La Couronne de Cuivre

A peine eut-elle calée la porte pour qu'on ne l'ouvre pas qu'une main ferme l'agrippa pour ne pas qu'on la ferme.

Mademoiselle Ewena Gaëlis ? Capitaine Ghennih de la part de l'Etat luménien. J'aimerais fortement m'entretenir avec vous, aussi je vous prierai de venir avec nous.

Il était mal à l'aise de faire ça à un collègue mais les ordres étaient ce qu'ils étaient.

"He ben capitaine Ghennif, Ghenning, enfin peu importe, si vous venez de la part de l'Etat je suppose que vous avez un quelconque papier non? Sinon vous pourriez être n'importe qui..."

Ewena tenta tant bien que mal de se degager en vain, il la tenait trop bien.

De sa main libre le capitaine sortit un parchemin scellé de sa poche et le tendit à la jeune femme.

Si vous prenez le temps de lire cette missive dans toute sa longueur vous ne manquerez pas de remarquer, j'en conviens, que cette offre n'est pas négociable.

Tout autour de la maison, voyant que l'oisillon était un nid, les agents se rapprochèrent, légèrement, sauf ceux de l'écurie. L'échec n'était pas toléré à ce niveau.

Ewena prit vivement le parchemin d'une main en tentant de maintenir de l'autre la porte la plus fermée possible. Elle parcoura rapidement les lignes. Elle n'avait pas trop le choix. Elle n'avait jamais aimé l'autorité. Elle se resigna à les suivre.

"Vous permettez que je prenne ma cape au moins? Et pourquoi voulez vous me parler? Que se passe-t-il enfin?"

Cette fois Ghennih ouvrit la porte en grand et repris le parchemin tandis que son camarade s'avançait à son tour.

Pas de cape pas de petit mot pour la maisonée. Vous nous suivez, c'est tout. Quelques hommes garderont votre demeure pendant votre absence. Vous prendrez un de nos chevaux et vous ne poserez de question qu'une fois nos réponses acquises.

"HE! Mais vous vous prenez pour quoi? Je ne vais pas me laisser faire comme ça! je ne vois même pas pourquoi vous êtes là!"

Et c'était vrai, ils n'avaient aucune raison de venir la chercher, elle n'avait même pas encore repris ses activités...

Agacé le Capitaine Ghennih se résigna à rentrer dans le rang et à appliquer le règlement. Sur un signe trois autres agents le rejoignirent tandis que la maison était cernée.

Par ordre du Maréchal Link Hasriel, mandaté par l'Etat luménien et assermenté pour intervenir lui ou ses représentants, je vous arrête à titre préventif dans le cadre d'une enquête sur les activités illicites de la ville.

Il avait ouvert en grand la porte pour que son second s'approche, une main sur la garde de son épée.

Suivez-nous sans résistance. Si riens ne peut être retenu contre vous vous serez libre dans la semaine.

"Bien bien je vous suis. Une semaine? :hein: :hein: Mais, et mon colocataire, qu'est ce que je vais lui dire? Et les plantes?"

Ewena soupira, plus vite partie plus vite revenue, mais bon.... :sad:

Ghennih la laissa passer devant tandis que les deux tiers de ses hommes encadrait le cortège. Son second restat ici pour assurer la sécurité des lieux. Et par la même occasion fouiller l'endroit.

Ne vous en faites pas pour Astaldo je suis sûr qu'il comprendra.

En réalité il devait même être aucourant. Et quant aux plantes on aurait dit qu'une tornade était passée par là. Les ravages de Valdaï n'ayant toujours pas été réparés. La petite compagnie parti au trop vers la centre ville; et le siège des SRL.

Ewena se reveilla après un bon sommeil réparateur, et se leva prestement pour chercher Astaldo, ils avaient à discuter maintenant.
Il savait, et il n'avait rien dit...Non, au lieux de'en discuter avec elle, il l'avait mise en prison . La jeune assasin était vraiment en colère contre lui, il allait l'entendre. Peut-être allait-elle l'empoisonner ou autre chose :oops: ... Elle descendit rapidement et en silence les escaliers.
Où pouvait-il se cacher, peut-être était-il déjà partit, cela ne l'etonnerait pas, quel lâche ! envoyer ses hommes, même pas capable de faire le boulot tous seul...
Elle finit par le trouver assoupi dans la bibliothèque . Elle s'approcha en silence, veillant bien à ne pas le reveiller , et soudain cria :

"debout! Il faut qu'on parle!"

L'agent des SRL sursauté et se retrouva nez à nez avec Ewena et il se sentit prit d'un grande lassitude envers lui-même. Que devait-il faire ? Commencer par s'excuser ? Un peu futile maintenant. Essayer de lui expliquer ? Peut-être, si elle en avait envie. En ce moment il voulait surtout se trouver loin de tout cela.

Je peux vous aider ?

Il la regarda d'un oeil où se mêlaient fatigue et tristesse mais il tint bon.

Vous? elle ne supportait pas qu'il la vouvoie. Se fichait-il d'elle? Elle était sur le point d'exploser, mais elle prefera ne rien. Il ne voulait pas parler et bien soit.

"Puisque c'est comme ça, excusez moi, j'ai a faire..."

Elle partit en direction de sa chambre, elle ne voulait plus rester ici, elle preferait repartir à a boutique de magie. Si il voulait vraiment discuter il l'arreterait surement, enfin c'est ce qu'elle esperait.

Astaldo se leva péniblement et tendit la main vers Ewena, son estomac commençait à se faire douliureux, de même que sa tête. Il n'était pas au mieux de sa forme, pourtant aucune blessure ne le marquait.

Ewena, revenez, on va parler si vous voulez, je vous en prie, revenez.

Ewena se retourna et le fixa. Il avait l'air vraiment mal mais ce n'était pas le moment de se laisser apitoyer.

"Depuis quand étiez vous au courant? pourquoi ne m'avoir rien dis?"

Détail ironique, c'était toujours quand on ne voulait pas les voir que les questions gênantes débarquaient.

J'étais au courant depuis, disons, un certain temps car je ne l'ai pas été aussitôt que nous nous sommes rencontrés. Mon service ne traite pas de gens comme vous, mais des amis et collègues m'ont mis la puce à l'oreille et de fil en aiguille on voit où ça nous a amenés.

L'ancien marin se redressa dans son fauteuil mais renonça à croiser les bras, trop lourds à soulever.

Je n'ai rien dit car au début je ne savais pas que c'était vous précisément, puis parce que je n'avais rien contre vous et finalement parce qu'entre mon travail et mes sentiments j'ai tranché depuis longtemps.

Finalement Astaldo se ressaisit un peu et se redressa, même s'il avait l'impression de tomber toujours plus bas.

[color=#FC5D5Dd]Voilà la petite histoire, c'est celle que vous attendiez ? Je n'en ai pas d'autre pour vous. Je ne suis ni enchanté ni plein de remord, juste las de tout ça, alors si vous désirez ajouter votre petit grain de sel ne vous gênez pas mais faites vite je vous prie.[/color]

Devant une Ewena presqu'impassible il état plutôt perpelexe mais après une grande désolation il n'éprouvait maintenant qu'un puissant sentiment de rejet pour à peu près tout et ne souhaitait qu'une chose, en finir avec tout, même si ça paraissait irrationnel.

La jeune femme partait. Il l'aivait aimée et se refusa donc à la retenir, mais il ne pouvait la laisser fuir come une vulgaire fillette. Il la rejoignit lentement, histoire de se faire entendre bien avant d'être vu, un paquet de chiffons dans les mains.

Tenez, je pense que vous pourriez vous en servir mieux que moi. Si vous le pouvez remettez-les en terre sinon maintenez-les dans un lieux humide.

Il repartit aussitôt, une sensation douloureuse à l'estomac et jugeant bon de laisser Ewena le soin de découvrir par elle-même les quelques pousses de lupin jeune qu'il lui avait donné. Il irait bien revoir la mer une dernière fois...

[Quête: rencontre au sommet]

Un messager du conseil était venu de bonne heure ce matin déposer un message au maitre des lieux. Cette missive portait le sceau du Haut-Conseil Lumenien. A l'interieur de l'envellope en velin se trouavait une lettre:

Originally posted by missive
Lieutenant Tarkil,

Je vous prierais de bien vouloir vous rendre au grand fort, demain, a la tombée de la nuit.

Garfield, haut conseiller

Rien de plus, ce qui pouvait paraitre étrange vu que Garfield était l'employé d'Astaldo au bosquet des fées...

[Quête : rencontre au sommet.]

Astaldo avait un mal de tête énorme, et ce n'était pas dût qu'à l'alcool, tout ici lui rappelait Ewena, et ça lui était insupportable. Quand il prit la missive et la lut il ne prêta même pas attention au nom de l'expéditeur, il avait prit l'abitude d'obéir et d'oubliet.
Se remettant un peu plus plrésentable, il partit pour le grand fort.