[MP] Histoire : Armand
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Le silence dura, longtemps. Un silence gênant et calculé, qu’Émile soupçonna d'être volontairement entretenu par la policière. Maître Marquand n'avait plus dit mot, et était retourné silencieusement auprès de sa femme.
Après avoir consulté pensivement sa montre, elle reprit finalement la parole, tout d'abord dans un murmure, puis à voix plus haute.
"Non. J'aimerais ne pas perdre une seconde de plus."
Elle marqua une courte pause, et reprit.
"Rassurez-vous, je ne compte pas vous priver d'une nuit de sommeil, mais il me semble que cela peut encore attendre."
Personne ne répondit. En dehors du crépitement du feu dans les cheminées et des discrets sanglots de mademoiselle Stoän, il n'y avait plus un bruit.
"Je vous demanderai de ne pas trop vous éloigner, ajouta-t-elle, j'aurais peut-être des questions à vous poser."
La lieutenante se dirigea en direction de mademoiselle Stoän, puis s'agenouilla à son côté, lui murmurant quelques mots qu’Émile ne parvint pas à discerner.
Après avoir consulté pensivement sa montre, elle reprit finalement la parole, tout d'abord dans un murmure, puis à voix plus haute.
"Non. J'aimerais ne pas perdre une seconde de plus."
Elle marqua une courte pause, et reprit.
"Rassurez-vous, je ne compte pas vous priver d'une nuit de sommeil, mais il me semble que cela peut encore attendre."
Personne ne répondit. En dehors du crépitement du feu dans les cheminées et des discrets sanglots de mademoiselle Stoän, il n'y avait plus un bruit.
"Je vous demanderai de ne pas trop vous éloigner, ajouta-t-elle, j'aurais peut-être des questions à vous poser."
La lieutenante se dirigea en direction de mademoiselle Stoän, puis s'agenouilla à son côté, lui murmurant quelques mots qu’Émile ne parvint pas à discerner.
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Emile regardait Mademoiselle stoän d'un air compatissant, la pauvre enfant ne méritait pas ce qu'il lui arrivait. Au milieu de tous ces requins elle faisait pale figure... Il chercha du regard la pauvre marjorie, elle risquait de passer une nuit bien pénible elle aussi.
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Émile compta, et recompta... Aucune trace de Marjorie. A bien y réfléchir, elle n'était pas la seule à ne pas être présente dans la pièce. Il manquait quelqu'un d'autre...
Quelques bruits de métal et de porcelaine dans la cuisine l'informèrent qu'Yvette s'était attelée à la vaisselle. Mais ce n'était pas tout. En sus de Marjorie, la jeune fille avec les cheveux tressés de la troupe de théâtre n'était pas là non plus.
Quelques bruits de métal et de porcelaine dans la cuisine l'informèrent qu'Yvette s'était attelée à la vaisselle. Mais ce n'était pas tout. En sus de Marjorie, la jeune fille avec les cheveux tressés de la troupe de théâtre n'était pas là non plus.
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En réalisant cela, il eut quelques difficultés à dissimuler son trouble. Lui qui s’enorgueillissait de toujours tout savoir et tout comprendre, il devait admettre qu'il était assez largement dépassé par les évènements. Il se passa sa main sur ses lèvres à la recherche cherchant visiblement quelques chose à dire, quelque chose à faire... Mais en de telles circonstances, il fallait bien admettre que le mieux était d'attendre et de laisser faire des professionnels. La lieutenante avait l'air de savoir quoi faire, le mieux était peut être de commencer par la guider jusqu'au corps...
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Emile s'approcha à pas lents, puis émit un léger toussotement discret pour indiquer sa présence.
"..., c'est moi qui l'ai trouvé.", perçut-il de mademoiselle Stoän dans un demi murmure à l'inspectrice, qui se retourna dans sa direction à son arrivée.
"Peut-être souhaiteriez-vous voir le corps ?", lui proposa-t-il.
Elle resta pensive un moment, les yeux dans le vague.
"Oui, répondit-elle enfin. Je vous suis."
Émile prit la direction des cuisines, à l'autre bout de la pièce. Il pouvait sentir tous les regards posés sur eux. Enfin, sur elle, plus précisément.
Il salua Yvette lorsqu'il passa à sa hauteur, qui lui rendit un grommellement bougon, puis le coeur palpitant, poussa la porte restée entrebâillée de l'arrière-cuisine.
"Nous y sommes", annonça-t-il à son hôte.
Effectivement, ils y étaient. Emile tourna l'interrupteur sur sa droite, qui illumina lentement la pièce.
A présent que la lumière était revenue, plusieurs choses demeurées invisibles à ses yeux jusque là s'imposèrent tout à coup. Le maître gisait toujours dans une curieuse position, contorsionné, et dans la flaque de sang qui s'écoulait de sa blessure, on distinguait plusieurs traces assez nettes de pas.
L'inspectrice les avait-elle repérées ? Si c'était le cas, elle n'en laissa en tous cas rien paraître, ni par des mots, ni par la moindre réaction sur son visage.
"Les invités ne sont pas les seuls à être suspectés vous savez, les domestiques le sont également, lança-t-elle enfin. Combien de personnes étaient au service du Comte ? Et combien sont présentes en ce moment même au château ?"
"..., c'est moi qui l'ai trouvé.", perçut-il de mademoiselle Stoän dans un demi murmure à l'inspectrice, qui se retourna dans sa direction à son arrivée.
"Peut-être souhaiteriez-vous voir le corps ?", lui proposa-t-il.
Elle resta pensive un moment, les yeux dans le vague.
"Oui, répondit-elle enfin. Je vous suis."
Émile prit la direction des cuisines, à l'autre bout de la pièce. Il pouvait sentir tous les regards posés sur eux. Enfin, sur elle, plus précisément.
Il salua Yvette lorsqu'il passa à sa hauteur, qui lui rendit un grommellement bougon, puis le coeur palpitant, poussa la porte restée entrebâillée de l'arrière-cuisine.
"Nous y sommes", annonça-t-il à son hôte.
Effectivement, ils y étaient. Emile tourna l'interrupteur sur sa droite, qui illumina lentement la pièce.
A présent que la lumière était revenue, plusieurs choses demeurées invisibles à ses yeux jusque là s'imposèrent tout à coup. Le maître gisait toujours dans une curieuse position, contorsionné, et dans la flaque de sang qui s'écoulait de sa blessure, on distinguait plusieurs traces assez nettes de pas.
L'inspectrice les avait-elle repérées ? Si c'était le cas, elle n'en laissa en tous cas rien paraître, ni par des mots, ni par la moindre réaction sur son visage.
"Les invités ne sont pas les seuls à être suspectés vous savez, les domestiques le sont également, lança-t-elle enfin. Combien de personnes étaient au service du Comte ? Et combien sont présentes en ce moment même au château ?"
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Emile eut un petit mouvement de recul en entendant les paroles du lieutenant, jusqu'à présent elle n'avait pas parler de suspect. Le corps du maître était à peine froid... Dans le même temps, il était vrai que tout le monde ne prenait pas le décès subit du comte avec "l’émotion" que l'on était en droit d'attendre d'eux. Perdu dans ses pensées, il eut un silence un peu long : il faut dire que c'étais quelque chose de voir le comte ainsi, de voir un homme ainsi. L'odeur de sang et de mort commençait à le prendre à la gorge et il ne savait plus trop quoi penser. Où allait ces traces de pas par exemple ? Non, non il ne devait pas regarder. Il n'avait rien à se reprocher après tout enfin...
"Les domestiques étaient au service du comte tout comme moi même. Ils nous fournissaient un travail à tous et voir l'un d'entre eux commettre un tel acte... C'est... C'est absolument fantasque."
Une certaine nervosité transparaissait dans ses gestes, visiblement choqué par les paroles de la lieutenante. Il commença néanmoins à compter sur ses doigts.
"En comptant mademoiselle stoän les invités se trouvait au nombre de six... Il y a aussi la troupe d'acteurs venu expressément pour la soirée cela fait quatre personnes de plus... En nous comptant nous, c'est à dire la cuisinière Yvette, sa fille Marjorie le jardinier Fernand, Marie-madeleine qui est venu nous assister et moi même bien sur cela fait 5 personnes. Six, quatre et cinq cela fait quinze personnes en tout."
"Les domestiques étaient au service du comte tout comme moi même. Ils nous fournissaient un travail à tous et voir l'un d'entre eux commettre un tel acte... C'est... C'est absolument fantasque."
Une certaine nervosité transparaissait dans ses gestes, visiblement choqué par les paroles de la lieutenante. Il commença néanmoins à compter sur ses doigts.
"En comptant mademoiselle stoän les invités se trouvait au nombre de six... Il y a aussi la troupe d'acteurs venu expressément pour la soirée cela fait quatre personnes de plus... En nous comptant nous, c'est à dire la cuisinière Yvette, sa fille Marjorie le jardinier Fernand, Marie-madeleine qui est venu nous assister et moi même bien sur cela fait 5 personnes. Six, quatre et cinq cela fait quinze personnes en tout."
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La policière balaya méthodiquement la pièce, centimètre par centimètre, ouvrant chaque placard, scrutant chaque étagère. Elle s'intéressa bien entendu aussi à la flaque de sang, ainsi qu'aux traces suspectes.
"Pouvez-vous aller me chercher mon manteau au vestiaire ?", lança-t-elle soudainement au beau milieu de son investigation, sans même détourner le regard.
Était-ce là un moyen de lui demander poliment de quitter la pièce ? Dans tous les cas, il ne valait sans doute mieux pas discuter les ordres...
"Pouvez-vous aller me chercher mon manteau au vestiaire ?", lança-t-elle soudainement au beau milieu de son investigation, sans même détourner le regard.
Était-ce là un moyen de lui demander poliment de quitter la pièce ? Dans tous les cas, il ne valait sans doute mieux pas discuter les ordres...
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Hochant la tête Emile, s'en alla sans un mot, légèrement vexé. Il rejoignit Yvette en songeant à Marjorie : ou pouvait-elle bien être passée ?
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Toujours pas de Marjorie dans la salle à manger... Où était-elle passée ? La question demeurait sans réponse.
Émile s'éclipsa en vitesse dans le hall, et tira du vestiaire le manteau de la lieutenante. Pourquoi cette requête ? Une nouvelle question mystérieuse...
A son retour dans la salle à manger, Émile prit un léger temps d'observation. Tout le monde semblait relativement apaisé pour une soirée riche en évènements comme celle-ci... Plusieurs groupes, autour de la grande table ou des quelques fauteuils non loin des escaliers, discutaient ça et là, comme si de rien n'était. Yvette achevait le nettoyage de la table, et acheminait miettes et autre détritus mineurs en direction de la cheminée. Les Marquand et les Chambernaud étaient toujours en pleine conversation. Et mademoiselle Stoän échangeait avec quelques membres de la troupe de théâtre. Qui aurait cru qu'un cadavre gisait dans la pièce à côté... ?
Allait-il prendre le temps de s'immiscer dans quelques conversations ? Ou rapporter au plus vite le vêtement qu'il tenait sur son bras à son impolie propriétaire ?
Émile s'éclipsa en vitesse dans le hall, et tira du vestiaire le manteau de la lieutenante. Pourquoi cette requête ? Une nouvelle question mystérieuse...
A son retour dans la salle à manger, Émile prit un léger temps d'observation. Tout le monde semblait relativement apaisé pour une soirée riche en évènements comme celle-ci... Plusieurs groupes, autour de la grande table ou des quelques fauteuils non loin des escaliers, discutaient ça et là, comme si de rien n'était. Yvette achevait le nettoyage de la table, et acheminait miettes et autre détritus mineurs en direction de la cheminée. Les Marquand et les Chambernaud étaient toujours en pleine conversation. Et mademoiselle Stoän échangeait avec quelques membres de la troupe de théâtre. Qui aurait cru qu'un cadavre gisait dans la pièce à côté... ?
Allait-il prendre le temps de s'immiscer dans quelques conversations ? Ou rapporter au plus vite le vêtement qu'il tenait sur son bras à son impolie propriétaire ?
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Yvette avait l'air tendu, il était surement plus prudent de ne pas trop l'approcher. Il tenta de se rapprocher du groupe de mademoiselle stoän timidement...
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"...Presque de surnaturel. Je suis sûr qu'avec votre expérience, vous pourriez nous en dire plus."
C'était Nils, le directeur de la troupe de la Croix Bleue, qui parlait d'il ne savait quoi avec mademoiselle Stoän.
"Tout va bien, messieurs dames ?", s'enquit Émile d'une petite voix.
Avant d'entamer une conversation, il ne pouvait se soustraire au rôle qui était le sien.
De quoi étaient-ils en train de parler ? Il était toujours possible de poser la question. A moins qu'il ne se renseigne quelque peu sur les personnes mystérieusement absentes de la salle...
C'était Nils, le directeur de la troupe de la Croix Bleue, qui parlait d'il ne savait quoi avec mademoiselle Stoän.
"Tout va bien, messieurs dames ?", s'enquit Émile d'une petite voix.
Avant d'entamer une conversation, il ne pouvait se soustraire au rôle qui était le sien.
De quoi étaient-ils en train de parler ? Il était toujours possible de poser la question. A moins qu'il ne se renseigne quelque peu sur les personnes mystérieusement absentes de la salle...
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Il s'inquiétai réellement pour Marjorie, son absence ne lui disait rien qui vaille.
"Veuillez m'excusez mais auriez vous vu Marjorie ? Je la cherche depuis tout à l'heure."
"Veuillez m'excusez mais auriez vous vu Marjorie ? Je la cherche depuis tout à l'heure."
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"Marjorie ? lui répondit aussitôt mademoiselle Stoän. Elle devait monter préparer la chambre en face de la vôtre pour que nous puissions y dormir ce soir."
En face de la sienne ? La gamine avait certainement eu quelques mots avec Yvette, ce qui n'était guère surprenant, connaissant le caractère des deux, et avait dû refuser de partager sa chambre avec sa mère. Émile poussa un soupir de soulagement. Elle était certainement dans l'aile Nord, à la buanderie. Ce qui expliquait du même coup son absence...
Maître Marquand s'avança alors dans sa direction.
"Excusez-moi, Émile... Pensez-vous qu'il soit pertinent que je propose à notre... charmante demoiselle chargée de mener l'enquête de... dévoiler le testament de Lucien ?"
Il marqua un temps d'hésitation, et repris à voix plus basse, à sa seule attention.
"En réalité j'aimerai être débarrassé de ça, et peut-être qu'après, nous pourrions... (il fit un signe de tête en direction de la sortie) ...partir ?"
Du peu qu'il avait parlé avec l'inspectrice... il doutait fort qu'elle soit disposée à un tel marché. Cependant, la lecture du testament pourrait certainement l'intéresser. Et intéresser tout le monde.
"Émile !, l'interpella soudainement mademoiselle Stoän d'une voix faible. S'il vous plaît Émile... Pourriez-vous demander à Marjorie de revenir ? Je l'aiderai à s'occuper du couchage, ou bien si elle préfère, je peux l'aider maintenant..."
Elle s'interrompit dans une quinte de toux.
Il tenait toujours le manteau de la policière sur son bras. Et Marjorie devait certainement se trouver quelque part dans l'aile Nord...
En face de la sienne ? La gamine avait certainement eu quelques mots avec Yvette, ce qui n'était guère surprenant, connaissant le caractère des deux, et avait dû refuser de partager sa chambre avec sa mère. Émile poussa un soupir de soulagement. Elle était certainement dans l'aile Nord, à la buanderie. Ce qui expliquait du même coup son absence...
Maître Marquand s'avança alors dans sa direction.
"Excusez-moi, Émile... Pensez-vous qu'il soit pertinent que je propose à notre... charmante demoiselle chargée de mener l'enquête de... dévoiler le testament de Lucien ?"
Il marqua un temps d'hésitation, et repris à voix plus basse, à sa seule attention.
"En réalité j'aimerai être débarrassé de ça, et peut-être qu'après, nous pourrions... (il fit un signe de tête en direction de la sortie) ...partir ?"
Du peu qu'il avait parlé avec l'inspectrice... il doutait fort qu'elle soit disposée à un tel marché. Cependant, la lecture du testament pourrait certainement l'intéresser. Et intéresser tout le monde.
"Émile !, l'interpella soudainement mademoiselle Stoän d'une voix faible. S'il vous plaît Émile... Pourriez-vous demander à Marjorie de revenir ? Je l'aiderai à s'occuper du couchage, ou bien si elle préfère, je peux l'aider maintenant..."
Elle s'interrompit dans une quinte de toux.
Il tenait toujours le manteau de la policière sur son bras. Et Marjorie devait certainement se trouver quelque part dans l'aile Nord...
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Le maître n'étais plus mais le pauvre Emile était toujours écartelé entre ses "obligations". Cela dit dans une certaine mesure il pouvait être en position de force dumoins dans une certaine mesure. Les intrigues de couloir n'avait jamais vraiment été son fort mais il était débrouillard.
"Ecoutez maître, je peux toujours essayez de lui en toucher un mot. Après rien ne dit qu'elle acceptera et elle semble bien décidé à nous garder ici le temps qu'il faudra..."
"A moins qu'avec votre verve habituel vous trouviez un moyen de lui faire pensez autrement." dit-il avec un petit rire amusé.
Après quoi il se tourna vers mademoiselle stoän.
"Euh oui bien sur Mademoiselle, je peux toujours m'en occuper... Cela dit si vous avez besoin de quelque chose de particulier je peux toujours m'en occuper..."
Il avait la fâcheuse impression que l'on manoeuvrait dans son dos et cela commençait à l'agacer. Même si il était évident que mademoiselle stoän n'avait en aucune manière de mauvaises intentions.
"Ecoutez maître, je peux toujours essayez de lui en toucher un mot. Après rien ne dit qu'elle acceptera et elle semble bien décidé à nous garder ici le temps qu'il faudra..."
"A moins qu'avec votre verve habituel vous trouviez un moyen de lui faire pensez autrement." dit-il avec un petit rire amusé.
Après quoi il se tourna vers mademoiselle stoän.
"Euh oui bien sur Mademoiselle, je peux toujours m'en occuper... Cela dit si vous avez besoin de quelque chose de particulier je peux toujours m'en occuper..."
Il avait la fâcheuse impression que l'on manoeuvrait dans son dos et cela commençait à l'agacer. Même si il était évident que mademoiselle stoän n'avait en aucune manière de mauvaises intentions.
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Emile fondait comme une glace framboise pistache sur un bord de fenêtre nimbé par le soleil à la vue de mademoiselle stoän qui se décomposait. IL se senti terriblement gêné par la situation et son honneur de majordome en prit un coup.
"Oui bien sur mademoiselle, je vous prie de m'excuser je m'y rend de suite."
Et il partit sans demander son reste.
"Oui bien sur mademoiselle, je vous prie de m'excuser je m'y rend de suite."
Et il partit sans demander son reste.
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Émile poussa les portes de la salle à manger, et traversa le grand salon. Il réalisa tout à coup qu'il portait toujours le manteau de l'inspectrice sur le bras, s'interrogeant du même coup de la raison incongrue pour laquelle elle le lui avait demandé...
Arrivé dans le grand hall, un son inhabituel emplissait l'immense volume de la pièce. Comme des ondulations très courtes, sourdes et régulières. Il sentait le marbre sous ses pieds répercuter ces vibrations dans ses jambes. Le majordome s'interrompit un instant et ferma les yeux. Le bruit venait de l'extérieur, dans la cours.
Marjorie devait certainement se trouver en face, dans l'aile Nord. Mais ce nouvel évènement titillait sa curiosité...
Arrivé dans le grand hall, un son inhabituel emplissait l'immense volume de la pièce. Comme des ondulations très courtes, sourdes et régulières. Il sentait le marbre sous ses pieds répercuter ces vibrations dans ses jambes. Le majordome s'interrompit un instant et ferma les yeux. Le bruit venait de l'extérieur, dans la cours.
Marjorie devait certainement se trouver en face, dans l'aile Nord. Mais ce nouvel évènement titillait sa curiosité...
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Mais qu'est-ce qui se passait bon sang ? Au point où il en était il n'était plus à un détour prêt, il s'avança d'un pas vif en direction de la cour.
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Émile tourna la lourde clef et ouvrit la porte, qui manqua de lui échapper des mains sous la pression du vent au dehors. Au moins, il ne pleuvait plus, mais un froid saisissant lui fit frissonner l'échine.
Le vrombissement venait du garage, sur la droite. Rentrant sa tête dans ses épaules pour lutter contre le froid, Émile s'avança d'un pas rapide en direction de la porte de bois entrouverte. Oui, cela venait d'ici, il en était sûr. Le son était de plus en plus fort. C'était comme si... si quelqu'un avait démarré l'une des voitures du maître.
Un... voleur ?
Non. Les deux véhicules étaient toujours là. A leur place.
D'où pouvait alors venir ce son qui vrombissait de plus en plus intensément dans ses oreilles... ?
Une voix s'éleva tout à coup à l'autre bout du vaste hangar.
"Qui est là ?"
C'était Fernand.
Le vrombissement venait du garage, sur la droite. Rentrant sa tête dans ses épaules pour lutter contre le froid, Émile s'avança d'un pas rapide en direction de la porte de bois entrouverte. Oui, cela venait d'ici, il en était sûr. Le son était de plus en plus fort. C'était comme si... si quelqu'un avait démarré l'une des voitures du maître.
Un... voleur ?
Non. Les deux véhicules étaient toujours là. A leur place.
D'où pouvait alors venir ce son qui vrombissait de plus en plus intensément dans ses oreilles... ?
Une voix s'éleva tout à coup à l'autre bout du vaste hangar.
"Qui est là ?"
C'était Fernand.
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Emile scruta Fernand d'un air suspicieux. Il ne savait trop si c'étais le fait d'avoir passé une partie de la soirée à le chercher dans tous les sens mais son comportement l’agaçais au plus haut point. Qu'est-ce qu'il pouvait bien fabriquer en un moment pareil ?
"Fernand ?! Fernand mais que faites vous voyons ? Quel est cette horrible bruit ? Cela va finir par me percer les tympans."
"Fernand ?! Fernand mais que faites vous voyons ? Quel est cette horrible bruit ? Cela va finir par me percer les tympans."
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"Et vous croyez que la lumière est revenue toute seule, comme par enchantement ?", maugréa le jardinier, en pointant une main plein de cambouis en direction du mur.
Il poussa un soupir, et déposa sur son établi une large clef à molette.
"J'ai banché un générateur à essence en dérivation sur le compteur principal, le temps qu'il rétablissent le courant. J'ai essayé de rétablir le courant dans les pièces principales du château, mais faudra pas trop tirer dessus."
Effectivement, une machine sale et bruyante éructait quelques vapeurs d'essences à intervalles réguliers, et produisait effectivement ce vacarme qui l'avait attiré jusqu'ici.
Fernand resta immobile quelques secondes, fixant Émile du regard.
"Bon, d'autres questions ?, reprit-il d'un air agacé. J'ai pas envie d'y passer la nuit..."
Il poussa un soupir, et déposa sur son établi une large clef à molette.
"J'ai banché un générateur à essence en dérivation sur le compteur principal, le temps qu'il rétablissent le courant. J'ai essayé de rétablir le courant dans les pièces principales du château, mais faudra pas trop tirer dessus."
Effectivement, une machine sale et bruyante éructait quelques vapeurs d'essences à intervalles réguliers, et produisait effectivement ce vacarme qui l'avait attiré jusqu'ici.
Fernand resta immobile quelques secondes, fixant Émile du regard.
"Bon, d'autres questions ?, reprit-il d'un air agacé. J'ai pas envie d'y passer la nuit..."
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Emile leva la main en guise d'excuse, il était vrai que le pauvre bougre ne savait rien.
"Ecoutez Fernand, je dois vous dire quelque chose... Le maître est... Il a été... Oh mon dieu je ne sais pas vraiment comment vous dire ça."
Il se tordait les mains, cherchant par quels bouts prendre la chose.
"On l'a retrouvé dans une mare de sang mon pauvre Fernand. Le maître n'est plus."
Il n'avait volontairement pas mentionné la présence de la police. Tout le monde se comportait de manière si étrange depuis le début de la soirée qu'il avait fini par devenir suspicieux. Pas qu'il croyait fernand capable de faire quelque chose de mal lui ou un autre serviteur d'ailleurs. Après le maître avait un talent certain pour se faire détester, il le savait mieux que quiconque. Devait-il se méfier de fernand également ? Oh bon sang il se faisait trop vieux pour ces choses là...
"Ecoutez Fernand, je dois vous dire quelque chose... Le maître est... Il a été... Oh mon dieu je ne sais pas vraiment comment vous dire ça."
Il se tordait les mains, cherchant par quels bouts prendre la chose.
"On l'a retrouvé dans une mare de sang mon pauvre Fernand. Le maître n'est plus."
Il n'avait volontairement pas mentionné la présence de la police. Tout le monde se comportait de manière si étrange depuis le début de la soirée qu'il avait fini par devenir suspicieux. Pas qu'il croyait fernand capable de faire quelque chose de mal lui ou un autre serviteur d'ailleurs. Après le maître avait un talent certain pour se faire détester, il le savait mieux que quiconque. Devait-il se méfier de fernand également ? Oh bon sang il se faisait trop vieux pour ces choses là...
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Fernand le fixa du regard sans frémir, mastiquant ostensiblement une chique usée.
"Ouais, je sais., répondit-il, laconique.
Il se racla la gorge, et cracha sur le sol.
"Et j'ai croisé l'autre flic là. Une grande raquasse, pas commode..."
Fernand renifla bruyamment, avant de se gratter l'entrejambe.
"Ca serait possible de me ficher la paix, maintenant ?"
"Ouais, je sais., répondit-il, laconique.
Il se racla la gorge, et cracha sur le sol.
"Et j'ai croisé l'autre flic là. Une grande raquasse, pas commode..."
Fernand renifla bruyamment, avant de se gratter l'entrejambe.
"Ca serait possible de me ficher la paix, maintenant ?"
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Décidément il ne se ferait jamais à "l’émotivité" particulièrement marqué du personnage. Il répondit du tac au tac :
"Très bien Fernand, retournez donc à vos occupations."
Il disait qu'il avait croisé la policière pour sa part il ne l'avait ne serait qu'entrevu. Ce fernand était une vrai anguille décidément, l'on ne savais jamais ce qu'il faisait mais lui semblait avoir des yeux sur tout. Si l'antipathie avait un nom, elle se serait probablement appelé fernand...
"Ne traînez pas trop cependant, le lieutenant de police voudra surement parler avec vous. Et il serai surement préférable qu'il ne faille pas vous chercher encore je ne sais où."
Se faisant il partit rejoindre marjorie, il avait déjà perdu assez de temps comme ça.
"Très bien Fernand, retournez donc à vos occupations."
Il disait qu'il avait croisé la policière pour sa part il ne l'avait ne serait qu'entrevu. Ce fernand était une vrai anguille décidément, l'on ne savais jamais ce qu'il faisait mais lui semblait avoir des yeux sur tout. Si l'antipathie avait un nom, elle se serait probablement appelé fernand...
"Ne traînez pas trop cependant, le lieutenant de police voudra surement parler avec vous. Et il serai surement préférable qu'il ne faille pas vous chercher encore je ne sais où."
Se faisant il partit rejoindre marjorie, il avait déjà perdu assez de temps comme ça.
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"On a déjà parlé. J'ai plus rien à lui dire.", conclut-il en pouffant.
Et sans ajouter mot, il retourna vaquer à ses occupations.
Quelque peu agacé, mais fort de cette explication (enfin) rationnelle à cette pollution sonore, Émile se remit en route pour l'aile Nord.
La première chose qui le surprit fut l'absence de lumière. Le couloir était sombre, et le majordome crut un instant que l'installation du jardinier n'avait pas permis un retour du courant dans cette partie-ci du château. Jusqu'à ce qu'il tourne l'interrupteur sur sa droite, qui en illumina la première partie.
"Marjorie ?"
Aucune réponse. Sur sa gauche se trouvaient la chambre "Olive" et la chambre "Pervenche" et en face, sur sa droite, la Grande Suite où logeaient les acteurs.
Il s'avança jusqu'aux escaliers centraux, puis balaya le couloir perpendiculaire au sien qui s'y croisait. Les portes des chambres de Marjorie et de sa mère étaient toutes deux closes. Seule celle de la buanderie tout au fond sur sa droite était toujours entrouverte.
"Marjorie ??", répéta-t-il, plus fort.
Toujours rien.
Émile demeura quelques instants, pensif, à l'intersection des deux couloirs. Il y avait peu de chances qu'elle soit allé jusqu'au hall Nord, qui ne donnait de toute façon que sur le parc. Peut-être était-elle montée à l'étage, dans la chambre du maître ? Ou peut-être lui était-il arrivé quelque chose...
Et sans ajouter mot, il retourna vaquer à ses occupations.
Quelque peu agacé, mais fort de cette explication (enfin) rationnelle à cette pollution sonore, Émile se remit en route pour l'aile Nord.
La première chose qui le surprit fut l'absence de lumière. Le couloir était sombre, et le majordome crut un instant que l'installation du jardinier n'avait pas permis un retour du courant dans cette partie-ci du château. Jusqu'à ce qu'il tourne l'interrupteur sur sa droite, qui en illumina la première partie.
"Marjorie ?"
Aucune réponse. Sur sa gauche se trouvaient la chambre "Olive" et la chambre "Pervenche" et en face, sur sa droite, la Grande Suite où logeaient les acteurs.
Il s'avança jusqu'aux escaliers centraux, puis balaya le couloir perpendiculaire au sien qui s'y croisait. Les portes des chambres de Marjorie et de sa mère étaient toutes deux closes. Seule celle de la buanderie tout au fond sur sa droite était toujours entrouverte.
"Marjorie ??", répéta-t-il, plus fort.
Toujours rien.
Émile demeura quelques instants, pensif, à l'intersection des deux couloirs. Il y avait peu de chances qu'elle soit allé jusqu'au hall Nord, qui ne donnait de toute façon que sur le parc. Peut-être était-elle montée à l'étage, dans la chambre du maître ? Ou peut-être lui était-il arrivé quelque chose...
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Une pincée d'angoisse le prit au coeur. La chambre du maître vite ! Pourvu qu'elle y soit... Marjorie n'allait pas bien il est vrai mais comment était-il sensé s'en occuper s'y personne ne lui disait rien !
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Les escaliers donnaient dans un vestibule, permettant d'accéder d'un côté à l'atelier privé du maître, et de l'autre à sa chambre, une pièce d'eau, et à son bureau.
Émile fonça en direction de la chambre, et ouvrit la porte en trombe.
"Marjorie ?"
Personne... Evidemment...
La pièce était à l'identique de celle qu'il avait l'habitude de voir, même si ses visites en ce lieu n'étaient pas légion. Tableaux, statuettes et bibelots en tous genre sur des étagères, livres... Et en plein milieu, sous la fenêtre, un lit à baldaquin. Fait, sans doute par Marjorie ce matin même. Une porte juste sur sa gauche donnait dans le bureau privé du Comte [c'est dans cette pièce que se trouve aussi le coffre-fort - dont Émile connait la combinaison - et qui contient le testament scellé], et une autre sur le mur droit permettait d'accéder à la salle de bain.
En tous cas, personne ne semblait être passé ici depuis plusieurs heures...
Émile fonça en direction de la chambre, et ouvrit la porte en trombe.
"Marjorie ?"
Personne... Evidemment...
La pièce était à l'identique de celle qu'il avait l'habitude de voir, même si ses visites en ce lieu n'étaient pas légion. Tableaux, statuettes et bibelots en tous genre sur des étagères, livres... Et en plein milieu, sous la fenêtre, un lit à baldaquin. Fait, sans doute par Marjorie ce matin même. Une porte juste sur sa gauche donnait dans le bureau privé du Comte [c'est dans cette pièce que se trouve aussi le coffre-fort - dont Émile connait la combinaison - et qui contient le testament scellé], et une autre sur le mur droit permettait d'accéder à la salle de bain.
En tous cas, personne ne semblait être passé ici depuis plusieurs heures...
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Sans vraiment trop savoir ce qu'il faisait, emile passa dans le bureau privé, probablement désert lui aussi...
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Il n'y avait pas non plus âme qui vive dans le bureau. Émile repéra tout de suite - pour aller y dérober quelques billets à l'occasion - le tableau factice derrière lequel se dissimulait le coffre-fort.
Sur le bureau lui-même, on trouvait de nombreux papiers éparpillés (qui avaient échappé à la poubelle un peu plus bas), des notes griffonnées quasiment illisibles, des crayons de diverses couleurs, des instruments de mesure et de tracés... ainsi que toute une collection incongrue de bouchons de liège.
La pièce en elle-même n'était pas très vaste, mais suffisante pour se sentir à l'aise pour travailler.
Sur le bureau lui-même, on trouvait de nombreux papiers éparpillés (qui avaient échappé à la poubelle un peu plus bas), des notes griffonnées quasiment illisibles, des crayons de diverses couleurs, des instruments de mesure et de tracés... ainsi que toute une collection incongrue de bouchons de liège.
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S'il y avait quelque chose de potentiellement compromettant pour le maître c'étais peut être l'occasion rêvé de le mettre en valeur : l'idée de salir sa mémoire n'aurait été qu'une juste rétribution après tout. Voyons voir ce qu'il pouvait bien cacher dans son bureau ce cher "maître".
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