dans l'absolu, ton idée est loin d'être mauvaise, Benoit, mais vu tout ce que nous avons déjà à laver, je propose que nous nous en tenions aux draps et aux vêtements.
Les bras abondamment chargés du produit de leur chasse, il ramena les deux garçons jusqu'à la laverie. Une fois leur fardeau déposé et après avoir repéré l'emplacement de tous les accessoires utiles, telles les brosses ou la planche, il chargea ses assistants de remplir d'eau les baquets, tandis que lui-même mettrait à chauffer celle pour les draps.

Ils travaillèrent dans un calme relatif, sans se plaindre, malgré la pénibilité de la tâche. L'eau prenait rapidement une couleur sombre et dégageait une odeur nauséabonde. Les garçons jouèrent à dénicher le caleçon le plus répugnant, ce qui manqua déboucher sur une bataille rangée, que Taliesin parvint heureusement à contenir en détournant leur attention. Malgré leur bonne volonté, ils furent rapidement trempés. Ils sortirent alors pour suspendre le linge propre à l'extérieur, où le soleil radieux les accueillit. Il y eut bien sûr quelques pertes, qui nécessitèrent un retour dans le baquet pour les frusques malheureuses. Le barde dut les empêcher de jouer aux "spectres humides" dans les draps tout juste lavés et retrouva des chaussettes qu'ils avaient semée par mégarde, en transportant un panier trop plein. Vers midi, ils avaient bien avancé... mais pas complètement terminé.

La Couronne de Cuivre

[Lieu] La ferme Desmoulins