[Quête : Tel est pris qui croyait prendre] Groupe 1 : Arya

[Taliesin]

-Si cette expérience, pour éprouvante qu'elle fût, a pu faire ressurgir certains souvenirs effacés, c'est une bonne chose... Quant à vos compagnons, je ne doute pas de votre parole, et j'espère bien que les faits vous donneront raison. Dans tous les cas, nous sauront rapidement ce qu'il en est.
Il s'abîma un instant dans la contemplation du ciel étoilé qui était visible au travers des branchages.
-Nous pourrons nous remettre en route dès que vous le désirerez : la nuit n'est pas plus dangereuse que le jour, en cette forêt. Pas moins non plus. Mais prenons tout le même le temps de nous restaurer, conclut-il en désignant les vivres.

[Arya Du Varden]

La magicienne n'arrivait pas à trouver l'environnement attrayant et même le ciel étoilé ne lui faisait pas cet effet agréable qu'elle aimait ressentir en l'admirant. C'était comme si les spectres funestes de la nuit qui ne pouvaient que planer dans cette forêt voilait la beauté de ce qui aurait pu être plaisant.

Malgré tout, elle sourit tout en regardant les victuailles, les fruits semblaient succulents et s'ils l'étaient autant que ceux déjà mangés autant en profiter.

Merci, j'accepte volontiers votre offre.

Elle prit avec délicatesse un fruit rond dont la peau était particulièrement douce au toucher et le le tourna doucement entre ses doigts.

C'est certainement le seul bon souvenir que je garderai de cette île, les fruits sont vraiment succulents.

Doucement, elle porta le fruit à ses lèvres et elle mordit avec un plaisir évident dans la chair gorgée de saveur.

[Taliesin]

-Effectivement, les conditions dans lesquelles vous visitez nos terres ne sont pas idéales pour que vous les voyiez sous leur meilleur jour. Pourtant, aussi dangereuses et étranges soient-elles, je vous assure que les choses belles et bonnes n'y manquent pas. Mais il faut du temps - et souvent de la chance - pour les découvrir. Tenez, je me souviens de ce jour où nous sommes tombés, par la hasard le plus complet, sur une véritable oasis de calme et de beauté. Un lac aux eaux transparentes bordé de sable blanc, ombré par des arbres tropicaux chargés de fleurs et de fruits... Un vrai petit paradis.

[Arya Du Varden]

Un air rêveur se fit sur le visage d'Arya alors qu'elle rêvait de pouvoir se ressourcer dans un endroit tel que celui que venait de lui décrire le shaman et sa voix était lointaine.

Notre but aurait dû être cette oasis de bonheur, j'en aurai été charmée cela est certain. Sortir de cette forêt hostile me sera si agréable et bien que j'ose espérer que cela sera possible dans un temps le plus court possible. Un soupire lui échappa malgré elle. Même lorsque les mages seront hors d'état de nuire, nous n'avons plus de navire pour rentrer chez nous et le temps que notre gouvernement intervienne, les jours risquent d'être longs, nos ennemis n'ayant probablement pas laissé un vaisseau quel qu'il soit amarré au port.

[Taliesin]

-Un seul navire fréquente cette île : celui qui avait pour but de ravitailler la prison et sur lequel, apparemment, vous êtes venus, répondit le shaman. Comme il a fait naufrage, il n'y a donc plus de moyen évident et immédiat de quitter cette île. Néanmoins, et sans présumer de ce que décidera notre chef, il n'est pas impossible qu'en contrepartie de votre collaboration, nous vous aidions à repartir de nos terres. Cela me semblerait être un échange de bon procédés.

[Arya Du Varden]

Peu importe le moyen qu'ils emprunteraient, Arya n'avait plus qu'une hâte, quitter cette île qui pourtant attisait sa curiosité. Mais elle saurait la faire taire si la possibilité de quitter cet endroit peu accueillant se faisait.

Leur repas était terminé et la magicienne n'avait qu'un désir pour l'instant, retrouver ses compagnons.

Et puis ainsi, vous serez certains que nous ne viendrons plus vous déranger, ainsi tout le monde sera satisfait en reprenant son rythme de vie.

Quoique, l'elfe posa un regard dans lequel se mêlait un soupçon d'amitié et beaucoup de compassion.

J'espère que le nuage sombre qui est venu ternir votre vie pourra se dissiper et vous pourrez retrouver la paix et la sérénité.

Elle se tut, alors qu'elle aurait volontiers ajouter, "en compagnie de vos femmes et de vos filles". Mais de cela, seul le destin en était maître.

Elle aida le Shaman à ranger les vivres restant et se tint prête au départ.

Je pense que nous pouvons reprendre notre route.

[Taliesin]

Le vieil elfe acquiesça et, quelques instants plus tard, ils s'éloignaient du lieu de leur bivouac.
Le trajet du retour fut aussi long et fatiguant que l'aller : Ioreth faisait montre de la même prudence, des mêmes précautions. Ils n'eurent cependant à subir aucun assaut, que ce soit de la part de fauves, de plantes carnivores ou de l'étrange magie ambiante. Leur principal adversaire fut la fatigue, mais ils tinrent bon. Et, alors que la matinée était déjà bien entamée, ils regagnèrent les limites du village des elfes.