La Couronne de Cuivre

Quête : Les caves du Loyal

Calawen -> Orbe de feu mineur -> Le rôdeur.

Elle dévia la trajectoire de l'orbe de façon à ce qu'il s'en tire sans dégât. Mais la rapidité du geste fut telle que personne ne s'aperçut de rien. Et d'ailleurs, qui pouvait s'attendre à une pareille réaction ? L'ensorceleuse était tout ce qu'il y a de plus imprévisible... La tunique de l'homme prit feu.

- Oh excuse-moi, je ne sais pas ce qui c'est passé. Ca m'a démangé dans les doigts et c'est parti tout seul.

Quete : les Caves du Loyal

Le rôdeur se contenta d'arracher les deux ou trois poils de sa tunique qui roussirent sous l'effet de la chaleur. Puis prit un ton exaspéré :

- T'as rien compris, miss, c'est devant toi qu'il faut éclairer, pas derrière. Faut vraiment tout t'expliquer. Par contre ton petit sort est rigolo, j'en aurai besoin quand je fumerai ma pipe quotidienne... Bon, alors, ça avance les recherches ?

(HRP = Je sais que c'est au MJ de t'indiquer ce que tu vois, donc pas la peine de répondre avant qu'elle le fasse )

Quête : les Caves du Loyal

Anoush saisit la balle au bond.

- En tout cas, Mistigri, si tu t'avises de la rallumer dans l'enceinte de la taverne, je t'assure que l'elfette ne sera pas la seule à t'éclairer par-derrière, promit-elle avec un sourire en coin, adossée à la paroi du couloir.

Quête : les caves du Loyal

« Si je puis me permettre … , commença Giacomo quelque peu exaspéré par l’attitude de ses ouailles, nous devrions observer le plus profond silence. On ne sait quels adversaires nous pourrions attirer. »

Le calme revenu, on se replongea dans l’observation du tunnel. Un tunnel entièrement creusé dans la terre meuble et consolidé par des planches qui semblait descendre en pente douce. Le prêtre ne repéra aucun piège. Ils avancèrent donc d’une dizaine de mètres. Le tunnel était bien plus long qu’ils ne l’avaient présagé. A mesure qu’ils avançaient, se firent entendre des petits piaillements imperceptibles. Sur leur droite apparut une sorte de petit renfoncement mais visiblement ouvragé par des mains non humaine. Des animaux peu être. Ils s’arrêtèrent. Et l’oreille de Saiko, habituée à saisir le langage des bêtes put entendre :

« Ils sont là. Ils sont à nous. Allons y »

Et soudain, du trou et du plafond, une multitude de rats sanguinaires fondit sur les aventuriers. Une des sentinelles, voulant éviter l’assaut s’avança vers la petite anfractuosité. Erreur fatale. Il s’était enfoncé dans ce qui était le nid des rongeurs. Ses compagnons impuissants l’entendirent tomber, submergé par une multitude de dents voraces et avides de sang. Les autres rats se jetèrent sur le reste du groupe. Un gros rat très vorace, tomba sur la tête de Anoush et, bien que se prenant dans ses cheveux lui laboura le front de ses griffes acérées pendant qu’un deuxième tentait de lui mordre le cou. Quant à Saiko, il se trouva aux prises avec un rat qui eût tôt fait de s’agripper à son masque pour essayer de l’atteindre derrière. Calawen quant à elle se retrouva grandement mordue au bras. Et tous les trois se sentirent mordillés aux jambes et aux chevilles par une masse grouillante et mordante cherchant à les renverser pour mieux les atteindre. Il semblait en venir de plus en plus.

Quete : Les Caves du Loyal

Le rôdeur dégagea d'un coup de patte rageur et puissant le rongeur qui s'attaquait à son masque. Le rongeur voltigea contre le mur et sa nuque se brisa dans un couinement.

Face à une horde d'attaquants, aussi petits soient-ils, seuls les traitements de groupe s'avéraient efficaces.

- Par OBAD HAI ! *Incantation en langue sylvestre*

Saiko > >> > Enchevetrement > >> > Horde de rats

(HRP = Une fois ce sort lancé, Saiko charmera un des rats toujours libre à l'aide de son sort Charme-Animal et tentera de localiser le meneur s'il en est un)

[Quêtes : les Caves du Loyal]

- Grrr !

Comme la gent féminine en général, Anoush n'appréciait guère les rongeurs, mais par chance ne perdait pas totalement son sang-froid face à eux. D'autant plus lorsqu'ils s'attaquaient à ses cheveux. Là, là, elle était vraiment de mauvaise humeur.

La barde arracha de son cou le rat qui tentait de l'y mordre, et qui par chance était accroché à l'une de ses nombreuses breloques, qui fut emportée par le geste. Le second fut quelque peu plus coriace, mais elle parvint tout de même, des deux mains, à lui briser la nuque pour le faire tomber de son perchoir. Le temps pressait : certains spécimens particulièrement vicieux lui atteignaient presque les genoux.

Elle se dégagea les jambes d'une secousse, bouscula Giacomo qui trébucha et tomba, et eut fort à faire avec les masses de bestioles qui accoururent sur lui. Profitant du répit octroyé par la chute de l'homme, elle incanta, concentrée au possible pour ignorer la masse mouvante à ses pieds :

Anoush > >> Effroi > >> Masse de rats

Un frisson courut même sur le dos des bipèdes présents ici lorsque la femme cracha le dernier mot de l'incantation. La quasi-totalité des monstres à ses pieds s'enfuit sans renoncer son reste, et de même pour ceux qui avaient assailli le chef d'expédition passablement choqué qu'elle aida de quelques coups de pied à se débarasser des derniers rats et à se relever.

Un peu plus loin, la sorcière elfe semblait avoir un mal fou à contrôler ses "amis" dont elle semblait presque être recouverte. Anoushivaran ne put s'empêcher de lancer une pique, criant pour couvrir le bruissement infernal des milliers de petites pattes :

- Alors, tu comptes toujours en adopter un ?

PS : Althy, il reste combien de sentinelles vivantes après celui qui s'est fait couper en deux et celui qui s'est fait manger par les rats ? :oops: Dans le doute j'ai utilisé Giacomo...

Re Ps Edit : Rabat-joie !

Quête : les caves du Loyal

Pendant que Calawen luttait pour se débarrasser des rats, les sorts d'Ombre et de Saiko faisaient effet. Les rongeurs aux pieds de Saiko s'étaient trouvés immobilisés dans des ronces surgies de nulle part et ceux autour d'Ombre refluaient en désordre. Mais il en fallait plus pour venir à bout des appétits sanguinaires de la grouilleuse troupe. Pire encore, ils semblaient scrupuleusement organisés, comme suivant un plan mis en place avant une bataille. Une guérilla rampante qui affluait autour du groupe dans l'espoir de le prendre à revers.

Et, au milieu du tumulte de criaillements et de grincements de dents, l'oreille exercée de Saiko put percevoir une voix étrange, la même qu'il avait entendu avant l'attaque.

"Allons mes frères. Tenez bon. Il n'en restera bientôt plus"

Il y avait donc un meneur dans le groupe. Mais où était il donc ? Les yeux de l'homme panthère parcoururent la semi ténèbre à sa recherche. Là, à quelques pas de l'interstice se tenait un gros rat, debout sur ses pattes arrières. Il semblait observer la scène avec attention, sans pour autant manifester une quelconque intention d'y prendre part.

hrp : Ombre, il reste en tout et pour tout 4 sentinelles + Giacomo.

Quete : Les Caves du Loyal

Ainsi donc se tenait debout sur ses deux pattes arrières le chef. La clé serait de le neutraliser, cela mettrait à mal la furiosité de la meute de rats.

Saiko eut d'abord l'idée de recourir à ses deux familiers Shadji et Norak, de petites mais redoutables bêtes carnassières, quand il se dit que le rat n'avait peut-être pas attaqué les intrus de son propre chef, mais devait obéir à un ordre.

Le rôdeur fixa le chef rat droit dans les yeux, et son regard se fit dur. De dur il devint perforant, et il sonda l'esprit de l'animal qui tentait de se défendre en érigeant des barrières mentales.

Saiko > >> > Charme-Animal > >> > Chef Rat

Quête : les caves du Loyal

Le rat s'était soudain figé et avait regardé vers le rôdeur qui ne le quittait pas des yeux. Il sentait cet instinct, l'instinct animal battre au fond de lui comme un tambour tendu. Son âme - il pouvait le sentir - gardait en elle le souvenir de la terre d'où ils étaient tous issus. Ils pouvaient se comprendre tous les deux. Le cycle éternel, sauvage et immuable. Lui, plus que ses autres comparses à deux pattes. Curieusement, sa conscience primitive fut attirée par l'homme. Il tenta de résister. Mais il voyait se tendre vers lui chaque parcelle de sa volonté. Bientôt, il ne fit plus qu'un avec l'homme animal.

Soumis, le chef des rats sanguinaires n'attendait plus qu'un ordre de Saiko pour se soumettre définitivement.

Quete : les Caves du Loyal

Saiko controlait la volonte du chef rat, et a travers lui, commandait a une horde de rats. Il pouvait maintenant les envisager dans leur totalite, connaitre leur nombre.

Il s'empressa de libere Calawen des attaques feroces qui l'assaillaient, puis libéra Ombre de ses attaquants.

Il s'agissait maintenant d'etre efficace, car le lien de controle mental qui unissait le rodeur au chef rat risquait de se briser a tout moment. Il cria a ses compagnons.

- Le meneur de cette horde est sous mon controle ! Dépechez-vous de me dire si vous avez une idee, sinon j'ordonne aux rats de s'entretuer...

En meme temps qu'il disait cela, il ouvrit sa besace et reveilla doucement Shadji et Norak, ses deux familiers, pour qu'ils donnent le coup de grace au chef une fois la horde neutralisee

En attendant la reponse de ses compagnons, il questionna le rat, mentalement. *Qui t'envoie ?*

Quête : les caves du Loyal

L'esprit du rat était resté mué durant de longues secondes. Il tentait désespérément de retrouver le contrôle. Mais la volonté de l'homme panthère était plus forte. Gros et puissant, il n'avait rencontré aucune domination auprès de ses semblables. Il lui suffisait de montrer les dents ou simplement de paraître pour être obéi. Et là, on s'était insinué dans son âme, on avait pénétré sa nature profonde pour mieux l'asservir.

Mais il était le maître du domaine. Maître des grandes étendues obscures, de cette terre meuble, de cette humidité et du monde souterrain. Peuple ténébreux et aveugle subsistant où le regard ne portait pas. Mais peuple roi, élu et sans contrainte.

"Personne ne m'envoie. Nous sommes chez nous. Vous nous avez envahis, vous avez creusé dans notre territoire. Et tu m'humilies. Pourtant, le même sang animal coule dans nos veines. Je le sens qui bat en toi. Que vas-tu faire de moi ?"

Quete : les Caves du Loyal

Le rodeur n'hesita pas un seul instant, son instinct animal avait déjá satisfait par l'ascendant qu'il avait obtenu sur la meute de rats. Sa part d'homme intelligent savait qu'un affrontement ne ferait qu'affaiblir ses compagnons et lui-meme, sans generer d'interêt quelconque.

*Je ne vous veux aucun mal. Nous ne faisons que passer, cette galerie étant le seul moyen qui nous est offert pour acceder à notre objectif. Scellons un pacte de non agression, et nous vous laisserons en paix. Notre incursion sera aussi brêve que discrète.*

Quête : Les caves du Loyal

Elle les avait mal jugés. Ils étaient plus coriaces qu’elle ne l’avait pensé.
- L’heure n’est pas à la plaisanterie. Allons. Venez plutôt m’aider !
Mais la femme fit signe qu'elle ne le pouvait, préoccupée par son propre sauvetage. Ce fut le rôdeur qui les délivra toutes deux. Les rats immobilisés, le calme était revenu ainsi que la douleur qu'elle avait perdue dans son agitation. Ses blessures n'étaient pas graves, mais elle ressentait mille brûlures dans les jambes, dues au sang qui coulait sur la peau irritée par les morsures des rongeurs. Plus loin, devant elle, le rôdeur faisait face à un rat. L'elfe aurait voulu parler, échanger quelques mots avec sa coéquipière, mais mieux valait ne pas troubler le silence et compromettre l'opération qui se jouait sous ses yeux. Elle ne bougea pas d'un cil, fascinée par la scène.

M'en fous d'être une rabat-joie, toi t'es bien obéissante à ce que je vois :notme:

Quête : les caves du Loyal

Son semblable à deux pattes était bien plus intelligent qu'il n'y paraissait. L'affrontement ne serait bénéfique ni pour les uns, ni pour les autres. On gagnait plus grâce aux conflits, sinon un pouvoir éphémère ne tenant qu'à la peur et la force. Tôt ou tard, d'autres hommes seraient venus, cette fois pour les réduire en cendres. Il se souvint de brasiers allumés, de la fumée asphyxiante et des siens fuyant en tout sens pour ne pas périr.

"Je vois. Oui, je vais te laisser passer. Mais tout a un prix. Que me donneras tu en échange de votre passage ?"

Quete : Les Caves du Loyal

Le chef rat avait du culot, mais il lui fallait un moyen de regagner l'estime et le respect de sa horde de rat après l'humiliation publique que venait de lui infliger le rodeur en le placant clairement sous sa domination.

*Si nous survivons a cette aventure, je demanderai à faire sceller pour de bon l'acces à ces caves et vous ne serez plus jamais dérangés par les hommes. C'est tout ce que je peux à priori te proposer pour le moment. Vous, les rats, avez ma parole.*

Quête : les caves du Loyal

Le rat avait opiné du bout du museau. Voila un compromis qui lui allait tout à fait. Maintenant, il lui allait falloir y mettre du sien, surtout s'il voulait voir partir les hommes au plus vite. Récemment, ses tunnels avaient connus beaucoup de passages. Peut être les aventuriers venaient ils à cause de cela. Peut être pouvait il les aider en leur indiquant ce qui les attendait :

"Très bien. Le couloir débouche sur une vaste salle. J'y ai d'abord vus deux vieillards puis un des hommes a disparu, laissant sa place à un petit humain. Un petit humain qui parle seul. Mais il a l'air dangereux. Il ne nous aime pas. Il nous chasse à coups de pierre chaque fois que nous nous approchons de lui"

Quête : Les Caves du Loyal

Les rats, sur les membres de l'expédition, avaient cessé d'affluer, et maintenant se pressaient sans hostilité à leurs pieds. Le regard d'Anoush se porta de la masse qui, de grouillante, était devenue étrangement attentive, à Saiko et au gros rongeur qui se regardaient en chiens de faïence. Le manège intriguait la barde. Celle-ci porta néanmoins son attention sur ses coéquipiers : Giacomo semblait en bon état, malgré quelques morsures éparses, mais l'ensorceleuse qui avait créé tant de difficultés avait le bras vilainement ensanglanté.

Anoushivaran siffla doucement, juste assez pour attirer l'attention de Calawen, et lui jeta un regard éloquent : à la fois pour lui demander si elle avait besoin d'aide et pour l'interroger sur sa capacité à poursuivre plus avant.

Quête : Les caves du Loyal

Calawen comprit les intentions de la jeune femme.

- Ca ira, je vous remercie mademoiselle... ? Elle ne reçu pas de réponse à la question sous entendue, aussi entreprit-elle de se présenter la première.
- Mais j'y pense, je ne me suis pas présentée. Je me nomme Calawen Ancalimë. Je suis l'actuelle propriétaire de La constellation des arcanes, j'y vends divers objets magiques. Et vous ?

Très vite elle réalisa que si les présentations n'avaient pas été faites auparavant, il y avait des chances pour que cela ne se produise pas maintenant. Mais après tout, si ils devaient faire un long chemin ensemble, autant savoir à qui ils avaient affaire, si leur aventure tournait mal, très mal...

Quête : les caves du Loyal
« Sans vouloir vous offenser mademoiselle, je vous prierai de remettre votre conversation à plus tard, avait murmuré Giacomo, nous approchons bientôt du but il me semble … Ceux que nous cherchons ne doivent pas être loin »

Pendant qu’il parlait, les rats s’étaient écartés de leur passage et avaient reflué dans leur cachette en bon ordre. Le couloir était donc libre. Chacun put donc observer les lieux à son aise. Une main visiblement enfantine avait dessiné sur les murs. Là, une licorne, là une maison, là quelques nuages, là un ours en peluche, là un mouton. Vestiges de vies anéanties avant même d’avoir débuté. C’est la mort et son silence qui habitaient à présent ces lieux. Le silence. Une tension presque palpable flottait dans l’air humide. Au bout du tunnel, quelque chose se préparait. Et, à quelque pas du groupe, le corps d’un vieil homme était étendu, comme lové en boule. Quand le groupe s’avança vers lui, on se rendit compte qu’il respirait faiblement.

Quête : Les Caves du Loyal

Anoush s'agenouilla auprès de l'homme, recroquevillé dos à l'équipe. Elle le roula sur le dos... Les yeux hermétiquement clos, les mains crispées sur son visage lui-même tordu comme par une terreur intense ou le désespoir, tout indiquait que si les vivants encore présents dans cette cave l'avaient connu un jour, rien en lui ne pouvait rappeler l'homme qu'il avait dû être. Plus rien d'humain dans ses traits déformés que les faibles lumières de la cave ne faisaient que rendre encore plus monstrueuses.

- Qui est-ce ? murmura la barde comme pour elle, car l'individu semblait ne pas être mentalement présent avec les aventuriers.

Il laissa échapper un faible gémissement contrit, presque inaudible.

M'enfin, vous aviez pas reconnu le style ? :notme2: Mes confuses aux gens qui ont été ennuyés par ce mélangeage de cookies :fleur:

Quête : les caves du Loyal

L'homme avait ouvert les yeux puis avait poussé un gémissement apeuré. Il avait tenté de se remettre debout mais ses jambes ne le portant pas, il s'était laissé aller sur le sol. Il était resté étendu, secoué de sanglots convulsifs, tremblant de la tête aux pieds. Vus sa maigreur et sa pâleur, il avait souffert.

Mais malgré cela, Saiko put reconnaître sans mal l'homme armé d'une carotte qu'ils avaient poursuivi dans Manost. Il les regarda tour à tour l'air totalement perdu puis se mit à supplier :

"Non, je vous en prie. Ne prenez pas possession de moi. Je n'y survivrai pas. Je suis vieux et faible. Pitié"

Quête : Les caves du Loyal

Vu le regard surpris du rôdeur lorsqu'il comprit qui était à leurs pieds, nul doute qu'il l'avait rencontré auparavant. Calawen lui demanda confirmation.

- Connaissez-vous cet homme ?
- Oui. Nous l'avons poursuivi dans tout Manost.

L'elfe s'accroupit alors près de l'homme, l'aidant à s'adosser près du mur. Il était apeuré, affolé même.
- Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ?, lui demanda t-elle avec un sourire charmeur pour le rassurer.

Quête : les caves du Loyal

Mais l'homme au lieu de répondre avait roulé des yeux fous en bavant et continué de geindre :

"Non, je vous en prie, ne me possédez pas. Cette fois, vous allez me tuer. Et s'il vous plaît, rendez moi mon frère. Il est malade, vous le savez aussi bien que moi. Je vous en supplie"

Et des larmes se mirent à rouler sur ses joues, marquant des sillons sur sa peau recouverte d'une fine couche de terre. Il était effrayé et même le charme de Calawen ne pouvait à lui rendre ses esprits.

Quete : Les Caves du Loyal

Si le vieillard ne leur avait jamais opposé de franche hostilité, il avait tout de même fait preuve de beaucoup de talents magiques et de beaucoup de malice. Le rôdeur l'avait depuis longtemps rangé dans la catégorie des dangereux et des méchants.

- Gare à toi, Calawen, tu n'es pas de taille face à ses pouvoirs. Méfie toi, je ne vois aucune raison pour laquelle il serait dans un état pareil.

Il conclut sa mise en garde en s'agenouillant près du vieillard et en lui nouant les mains dans le dos à l'aide d'un des noeuds qu'il utilisait en général pour la confection de ses pièges.

- Bien, voilà comme ça il ne pourra plus incanter. Maintenant je te préviens...

Il sorti sa dague et la plaça sous le cou du vieillard.

- Au moindre geste ou à la moindre parole suspecte, tu es mort.

Que ses collègues l'approuvent ou non, il ne bluffait pas.

- Parle, et si tes paroles n'ont pas de sens ni d'interêt pour moi, tu es mort.

Quête : les caves du Loyal

Le vieil homme avait ouvert de grands yeux ébahis, secoué de convulsions.

« Ce n’est pas moi, ce sont eux. Ils m’ont attiré dans cette cave avec mon frère. Je ne voulais pas, je ne voulais pas … Mais ce sont eux. J’ai peur. Il fait si noir. Je ne veux pas qu’ils reprennent possession de mon âme »

L’écume au bord des lèvres, il scrutait un point fixe au dessus de sa tête.

« Non, pas moi, je vous en prie. Pas moi … »

Ses poings se crispèrent soudain sur les cordes qui enserraient ses poignets et il eût un soubresaut. Et puis, soudain, il retomba telle une marionnette privée de ses fils et contempla l’infini de ses grands yeux morts.

Houps, je crois que vous avez fait une bêtise ... :notme:

Quête : Les Caves du Loyal

- Quelle délicatesse.

Anoush avait observé la scène en retrait et n'avait pas protesté contre les méthodes brutales du rôdeur, et surtout pas parce qu'elle avait cru un seul instant que le vieillard pouvait être dangereux. Elle observait maintenant les yeux exorbités de l'homme dans lesquels on lisait une infinie terreur. Une mort affreuse. Anoush réprima un frisson.

Afin de camoufler son trouble, elle se tourna vers le rôdeur penaud et décontenancé, sa dague pendant au bout de son bras. Croisant le regard stupéfait de Calawen, elle demanda d'un air légèrement alarmé :

- Qui était cet homme ? Vous semblez avoir un contentieux avec lui mais nous ne savons rien à son sujet...

L'étrangère fit une pause, songeant à ses dernières paroles dans le silence qui s'était installé, et le brisa de nouveau :

- Il a parlé d'un frère. Possédé ?

[Quete : Les Caves du Loyal]

Le rodeur avait vu le vieillard mourir, ce qui était fait était fait, et il n'éprouvait ni regret, ni remords.

Sa brutalité avait été une brutalité choisie, il n'était pas question d'hésiter face au danger qui leur avait déjà couté deux hommes. Le rôdeur, pour une raison inconnue, sentait la responsabilité du groupe reposer sur ses épaules, et il ferait tout pour le préserver au maximum.

Pas par amour, par devoir.

- Ce vieillard nous a longtemps tourné en bourrique dans tout Manost. Je me souviens qu'à un moment ils étaient deux. Nous avons d'abord cru à un tour de magie, mais il pourrait s'agir de son frère en réalité.

Nous devons le retrouver, ainsi que les deux enfants.

Je crois que nous faisons face à un nouvel ennemi, un ennemi redoutable. Mais toute personne que nous rencontrerons devra être considérée comme redoutable de toutes façons, vieillard, enfant, ou autre chose que je n'ose pas imaginer.
On avance ?

Quête : les caves du Loyal

Le groupe avait acquiescé. Ils avaient donc pénétré plus avant dans le tunnel. Plus ils avançaient, plus l'air devenait suffocant. Une désagréable impression d'enfermement leur pesait au ventre. Allaient ils ressortir vivants ? Ils arrivèrent bientôt au bout du boyau. Mis en confiance par la retraite des rats, ils n'avaient pas pris le soin de détecter les pièges. C'est alors que se produisit le drame. L'un des hommes, peu importe lequel mit le pied sur un ressort indétectable. Une lame jaillit de nulle part et trancha en une fois les têtes des quatre sentinelles de Helm qui accompagnaient Giacomo.

Le sang gicla par gerbes de leur cou mutilé tandis qu'ils s'écroulaient lentement, comme dans un cauchemar. Et tout cela dans le plus profond silence. Oui, les Bainites protégeaient bien leur sanctuaire.

(Quete : Les Caves du Loyal)

Le rodeur observa d'un air horrifié les cadavres s'effondrer sur le sol, inertes. Ils étaient partis d'un même mouvement, pressés de quitter le cadavre du vieillard, et leur empressement leur avait fait oublier la plus élémentaire des prudences. Avant que les autres membres plus sensés n'avaient pu protester, leur groupe s'était vu réduit de quatre.

Contrairement à ce à quoi on aurait pu s'attendre, Saiko n'éprouva pas de sentiments autre que l'horreur du sang. Il n'éprouva pas de regret pour ces morts là, et réalisa avec amertume qu'il les avait considéré depuis le début comme une probable chair à canon, tout juste apte à anticiper les pièges et à protéger les meneurs.

Quoi qu'il en soit cela était terminé.

- Par Obad Hai quelle morbide sélection. De manière surprenante seules les personnes ayant un réel interêt par ce qui se trouve au fond de ces caves sont encore debout en ce moment...

La mort et l'horreur sont partout autour de nous, attendant la moindre erreur de notre part pour nous asséner un unique coup, mais fatal.

Il avait peu d'espoir, mais encore une fois le rôdeur tendit l'oreille, et tenda de percevoir la faible voix enfantine de tout à l'heure.

Saiko > >> > Perception Auditive
Saiko > >> > Détection

Il porta sa main à sa besace, prêt à user à nouveau du stratagème des billes pour tenter d'amoindrir les risques encourus au delà.

Quête : les caves du Loyal

Les billes roulèrent sur le sol, projetant leur fébrile tintement sur les parois du tunnel. Un glacial silence s'en suivit. Il n'y avait plus de pièges. Le pire de tous avait été activé. La troupe réduite repris donc sa route dans le plus profond silence.

Ils débouchèrent enfin à l'autre bout du boyau dans une vaste salle. Une salle creusée par des mains humaines acharnées. Les mains des bainites. Des vestiges d'emblèmes du dieu cruel ornaient encore certains pans de mur.

Au centre de la salle, on devinait une spirale dessinée à partir d'un complexe amoncellements d'os humains. Des os d'enfants en bas âge à en juger les crânes.

Et au milieu de cette spirale étaient assis Brian, le petit frère d'Elza et un vieillard. Ils se tenaient immobiles, le regard vide. Ils semblaient observer le silence des étoiles. Mais ils étaient à six pieds sous terre. Et dans leur regard brillait une lueur malsaine.

"Hé bien, dit l'enfant d'une voix semblant venir du fond des âges, il vous en a fallu du temps. Les bainites ont fait un joli travail n'est ce pas ? Avec mon corps et celui de mon frère. On nous a laissés là. On nous a oubliés. Nos compagnons d'infortune reposent en paix, eux ..."

Il s'interrompit soudain. Il eût une grimace menaçante. On aurait dit qu'il se battait. Et sa voix enfantine résonna :

"Aidez moi, je vous en prie. Il essaye de me prendre mon corps, il ne veut pas s'en aller.
- C'est très agréable de redevenir un être de chère, reprit le vieux, Soledad a eu de la chance de trouver un corps plus jeune que celui qui m'accueille. Bientôt, ce sera mon tour"

hrp : vous avez le choix entre : parler avec les deux personnes, les attaquer, fuir, demander au prêtre d'effectuer un renvoi des morts vivants, danser ...