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Posté : sam. 27 déc. 2014, 19:36
par Galathée
La jeune femme haussa les épaules.
" Rustre il demeure. Mais si ce qui bat en votre sein est pur et fort, peu importe ce "bien" qu'il veut vous imposer. Et la vocation est secondaire. Tout est secondaire devant l'amour. C'est la valeur ultime, la seule qui vaille la peine. Vous ne devriez pas vous incliner devant le devoir ou la raison, et toutes ces balivernes. Elles ne feront que ternir vos jours, et vous priver de ce qui seul devrait compter."

Posté : sam. 27 déc. 2014, 19:47
par Chandara
Cela aurait été presque amusant de remarquer combien les visions du Lathandrite et de la Sunite s'opposaient frontalement sur ce point si le sujet n'avait été fondamentalement aussi grave. Chandara se redressa, tant physiquement que moralement et elle répondit d'un ton farouche :

- Je n'ai pas l'intention de m'incliner. Arthur devra faire son choix et je ne me mettrai pas en travers mais je compte bien l'encourager. Nous nous connaissons à peine cependant : il est possible qu'il aime davantage Lathandre que moi et je n'aimerais pas le mener à renoncer à son dieu. J'ai été paladine moi aussi et je sais quel déchirement la perte de ce lien peut être, combien elle peut vous détruire, corps et âme.

Elle ne savait pourquoi elle ouvrait aussi franchement son cœur à cette inconnue mais elle savait aussi que cette conversation lui faisait du bien, qu'elle avait besoin d'en parler avec quelqu'un, qui qu'il soit.

Posté : sam. 27 déc. 2014, 21:24
par Galathée
" Mais la perte de ce lien ne le détruira pas, s'il vous a vous, et tout votre amour, pour compenser, vous ne croyez pas ? dit la jeune femme, malicieuse. Les paladins n'aiment jamais vraiment. Si vous voulez en aimer un... et qu'il vous aime corps et âme en retour... Il faut fatalement le détourner de son dieu. Mais Lathandre est tolérant... sans doute pourra-t-il accepter un preux un peu distrait, qui sait ? Ou alors pensez-vous que vous pourrez vous contenter de la seconde place ? Parfois l'amour est tel qu'il peut se satisfaire de n'être pas complètement rendu... Mais vous-même... Jusqu'où irez-vous pour un jeune homme que vous avez tout juste rencontré ? Est-ce de l'amour ? De la passion ? Pouvez-vous imaginer qu'il sera toujours premier alors que vous savez à peine qui il est ?"

Posté : sam. 27 déc. 2014, 21:42
par Chandara
Des questions qu'elle ne s'était jamais posé en ces termes : jusqu'ici, elle s'était contentée de suivre l'élan de son cœur à mesure que ses sentiments gagnaient en force et en assurance. D'ailleurs, devait-elle vraiment se les poser : les choix définitifs et extrêmes étaient irréalistes et naïfs, non ? La jeune-femme se fit songeuse tandis qu'elle évoquait en pensée le beau luménien qui l'avait fait chavirer. Elle songea à nouveau aux moments qu'ils avaient passé ensemble depuis son arrivée en ville, aux non-dits mais aussi à tout ce qu'ils s'étaient échangé.

- Je l'ignore. Tout ce que je sais, c'est que je veux voir où notre histoire nous mène et que je me sens bien plus vivante quand je suis à ses côtés. Je sais qu'il aura ses missions et peut-être que moi aussi j'en mènerai à nouveau de mon côté même si je ne devais jamais redevenir ce que j'étais avant. Mais l'amour s'accommode des compromis fait pour l'autre, n'est-ce pas ? Pourquoi un paladin ou une paladine ne pourrait aimer une personne mortelle ?

Posté : dim. 28 déc. 2014, 09:27
par Galathée
" Il peut, sans doute, mais les dieux sont jaloux et exigeants. Imaginons que votre amour vous mène à avoir, un jour, des enfants. Il sera toujours tenu de répondre à l'appel de son dieu et de son ordre. Il ira par monts et par vaux, sauver la veuve et l'orphelin, pendant que vous devrez rester auprès de vos petits... et les paladins ont par essence le sens du sacrifice... Que fera-t-il le jour où il doit donner sa vie pour une noble cause, tout en sachant que vous l'attendiez ?"
Elle sourit doucement.
" C'est ce qui rend l'amour avec les paladins difficile. Et ce qui fait que leurs aînés leur conseillent souvent de garder leurs distances... ou de trouver du réconfort dans leurs rangs, avec des personnes qui comprennent leurs limites... Mais je ne vous suggère pas de renoncer, surtout pas ! Si vous l'aimez vraiment, c'est sa vocation qui est l'obstacle, et pas vos sentiments."

Posté : dim. 28 déc. 2014, 09:55
par Chandara
Non, elle ne comptait pas renoncer : Arthur lui avait ouvert les portes d'un monde merveilleux qu'elle brûlait de découvrir et elle était bien trop attaché au paladin pour pouvoir se détourner de lui. Ils pourraient discuter de tout ça, aplanir les difficultés, les surmonter à deux. L'essentiel était de partager leurs sentiments sans renoncer à leurs aspirations. En présence du luménien, elle se sentait l'énergie et la motivation pour tout accomplir de front. Elle comprenait qu'il doive parfois s'éloigner et leur relation avait déjà survécu et même prospéré malgré plusieurs mois de séparation. Le regard un peu brillant, elle regarda à nouveau son interlocutrice, s'attardant inconsciemment sur sa chevelure dorée et tressée avec charme. Elle se demandait confusément si cela plairait à Arthur qu'elle arrange ainsi ses cheveux :

- Je ne renoncerai pas. C'est vraiment très gentil à vous d'être venue me parler : je me sens bien mieux à présent.

Posté : dim. 28 déc. 2014, 10:43
par Galathée
" Tant mieux." dit l'inconnue.
Elle se leva et, la gratifiant d'un ultime sourire, se perdit dans la foule des promeneurs, désormais bien plus dense. Il faisait chaud, désormais, et le ciel était sans nuages. Chandara, avec sa peau claire, avait peut-être intérêt à commencer à réfléchir aux moyens de ne pas rougir de manière douloureuse... et à se trouver un chapeau.

Posté : dim. 28 déc. 2014, 10:55
par Chandara
La jeune-femme avait en effet perdu l'habitude de ce genre de journées ensoleillées et elle chercha parmi la foule des vendeurs si on vendait effectivement chapeaux ou ombrelles à petits prix : avec le peu qu'elle avait emporté, elle ne pouvait pas vraiment se permettre d'excentricités et elle n'avait pas vraiment envie de rentrer à la commanderie avant l'heure prévue pour son rendez-vous. Elle se leva donc pour se joindre à la foule des promeneurs et se mit en quête d'une protection mais aussi de quelque chose de léger à manger : sa conversation avec la belle inconnue lui ayant rendu son appétit.

Posté : dim. 28 déc. 2014, 11:32
par Galathée
Chandara était loin d'être la seule promeneuse à se garder du soleil, aussi réalisa-t-elle que de nombreuses échoppes vendaient ce qu'elle cherchait : chapeaux de paille, ombrelles ou foulards, tous pour des prix modiques, même si la qualité n'était sans doute pas aussi bonne que dans une boutique plus établie, mais plus lointaine... Elle pouvait aussi acheter de quoi se nourrir, on vendait des soupes froides et des salades de fruits frais, servies dans des melons évidés, ainsi que toutes sortes de tourtes froides, chaussons, pains garnis et brochettes grillées sur de petits braseros. Les Luméniens aimaient apparemment les plaisirs du palais...

Posté : dim. 28 déc. 2014, 11:43
par Chandara
Effectivement, cet endroit s'apparentait à un petit paradis qui changeait bien agréablement de sa vie en Dorrandin. Le choix était en outre bien trop vaste pour lui permettre de se décider rapidement mais, après plusieurs minutes passées à observer l'animation des lieux, la joie toute simple des promeneurs, l'odeur alléchante s'échappant des étals, elle se ressaisit et entreprit d'acheter une ombrelle de tissu rouge puis décida de varier les saveurs en achetant une brochette de viande épicée et une salade de fruits présentée dans un demi-melon qui lui avait décidément tapé dans l'œil. Elle remercia les vendeurs en les gratifiant d'un sourire ravi avant d'emporter ses trésors vers la margelle d'une fontaine où elle s'installa le cœur bien plus léger qu'à son arrivée au parc verdoyant.

Posté : dim. 28 déc. 2014, 13:25
par Galathée
Cette fois, personne ne vint déranger la jeune femme et elle put donc profiter de la beauté tranquille du parc en toute quiétude, admirant arbres, fleurs, statues et passants, tout simplement, dont la diversité des tenues et des allures ne pouvait que ravir l'oeil. Des artistes arrivèrent peu à peu, les premiers improvisant de petits spectacles de chant, danse ou comédie, tandis que d'autres profitaient des lieux pour planter leur chevalet et peindre ou dessiner.

Posté : dim. 28 déc. 2014, 13:37
par Chandara
Comme il restait certainement encore un peu de temps avant le début d'après-midi et qu'Arthur ne l'attendait probablement pas encore, Chandara ne se priva pas pour admirer l'œuvre des artistes. n'ayant pas l'oreille particulièrement musicale, elle se dirigea bien vite vers les peintres et les dessinateurs qui lui rappelaient le travail d'Amélie. Ce faisant, elle se demanda si d'aucuns parmi eux ne se contentaient pas de représenter les beaux jardins et les passants anonymes mais se consacraient plutôt à des portraits.

Cela ne coûtait en tous cas rien de laisser traîner yeux et oreilles pour satisfaire sa curiosité et, si son idée se révélait exacte, elle parviendrait peut-être à convaincre Arthur de revenir ici et de se prêter à une séance de pose avec elle. Bon, ce n'était certainement pas dans son caractère mais peut-être accepterait-il tout de même de lui faire ce plaisir.

Posté : dim. 28 déc. 2014, 18:37
par Galathée
Il y avait de tout dans le parc, et Chandara trouva sans problèmes plusieurs portraitistes, dont les prix et le talent variaient. La plupart venaient tous les jours pour autant qu'il ne pleuve pas. La demoiselle pouvait donc revenir à sa convenance, elle trouverait toujours bien quelqu'un pour la croquer, elle et toute personne de son choix (le prix était bien sûr plus élevé pour un tandem). Le temps de pose dépendait bien sûr de ce qu'elle espérait en retour...

Posté : dim. 28 déc. 2014, 19:21
par Chandara
L'information était bonne à connaître et elle jeta un œil aux quelques œuvres exposés par certains artistes pour se faire une idée de leur qualité. Elle se promettait de revenir plus tard ou un autre jour avec la somme requise même si Arthur ne serait certainement pas si facile que cela à convaincre. Mais elle ne se voyait pas vraiment poser seule cette fois même puisqu'elle avait déjà offert un de ses portraits au jeune-homme.

L'interlude avait au moins eu le mérite de lui faire oublier sa conversation tendue avec Sire Othon et Chandara porta donc ses pas vers la commanderie en prenant le chemin passant devant le temple de Sunie. Au pire, si elle arrivait un peu en avance, elle y trouverait à s'occuper sans peine. Et il lui fallait bien reconnaître qu'elle était impatiente de le retrouver et de passer un peu de temps en sa compagnie.

Posté : dim. 28 déc. 2014, 19:56
par Galathée
Le Temple de Sunie fourmillait désormais de visiteurs et de clercs, profitant de ses allées arborées et fleuries sous le soleil généreux. Personne n'interpela Chandara quand elle passa à proximité, et à vue de nez, elle ne reconnut personne. Il ne lui fallut que quelques minutes supplémentaires pour atteindre la commanderie des preux de l'Aster.

Posté : lun. 05 janv. 2015, 14:45
par Voyageuse
RP solo : Apprentie-druide.

Par cette belle journée de Mirtul, il y avait du monde dans les rues du quartier portuaire, beaucoup trop au goût d'Astrée. Elle pressa le pas, se mettant machinalement au diapason des autres piétons qui semblaient toujours devoir courir quelque part ou rattraper un retard quelconque.
Elle ne ralentit qu'en franchissant les grilles du Parc, inspirant profondément pour s'imprégner du parfum de la nature -ou de ce qui s'en approchait le plus au cœur de la ville. Les roses étaient à l'honneur, en cette saison, et leur odeur entêtante accueillait les visiteurs dès l'entrée du parc. Mais elle ne s'y attarda pas. Ce qu'elle cherchait, ça n'était pas les parterres de fleurs et les pelouses bien entretenues, ni la magnifique fontaine sculptée. Non. Elle voulait un coin de nature, aussi sauvage que possible, et pour cela il lui fallait s'enfoncer plus profondément dans le parc, s'éloigner des allées principales en empruntant les petits sentiers de traverse. Elle connaissait les lieux, et savait qu'en se dirigeant vers les bouquets d'arbres qu'elle apercevait, de plus en plus resserrés au fur et à mesure qu'elle avançait vers l'est, elle se trouverait bientôt loin de la foule des promeneurs.

Un écureuil traversa devant elle, attirant aussitôt l'attention de Prince qui bondit à sa suite. Elle devina, plus loin, la présence timide d'un chevreuil, caché dans les fourrés. Les sentiers de terre battue avaient laissé place à un vaste espace de sous-bois, et il n'y avait plus personne dans les environs. Elle pouvait presque se croire seule au fin fond des bois.
Elle s'assit au pied d'un tronc moussu et ferma les yeux, écoutant le chant des oiseaux, les pas feutrés d'un animal. Le murmure de l'eau, à peine perceptible, au loin. La rumeur de la ville ne venait pas jusqu'ici, et elle sentit son corps et son esprit se détendre peu à peu, son âme s'ouvrir doucement à la nature alentour. Elle s'émerveilla, à nouveau, de se sentir autant en harmonie avec celle-ci. Elle n'était qu'un infime fragment de nature, lié à tous les autres, animaux, arbres, insectes, fleurs, dont elle percevait la vie autour d'elle. Et elle sentait la puissance de la Nature, comme un parfum pénétrant imbibant chacune des parcelles de son âme, comme une onde intense que nul ne peut contraindre. Elle ressentait intimement, vibrant au plus profond d'elle-même, son pouvoir de création, de destruction, de réparation, de vie et de mort, son calme et son agitation permanente, tout cela en équilibre parfait, toujours changeant et pourtant éternel.
Comme la veille, elle se concentra sur quelques-uns des pouvoirs qui s'offraient à elle. Celui de soigner, celui de ralentir le poison. Le pouvoir de créer de l'eau, celui de purifier. Celui, également, d'invoquer quelques créatures pour lui venir en aide. Puis la transe cessa, comme balayée par un grand vent. Le calme, la quiétude, envahirent son esprit.
Ce qui subsistait en elle était un sentiment d'infinie gratitude. Envers la nature qui lui octroyait ces quelques dons. Et envers Neffen et l'Arbre de Vie qui lui avaient ouvert l'âme. C'était tellement merveilleux, tellement intense, qu'elle se demandait simplement comment elle avait pu vivre, toutes ces années, sans ces sensations, sans ce lien si fort avec la Nature.

Elle resta encore de longues minutes assise, savourant ce merveilleux sentiment de plénitude. A la réflexion, la transe avait été moins intense que la veille, mais elle se souvenait, maintenant, qu'Isudë lui avait conseillé de s'ouvrir à la Nature plutôt le soir ou le matin. Mais même atténué, ce moment de partage, de communion -elle ne trouvait pas d'autre terme- restait une expérience magnifique.
Elle finit par réaliser que le soleil déclinait doucement à l'horizon. Elle était restée cachée au milieu des arbres plus longtemps qu'elle ne l'aurait cru. Isudë devait l'attendre. Presque à regret, elle se releva, étirant ses muscles endoloris. Il était temps de retrouver la ville et son brouhaha. Mais ces longues minutes de transe l'avaient emplie d'une eupĥorie durable, et elle se surprit à fredonner tout le long du chemin la menant à l'herboristerie. Elle sentit l'émotion l'étreindre en réalisant que l'air qui lui était venu à l'esprit n'était autre que la complainte sylvestre de Neffen.

Posté : lun. 12 janv. 2015, 21:57
par Voyageuse
Quête : Mission

Après la surprise qu'elle avait ressenti en voyant l'étrange bosquet des docks, Sylvia ne pouvait guère s'émouvoir de grand-chose, aussi franchit-elle l'entrée du Grand Parc sans marquer la moindre surprise. L'endroit était magnifique, avec ses parterres bien taillés, ses petites haies d'arbustes en fleur, et, partout, le parfum entêtant des roses rappelant qu'on approchait de l'été à grand pas. Machinalement, la rôdeuse se blottit contre son fiancé, aspirant l'air saturé de senteurs. L'endroit semblait, effectivement, fait pour les amoureux, et ils se laissèrent un moment porter par cette ambiance.
Mais aux yeux de la rôdeuse, ce parc restait un jardin, avec une végétation mise en valeur, certes, mais soumise, apprivoisée, contrainte. Et l'endroit avait beau être très beau, il ne valait sans doute pas les jardins d'Everaska qu'elle avait eu l'occasion d'admirer, tant les elfes avaient un don pour mettre en valeur la beauté de la nature sans la trahhir, sans donner autant cette impression de "domestication".

Ils parvinrent rapidement à l'immense fontaine, dont le bassin de pierre blanche était un véritable chef d'oeuvre de sculpture. Partout, des enfants couraient, sous l'oeil attendri ou agacé de leurs parents, des couples se tenaient par la main, quelques passants doublaient tout le monde, sans doute pressés de se rendre à un rendez-vous quelconque.

" Ca a l'air immense, finit par faire remarquer la rôdeuse. Et je comprends bien la nécessité d'avoir un aussi grand parc, vu le monde qui vit dans cette ville. Il doit y avoir une armée de jardiniers pour que ce soit aussi bien entretenu ! Mais j'imagine que si on va par là-bas, vers le rideau d'arbre que je vois, il y a moins de monde peut-être ? On dirait qu'il n'y a plus vraiment d'allée, juste quelques petits sentiers de terre battu... ça ressemble presque à un morceau de nature, vu d'ici... Je pense que je m'y sentirais mieux qu'ici. Enfin, sauf si tu préfères que je reste vers la fontaine, pour qu'on ne se perde pas..."
Elle désignait de petits sentiers peu fréquentés, qui s'éloignaient en direction d'une zone plus boisée, longeant bientôt un petit ruisseau.

Posté : lun. 12 janv. 2015, 22:22
par Kasumi
Le rôdeur n'hésita pas un instant à suivre la recommandation de Sylvia de se diriger vers la zone un peu plus sauvage et naturelle du parc. Du reste, il lui semblait que c'était à peu près dans cette direction qu'il trouverait la sortie la plus proche de l'herboristerie qui serait sa prochaine destination.

- Il fait plus frais sous les grands arbres et il y a des écureuils aussi roux et presque aussi charmant que toi ! En plus, je ne crains pas que nous nous perdions de vue : tu n'auras qu'à envoyer ton faucon pour me guider si je ne t'ai pas retrouvé dans une heure.

Posté : lun. 12 janv. 2015, 22:28
par Voyageuse
" Hum... je crois que tu le surestime ! Retrouver une personne précise dans une foule pareille, ça n'a rien d'évident, à mon avis. Enfin, sauf s'il sait où chercher, peut-être... Écoute, on se donne rendez-vous dans une heure près de la fontaine, si tu veux ? Je pense que je vais plutôt rester sous le couvert des arbres, ne serait-ce que pour éviter les coups de soleil. Et je tenterai peut-être de t'envoyer Vif-Argent pour te guider, plutôt que venir moi-même. Juste pour voir s'il sait te retrouver au milieu des autres. Ca serait un bon exercice, je pense, non ? "
Elle tendit le bras et le faucon vint s'y percher aussitôt, obéissant au geste qu'il connaissait bien.
" Tiens, d'ailleurs, je me demandais... que fais donc ta louve quand tu es en ville ? Tu n'as pas peur qu'elle ait des ennuis, dans les campagnes alentours ?"

Posté : mar. 13 janv. 2015, 19:11
par Kasumi
Le demi-elfe sourit de cette question et répondit d’un ton léger :

- Je m’inquiète un peu moins depuis que Première Neige a compris qu’il ne fallait pas s’attaquer aux brebis et aux poules des fermes avoisinantes. Et elle est habile pour trouver un petit bois ou un forêt pour se dissimuler aux regards, même dans une campagne aussi peuplée.

Pour le reste, Kasumi était d’accord avec le plan proposé par la rôdeuse, appréciant l’idée de l’exercice qui ne pouvait que contribuer à ce que Vif-Argent apprenne à considérer sa présence comme naturelle. Une étape nécessaire pour la suite… Il embrassa à nouveau sa fiancée en guise d’au-revoir et la laissa découvrir les petits bois semi-sauvages qui donnaient facilement l’impression de ne plus se trouver au cœur d’une métropole de plusieurs centaines de milliers d’habitants.

Posté : mar. 13 janv. 2015, 20:00
par Voyageuse
Sylvia lui rendit son baiser avec passion, et le serra fort dans ses bras avant de le laisser filer.
Le rôdeur prit la direction du sud-est du parc, et se retrouva rapidement sur des allées plus fréquentées, longeant des parterres bien entretenus et de petites bouquets d'arbustes soigneusement taillés. Il longea un moment le mur d'enceinte et rejoignit en quelques minutes la sortie la plus proche de l'herboristerie.

Posté : ven. 16 janv. 2015, 20:03
par Voyageuse
Quête : Mission

Perdu dans ses pensées après sa discussion avec Astrée, Kasumi franchit les grilles du parc sans vraiment s'en rendre compte. Ses pas, suivant machinalement les allées, le portèrent tout naturellement vers la grande fontaine qui se trouvait en son centre.
Il y avait foule en cette belle journée : couples d'amoureux, mamans accompagnée d'une marmaille bruyante, personnes âgées, tout ce petit monde déambulait gaiement sans lui prêter la moindre attention, et sans qu'il les voie vraiment.
Il sursauta lorsqu'un grand volatile vint se percher sur sa tête et lui becqueter allègrement le crâne. C'était Vif-Argent, qui s'envola aussitôt pour se diriger vers les profondeurs du parc. Il s'efforça de rester en vue, décrivant des cercles autour de l'endroit où se trouvait la rôdeuse. Celle-ci était assise sur une vieille souche, lui tournant le dos, en train apparemment de trier le petit matériel qui se trouvait dans sa sacoche.

Posté : ven. 16 janv. 2015, 20:38
par Kasumi
Kasumi avait supporté avec un certain stoïcisme ses retrouvailles avec Vif-Argent qui entendait certainement lui faire comprendre qu'il lui en voulait de tant accaparer sa maîtresse. Mais l'oiseau lui facilita ensuite grandement la tâche pour retrouver Sylvia et il lui en était gré, fier des prouesses - aussi - que lui avait enseignées la rôdeuse.

Quand il aperçut cette dernière, il se fit discret pour tenter de la surprendre même si son faucon avait déjà du l'avertir de son arrivée. Il s'approcha donc dans son dos et posa doucement ses mains sur ses épaules en parlant doucement pour ne pas l'effrayer :


- Vous partez en voyage, belle dame du bosquet ?

Posté : ven. 16 janv. 2015, 20:52
par Voyageuse
S'il avait voulu la surprendre, il en fut pour ses frais : la rôdeuse ne sursauta pas le moins du monde en sentant ses mains sur ses épaules. Elle se contenta de poser les siennes par-dessus, et de répondre d'un ton doux.
" Oui, je pars en voyage. Avec un merveilleux demi-elfe au teint pâle et aux cheveux noirs. Tu ne l'aurais pas vu par hasard ? Il est un peu en retard..."
Se tournant enfin vers lui, elle lui adressa un large sourire et déposa un léger baiser sur ses lèvres.
" Ça s'est bien passé ? Enfin, excuse-moi, je suis indiscrète..."

Posté : ven. 16 janv. 2015, 21:14
par Kasumi
Avant de répondre, il l'embrassa à nouveau à son tour et son regard se fit doux et tendre :

- Tu as parfaitement le droit de poser ce genre de questions. Et je dois dire que c'était assez... bizarre je dirais. Je suis soulagé d'avoir pu soulager son sentiment de culpabilité et je pense que ça m'a aussi fait du bien mais je ne savais pas comment agir ni quoi penser de notre rencontre.

Posté : ven. 16 janv. 2015, 21:39
par Voyageuse
Sylvia haussa les épaules.
" Bah, l'essentiel est que ce soit passé, non ? Que vous ne vous soyez pas écharpés ni assaillis de reproches, et que les choses soient nettes entre vous. J'avoue que j'aurais été mal à l'aise si on l'avait croisée sans qu'elle soit au courant. Alors que là, désormais, tout est clair. Je crois que tu pourras mieux aller de l'avant maintenant que tu as officiellement clôt ce chapitre de ta vie."
Elle glissa son bras autour de sa taille et se blottit amoureusement contre lui.
" N'empêche, j'aurais bien voulu savoir à quoi elle ressemblait... Mais suis-je bête, j'aurais dû envoyer Vif-Argent t'espionner à distance ! Décidément, je n'ai pas les bons réflexes", conclut-elle en riant joyeusement.

Posté : ven. 16 janv. 2015, 21:59
par Kasumi
Kasumi l'accueillit tout contre lui avec plaisir et se contenta de sourire de sa plaisanterie. Masquait-elle une certaine curiosité bien compréhensible ? Il était plutôt heureux - tout compte fait - que Sylvia et Astrée ne se soient pas rencontrées. Mais maintenant il se sentait effectivement plus serein même à cette éventualité tout de même improbable.

Il était encore tôt et le demi-elfe n'avait pas envie de retourner tout de suite vers le port aussi proposa-t-il d'un ton joyeux :


- Que dirais-tu de profiter de notre balade au parc pour nous diriger vers la bibliothèque ? J'aimerais bien te la montrer : elle est étonnante !

Posté : ven. 16 janv. 2015, 22:11
par Voyageuse
" Je vois que tu ne perds pas de vue ta mission, lança gaiement Sylvia. Mais oui, je veux bien voir ce temple de la connaissance, surtout si le bâtiment est aussi beau que tous ceux qu'on a aperçus le long des rues ! Et je t'aiderai à examiner toutes les cartes que tu voudras..."
Gardant son bras passé autour de la taille de son compagnon, Sylvia se remit en marche -dans la mauvaise direction puisqu'elle ignorait totalement où se trouvait la bibliothèque. Une fois consciente de sa méprise, elle se contenta de se laisser guider par son compagnon, un sourire joyeux aux lèvres.
Leur destination, du reste, n'était pas très loin, juste à la sortie du parc en allant vers le nord. Par cette belle journée, le bâtiment n'était probablement pas très fréquenté : qui irait s'enfermer avec des bouquins poussiéreux alors que le soleil printanier brillait si fort ? Peut-être quelques étudiants de l'université de la magie à l'approche des examens...

Posté : jeu. 29 janv. 2015, 21:55
par Kasumi
Programme qui convenait tout à fait au rôdeur : ils avaient plusieurs heures devant eux alors autant en profiter pour renouer un peu le contact avec la nature même si elle était aussi domestiquée qu'un parc situé au cœur d'une métropole à majorité humaine. Kasumi réservait une surprise à sa fiancée toutefois car il l'amena en direction d'un ensemble de grandes serres où poussait une très abondante végétation d'origine mazticane : une curiosité qui valait le détour tant la forêt qu'elle représentait était éloigné de ce qu'ils avaient connu sur leurs terres d'enfance.

Posté : jeu. 29 janv. 2015, 22:11
par Voyageuse
La rôdeuse observa l'étrange végétation avec curiosité. Les arbres n'étaient pas ceux qu'elle connaissait : Certains avaient des feuilles plus larges, des troncs étranges, d'autres étaient immenses, atteignant des hauteurs inimaginables, et de nombreuses lianes en pendaient. C'était bien une forêt, mais elle ne s'y sentait pas en terrain familier, pas "chez elle" en quelque sorte. C'était finalement un terrain presque aussi inconnu que l'aurait été un marécage ou la haute montagne. Elle préférait largement les arbres communs et ordinaires, chênes, hêtres, frênes et autres charmilles qu'on trouvait au fin fond du parc.
Mais de flânerie en flânerie, le temps avança peu à peu, et le soir arriva. Il y avait quelques petits restaurants proches du parc, ils avaient l'embarras du choix, il leur faudrait simplement veiller à choisir un menu rapide pour ne pas être en retard au théâtre.