La Couronne de Cuivre

Hubert faillit leur rappeler qu'il avait plié sous les coups d'un guerrier squelette et qu'il n'avait dû son salut qu'à leur bienheureuse intervention, qu'il avait manqué se faire tuer par le champion des cannibales et qu'il avait été sauvé par l'apparition inopinée d'une hydre à douze têtes, qu'il avait été carbonisé par un shaman le lendemain et ramené à la vie par la renaissance d'une foi, qu'il avait été lardé de carreaux d'arbalète sous le porche de la forteresse et avait été secouru in extremis par un griffon... Sans eux, sans Albérich, il serait mort depuis longtemps, c'était ça la réalité.
" Et bien... Nous sommes descendus vers les mines... Les diables... voulaient que nous le fassions. Du coup, pour dire vrai, il n'y a pas eu de combat. Ils se sont retirés pour nous laisser passer... Ah ! Voilà qui est peu glorieux, hein ? Nous avons franchi le sceau brisé... Il nous manquait un symbole pour réaliser le rituel nécessaire à sa fermeture, mais Giovanni a pu le copier sur les portes... Un talent inespéré, vu la situation."
Il songea au barde. Dès qu'il en aurait la liberté, il irait le voir. Le savoir dans les limbes le rendait malade.
" Nous avons continué à descendre et... le diable en chef nous attendait..."
Il ne mentionna pas qu'il possédait le corps de Louis. Il faudrait en parler à Etienne d'abord. Ce n'était pas crucial...
" Il voulait que nous nous rendions. Il avait une trentaine d'otages. Il a promis d'épargner la communauté si tout le monde partait de la cité... sauf moi."
Il se sentit rougir.
" Alors j'ai accepté, je ne pouvais pas faire autrement. C'était pour gagner du temps, cela dit : je me doutais bien que vous ne partiriez pas... mais bon, finalement, des célestes ont débarqué pour combattre les diables et nous avons pu continuer notre route tous les quatre. J'ai entendu que les célestes avaient ramené les colons jusqu'ici ?"

Lorsqu'il avait mentionné sa reddition, Luther et Letho avait vivement acquiescé : pour eux, l'acte allait de soit et ils ne pouvaient que l'approuver. Leurs compagnons se montrèrent quant à eux compréhensifs et même impressionnés
Concernant le retour des prisonniers, on le lui confirma : ils s'étaient tout simplement matérialisés dans la salle du symboles. Cee qui, videmmmt, avait provoqué une joie immense. Certains regrettaient simplement de ne pas avoir pu voir les fameux célestes...

" Je dois avouer que nous les avons à peine vus, nous aussi... Nous avons profité de leur intervention pour filer le plus vite possible vers les profondeurs... Comme ils avaient promis de prendre soin des otages, nous pouvions continuer notre route..."
Il songea aux paroles du diable terrassé, chercha Albérich du regard. Rien de ce que "Louis" ne lui avait déclaré n'avait constitué une surprise : c'était le reflet des reproches qu'il se faisait chaque jour. Le Luménien, par contre, avait été profondément ébranlé. Il faudrait qu'ils en reparlent.
" Nous sommes tombés dans une faille... comme dans mes visions... et sommes entrés dans les Enfers..."
Il ne put réprimer un frisson.
" Je ne crois pas qu'on puisse vraiment décrire cet endroit..."
Il s'y efforça, pourtant, en quelques phrases maladroites. Thibault aurait mieux tourné ça, ou Giovanni, bien sûr.
" Pendant un moment, nous avons pu progresser sans être inquiétés. Sans doute pensaient-ils que nous n'arriverions jamais jusque là... Et puis nous avons été repérés par des créatures volantes... et il a fallu commencer à nous défendre... Le sceptre de Giovanni s'est révélé très efficace... et Giovanni s'en est servi avec brio. Nous avons progressé tant bien que mal jusqu'au cercle de pierres, en repoussant leurs assauts avec les moyens à notre disposition : épée, sortilèges et ce fameux sceptre... A ce moment-là, et bien, les clercs ont protégé les lieux, puis ont commencé à tracer leurs symboles... et Giovanni et moi les avons défendus... D'abord les créatures ailées, puis des cavaliers... Albérich a invoqué des griffons pour nous aider... puis une chose est arrivée..."
Il grimaça.
" Je ne sais pas ce que c'était... C'était... juste abominable."
Trouver des mots pour l'exprimer l'obligerait à se la remémorer. Il ne s'en sentait pas la force, juste comme ça.
" Giovanni a réussi à nous créer un dôme de protection, cela nous a donné un répit nécessaire. Et puis il s'est rompu et... j'ai fait ce que je devais jusqu'au moment où Albérich a terminé le symbole... Tout a explosé... et nous nous sommes retrouvés auprès du sceau reconstitué."

Percevant son trouble ou imaginant à quel point cela avait dû être effroyable, personne ne lui demanda de détail quant à l'innommable créature. En revanche, les commentaires allèrent bon train sur l'aventure dans son ensemble : même dépeinte à grands traits, elle avait fait son petit effet et, de l'avis général, même avec les artefact, n'importe qui n'aurait pas été en mesure de la mener à bien. Non, pour ce faire, il avait fallu des gens particulièrement puissants, hors du commun... Et n'était-ce pas la vérité, au fond ? Le seul "quidam" embarqué dans cette histoire, à savoir Giovanni, n'en était pas sorti indemne...

Hubert était conscient que la puissance des deux clercs qui l'avaient accompagné, la sienne propre, avaient été cruciales dans leur réussite, mais surtout leur survie. Thibault dormait toujours mais il avait paru pareil à lui-même sur le chemin du retour, tandis qu'Albérich paraissait ébranlé mais indemne. Mais le barde... Il fallait qu'il reprenne conscience, sans quoi le paladin ne se pardonnerait jamais de l'avoir entraîné avec eux. Bien sûr, ils lui avaient donné l'opportunité de reculer, mais comment aurait-il pu le faire, sachant ce que ses amis s'apprêtaient à tenter ? Dire qu'il avait voulu accompagner la colonne vers les Dents Grises et que c'était lui, Hubert, qui avait fait pression sur lui pour qu'il reste.
Il se repencha sur son petit déjeuner, écoutant les conversations de ses collègues, n'intervenant que lorsqu'il était sollicité directement. Il avait terriblement envie d'aller voir le barde, à présent.

En fin de repas, les discussions s'étaient tournées vers l'avenir : on envisageait les jours prochains, on se demandait combien de ceux embarqués dans la colonne accepteraient de revenir, s'il était vraiment à nouveau possible de bâtir quelque chose, malgré les drames qui s'étaient produits, malgré l'hostilité des Ithiliens... Cependant, l'optimisme était de mise.
Bientôt, les officiers se dispersèrent pour vaquer à leurs occupations diverses. Plusieurs d'entre eux, néanmoins, proposèrent à Hubert de venir, à l'occasion, les affronter dans la salle d'entraînement : s'il était fatigué par ses épreuves, peut-être auraient-ils une chance infime de le vaincre !

Hubert prit bonne note de leurs propositions, tout en doutant vraiment de se rendre au rendez-vous. Il était physiquement épuisé, ses épaules avaient recommencé à le faire souffrir, et il était passablement troublé, pour couronner le tout. Mais il viendrait sans doute les voir, en fonction de la manière dont la journée se déroulait. Il quitta ensuite la salle à manger, espérant pouvoir se glisser jusqu'à Giovanni sans être intercepté par l'un ou l'autre. Il y aurait immanquablement un conseil, Frida ne pouvait pas les garder dans le noir quant à la suite des opérations, mais il pouvait attendre un rien...

Bien sûr, il ne put pas quitter la salle à manger sans être abordé par un certain nombre de colons venus lui prodiguer leurs remerciements ou lui serrer la main. Néanmoins, la voie fut tout de suite plus dégagée lorsqu'il atteignit le couloir, ce qui lui permit de rejoindre rapidement la chambre occupée par le barde.
L'état de ce dernier n'avait manifestement pas évolué : étendu sur sa couche, il avait les yeux grands ouverts mais paraissait toujours aussi absent, insensible à ce qui pouvait se passer autour de lui.

Le voir dans un état pareil frappa durement le paladin. Mais il garda son sang-froid, prit la main du peintre et lui parla, simplement, d'une voix calme.
" Nous sommes rentrés. Les gens sont contents de nous voir. Ils aimeraient sûrement entendre ta version de l'aventure, tu sais si bien mettre un peu de... spectacle dans les choses. Moi, je suis un piètre conteur. Je n'ai pas ton regard, déjà."
Il était conscient que ses paroles n'atteignaient probablement pas la conscience de son ami, mais ça n'avait pas d'importance. Il ne pouvait pas le laisser seul dans ses ténèbres. Peut-être percevait-il un peu de chaleur, un rythme, une présence.
" J'imagine que c'est ce qui rend les choses d'autant plus difficiles, ta capacité à regarder le monde autrement, plus en détails... Quand on admire toute beauté, voir l'horreur... le contraste doit être terrible... Mais nous nous soutiendrons, et nous trouverons l'oubli. Les autres vont bien. Albérich et Thibault. Nous t'attendrons pour célébrer. Tu as tant fait pour nous, quand nous étions là en bas. C'est finalement toi le vrai héros : tu as dû dépasser ce que tu étais, puiser en toi, te révéler, oser affronter... Nous étions préparés, c'était moins difficile."
Il lui serra doucement la main.
" Je vais te laisser. Les clercs vont essayer de trouver un moyen pour te ramener à nous le plus vite possible... et dans le respect de ton âme."

La main dans la sienne resta flasque et inerte.
Les yeux fixant le plafond sans le voir restèrent vides.
Le silence s'installa dans la chambre.
Dans le couloir, pas un bruit non plus.

Hubert ne s'était pas attendu à autre chose. Il garda encore la main de Giovanni entre les siennes pendant quelques secondes, puis il la reposa doucement sur la couverture.
" A plus tard." murmura-t-il, avant de sortir de la chambre, jugulant son affliction.
Une fois dans le couloir, il lui fallut de longues minutes avant de reprendre sa contenance. Ensuite, il se mit en quête de Frida. Sans doute fallait-il réunir, une fois encore, le conseil...

Il n'eut aucun mal à dénicher la rôdeuse qui se trouvait toujours aux abords de la salle à manger, signe qu'elle avait pris tout son temps pour déjeuner.
-Tu es sûr que tu ne veux pas souffler un peu ? s'enquit-elle, perplexe, quand elle eut compris de quoi il retournait. Toi et Albérich avez affronté une épreuve qui défie l'imagination, vous êtes rentrés au beau milieu de la nuit, vous avez dû vous lever à l'aube... Alors si on ajoute à ça le fait qu'il n'y ait plus de dossiers urgents...

" Tu as raison, murmura le paladin. Je suis un peu déphasé... Je vais aller faire un tour aux thermes, je crois que ça me fera du bien. On peut se retrouver plus tard... Il faudra quand même que tu nous fasses un point de la situation..."
Il salua ensuite la rôdeuse et se dirigea vers les bassins, avec l'intention de s'y plonger un moment.

Il le put sans mal.
En cette heure matinale, les lieux ne devaient que rarement être fréquentés. Hormis par les Sunites, bien sûr, mais il semblait que ceux-ci aient déjà procédé à leurs prières : Hubert avait donc les bassins pour lui seul.
Albérich, de son côté, se retrouvait oisif : ses compagnons de table étaient retournés à la bibliothèque.

Albérich avait vu Hubert s'esquiver et il décida de le laisser vaquer à ses occupations sans s'imposer auprès de lui. Il avait été un peu surpris que le paladin préfère dormir à l'écart. Vu les événements des heures précédentes, le Luménien aurait bien aimé pouvoir profiter de sa présence, du sentiment profond de réconfort qu'il ressentait entre ses bras, de sa chaleur, de ses baisers... Mais Hubert avait pris peur de quelque chose, ou alors il était trop ébranlé par ce qu'ils avaient traversé. Il n'en savait rien et n'entendait pas le brusquer : chacun traversait l'épreuve à sa manière, il fallait le respecter.
Mais il était curieux de voir comment Thibault se portait, aussi retourna-t-il vers les petites chambres qu'on leur avait aménagées et frappa-t-il à la porte du Sunite.

Il n'obtint aucune réponse mais son geste suffit à entrouvrir la porte, qui avait mal été refermée.
Coulant un regard à l'intérieur, il découvrit que la chambre était vide.
Thibault ne dormait plus et était allé il ne savait où.

Albérich décida... de retourner se coucher. La nuit avait été courte et agitée, mais le bref passage dans le groupe, durant le petit déjeuner, lui avait fait du bien, et le pouvoir de Lathandre l'avait fortement rasséréné. Bref, il avait l'impression qu'il parviendrait à mieux se reposer, à présent, malgré l'absence d'Hubert et les incertitudes qui demeuraient. Juste une petite heure de sieste, puis il tâcherait de trouver Frida. Une fois fixé sur la situation, peut-être pourrait-il sortir sur le perron du palais. Il devait contacter Luménis... et Combeloup.

Il s'étendit et sombra aussitôt, ou peu s'en faut.
Dormir une petite heure ? C'était mal engagé : il était parti pour le faire jusqu'à ce qu'il ait récupéré, à moins que quelqu'un ne vienne le réveiller.
Quant à Hubert, il prenait le même chemin : agréablement immergé dans le bassin chaud des thermes, il sentait son esprit se mettre à dériver...

Hubert ne voulait pas se noyer, cependant, aussi reprit-il ses esprits le temps de sortir de l'eau, de se sécher rapidement, et de se rhabiller. Ensuite, un peu gêné par son manque d'endurance, il remit le cap sur sa chambrette. Il ne songea pas un instant à aller voir si Albérich était dans la sienne — le Luménien était toujours affairé, il n'avait pas pu se recoucher — et gagna sa propre couche, où il s'étendit, se livrant sans hésitation au sommeil... Il émergerait tôt ou tard.

Ce fut tard, pour Hubert comme pour Albérich.
Lorsque l'un et l'autre quittèrent leurs chambres, ils découvrirent un couloir où la lumière du jour pénétrait beaucoup plus obliquement. Beaucoup plus chichement, aussi.
C'était la fin d'après-midi, le crépuscule ne devrait plus tarder...

Les deux hommes se retrouvèrent dans le couloir.
" Tu t'es recouché ?" demanda Hubert, manifestement surpris.
Albérich sourit.
" Oui, j'en avais besoin.
— Si j'avais su..." grommela le paladin, déçu.
Le Luménien rit doucement.
" En tout cas, Thibault va nous chambrer.
— Ne parle pas de malheur."
Hubert s'immobilisa.
" Je vais voir Giovanni. Je te retrouve plus tard ?
— Je vais chercher Frida.
— D'accord."
Le clerc frôla le bras de son ami puis ils se séparèrent.

-Hubert et toi êtes incorrigibles, dit Frida quand Albérich eut réussi à la retrouver. Vous êtes incapables de vous reposer une journée entière, alors même que vous savez que tout va bien et qu'il n'y a pas la moindre décision urgente à prendre. En fait, je vais finir par croire que vous ne vous fiez pas à ma parole.
Elle sourit.
-Mais allez : une réunion en trois jours, je devrais pouvoir survivre.
Ils prirent donc la direction de la salle du Conseil où le paladin ne tarda pas à les rejoindre : l'état de Giovanni n'avait connu aucune évolution.

" Je ne veux pas forcément travailler, se défendit le clerc, mais juste... savoir ce qui se passe. La colonne n'est probablement pas encore arrivée aux Dents Grises... et tu as parlé des Ithiliens... Je voudrais pouvoir me reposer mais l'incertitude... Ça m'empêche de dormir."
Il jeta un coup d'oeil à Hubert. Le paladin paraissait contrarié, sans doute à cause de ce qu'il avait découvert dans la chambre qui abritait Giovanni.
" Marthe a laissé entendre que vous aviez décidé de laisser les Ithiliens partir... et que vous aviez été chercher le groupe resté entre leurs mains, dans le fort... Je dois dire que ce sont des décisions fortes... Je ne m'attendais pas à ce que vous les preniez en notre absence."
Mais ce n'était pas la première fois que Frida dirigeait seule la communauté, tout bien considéré...

Elle haussa les épaules.
-Tu n'y es pas du tout : je n'ai absolument rien décidé en votre absence. Simplement, quand les Ithiliens du palais, comprenant que le soleil était revenu, ont tenté une évasion, il a bien fallu les arrêter. Et quand leurs collègues du fort ont toqué à notre porte pour nous ramener les nôtes, nous nous sommes mal vus refuser ce geste.

" Je comprends... ou plutôt pas complètement. Est-ce que tu pourrais me raconter ça à nouveau ? Les Ithiliens du fort sont venus avec leurs prisonniers jusque devant le palais ? A pied ? Ils sont donc persuadés... ou au courant... que les diables sont partis ? Et est-ce que... Ils ont dit quelque chose ? Sur leurs intentions ?"

-Tout ce que je sais, c'est qu'ils comptaient retourner inspecter la ville en général et la forteresse en particulier en quête d'éventuels survivants parmi leurs compatriotes. Et c'est cette démarche qui les a poussés à nous ramener les nôtres : comme les Ithiliens n'étaient pas assez nombreux pour monter une expédition suffisante tout en continuant à les surveiller, ceux-ci auraient pu s'évader. Alors ils ont estimé que quitte à les voir partir, autant les escorter jusqu'en lieu sûr. Manière, sans doute, de se démarquer des atrocités commises par le duc.

" Ne devrions-nous pas, d'une manière ou d'une autre, les contacter à nouveau ? Nous devons savoir ce qu'il en est de leurs intentions. Vont-ils nous laisser la ville, à présent que nous l'avons délivrée ? Vu leur... rage... ça me semble peu crédible... Ils semblaient réellement convaincus de leur droit à occuper Clairétoile et de notre nature d'envahisseurs... S'ils se replient pour panser leurs blessures avant de nous attaquer à nouveau, nous devons le savoir. D'autant qu'ils connaissent désormais de nombreux secrets sur ces lieux..."

-Tu peux toujours les contacter mais, à mon avis, la seule réponse que tu obtiendras est "Nous ne collaborons pas avec l'ennemi". Sans doute sont-ils plus fréquentables et plus humains que ne l'étaient le duc. Néanmoins, ils restent des Ithiliens, avec tout ce que cela implique. Bref, je doute que tu apprennes quoi que ce soit d'eux.

" Ça n'arrange pas nos affaires." murmura le Luménien, songeur.
Ils avaient réglé un problème, mais pas celui qui était à la source de leurs ennuis.
" Il va falloir que je fasse le point sur les personnes qui ont survécu à tout ce désastre. Peut-être devrions-nous, nous aussi, envoyer des escouades à la recherche d'éventuels survivants..."

Elle sourit.
-En ce qui concerne ceux qui sont rentrés, le point a déjà été fait : va voir Marcus, il te confirmera que nous avons récupéré plus de la moitié des prisonniers, ce qui est déjà assez miraculeux. Quant aux escouades de recherche, je comptais bien le proposer. Et je me porte volontaire pour me joindre à elles.

La Couronne de Cuivre

[Lieu] Une cité perdue