[Organisation] Zaefal

[Ben-jXX]

Ben-j sortit du bureau de Duorok suivi d'Arthas. Il se dirigèrent vers la salle commune et s'appuyèrent sur le comptoir du bar.

"Roger! Une Kro! (désolé, je pouvais pas m'empêcher ). Roguerio servit une cervoise à Arthas et à lui.

Ben-j but une gorgée et se tourna vers Arthas.
Alors comme ça vous aussi vous êtes un récent mercenaire engagé dans la guilde?
Mais qui êtes-vous au juste et d'où venez-vous?"

[Prince Arthas]

Arthas but également une gorgée et fit une légère grimace après avoir ingurgité le liquide. Il avait rapidement étudié l'homme qui se tenait en face de lui lorsque ce dernier avait parlé. "Un jeune homme plein de talent et de détermination, pensa t-il, bien que quelque peu prétentieux..."

"Et bien comme l'a dit Duorok je me nomme Arthas et je viens d'un village de la région d'Everluned. Tout comme vous je viens d'être engagé par la guilde mais jusqu'ici je n'ai pas eu l'occasion de faire mes preuves. Mais je vous retourne la question sire Ben-j, d'où venez vous ?"

HRP : Désolé pour la réponse un peu tardive et concise, mais j'ai un problème de clavier (mon paternel a fait tomber de la bière dessus...) ce qui fait que celui-ci fonctionne très mal et je galère à écrire...

[Ben-jXX]

Ben-j trouva Arthas fort poli.

"Hé bien, je suis né en Eauprofonde où j'ai exercé dans une guilde de voleurs. Puis je suis parti pour Kara-Tur afin d'y apprendre les arcanes monastiques.
Je suis arrivé sur le continent il y a quelques semaines uniquement. J'ai été chargé d'une mission à Manost, et j'y ai fait la connaissance de Duorok qui était mon acolyte.
Je suis rentré dans la guilde après avoir perdu un pari stupide avec Duorok, dont je vous épargnerai les détails; mais bon, je ne le regrette pas pour autant puisque je comptais de toute façon me rendre à Melandis.

Ben-j marqua un temps d'arrêt puis bu une gorgée de bière. Puis il se tourna de nouveau vers Arthas.
Quelle sera la mission que va nous confier Duorok à votre avis?"

[Prince Arthas]

Pour la première fois depuis le début de cette conversation Arthas esquissa un faible sourire... L'histoire de Ben-j, bien que fort différente de la sienne, comprenait une similitude de taille : lui non plus n'était pas à Mélandis du fruit de sa simple volonté, et ce même si chez Ben-j celà s'était traduit par une influence extérieure, à savoir Duorok, contrairement à lui-même.

Il était si absorbé dans ses pensée qu'il en oublia un instant la présence de son interlocuteur, avant de reprendre conscience et de s'excuser.

"Veuillez m'excuser, j'étais perdu dans mes pensées. Pour répondre à votre question, bien que je ne connaisse pas la nature véritable de notre mission, j'imagine qu'elle ne devrait pas être trop ardue, ceci n'est, comme Duorok me l'a rappellé tantôt, qu'un "test" pour savoir si nous sommes bien ce que recherche Zaefal... Ce qui est étrange, c'est que l'on nous la confie à tous les deux, ce qui pourrait indiquer qu'elle soit plus délicate que de coutume."

Il marqua une courte pause, but encore une gorgée, et ajouta en levant son verre.

"Mais je ne m'inquiète pas, vous m'avez l'air de quelqu'un de fort capable Ben-j, et je suis sûr que notre mission se passera de la manière la plus efficace qui soit."

[Ben-jXX]

"Oui, je le pense aussi. Vous semblez être quelqu'un de puissant, et je pense que si Duorok veut nous confier une mission à réaliser ensemble, c'est qu'il ne souhaite pas s'embêter à nous faire faire deux missions séparées.
Mais je m'inquiète plutôt du type de mission qu'il nous confiera. J'espère, et vous aussi j'imagine, que Duorok ne nous confiera pas la tâche d'aller nettoyer les égouts de Melandis de la vermine qui y rôde, ou autre bassesse de ce genre. Mais malgré son apparence verdâtre, Duorok est suffisement raisonnable pour nous confier une mission intéressante."

Ben-j s'en retourna à sa bière et les deux hommes se turent un court instant.

Au fait, où est ta bio? Ca serait cool si tu pouvais la poster pour que je puisse la lire.

[Prince Arthas]

"C'est exactement ce que je pense, Duorok connaît notre valeur, même si dans mon cas il n'a pas eu le temps de la juger, et j'ose penser qu'il laissera les tâches vulgaires aux mercenaires ordinaires, et qu'il confiera les travaux d'inspiration plus... élevées aux... personnes qui en valent la peine. Mais enfin, "qui vivra verra" comme on dit..."

Je ne l'ai plus malheureusement, quand je me suis mis au RP, j'ai posté ma bio à un admin (Folken je crois) mais je n'ai pas vu qu'on pouvait la mettre en ligne, je vais lui envoyer un MP pour voir si il l'a conservée et sinon je la réecrirais.

[Duo]

En triant la paperasse, Duorok avait finalement trouvé une mission qui conviendrait à ses nouvelles recrues. Il prit le contrat dans sa main et quitta son bureau en prenant bien soin de verrouiller la porte.
Il parcourut les couloirs et arriva dans la salle commune où il trouva Ben-j en conversation avec Arthas. C'est bien, pensa Duorok, ils font connaissance.

- Roguerio, une pinte.dit le demi-orc en se posant au bar près de Ben-j et Arthas. Il but quelques gorgées et reprit.Je vois que vous faites connaissance, c'est bien. Même si nous sommes des mercenaires nous nous devons d'être soudés.

Il marqua une pause et but encore quelques gouttes.

- Votre intégration à la guilde est presque complète, il ne manque plus qu'une petite mission à accomplir et vous serez des notres.
En fait cette mission sera pour le compte de la guilde. Vous allez devoir vous faire payer par un client qui a probablement "oublié" que nous l'avons aidé à se débarasser d'un tueur psychopathe qui en voulait à sa tête.

Vous devrez le ramener ici et nous occuperons tout les 3 de l'interroger. Vous avez des questions ?

[Ben-jXX]

"C'est la mission? Peuh, une broutille, ça sera vite reglé.

Dites-nous juste comment il s'appelle, où on peut le trouver et donnez nous une description physique, et ça devrait aller."

Ben-j se retourna vers Arthas pour voir si ce dernier acquiessait.

[Duo]

Duorok sourit. Quel jeune impétueux, tu te doutes que si je confie cette mission à deux personnes c'est qu'elle est plus dure qu'elle n'y paraît.

- Il s'agit d'une elfe, elle s'appelle Sonaria Zirë. Elle vit dans le havre Bourgeois et est probablement entourée de quelques gardes.

Vous pouvez partir maintenant.

HRP: La suite ici. Pour la suite, vous décrivez vos actions et je vous dis les conséquences .

[Prince Arthas]

Arthas qui était resté silencieux pendant tout ce temps, finissant de boire son verre, se leva doucement en avalant sa dernière gorgée. Il regarda Ben-j, puis Duorok tour-à-tour, et dit :

"C'est bien, nous nous en occuperons. Vous aurez cette elfe rapidement Duorok, et peu importe le nombre de gardes. Allons y Ben-j, bouclons rapidement cette mission, montrons à sire Duorok quelle est notre valeur !"

Ceci, dit, il se dirigea vers la sortie accompagné de Ben-j.

[Mekren le maudit]

[Quête: A la poursuite de Cardun Corsad]

En provenance de la bibliothèque magique

Mekren était décidément heureux d'avoir embrassé le métier de bretteur dans sa première vie. Il avait appris à subtiliser facilement une bourse ou tout autre objet de taille moyenne au détour d'une ruelle. Il n'avait jamais pensé à s'en servir un jour pour détrousser les gens. Sa conscience n'avait pas encore totalement accepté le fait de dépouiller les passants de leur précieux or, mais la nécessité lui permettait d'étouffer quelque ses scrupules. Le fait de s'être réincarné en Paulin présentait un grand nombre de désagréments particulièrement pénible comme ce manque constant d'intimité qui faisait qu'aucun d'eux ne pouvait penser sans que l'autre l'entende, mais il y avait un avantage indéniable: ils avaient tous les deux une grande expérience des rapines en tous genre. Mekren était prudent et possédait le doigté le plus fin. Paulin savait tendre des embuscades et était plus téméraire que son compagnon de route forcé. Une fois leurs compétences mises en commun, ils étaient devenus des experts du chapardage.

Mekren avait passé sa journée à voler le plus possible de passants richement vêtus. Sept bourses étaient tombées dans sa main une fois leurs cordons coupés délicatement. Une seule fois, sa victime l'avait remarqué, et Paulin l'impulsif avait repris le contrôle de son bras. Sa dague avait tranché la gorge du malheureux au grand dégoût de Mekren. Il détestait tuer un être désarmé. Sa faiblesse lui valut bon nombre de railleries de la part de Paulin, qu'il endura sans broncher.

Il disposait à nouveau d'une somme correcte, qui pourrait lui permettre de faire ce qu'il avait en projet. Fendant la foule qui peuplait le quartier marchand, il se dirigeait à grands pas vers l'immense bâtisse qui dominait toutes les autres structures de la rue, le siège de Zaefal. C’était encore une fois l’esprit de Paulin qui lui avait indiqué la présence de cette guilde de mercenaires. La grande porte qui en barrait l'entrée était massive et bardée de fer. Mekren, qui venait de la grande Bibliothèque de Melandis, ne fut pas réellement impressionné par la taille de la porte. Celle de la bibliothèque était bien plus gigantesque. Néanmoins, le Maudit se doutait qu’elle devait être autrement moins facile à ouvrir. Mekren leva la main de Paulin et se saisit du solide anneau de bronze qui ornait le battant. Il le rabattit violemment par trois fois et attendit.

Un judas s’ouvrit et deux yeux gris et suspicieux le scrutèrent avec méfiance.
« Qu’est ce que vous voulez ?»lui cria la voix bougonne.
« Je souhaiterais parler à Sire Duorok. J’ai un furieux besoin de mercenaires, et une bourse pleine… »
Le judas se referma en claquant, et une clé tourna dans la serrure. La lourde porte blindée s’écarta, et le nain grisonnant qui m’avait questionné se profila dans l’entrebâillement. Il fit silencieusement signe à Mekren de le suivre, et le Réincarné s’engouffra à sa suite dans Zaefal…

[Duo]

Horiol dévisagea le jeune humain, il grommela quelque chose d'inaudible et le conduisit au bureau de Daelc dans le hall, il murmura quelques mots à l'oreille de l'intendant avant de regagner son poste à la grande porte de la Guilde.

Daelc était assis à son bureau en train d'étudier de la paperasse sans doute liée à des missions en cours ou passées. Il leva doucement les yeux devant l'étranger, il le jaugea du regard puis finalement il lui fit signe de s'assoir avant de prendre la parole.

- On m'a fait savoir que vous souhaitiez recruter des mercenaires ? Et bien nous avons ça en stock. Cependant on ne dérange pas messire Duorok comme ça, je voudrais d'abord que vous me parliez de ce que vous voulez dans les grandes lignes...

[Mekren le maudit]

Mekren prit place sur le siège, un peu intimidé. Il écouta le petit discours de Daelc, puis énonça son problème.

« Ma requête est fort simple. J'ai besoin d'une escorte de mercenaires pour partir à la poursuite d'un mage de ma connaissance. Il me le faut mort, mais je le sais puissant. Je n'aurais aucune chance seul face à lui. C'est pourquoi je suis venu demander votre aide. J'ai quelques piécettes à dépenser. J'ai besoin de deux ou trois mercenaires, pour une durée indéterminée. J'ai à enquêter d'abord au temple de Cyric, puis extra-muros, à la lisière du bois du gobelin pouilleux. Cela ne devrait prendre que trois ou quatre jours, mais rien ne m'assure que le mage que je recherche est toujours terré dans la même tanière. La mission risque de se prolonger quelque peu dans ce cas. Voilà, vous connaissez les données de mon problème. »

Mekren se tut et attendit que Daelc se décide à lui répondre Il lui semblait que le paperassier ne l’avait pas écouté, plongé dans la lecture de ses documents. L’humain ne parla tout d’abord pas, puis releva le nez de ses papiers pour prendre la parole…

[Duo]

Daelc nota attentivement sur un parchemin ce que lui racontait le jeune humain. Il relut ses notes rapidement pour vérifier que tout était correct, puis sans un mot il se leva, prenant avec lui le parchemin et indiquant à Mekren de le suivre.

Ils traversèrent quelques couloirs, toujours en silence, croisant ça et là quelques mercenaires et esclaves puis ils se figèrent devant un bureau. On distinguait sur la porte une plaque de bronze sur laquelle était gravé ces mots "Duorok Gutràsh, Maître de Zaefal". Daekc frappa 3 coups consécutifs sur la porte et Mekren put entendre une voix indiquant aux visiteurs qu'ils pouvaient entrer.

Duorok était en train de verrouiller la porte qui menait à ses appartements, il s'approcha des 2 visiteurs. Daelc lui tendit le parchemin sur lequel il avait noté les détails de la mission puis il sortit en silence laisant l'humain en compagnie du demi-orc. Ce dernier lui fit signe de s'assoir puis gagna son fauteuil derrière son bureau.

Il attentivement le parchemin et se décida à parler.

- Je vous salut jeune homme, avant de parler affaire, faisons les présentations. Je suis Duorok Gutràsh, dirigeant cette guilde, et vous êtes ?

Le ton du demi-orc était difficile à cerner, entre la bienveillance et l'exaspération.

[Mekren le maudit]

Mekren plissa les lèvresde Paulin. C'était la question qu'il redoutait. Il n'était pas certain que la réponse saugrenue qu'il allait donner, quoique véridique, puisse convaincre Duorok. Il se lança néanmoins dans son monologue, n'ayant pas grand-chose à perdre.

« Qui je suis est une question à laquelle je peux difficilement répondre. La personne que vous voyez se nomme Paulin. Je ne connais pas son nom de famille. La personne qui vous parle se nomme Mekren Fandange. Je dois vous paraître un peu schizophrène, dit-il sur un ton d'excuse en voyant le regard intrigué et légèrement agacé du demi orc, mais c'est la stricte vérité. c'est d'ailleurs à cause de cela que je recherche le mage dont j'ai parlé. Il m'a maudit, et je suis obligé de m'emparer du corps des autres lorsque mon enveloppe charnelle meurt. C'est pour me libérer de cela que je dois retrouver mon mage. Et comme je suppose qu'il ne sera pas coopératif, j'ai besoin d'aide. La vôtre. Celle de Zaefal. »

Mekren se tut, incertain de l'effet de ses paroles confuses sur Duorok. Il espérait être parvenu à un résultat concluant, mais n'osa pas regarder le demi-orc en face, préférant attendre que celui ci prenne à nouveau la parole.

[Duo]

Pour quelqu'un de simple et d'ordinaire, un lumenien par exemple, ce récit aurait pû paraître incroyable. Cependant, pour quelqu'un qui avait récemment discuté avec un avatar de Talos après s'être fait foudroyé une bonne douzaine de fois, ce genre de mésaventure paraissait courante, voire ordinaire.

Duorok resta tout de même silencieux quelques instants, après tout qu'est ce que cela changeait ? C'était un contrat de plus...

- Donc si j'ai bien compris c'est à Mekren que je m'adresse ? Donc, il vous faudra attendre quelques jours si vous le voulez bien, j'ai suis prêt à vous offrir les services de 2 de les nouvelles recrues, des guerriers d'exception, cependant ils sont actuellement en mission.

Nous pouvons d'abord établir le contrat. Donc la location des services de 2 mercenaires pour une durée indéterminée, il faudra payer au moins 2 jours d'avance. Je vous dirais les tarifs exacts quand vous mercenaires seront à disposition car je dois établir le devis.

A ce propos, où pourrais-je vous joindre lorsque que les mercenaires seront de retour ?

[Mekren le maudit]

« Je vous remerçie de votre compréhension. Vous pourrez me trouver à la taverne de la gorgée d'ogre, c'est là que mon corps à élu domicile. Demandez Paulin, les habitués me connaissent sous ce nom-là. Je ne révèle pas à n'importe qui mes ennuis. »

Et à l'évidence, sire Duorok n'était pas n'importe qui. Etrangement, le rude demi-orc lui inspirait confiance. Il s'agissait sûrement de la puissance et de l'expérience qui émanait de lui. Mekren n'avait aucune idée des exploits qu'avait pu accomplir son interlocuteur, mais il sautait aux yeux que c'était un être formidable à sa façon. Le Maudit savait qu'il ne faisait pas bon donner sa confiance à Melandis, mais Duorok l'impressionait positivement, sans qu'il sût dire pourquoi.

D'un haussement d'épaules, il mit ces considérations de côté. Cela n'avait pas d'importance, du moins dans l'immédiat. Il se leva donc et se tourna vers le demi-orc, attendant que celui-ci mette fin à l'entretien.

[Duo]

*Hum, un humain maudit qui réside dans la taverne la plus mal famée de la ville...charmant* pensa Duorok.

Le maître de Guilde se leva à son tour.

- Qu'il en soit ainsi. Si vous le permettez, je vais vous raccompagner à la porte.

Le demi-orc fit sortir Mekren/Paulin, verrouilla sa porte et accompagna son client à l'entrée de la guilde. Tout deux sortirent et lorsqu'il passa devant Horiol, Duorok indiqua au nain qu'il se rendait au temple pour prier. Puis sur ce, le demi-orc salua l'humain et partit vers le temple d'Umberlie.

La suite prochainement ici.

[Duo]

Après journée bien remplie, Duorok était allé se restaurer à la Melandienne d'Argent. Finalement ses pas à travers la cité du chaos le ramenèrent à Zaefal. Douce Zaefal dont les murs et les habitants réchauffent le coeur du demi-orc. Mais ce n'était pas son oeuvre et il était grand temps de réorganiser la guilde, tout était plus ou moins bancal depuis le départ d'Oan et la guilde avait besoin d'un grand nettoyage.

Duorok n'était pas fatigué, malgré l'heure tardive, ce dîner l'avait grandement apaisé et reposé. Ainsi, il fonça dans son bureau et à la lueur d'une chandelle, il passa la nuit à établir une nouvelle hiérarchie et à étudier les tarifs de la Guilde. Finalement, il s'endormit sur son projet achevé au milieu de la nuit.

[Mornagest]

Une ombre se glissait lentement dans la nuit. Furtive, silencieuse, la forme ectoplasmique semblait glisser sur les pavés, plutôt que de les fouler. Nul ne la voyait, nul ne l'entendait. Et c'était bien mieux ainsi.

La forme se dirigeait vers la guilde de mercenaires. Elle connaissait parfaitement son rôle, savait quels pièges éviter pour arriver à ses fins. Comme un ballet minutieusement répété.

Soudain, la chose s'arrêta. Une patrouille. Sans danger réel, mais mieux valait obéir aux ordres de son seigneur. D'autant plus que ces gardes n'étaient sans doute pas du même bord. L'homme se dissimula sous un porche en retrait, attendit que la patrouille passe.

Les gardes discutaient bruyamment, proférant sans vergogne d'innommables jurons quant au fait de devoir silloner les rues à cette heure. Puis l'écho des voix se fit moins assourdissant. Tout allait bien. Ils s'éloignaient, inconscient de sa présence. En route...

Plusieurs minutes plus tard, l'homme caché se présenta à la porte de la guilde, et frappa prestement. Un bruit de pas s'approchait doucement.

HRP : cette histoire se déroule après la quête de Ben-jXX et de Prince Arthas, pour des raisons évidentes de cohérence

[Duo]

HRP: Elle se passe aussi après la mission pour le compte de Mekren, qui est absent.

On entendit un grognement à travers la porte.

"Par Talos ! Qui est ce qui vient à cette heure là ?"

Horiol ouvrit une petite trappe à travers la porte, juste assez grande pour ses yeux. Puis réalisant que de sa hauteur le nain ne voyait qu'une partie déplaisante de l'anatomie du visiteur, il ouvrit la porte.

"Déclinez votre identité et le motif de votre visiteeeee."Cette dernière syllabe fut accompagné d'un baillement de nain, bruyant à faire s'écrouler Everska.

[Mornagest]

L'homme se pencha pour atteindre l'orifice, situé trop bas pour sa tête.

"Qui je suis n'a pas d'importance. Je suis mandé par un notable, dont l'influence agit jusque dans les rangs de cette guilde. Je crois que vous ne voudrez pas fâcher votre protecteur en envoyant son valet sur les roses, si ?"

L'homme faisait appel à la jugeotte du nain, mais il se demanda soudain s'il ne faisait pas fausse route, sur ce coup-là...

Il reprit : "J'ai une mission de la plus haute importance à confier à l'un des sbires du sieur Duorok. J'ose espérer qu'il donnera satisfaction à mon maître".

Le ton du serviteur était acide et hautain à souhait...

[Duo]

Encore un de ces grandes gens qui pense que la ville lui appartient. Horiol soupira.

"Vous obtiendrez satisfaction si vous avez de quoi payez."

Puis sans attendre une quelconque réaction de la part du Valet, Horiol dévérouilla la porte et le fit entrer. Il le conduisit à travers le Hall de la Guilde endormie vers le bureau de Daelc. Le nain murmurra quelques mots à l'oreille de l'intendant et repartit prendre son poste à la porte.

"Vous avez bien de l'audace de débarquer ici au milieu de la nuit. Vous ne pourriez pas vous déplacer le jour comme tout le monde ?"Daelc grommela quelque chose et s'assit derrière son bureau, invitant le valet à rester debout."Bon alors ? Pourquoi voulez vous faire appel aux services de Zaefal ? Et pour le compte de qui ?"

[Mornagest]

Le valet ne s'offusqua pas de la brusquerie de son interlocuteur. Il savait pertinemment qu'il allait les déranger, en pleine nuit, mais cette mission ne souffrait aucun retard... La cible était déjà loin, il ne fallait pas la perdre de vue.

"Mon maître a besoin des services de l'une de vos crapules". Le serviteur nota le regard mauvais que lui lança Daelc, mais fit mine de ne rien remarquer. "Il s'agit d'éliminer un homme. Quant aux tenants et aboutissants de cette mission, je ne pourrai vous en révéler davantage. Mon maître a insisté pour que je m'entretienne avec le vôtre, en privé.".

A nouveau, Daelc parut furieux. Il n'aimait certainement pas la façon de parler de cet arriviste écoeurant, mais il ne pouvait décemment pas le jeter dehors pour si peu. D'autant que ce "maître" lui était toujours inconnu...

"Si cela peut vous rassurer", poursuivit le valet, "je ne porte aucune arme". Il ponctua sa phrase en enlevant sa cape, révélant de sombres vêtements par en-dessous. Même si une arme pouvait y être dissimulée, elle laisserait sans nul doute une marque visible pour des professionnels de Zaefal...

[Duo]

Daelc bouillait intérieurement, mais il préférait ne pas trancher la gorge de son interlocuteur, des fois qu'il travaillerait vraiment pour quelqu'un de puissant.

"Comprenez moi bien mon p'tit, d'abord vous vous ramenez ici comme si tout vous était dû, ensuite vous refusez de me communiquer le motif précis de votre visite, vous traitez mes hommes de crapules et vous voulez que je réveille messire Duorok au milieu de la nuit ? Dites, vous vous fichez de moi c'est ça ?"

:notme:

[Mornagest]

Ce vil manant était bien compliqué. Savait-il seulement qui l'envoyait ? Le valet se décida à lâcher le morceau. Il baissa le ton et annonça, d'une manière théâtrale :

"Je viens sur ordre de Lord Byron. Si vous voyez ce que je veux dire...".

Le serviteur vit instantanément les cheveux de Daelc se dresser sur sa nuque, à l'écoute de ce nom, synonyme de mort et de terreur...

Il espérait que ce nigaud le laisserait enfin passer, à présent. Qu'il faille réveiller Duorok lui importait très peu.

"Maintenant, trève de politesses. Conduisez-moi chez messire Duorok. Cela est important, je vous l'ai dit.".

[Duo]

Daelc trembla à la mention du nom de Lord Byron, certes ce dernier n'était pas connu de tous, mais dans le métier il était craint et respecté. Sans dire un mot, Daelc consigna les menus détails donnés par le valet sur un parchemin qui roula et prit dans sa main. Il se leva faisant signe au valet de le suivre. Ils traversèrent le Hall vers la cour intérieure. Puis ils s'arrêtèrent devant une porte sur laquelle on pouvait lire sur une plaque de bronze "Duorok Gutràsh, Maître de Zaefal".

Daelc frappa 3 coups et attendit. Pas de réponse. Il frappa à nouveau et appella "Duorok". Après tout le demi-orc avait le sommeil dur, il tourna la poignée et fut étonné de voir Duorok endormit sur son bureau, la tête sur divers parchemins. L'intendant se racla la gorge.

Duorok cligna des yeux et éprouva cette désagréable sensation que l'on ressent lorsqu'on se réveile sans avoir souhaité s'endormir. Emmergeant peu à peu, le demi-orc baragouina quelques mots.

- Je...de...Daelc ? Mais ? Qui êtes vous ?

Daelc tendit le parchemin à Duorok qui comprit qu'il s'agissait d'un client, l'intendant sortit alors. Le maître de guilde proposa au client de s'assoir puis attendit, baillant.

[Mornagest]

Enfin, il pouvait rencontrer ce fameux Duorok. Que de temps perdu ! Mais le maître serait satisfait : la sécurité de sa guilde était certainement suffisante, même si son meneur prenait le temps de dormir...

"Bien, je ne vais pas perdre mon temps ni le vôtre en salamalecs. J'ai besoin de louer les services de l'un de vos sbires, le plus capable d'entre eux, si possible. Il ne PEUT pas échouer. Sa cible est Mornagest, ancien détenu, qui a été grâcié par ses contacts hauts-placés. Il est actuellement en route vers Luménis, s'il ne l'a pas déjà atteint. Envoyez votre homme là-bas et qu'il ne revienne pas sans l'avoir tué.".

Le valet fit une petite pause, pour s'enquérir de la bonne compréhension de son discours par le semi-orc. Puis, il reprit enfin :

"Pour l'argent... Vous serez payés après.. Peut-être.". Un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres. Son arrogance n'avait d'égale que la confiance qu'il avait en le pouvoir de son maître sur cette guilde. Il savait pertinemment que personne, ici, n'oserait lever la main sur lui.

"Je vous laisse régler les détails. Qu'il parte le plus tôt possible. Adieu.".

Le serviteur de Lord Byron s'en fut sans avoir attendu de réponse de Duorok, et s'éclipsa dans la nuit, en route vers quelque sombre extorquage de fonds ou rapt sordide...

[Duo]

Ruminant sa colère contre ce valet qui se croyait tout permis, Duorok se leva et se rendit dans la "chambre" de Ben-j, cette chambre ressemblait plutôt à une cellule, mais au moins il avait un lit. Le demi-orc ouvrit violement la porte et hurla.

- Toi ! Dans mon bureau immédiatement !

Réalisant qu'il avait réveillé la moitié de la guilde, Duorok faillit s'excuser puis il réalisa que cela pourrait servir d'exemples à des mercenaires qui penseraient qu'il venait punir Ben-j.

- Non, attends je meurs de faim. Retrouve moi dans la salle commune ! Tu as cinq minutes sinon tu es viré !

Il claqua la porte toujours aussi violement et marcha d'un pas décidé vers la salle commune.

- Roguerio ! A manger et à boire et que ça saute !

Puis il s'installa avec sa nouriture attendant Ben-j.

[Ben-jXX]

La voix de Duorok fit sortir Ben-j de son sommeil réparateur. Malgré son aspect plus que comateux et ses cheveux en bataille, il essaya de cogiter. Quelle mouche avait bien pu piquer Duorok?

Malgré tout le respect qu'il avait pour le demi-orc, il était hors de question que ce dernier ne le traite comme un chien, il avait joint la guilde des mercenaires et non l'armée de Mélandis quand même!
Quant à sa menace de licenciement, elle faisait bien rigoler Ben-j qui savait pertinemment que sa présence en ces lieux ne tenait que grâce à sa parole donnée à Duorok et que si ce dernier désirait se séparer de lui, cela lui était bien égal.

Sur ce, Ben-j tira sa couverture sur lui et décida de se rendormir.