[Commerce] Herboristerie du marais maudit

[Umbre]

Umbre se dirigea entre les étales de la boutiques en cherchant les feuilles de la dame. La couleur violette n'était la plus répandus parmis les plantes de l'échoppe. Il hésitât quelques secondes entre deux étales mais dans la seconde les fleurs n'avaient pas de barbe ni de feuilles. Il s'agissait de simples tiges. Il se dirigea vers la première et pris délicatement une feuille tout en vérifiant bien la présence de la barbe. Umbre fit demi tour et se dirigea vers l'homme lézard. Arrivé à sa hauteur il lui montra la feuille en attendant un signe d'approbation. Son ombre furetait parmis les étales de l'échoppe comme un jeune loup en chasse.


HRP: Mon code 9wifi ne fonctionne plus, je n'ai pratiquement plus accés au net. Si quelqu'un a des codes d'accés 9wifi...

[Led Shark]

L'herboriste observait attentivement son dernier postulant, et surtout son étrange ombre. Très vite il fut déçu, aucune technique, aucune méthode, juste l'observation au petit bonheur la chance... Bah, il n'avait pas besoin d'experts en simples mais de vulgaires exécutants, et cet Umbre tout dévoué au Dogme du Temple avait manifestement à la fois une très haute opinion de lui même et l'adorable habitude d'obéir à ses supérieurs, il était donc aisément manipulable, étant donné les sommes d'argent en jeu, un pion un peu plus fiable que les autres n'était pas du luxe.
Lorsque Umbre lui désigna la plante, l'homme lézard s'autorisa un large et franc sourire (avec les dents) puis seulement il s'avança vers le moine et les autres participants à l'expédition. Une fois qu'il eu rejoint le groupe il prit la parole.

"Très bien mes-zamis, vous-zavez tousss passssé ma petite épreuve, je vous consssseille de rentrer chez vous pour préparer vos paquetages, nous n'auront pas la possssibilité de chassssser avant d'arriver ssssur les terres-zHelmites où j'ignore les règles, aussssi prévoyez des provizzzions, notamment pour le dézzzert, j'ai prévu de nous joindre à une petite caravane pour sssssssette première étape, malheureuzzement elle ne nous-zaccompagnera pas jussssqu'à notre desssstination. Je vous propozzze de nous retrouver dans trois jours issssi même à l'aube, nous partirons alors vers Manosssst. J'ai encore quelques détails à régler pour le départ, je vous ssssouhaite donc à toussss une exsssellente journée."

[Umbre]

"Bien, je serais la"

Umbre s'inclina poliment devant l'homme lézard. Celui ci semblait satisfait et heureusement car il n'aurait pas supporter d'échouer la ou les autres avaient réussi. Il se dirigea vers la sortie pour se dissimuler parmi les ombres de la ville. Il trouverait bien de quoi refaire le plein de provision dans les échoppes de la ville. En sortant il devrait s'assurer de ne pas etre suivit par une des personnes présentes dans l'échoppe. Son ombre le suivait a distance comme pour assurer ses arrières, se dissimulant dans les ombres des personnes qu'il croisait.

[Zyl]

"Gahe" hocha de la tête à l'adresse de Led Shark, avec un léger sourire amical.
"Bonne journée à vous aussi. Merci encore d'bien avoir voulu m'accepter. A dans trois jours, monseigneur."
Elle réajusta les plis de sa tunique claire, secoua ses jambes engourdies par sa brève immobilité, et, sans rien dire de plus, quitta la boutique avec souplesse et silence, non sans un dernier regard moqueur aux deux orques de garde. Une fois dans la rue, elle ferma les yeux, se plongea dans le bruit mélangé des conversations, du port, des charrettes grinçantes et des cris d'oiseaux. N'y percevant rien de particulièrement intéressant, elle rouvrit ses yeux gris. Un dernier regard pour l'homme à l'ombre étrange, qui déjà s'éloignait dans la foule. Il n'avait pas l'air net, mais elle n'était pas stupide. Il ne servirait pas à grand-chose de le suivre, d'autant qu'il n'avait pas l'air du genre à accorder aussi facilement sa confiance que Draion. Elle effectua quelques pas, se cala dans un coin discret entre deux bâtiments, et réfléchit un instant en contemplant le mur gris devant elle. Puis elle sortit sa dague de sa botte, et traça dans la poussière grasse qui recouvrait les pierres le symbole observé sur la tunique du tieffelin. Un disque noir cerclé de violet. Un simple disque. Ça ne pouvait pas être très dur à retrouver. Sheaxie se creusa la cervelle. C'était un symbole divin.
Shar.
Un sharite, donc, qui n'avait pas peur de le montrer. A moins que le symbole sur sa tunique ne fut qu'un leurre? Bah, dans le doute, elle pouvait tout aussi bien mettre ses trois jours de repos à contribution pour se renseigner sur ce compagnon et son probable dogme. Des informations sur les hommes-lézards lui seraient sûrement également utiles. Quand au halfelin, elle en savait assez à son propos. Mélandis avait-elle une bibliothèque? Une petite visite du noyau occulte s'imposait, en plus de l'achat de provisions et de la note d'auberge à régler. Sheaxie rangea sa dague dans sa botte, quitta son recoin et s'en fut d'un pas allègre, fendant la foule avec toute l'aisance que lui procuraient son mètre quatre-vingt-cinq et ses épaules carrées.

[phoeunix]

Draion retrouva avec soulagement l'air de la rue. Non pas que l'intérieur de l'herboristerie fut particulièrement étouffant, c'était plus à mettre sur le compte des personnes qui venaient d'y défiler. Il prit soin de noter dans quelle direction l'ombre étrange suivie du tieffelin était partie, pour ne pas prendre la même route. La demi-orque avait déjà filé ce qui était pour le mieux si les suspicions d'Eglantine étaient justes. D'ailleurs, que devait-il penser d'elle maintenant qu'elle avait révélé une partie de sa véritable identité ? Fallait-il s'en méfier comme de tout ce qui se trouvait dans cette cité ? Elle avait bien choisi sa couverture, son visage d'enfant et ses yeux pétillants d'allégresse venaient à bout de tous les soupçons de méfiance qu'il pouvait avoir. Et puis, elle semblait avoir besoin de lui pour une quelconque raison...

Trois jours de plus dans cette ville... Finalement la cité lui paraissait plus sympathique que ses compagnons de voyage. Une demi-orque, un sharite et un homme-lézard, il sourit à l'effroi d'imaginer ce qu'il resterait de sa carcasse après un périple avec ces trois-là.

Il se gratta la tête, incertain de la bonne manière d'occuper ces trois jours dans une ville comme celle-ci.

*Hum, tu as une idée de quelque chose d'intéressant à voir par ici ?*
*Il me semble que tu m'avais promis de nouveaux vêtements. Tu n'as pas envie de te trimballer éternellement avec une petite souillon aux airs de sauvageonne ?*
Elle appuya sa pensée avec un sourire charmeur.

*Ho, heu... Oui c'est vrai ! Des vêtements ! Je te suis.*

Et elle l'entraina une fois de plus dans le dédale des venelles de l'Esplanade Impériale.

[Led Shark]

L'herboriste ne s'attendait pas à recruter toute une équipe en un seul jour, le barde et sa petite protégée n'avaient pas l'air très dangereux, la demi orque semblait banale, pas insignifiante, le tiffelin, était bien plus dangereux sauf que par bonheur les leviers pour le manipuler étaient aisément visibles pour qui savait regarder. Mais l'heure n'était pas à ces considérations, il avait des détails à examiner et des préparatifs à faire. La prochaine caravane partait dans trois jours. Dans cet intervalle il fallait trouver des montures, préparer ses propres bagages, prévenir ses différents contacts au sein des différents réseaux de la cité du chaos, organiser son absence et faire en sorte que Nitriz et les autres serviteurs restent à leur place.

Les deux jours qui suivirent furent intenses, l'herboriste n'eut pas un instant à lui, il interrogea ses différents réseaux au sujet de ses nouveaux amis. Il se procura quatre mules vigoureuses et deux charrettes à un caravanier qu'une maladie subite et malheureuse avait contraint à prendre sa retraite et à devenir client à vie du druide. Il organisa le transport retour avec la Guilde des Commerces et Conseil, il s'assura avec certains de ses contacts à la garde et dans le monde souterrain que personne n'irait gâcher son projet, il passa même un marché avec un alchimiste de ses très bons clients à l'étoile pourpre, dans le dos de ses serviteurs.

Le matin du troisième jour, tout était prêt, à l'heure dite, les serviteurs de son patient caravanier livrèrent ses achats en allant rejoindre leur convoi aux portes un peu avant l'aube. L'herboriste qui n'avait pas pris le temps d'examiner très attentivement les quatre bêtes de trait mit à profit l'attente de ses employés pour les choyer et les accoutumer à sa présence. Il avait bien sûr remarqué les traces des coups qui faisaient le quotidien des pauvre bêtes, il se promit intérieurement que jamais plus ces quatre là ne seraient traitées ainsi. Ses dons d'empathie firent merveille, et malgré la présence de Sih-Il-Tach sur ses épaules il ne lui fallut que quelques minutes pour rassurer les animaux quand à ses intentions.

Il avait préparé une bonne semaine de vivres, plusieurs javelines étaient fixées à l'une des charrettes, et plusieurs sacs de vivres et d'objets divers s'entassaient à leur côté. L'herboriste portait toujours son armure noire et argent, ses deux cimeterres, il s'était offert une ceinture avec de nombreuses bourses, et deux couteaux de voyage s'y glissaient, il avait ajouté une gourde de cuir et une bonne sacoche de ceinture renforcée de métal scellée par trois plombages aux motifs manifestement magiques. Il avait enlevé sa longue toge qu'il avait rangée dans un de ses sacs, il avait même pris le soin de tracer son propre glyphe sur les sacs (vides) qui reposaient sur les charrettes,avec le reste de l'équipement habituel : réserves d'eau, ustensiles divers...

Il continua à faire ami ami avec les mules jusqu'à l'arrivée du premier de ses compagnons de route.

[Umbre]

Pendant les quelques jours de libre, Umbre acheta se qui lui fallait dans différents magasins, il ne dormit pas deux fois dans la même auberge, resta souvent dans les ombres pour écouter les conversations des clients et des badauds. Lors de la première nuit, un pauvre hère tenta de le lui raquetter sa bourse. Il lui fit un sourire éternelle d'une oreille à l'autre après l'avoir assomé à main nue. Puis il cacha le corps dans les détritus en s'assurant qu'aucun témoin n'observait la scène. Lorsqu'il arriva au lieu de rendez-vous il chercha l'Homme Lézard tout en observant le reste de la caravanne. Il se présentat devant celui-ci.
"Messire" dit il en s'inclinent légèrement devant lui.

[Zyl]

Sheaxie vint ensuite. Elle marchait d'un pas souple et rapide, une besace de cuir terni battant sur son flanc gauche à chacune de ses foulées. Elle affichait un air résolument enjoué, bien que, comme à son habitude, elle fut occupée à méditer sur ses chances de survie à l'aventure. Elles étaient plutôt bonnes, mais ce n'était pas une raison pour céder à l'optimisme. L'optimisme. Elle le détestait et s'en méfiait. Il lui avait toujours apporté la ruine. Mieux valait s'attendre au pire, quitte à trop en faire. C'était sûrement pour cette raison qu'elle avait embarqué avec elle un épais bouquin, intitulé sobrement "poisons et antidotes". Il prenait de la place dans son sac et pesait bien lourd, mais on ne savait jamais, il se montrerait peut-être utile. L'accompagnait une carte d'Hélonna, recopiée sur ce qu'elle avait trouvé de mieux à la bibliothèque, et quelques vivres sous la forme de biscuits salés et de lanières de viande fumée, ainsi qu'un bric-à-brac de feuilles de parchemin vierges, de dés, de plumes à écrire, de crochets soigneusement dissimulés dans un doublure, de vêtements et de notes diverses. Elle avait pas mal joué les érudites, durant ses trois derniers jours sur le sol Mélandien. Un voyage exigeait de la préparation, et elle s'était également documentée comme elle le pouvait sur ses compagnons de voyage. A présent, elle pouvait réciter par cœur le cycle de vie des homme-lézards, tenir un exposé d'une demi-heure sur les différentes branches de l'église Sharite, et connaissait un certain nombre de traditions halfelines. Tout cela ne lui serait pas forcément utile, mais mieux valait trop que pas assez. Elle n'aimait pas lire longtemps, mais avait su se contraindre à ce pénible exercice. Sheaxie était souvent beaucoup plus préoccupée par sa survie que son plaisir. Certains auraient facilement qualifié cela d'obsession, elle n'y voyait qu'un simple moyen de s'assurer qu'elle serait la dernière debout sur le tas de cendres du monde. Pas d'optimisme, donc. Simplement du bon sens, de la prévoyance, et des jambes entraînées à courir.
Elle s'était également procuré une épée courte, qui, si elle n'avait rien de franchement exceptionnel, était aiguisée et à peu près équilibrée. Celle-ci pendouillait près de la jambe droite de la demi-orque, rattachée à sa ceinture par deux lacets de cuir.
Arrivée à la hauteur de ses compagnons de route, elle les salua d'un simple hochement de tête.
"Me voilà, chef. A l'heure comme promis."

[phoeunix]

Finalement, les trois petits jours à Melandis ne furent pas aussi catastrophiques que Draion pouvait le craindre. Après un saut rapide qui s'est finalement terminé en un après-midi interminable sur la place marchande, les innombrables sacoches du petit-homme étaient aussi pleine à craquer que sa bourse était vide : viandes fumées, céréales, noisettes et amandes, elles regorgeaient de vivres et à cela il fallait ajouter le matériel de survie indispensable pour Eglantine : couchage, couvertures, gourde. Avoisinant la charge d'un mulet adulte, Draion avait finalement pris le pli et arrivait à porter tout ce fatras, même s'il sautait sur la moindre occasion pour faire une pause pour s'alléger les épaules.

La jeune enfant était méconnaissable, ceci expliquait en partie la ruine de Draion : c'est comme si les marchands avaient pris un malin plaisir à se refiler leurs clients pour les plumer sans vergogne. D'abord le marchand de vêtements qui interpela son ami marchand de bijoux, lui-même appelant à lui un marchand d'accessoires de coiffure et ainsi de suite. Eglantine sembla prendre un malin plaisir à profiter de la situation et ne fit la sourde oreille aux appels télépathiques que Draion lui adressait pour sortir de ce piège à rat. De plus, les marchands trouvaient tous les prétextes pour rajouter "l'accessoire accessoirement indispensable" jouant tantôt sur la fibre de la culpabilité ou de la fascination. Résultat : la gamine passa du statut de vulgaire souillon à celui de jolie petite fille sortie d'une maison bourgeoise, les robes à fanfreluche et les rubans des la cheveux en moins.

Les deux autres jours consistèrent principalement à ne pas attirer trop l'attention sur eux mais également à exercer ses talents d'acteur pour devenir un menteur crédible. Au grand désespoir d'Eglantine, les choses n'évoluait pas aussi vite que prévu, Draion ne pouvait s'empêcher de rougir ou de bafouiller dès qu'il mentait. A force de patience et de conseils, il finit par adopter une technique jouant sur ses points forts : faire croire aux plus gros mensonges à l'aide de son sourire le plus niais. Il lui manquait encore un génie d'improvisation mais les résultats étaient déjà bien plus convaincants.

Le jour venu, ils se rendirent à l'Herboristerie des Marais à l'heure dite, ou presque, et une pointe d'anxiété monta à la vue de ses compagnons déjà tous réunis. Il avait oublié à quel point ils étaient, chacun à leur manière, intimidants.

"Bon... Bonjour. Nous sommes prêts, j'espère que nous ne sommes pas trop en retard."

[Led Shark]

Led Shark Salua avec entrain ses nouveaux amis, il encouragea Umbre à passer du temps avec les mules pour les habituer à sa présence, à peine s'y étaient-ils mis que Sheaxie les rejoignait. L'herboriste remarqua son équipement neuf, enfin Draion et Églantine apparurent, et la fillette parée de neuf s'attira les compliments feints ou non de tous. L'herboriste félicita même Draion pour l'apparence de se protégée.
"Ainsssi vétue on la croirait tout droit ssssortie d'un temple de Helm, sss'est parfait !"
Puis lorsque tous se furent salués...
"Mes-zamis nous-zavons rendez-vous à l'exssstérieur de la Sssité avec la caravane du Marcheur VertesPaumes, je propozzze que nous partions !"
Et sans attendre l'herboriste se mit en marche immédiatement suivi des deux charrettes, les mules n'étaient guidées par personne, elles suivaient simplement leur nouvel ami vert.

La suite là.